Chuck Lewis - Work, work, work

Un homme riche, mais radin.
Il a passé une grande partie de son enfance dans le besoin. Par conséquent, il compte ses sous attentivement et qu’importe qu’il gagne dix livres ou dix milles livres. Si sa profession ne l’obligeait pas à porter des costumes couteux et chics, il sortirait à peine son portefeuille. Ce dernier voit la lumière du jour qu’à quelques occasions : ses courses mensuelles, le renouvellement trimestriel de sa garde de robe, des investissements – pour ne pas « risquer » de finir dans le besoin. Les œuvres caritatives ou les sous pour les SDF et orphelins ? Très peu pour lui. Personne ne l’a aidé, alors pourquoi le ferait-il ? Cependant, si vous analysez, vous verrez en lui davantage un personnage apeuré qu’odieux : il craint plus que tout au monde d’avoir à être à la merci – financièrement parlant – de quiconque.

Une racaille en costume.
Chacun s’accorde sur un point : les origines modestes de Chuck sont des plus visibles pour beaucoup. Il aime le coca plutôt que le café, il opte pour du rap plutôt que de la musique classique, il préfère une bonne soirée bière avec quelques amis devant un match qu’une soirée quelconque de bourgeois ennuyés, il n’hésite pas à assister à différents tournois de rue – entre le rap ou les break –, et il fréquente encore et toujours certaines adresses de sa jeunesse à Londres – entre le café d’un monsieur, ou le restaurant caché d’un Américain que sa mère avait connu -. Plus important, son cercle est très varié, allant de l’avocat et client embourgeoisé à des connaissances dans les gangs de motards ou tout simplement quelques gangs de Londres.

L’Avocat et l’Amant, deux rôles distincts.
Le travail et le plaisir ne doivent pas se mélanger dans le monde de Chuck. Le premier lui apporte son pain, son confort et sa fierté. Le second n’est qu’une passion passagère qui assouvit davantage un désir physique qu’un quelconque besoin sentimental. Pour cette raison-ci, vous avez deux personnalités distinctes : un avocat extrêmement exigeant, travailleur et à la langue acérée, et l’amant bien plus décontracté, souriant et charmeur. Demandez à ses employés de donner leur avis aux anciennes conquêtes de Chuck, et aucun ne s’entendra sur un seul trait. Quoique peut-être sa capacité à rire de tous. Un constant pile ou face quotidien.

Un Homme fatigué.
Il court, encore et toujours. Il court pour l'argent, il court pour un client, il court pour un frère ou une soeur dans le besoin, il court pour des pistes, il court pour son entreprise, il court pour ses employés ... sa vie n'est qu'une constante course. A trente ans, il est déjà témoin des premiers cheveux blancs, ce qui lui fait grincer des dents chaque matin. Pourtant, cela ne l'empêche pas d'être sur les nerfs, sur le qui-vive à l'affût de la première opportunité à saisir. Impulsif, mais entreprenant, ce trait de caractère l'a aidé à bien des tournants du cabinet Lerman & Lewis. Oh, il  aussi essuyé des échecs cuisants mais ces dits échecs l'ont rendu juste plus intuitif et plus apte  à prendre des décisions soudaines mais "bonnes". Pourtant, il commence à fatiguer et ses nerfs l'indiquent clairement. Un rien pourrait l'irriter.