"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Run. Run, you clever boy...and remember me.  (gal) 2979874845 Run. Run, you clever boy...and remember me.  (gal) 1973890357
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() message posté Mer 7 Jan 2015 - 20:04 par Invité
Deux semaines s'étaient écoulées depuis notre violente dispute. J'en subissais encore les conséquences. J'avais longtemps pleuré. Cette déchirure entre nous m'avait bouleversé à un point tel que j'en avais même fait une crise de panique lorsque j'étais retournée à mon appartement. Cela m'avait pris plusieurs dizaines de minutes avant de pouvoir respirer convenablement à nouveau. Il était évident que ce Noël avait été entièrement gâché. Pourtant, la soirée avait bien commencé. Comme quoi, on ne pouvait jamais réellement prévoir la réaction des autres... J'en voulais beaucoup encore à Galahad. Il ne fallait pas penser le contraire. Mais je devais m'excuser au moins de l'avoir frapper. Je n'avais jamais osé blesser mon ami de la sorte ou qui que ce soit d'ailleurs. Il ne le méritait pas peut importe ce qu'il avait osé me dire. Cependant, je ne digérai pas ses paroles envers moi, malgré ses excuses. Il allait falloir plus que cela, mais si personne ne faisait les premiers pas, rien n'allait s'arranger. Je décidai d'être la plus mature des deux et d'aller le voir. Je savais que pour lui, c'était plus difficile de marcher sur son orgueil. Avoir une âme d'enfant signifiait également qu'on agissait de la sorte en étant en colère. Cela donnait l'impression de ne pas pouvoir le résonner. J'y étais habituée.... le connaissant par cœur. Du moins, c'était ce que je pensais avant Noël. Maintenant, je n'étais plus certaine de rien. Savais-je tout de lui? Il était évident que non. Je savais qu'il allait mal réagir en apprenant pour Ewan et moi, mais pas à ce point-là. J'avais brisé sa confiance en ne lui en parlant pas plus tôt. Mais c'était justement à cause de la façon dont je pensais qu'il allait réagir que je ne lui avais rien dit. Je voulais être certaine que mon bel aventurier et moi avions un futur avant de lui en parler. Il n'y avait pas d'autre raison.

Il y avait une semaine de cela environ, Ewan était venu me voir à la librairie pour s'excuser et s'expliquer. Mon bel aventurier m'avait annoncé qu'il éprouvait quelque chose pour moi, des sentiments, peut-être. Du moins, il tenait à moi, ce qui m'avait redonné le sourire. Il m'avait écouté lorsque je lui avais expliqué ce qui me tracassait, donc, ce qui s'était passé le jour de Noël entre Galahad et moi. Il m'avait donné l'impression d'être fâché au départ. Voulant sans doute me protéger, il m'avait ensuite mis une idée dans la tête. Et si mon meilleur ami était jaloux? Qu'en fait il était amoureux de moi? Je lui avais dit que non, que c'était impossible. Galahad me considérait comme une sœur, pas plus. Il s'agissait là d'une idée plus qu'absurde de croire qu'il pouvait avoir d'autres sentiments pour moi que de l'amitié pure et simple. Mais bien sur, ça m'avait travaillé. Mais je n'étais pas là, devant la porte de la boutique où il travaillait pour le confronter sur ce point. Même si ma curiosité maladive.

D'ailleurs, je faisais les cent pas, incapable de me décider à entrer. Le HMV n'était pas bondé comme à l'habitude. Le jeune homme allait me voir dès que j'allais passer le pas de la porte. Je devais me calmer parce que mon cœur battait la chamade. J'étais nerveuse, ce qui ne m'arrivait jamais en sa présence. Mais il fallait bien que j'entre. Ce que je fis après avoir pris une profonde respiration. Le jeune homme était de dos alors il ne me vit pas lorsque je me faufilai à travers les rayons jusqu'à lui. « Salut Gal... » dis-je, perdant presque la voix. Mais j'étais quelqu'un de fier alors je repris contenance presque immédiatement. « Je suis venue simplement pour m'excuser de la gifle que je t'ai donné à Noël.... C'est tout.... » lui dis-je. J'avais presque envie de tourner les talons immédiatement et de partir, mais je me retins. Encore une fois, il s'agissait là d'une question d'orgueil.
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() message posté Mer 14 Jan 2015 - 5:13 par Invité


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Une chanson rock de la dernière décennie jouait dans le magasin ce matin-là, le genre de chanson joyeuse qui met de bonne humeur. Pourtant, Galahad n’était pas vraiment de bonne humeur, et ce, depuis Noël. Il dormait très peu, et certaines nuits pas du tout, il évitait de répondre au téléphone et déclinait les invitations à sortir entre amis après le boulot. Il n’avait tout simplement pas la tête à faire la fête, à s’amuser. Il savait qu’il dérangerait tout le monde avec son humeur massacrante, lui qui d’habitude était toujours souriant et avenant – le « gars de party » tout craché. Mais avec ce qui s’était passé à Noël, avec ce qu’il avait fait… Ça le déprimait trop pour qu’il puisse s’amuser, ne serait-ce que le pour une soirée. Il ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris de faire du mal comme ça à sa meilleure amie, ou plutôt il le savait, mais il était trop stupide pour l’admettre. Trop stupide, trop fier, trop… jaloux ? Peut-être bien.

En tout cas, ce qu’il savait, c’était qu’il regrettait amèrement ses paroles. Il avait trahi l’amitié et la confiance de Delilah, c’était clair. Delilah, sa Delilah, qui ne voulait que son bien. Les jours suivant la dispute, il avait senti le besoin de se confier à quelqu’un sur ce qui s’était passé. Il avait fait défiler sa liste de contacts sur son téléphone. Comme il était un gars sympathique et sociable, il avait l’embarras du choix et savait que certains l’écouteraient sans le juger. Pourtant, il n’avait pu se résoudre à appeler qui que ce soit. Il savait très bien à qui il voulait parler, mais l’ironie de la vie avait voulu que cette personne soit aussi celle avec qui il s’était chicané : Delilah. Alors, au final, il s’était renfrogné sur lui-même, chose assez étonnante il est vrai, et il n’était sorti à l’extérieur que pour le strict nécessaire : l’épicerie et son travail.

Heureusement, il n’était pas tombé sur sa colocataire par hasard, ce qui aurait certainement provoqué un malaise, voire même une deuxième dispute. Il n’avait pas revu la petite brunette depuis la fameuse soirée et c’était tant mieux. Galahad savait à quel point il avait mal agi et il ne se faisait plus confiance sur ce qu’il dirait en sa présence, la prochaine fois. Autrement dit, quelle autre insulte trouverait-il à lui balancer en pleine gueule, la prochaine fois, enfin, en admettant qu’il y en ait une. Qu’est-ce qui lui disait que Delilah voudrait le revoir, après ça ? Bref, ça le rongeait, ça l’empêchait de dormir et il n’arrivait pas à trouver le courage – ou la maturité – d’aller lui parler.

Il était parti travailler ce matin en jetant un bref coup d’œil à la porte de sa voisine, se demandant ce qu’il advenait d’elle. Et il venait passer deux heures à interagir avec les clients, se forçant à leur sourire. Comme il était encore relativement tôt, il n’y avait pas besoin de gens dans la boutique, mais il n’y avait aucun doute que ce ne serait pas le cas toute la journée. Il devait cesser de déprimer et se montrer un peu plus joyeux. Plus facile à dire qu’à faire. Il était en train de placer de nouveaux disques sur les étagères quand une voix familière, décidemment trop familière, l’interrompit net. Il fit volte-face, puisque la voix venait de derrière, mais il avait déjà reconnu à qui elle appartenait. Il sourit, sourire qui ressemblait plus à une grimace. Comme s’il venait de croquer dans un citron. « Hey… » articula-t-il d’une voix incertaine. Il se sentait mal. Coupable.

Il la regarda. Elle était nerveuse, il la connaissait assez bien pour le savoir. Nerveuse de le voir ? Depuis quand était-elle nerveuse de le voir, celle-là ? Ah si, depuis qu’il s’était comporté comme un connard avec elle, bien sûr. C’était lui qui devrait s’excuser, non elle ; pourtant, c’était le contraire qui se passait. Elle s’excusait de l’avoir giflé. Il ouvrit la bouche, abasourdi, leva la main comme pour toucher ses cheveux, se rétracta, serra les poings. Il n’était pas fâché. Enfin, si, un peu. Contre lui-même. « Tu sais, la gifle était méritée. Si j’avais été toi, je me serais aussi giflé. Plutôt dix fois qu’une. » Il soupira, déposa les disques sur l’étagère près de lui, puis croisa ses bras puisqu’il ne savait plus quoi faire de ses mains. « Ma joue est restée rouge toute la nuit et toute la journée d’après, aussi. Ça a fait mal. Mais je suis sûr que, de nous deux, c’est toi qui as eu le plus mal. » C’était un début, il supposait. Il plongea ses yeux dans les siens. Il détestait ce genre de moment, il n’aimait pas se sentir vulnérable. Pourtant, il le fallait. C’était de sa faute s’ils en étaient rendus là. Un peu de celle de Delilah de lui avoir caché qu’elle fréquentait quelqu’un, mais bon, surtout de la sienne. Il s’en rendait compte, maintenant plus que jamais.
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() message posté Ven 16 Jan 2015 - 22:23 par Invité
Je désirais plus que tout lui faire dos et prendre mes jambes à mon cou. Mais je ne le fis pas et ne le ferait jamais. Ma fierté était en jeu dans cette histoire. J'aurais beaucoup trop honte d'agir de la sorte. Je me contentai de le regarder, essayant tant bien que mal de lui cacher ma nervosité. Mais il allait la voir. Je le savais. Peut-être que je le connaissais pas au final, mais lui, me connaissait par cœur. Galahad pouvait prédire mes faits et gestes depuis toujours. Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'était ma réaction face à ses paroles. Pensait-il vraiment qu'il allait s'en tirer comme un chef avec son discours venimeux? Sans la moindre égratignure? Avait-il également pensé une seule seconde à quel point elles pouvaient m'avoir blessées? Et ses excuses? N'en parlons même pas. Elles n'avaient rien arrangé. Et le temps qui avait passé encore moins. J'aurais aimé qu'il vienne me voir de lui-même. Je n'avais pas l'impression qu'il tenait  à notre relation autant que je le pensais. Parce que sinon, pourquoi me dire tout ça? Pourquoi me traiter d'hypocrite? Il avait donc mérité une gifle. Sur le coup, je ne m'étais pas sentie coupable. Il l'avait mérité, voilà ce que je me répétais constamment. Mais plus le temps avançait, plus je sentais que je devais m'excuser, même si cela voulait dire d'admettre mon tort. Mais pour le reste, non, jamais. Je n'étais pas fautive. Je n'étais pas la source du problème. Oui, je lui avais caché quelque chose, mais il y avait une bonne raison. La réaction négative que j'avais fortement anticipé. Ne pas lui dire pour Ewan et moi, ce n'était rien en comparaison avec ses insultes, surtout lorsqu'elles impliquaient une certaine Jodie. Ça, c'était la goutte qui faisait déborder le vase.

Lorsque mon meilleur ami se tourna vers moi en entendant ma voix, il eut un sourire qui se transforma immédiatement en grimace. Galahad ne s'attendait probablement pas à me voir ici et encore moins à ce que je m'excuse pour l'avoir giflé. Il leva la main vers moi, comme s'il voulait me toucher, mais il se rétracta. Je n'avais pas envie qu'il me touche de toute façon. Ma blessure était encore trop fraîche. Je ne lui pardonnerais pas.... Pas aujourd'hui du moins. Mais il fallait un début à tout. Ce que le jeune homme allait dire par la suite était décisif. « Tu sais, la gifle était méritée. Si j’avais été toi, je me serais aussi giflé. Plutôt dix fois qu’une. » me dit-il en soupirant. Je ne réagis pas, préférant le fixer. En effet, dans un sens, il l'avait bien mérité. Mais c'était plutôt le geste que je regrettais et non, sa signification. Être violente physiquement avec quelqu'un me rendait mal à l'aise. Ce n'était pas moi cette façon de réagir. Je soupirai lorsque Galahad continua de parler. Essayait-il de faire pitié? Parce qu'il savait très bien que ça n'allait pas fonctionner avec moi ce petit stratagème. « Mais je suis sûr que, de nous deux, c’est toi qui as eu le plus mal. » ajouta-t-il. Pour ça, il n'avait pas tort. Le jeune homme plongea alors son regard dans le mien. Je le soutins quelques instants, puis soupirai.

Croisant les bras contre ma poitrine, comme un effet miroir au propre comportement de Galahad, je me décidai enfin à lui parler. « Ce que tu m'as dit, je ne sais pas si ce sera pardonnable un jour. Je pensais te connaître, mais au final, il est bien évident que non. Mais je me devais de faire les premiers pas.... parce que de mon côté, je tiens à notre amitié. En me traitant de la sorte, en mentionnant Jodie, ça me fait penser que tu ne tiens pas à moi..... » commençais-je par dire. Ce que je dis par la suite, bah, je le regretterais probablement, parce que ça n'arrangerait probablement pas du tout les choses.... « Ewan a cru bon de me dire que c'était peut-être parce que tu étais jaloux que tu agissais de la sorte... mais si tu tenais vraiment à moi, tu serais heureux pour moi et lui.... D'ailleurs, entre lui et moi, c'est arrangé.... » lui dis-je. Je ne voulais pas lui faire du mal en disant mes paroles. J'étais très calme désormais malgré le fait que la tension tirait légèrement mes traits. Mais ce n'était pas de la colère. « Écoute, je ne comprends pas pourquoi tu m'as dit ça.... Si tu le pensais même vraiment.... Mais je suis vraiment déçue. Tu es la seule personne au monde à qui je tienne réellement. Toi et moi, c'était nous contre vent et marée... Pourquoi as-tu décidé de changer tout cela? » lui demandais-je en laissant tomber mes bras le long de mon corps en signe de découragement. « Je ne suis pas venue ici pour en rajouter une couche.... » ajoutais-je. « Si tu veux, je m'en vais.... Ce n'est peut-être pas le bon moment... » soupirais-je.
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() message posté Mar 20 Jan 2015 - 22:01 par Invité


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Jamais ne s’était-il senti plus maladroit en compagnie de Delilah qu’en ce moment même. Le simple fait de la revoir faisait resurgir en lui des émotions et des souvenirs que, jusque là, il était parvenu à refouler. Sa colère, sa honte, sa jalousie et puis il se revoyait lui cracher des horreurs à la figure. Bizarrement, il était heureux que ce soit Delilah qui ait fait le premier pas. Il avait eu envie de la recontacter ces derniers jours, pour s’excuser et savoir ce qu’il en était pour elle, mais le courage lui avait manqué. Non pas qu’il était faible et lâche, enfin peut-être un peu, mais il craignait tellement qu’elle ne veuille plus rien savoir de lui qu’il n’osait pas. Il n’avait pas envie qu’elle le rejette, même s’il le méritait, au fond. Après ce qu’il avait fait, il n’était pas mieux que Jodie. Ah, qui se ressemble s’assemble, comme on dit. Il y avait une raison pour laquelle il avait été en couple avec elle, après tout. C’était une façon très cynique de penser à sa dernière relation, mais c’était vrai, dans un sens. Insulter Delilah de fausse et d’hypocrite. Vraiment, qu’est-ce qui lui avait pris ?

Alors, le fait qu’elle ait fait le premier pas était réconfortant. Un peu. Parce qu’il y avait une petite chance pour qu’elle désire repartir à zéro. Même si jamais elle n’oublierait ce triste épisode de Noël. Et quel beau Noël. C’était de sa faute. La faute de sa grande gueule. Les remords le dévoraient vivant. Il fit la moue en l’entendant lui répondre, sous-entendant qu’elle seule tenait à leur amitié. Il avait envie de protester, mais savait bien qu’elle avait le droit d’être en colère et de s’exprimer. De toute façon, il n’avait pas à parler, il avait beaucoup trop parlé, la dernière fois. Alors il la laissa s’exprimer et baissa les yeux lorsqu’elle admit qu’elle croyait qu’il ne tenait pas à elle. Quoi de plus faux que cette accusation voilée ? Car, au contraire, il tenait à elle plus que tout au monde. Il avait simplement du mal à le lui faire comprendre. « Je t’ai déjà dit que j’étais désolé, je crois. Même si ça ne suffira sans doute pas. » Il soupira, frustré contre lui-même, son incapacité à être l’ami dont elle avait besoin.

Il releva les yeux en entendant le nom d’Ewan. Évidemment, c’était vers lui qu’elle s’était tournée pour se confier. Et en plus, elle précisait que tout était arrangé entre eux, histoire d’attiser davantage son sentiment de possessivité. Elle le faisait exprès, il était prêt à en mettre sa main au feu. Les filles étaient comme ça, toujours à se venger d’un sale coup par les moyens les plus vils possibles. Le pire, c’était le ton calme de la jeune femme, qui l’irrita plus que d’autre chose. Comment pouvait-elle être si calme ? Il s’était attendu à ce qu’elle vide son sac avec de l’émotion dans la voix, la connaissant. Eh bien non, au lieu de ça, il avait droit à une sympathique conversation plein de tension avec un robot. Un robot sans émotion. Attendez, et après elle faisait comme s’il ne se souciait pas de leur amitié ?

Sentant la colère monter dans sa gorge, une saloperie de boule de colère par-dessus le marché, Galahad serra les poings. Ça n’allait pas le faire. Il allait péter les plombs encore une fois, s’il ne se calmait pas sur-le-champ. À son lieu de travail, qui plus est. Les yeux plissés, il laissa échapper entre ses dents serrées : « C’est drôle que tu aies mentionné Jodie. Je ne te l’ai pas encore dit, mais elle aussi, elle est passée il y a quelques semaines au HMV. Eh oui, elle nous a suivis jusqu’ici. Alors, si j’étais toi, je m’interrogerais sur les intentions de cette peste plutôt que de batifoler avec ton Ewan. » Ewan. Eww. Le prénom goûtait affreux dans sa bouche. Delilah continua alors ce qu’elle avait commencé. Il savait que c’était de sa faute, mais de la manière dont elle présentait les choses, il avait l’impression qu’elle l’accusait d’avoir choisi de mettre un terme à leur amitié, enfin en assumant que leur amitié était bel et bien finie, ce dont il était encore incertain.

Il haussa les épaules à sa question. Il n’avait pas de réponse à lui offrir. « Je n’ai rien décidé du tout, ma grande. Tu me connais, je suis impulsif et je dis tout ce que je pense ; je ne crois pas que je vais changer de sitôt, même si c’est pour tes beaux yeux. Tu sais, tu as peut être raison quand tu disais que tu croyais me connaître. » Réalisant que c’était peut-être un peu trop sec comme réponse, il ajouta avec sincérité : « Mais si ça peut te consoler, non, je ne le pensais pas. Je me suis simplement laissé emporter. Tu n’es pas comme Jodie, loin de là. » Il cessa avant de se ridiculiser encore plus avec ses phrases vides. Il était sincère, mais ce qu’il disait ne le semblait pas, du moins à ses oreilles. Il avait l’impression de déclamer un texte appris par cœur.

Lorsqu’elle sembla sur le point de partir, sous prétexte que ce n’était pas le bon moment, il admit : « Non, en effet, ce n’est pas le bon moment ; je devrais être en train de ranger ces disques au lieu de parler. Mais tu es venue vers moi, tu as fait le premier pas et ce serait impoli de ma part de te rembarrer. » Eh, il était suffisamment impoli pour l’insulter gratuitement, mais pas au point de la rembarrer, wow, quelle galanterie. Il fit taire sa petite voix intérieure qui se moquait de lui dans sa tête, avant de dire : « Qu’est-ce qu’on fait, alors ? Qu’est-ce que tu veux que je te dise, que je fasse ? » Si ça se trouvait, il allait devoir attendre qu’elle lui pardonne et, connaissant les femmes et leur côté rancunier, ça allait prendre du temps. Génial, vraiment.
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() message posté Ven 23 Jan 2015 - 2:56 par Invité
Je ne savais pas pourquoi le ton de mes paroles était si calme. Du moins, j'ignorais pourquoi je montrais cette façade robotisée à Galahad, mon meilleur ami. À l'intérieur, il y avait plusieurs émotions qui s'escaladaient. La tristesse, la colère et la déception étaient quelques unes d'entre elles. Mais je ne pouvais pas lui montrer cela. Toute ma vie, j'avais été cette fille qui sautait directement dans les rideaux dès le premier remous. J'avais toujours agi ainsi avec les gens qui m'entouraient. Mais avec Galahad? Je ne savais pas comment réagir. De un parce qu'une dispute aussi importante n'avait jamais eu lieux auparavant dans notre relation. Et de deux,  j'avais toujours cru le connaître et maintenant, cette impression était réduite à néant. Je ne savais plus sur quel pied danser il fallait croire. Cela créait de l'anxiété en moi. J'avais cette impression que j'allais le perdre. Nous étions tous les deux au bord du précipice, mais sans possibilité de se rejoindre parce qu'il y avait le vide entre nous. Il s'agissait là d'un sentiment étrange. Et je ne pouvais donc pas montrer ce que je ressentais au jeune homme. Parce que j'étais dans l'inconnu moi aussi. Et ça m'angoissait au plus haut point. Le fait que Galahad ramène Jodie sur le tapis aussi.

« Oui, je l'ai vu aussi. Je n'ai pas eu l'occasion de t'en parler avant... Cette fille est folle.... »
lui dis-je en serrant les bras contre ma poitrine. Rien qu'à penser de nouveau à elle, j'avais des frissons, mais de colère. De peur aussi peut-être. Elle était assez dérangée pour tenter quelque chose pour nous détruire... Et sa présence ici ne faisait qu'accentuer ce sentiment d'insécurité. Et si elle attentait à nos vie? C'était peut-être de la paranoïa, mais je la croyais capable de bien des choses. « Alors, si j’étais toi, je m’interrogerais sur les intentions de cette peste plutôt que de batifoler avec ton Ewan. » avait-il dit. « Oh mais je me doute déjà de ce qu'elle désire... Nous détruire. Elle est dingue! Je l'ai menacé d'appeler la police, rien que pour te dire! » lui dis-je en haussant le ton. Galahad m'avait semblé prononcé le nom de mon bel aventurier de façon mesquine. J'avais donc immanquablement froncé les sourcils. Cela renforçait les paroles d'Ewan.... Et s'il avait raison? La vérité était là sous mon nez, mais je m'obstinais encore et encore à ne pas la voir.... Ça en devenait pathétique  à la longue.

Je lui demandai donc plutôt pourquoi il avait décidé de bousiller notre amitié en me traitant de la sorte. Sa réponse sèche eut pour effet de me refroidir encore plus et me hérissa le poil des bras. Réalisait-il seulement qu'il s'enfonçait davantage? Que s'il continuait ainsi, il allait me perdre pour de bon?  « Mais si ça peut te consoler, non, je ne le pensais pas. Je me suis simplement laissé emporter. Tu n’es pas comme Jodie, loin de là. » ajouta-t-il cependant ce qui relâcha un peu la pression que j'avais sur les épaules depuis le moment où j'étais entrée dans le HMV. Mais je ne m'étais pas radoucie non plus. Rien n'était pardonné encore. Il y avait beaucoup de chemin à faire pour y arriver. Était-il prêt cependant à faire les efforts nécessaires? Je l'étais. « Je te crois, mais bon, je ne sais pas si je peux oublier.... » lui dis-je. Le mal était fait. Il ne pouvait pas reprendre ses paroles. Il ne pourrait jamais.

Je soupirai, lui disant qu'il valait peut-être mieux que je parte, parce que visiblement, je le dérangeais. Il me répondit quelques instants plus tard. Et son discours me sembla plus hostile qu'il ne le fallait, mais il me dit qu'au final, c'était mieux que je reste. « Qu’est-ce qu’on fait, alors ? Qu’est-ce que tu veux que je te dise, que je fasse ? »  me demanda-t-il alors. Je le regardai quelques instants, puis soupirai. « Je ne suis pas prête à mettre une croix sur notre amitié, pas après toutes ces années. Mais honnêtement, je ne sais vraiment pas si je peux te pardonner. Parce que je ne comprends toujours pas la raison qui t'a poussé à agir de la sorte. Oui, l'omission de dire que je sortais avec lui... Je sais ça... Mais il y a quelque chose d'autre. Je suis au courant... » lui dis-je, franche, comme à mon habitude. « Es-tu jaloux? » demandais-je par la suite. Je désirais aller au fond du sujet, parce que ça me travaillait beaucoup depuis qu'Ewan m'avait mentionné cette possibilité. Je l'avais pratiquement traité de menteur, mais plus j'y pensais, plus je commençais à y voir un peu plus clair. Et s'il n'avait pas tort au final? Mais j'avais peur de sa réponse. S'il me disait que « oui », je ne saurais pas quoi en penser. Et s'il me disait que « non », me dirait-il la vérité? Je ne savais plus. Et l'incertitude était une plaie dont j'aimerais réellement me débarrasser! Cela me pourrissait définitivement la vie!
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() message posté Ven 23 Jan 2015 - 4:25 par Invité


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Il était plus que temps que Galahad mentionne le sympathique – ou pas – passage de cette chère Jodie au HMV. Cela faisait en effet quelques semaines que la peste était arrivée à Londres, pour soi-disant entreprendre des études d’art, et Gal n’avait pas encore trouvé le temps d’annoncer la mauvaise nouvelle à sa meilleure amie. Il en était arrivé à la conclusion qu’il était peut-être le seul visé dans les machinations de son ex et qu’elle avait laissée Delilah en paix. Car Delilah était innocente dans tout cela, n’est-ce pas ? Enfin, quoi qu’il en soit, si Jodie s’en prenait à la brunette, elle le paierait très cher. Certes, entre Gal et Deli, les choses n’étaient pas roses en ce moment, mais les nuages noirs finiraient par se dissiper un jour ou l’autre. Ils étaient comme les deux doigts de la main, inséparables. Ils se disaient toujours tout, enfin jusqu’à maintenant du moins. Avec un peu de chance, la conversation qu’ils avaient amorcée réglerait un peu les choses entre eux et leur permettrait de tourner la page ; tout au moins pourraient-ils recommencer à se parler et cesser ce silence radio qui allait le rendre fou. Car, ce qui était pire que se disputer avec elle, c’était d’être incapable de lui parler. Enfin, non, d’en être capable, mais de savoir qu’elle l’ignorerait royalement.  

En traitant Jodie de folle, Gal eut un rictus amusé. Folle, Jodie l’était assurément. Et pourtant, il y avait une certaine logique dans sa folie. Elle voulait l’agacer, l’emmerder, sans doute pour se venger de leur froide rupture, alors elle y employait tous ses efforts, la petite garce. Il parvenait à la comprendre un peu, mais il ne pouvait tolérer ses agissements, cependant. Il y avait une différence entre comprendre et accepter sans broncher. « Nous détruire ? Voilà une façon assez dramatique de résumer la situation. Je te reconnais bien là. » Faible tentative d’humour, mais qui ne tente rien n’a rien. « Tu crois qu’appeler la police la dissuadera de nous faire du mal ? Sérieusement ? Et puis, de quoi pouvons-nous l’accuser ? D’être déménagée à Londres ? D’acheter des disques et des DVD au HMV ? » lança-t-il avec sarcasme.

Les deux compères connaissaient la blonde et savaient jusqu’où elle était capable d’aller, mais aux yeux du monde, Jodie n’était qu’une simple étudiante en arts, qui se trouvait par un hasard incroyable dans la même ville où se trouvait son ex, point à la ligne. Jodie n’avait commis aucun crime qui puisse tenir devant un juge et c’était justement ce qui tapait sur les nerfs de Ga : il était impossible de l’arrêter et de la foutre derrière les barreaux afin qu’elle leur fiche la paix ! « Si elle t’embête, elle aura affaire à moi, » gronda-t-il, les dents serrées. Trop tard pour les belles promesses ; si ça se trouvait, elle l’avait déjà embêtée, mais il tenait à ce que Deli sache qu’il était là pour elle, en quelque sorte pour se racheter. C’était assez immature, Gal l’admettait, d’essayer de se faire pardonner de la brunette en critiquant ainsi Jodie – la fille qui allait peut-être ironiquement les rapprocher à nouveau, car dans l’adversité, on se serre les coudes – mais Gal était immature, c’était un fait et il venait de le prouver une fois de plus.

Il tenta ensuite d’expliquer son comportement de goujat lors de la soirée de Noël, mais apparemment, il lui en faudrait plus pour que tout rentre dans l’ordre, comme avant. Avait-il cru qu’obtenir le pardon de la brune serait facile, qu’il lui suffirait de quelques explications, même sincères ? Non, mais c’était ce qu’il aurait voulu, en tout cas. Ça aurait été plus simple. Il acquiesça de la tête, pour montrer qu’il comprenait. « Je suppose qu’il te faudra du temps pour passer l’éponge. » Au moins, elle le croyait, c’était déjà un pas vers l’avant. L’optimisme de Gal ne connaissait aucune limite lorsqu’on le nourrissait. Il lui demanda alors ce qu’il allait advenir d’eux, de leur amitié qui était si précieuse, si chère à ses yeux, malgré que ses récentes paroles aient pu donner à penser le contraire. Mais l’erreur était humaine et il espérait sincèrement qu’elle s’en rendrait compte.

Il se remit à ranger les disques à leur place tout en l’écoutant ; il était au travail, après tout, et n’était pas payé pour régler sa dispute avec sa meilleure amie. Cela dit, ses mains se stoppèrent net lorsque la jeune femme lui demanda, de but en blanc, s’il était jaloux. Son visage se rembrunit, laissant échapper un petit rire incrédule. « Euh, non, tu te fais des idées, Deli, » marmonna-t-il. Mais il mentait tellement mal qu’il ne pourrait pas tromper un aveugle, d’autant plus que le mensonge ne le mènerait nulle part, surtout s’il voulait réparer les pots cassés avec elle. « Enfin, c’est possible, je veux dire, je n’y ai jamais pensé. » Un autre mensonge au compteur. Il évitait délibérément le regard de la petite femme, occupant ses mains à ranger les CDs. « Mais, si tu me poses une telle question, j’imagine que, toi, tu y as pensé, » déduit-il pour éviter de répondre à la question. Habile, mais peut-être pas assez pour tromper Delilah.
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() message posté Lun 26 Jan 2015 - 23:41 par Invité
« Ce que tu me dis là par rapport à Jodie et les flics, ça me fait penser à ce qu'elle-même m'a dit. » lançais-je en haussant un sourcil. Il était bien vrai que parler aux policiers de cette fille qui apparemment n'avait rien à se reprocher mise à part sa présence ici à Londres était totalement inutile. On nous rirait soit au nez soit on nous ignorerait tout simplement. C'est ce que je ferais à leur place. « Mais la menace m'a fait tout de même du bien. » ajoutais-je en haussant les épaules. Je ne pouvais rien faire contre cette fille, mais il était bien clair que j'allais me tenir sur mes gardes. Elle avait plus d'un tour dans son sac. Mais je ne lui laisserai jamais le plaisir d'avoir la victoire. J'étais également une adversaire redoutable. « Si elle t’embête, elle aura affaire à moi, » me dit-il. « Je sais très bien me protéger toute seule! » lui dis-je en haussant les épaules. L'intention était quand même là, mais je n'allais absolument pas le remercier pour ça. Mais ce qui m'embêtait, c'étaient les questions qui envahissaient mon esprit. Qu'avait-elle de prévu? Mise à part nous détruire? Quel était son plan? Être dans l'ignorance ne me plaisait absolument pas. C'en était terriblement frustrant. Tout comme ce que Galahad ressentait réellement envers moi. Je lui demandai donc du tact au tact avec ma franchise légendaire s'il était jaloux de ma relation avec Ewan . Après tout, pour quelle autre raison aurait-il autant réagi de la sorte? Pour me protéger? Il s'agissait là de ce que je me racontais tous les jours  pour me protéger de la vérité depuis tellement longtemps. Je m'étais toujours forcée à croire que j'étais comme sa petite sœur que toutes les autres possibilités s'étaient évanouies dans la nature. Mais ce que m'avait dit Ewan avait révélé un doute dans mon esprit. Et s'il y avait autre chose dissimulé sous sa crise? Était-il vraiment jaloux de moi et de mon bel aventurier? Je devais en avoir le cœur net et si je ne lui demandais pas directement, je n'aurais jamais de réponse. Quoi que sa réponse plus qu'évasive ne m'aidait pas réellement en soit. Et son petit rire! Mais ça me mettait encore plus la puce à l'oreille. Pensait-il vraiment que j'allais laisser tomber? Il se mettait le doigt dans l’œil. En plus d'être franche, j'étais étonnamment persistante et têtue. J'aurais une réponse, coûte que coûte.  J'allais aller au bout de cette histoire.

« Je ne crois pas que je me fasse des idées.... » lui dis-je, d'un ton plutôt sec. L'entendre me dire cela faisait en sorte de hérisser les poils sur mes bras. C'était comme me traiter de paranoïaque. Je ne m'imaginais rien.  Mais mon meilleur ami finit par me dire quelque chose qui eut raison d'agrandir mes yeux tellement j'étais surprise. Mais lui ne me regardait toujours pas, plaçant ses disques, me faisant douter  presque aussitôt. Cependant, je ne voulais pas laisser paraître cette confusion qui me narguait sur mon visage. Galahad prendrait l'avantage et je n'allais pas lui laisser cette chance. « Mais, si tu me poses une telle question, j’imagine que, toi, tu y as pensé, » dit-il finalement. Visiblement, Galahad n'allait pas répondre clairement à la question. Je devais être intelligente sur le coup. « Oui, j'y ai pensé et j'y pense de plus en plus. » commençais-je par dire. « À chaque fois que je te parle d'un mec que je fréquente tu sautes dans les rideaux, alors que tu ne le connais même pas. Si c'est pas de la jalousie ça, qu'est-ce que c'est? » lui demandais-je, serrant toujours les bras contre ma poitrine. « Et j'apprécierais que tu me regardes lorsque je te parle. » lui dis-je, ne lui laissant aucun échappatoire. « Et ne me dis pas que c'est pour me protéger! » concluais-je tandis que j'attendais finalement une explication. J'avais peur de sa réponse, vraiment. Je voulais me tromper, mais plus j'y pensais plus j'étais certaine qu'au final Ewan avait raison.
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