"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Faster, faster, you won't go far _ Hayley&James - Page 2 2979874845 Faster, faster, you won't go far _ Hayley&James - Page 2 1973890357
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Faster, faster, you won't go far _ Hayley&James

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James M. Wilde
James M. Wilde
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() message posté Jeu 15 Juin 2017 - 13:21 par James M. Wilde
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« Faster, faster, you won't go far
Shouldn't leave, feeling faith, we both know why
You got to show me, both knees, cold I lie
Hold me slowly, hide me 'til I can fly »

Hayley
& James




Dans ses yeux, il lit comme la contrition de ce passage manqué de leur existence pourtant toujours intimement liées depuis qu'il a eu le malheur de rentrer en Angleterre. Il ne lui en tient pas rigueur, il ne sait guère ce qu'il se serait produit s'il avait eu l'outrecuidance de la sommer elle, dans la maison des horreurs. Sans doute l'eut-elle malmené différemment, jusqu'à ce qu'il revienne. Sans doute... Mais quand il voit qu'à peine disparu de sa sphère, elle trouve bon de se faire trouer la peau, qu'importe la raison sur le terrain, il ne peut s'empêcher de songer à cet écho qui continue de les traverser. Qu'arrivera-t-il lorsqu'il parviendra enfin à disparaître pour de bon ? Cherchera-t-on Hayley jusque dans les mêmes limbes pour la ramener à son tour, ou s'en iront-ils côte à côte ? Il y a dans ses idées de poète quelques élans qui cherchent à croire en des destins funestes car la fatalité sonne comme les évidences qu'il ne cesse de se prendre en pleine gueule, elles sont ainsi moins douloureuses. Mais la douleur qu'il porte, plus que jamais en cette période de manque et de trouble, lui donne une nervosité peu coutumière, et même face à son amie la plus chère, il perd une contenance qu'il l'a par trop souvent habituée à voir chez lui. Inébranlable fiel au bord des lèvres pour un être brûlant dans sa brutalité, il dissimule tant de failles qui viennent dissiper ses pensées toutefois. Le ton devient perdu, presque sourd et ses sourcils se froncent tandis que les mots sortent tantôt paresseusement, tantôt avec la rapidité de l'éclair pour qu'il ne puisse pas les renier. Dans ses yeux de chat, ses grands yeux qui s'écarquillent pour venir le jauger, il ne lit aucun jugement malencontreux. Qu'importe les confidences, elle saura les garder. Il cesse de boire, quand il aimerait pourtant noyer tout ce qui gît au fond de lui dans l'alcool jusqu'à ne plus pouvoir articuler quoique ce fut de cohérent. Le rire est aigre, il se retrouve piégé dans ce concept inepte, qui accroche des sentiments à ses désirs, d'autres désirs à ses sensations les plus crues. Alors il meuble, il trouve des biais pour masquer l'affolement, il cherche une cohérence au milieu du chaos dans lequel il se sent abandonné. Hayley le traque, elle le débusque avec la facilité de ces âmes identiques qui reconnaissent toutes les parades pour les avoir déjà usées à force de les brandir. James échappe un soupir presque étranglé, le prénom le gifle aussi difficilement qu'à chaque fois qu'elle est évoquée et les souvenirs soudain trop nombreux se cloisonnent dans le déni. La seule mécanique pour survivre. Son esprit efface la femme jadis aimée au point de frôler toutes les névroses, efface son identité, ça n'est qu'un son qui se perd dans le silence qui cherche à sauvegarder le musicien. Il a déjà aimé c'est vrai... Mais au point de s'enferrer dans des pulsions inavouables, qu'il ne peut plus assumer, certainement pas ainsi, dans un salon, en toute conscience. Sa mémoire se fixe ailleurs, les sonorités se meurent, les sens se brouillent tous. Du bout des lèvres, il concède très sourdement, dans la tension de tout son corps qui se défend de l'assaut :
_ Tu as raison mais je ne souhaite pas l'aimer ainsi. Jamais. Jamais.
Il souffle cette répétition, ne fuit pas son regard mais pour autant s'enclave dans une sorte de posture inaccessible, pour ne pas plonger dans ce qui menace déjà trop de déborder. Elle le connaît en effet. Il est toujours surpris de voir à quel point. Elle le connaît trop bien. L'effroi passé, il ne commet pas l'erreur de lui interdire davantage son récit, il filtre entre ses lèvres, dans des automatismes qui cherchent à le soulager. Derrière Isolde, il y a Moira, il y a toute sa fixation qui a su se projeter sur elle, comme si ses rêves altiers n'étaient pas suffisants pour le passionner. Il y a le goût doucereux du rêve, et la saveur sulfureuse de tous les interdits. C'est la première fois qu'il avoue à voix haute la contradiction qui l'écartèle... Il n'en a touché mot à personne, pas même à Greg dont il a soigneusement évité l'inquisition durant le mois écoulé. Il faut dire que gerber et se contorsionner de douleur dans ses bras aide pour éviter la plupart des questions, certes.

La nouvelle tombe, James met les deux mains devant lui comme pour contrer la réaction de Hayley qui ne le surprend pas. Bah quoi. Il n'a jamais prétendu à la sobriété... Il fait légèrement la moue mais conçoit l'inédit de la situation qui le prend tout autant de court à bien considérer. Il a toujours réussi à ne s'attacher à quiconque depuis plus de dix ans. Avoir réussi à faire entrer deux femmes dans son existence au même moment tient presque du tour de force, ou de l'inconscience. Son rire lui fait rouler des yeux mais il ne semble pas vexé, il ne fait que hausser les épaules, presque fataliste. Il préfère maquiller la souffrance sous les guenilles du détachement que pourtant il a bien du mal à arborer sans se sentir fraudeur au milieu de ces âmes saines qui semblent l'entourer. Souvent, se remettre au contact de son amie l'apaise, il a l'impression, même si c'est une sensation diaphane qui caresse sa peau, d'être soudain moins déplacé en ce monde. La douleur est pourtant là, toujours, elle sourde et suinte, les mots coûtent des secondes de cette vie qui continue de s'écouler, de le perdre pour mieux le pervertir sans doute. Alors il s'insurge, il ne peut guère concevoir son existence où tout serait bien rangé, la malignité de la maladie montre ses arêtes les plus acérées, il y a dans son discours l'incohérence de sa position. L'envie de valoir celle qu'il adule, le besoin d'avoir celle qu'il convoite. Deux facettes, deux voies. Qu'il sait irrémédiablement opposées. Irréconciliables. L'envie de les contraindre est là, malgré la raison fourvoyée, il cherche des solutions, son esprit s'encombre des interdits qu'il osait à peine délivrer pour les considérer toujours évanescents. Hayley le délivre, elle a toujours su mettre des mots justes sur ce qu'il est, se voir dans ses yeux le perturbe. Il la considère longuement, lutte contre ses instincts qui veulent la contredire, contrer quiconque le sait autant qu'elle, démontrer l'imposture, prétendre encore, prétendre toujours, et demeurer dans la solitude dont il se drape pour cesser d'avoir mal. Sa bouche esquisse un pli d'amertume, le sourire est contraint, le regard demeure froid une seconde, avant de s'absenter dans le lointain :
_ Je ne me contente jamais d'une seule passion de toute manière... Et je ne maquille pas mes aventures, tu le sais. Je ne mens pas, quitte à blesser. Je ne supporte pas ces faux-semblants là.
Il se souvient de sa mère, de ce sourire si parfait en société et de la rage qui l'habitait lui, à la voir se parer du carcan pour ne pas paraître dévastée. Il croit avoir opté pour une franchise inégalable, mais la brutalité dont il use est une arme, une arme que Hayley a depuis longtemps analysée, et elle ne fait que le forcer à se considérer, alors qu'il se contracte, comme hérissé par ses répliques. Il frisonne lorsqu'elle le touche, mais il cesse totalement de se dérober, même si chaque muscle lui hurle de prétendre. Prétendre encore et toujours. Comme sa mère. Comme son père. Comme ceux qu'il dénonce. L'amertume devient noyade. Il souffle, interdit :
_ Je lui ai montré qui j'étais et elle est simplement partie. Elle m'a rejeté. Et Moira... Moira, elle...
La première fois qu'il prononce le prénom de la seconde, de celle qu'il cache et pourtant qu'il exergue souvent, car elle est sa productrice, celle qu'il côtoie presque quotidiennement. Il secoue la tête, réitérer lui paraît insurmontable. S'ouvrir et croire qu'elle l'acceptera est une sorte de douleur constante, il a l'impression de pouvoir en crever quoiqu'il ne fasse, quoiqu'elle choisisse. Il ne sait s'il veut que Moira le sache mieux encore qu'elle ne le devine. Il ne sait s'il veut qu'elle le sache dans tout ce qu'il est. Il ne sait si elle pourra l'entendre. Il a peur qu'elle ne le puisse jamais. Mais l'effroi qu'elle choisisse de le faire est pire encore.
_ Je ne sais pas si je lui souhaite de le savoir. Mais tu fais sens quand tu dis que je ne peux pas continuer ainsi. Comme toi non plus tu ne peux pas, Hayley. Et tu vois... Je ne suis pas certain que ce que nous pouvons faire ou ne pouvons guère nous permettre ne nous convainc à quoique ce soit. Tu as pris cette balle dans ton corps. J'ai fiché cette seringue sous ma peau. Pourquoi ça changerait hein ? Pourquoi... Dans le miroir, c'est toujours la même personne qui nous juge. Ça ne changera jamais.
Incohérences en abîme. Deux êtres qui connaissent les mots et leurs tyrannies, qui choisissent de les entendre quand ils le veulent, de les taire dès lors qu'ils le peuvent. Incohérences multiples. Celles qui résonnent au fond de leurs ténèbres et qui mènent au néant.
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() message posté Jeu 27 Juil 2017 - 15:50 par Invité
C'est avec une provocation non dissimulé qu'Hayley choisi d’aborder le sujet Rebecca. Elle sait à quel point l'évocation de son simple nom peut faire chavirer James. Elle le sait pour réagir de la même manière quand Dan est évoqué. Cette provocation n'est en rien une source de moquerie ou de rancune, mais une manière comme une autre de faire réagir James. Le musicien pouvait bien montrer les dents à chaques contrariétés, Hayley savait qu'une seule réelle source de colère tapissait son être. Sa faute, son péché, son erreur d'autrefois qui ne faisait que le ronger encore et encore malgré les années. James ne s'était jamais pardonné et de là venait tout le venin qu'il pouvait cracher et toute l'énergie qu'il mettait à éloigner les personnes qui s'attachaient à lui. Et cette culpabilité, Hayley ne pouvait que la comprendre pour la ressentir chaque jour. Elle aussi ressentait son absence chaque matin. Elle aussi se montrait détestable parce qu'elle avait l’impression qu'une partie d'elle-même était morte ce jour là et qu'elle n'avait pas le droit d'être heureuse. Pas après son geste, pas après sa perte. «Tu as raison mais je ne souhaite pas l'aimer ainsi. Jamais. Jamais. » James évite soigneusement son regard. Sa douleur transparaît à travers ses mots. Ils sont tous les deux bloqués dans le passé, arrêtés dans un amour qu'ils ne retrouveront jamais. Pour Hayley, c'était encore un peu différent. Elle avait repoussé Dan, elle l'avait abandonné avant de retourner près de lui. Hayley n'avait jamais été vraiment sure de ses sentiments pour lui avant de le perdre, avant de sentir son souffle dans sa nuque tandis qu'ils attendaient l'ambulance. Elle revoyait encore son regard se voiler mais son rictus amusé quand elle avait accepté, comme un ultime réconfort, de l'épouser. Elle se sentait tellement minable d'avoir accepté cette demande alors même que Dan agonisait dans ses bras. Pourtant, elle avait tellement espéré qu'il allait s'en sortir... Elle non plus n'avait jamais aimé aussi fort que Dan. Pourtant, comme James, elle avait eut des aventures, des petits amis même, mais jamais aussi fort que sa relation avec son capitaine. «Je ne me contente jamais d'une seule passion de toute manière... Et je ne maquille pas mes aventures, tu le sais. Je ne mens pas, quitte à blesser. Je ne supporte pas ces faux-semblants là. » Hayley le toise. Une fois de plus, James campe sur ses positions, préfère attaquer plutôt que de se défendre. Elle l'a toujours connu ainsi, aussi elle n'y trouve rien d'étonnant. Hayley n'avait jamais été fan des doubles relations, sûrement parce qu'elle avait déjà du mal à en gérer une. Elle n'était pas non plus une adepte de la fidélité mais avec Dan, elle n'avait jamais eu envie d'aller voir ailleurs. « Tu ne supporte pas de n'avoir pas ce que tu désires, c'est surtout ça le problème. », dit-elle, comme une évidence qu'il connaissait déjà. « Je lui ai montré qui j'étais et elle est simplement partie. Elle m'a rejeté. Et Moira... Moira, elle... » Sa phrase reste en suspens et Hayley tend l'oreille dans la quête d'une suite. Moira, Isolde... Pour le lieutenant, jongler entre deux histoires, alors même qu'on est pas soigné de l'ancienne, n'avait rien de simple. Elle même se jetait corps et âme dans son métier parce que c'était quelque chose qu'elle gérait, qu'elle pouvait contrôler, contrairement à sa vie privée qui semblait lui échapper. « Donc la première te rejette et la deuxième.. ? ». Hayley se surprend à jouer la curieuse, elle qui ne se mêle jamais des histoires des autres. Seulement James lui ouvre une partie de sa sphère privée et elle ne voudrait pas l'abandonner alors qu'il fait un pas vers elle.

« Je ne sais pas si je lui souhaite de le savoir. Mais tu fais sens quand tu dis que je ne peux pas continuer ainsi. Comme toi non plus tu ne peux pas, Hayley. Et tu vois... Je ne suis pas certain que ce que nous pouvons faire ou ne pouvons guère nous permettre ne nous convainc à quoique ce soit. Tu as pris cette balle dans ton corps. J'ai fiché cette seringue sous ma peau. Pourquoi ça changerait hein ? Pourquoi... Dans le miroir, c'est toujours la même personne qui nous juge. Ça ne changera jamais. » Hayley se redresse, fais quelques pas en direction de la cuisine afin de se servir un verre d'eau. L'alcool n'avait pas réponse à tout et elle sentait sa pression depuis qu'elle avait été obligé de rester à la maison. Pour elle, rester inactive relevait de la pire punition, aussi avait-elle renoué avec son amie de toujours : la bouteille d’alcool la plus proche. La présence de James n'aidait en rien car ils avaient toujours eut l'habitude d'évacuer les tensions par ce biais là. Elle s'adosse à l'évier, s'équilibre à l'aide de ses mains. Le fait d'être debout lui prodigua une certaine douleur mais elle ne supportait plus sa léthargie des derniers temps. « Parce qu'on doit arrêter de se murer comme ça. Je sais que j'ai fais la con sur cette intervention, mais toi, Toi tu as choisi de te faire mal volontairement », commença-t-elle. Elle se foutait bien d'être trop direct, elle n'avait pas envie de le ménager. Elle avait toujours su qu'une partie de James détestait la vie sans Rebecca et revenait sournoisement le tenter pour la rejoindre. « Tu as deux filles qui t’approchent, ne laisse pas ton passé se mettre encore au travers. T'as pas envie d'être de nouveau heureux, sérieusement ? Tu crois que c'est bien toutes ses soirées à se mettre la tête à l'envers ? Je pense que tu mérite mieux que ça James ».
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