"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici  Remember this day as if it were the last + Sloan. 2979874845  Remember this day as if it were the last + Sloan. 1973890357
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() message posté Lun 9 Oct 2017 - 14:55 par Invité

Alors c’est ma théorie, que ces moments où il y a impact définissent qui nous sommes. Mais il y a une chose que je n’avais jamais envisagé ; et si un jour on arrivait plus à se souvenir d’aucun de ces instants ? The Vow.

Sloan & Samuel


Il avait renfiler sa blouse avec un peu de lassitude, il fallait bien l'avouer. Après l'accident de Lilly, Samuel avait quelque peu délaissé son rôle de chef, voir même de chirurgien. Il avait même consentit à prendre tous les congés qu'il avait refusé jusque là. Et il devait reconnaître que cela lui avait fait du bien, finalement. Presque toute sa vie avait tourné autour de l'hôpital, des nuits de gardes, des révisions, des supervisions, si bien qu'il avait presque oublié avoir une vie au dehors. Avec amertume, il prenait conscience de tout ce qu'il avait manqué quand il était au chevet de ses patients. Finalement, sa carrière avait prit le pas sur beaucoup de choses, y comprit sa vie de famille, bien décousue aujourd'hui. Mais il fallait y retourner, se confronter de nouveau à tout ce qu'il avait refoulé depuis qu'il avait dû opérer sa propre fille, lui sauvant la vie. Ce matin là, il avait prit le temps de déjeuner avec Lilly, chose qu'il faisait rarement autrefois même s'il mettait un point d'honneur à la voir plus d'une demi-heure dans la journée. Celle-ci avait entamé une nouvelle année dans un nouveau cursus scolaire et Samuel espérait sincèrement qu'elle y trouverait son bonheur. Il était toujours un brin inquiet quand elle quittait la maison, dans l'inquiétude qu'il lui arrive quoi que ce soit et surtout, qu'il ne puisse pas lui venir en aide. Avant qu'elle et sa mère ne s'installent à Londres, Samuel était bien loin de ces préoccupations, parce que séparé par des centaines de kilomètres. Il n'avait jamais été là quand elle était malade, quand il fallait rester à son chevet quand elle était clouée au lit. Avant tout ça, il n'avait pas vraiment la notion d'enfant malade. Mais Lilly n'en n'était plus une mais bien une femme, à son grand désarrois. En quelques mois, il l'avait vu passé du stade d'adolescente rebelle à jeune femme en quête de liberté et de reconnaissance. Il ne pouvait pas rattraper toutes ces années d'absence, mais il pouvait être là aujourd'hui, quand bien même elle lui affirmait de pas avoir besoin de lui.

« Bonjour chef ! », claironna une infirmière en passant à sa hauteur. Il la salua poliment avant de poursuivre sa route. Il aimait toujours son travail, mais ces dernières semaines, il s'était moins impliqué dans son rôle de chef de la chirurgie, un poste qui, pourtant, il avait ardemment convoité. Il savait que les administrateurs parlaient dans son dos, que tout le service jasait depuis qu'il avait prit en charge sa fille entre la vie et la mort. Encore aujourd'hui, Samuel ne s'excuserait pas d'être intervenut sur son propre enfant, même si cela était formellement interdit par le protocole. Il savait qu'il n'était pas dans son bon droit, surtout lui qui était sensé appliquer à la lettre ce genre de procédés. Ses collègues le trouvaient changé et il était conscient qu'une partie de lui était toujours dans ce bloc lors de cette nuit. Il avait déjà traversé cela avec Sloan à l'époque, mais là, il ne s'en remettait pas. Il avait eut la vie de sa fille entre ses mains et encore aujourd'hui, il se refaisait le film de cette opération, de son angoisse de la perdre, de sa peur de la faire passer de l'autre côté. Et Samuel gardait tout cela pour lui, préférant ne pas revivre ce moment en étant obligé d'en parler à un thérapeute. Et là encore, c'était le protocole, normalement. Ce qu'il le sauvait, paradoxalement, c'était son statut de chef. Personne ne forçait le chef, du moins pas encore. Au départ, il s'était borné à continuer de travailler quelques heures, refusant d'être arrêté. L'idée de devoir affronter chaque jour le visage tuméfié de sa fille le rendait fou et il était encore meilleur pour eux d'eux qu'il continu de travailler un minimum. Puis il avait prit quelques congés pour être auprès d'elle, une fois qu'elle ait eu l'autorisation de terminer sa rééducation à la maison.

Finalement, il termina son tour des chambres et rejoignit son bureau. Il prit place derrière l'imposant bureau qui débordait de papiers en tout genre. C'était vraiment l'aspect de son poste qu'il détestait le plus. Avec un gros soupire, il ouvrit le premier dossier à son niveau et tenta de s'y afférer. Mais il fut sortit de sa pseudo concentration quand quelqu'un frappa à la porte. « Entrez », dit-il d'une voix forte.


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() message posté Mar 10 Oct 2017 - 14:40 par Gabrielle Rowena
Share yourself with me. I will never judge you. I am here and I will stay here only to love you. ✻✻✻ Je ne compte plus le nombre de fois que je suis venue ici depuis mon accident. Cela ne tiendrait qu’à moi, je ne viendrais plus, mais je suis obligée. Je ne vois pas vraiment ce que l’on va pouvoir me dire de plus que d’habitude. Ma mémoire n’est toujours pas revenue, et je doute qu’ils aient trouvé un remède miracle pour y remédier depuis la dernière fois. Je suis pourtant là, à attendre mon tour, n’ayant qu’une envie, rentrer chez moi. Loin de m’aider, ces rendez-vous ne font que me rappel ce que j’ai perdu, et que je ne retrouverais probablement jamais. Alors à quoi bon me forcer encore à venir ici. Je pousse un soupir tout en regardant l’heure, déjà dix minutes de retard, ce qui ne m’étonne pas. Je suis toujours de mauvaise humeur quand je suis ici. Je ne supporte plus de devoir venir constamment pour ne pas obtenir de résultat. Je recommence tout juste à reprendre le contrôle de ma vie, et je n’ai pas besoin que l’on me rappel sans arrêt qu’il en manque encore une partie. Je le sais. Malgré ce que je peux dire, malgré mes efforts, malgré tout, je ne parviens encore pas à me faire totalement à cette idée. Est-ce que je ne pourrais jamais accepter réellement mon amnésie de toute façon ? Sans doute pas. Je n’ai pourtant pas d’autre choix que de faire avec, et essayer d’avancer. J’ai déjà donné de vivre dans le passé, et de vouloir tout savoir à tout prix, et ça n’a pas été une bonne idée. Il y a grand nombre de chose que j’aurais préféré ne pas savoir. Des choses que je n’explique, et ne comprends toujours pas. Comme si ces morceaux-là appartenait à quelque d’autre, ou bien à une autre vie. C’est un peu le cas de toute façon, je ne suis plus la même. Comment le pourrais-je de toute façon ? Comment reprendre sa vie comme si de rien n’était ? Ce n’est tout simplement pas possible. Aujourd’hui c’est une nouvelle vie, mais l’ancienne ne cesse d‘interférer dedans, et je ne sais encore pas comment réussir à concilier les deux. Je ne peux pas être que j’étais avant, puisque je n’ai aucune idée de qui était cette personne, mais visiblement je ne peux pas non plus être totalement différente. C’est un dilemme sans fin, et après plus d’un an, je n’ai toujours pas de réponses à toutes ses questions. La porte s’ouvre pour finalement laisser entrevoir le médecin. Je ne m’attends à rien de plus que d’habitude, et une fois sorti il se trouve que j’avais raison. Rien de nouveau, aucun signe de mémoire portée disparu. Je vais bien, mais visiblement ma mémoire ne veut pas faire d’effort. Après tout ce temps, ça me semble évident que ça ne reviendra jamais, même si on ne cesse de me dire que cela peut encore revenir. Les enfants sont encore à l’école, ce qui me laisse encore du temps pour moi tout seule. Je n’ai pas vraiment envie de rentrer, pas après un rendez-vous ici, je ne vais cesser de repenser encore aux même choses, ce qui n’est pas bon. Je ne serais jamais réellement en paix avec tout cela. À la place, je décide plutôt d’aller rendre une visite à Samuel. Le connaissant il doit forcément être ici, et puisque j’y suis aussi, autant en profiter. Je connais l’hôpital presque par cœur désormais, à cause de tout le temps que j’ai pu passer ici. Beaucoup trop de temps à mon goût. Sa secrétaire m’informe qu’il est bien ici, dans son bureau, et je suppose que c’est parce qu’elle me connaît, pour m’avoir déjà vu plusieurs fois, qu’elle me laisse aller le voir. Je frappe délicatement, espérant ne pas le déranger. « Entrez. » Un sourire vient automatiquement se placer sur mon visage, tandis que j’ouvre la porte pour pénétrer à l’intérieur. « Salut. » Il a l’air fatigué, ce qui est souvent le cas, mais j’ai l’impression qu’il y a plus que cela, ce qui me fait froncer les sourcils. « Je te dérange ? » Contrairement à moi, il est ici pour travailler, et je ne voudrais pas l’interrompre dans quelque-chose d’important. J’espère néanmoins qu’il aura quelques minutes à m’accorder, n’ayant pas envie de me retrouver seule avec mes pensées pour le moment. «  J’étais dans le coin, encore, et je me suis dit que j’allais en profiter pour t’empêcher de travailler un instant. » Je lui adresse sourire, pour accompagner ma tentative d’humour pas réellement amusante.

✻✻✻
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() message posté Jeu 19 Oct 2017 - 17:30 par Invité

Alors c’est ma théorie, que ces moments où il y a impact définissent qui nous sommes. Mais il y a une chose que je n’avais jamais envisagé ; et si un jour on arrivait plus à se souvenir d’aucun de ces instants ? The Vow.

Sloan & Samuel


Autrefois, il aurait tout donné pour se retrouver derrière ce bureau. Pourtant, quand il avait débuté sa carrière, il n'envisageait pas vraiment de devenir chef. Disons qu'il espérait surtout trouver un bon poste et pouvoir faire avancer la science, travailler sur des recherches importantes, voire même mettre au point une opération innovante pour ses patients. Après la mort de Danny, son meilleur ami d'enfance, son frère de cœur, il avait voulu changer le monde. Il avait canalisé toute sa peine et sa colère dans ses études, voulant lui prouver mais surtout à lui même, qu'il était capable de faire autre chose que le con sur un scooter. Sûrement une raison de plus d'être furieux à l'idée que sa fille ait pu monter dans cette voiture ce soir-là. Samuel ne l'avait jamais épargné sur les dangers de la route, trop conscient des risques que cela pouvaient entraîner. Lilly avait entendu ce discours dés qu'elle avait eut l'âge de comprendre. Samuel avait toujours refusé qu'elle puisse conduire un scooter et encore plus qu'elle monte derrière quelqu'un. Il était le seul à pouvoir la conduire sur sa moto et il se montrait intransigeant la-dessus, même maintenant qu'elle était adulte. Bien sur, il n'était pas dupe, il savait très bien que quand elle vivait en Espagne, elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait. Samuel ne cessait de le répéter à Callie à l'époque, trop inquiet à l'idée que sa gamine monte sur un de ces engins avec un type qui se prenait pour un invincible. Parce que Samuel ne l'était pas, il l'avait bien comprit le jour où il avait heurté le poids lourd avec Danny dans son dos. Sauf que Danny n'avait pas survécu, lui. Et Lilly avait eu cet accident, à seulement quelques bornes de lui, alors qu'elle était sous sa responsabilité. Malgré tous ses avertissements, toutes ses histoires sur les accidentés de la route, elle était quand même monté en voiture avec un type bourré. Julian s'était prit pour un mec intouchable, Samuel lui avait rapidement montré le contraire. Il fit craquer ses phalanges en signe de sa dernière confrontation avec lui. Il espérait qu'il souffrait, sincèrement.

Et finalement, Samuel se trouvait à la tête du service de chirurgie de Londres. Il n'avait pas vraiment envisagé ce poste avant que celui-ci ne lui soit suggéré. A partir de là, le challenger en lui l'avait ardemment désiré. Comme toujours, il devait se prouver à lui-même qu'il en était capable, qu'il était le meilleur pour ça. Il devait l'obtenir absolument. Mais il devait reconnaître que cela n'avait plus la même saveur aujourd'hui. Peut être s'était-il lassé... Mais dans le fond, il savait que ce n'était pas ça. Simplement, sa fureur de l'emporter s'était évanouie et avec elle son envie farouche de réussir. Il avait tellement sacrifié pour tout ça et pour quoi finalement ? Pour retrouver sa fille entre la vie et la mort ? Pour l'avoir sacrifié ce soir là, pour son boulot, au risque de la laisser rentrer avec n'importe qui. Plus le temps passait, plus il venait à s'en convaincre en tout cas. « Salut. Je te dérange ? ». Samuel lève le regard vers la voix qu'il connaît bien. Lui qui pensait avoir affaire à un confrère ou à son assistante, est soulagé. Il n'était pas forcément d'humeur à devoir gérer des plannings ou superviser des opérations. Mais là, il s'agissait de Sloan et il avait toujours du temps pour elle. Enfin, il savait que ce n'était pas toujours vrai mais il faisait son maximum. Et puis Sloan ne lui avait jamais vraiment reproché, pas comme Lilly ou Callie. Elle semblait comprendre. Il recula sa chaise et lui fit un léger sourire avant de se lever pour aller à sa rencontre. « Non, bien sur que non, en faite tu me permet de faire une pause », dit-il d'une voix lasse en l'embrassant sur la joue pour la saluer. En vérité, il savait qu'il avait un tas de choses à faire mais il n'avait pas vraiment la tête à ça. Comme souvent ces temps-ci, son esprit était ailleurs. Il devait paraître négligé. Il ne se souvenait pas de la dernière vraie nuit qu'il avait passé. Samuel dormait peu en général, il avait trouvé son rythme depuis des années, mais là, il sentait que cela ne suffisait plus. Pourtant, il dormait plus régulièrement chez lui, veillant à ce que Lilly passe le minimum de temps seule au loft. Mais à croire que retrouver son lit n'avait pas arrangé son sommeil. «  J’étais dans le coin, encore, et je me suis dit que j’allais en profiter pour t’empêcher de travailler un instant. » Il lui souria, plus franchement cette fois-ci. Il aimait toujours ses visites improvisées. En général, il savait toujours quand elle avait consultation, pour suivre son dossier. Bon, il n'était pas vraiment sensé le faire, mais Samuel était bien le premier à déroger à la règle quand il s'agissait de ses proches. Il avait été son chirurgien la nuit de l'accident, c'était donc lui qui avait assuré les premiers soins et ensuite accompagné son suivi post-opération. Et même si Sloan ne nécessitait plus de chirurgie aujourd'hui, il aimait garder un œil sur son suivi. Malheureusement, il savait qu'il y avait de faibles améliorations mais ne désespérait pas qu'elle retrouve, au moins, une partie de ses souvenirs. Mais aujourd'hui, il avait oublié qu'elle serait dans les locaux. Sloan ne semblait pas lui en tenir rigueur cependant puisqu'elle avait prit le chemin de son bureau après son rendez-vous, une sorte de petit rituel entre eux. « Tu fais bien », dit-il simplement. Il était content de la voir. Il avait l’impression d'avoir mis pas mal de personnes à l'écart depuis l'accident de Lilly et sans doute Sloan, d'une certaine façon. « Je t'en pris assied toi. Je t'offre un café ». Son bureau bénéficiait d'une petite banquette, pas vraiment confortable, mais toujours mieux qu'un simple siège. Samuel y avait pas mal de micro sieste depuis qu'il était en poste. Cela lui permettait aussi d'échanger avec ses collègues dans un cadre plus agréable qu'un couloir ou qu'une salle de garde. Il se servit un café, plutôt corsé, et donna sa tasse à Sloan. C'était l'un des privilèges d'être chef, il avait le droit à sa machine à café personnelle. « Alors, cette consultation ? ».



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() message posté Ven 20 Oct 2017 - 15:37 par Gabrielle Rowena
Share yourself with me. I will never judge you. I am here and I will stay here only to love you. ✻✻✻ L’hôpital, encore une fois. J’aimerais vraiment ne plus être obligée de venir. Il n’y a pas de progrès, aucun retour de ma mémoire, alors je e comprends pas l’utilité de m’obliger à venir régulièrement. Ils espèrent sans doute encore un miracle, qui ne viendra probablement pas. Pour ma part, j’ai arrêté d’espérer depuis longtemps maintenant. J’essaie de me concentrer sur ma vie actuelle, et ce qui pourrait arriver plutôt que sur ce qui s’est passé. Enfin, bien évidemment ce n’est pas tous les jours vrais. Il m’arrive encore d’essayer de comprendre certaines choses, ou de me rappeler la naissance de Jackson par exemple. Et bien sûr cela ne revient pas, ce qui me met de mauvaise humeur, et je recommence à en vouloir à la Terre entière. J’essaie vraiment de ne plus le faire, et de positiver un peu plus, mais c’est tout de même agaçant d’avoir ce stupide trou de quatre ans dans la tête. Et aujourd’hui je suis à moitié énervée. Énervée d’être ici, énervée qu’il n’y ait pas plus de résultat. Mais surtout, surtout, je m’en veux d’avoir encore eu une lueur d’espoir. À chaque fois que je me dis que c’est terminé, je fini toujours par vouloir que cela revienne. Après plus d’un an et demi, je devrais réellement arrêter d’y croire, mais avec le discours des médecins il est encore possible que cela revienne un jour. Seulement, un jour c’est très vague, et cela ne fait que rajouter à ma frustration actuelle. Je me suis encore fait avoir. Au lieu de rentrer, et de ruminer tout cela toute seule à la maison, je préfère passer voir Samuel. Cela me fera plus de bien, et un changement d’idées est plus que le bienvenu. De plus, il est souvent plus évident de le voir ici qu’en dehors, alors en général j’en profite pour tout faire. J’espère simplement ne pas trop le déranger, mais pour cela il n’y a qu’un moyen de le savoir. Son sourire me laisse penser que non, ce qui me soulage, je n’ai pas envie de rentrer chez moi pour le moment. Cependant, je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils en le voyant. Il a l’air fatigué, et peu en forme, ce qui ne lui ressemble pas. Avec mes propres soucis je n’ai pas forcément été l’amie idéal, et je m’en veux. « Non, bien sur que non, en faite tu me permet de faire une pause. » J’ai l’impression qu’il en aurait effectivement bien besoin. Je peux toujours l’aider à se changer les idées quelques minutes. Ce n’est pas énorme, et il faudrait sûrement que j’essaie de faire plus d’efforts pour ne pas laisser mes amis à l’écart. Malheureusement, il m’arrive encore d’avoir du mal avec ma propre vie, et je n’ai pas forcément le temps, ni le courage de pour les autres. C’est sans aucun doute mal, d’autant que beaucoup essaie de m’aider. « Tu fais bien. » Je suis contente qu’il ait un instant pour moi. Maintenant que je suis ici, je dois avouer que cela m’aurait ennuyé de ne pas pouvoir passer un moment avec lui. « Je t'en pris assied toi. Je t'offre un café. » Le bureau fait très professionnel, et parfois j’ai l’impression que l’on va m’annoncer quelque-chose de grave. Sentiment qui est dû à mes trop nombreuses heures passées à l’intérieur de cet hôpital. « Merci. » Je prends la tasse en même temps, avant de m’assoir sur le petit canapé installé dans son bureau. Cela donne tout de suite un côté moins professionnel, plus appréciable, surtout pour rendre visite à un ami. « Alors, cette consultation ? » Je pousse un soupir qui en dit long. Rien de nouveau, toujours le même discours. « Oh, comme d’habitude. Aucun retour de ma mémoire, mais il ne faut pas désespérer. Peut-être qu’avec le temps ça peut s’arranger… Enfin, rien de nouveau. » Je hausse les épaules comme si ce n’était rien, alors qu’en réalité cela me démoralise un peu. Encore une raison qui fait que je n’aime pas venir pour ses rendez-vous. « À les entendre, ils ont encore espoir que ça puisse s’arranger. » J’approche la tasse pour boire une gorgée, avant de finalement attendre un instant. « Et s’il te plaît ne me dit pas qu’ils ont raison. » Je n’aurais pas la force de l’entendre me dire pareil. Pas maintenant. Je finis par boire une gorgée, me brûlant la gorge au passage. « Ne le prend pas mal, mais t’as vraiment une mine affreuse. » J’essaie de paraître détachée, mais en réalité je trouve quand même cela un peu inquiétant. À force de ne me préoccuper de moi, j’ai fini par trop mettre de côté mon ami.

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() message posté Mer 25 Oct 2017 - 15:13 par Invité

Alors c’est ma théorie, que ces moments où il y a impact définissent qui nous sommes. Mais il y a une chose que je n’avais jamais envisagé ; et si un jour on arrivait plus à se souvenir d’aucun de ces instants ? The Vow.

Sloan & Samuel


Il était assez rare de voir Samuel ainsi. Il laissait peu transparaître ses faiblesses, ses coups de moins bien. Et puis Samuel était un homme optimiste de nature, souvent de bonne humeur, pas vraiment le genre bougon. Aussi, il se surprenait lui-même à ressentir un tel état chez lui. Il n'était pas en colère, il n'était pas triste, il était simplement las d'avoir traversé tous ces états d'âme en si peu de temps. En quelques semaines, il avait connu la peur. Cette peur omniprésente, celle de perdre un être cher, celle de devoir affronter la pire crainte de tout parent. Puis la peur avait fait place à la colère, une colère sourde, foudroyante, qui l’empêchait de dormir. A chaque fois qu'il fermait les yeux, il revoyait le corps inerte de sa fille, puis la machine qui indiquait l'arrêt de son cœur. Et cette sensation de chute, cette oppression dans sa propre poitrine, venait lui rappeler que quelqu'un était responsable de tout ceci. Et là, la colère surgissait, elle venait l'animer d'une haine profonde, une haine qu'il ne pensait jamais ressentir un jour. Cette haine l'avait poussé au pire, mais Samuel continuait de penser qu'il était dans son bon droit. Ce Julian méritait de souffrir lui aussi, pour tout le mal qu'il avait causé autour de lui. Pour avoir faillit tuer Lilly, pour avoir fait pleurer Callie, pour tout ça. Et maintenant, c'était le vide qui l'habitait. Comme s'il avait perdu sa prestance, sa passion, comme si tout s'était envolé au moment où leur vie avait basculé. Était-ce cela qu'avait ressentit Jude ? Samuel s'était mit à penser à lui, parce qu'il avait traversé cela également. Il avait sans doute ressentit la peur de la perdre, Sloan, puis la colère et ensuite une sorte de résignation. Samuel savait très bien que leurs situations n'étaient pas comparable, aucunes ne l'était, mais tout de même.

Les deux amis se font face à présent, chacun avec sa tasse en main. Samuel trouve Sloan plutôt apaisée, malgré la situation. Il est heureux de la voir rebondir un peu plus chaque jour, dans une envie d'aller de l'avant, de ne pas s’effondrer. Elle revenait de loin, il le savait bien. Samuel l'avait vu sombrer, pleurer, se mettre en colère, il la vit souffrir de ce que cet accident lui avait fait. En tant que meilleur ami, il avait essayé d'être le plus présent possible, de la soutenir, de ne pas l'accompagner dans sa chute mais plutôt de la soulever. « Oh, comme d’habitude. Aucun retour de ma mémoire, mais il ne faut pas désespérer. Peut-être qu’avec le temps ça peut s’arranger… Enfin, rien de nouveau. » Malheureusement, Samuel connaît le discours par cœur. Et le soupire qu’émet Sloan est souvent ce qui suit. Il lui fait un sourire compatissant. Alors qu'il souhaite lui répondre, elle le devance : « À les entendre, ils ont encore espoir que ça puisse s’arranger. Et s’il te plaît ne me dit pas qu’ils ont raison. » Il sort un léger rire. Comme toujours, Sloan ne veut pas trop s'avancer, elle ne veut pas entendre pour la énième fois ce qu'il pense de tout ça. Il sait qu'il l'agace avec son optimiste permanent, mais il se doit d'y croire, pour elle. Il ne veut pas abandonner tout espoir, surtout pas. Mais Sloan ne le vit pas ainsi, il le sait. Cette discussion anime souvent leurs conversations. Parfois, il se demande de quoi ils parlaient avant. Et il se souvint qu'ils parlaient de l'avenir la plupart du temps, des enfants, des sujets de conversation devenus fragiles à l'heure d'aujourd'hui. « Tu préfères que je te dise qu'il n'y a plus aucun espoir, vraiment ? », dit-il, un peu trop abrupte peut être. Il s'en veut aussitôt, il n'a pas voulu le dire ainsi. Seulement il aimerait que Sloan croit en lui, à défaut de croire en la médecine. Il ne lui demande pas de prier tous les soirs, mais simplement d'espérer, pour elle mais aussi pour les enfants, surtout pour Jackson. « Excuse moi. Ce que je voulais dire, c'est que tu ne dois pas lâcher. » Il prend une gorgée de son café. Il aimerait sincèrement que sa mémoire revienne, que Sloan puisse se souvenir de ces instants clé avec sa famille, tous ses souvenirs avec une valeur inestimable. Avec amertume, il se dit que les siens auraient pu voler en éclat si le cœur de Lilly n'était pas repartit. Il serre les mains autour de sa tasse. Même aujourd'hui, il ressent encore des élans de colère, aussi fugaces qu'éclairs, mais qui lui rappelle les moments que sa fille à traversé par la faute de cet enfoiré de chauffard. « Ne le prend pas mal, mais t’as vraiment une mine affreuse. » Samuel esquisse une moue désolé. Alors cela se voit tant que ça... Il espérait pouvoir sauver la mise en restant détaché, en affichant une mine souriante, mais Sloan ne semble pas tomber dans le panneau. Ce n'est pas qu'il voulait la leurrer, mais il n'a pas envie qu'elle s'inquiète. Elle a connu bien trop de drames, il ne veut pas se plaindre alors qu'elle se bat au quotidien pour remonter la pente. Et puis, ce n'est pas lui la victime, c'est Lilly. D'un coup, il se sent assez pitoyable de réagir de la sorte alors que c'est elle qui a souffert. Lui n'était pas dans la voiture, ni sur la table d'opération. Jusque là, il n'avait pas forcément analysé la chose ainsi. « J'ai pas beaucoup dormi cette nuit », dit-il simplement, sans vraiment mentir, le plus détaché possible. Mais il sent le regard de Sloan sur lui, celui qui suppose qu'il ne dit pas tout. Après tout, elle sait tout de lui, ils ont rarement des secrets l'un pour l'autre. Samuel s'adosse sur la banquette, posant sa tasse sur un coin de la table basse. « J'ai retrouvé le type... Et il se pourrait que je me sois un peu emporté ». Son passé de boxeur avait subitement refait surface, sur le visage de Julian.



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() message posté Jeu 26 Oct 2017 - 14:48 par Gabrielle Rowena
Share yourself with me. I will never judge you. I am here and I will stay here only to love you. ✻✻✻ Avec le temps je crois que je commence à un peu mieux supporter tout ça. Certes, les rendez-vous à l’hôpital parviennent encore à me rendre sur les nerfs, à force d’entendre toujours la même chose, mais je ne peux pas passer mon temps à être en colère. Ce n’est pas vivable pour moi, pour les enfants, ou pour mes proches. Le fait de voir Samuel après mon rendez-vous m’aide aussi relativiser. Il me manque une partie de ma mémoire, mais je suis toujours en vie. Mes enfants ne sont pas orphelins, et j’ai encore la possibilité de réaliser plein de choses. Je viens de commencer à me reconvertir professionnellement ce qui n’est pas rien. Je parviens enfin à faire quelques projets pour l’avenir, ce qui est un énorme changement comparé à ses derniers temps. Pour autant je préfère me dire que ma mémoire ne reviendra pas, plutôt que d’encore espérer. « Tu préfères que je te dise qu'il n'y a plus aucun espoir, vraiment ? » Je suis étonnée par sa façon de réagir. Nous n’avons pas le même point de vue là-dessus, mais d’ordinaire il n’est pas aussi direct. Il espère encore que ma mémoire va revenir, et je préfère me dire que je dois vivre sans. C’est moins épuisant que de vouloir retrouver quelque-chose qui ne veut visiblement pas revenir. « Excuse moi. Ce que je voulais dire, c'est que tu ne dois pas lâcher. » Je m’abstiens de lui faire une remarquer, parce que je sens bien qu’il y a quelque-chose qui ne va pas. J’aimerais cependant qu’on arrête de me dire ce que je devrais en penser. Après tout, c’est quand même moi que cela concerne. « Hum. » Je n’ai pas envie de lancer un début, ou que l’on se dispute pour pas grand-chose au final. Nous ne pensons pas pareil, mais cela ne change rien. Ma mémoire ne semble pas vouloir revenir. Autant passer à autre chose, et me concentrer sur ma vie actuelle, et non ma vie passée. Ce qui bien évidemment ne dura pas, puisque je finis toujours par me poser des questions. Mais pour le moment ce n’est pas mon état qui me préoccupe, mais Samuel. Depuis le temps que nous nous connaissons, je ne crois pas l’avoir déjà vu comme ça. Je ne sais pas exactement ce qu’il y a, ce qui me fait culpabiliser de ne pas assez m’inquiéter pour lui. « J'ai pas beaucoup dormi cette nuit » D’accord cela peut jouer, mais je sais qu’il y a autre chose. Ce n’est pas qu’une mauvaise nuit qui lui donne cette mine affreuse. Il y a forcément plus. J’attends qu’il se décide à parler, à m’en dire plus, s’il le veut. Je ne veux en aucun cas l’obliger à quoique ce soit, mais pour être passée par là, je sais aussi que ce n’est pas bon de tout garder pour soi. Il sait très bien que je ne le jugerais pas, jamais. Ce n’est pas ma place, et je ne veux pas être ce genre d’amie. « J'ai retrouvé le type... Et il se pourrait que je me sois un peu emporté » Oh. J’ai bien évidemment su pour Lilly, mais je ne connais pas tous les détails n’ayant pas voulu le déranger. Je ne dis pas que j’approuve, mais je peux le comprendre. Je sais que s’il arrivait quoique ce soit à mes enfants, je pourrais très bien mal réagir aussi. « Tu as peur, c’est normal. » Pas de s’être emporté, mais d’avoir voulu réagir. La colère, je sais aussi ce que c’est. Après mon accident j’en ai voulu à la Terre entière, parce que cela ne semblait pas juste que ça m’arrive à moi. Encore aujourd’hui, je ne comprends pas. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Je ne sais pas si c’est une bonne idée de lui demander d’en parler, mais visiblement ça l’a marqué. Ce n’est pas le genre de chose que l’on oublie facilement, et je suis sure que tout ça le travail encore. « Tu sais que tu n’es pas obligé de m’en parler, si tu ne veux pas. » C’est peut-être inutile de préciser, mais je préfère le faire quand même. Je pose ma main sur son bras, pour lui rappeler que je suis là. Et que peut-importe les événements, je le serais toujours. Il m’a été d’un profond soutient quand j’ai eu besoin, à moi de lui rendre la pareille.

✻✻✻
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Anonymous
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() message posté Ven 3 Nov 2017 - 15:23 par Invité

Alors c’est ma théorie, que ces moments où il y a impact définissent qui nous sommes. Mais il y a une chose que je n’avais jamais envisagé ; et si un jour on arrivait plus à se souvenir d’aucun de ces instants ? The Vow.

Sloan & Samuel


Samuel avait tendance à vouloir penser pour les autres, apparemment. Il ne s'en rendait pas vraiment compte cela dit. Ce n'est pas qu'il voulait agir à la place des gens, mais simplement les aider un peu. C'était sans doute une déformation professionnelle. En tant que chirurgien, il avait dû prendre des décisions difficiles, des décisions qu'il savait lourdes de conséquences. Il l'avait fait à la place des parents, des familles, en son âme et conscience. Parce qu'être médecin revenait à avoir la vie des autres entre ses mains, à accepter le sort par moment. Et sans le vouloir, il essayait aussi de faire cela avec ses proches, quant bien même ils n'avaient pas besoin de son avis. Samuel avait fait pas mal de choses pour protéger sa fille, des actes qu'elle ne lui pardonnerait probablement jamais, mais qu'il s'était sentit en droit de faire. Pour Sloan, Samuel s'était battu, il avait consulté des tas de confrères, il avait surveillé son rétablissement, il n'avait rien lâché. Mais il savait que certains de ses collègues auraient sûrement baissé les bras plus rapidement, car pour eux, il ne se jouait aucune relation amicale. Samuel avait outre passé son droit de chirurgien avec Sloan et bien plus encore avec Lilly, sa propre fille. Il avait été aveuglé par son chagrin de père, sa peur de parent, au détriment, sans doute, des soins de son enfant. Mais le mal était fait. Il avait réglé son compte à ce Julian et encore aujourd'hui, il ne regrettait pas son geste. Peut être devrait-il, mais non. Rien.

Et il ne voulait pas se fâcher avec Sloan. Il était irritable, il le sentait bien et c'était elle qui prenait à cet instant. Pourtant, il était rare qu'ils se disputent tous les deux. Samuel se reprit aussitôt mais il vit sa mine blessée sur le moment. « Hum. » Comme souvent, Samuel voulait trop en faire. Il voulait qu'elle guérisse, qu'elle retrouve sa joie d’antan. Il voulait que l'accident de sa fille n'est jamais eu lieu, il voulait... Samuel passa une main dans sa barbe, fatigué, las. Il n'aurait pas dû lui parler ainsi, il était plus modéré d'ordinaire. Mais Sloan, en bonne amie qu'elle était, ne semblait pas lui en tenir rigueur. Elle avait certainement saisit qu'il s'était laissé déborder. Il la remercia silencieusement de ne pas en avoir fait une montagne. Et quelque part, il se dit qu'il lui devait une raison, qu'il devait s'expliquer. Pas pour se dédouaner, non, mais parce qu'il a besoin de lui dire, de clarifier la situation. Pour autant, il n'entre pas dans les détails. Pourtant, dans son esprit, l'image est très clair. Il se souvient de tout, n'a occulté aucun détails, comme si cela l’empêchait de déborder. Il revit ses poings s'abattre avec violence sur le visage de Julian après l'avoir poussé sans ménagement contre le mur le plus proche. Il ressentit à nouveau les os craquer sous les coups, puis l'odeur du sang qui s'écoulait à la fois sur le visage de la victime puis sur le sol. Samuel cligna des paupières, comme pour chasser cette scène de son esprit. « Tu as peur, c’est normal. » Samuel lève son regard vers elle. Il porta la tasse à ses lèvres, terminant son café. Il hoche la tête en signe de négation. Ce n'était pas ça, ce n'était pas la peur qui l'avait animé, non, c'était bien la colère, la haine. La peur, elle, était présente au départ, quand le brancard avait surgit aux urgences, quand Samuel avait vu le corps inerte de Lilly. Là, la peur l'avait envahi, lui avait retourné les entrailles, l'avait oppressé au point où il avait pensé que ses jambes allaient se dérober sous lui. Mais quand le diagnostic vital de Lilly n'était plus alarmant, quand il s'était assuré qu'elle vivrait, c'est la colère qui avait prit le dessus sur tout le reste. Une colère sourde, brutale, qui l'habitait comme un poison. Mais il n'avait pas envie de s'étendre sur ce qu'il avait ressentit, parce que son histoire faisait trop écho à celle de Sloan. Et qu'il ne voulait rien réveiller chez elle de trop pénible. Sans doute qu'il pensait encore à sa place, mais cette fois-ci, il ne lui ferait pas comprendre. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Samuel commence à ouvrir la bouche pour lui répondre mais rien ne vient. Il ne sait pas comment lui dire sans paraître comme un monstre. Et dans le fond, il sait que cela va bien au delà de cette rixe, que c'est un tout. Il soupire. Il ne sent plus très à l'aise pour en parler à présent, sûrement parce qu'il a peur de ce que son amie pourrait penser de lui. « Tu sais que tu n’es pas obligé de m’en parler, si tu ne veux pas. » Un pale sourire s'affiche sur ses lèvres. C'est comme si elle avait comprit, à son silence, qu'il était difficile pour lui de poursuivre. Pour autant, il trouve la force de la faire à son contact quand elle lui prend le bras en signe d’encouragement. « Je l'ai... Je me suis déchaîné. J'étais tellement en colère Sloan, tellement... », commence-t-il avant de se rendre compte qu'il n'arrive pas à continuer. Il pensait avoir prit le dessus mais non. Il pensait que cette violence était dépassé, qu'elle faisait partie de son passé, mais il se rend compte qu'elle est toujours là, juste soigneusement dissimulée. Sloan n'avait pas connu ce Samuel là et c'était sans doute mieux ainsi. Mais elle n'ignorait pas qu'il avait été boxeur autrefois. Il se met à trembler, à serrer sa tasse entre ses mains faisant blanchir la jointure de ses doigts. Il lève les yeux au plafond pour ne pas subir le regard de Sloan, pour refouler des larmes de rage, encore. « Je l'ai vraiment amoché », conclu-t-il. Autant qu'elle sache tout, qu'il aille au fond des choses.



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