"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici i won't let you go. (liam) 2979874845 i won't let you go. (liam) 1973890357


i won't let you go. (liam)

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() message posté Ven 16 Jan 2015 - 16:14 par Invité
i will teach you not to be afraid
“I've been making a list of the things they don't teach you at school. They don't teach you how to love somebody. They don't teach you how to be famous. They don't teach you how to be rich or how to be poor. They don't teach you how to walk away from someone you don't love any longer. They don't teach you how to know what's going on in someone else's mind. They don't teach you what to say to someone who's dying. They don't teach you anything worth knowing.”



« Les gens me rejettent souvent. Ils ne disent jamais vraiment pourquoi, mais c’est pourtant évident. » Nous sommes là, assis sur le canapé du foyer. À parler, à se confier, à rire. Parfois même à pleurer. Nous sommes cinq. Ava, Marcus, Emily, Jacob et moi. Les autres regardent un film, ou bien jouent à des jeux de société avec d’autres éducateurs. Mais moi je suis avec eux. Avec ces quatre jeunes. Et aujourd’hui, c’est Ava qui se confie. « Certains prennent un regard triste dès qu’ils me voient, d’autres font comme si je n’existais pas. » Ava a un bras en moins, et ce depuis sa naissance. Mais personne au foyer ne la traite différemment à cause de ça. Tout ces jeunes sont différents et ont des histoires à couper le souffle. À l’extérieur, ils sont incompris, rejetés ou insultés. Mais ici ils sont chez eux. « La dernière fois, une femme a changé de place quand je me suis assise à côté d’elle dans le bus. Alors je me suis levée et je l’ai suivie. Lorsque je me suis assise à ses côtés une nouvelle fois, elle m’a regardé comme si j’allais la tuer. » Elle se met à rire, et nous la suivons tous les quatre. Puis elle reprend. « Alors je lui ai parlé, et je ne lui ai pas laissé le choix. Elle allait écouter ce que j’avais à lui dire. » « Et tu lui as dit quoi ? » Jacob hausse les sourcils d’un air interrogateur. « Je lui ai simplement dit que je n’étais pas différente des autres. Que j’étais comme elle, comme le papy assis devant nous, comme le chauffeur du bus. Comme tout le monde. » À nouveau, mon regard se pose sur Ava. Elle vient de m’ouvrir les yeux. Alors je me lève en un éclair. « Tu es incroyable Ava, je t’adore ! » Je m’éloigne du canapé d’un pas rapide. « Lior, tu vas où ? » « Je vous raconterai demain, promis ! » Je préviens alors les trois autres éducateurs, et quitte le foyer. C’est ça qui est incroyable ici. Nous, les éducateurs, nous sommes là pour aider les jeunes. Mais parfois, ce sont eux qui nous aident. Je saute dans le premier métro, sans vraiment réfléchir. Je sais où aller, mais je ne sais pas encore ce que je compte y faire. À part la voir, et la forcer à m’écouter. J’arrive au commissariat en moins de temps qu’il n’en faut. Je reste à l’extérieur un léger instant, le temps de reprendre mon souffle et d’établir une stratégie. Mais le léger instant se transforme en minutes interminables. Jusqu’à ce qu’un policier sorte du bâtiment. Elle est là, ma solution. « Dites, vous me mettriez en garde à vue si je vous insultais ? » L’homme me regarde en fronçant les sourcils. « Com… Comment ? » J’hausse les épaules. « Gros tas ambulant, bouffeur de beignets ! » Je ne suis pas vraiment doué niveau insultes. « Monsieur, insulter un agent de police en service est passible d’une am… » Je le coupe en pleine phrase. « Il faudra me mettre en garde à vue pour que j’arrête de t’insulter, sac à merde ! » J’ai déjà mauvaise conscience, mais j’irai m’excuser auprès de lui en temps voulu. En attendant, ma « menace » est prise au sérieux. Mes poches sont vidées dans un casier, et je suis installé dans une petite cellule au fond du commissariat. Je ne suis pas fier de ce que je viens de faire. Mais je l’ai fait pour elle. Parce qu’il fallait que je la voie. Parce que je refuse de la laisser s’éloigner. Je refuse de la laisser partir. Alors il ne me reste plus qu’à attendre. Peut-être qu’elle ne viendra pas, ou qu’elle ne travaille pas aujourd’hui. Mais si le destin est de notre côté, elle est ici. Je finis par m’asseoir à même le sol, juste devant les barreaux de ma cellule. Et j’attends. J’attends que quelqu’un fasse son apparition. Qui que ce soit. Si ce n’est pas Sam, alors je demanderai à la voir. Si ce n’est pas possible, je ne me résignerais pas à laisser tomber. Je reviendrais, une autre fois. Et des dizaines d’autres fois s’il le faut. Mais je ne la laisserai pas nous détruire.
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() message posté Mar 27 Jan 2015 - 15:32 par Invité

. (YOU ARE SCORED ON MY HEART) . AND I'VE LOST WHO I AM, AND I CAN'T UNDERSTAND WHY MY HEART IS SO BROKEN REJECTING YOUR LOVE . Elle est là depuis un certain temps maintenant. Elle s'était levée avec cette gêne au coeur, ce poids insupportable qui la suivait depuis des années déjà. Parfois, elle s'atténuait le temps d'une journée. Mais la plupart du temps, la douleur se faisait plus forte, et il lui était alors impossible de l'ignorer. Certains parlaient de nostalgie, Sam préférait parler de fantômes. Ceux de son passé, parfois de son présent. Un nombre indéfinissable de souvenirs qui l'empêchaient d'avancer et la retenait là, dans cette vie. En ouvrant la fenêtre pour se glisser à l'extérieur et s'asseoir sur l'escalier de secours, elle pensait que le vent glacial balayeraient ses peines, ses espoirs volés et ses joies perdues. Elle laissait les flocons de neige se poser sur sa chevelure sombre, pensant que peut-être ils pourraient la recouvrir, la faire disparaitre, rien qu'une minute. Mais elle était là, avec ses questions sans réponses, ses tourments sans fin. La vie allait et venait sans qu'elle ne s'arrête un instant pour la regarder passer. Les jours glissaient sur sa peau tels la pluie, et aucun parapluie n'était dressé au dessus de sa tête pour l'en protéger. Alors elle faisait face, elle relevait la tête et se tenait droite. Il n'y avait rien de plus à faire. La tête encore endormie de Rory se dessina par la fenêtre alors qu'elle tapait quelques petits coups sur le carreaux. « Debout l'oiseau, tu vas être en retard. » Sam esquissa un signe dans sa direction accompagné d’un sourire feint, et termina le contenu de la tasse qu’elle tenait entre ses mains. Une nouvelle journée débutait, une énième qu’elle redoutait de passer. Elle ne voulait pas savoir ce que lui réservait cette journée couverte, alors que les plus belles pouvaient s’avérer décisives. Elle finit par quitter son perchoir et se glisse de nouveau dans l’appartement seulement éclairé par la lumière du matin. Elle le traverse d’un pas lourd avant de s’enfermer dans la salle de bain. Le même enchainement débute comme chaque matin ; elle prend une douche un peu trop chaude, s’enroule dans une serviette un peu trop petite, laisse ses cheveux boucler à l’air libre et habille ses yeux d’un fin trait noir. En retournant dans sa chambre encore plongée dans la pénombre, elle attrape un vieux jean et un pull trop fin pour la saison avant d’enfiler une paire de bottes trop usée. Mais elle s’en fiche, ce sont ses préférées. Elle quitte la pièce en attrapant son manteau beige et son écharpe rouge et dépose un baiser sur la joue de sa meilleure amie avant de s’échapper par la porte d’entrée. Elle sent le poids sur son coeur diminué ; une première étape a été passé. Elle s’engouffre dans les longs couloirs du métro avant de descendre dans le centre de la capitale. Elle écope d’une attente de dix minutes au vendeur de café du coin et finit par commander quatre cafés qu’elle a déjà peur de renverser. Elle arrive tant bien que mal jusqu’au commissariat de police et offre trois des boissons à ses voisins de bureau avant de filer aux vestiaires. Là, elle enfile sa veste bleue et se saisit de son insigne comme de son revolver. Ce devrait être une journée calme, alors elle retourne à son bureau pour enfiler ces petites lunettes noires qu’elle détestait porter afin d’éplucher les dossiers que son patron avait déposé là un peu plus tôt. Elle mâchouillait le bout de son stylo lorsqu’elle remarqua de l’agitation au bureau d’à côté. Elle attrapa son café et se mêla à la discussion sans avertir de sa présence. Un de ses collègues, un homme qu’elle n’avait jamais remarqué avant, se plaignait du comportement d’un jeune qui n’avait pas lésiné sur les insultes du genre comiques. Derrière son regard impassible, elle trouvait ça plutôt drôle. « Tiens Grayson, c’est son dossier. Il est clean, mais je veux qu’il reste en garde à vue, qu’il fasse moins le malin. C’est Ashworth son nom. » Elle se saisit sans réfléchir du dossier qui passait sous ses yeux alors que son coeur avait raté un battement. Lior. Ses collègues a regardèrent un instant, hébétés, mais d’un simple regard elle chassa l’hésitation sur leurs visages. « Je m’en charge. » Elle tourne les talons avant de se diriger vers les cellules qui se trouvaient au fond du commissariat. Elle entre dans une pièce mal éclairée et dépose son gobelet à moitié rempli sur le bureau alors que la silhouette de Lior se dessine derrière les barreaux. Elle reste un moment silencieuse, ne sachant pas ce qu’il était approprié de dire ou de ne pas dire. Elle fit le choix de faire son job, comme si il s’agissait de n’importe quel délinquant mal avisé. « Outrage et injure à un agent de l’autorité publique. Tu risques gros. » Ne pouvant soutenir son regard, ses yeux bleus se posent sur une chaise posée contre le mur. Elle s’en saisit et la souleva jusqu’à la cellule, avant de s’asseoir face à  lui. Elle mit un temps considérable à relever la tête, mais elle finit par y arriver. « Qu’est-ce que tu fais ici Lior ? Ne me dis pas que tu es devenu du genre rebelle, je te croirais pas. » Ses yeux semblaient percer les barreaux qui les séparaient, comme si cet endroit n’existait pas. Comme si il n’y avait ni commissariat, ni cellule, ni barreaux. Comme si il n’y avait qu’eux. Eux et leur incapacité à se tenir éloignés l’un de l’autre.


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() message posté Jeu 12 Mar 2015 - 12:15 par Invité
i will teach you not to be afraid
“I've been making a list of the things they don't teach you at school. They don't teach you how to love somebody. They don't teach you how to be famous. They don't teach you how to be rich or how to be poor. They don't teach you how to walk away from someone you don't love any longer. They don't teach you how to know what's going on in someone else's mind. They don't teach you what to say to someone who's dying. They don't teach you anything worth knowing.”



J’ai vu un tas de films. Lu un tas de bouquins. Certains parlaient d’amour. D’autres de haine. De désespoir. Ou de rage. Dans chacun d’eux, le personnage principal a été confronté à des épreuves. À des péripéties. Voilà où je me trouve, actuellement. Face à une épreuve. Comme de nombreux personnages, il a fallu que je me lance sans retenue. Que je me surpasse. Et je l’ai fait. Je l’ai fait pour me retrouver ici, derrière ces barreaux froids et angoissants. Je l’ai fait pour affronter ma véritable épreuve. Elle ne ressemble en rien aux épreuves qu’on peut trouver dans les films ou dans les livres. Non, la mienne est différente. La mienne s’appelle Samantha. Elle est petite, mais son charisme la fait paraître infiniment plus grande. Elle a le coeur à l’allure d’iceberg, alors j’espère que je pourrais le faire un peu fondre. Mais je ne perds pas espoir. Je craquerai toutes mes allumettes avant d’abandonner. Avant de laisser son iceberg nous écorcher, et nous briser. En attendant, je laisse mes paupières se fermer doucement. Et je me retrouve dans le noir de mes pensées incessantes. Je sais qu’elle est là. C’est étrange, mais j’en suis pourtant persuadé. Alors je commence à faire le tri des mots qui se bousculent à l’intérieur de mon crâne. Puis soudain, j’entends des bruits de pas s’approcher de ma cellule. J’ouvre les yeux, me concentrant sur la silhouette se dessinant petit à petit devant moi, malgré le faible éclairage. Elle est là. Mon regard se perd sur son visage, et un léger silence s’installe. Jusqu’à ce qu’elle le brise. « Outrage et injure à un agent de l’autorité publique. Tu risques gros. » J’hausse les épaules instinctivement. Si c’est le prix à payer pour pouvoir te voir, je suis prêt à m’y confronter quotidiennement Sam. Elle s’installe finalement sur une chaise qu’elle place face à ma cellule. Toujours assis sur le sol, j’essaie de capturer son regard, en vain. « Qu’est-ce que tu fais ici Lior ? Ne me dis pas que tu es devenu du genre rebelle, je te croirais pas. » Mes yeux attrapent finalement les siens, et y plongent comme dans une eau glacée. Je secoue légèrement la tête, en guise de réponse. « Je suis ici pour toi. Pour te parler. » Maintenant qu’elle est ici, face à moi, je réalise l’existence des barreaux qui m’emprisonnent. Ils se hissent devant moi comme pour me séparer d’elle. Et si elle fuyait, comme lors de notre dernière rencontre, je n’aurais d’autre choix que de la regarder s’éloigner. Cette pensée m’angoisse, alors je la chasse de mon esprit, et me concentre sur son visage. Je m’y perds plusieurs secondes, avant de reprendre la parole. « Je ne te laisserai pas fuir Sam. Quoi qu’il m’en coûte. » Mes pupilles ne lâchent pas les siennes. Je veux qu’elle comprenne. Qu’elle comprenne que je suis sérieux, et décidé. Je ne sais pas ce qu’elle a vécu. Je ne sais pas ce qu’elle ressent. De la peur, du désespoir, de la pitié. Mais je voudrais qu’elle me parle. Je voudrais qu’elle m’explique. Alors je pourrais lui apprendre à ne plus avoir peur. « Peut-être que tu devrais prendre des notes. » Je lui désigne le dossier qu’elle a entre les mains. « Je pense d’ailleurs que tu n’as pas envie de fuir toi non plus. Sinon, tu ne serais pas là. Tu aurais plutôt transmis mon dossier à l’un de tes collègues. Mais tu ne l’as pas fait. »
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() message posté Jeu 12 Mar 2015 - 22:48 par Invité

. THAT WALL OF YOURS - IT MAY KEEP OUT PAIN. BUT IT ALSO MAY KEEP OUT LOVE . Elle ne pouvait soutenir son regard. C'était trop dur, trop douloureux. Et c'était exactement ce qu'elle avait chercher à fuir lors de leur dernière entrevue. Elle avait pensé scellé leur histoire, mais elle n'avait pas prévu que le revoir pourrait être si douloureux. Les mots reviennent, suivis des gestes. Ils s'étaient tourner le dos, comme deux vieux amis qui voyaient enfin la vérité en face ; ils avaient changé. Quelque chose avait changé. Il y avait la maladie qu'il lui avait avoué, mais ça ne pouvait pas être tout. Sam connaissait la maladie, s'en était accommodée, vivait avec, chaque jour, chaque nuit, dans chacun de ses cauchemars. Elle avait eu peur, peur de se perdre dans ses émotions, dans tous ces sentiments qu'elle ne savait plus manier. Elle résolvait la peur par la fuite, le doute par l'oubli. Mais elle ne pouvait oublier. « Je suis ici pour toi. Pour te parler. » Leurs regards se croisent mais n'ont rien de ce qu'ils étaient. Elle ne retrouve pas chaleur, ni la joie. Il n'en restait que des cendres qu'elle ne tarderait pas à balayer. « Tu n’avais pas besoin de faire toute cette mise en scène, j’ai un portable. » Elle essayait de faire passer ça pour de l’humour, mais elle n’était pas certaine de dire la vérité. Elle n’est pas certaine qu’elle lui aurait répondu. Ils étaient mieux ainsi, éloignés, protégés. Au fond, il ne voulait pas de ses problèmes. Il ne le savait simplement pas encore. Elle était un poison pour chaque personne qui tentait de l’aimer. La solitude avait fini par forgé cette carapace de glace sur sa peau diaphane, sans qu’aucun ne parvienne à la réchauffer. Tout le monde partait, au bout du compte. Et il partirait aussi. « Je ne te laisserai pas fuir Sam. Quoi qu’il m’en coûte. » Il s’évertue à la regarder, à lire en elle, sans que la brune ne laisse rien apparaitre. Elle aurait aimé s’ouvrir à lui, mais les murs s’étaient dressés entre eux comme les barreaux de la cellule. Alors elle décide d’être injuste. Elle décide de faire ce pourquoi elle était le plus douée. « Je ne suis bonne qu’à fuir, tu te souviens ? » Elle hausse les épaules, désinvolte, alors que c’est la dernière chose qu’elle veut faire. Elle lui montre des mensonges, lui fait voir une fausse vérité. Elle n’est pas désinvolte. Elle n’en a pas rien à faire. Mais elle ne pouvait pas le lui montrer. « Peut-être que tu devrais prendre des notes. » Il désigne son dossier mais elle ne regarde pas. Elle le regarde lui, incapable de mieux. Elle ne comprenait pas pourquoi il était ici, pourquoi il était si important pour lui de ne pas la laisser s’en aller. Tout pourrait être si simple pourtant. « Je pense d’ailleurs que tu n’as pas envie de fuir toi non plus. Sinon, tu ne serais pas là. Tu aurais plutôt transmis mon dossier à l’un de tes collègues. Mais tu ne l’as pas fait. » Elle se savait au pieds du mur. Si petite, si fragile, à visage découvert. Toutes les barrières qu’elle avait dressé pendant si longtemps s’effritaient sous ses doigts, brulées par les yeux perçants de Lior. « Je ne sais pas ce que tu attends de moi Lior. Je ne sais pas ce que tu cherches, mais je suis incapable de te le donner. » Son ton était neutre, froid, lointain. Ils étaient si loin. Elle aurait aimé briser cette distance, elle aurait aimé être différente, elle aurait aimé ne pas le décevoir. Mais il était si dur de changer. Si dur de se lancer. Elle s’en sentait incapable ; s’en savait incapable. « C’est toi qui devrait fuir. »

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() message posté Ven 13 Mar 2015 - 0:14 par Invité
i will teach you not to be afraid
“I've been making a list of the things they don't teach you at school. They don't teach you how to love somebody. They don't teach you how to be famous. They don't teach you how to be rich or how to be poor. They don't teach you how to walk away from someone you don't love any longer. They don't teach you how to know what's going on in someone else's mind. They don't teach you what to say to someone who's dying. They don't teach you anything worth knowing.”



« Tu n’avais pas besoin de faire toute cette mise en scène, j’ai un portable. » Je ne la quitte pas des yeux, mais pourtant. Pourtant c’est comme si mon regard glissait sur elle, et qu’il ne l’atteignait pas. Elle semble insaisissable, imperturbable, inatteignable. Et tant pis si ce mot n’existe pas. Il faudrait inventer encore bien d’autres mots pour elle. Des mots qui mêleraient beauté et force, mystère et douceur. Des mots pour traduire ce que je ressens quand elle me fait face. Je finis par secouer la tête. « Ce n’était pas une mise en scène, mais plutôt un stratagème. Je voulais mettre le plus de chances de mon côté. » J’hausse les épaules, un mince sourire se dessinant sur mon visage. Mais c’est un sourire vide de sens. Un sourire sans chaleur, s’effaçant presque instantanément. Il est loin le temps des regards insouciants, des discussions légères, et des rires sincères. Sam et moi nous sommes perdus en route. Mais je persiste à croire que le chemin qui nous attend nous conduira vers un ailleurs tout aussi accueillant. Peut-être un peu différent. « Je ne suis bonne qu’à fuir, tu te souviens ? » Mon regard est balayé par sa désinvolture. Alors je baisse la tête. Je n’aurais jamais dû prononcer ces mots. D’autant plus que je ne les pensais pas. Elle a raison de les utiliser contre moi aujourd’hui. Je ne sais pas quoi lui répondre. Alors je ne réponds rien, relevant finalement le visage pour la regarder. Et c’est à mon tour de la mettre au pieds du mur. Elle est ici. Face à moi. Elle aurait pu esquiver cette entrevue. Elle aurait pu m’éviter. Mais elle est ici. Et je le lui fais remarquer. « Je ne sais pas ce que tu attends de moi Lior. Je ne sais pas ce que tu cherches, mais je suis incapable de te le donner. » Sam semble si loin. Je ne sais pas si ce sont les barreaux qui me donnent cette impression, ou bien si c’est tout simplement elle. « C’est toi qui devrait fuir. » Mon regard s’attriste. J’ai l’impression qu’elle a perdu espoir, qu’elle croit que la fatalité nous est inévitable. « Sam… » Je murmure, incapable d’aller plus loin pour l’instant. Je laisse mes yeux détailler son visage, et déchiffrer l’expression qu’il affiche. De l’égarement, de la solitude, et de la douleur. Voilà ce qu’il me semble lire sur son visage. Je réalise alors qu’il y a tant de choses que j’ignore à son sujet. Presque tout, finalement. « Je n’ai pas l’intention de fuir. » J’ai besoin de briser cette éternelle distance qui nous sépare. Alors, timidement, ma main passe à travers les barreaux pour attraper la sienne. « Parle moi Sam. Parle moi de toi. J’ai besoin de savoir ce que tu ressens. Ce que tu vis. Qui tu es. » À nouveau, mon regard plonge à l’intérieur du sien. « S’il te plait. » Mon pouce caresse doucement le dos de sa main, sans que je ne m’en rende compte. « Si tu ne sais pas ce que je cherche, comment peux-tu savoir que tu es incapable de me le donner ? »
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() message posté Sam 14 Mar 2015 - 0:50 par Invité

. THAT WALL OF YOURS - IT MAY KEEP OUT PAIN. BUT IT ALSO MAY KEEP OUT LOVE . « Ce n’était pas une mise en scène, mais plutôt un stratagème. Je voulais mettre le plus de chances de mon côté. » Elle le regarde, sans comprendre. Elle ne voyait pas, ne comprenait pas. Il n’avait aucune raison d’être ici, elle n’était pas une raison. Elle ne l’avait jamais été pour personne. Elle ne pouvait pas voir pourquoi il faisait ces efforts, pourquoi il risquait tant pour quelques minutes seuls à seuls. Ca n’avait aucun sens. Ses yeux restaient brouillés, aveugles. Ils n’avaient jamais vu l’amour, ou avaient seulement cru le voir. Une bête illusion à laquelle la brune ne voulait plus croire. Elle en avait assez d’y croire, elle ne pouvait plus supporter la chute. Sa vie était peut-être misérable sans sentiments, mais c’était la vie qu’elle souhaitait. Celle qu’elle devait avoir, pour espérer survivre encore assez longtemps. Elle le faisait pour sa soeur, pour son oncle, pour ceux qu’elle pouvait encore aimer un tant soit peu. Elle leur donnait tout, il ne lui restait rien. Elle relevait les yeux vers Lior. Elle aurait aimé lui donner une petite part. Mais son coeur était épuisé. « Sam… » Ses murmures lui parviennent à peine. Il aurait dû l’écouter. Il aurait dû fuir. Il en avait encore le temps, elle le lui donnerait. Elle lui donnerait tout. Mais elle ne pouvait pas supporter l’idée de le voir se détruire pour elle. Elle en avait déjà fait tant. Ses doigts s’agitent sur ses genoux au rythme des battements de son coeur ; ses pensées se bousculaient dans sa tête. C’était tout ce qu’elle redoutait. Elle ne voulait pas se perdre à nouveau. Elle ne pouvait pas se le permettre. Il laperait dans ses regards, dans ses mots. « Je n’ai pas l’intention de fuir. » La sentence tombe alors que ses yeux se ferment. Il signe leur chute sans le savoir. Sa gorge se noue alors qu’elle espère le voir reculer, jusqu’au temps où rien n’était compliqué. Tout l’était à présent. Ses doigts s’agitent encore alors qu’un geste vient les arrêter. Ses yeux océans se posèrent sur leurs mains jointes, sur cette main qu’il prenait sans savoir. Elle était si froide dans la sienne, presque gelée. Elle reste un moment figée, hypnotisée. « Parle moi Sam. Parle moi de toi. J’ai besoin de savoir ce que tu ressens. Ce que tu vis. Qui tu es. » Elle lève son regard et croise le sien. Qui était-elle ? Elle l’ignorait elle-même. Elle n’était pas grand chose, une personne parmi tant d’autres. Elle ne voulait plus parler. « S’il te plait. » Elle ne pouvait plus parler. Elle ne pouvait pas lui offrir ce qu’il espérait. Elle s’en savait incapable. Il caresse doucement le dos de sa main ; elle ne ressent qu’une griffure, une plaie qu’il s’évertue à creuser. « Si tu ne sais pas ce que je cherche, comment peux-tu savoir que tu es incapable de me le donner ? » Son regard reste ancré dans le sien, et un instant, l’espace d’une seconde, elle espère s’y perdre. Elle espère que ce regard la convaincra, qu’il suffirait. Elle aimerait s’y perdre, croire que tout était possible, qu’il leur restait tant de choses à voir. Puis viens la seconde suivante. Et elle se détache de lui. Sa main glisse dans la sienne et la quitte d’un geste fugace. Elle regrettait déjà sa chaleur, mais avait-elle vraiment le choix. « Je… ne ressens… rien. » Ses mots quittaient ses lèvres sans qu’elle ne sache si c’était vraiment elle qui les prononçaient. Ils sonnaient si durs dans sa bouche, et causaient tant de mal. Mais elle ne pouvait pas le laisser faire. Elle se redressait sur sa chaise et éloignait ses mains, remettant son masque de glace. « Je suis désolée que tu te sois donner tant de mal. Ca n’en valait pas la peine. » Elle était incapable de le regarder dans les yeux mais poursuivait tout de même. « Le mieux serait qu’on reprenne chacun notre route. Tu me verras peut-être courir encore. »

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() message posté Jeu 19 Mar 2015 - 12:52 par Invité
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“I've been making a list of the things they don't teach you at school. They don't teach you how to love somebody. They don't teach you how to be famous. They don't teach you how to be rich or how to be poor. They don't teach you how to walk away from someone you don't love any longer. They don't teach you how to know what's going on in someone else's mind. They don't teach you what to say to someone who's dying. They don't teach you anything worth knowing.”



Sa main est gelée, comme si Sam refusait toute chaleur qu’on proposait de partager avec elle. Comme si elle s’entêtait à rester à l’écart, à ne pas s’approcher des autres. À ne pas s’attacher aux autres. Elle est froide et distante, mais je pense pas que ce soit par méchanceté. Je pense qu’elle cache quelque chose. Une blessure, ou peut-être une frayeur. Quelque chose qui la pousse à se comporter ainsi. Mais je suis sûr qu’elle peut le surpasser. Elle a sans doute besoin qu’on l’aide à le faire. Et c’est ce que j’essaie de faire. Mais elle retire sa main de l’étreinte que lui proposait la mienne, et voilà qu’à nouveau elle dresse une muraille entre nous. Une muraille vertigineuse qui ne me décourage pas. « Je… ne ressens… rien. » Alors qu’elle se redresse et s’éloigne d’une même traite, je me relève et accroche mes mains aux barreaux qui m’emprisonnent. « Je suis désolée que tu te sois donner tant de mal. Ca n’en valait pas la peine. » Je cherche son regard, mais impossible de le trouver. Sam se cache derrière son masque de glace, mais cela ne change rien. Je la vois toujours telle que je la connais. Je sais qu’elle n’est pas la reine des glaces qu’elle prétend être. « Le mieux serait qu’on reprenne chacun notre route. Tu me verras peut-être courir encore. » Je secoue la tête, tout en restant silencieux. Et je reste ainsi. Debout, le regard fixé sur elle, sans prononcer le moindre mot. Je voudrais qu’elle réagisse. Qu’elle réalise. Je ne la laisserai pas s’enfuir. J’ai bien peur d’y être contraint aujourd’hui, derrière ces barreaux, mais je la retrouverai. Je la retrouverai toujours. Quoi qu’il m’en coûte. On m’a déjà abandonné une fois. À cause de ma maladie. Je ne laisserai pas Sam agir de la sorte. Je ne la laisserai pas fuir. Je ne la laisserai pas nous détruire. C’est égoïste, je le reconnais. Mais j’ai l’étrange conviction que Sam agit contre sa volonté. Je le ressens, et je suis sûr qu’elle le ressent aussi. Voilà pourquoi je reste silencieux. Pour lui laisser le temps de réfléchir. De comprendre. Elle s’entêtera sans doute à me repousser quoi qu’il en soit, mais ce n’est pas grave. Et alors que les minutes passent, le silence nous enveloppe toujours. Mes yeux éternellement plantés sur le visage de Sam, je finis par reprendre la parole. « Tu en vaux la peine. Tu vaux la peine qu’on se donne du mal pour toi. Alors si, ça en valait la peine. » Mon regard se fait insistant, mais le sien est toujours fuyant. « Je n’ai pas l’intention de reprendre ma route, et encore moins de te regarder courir. Je n’abandonnerai pas. Et s’il faut que je prenne des risques et que je cours avec toi, alors je le ferais. » Je m’agenouille, pour être à sa hauteur. « Regarde-moi Sam. » J’attends plusieurs secondes, avant d’hausser légèrement la voix. « Regarde-moi. S’il te plait. » Je finis par lâcher un soupir. « Tu peux jouer à la reine des glaces autant que tu veux, je n’y croirai pas. »
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() message posté Sam 4 Avr 2015 - 16:37 par Invité

. THAT WALL OF YOURS - IT MAY KEEP OUT PAIN. BUT IT ALSO MAY KEEP OUT LOVE . Elle voulait se protéger. Toutes ces années à tapisser son corps d'épines, tout ce temps à construire ces murs… Elle aimait ces murs. Ils étaient rassurants. Elle se savait en sécurité, protégée. Elle était sereine derrière ces barrières. Tout était plus simple ainsi, à l'abris de tout, cachée des autres. Elle ne risquait pas d'avoir mal, elle ne risquait pas de perdre ceux qu'elle aimait. Peu de personne avaient un jour accédé à ce territoire blanc derrière son mur. Il y avait Lexie, depuis toujours. Elle était presque sûre que c'était sa soeur qui rendait cet endroit si pur. Elle avait posé ses bagages dans son coeur à sa naissance ; une petite fille blonde, si belle et fragile. Une rose sans aucune épine. Sam, elle, en était recouverte. Elle voulait se protéger d'une autre intrusion. Elle ne pouvait pas se le permettre. La peur de perdre un jour sa soeur était déjà trop grand, elle ne pouvait en endurer d'avantage. Mais il ne voulait pas comprendre. « Tu en vaux la peine. Tu vaux la peine qu’on se donne du mal pour toi. Alors si, ça en valait la peine. » Il s'entêtait à la regarder, et elle ne pouvait soutenir son regard. Elle savait ce qu'elle devait faire. Ce qu'il fallait faire. Pour elle, mais aussi pour lui. Il méritait autre chose. il méritait quelqu'un d'autre. Quelqu'un de bien. Quelqu'un d'équilibré, quelqu'un qui savait ce qu'elle voulait. Elle n'en valait pas la peine, mais il ne le voyait pas encore. Ils ne le voyaient jamais. C'était au détour d'un regard qu'ils comprenaient enfin, tous, les uns après les autres. Elle s'y était habituée, elle l'acceptait. Mais elle ne voulait pas que cela se passe comme ça avec Lior. Elle ne voulait pas qu'il se rende compte, qu'il voit la vraie personne qu'elle était. A vrai dire, elle n'avait de temps pour personne. Elle passait ses journées entre le commissariat et l'hôpital, et remplissait ses journées à rebord pour ne pas avoir à penser qu'elle était seule. Elle comblait le vide, nourrissait sa solitude. Elle s'y était accommodée, au final. Et laisser quelqu'un entrer, c'était chambouler cet équilibre. Elle ne pouvait pas perdre son équilibre. « Je n’ai pas l’intention de reprendre ma route, et encore moins de te regarder courir. Je n’abandonnerai pas. Et s’il faut que je prenne des risques et que je cours avec toi, alors je le ferais. » Elle secouait la tête à mesure qu'il parlait. Elle voulait le couper, lui dire qu'il n'y avait rien à attendre, qu'il n'y avait rien à abandonner. Mais c'était trop dur. L'empreinte de sa main semblait encore ancrée dans la sienne, chaude, douce, vraie. Mais elle finirait par s'estomper, malgré tous ses efforts. « Regarde-moi Sam. Regarde-moi. S’il te plait. » Elle finit par relever les yeux vers lui sous son ton insistant. Elle plongeait son regard bleu dans le sien, et y lisait une sincérité incroyable. Elle voulait y croire, mais son passé l'aveuglait. Il était une lumière, mais l'ombre était trop importante à côté de lui. « Tu peux jouer à la reine des glaces autant que tu veux, je n’y croirai pas. » Il avait raison, elle n’était pas une reine des glaces. Elle ne l’avait jamais été. Un masque, une mascarade. Un moyen de se préserver. Efficace, cela dit. Elle ressentait les choses ; la peine, la joie, la douleur, la chaleur du soleil sur sa peau. Mais elle n’était pas prête à abandonner le masque. Il était si rassurant. Il était son meilleur allié. « Tu devrais pourtant. » Elle n’avait pas baissé les yeux, les laissant détailler ceux de Lior. Par ce regard, elle espérait lui montrer ce qu’elle ne pouvait pas dire. « Tu ne vois pas ? Je ne peux pas me permettre de courir avec toi. » Les mots avaient du mal à sortir. Un mensonge, mais c’était pour le protéger lui aussi. Le protéger d’elle, de son avis changeant, de sa vie en désordre. Ce qu’elle faisait était mal, mais elle se disait que c’était pour un bien. Il méritait décidément mieux. Elle osa enfin détourner le regard en se mordillant les lèvres. Elle ne voulait pas le blesser, mais y était finalement vouée. Elle n’était bonne qu’à ça. « Je suis désolée. » Un faible murmure qui se perdait dans l’immensité de la pièce. Elle l’était vraiment, même s’il ne connaissait pas les vraies raisons.

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