"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici « Just a coffee… nothing more » [PV Hayley] 2979874845 « Just a coffee… nothing more » [PV Hayley] 1973890357
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« Just a coffee… nothing more » [PV Hayley]

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() message posté Mar 5 Avr 2016 - 0:06 par Invité
Les réunions de bureau avaient longtemps été un élément que j’aimais bien dans ma semaine : avec qui allais-je faire équipe? Quel serait mon très amusant casse-tête du moment? Ou en était L’affaire était bien plus tentante quand la réunion matinale débouchait sur quelque chose de concret. Ce n’était plus mon cas depuis Novembre. Sans appartenir à un duo, j’appartenais à tous. Certains auraient peut-être vu ça comme étant un noble avantage : j’avais la chance de travailler avec plusieurs membres d’un des services de police les plus connus et admirés de ce pays. Il n’empêchait pas que pour moi ce retrait d’une vie active de policier était ardu à prendre.

Ça se voyait dans la position fermée de mon corps. Dans la tension que je semblais dégagé et l’espèce de froideur qui émanait de moi. Si avant je participais dans ce genre de débriefing occasionnel avec un enthousiasme certain, je le faisais aujourd’hui avec morosité et fermeture parfois la plus complète de mon corps et de mon esprit. Il m’arrivait de ne rien écouter de ce qui se passait autour de moi pendant de longues secondes. Mon esprit s’égarait et vagabondait loin d’une équipe de laquelle un travail d’analyste me soustrayait peu à peu. L’envie m’éclipsait le peu de positif. Une envie que je n’avouerais jamais de mon plein gré : facile peut-être un peu trop à mon goût que de battre retraite. De prendre un pas… deux pas… trois pas vers l’arrière.

Retraite – voilà en un certain mot le terme cruel qui me guettait à quarante-quatre ans. Une retraite en un certain sens d’un métier que j’avais aimé avec passion. L’amertume me trahissait et je ne savais plus tarir d’éloges sur mes collègues. La retraite s’imposerait un jour ou l’autre à moi… Soit parce que je me saoulerais de voir des plus jeunes que moi partir sur un terrain dont j’enviais la complexité et l’adrénaline latente… soit parce que la vérité plus sombre finirait par être découverte par quelqu’un au bureau et que me serait montré la porte de sortie.

Ce fut d’ailleurs une douleur aigue qui me tira de la rêverie dans laquelle j’avais sombré. Je serrais machinalement mon poing gauche sur mon crayon. Jointures blanchies par la douleur, je laissais toutefois mon regard être impassible et fermais les yeux pendant quelques secondes. Je soupirais néanmoins lorsque la réunion fut terminée. Je ramassais les quelques dossiers et l’air morose je pris le chemin de mon bureau. J’avalais deux cachets avant de me laisser tomber sur ma chaise et secouais la souris.

Mon bureau était sans surpris dans un ordre impeccable. N’eut été du fait d’avoir trois enfants, ma maison aurait sans doute été dans le même ordre – presque semblable à un magazine Ikea… Mais trois enfants dont la plus jeune n’avait que quatre ans m’avaient par moment rendu un peu plus laxiste sur les notions de ménage. Je tolérais mal les jouets mal rangés, mais acceptais bien les quelques papiers laissé vagabondant sur la table de cuisine.

J’ouvris le premier dossier sur la pile et commençais à travailler avec un certain acharnement sur la tâche qui m’était confié. Le boulot semblait vachement mieux dépeint dans une série comme Esprit Criminel : Pas d’appel d’urgence ni de travail à faire nécessairement dans les minutes. Non… à la place, je tentais de retracer l’historique des appels d’un portable d’une jeune femme inconnue retrouvée morte dans un de ses quartiers les moins conseillés de la ville. Après une bonne heure de travail, je me retiens presque d’hurler Eureka en arrivant au résultat espéré.

J’eus un regard pour le nom du policier qui était sur le dossier : policière aurait été plus approprié. Au moins c’était une de mes collègues pour qui j’avais envie de faire la gueule. Regard à ma montre suivi, un détour à la machine à café s’imposait peut-être bien… non pas pour moi mais pour Hayley. J’en reviens avec une tisane à la menthe pour moi (avec la palpitation de toute à l’heure, je ne me serais pas tenté pour un café même décaféiné) et un café. Mon regard se porta sur la tignasse blonde assise à son bureau, le nez plongé dans un dossier. Elle était belle en un sens. Des petits traits qui parfois me rappelaient amèrement Hannah. Peut-être la raison d’ailleurs qui faisait en sorte que j’étais capable d’être un tant soit peu aimable à son égard par moment. Je déposais le café : « Il y a une bonne nouvelle de plus Montgomery… tu la veux ou je la garde pour moi? » demandais-je en m’appuyant contre le bureau, sans l’ombre d’un sourire sur le visage.
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() message posté Lun 18 Avr 2016 - 18:07 par Invité


Just a coffee...Nothing more.
Terrance & Hayley



Il ne fallait pas compter sur une bonne nuit de sommeil. De toute façon, cela faisait longtemps qu'Hayley avait abandonné tout espoir de dormir sereinement. Le plus souvent, ses nuits étaient peuplé de cauchemars et le reste du temps c'était un vide encore plus angoissant qui occupait son sommeil. Alors quand son portable sonna à 5h du matin pour une intervention, elle en fut à peine étonné. Elle était facilement adaptable, elle l'avait chèrement payé à une époque d'ailleurs. Elle se leva en vitesse, enfila un jean et son blouson et grimpa en voiture. Londres était calme à cette heure, dépeuplé, tranquille et aucune voiture venant perturber la circulation. Elle ne résista pas à la tentation de s'en griller une, fenêtre ouverte et sentant l'air frais sur son visage. Elle ne mit pas longtemps à traverser la ville et à arriver sur les lieux de l'intervention. A chaque fois, elle ressentait une légère pression dans sa poitrine, comme un signe d'avertissement. Elle aimait se dire que c'était une mise en garde, une façon de lui rappeler qu'elle n'était pas éternelle et que chaque intervention avait son lot de danger. Sauf qu'Hayley avait toujours eu tendance à ignorer ce genre de signal, provoquant presque l'instant où elle serait confronté directement au danger. Elle gara sa voiture sur un trottoir, observant de loin les premières personnes sur le terrain. Elle était déçu, elle aimait être la première. Elle pouvait ainsi observer sans être dérangé et ne pas avoir à gueuler sur les bleus qui souillaient la scène de crime. Elle vit l'ambulance, ses lumières bleu et rouge se reflétant sur tout le quartier et elle ressentit de nouveau cette petite décharge dans sa cage thoracique, mais cette fois-ci ce n'était pas un signal simplement un rappel d'une ancienne vie.

Un flic s'approcha d'elle, son arme de service en évidence et un rictus de mépris s'afficha sur le visage d'Hayley. « Que ce qu'on a ? », dit-elle froidement. Déjà, des voisins curieux se pressaient aux fenêtres et l'agitation n'allait faire qu'empirer. « Un meurtre. Une jeune femme assassinée chez elle. Pas de témoin. ». Elle soupira, jetant son mégot à terre. Elle allait devoir faire tout le travail, encore une fois. « Installez un périmètre de sécurité, les rapaces vont pas tarder à débouler et bougez-vous ! », aboya-t-elle. Parce que les journalistes n'allaient pas tarder à venir jouer les voyeurs et cela allait la mettre hors d'elle. Elle attrapa des gants à l'entrée et pénétra dans la demeure où une équipe médico-légale avait déjà investit les lieux. Elle leur fit un signe de tête en guise de bonjour et entra dans la chambre où le corps avait été retrouvé. Certains ne s'habituaient pas à la mort et peut-être valait-t-il mieux, mais Hayley sentit juste son estomac se contracter légèrement avant de retomber dans une nonchalance insupportable. Elle se pencha au dessus de la victime, une jolie brune avec des tâches de rousseur. Elle semblait presque paisible, c'était sans doute pour ça qu'Hayley n'avait pas envie de hurler. Elle était couché sur son lit, en petite tenue et il était presque trop facile de deviner ce qu'il c'était passé dans cette chambre. Mais Hayley ne sautait jamais aux conclusions, elle avait vite apprit que tout paraissait plus complexe une fois qu'on cherchait un peu. Elle resta ainsi en silence pendant un moment, observant, émettant des hypothèses dans sa tête. D'autre collègues arrivèrent et spéculèrent leurs avis à voix haute. Finalement débarqua son chef et elle le briffa sur la situation. Quand il sortit, elle le suivit et attendit qu'ils se retrouvent seuls pour lui faire part de son avis. « Tu te rappelle la fille assassinée le mois dernier? A mon avis, c'est liée à cette affaire ». A priori, il n'y avait aucun rapport, seul le profil de la victime correspondait et à l'époque, Hayley avait évoqué la piste d'un tueur en série. Seulement il n'y avait pas eu d'autre meurtre pour le confirmer. Son bosse hocha la tête, entendu.

Elle avait fini par rentrer au poste, s’enfermant dans son bureau avant de se pencher sur les éléments qu'elle avait. Au fond d'elle, elle était persuadé qu'il y avait un lien entre cette affaire et cette fille assassinée dans un quartier mal fréquenté, mais il allait falloir le prouver. Elle avait évoqué son idée aux autres et bien qu'ils ne semblaient pas de son avis, ils avaient écouter le patron qui abondait dans son sens, pour une fois. Attablée à son bureau, elle sentit rapidement la présence d'une autre personne dans la pièce. Elle vit d'abord une tasse à café glisser dans sa direction puis leva le regard sur celui qui venait de lui apporter. « Il y a une bonne nouvelle de plus Montgomery… tu la veux ou je la garde pour moi? ». Elle était encore surprise de le voir ici mais ne lui montra pas. Elle attrapa la tasse et la leva vers lui en guise de remerciement. « Je suis toujours avare de bonnes nouvelles, tu le sais bien », dit-elle en prenant une gorgée du liquide brûlant. A la criminelle, les bonnes nouvelles étaient rare et arrivaient souvent après des journées éreintantes et Terrance le savait aussi bien qu'elle.  
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() message posté Ven 10 Juin 2016 - 22:03 par Invité
Être flic s’inscrit dans la même logique implacable que ceux qui choisissent d’être médecin, infirmière, militaire, enseignant. Il ne s’agit pas d’un choix que l’on fait par dépit, parce que le métier que l’on voulait à la base avoir ne nous est pas accessible parce que nos résultats au A-Level ne nous permettent plus d’accomplir ce rêve. Il s’agit du genre de métier qui nait dans les tripes de la personne qui fait le choix profondément insensé de passer sa vie au service d’autrui : C’est un métier de dévotion et de dévouement en un sens. Qui plus est, la profession de policier est une de ses vocations cruellement mal-aimées. Si de manière générale les gens sont heureux de voir intervenir un pompier ou un professionnel de la santé, les agents des forces de la paix ont la fâcheuse habitude d’être associé à des rats ou des vermines…

Pourtant, jamais dans ma vie je ne me serais vu faire autre chose que d’être un au service de sa majesté en un sens. Servir et protéger étaient ce que j’avais toujours fait en un sens – une vocation, un but que je mettais en place dans chaque journée au boulot. J’aimais le terrain bien plus que ce que je ne voulais bien l’admettre à qui voulait bien l’entendre. Le fait d’être analyse me permettait de faire du 9 à 5 bien traditionnel et me permettait aussi une plus grande flexibilité d’horaire que ce que le poste que j’occupais au préalable. Une décision donc que j’arrivais à justifier d’une manière des plus normale : Transfert demandé parce qu’avec mon statut de père célibataire de trois gamins je ne pouvais plus me permettre les réveils au petit matin, l’instabilité d’horaire…

Mais il ne fallait pas creuser très loin pour savoir que j’avais cruellement menti. Tous mes réveils depuis des mois étaient sous le signe de la douleur. Mes gestes étaient d’automates comme ils l’avaient été, dans un futur si peu lointain, auprès de ma femme. Une main qui cherchait à l’aveugle le cachet régulateur sorti la veille au soir malgré l’espoir qu’il n’ait pas à servir qui finissait par l’attraper pendant que je grognais de douleur la tête dans l’oreiller. Quand le rythme commençait à se calmer, la réalité s’installait… Même si je l’avais vraiment voulu, ma forme physique du moment était loin de me permettre de prendre les armes.

Je savais que c’était la raison pour laquelle j’étais aussi détestable avec mes collègues depuis que mes journées se résumaient à des réunions à mourir d’ennui et un nez rivé sur un ordinateur : J’avais beau avoir fait de la programmation pendant que ma femme était malade, ma formation principale me destinant à ça… ce n’était pas ce que j’avais envie. Alors silencieusement j’enviais les autres en jappant pour un oui et pour un non auprès des collègues qui n’en avaient probablement pas autant demandé à la vie. Tout ça pour en revenir à la blonde avec qui j’avais quand même fait un effort aimable et qui me répondit sur le même ton relativement agréable que j’avais employé. Du moins, à défaut d’être bonne… C’était une nouvelle. « J’ai finalement réussi à retracer l’historique et certains des positionnements de l’inconnue retrouvé dans la benne à ordure, il y a un mois. », dis-je sans tourner autour du pot avant de poser les choses telles qu’elles étaient.

Direct au but et sans aucun filtre, voilà ce que j’étais depuis quelques mois. Avant, j’avais des filtres, mais il n’y avait qu’auprès de mes enfants, qu’ils semblaient réapparaitre pour tracer une ligne entre ce qui pouvait être dit et ce qui ne devait absolument jamais être mentionné. Ma condition, leur mère, l’impact que le deuil avait sur ma vie… Je ne parlais tout simplement jamais. Même si ma mère me posait des questions, même si mes frères se montraient advenant ce qui n’était pas toujours en accord avec leur personnalité. Mais j’avais toujours été un mur face à la gestion de mes émotions… Le deuil de mon père n’avait jamais en soi été pleinement fait. J’avais pris un rôle d’homme alors que je n’étais qu’un enfant. Ça avait contribué à créer une certaine carapace… Hannah s’était insérée sous cette carapace… Mais c’était à cette dernière que je devais ma longue carrière dans les forces de l’ordre… J’avais les reins solides et je savais me tenir droit comme un roc inébranlable : « Je t’ai fait suivre le dossier… Le portable est au nom de Maxim Rousseau, 23 ans… En me fiant au son GPS, elle n’était pas originaire du quartier… Primo arrivante d’origine française… en fait. Le légiste n’avait pas trouvé de correspondance dans les fichiers disparus… moi non plus en faisant roule le programme de reconnaissance visuelle que j’ai mis en place avec la base de données des disparus. Mais en contactant l’ambassade qui nous fournis des infos… Ça faisait pas un mois qu’elle était en sol anglais alors… » déclarais-je comme si je donnais des éléments. De toute façon, c’était le plus que je pouvais faire. Je pris une longue gorgée de mon thé et je déglutis lentement. Je sentais mon cœur qui commençait à nouveau à débattre la chamade dans ma poitrine mais je gardais à l’intérieur le cri de douleur et de surprise. Une petite hésitation, et je continuais en m’informant quand même d’une collègue dont je me souciait – un autre élément de plus en plus rare : « Tu vas bien sinon? » parce que je savais très bien que je devais garder mon esprit concentré sur quelque chose le temps que je retrouve un rythme plus ou moins normal qui me permettrait de reprendre le chemin de mon bureau sans m’écrouler.
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() message posté Lun 4 Juil 2016 - 17:24 par Invité


Just a coffee...Nothing more.
Terrance & Hayley



Pour Hayley, le terrain était son échappatoire. Bien qu'elle passait des heures incalculables derrière son bureau à fouiller, creuser des pistes et se prendre la tête, elle préférait largement être dehors à chercher des indices. En fait, elle était même carrément plus douée pour ça. Quand elle avait passé le concours d'entrée à l'école de police, il avait été évident qu'Hayley ne serait pas un agent efficace comme rat de bibliothèque ou analyste. Elle étouffait bien trop vite entre quatre murs et encore plus quand cette pièce était pleine de monde. Elle trépignait d'impatience, elle s'énervait, elle avait besoin d'avoir une sortie prêt d'elle pour fuir très rapidement. Elle n'avait pas besoin de faire une expertise psychologique pour savoir d'où venait cette anxiété, mais elle préférait sagement l'ignorer. Hayley était faite pour le terrain, pour les planques, les courses-poursuites, pour tout ce qui lui apportait de l'adrénaline et une once de force pour la suite. Mais elle reconnaissait que le boulot des analystes était précieux et que cela lui avait sauvé la mise un paquet de fois. Cependant, elle trouvait toujours que cela prenait trop de temps. Pour Hayley, le temps était une étape clé, un facteur essentiel à prendre en compte. Du temps, ils en manquaient cruellement dans leur métier et Hayley l'avait que trop souvent constaté. Alors quand elle perdait son temps derrière son bureau à creuser une piste qui ne menait à rien, son sang s'échauffait et elle menaçait de tout faire exploser autour d'elle. Au moins, dehors, elle avait l’impression de faire quelque chose d'utile, même si le résultat n'était pas toujours probant. Cependant, elle n'était pas vraiment une experte pour interroger les victimes, son manque d'empathie et de tact la desservant cruellement. Alors elle se rabattait sur les interrogatoires musclés, ceux où elle devait faire craquer un complice, faire avouer un coupable, ceux-là, elle savait les gérer mieux que quiconque.

Mais aujourd'hui, elle n'avait pas encore de suspect à interroger et ça l'agaçait au plus haut point. Pourtant, elle pouvait presque dresser un portrait dans sa tête, mais cela n'avait aucun poid auprès de ses collègues et encore moins envers sa hiérarchie. En parlant de ça, elle ne s'attendait pas à voir Terrance débarquer dans son bureau. Ils ne s’embêtaient pas en échange de formalités, ils étaient l'un l'autre bien loin de tout ça. Néanmoins, le café était le bienvenue. « J’ai finalement réussi à retracer l’historique et certains des positionnements de l’inconnue retrouvé dans la benne à ordure, il y a un mois. ». Bien. C'était toujours ça de prit, Hayley ne pouvait pas se permettre de faire la fine bouche. D'un geste du menton, elle lui fit signe qu'elle avait entendu et qu'il pouvait poursuivre. « Je t’ai fait suivre le dossier… Le portable est au nom de Maxim Rousseau, 23 ans… En me fiant au son GPS, elle n’était pas originaire du quartier… Primo arrivante d’origine française… en fait. Le légiste n’avait pas trouvé de correspondance dans les fichiers disparus… moi non plus en faisant roule le programme de reconnaissance visuelle que j’ai mis en place avec la base de données des disparus. Mais en contactant l’ambassade qui nous fournis des infos… Ça faisait pas un mois qu’elle était en sol anglais alors… ». Hayley posa la tasse et pianota sur son ordinateur afin de vérifier que le dossier était bien affiché en pièce jointe. Elle chercha a enregistré chaque information dans sa mémoire, mais griffonna tout de même quelques mots sur son bloc posé en évidence près d'elle. Quelque chose la gênait. Elle savait que son instinct de relier les deux enquêtes était entrain de lui échapper. Rien ne collait : ni le profil de la victime, ni la mise en scène... Elle détestait perdre le fil, à chaque fois, cela la faisait reculer de quelques années, quand elle était encore jeune recrue et peu sûr d'elle. Elle fixa de nouveau les photos prises sur la scène de crime, photos qu'elle avait déjà vu un millier de fois mais elle cherchait toujours à déceler un nouvel indice, c'était plus fort qu'elle. « Tu vas bien sinon? ». Sa question la surprit mais elle n'en montra rien. Elle releva le nez de son dossier, prit de nouveau sa tasse de café fumante en main. « Bien merci. Et toi ? », renvoya-t-elle avec une banalité sans nom. En fait, elle avait réellement envie de savoir comment il se portait, seulement elle était mal à l'aise avec l'idée de le savoir. Elle savait, comme la plupart ici, ce que Terrance avait traversé et la règle dans ce genre de situation était de ne rien dire et d'enterrer tout ça en espérant des jours meilleur. Hayley avait eut son lots d'enterrements également si on conservait cette image et Terrance, comme les autres, savaient. Mais elle ne pouvait pas faire comme s'il ne lui avait pas posé la question, parce que c'était une étape comme une autre vers la guérison et un semblant de socialisation. Quant à elle, elle ne pouvait répondre autrement que par un simple ça va. Parce que dans un sens, sa vie allait plutôt bien ces derniers temps : pas de fiancé mort, pas de harceleur à ses trousses, pas de prise de drogue forcé, bref sa vie était un semblant de normalité si on excluait tout ça. « Concernant notre française, on est pas bien plus avancé. La scène de crime était niquel, les ordures ont fait tout le travail. Mais... » Elle hésita une seconde. Elle savait que son chef lui aurait déjà demandé de lâcher l'affaire, surtout au vu des nouveaux éléments, mais Terrance n'était plus son supérieur à présent et elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance sur ce point. « Ça, c'était ce matin », commenta-t-elle en faisant glisser vers lui les photos prises dans la chambre de la jeune femme assassinée dans son lit. « Elle s’appelle Megan Hunt, 24 ans. Elle a été étranglée après avoir été violée. Alors je sais que peu d'éléments sont raccord, mais tu peux me donner ton avis ? ». Le fait d'apprendre que la première victime, Maxim, était une étrangère pouvait tout remettre en question concernant son instinct premier. Et elle savait également que l'avoir retrouvé elle dans une benne à ordure et l'autre installée dans son propre lit, était difficilement associable à moins que l’assassin soit monté en puissance et ait prit confiance en lui au point d’assassiner sa victime directement chez elle.  
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