she wore moonlight like lingerie. (holland)

T'as toujours été une fuyarde en fait. Tu prenais ça pour une soif de liberté. Mais c'était une fuite en fait. T'as toujours merdé. Alors t'as toujours eu peur. Tu sais t'amuser, mais t'as jamais assumé tes choix jusqu'au bout. Comme ta fille. T'étais paniquée à la fin. Tu savais plus quoi faire. Alors tu l'as déposée chez ta soeur et tu t'es enfuie. Encore une fois. T'as promis que ce n'était pas longtemps. Juste le temps de quelques semaines. Mais le temps a passé. Voilà seulement que tu reviens. + T'as longtemps été une droguée. Une femme qui pensait la drogue comme du petit lait. T'aimais cette sensation de planitude. Ca faisait éloigner les problèmes de toi. Tant que tu prenais tes rails, t'étais pas submergée par toutes tes responsabilités. Et ça t'a fait tellement du bien. Seulement t'as fini par redescendre sur terre. T'as eu un moment de lucidité. Pour Sara. Tu ne veux plus en reprendre. C'est décidé. T'es clean à présent. Et tu comptes bien le rester. + Ta fille, c'est la prunelle de tes yeux. Tu te détestes de n'être pas la mère qu'elle mérite. En fait, t'as jamais été famille. T'y peux rien, c'est presque obligé, contre toi en fait. T'as beau lutter, ta nature revient. Pourtant, cette fois-ci. T'essayes réellement. C'est pour ça que t'as décidé de la donner à Maggie. Parce que t'avais peur de ne pas être à la hauteur. T'avais peur que durant un moment de manque tu l'oublies dans la voiture. T'avais peur que dans tes phases de plénitude, tu ne la vois pas tomber de son lit. Ça t'a terrorisé pendant longtemps. Alors tu l'as éloignée de toi. Le temps que tu sois plus sécurisée. Le temps que tu deviennes une mère à peu près respectable. Sara mérite beaucoup plus que toi. Tu le sais. et tu savais aussi que Maggie serait parfaite pour s'occuper d'elle. + En fait, t'as toujours été jalouse d'elle au fond. Maggie, c'était la fille parfaite. La fille que tes parents ont toujours attendu. Quand on dit que l'aînée, c'est le brouillon. Tu l'as toujours ressenti comme ça. C'est sans doute pour ça que tu repoussais ta petite soeur. Ou que tu reprochais certaines choses à tes parents. T'avais l'impression d'être la cinquième roue du carrosse. Celle qu'on abandonne au bord de la route. Alors forcément, ça se ressentait dans ton comportement. Malgré le fait que t'essayais de le cacher. + Si tu t'es repris en main, c'est pour elle. Pour ta fille. T'as jamais cessé de penser à elle en fait. Même si t'étais parfois complètement à la ramasse, elle était toujours là dans tes pensées. Alors t'es prête à la récupérer. A être la mère qu'elle aurait du avoir depuis le début. Tu sais que ta soeur va vouloir des comptes. Des explications. Tu le sais. Tu t'y es préparée. T'as presque fait un discours devant ta glace pour ça. Tu te sens prête. Après tout t'as pas fait tout ça pour rien. C'est ta fille après tout non ? Tu sais que tu peux le faire. T'es plus la même. Tu te bats chaque jour pour être toi et non cette fille que t'as fini par détester. La droguée de service mordue de son petit ami.  + Ca a commencé peu après la naissance de Sara. Tu l'as vu dans ses yeux. Il avait changé. Ou c'était peut être toi. Il ne voulait pas d'enfant. Il ne voulait pas assumer du moins. Vous vous êtes disputés. T'as commencé à ne plus le comprendre. Tu t'es éloignée. C'est là où t'as compris que t'avais foutu ta vie en l'air. Qu'il était temps de te reprendre. C'est pour ça que tu l'as quittée. T'as quitté celui que tu pensais être l'homme de ta vie. T'avais tort. Tu viens de le comprendre. Tu peux vivre sans lui. Sans doute un effet indésirable de la drogue que tu injectais avant. T'es libre à présent. T'es clean de toute drogue. Comme lui. + A vrai dire, c'est pas la joie. Ce métier t'aurais voulu t'en passer. Mais t'as pas le choix. Alors tu prends sur toi chaque matin. Tu respires un bon coup avant de rentrer chez lui. T'encaisses ses remarques. Parce qu'il est pas facile le petit gars. On t'avait parlé d'un job d'assistante de vie auprès de personnes handicapées. Te voilà face à un aigri personnage. Mais tu prends sur toi. C'est bien une première ça. Tu n'en penses pas moins. Il t'arrive même parfois de le remettre à sa place. De lui faire comprendre que s'il en veut au monde entier, certes. Qu'il en avait le droit. Mais que t'étais pas non plus son punching ball verbal ou sa catharsis. Oui ça t'avait échappé une fois. Ça t'a fait un bien fou. Il a continué comme s'il ne t'avait pas entendu. Et toi t'as continué ce job en te maudissant de ne pas avoir fait d'études. Idiote. + ucey. + ucey. + ucey.