"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Echappée belle - Page 3 2979874845 Echappée belle - Page 3 1973890357
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Echappée belle

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Anonymous
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() message posté Lun 6 Juin 2016 - 21:30 par Invité
« T'as du embrasser un paquet de filles dans ta vie... Tu vas pas te marier un jour ? »
C'était tellement inattendu qu'Edgar éclata d'un rire sincère. Se ma-quoi ? Ça ne lui avait jamais traversé l'esprit. C'était un truc de vieux ça, ou du moins de gens rangés, et donc pas intéressants. Bien sûr il sentait confusément et depuis quelques années que c'était une chose vouée à lui arriver dans un futur lointain, et aussi que ses parents rêvaient de petits-enfants, mais dieu merci il n'était pas leur seul descendant et se sentait donc totalement libéré de toute responsabilité vis à vis de la perpétuation de la famille Anderson.
« Pour quoi faire ? demanda-t-il avec un étonnement réel. ... Des bébés ?! »
S'ensuivit une exclamation horrifiée à cette idée. Plein de petits Edgar, ce serait l'apocalypse. Et surtout, il avait beaucoup plus intéressant à faire de sa vie que des enfants. (Boire du whisky avec Howard, par exemple.)
L'américain leva les yeux au ciel lorsqu'Howard se mit à plaindre la blonde de tout à l'heure. Se désintéresser des sentiments d'autrui était sa spécialité et ça aurait fait du bien à Howard de s'y mettre aussi. Il ravala une bassesse du genre "pff tu m'étonnes vu sa tête", parce que c'était totalement gratuit et méchant. Cette inconnue avait suscité en lui une animosité inexplicable. D'une, elle l'avait traité de pédé, ce qui jouait gravement en sa défaveur. Mais bon, il l'avait cherché. Et de deux... Non, il ne trouvait pas d'autre explication. Hormis l'alcool, sûrement. Il la trouvait pourtant plus comique qu'agaçante avant qu'elle embrasse Howard. Ce devait être le whisky qui le rendait agressif.
« T'as qu'à y retourner dans ce cas » railla-t-il avec un mouvement de menton vers la direction d'où ils venaient.
Enfin, une tentative de mouvement du menton. Bouger sa tête vite comme ça fit dangereusement vaciller le monde autour et il grimaça.
« En tout cas... Si tu te maries un jour, s'teuplait, m'invite pas au mariage. Je serais très fier de toi, vraiment, mais... C'est dégueulasse, tu vois ? J'ai pas envie de rencontrer ta femme, et de lui expliquer les circonstances de notre rencontre, et...- »
Edgar coula un regard en coin vers son ami, totalement dérouté. Mais qu'est-ce qu'il racontait ?
« T'inquiète, j'y comptais pas. »
Se rendant compte que ça pouvait être mal interprété, surtout qu'il avait dit ça assez laconiquement, il précisa :
« Me marier, j'veux dire. Mais bon maintenant qu'tu l'dis, t'as pas tort. Ça serait sûrement grave chiant comme cérémonie... (il voyait ça d'ici, tout un tas de gens dont il ne connaîtrait que le tiers et ne s'intéresserait qu'au dixième, tirés à quatre épingles, de vraies effigies pour les marques les plus in du moment, d'interminables conversations où il faudrait faire bonne figure, des flopées de noms à retenir...) Du coup si t'étais là on finirait par se casser tous les deux comme aujourd'hui, et j'imagine que ça ferait tache quand même. »
Même Edgar n'était pas sûr de vouloir scandaliser à ce point sa famille.
« J'pense que Père ne va pas tarder à me trouver une fille à marier. T'imagines.... J'espère qu'elle embrassera mieux que celle-ci, mais... Au moins j'lui ai pas vomit sur les pieds ! »
Edgar joignit son rire à celui d'Howard à ce souvenir.
« Félicitations, tu es donc prêt à marier ! » fit-il en lui donnant un petit coup d'épaule.
Peu après, le penchant naturel d'Howard pour l'angoisse refit surface.
« Dis... On dort où au fait, faudrait peut-être s'affoler non ? »
Edgar fit mine de regarder autour d'eux avec un petit « mmmh » pensif (même s'il faisait probablement ce cinéma pour rien vu l'obscurité ambiante) puis il pila.
« Ici ! » décréta-t-il en pointant une zone précise de sable humide à leurs pieds.
Franchement, dormir était bien le cadet de ses soucis. Il fit quand même un effort pour fournir une réponse moins moqueuse :
« Sinon on trouvera bien un moyen de rentrer à Londres. Ou un hôtel qui nous accepte à cette heure et dans cet état... »
Ou du moins l'état dans lequel il projetait d'être bientôt. Et dans le but d'atteindre cet état Edgar reprit à Howard la bouteille de whisky. C'est alors qu'il eut besoin de sa deuxième main, pour ouvrir le bouchon. Deuxième main qu'il trouva dans un endroit totalement inattendu. Il tressaillit et leva la main à hauteur de leurs visages, horrifié par la vue (même obscurcie) de leurs doigts entremêlés. Edgar se dégagea vivement, fit un pas en arrière, n'osa pas regarder Howard.
« Putain, jura-t-il finalement, voix basse mais ton rageur, c'est la dernière fois que je fais un truc pareil pour sauver tes fesses ! »
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() message posté Mar 7 Juin 2016 - 15:59 par Invité

Échappée belle

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Edgar & Howard


« Pour quoi faire ?... Des bébés ?! », demanda Edgar, l'air horrifié, quand le brun l'avait questionné sur son hypothétique mariage.

L'image de quatre petits Anderson d'environ un mètre dix grouillant autour de lui, révulsa Howard. C'est vrai qu'il ne pouvait pas l'imaginer père... Pas qu'il n'en avait pas les épaules, mais le brun préférait l'imaginer libre. C'était égoïste, mais il savait que c'était uniquement dans ces circonstances que l'américain pouvait s'autoriser à le balader à travers le monde, infiniment plus vaste quand Edgar ouvrait les portes du pied.

«T'as d'la chance d'avoir un frère toi... Moi j'ai pas l'choix, les bébés ça n'arrive plus par cigognes de nos jours! », soupira-t-il, pendant qu'il repensait à la jeune femme qu' Edgar venait d'humilier devant ses amis. Il avait presque pitié... Indulgence qui d'ailleurs, sembla légèrement attiser la colère de son ami. Howard le dévisagea sans dire un mot, puis continua de parler de mariage, cette abjecte cérémonie qu'il abhorrait autant qu'il craignait. Il se doutait bien que son tour n'allait pas tarder à venir, et qu'il aurait plutôt intérêt à se plier aux règles, s'il ne voulait pas se retrouver avec un second hématome sur l'œil.

« Ça serait sûrement grave chiant comme cérémonie. Du coup si t'étais là on finirait par se casser tous les deux comme aujourd'hui, et j'imagine que ça ferait tache quand même.»

La projection soutira un sourire à Howard. L'idée qu' Edgar puisse quitter la cérémonie célébrée en son honneur, et par extension, sa femme (beurk), réjouissait un peu trop l'anglais. Non mais... C'était juste que... Chez lui c'était le bagne, ce n'était plus un scoop, et il était condamné à vivre, procréer et éduquer sa progéniture dans cet endroit sordide, alors... Il était bien content de pouvoir s'en échapper quelques temps, sans que... "Oh, ferme-là Howard.", gronda sa conscience qui se fatiguait à trouver des phrases pour combler l'espace de ses pensées (pensées un peu trop "productives" à son goût ce soir, l'alcool sans doute...).
Son esprit se concentra juste assez longtemps pour articuler une phrase cohérente: où allaient-il dormir ce soir? Car c'était bien beau de marcher sur la plage à deux grammes cinq d'alcoolémie, mais c'était aussi bien d'être un peu séri...-

« Ici ! » , s'exclama Edgar.
Comment ça, "ici"? Ici, à Brighton? Parce qu'il était hors de question qu' Howard passe une nuit sur du sable mouillé, ou sur du sable TOUT COURT. Alors qu' Howard écarquilla les yeux avant de tenter de formuler une réponse qui ressemblait à une phrase correcte, Edgar reprit:
« Sinon on trouvera bien un moyen de rentrer à Londres. Ou un hôtel qui nous accepte à cette heure et dans cet état... »
Soudain, Taylor junior se décomposa. Ses jambes eurent du mal à supporter davantage le poids de son corps, et celui d' Edgar qu'il tenait toujours fermement dans sa main droite. Son pouls s'accéléra, et sa voix se déforma d'angoisse. L'alcool était puissant, il l'était suffisamment pour lui faire oublier son inexpérience des femmes, et PRESQUE assez pour duper les fourmillements vicieux dans ses reins quand Edgar l'avait enlacé tout à l'heure, mais pas assez assommant pour lui faire oublier son père.

«Non! Non je t'en conjure... », hurla-t-il, au bord de l'hystérie. Ce n'était pas un délire causé par le whisky, cette fois il était vraiment paniqué. « Promets-moi que tu n'essayeras pas de me ramener là-bas cette nuit...Tu ne comprends pas ou quoi? Il me tuerait... Je ne veux pas qu'il te tue...», souffla Howard qui venait de laisser échapper un lapsus que l'alcool allait vite lui faire oublier.

Justement, en parlant de ça, Edgar voulu en boire un peu plus (oh, un peu plus ou un peu moins, le mal était fait déjà, alors...), et récupéra la bouteille en verre qui s'échappait doucement de la main gauche de l'anglais, mais en voulant l'ouvrir, il lâcha violemment la main du brun en jurant dans un mouvement de recul, comme s'il avait posé la main sur une gazinière en marche.

« Putain, c'est la dernière fois que je fais un truc pareil pour sauver tes fesses ! »
Howard recula d'un pas lui aussi. Il ne disait rien. Il était en colère, comme si... On l'avait accusé à tort.

« ça va, j'ai pas la gale! Et puis j'suis désolé mais je ne me souviens pas t'avoir demandé de dire à cette fille que l'on sortait ensemble! C'pas ma faute si c'est le seul truc qui a filé dans ton esprit, merde!», beugla-t-il en redoutant une nouvelle dispute. Il ne voulait finir encore un fois dans l'eau, et encore moins s'attirer les foudres d' Edgar, alcoolisé il ne se contrôlait plus et pouvait devenir violent et très franchement... Howard n'avait pas envie d'avoir quitté Londres pour se retrouver dans une situation comme celle-ci...



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() message posté Mar 7 Juin 2016 - 17:23 par Invité
L'évocation de Londres fit paniquer Howard.
« Non ! Non je t'en conjure... Promets-moi que tu n'essayeras pas de me ramener là-bas cette nuit...Tu ne comprends pas ou quoi ? Il me tuerait... Je ne veux pas qu'il te tue...»
Les derniers mots tirèrent à Edgar un haussement de sourcil peu convaincu. Lui, se faire tuer par le père Taylor ? Très improbable. Edgar avait déjà rendu fous de rage tout un tas de gens et il avait toujours réussi à s'en sortir, ce n'était pas le père d'Howard qui allait l'effrayer. En revanche, à force de voir la terreur de son ami, il commençait à se dire que ce dernier avait de sérieuses raisons de s'inquiéter - et qu'il serait peut-être temps de fuir cette famille de fous une bonne fois pour toutes.
« J'comptais pas te ramener chez le psychopathe, triple buse ! » signala-t-il sur le ton de la plus criante évidence - car c'en était une.
Edgar avait la mémoire courte mais le bleu sur la joue d'Howard était un rappel permanent de ce qui les avait entraînés jusqu'ici. Il ne lui faudrait pas beaucoup d'efforts pour refaire surgir la colère qui l'avait pris quelques heures plus tôt contre le père d'Howard, lorsqu'il avait vu l'état dans lequel son ami était revenu.
Un besoin de whisky l'interrompit, et ses pensées court-circuitèrent en réalisant qu'Howard et lui étaient main dans la main.
« ça va, j'ai pas la gale ! s'énerva Howard face à son rejet soudain. Et puis j'suis désolé mais je ne me souviens pas t'avoir demandé de dire à cette fille que l'on sortait ensemble ! C'pas ma faute si c'est le seul truc qui a filé dans ton esprit, merde ! »
Edgar fronça les sourcils. Bien que doté d'une mauvaise foi impressionnante, il était forcé de reconnaître qu'Howard avait raison (ça ne lui arrivait pas souvent, et ce n'était pas très agréable). Cette histoire abracadabrante était sortie de sa tête à lui.
« Ouais bon... marmonna-t-il, un peu désarçonné. C'est ce truc, là, c'est pas hyper bon pour l'inspiration. »
Ce disant, il agita la bouteille maintenant sérieusement entamée, en la tenant à bout de bras comme si c'était soudain devenu un objet hautement suspect.
« 'puis c'ta faute aussi, tu m'as fait paniquer à flipper comme ça » grommela-t-il sombrement, parce qu'il fallait quand même qu'il reporte une part de responsabilité sur Howard.
Il soupira, désespéré par les initiatives stupides que son cerveau lui faisaient prendre des fois, et pour se consoler il s'administra une longue rasade de whisky (il ne lui avait pas fallu longtemps pour oublier sa suspicion vis à vis de la bouteille).
« Enfin bref, épilogua-t-il en se remémorant leur discussion précédente, tu sais... Enfin non tu sais pas, mais j'ai un grand appart, hein, ça devrait même être un crime autant d'espace alors qu'on n'est que deux dedans, du coup tu peux venir, même que ça rendrait service, ça soulagerait ma conscience pour ce gâchis de place. »
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() message posté Mar 7 Juin 2016 - 19:17 par Invité

Échappée belle

I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.
Edgar & Howard


Howard avait été assez stupide pour croire que l'homme qui lui servait de meilleur ami suggère de le reconduire directement chez ses parents. Le simple fait que le blond désapprouve avec virulence cette idée le rassura au delà de ses espérances, même si ce dernier l'avait traité de "triple buse". Howard se ficha même du fait qu'il avait essayé de rejeter la faute sur lui, concernant le triste épisode du couple gay imaginaire tout à l'heure sur la plage. L'alternative que proposa Edgar pour passer une nuit tranquille était qu'il partage son appartement qui, visiblement, était gigantesque.

"Tu as un appartement à Londres?"
, demanda Howard pour être bien certain de comprendre. "Tu m'invites à passer une nuit chez toi? Tu... Tu veux qu'on rentres à cette heure là, et qu'on rentre chez toi?". Après avoir reformulé la situation près de trois fois, Howard acquiesça en essayant de lui piquer la bouteille de Whisky.

"ça m'va! Allez viens... Faut qu'on trouve un taxi, pasqu'y va jamais nous d'mander d'monter comme ça!", bredouilla Howard qui avait un peu du mal à se localiser dans l'espace.
Il fit le chemin en sens inverse, en prenant soin tout de même d'éviter l'endroit où ils avaient laissé Judy pleurnicher sur son destin d'aguicheuse médiocre.

"C'bon tu 'suis?"
, demanda-t-il aux bruits de pas derrière lui.

A force de persévérance, les deux compères arrivèrent devant les glaciers fermés qu'ils avaient vu en arrivant ici, et enfin, l'endroit où le taxi les avait déposés.

"On fait quoi? On attend? J'pas d'portable"
. Howard s'assit de tout son poids sur le semblant de banc en bois à sa droite et pris son visage entre ses mains. Sa tête tournait un peu trop, mais il n'avait pas encore la nausée, tout était sous contrôle.

"Edgar, t'es là? Dis... Tu sais siffler? Parce que si y'en a un qui passe, je compte sur toi!".

Et justement, la prière d' Howard fut exaucée quelques (fraiches) minutes plus tard. Ce n'était pas un taxi aussi classe que le premier mais peu importe. Tout ce que voulait Howard, c'était visiter l'appartement de son ami de fac. Il salua le chauffeur sans trop se manifester de peur qu'il refuse la course pour cause d'alcoolémie avancée, et laissa Edgar indiquer l'adresse.
Le moteur du taxi vrombit, et la voiture démarra pendant qu' Howard appuya sa tête sur la banquette, puis se redressa aussitôt (pas une bonne idée de se vautrer!).

"Psst ! T'as pas l'impression que c'est comme si les vacances étaient terminées?", demanda Howard, l'air un tantinet blasé. "Quoi que... On va chez toi!", se réjouit-il comme une gamine de neuf ans qui va dormir chez sa copine de classe pour la première fois.

"Oh miiiiiiince!"
, s'écria-t-il. "J'ai complètement oublié mes affaires dans la boutique, eh mais toi aussi! On est condamné à porter ces trucs affreux jusqu'à ce qu'on arrive. Plus! Parce qu'on fait pas la même taille et que tu pourras même pas me prêter des fringues correctes pour sauver l'honneur!". Le tout c'était surtout d'occuper le silence qui, en la compagnie d' Edgar, l'oppressait constamment.



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