(F) AU CHOIX, meilleure amie et ex-femme.

meilleur ami / amour désespéré Il tomba amoureux d’elle dès le premier regard. Elle avait 9 ans et il en avait 11. Elle était sa nouvelle voisine de palier, dans le bloc appartement médiocre où ils habitaient, sa mère et lui. Elle lui avait sourit, la première fois qu’ils s’étaient vu, alors que son oncle à elle pestait pour faire entrer le frigo dans leur appartement. Personne ne souriait à Adrian. Pas sa mère, qui ne souriait plus depuis longtemps et passait son temps à prier, encore moins son père qui passait sa journée à boire, à crier et à cogner. Ses camarades de classe riaient à pleines dents, certes, mais seulement pour le railler, de toutes les façons, lui, sa peau plus foncée, ses lunettes et ses précieux livres. Mais cette petite fille, de l’appartement 309 lui avait sourit. Un sourire franc, sympathique et honnête. Il lui avait sourit en retour et  leur relation avait ainsi débuté.

Même si elle était plus petite, elle le défendait dans la cour d’école, même contre les plus grands. Elle était fascinée, quand il lui lisait les Trois Mousquetaires ou Sherlock Holmes. Elle mâchouillait toujours une mèche de ses cheveux en l’écoutant. Elle aussi avait de sérieux problèmes familiaux. Son père était en depression et négligeait sa famille.

Et puis vint le lycée, le collège et les petits amis. Lydia* était devenu une belle jeune fille et tous les garçons lui tournaient autour, alors qu’Adrian se faisait toujours narguer autant. Sa voix avait mué bizzarrement et ses grosses lunettes, ses cheveux, ses manières méticuleuses,  comment il persistait à s’habiller étaient toujours le premier sujet de moquerie. Mais Lydia* le défendait toujours, comme avant. Comment lui avouer ses sentiments ? Il ne voulait pas perdre sa seule vraie amie ! Alors Adrian resta silencieux.

Tout le monde pensait qu’il était probablement gay. Même sa mère qui le forçait à prier chaque soir pour l’éloigner du péché. Il fit une demande à Sally, une fille du collège aussi seule que lui. Sally était gentille. Très gentille. Mais elle n’était pas Lydia. Et Sally finit vite par s’en lasser. Elle rompu après un an.

Il n’y eut personne d’autre. Quelques aventures d'un soir sans plus qu'Adrian taisait.

Il essuya sans rien dire les larmes de son amie lorsque le type à la moto la largua pour la rousse pulpeuse. Il haussa les épaules et lui acheta un cornet de crème glacée lorsqu’elle rompu avec l’avocat qu’elle fréquentait parce qu’il était trop ennuyeux. Il se mordit la lèvre lorsque le gosse de riche la laissa tomber, à la clinique d’avortement, à Londres. Il lui tint la main tout le long, alors qu’elle pleurait à chaudes larmes. Elle qui rêvait tant d’avoir un enfant ! Il était là pour elle… et c’est ce qui comptait, non ?

Et puis vint Jack Thatcher. Adrian figea quelques minutes, lorsqu’il l’aperçut, la première fois. Un type ordinaire, tout comme lui. Mais Jack était un musicien de génie, avec un caractère grandiose. Pas comme lui, un triste professeur de collège qui vivait en chambre et qui se débattait pour se séparer de sa propre mère ! Et dieu que Lydia aimait la musique ! Il… il était heureux pour elle. Il assista à leur mariage le sourire figé aux lèvres, comme une statue de marbre. Et quand leur petit garçon, Carl, naquit, une larme coula sur sa joue. C’était ce qu’elle avait voulu. Il lui sourit et elle lui sourit en retour.

Jack était un génie, vraiment.  Mais il ne s’accordait avec personne. Et de plus en plus, il délaissait Lydia* et leur fils de cinq ans* pour broyer du noir. Adrian gardait le petit,  de temps à autre, alors que le couple essayait de réparer les pots cassés. Ils sortaient parfois au restaurant, tous les quatre. Et à chaque fois, Adrian affrontait le regard de plus en plus jaloux de Jack. Mais pourquoi ? Il ne comprenait pas. Il cachait bien ses sentiments, non ?


Et puis Jack décida de partir. Où était-ce Lydia qui l’avait jeté dehors ? Adrian ne savait pas. Ça n’avait pas d’importance. Cinq ans passérent. Il consola sa meilleure amie des fréquentations toujours plus éphémères et du vide que lui laissait la tâche de s’occuper, comme une mère, de son ex-mari. Il la laissait faire. Lydia* était forte. Il ne savait plus quoi faire. La solitude le rongeait. Il ne savait pas non plus que ce jour-là, au supermarché, sa propre mère à lui s’était précipité sur Lydia* en la traitant de Jézabel, de pute immonde et d’immorale, devant son fils de dix ans* et le reste des clients de l’établissement. Il ne savait pas. Il ne savait pas ce qui était arrivé lorsque, complètement saoul, il frappa à la porte de sa meilleure amie pour lui avouer ses vrais sentiments. Mais elle resta de glace et lui ferma la porte aux nez en lui disant de ne plus jamais la contacter.

Et Adrian respecta son souhait, quand bien même qu’il avait perdu toute son âme. Il accumula les bêtises au Collège et se fit renvoyer. Et lorsque sa mère fut internée, il prit la décision de démménager enfin à Londres… peut-être pourrait-il au moins l’entrevoir au coin d’une rue, elle et son fils ?

Ex mari - père de son fils
Passé
Jack a rencontré Lydia* dans une soirée et le courant a passé tout de suite entre eux. L'idylle s'est transformée en relation, la relation en mariage le plus naturellement du monde. L'entente a été idéale pendant des années. Ils ont dû essayer longuement afin d'avoir un enfant, mais un jour, Lydia* est tombée enceinte de Carl, à leur plus grand bonheur.
Aucune querelle ne les aura brisé réellement : Jack est tombé en dépression quand son rêve s'est effrité devant ses yeux. Il s'est complètement désorganisé, s'est renfermé sur lui-même et l'homme drôle qu'elle a connu est devenu amère, triste, cynique et très, très...très jaloux de son meilleur ami, Adrian, avec qui il était convaincu qu'elle avait une relation secrète alors qu'il n'en était pas le cas. Il a porté plusieurs coups durs à sa famille en les sacrifiant pour son rêve, mais Lydia* sait plus que quiconque au monde qu'il s'est aussi sacrifié lui-même dans la balance. Elle l'a vu dépérir, l'a aidé à se trouver un petit logement miteux mais abordable quand la vie devenait trop difficile à trois dans le même logement, est entrée en contact avec la famille de Jack pour qu'ils l'aident à le garder à flot et même s'il trouve qu'elle agit en mère avec lui, il lui est éternellement reconnaissant de tout ce qu'elle a fait pour lui ainsi que de tout ce qu'elle fait encore.
Les trois premières années de leur divorce ont été une bataille sans relâche qu'elle a livré pour que son fils ne sente pas trop les secousses de la dépression de son père, mais aussi pour que son ami essaie de retrouver le goût de vivre. Quand il a finalement rencontré Helga, elle a pu souffler un peu enfin et sa relation avec son ex s'est soudainement adoucie. Elle n'a plus peur de laisser son fils avec lui enfin et même, il leur arrive depuis de passer du bon temps en famille. Bien qu'elle ait entendue parler d'Helga, il ne la lui a jamais présenté, ni à son fils, il reste bien secret la concernant.
Présent + futur
Ils sont très bons amis. Alors que tout semble s'être adouci entre eux même si elle garde un oeil bienveillant sur lui et que ça le gêne, Jack se mettra à agir drôlement : il sera beaucoup plus joyeux, semblera avoir envie de remettre sa vie à flot, l'enthousiasme longuement disparu revient en flèche. Il ne se comprendra pas lui-même au début le changement qui s'opère en lui, mais si elle investigue, elle trouvera assez vite qu'il s'est fait un bon ami avec qui il passe beaucoup de temps. Du jour au lendemain par contre, s'il a été discret au sujet de leur rencontre, il lui annoncera tout haut tout fort avoir trouvé l'homme de sa vie, qu'il est amoureux fou d'Alban I. Heatherton avec qui il partagera une relation électrique, passionnée, houleuse et adultère...