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ESSAI N°8, ça sera le bon !
"Matthew, un prénom que ma mère avait choisi.
Vif, communicatif et adaptable, tel est Matthew, sympathique et charmant. Des caractéristiques que ma mère souhaitait voir en moi avant de me connaître et sans avoir ses gènes.
Je suis Matthew Booth, fils unique de James Booth. Un stupide ivrogne macho indigne du titre de paternité.
Je suis content de porter le prénom de l'amoureux de ma mère, de son amant, de sa moitié, de sa vie, de son bonheur. Je suis content de lui offrir une once de bonheur dès qu'elle entend mon prénom.
J'ai 27ans. j'ai été né un soir d'hiver glacial. D'après ce que ma mère m'a raconté, ce soir là elle était seule avec son frère -mon oncle-, elle pleurait toutes les larmes de son corps parce-qu'elle avait découvert que mon père la trompe avec sa meilleure amie. Pourtant ils vivaient bien, il ne lui manquait rien avec elle. Le pire dans tout ça, c'est que ça durait depuis des mois, avant même de tomber enceinte.
C'est ainsi que j'ai grandi, le meilleur ami de ma mère, ou plutôt, avec comme seule amie ma mère, je ne crois pas aux autres amitiés superficielles. J'ai grandi avec un père alcoolique, violent et lâche.
Ils n'ont jamais pu divorcer. Il lui a toujours ramené des fleurs, du chocolat, des cadeaux. Je sais que ça ne justifie rien mais ma mère ne pouvait prendre le risque de tout plaquer. C'était une promesse qu'elle avait faite.
A part ça, je vivais bien, aisément du côté financier. J'ai pu intégrer de bonnes écoles, un lycée privé, une université privée aussi. ça me permettait de me concentrer sur mes études. Je voulais aider ma mère à s'en sortir et sûrement parce-que je suis aussi lâche que mon géniteur, ça me permettait de rester dans un internat ou une résidance pour fuire les disputes et tous les drames.
Ma mère était amoureuse de son ami d'enfance, Matthew Hepburn. Il est décédé à l'âge de 19ans par accident. Elle n'a jamais pu l'oublier.
De l'autre côté, à ses 31ans, quand ce James a eu le coup de foudre, il avait remué ciel et terre pour la conquérire. Il était attentionné, chaleureux, tendre. Il avait tout de l'homme parfait. Mon grand père, sur son lit de mort, a fait promettre à ma mère de l'épouser, de le chérir, de pouvoir enfin être heureuse et vivre sa vie. Elle n'a pas réfléchi deux fois, il avait l'air de quelqu'un de bien, et il l'était d'ailleurs. Il était quelqu'un de bien.
C'est ce qu'elle répète sans cesse.
Il l'aime.
Et aussi surprenant que cela puisse paraitre, elle l'aimait aussi.
En ce moment même il est hospitalisé suite à des complications dû à son excès d'alcool.
Ma mère vit chez moi, dans mon appartement à Oxford Street. Elle s'y sent bien et ça lui fait oublier un peu les souvenirs de notre maison.
Concernant les autres personnes de mon entourage, il n'y en a pas vraiment. Je respecte les filles autant que je les déteste. Elles sont ... Hypocrites, manipulatrices... De vraies tigresses. Pas toutes, bien sûr. Mais la majorité. Les filles timides et réservées on ne les voit plus. A part au collège, quand on les martyrisait.
Elles m'attirent certes. Et ça s'arrête là.
Je suis un peu du genre "sex friend", avec une certaine phobie de l'engagement. Mais je m'en fous. Ce qui m'importe c'est ma mère et ma carrière. Que je m'amuse, que je vive et que je passe du bon temps avec des gens que j'ai rencontré au travail ou autre, avec lesquels je suis sur la même longueur d'onde..."