"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 2979874845 Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 1973890357
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Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde)

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() message posté Sam 9 Avr 2016 - 1:03 par Invité

Adelaïde Lily Crowley

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Crowley. C'est la seule chose qui lui reste de ses parents. A vrai dire, elle pense que c'est anglais, mais n'en est pas réellement sûre. A vrai dire, elle ne pourrait demander la réponse puisque les intéressés ne sont plus là pour lui répondre. PRÉNOM(S) : Adelaïde. C'est sa mère qui l'a choisi à ce qu'on lui a raconté, une amie de sa génitrice. Ouais, on peut dire ce qu'on veut. Pour elle, ce prénom est beaucoup trop féminin et maniéré. C'est peut-être pour cela que la plupart du temps les autres l'appellent Ady ou simplement Crowley. D'ailleurs, il n'est pas rare de voir un anglais appeler un autre par son nom de famille, c'est courant et cela ne la dérange pas. Lily est son deuxième prénom. C'est du moins ce qui est marqué sur son acte de naissance. Elle ne sait même pas d'où ça vient encore. ÂGE : Elle a à présent vingt-cinq années d'errance au compteur. Ca commence à faire beaucoup trop. Vingt-cinq à trouver qui elle est réellement pour rien, ça fait mal à vrai dire. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Elle est née à Londres, un certain vingt-cinq décembre. C'est un beau symbole. Pourtant, elle déteste fêter son anniversaire. Elle ne le fête d'ailleurs jamais pour ainsi dire. A quoi bon ? Le fêter seule est bien trop déprimant. NATIONALITÉ : Anglaise, même si londonienne aurait été plus réel. En effet, elle n'a jamais bougé de Londres, alors bon. STATUT CIVIL : Elle est célibataire et à vrai dire, c'est le dernier de ses soucis. Elle n'est pas de ces filles qui ne vivent qu'à travers leurs maris, ou petits copains. Elle aime sa liberté même si parfois la solitude la pèse certes. MÉTIER  : Lieutenant, coltiné à un partenaire, dans la police judiciaire. Elle chasse le crime, l'exècre. Elle chasse les démons des autres plutôt que les siens. TRAITS DE CARACTÈRE : battante + sarcastique + honnête + déterminée + butée + secrète + introvertie + douce quand elle le veut + souriante à certains moments + gourmande + forte + fragile sous la surface + un petit bout de femme entier. GROUPE : The Tube.



My style, my life, my name

01. La jeune femme a réellement du mal à faire confiance aux autres. C'est peut-être du au fait qu'elle n'a jamais eu à faire confiance, n'ayant pas réellement quelqu'un sur qui compter. Ainsi, il ne faut pas prendre mal quand elle préfère faire cela elle-même. C'est juste qu'elle est comme ça, c'est dans sa personnalité disons. 02. Ady adore les fraises. C'est son péché mignon. Gourmande comme elle est, les fraises sont réellement sa véritable faiblesse. Si elle le pouvait, elle en mangerait tous les jours, tout le temps.  03. Comme assez de monde à travers la planète terre, la jeune femme a des problèmes d'allergies. Mais genre sévères. En effet son allergie au pollen de bouleau lui pourrit réellement la vie. Les périodes de mai-avril, elle les passe autant que possible cloitrée chez elle. Si elle doit sortir, elle prend toujours sur elle de quoi soulager ses yeux comme par exemple des compresses mouillées ou encore du collyre. Après, une bonne douche. Sinon, les allergies c'est réellement une plaie. 04. Tous les matins, la petite a son rituel. En effet, elle se lève aux aurores, n'étant pas une grosse dormeuse, prend ses baskets et s'en va faire son sport. Courir dans la ville quand le jour se lève à peine est son petit plaisir personnel. Elle adore ça. Elle trouve cela tellement apaisant et calme. Un vrai bonheur. 05. Ady n'a pas le style de toutes les filles. Entre celles qui mettent des robes à tout va et d'autres qui se maquillent à outrance, la brune est sobre. Trop sans doute. En effet, elle ne déroge jamais à son style de jean, tee-shirt et veste en cuir avec basket, voire parfois des ballerines. Mais jamais rien d'autres. Si certaines fois, il lui arrive de mettre des robes mais cela reste des occasions très rares. Pour ce qui est du maquillage, c'est simple, elle n'en met pas. Si ce n'est qu'une crème hydratante chaque matin et hop, elle est prête. Rien de plus simple avec elle. 06. Adelaïde est orpheline. En effet, elle a perdu ses parents lorsqu'elle avait deux ans. Elle a vite été placé dans un orphelinat, ou du moins maison de rassemblement comme ils aimaient tous le dire. En effet, le seul parent qui lui restait était sa grand-mère qui, d'après les dires, était aussi folle qu'acariâtre. Elle ne l'a donc jamais connu comme ses parents. Elle a passé ses seize années suivantes là-bas, attendant désespérément que quelqu'un veuille bien d'elle. En vain. 07. Il y a bien une seule chose qu'Adelaïde ne peut se séparer : Son bracelet. En effet, elle ne peut absolument pas commencer une journée sans avoir à son poignet cet accessoire. Il lui vient de sa mère. On lui a donné quand elle a enfin quitté l'orphelinat, pendant des années, il a traîné dans une vieille boîte où son nom était griffonné à la va-vite. Il n'y a qu'une seule inscription dessus. "Elizabeth and Julian". Ses parents. Trop précieux pour elle. 08. Elle fait aussi partie de la génération Y. Elle a souvent les écouteurs dans les oreilles. Etant beaucoup dans son monde, la musique lui procure une certaine carapace personnelle. D'ailleurs, généralement, elle met le son assez fort de sorte à ne pouvoir rien entendre d'autres. C'est assez pratique dans les transports en commun quand des vieux clochards pervers viennent l’accoster. 09. Elle a toujours été petite. D'ailleurs, c'est souvent qu'on lui dit qu'elle ne fait pas son âge. Elle a un visage candide, enfantin. Pourtant, il faut se méfier des apparences. En effet, la jeune femme a l'apparence d'un jeune ange, mais elle peut se révéler toute autre. En effet, elle a son caractère. Par exemple, quand elle a une idée, elle ne l'a pas ailleurs. Ca, c'est sûr. 10. Être dans la police était pour elle une évidence. Elle voulait se rendre utile aux autres. De plus ce métier lui offrait du mouvement et ne l'enfermait pas dans un bureau toute la sainte journée. Alors, elle est à présent tout juste lieutenant. Elle adore ça. Réellement. Malgré parfois les blagues sexistes de ses autres collègues ou de son coéquipier, à qui elle en mettrait bien une des fois. 11. Elle a toujours eu du mal avec ses relations amoureuses. A force d'être trop solitaire, elle recherche la solitude. Ainsi, elles n'ont jamais réellement duré. Faut dire qu'elle n'en a pas eu des tonnes non plus. D'ailleurs, celle qui a duré le plus longtemps, deux ans un exploit pour elle, s'est assez mal terminée pour les deux. De toute façon, elle préfère libre dans un temps. 12. Dans un sens, on peut dire qu'être orphelin marque. En effet, malgré ce que l'on pourrait croire, les scientifiques et sociologues ont démontré que ces derniers avaient du mal à se confondre dans la société, à être avec les autres. Cela se confirme pour la jeune femme. C'est sans doute trop encré en elle. 13. Sa couleur préférée est le bleu. Ouais, elle n'est pas toutes ses filles qui ne voient pas la vie que par le rouge, le violet ou encore le rose. Elle déteste ça de toute façon. Non, pour elle, bleu c'est comme ses yeux. Elle aime ça.
PSEUDO : darkstar. PRÉNOM : Anushka/Nush. ÂGE : Dix-huit printemps, tout juste. PERSONNAGE : tout juste inventé de ma petite tête, aidée par des séries télévisées, je l'avoue.  AVATAR : Emily Rudd, la petite. CRÉDITS : irisesblossom. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Sur mon popotin, la tête la première. Pouf. CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?: Non, pas que je sache à vrai dire.
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() message posté Sam 9 Avr 2016 - 1:03 par Invité
At the beginning

The price I've had to pay
« Tu crois qu'un jour un papa et une maman viendront me voir ici et m'emporteront pour toujours avec eux ? » lui demanda-t-elle alors une petite voix enfantine pleine d'espoir. Devait-elle être honnête ? Avait-elle besoin de caser les rêves d'une fillette de cinq ans ? Elle n'en avait pas le droit. La jeune fille de quatorze ans sourit doucement à la plus jeune. « J'en suis sûre oui. Ils ont du se perdre en route, mais ils viendront te chercher, j'en suis sûre. » Le sourire sur le visage de l'enfant s'agrandit. C'était tout ce qu'elle avait besoin d'entendre. Il fallait encore la laisser dans son ignorance, cela lui ferait moins mal après. Après tout, peut-être qu'un jour, elle, elle sera adoptée par une famille. Adelaïde en voyait un certain nombre partir vers d'autres horizons chaque mois. Alors pourquoi pas la petite Iris hein ? Elle méritait une famille. Cette enfant était adorable. Elle ne le savait que trop bien pour avoir été souvent à ses côtés, elle en avait été chargée il y a de cela plus de trois ans à son arrivée. C'était la gentillesse et la candeur même. La vie ne l'avait pas tant que cela éraflée. Elle se permettait encore de rêver. Cela aurait été triste pour son âge si l'inverse se serait produit. La petite Iris s’emmitoufla un peu plus dans ses draps alors que la brune remontait un petit peu sa couette. Elle devait dormir à présent. Pourtant, la plus jeune en avait décidé autrement et elle se tourna encore une fois vers la plus grande. « Mais si, je pars avec mon papa et ma maman, tu te retrouveras toute seule. Je veux pas que tu sois seule moi Ady. » L'intéressée sourit doucement au surnom employé par Iris. Elle haussa doucement les épaules, avec un air rassurant. « Ne t'inquiètes pas pour moi, Iris. Je ne serais pas toute seule. J'aurais toujours Pimpim. » Elle montra alors son lapin en peluche qui avait tant fasciné la benjamine à son arrivée. Ce doudou datait de dix ans, pourtant, il était presque intact, Adelaïde n'aurait voulu pour rien au monde l'abîmer. Oh ça non. « Mouais. » La plus petite ne semblait pas si bien convainque que cela. Sa petite moue sur le visage le confirmait assez. La brune sourit encore une fois. Si elle savait. Si elle savait qu'à présent, c'était fichu pour elle. Qui voudrait d'une adolescente de quinze ans hein ? C'était peine perdue. Les familles qui venaient adopter voulaient un enfant, tout petit de préférence, pour qu'il s'adapte directement à eux, pour qu'ils les aiment comme leurs vrais parents sans soucis. Mais comment une adolescente pourrait le faire hein ? Elle est déjà construite, bancale certes mais construite, et son coeur est généralement trop rempli de haine et de rancœur pour laisser place à l'amour. Et puis, cela s'en va vite. Cinq ans maximum et l'adolescent est devenu adulte, quittant le foyer familial. Non, les enfants comme Adelaïde n'intéressaient plus. Ils avaient une date de péremption déjà dépassée. Il fallait bien se rendre à l'évidence. « Dis, je peux te demander quelque chose ? » finit par demander Iris après quelques secondes de silence et de réflexion. « Dis-moi. » La fillette de cinq ans se redressa un petit peu avant de reprendre la parole, toute penaude. « Est-ce que tu peux dormir avec moi ce soir ? J'ai peur du monstre sous mon lit. Hannah a dit qu'il allait me manger si je restais toute seule. » Adelaïde s'empêcha alors de rire. La candeur et l'innocence d'Iris la rendaient absolument adorable. Comment pouvait-on résister à une enfant comme cela hein ? Ce n'était pas possible. De toute façon, les employés de l'orphelinat se trouvait aussi froid qu'un glaçon. Les pensionnaires étaient obligés de trouver un peu d'amour entre eux, se sentant généralement comme des frères et soeurs. Sauf pour certains qui préféraient terroriser les plus jeunes en leur racontant des bêtises. Comme la dite Hannah tiens. Pourtant, la jeune fille ne releva pas. « D'accord pour ce soir, Iris. Mais ne t'inquiètes pas, demain le monstre sera parti, j'en fais mon affaire. » L'intéressée sembla ravie, elle se décala un peu pour laisser de la place. Adelaïde se glissa doucement dans les draps, prenant dans ses bras la petite. Cette dernière s'accrocha à la brune comme à une petite bouée de sauvetage. On aurait presque pu les prendre pour deux soeurs. C'était dans un sens ce qu'elles étaient deux soeurs orphelines tentant de trouver un peu de réconfort l'une auprès de l'autre. Iris était jeune et s'accrochait à tout ce qu'elle pouvait, à ses rêves, à ses espoirs, alors qu'Adelaïde avait tout laissé tomber depuis longtemps, l'espoir y comprit. Elle avait perdu foi en une adoption ou en un quelconque bonheur familial. Ce n'était pas pour elle. Certaines fois, elle était égoïste aussi. Elle aimerait que la petite Iris reste avec elle. Mais ce n'est pas possible. Elle ne peut souhaiter le même malheur aux autres. C'était égoïste et surtout insupportable. Elle s'était résignée elle, avec peine certes, mais elle avait réussi qu'en serait-il des petits comme la fillette de cinq ans, ils n'étaient pas encore prêt. Ils avaient le droit au bonheur eux aussi. « Merci, Ady. » finit par dire d'une voix ensommeillée Iris, resserrant un peu plus ses petits bras sur l'adolescente, avant de tomber dans les bras de Morphée. L'intéressée sourit devant ce spectacle. De toute façon, il ne lui restait plus que trois ans à vivre dans ce bagne, ce n'était pas si pire que cela non ? Trois ans avant la liberté absolue. Tic tac.

Sounds like heaven
La jeune femme de vingt-deux ans clicha enfin la porte de son appartement. Tout ceci l'avait définitivement crevée. C'était un fait avéré. Jongler entre les cours et un boulot, cela n'était jamais simple pour elle. Elle s'accrochait, c'était sûr. Mais il arrivait à un moment où franchement, elle n'avait qu'une envie : S'effondrer sur son lit pour ne plus bouger. Elle venait d’enchaîner quatre heures de supermarché avec des clients irritables ainsi que trois heures de cours magistraux dont elle n'avait compris que la moitié. Franchement, c'était usant. Elle posa alors son sac sur le sol et ses clefs sur le petit meuble prévu à cet effet. L'appartement ne payait pas de mine : petit, low cost comme on dit, et assez restreint. Mais elle l'aimait comme il était. Elle ne voulait pas changer.De toute façon, elle aurait du mal. Avec son petit salaire de caissière à mi-temps et encore, avec les subventions de l'état, ça n'était réellement pas la joie. Elle soupira doucement tout en prenant dans ses mains le courrier du jour. Des factures, génial, il ne manquait plus que cela. Elle feuilleta encore un petit peu. Tiens. Un courrier attira son attention. Le logo officiel était imprimé dessus. De suite, son coeur se mit à battre. Se pourrait-il qu'elle.. ? Il ne fallait pas s'emballer. Oui, c'était ça le plus important. Respirer. Pourtant, elle ne pouvait plus. Elle retenait presque son souffle. Depuis des mois qu'elle attendait une réponse, c'était presque inespérée. D'ailleurs, elle avait même pensé échoué. Après tout, elle se souvenait très bien du regard des autres garçons quand elle s'était présentée. Une gamine fragile, l'avaient-ils qualifiés. Imbéciles va. Soupirant doucement, elle retourna la lettre. Avec fébrilité, elle décacheta l'enveloppe. Elle prit la feuille et la déplia. Son regard se promena alors sur le papier à la recherche du Graal.

Mademoiselle Crowley,

A la suite de vos différents résultats et candidature, nous avons le plaisir de vous informer que votre candidature à la formation de lieutenant de police a été retenue.

Nous vous remercions de bien vouloir prendre contact avec notre service recrutement le plus rapidement possible pour prendre connaissance des formalités de confirmation d'inscription et de modalités pour la rentrée prochaine.

Veuillez agréer, Mademoiselle, nos salutations distinguées.

Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle l'avait. Elle l'avait ! Une soudaine énergie s'insinua en elle. Elle, qui avait tant travaillé pour décrocher ce concours, et c'était bon ! Qu'est-ce que cela fait du bien franchement. Une vraie bouffée d'air frais. Regardez donc ce que la gamine fragile avait accompli hein. Elle piétina presque de joie. Adelaïde se réfugia alors sur son canapé à plat ventre. Comme quoi, la vie n'était pas si pire que cela. Elle avait tant galéré qu'enfin la vie lui souriait. Il fallait dire qu'elle était motivée pour ce poste. C'était son rêve. Depuis petite, elle ne s'était jamais vu autre part. Elle, ce qu'elle voulait, c'était aider les autres, prendre part à cette société qui l'avait souvent exclu. Elle voulait s'intégrer. Elle savait que tout ça, serait parfait pour elle. Les garçons n'étaient pas les seuls détenteurs de ce pouvoir. Elle avait réussi. Elle aurait pu se le répéter des millions de fois que cela sonnerait toujours autant exceptionnel à ses yeux. Pourtant, au bout de quelques minutes, l'adrénaline retomba. Son regard se porta alors autour d'elle. Personne. Personne avec qui partager son enthousiasme. Elle aurait pu appeler une de ses connaissances de la faculté. Ouais, elle aurait pu. Mais à quoi bon. Ce n'était pas pareil. Et cela recommençait. Ce fichu manque. Elle aurait tellement voulu que ses parents soient là, lui montrent qu'ils étaient fiers d'elle. Mais rien. Elle était aussi seule que possible. Elle laissa presque tomber sa feuille d'admission. Adelaïde enfouit sa tête dans un coussin. Il fallait qu'elle se ressaisisse. C'était la chance de sa vie. C'était la première fois qu'une bonne chose lui arrivait depuis sa sortie de l'orphelinat. C'était le plus important hein ?

Iron heart
« Adelaïde, tu m'écoutes ? » La jeune fille de vingt-quatre ans sortit alors de ses pensées pour poser ses yeux sur son petit ami. Elle était tellement partie loin dans ses pensées que tout son ou même présence avait été effacé de son cerveau. « Je ... Oui. » répondit-elle alors presque machinalement. Aussitôt ses mots prononcés, le voilà repartit dans son long discours. De quoi Cory lui parlait-il déjà ? Ah oui. De la maison. C'est vrai. Elle avait failli l'oublier celle-ci. Pourtant, pas de danger pour ça. Elle ne comptait même plus le nombre de fois où il lui en avait parlé cette semaine. Son envie de posséder cette maison était presque identique à un caprice d'enfant de cinq ans selon la jeune femme. Il n'avait que ce mot à la bouche ces temps-ci. Encore et encore. Pourtant, tout ça, Adelaïde n'en voulait pas. Elle le refusait même. Elle n'était pas prête à changer pour habiter dans ce fameux "chez-soi". Non, pourquoi Cory ne pouvait-il pas se contenter de ce qu'ils avaient à présent, de ce petit appartement qu'ils partageaient ensemble ? Est-ce trop lui demander ? Adelaïde ne savait pas. Elle avait l'impression de partir un peu plus profondément dans ses pensées à chaque mot prononcé par Cory. Bientôt, il n'aurait plus du tout son attention. Ses yeux regardaient une chose inexistante. Sa main ne sentait même plus celle du brun dans la sienne. La conversation ? Quelle conversation ? Il n'y en avait plus. Cory était encore parti seul, laissant Adelaïde sur le banc de touche. Ou peut-être était-ce l'inverse. Qu'importe. De toute façon, le sujet énoncé était complètement stérile. Le brun avait beau lui parler de la rue accueillante où se situait la maison, du grand salon où ils pourraient inviter tous leurs amis et leur famille, ou encore de cette spacieuse chambre avec un balcon donnant sur un parc, Adelaïde n'y accrochait pas. Véritablement pas. Elle n'était tout simplement pas prête à tout ça. C'était peut-être étrange à dire ou à entendre mais toutes les filles n'attendent pas sagement de pouvoir se marier au beau prince charmant et ensuite d'habiter dans un grand palace où toute une marmaille l'occuperait toute la journée. Non, Adelaïde n'était pas du tout comme ça. Cory le savait pourtant. Il lui avait dit qu'il attendrait, qu'après tout ils avaient le temps devant eux. Alors pourquoi lui en reparlaient-ils maintenant ? Le temps n'avait pas passé. Du moins pour Adelaïde. C'était trop tôt. Beaucoup trop tôt, selon elle. Pourtant, malgré ses pensées disparates et son esprit ailleurs, une phrase de son petit ami lui retint l'attention, réellement l'attention. « Et puis, tu sais, ce n'est pas dans ce petit appartement qu'on pourra élever nos enfants. » dit-il alors avec un léger sourire. La jeune femme tourna alors son regard vers lui. Son visage ne transparaissait que l'incompréhension. « Des enfants ? » Il acquiesça doucement. « Nos enfants, oui. Tu verras, la nouvelle maison est parfaite ! Il y a assez de chambres pour tout un régiment. Il n'y aura aucun soucis, là-dessus. » affirma-t-il avec conviction. Était-il sérieux ? Adelaïde en avait presque peur. Tout à coup, sans réellement comprendre pourquoi, elle manqua d'air. Elle avait besoin de sortir, là maintenant tout de suite. De fumer aussi, mais ça c'était une autre histoire. « Il... Il faut que je sorte. » dit-elle alors presque sans réfléchir. Elle retira alors sa main qui avait été quelques secondes plus tôt dans l'autre main de son petit ami et se leva. Sans plus de réflexion que cela, elle attrapa son écharpe qu'elle mit autour de son cou. Ses yeux cherchèrent sa veste. Son petit ami fronça les sourcils. « Il fait nuit dehors, Adelaïde ! Ady... » Sa voix s'était radoucie sur son surnom. De plus, il s'était alors levé à son tour et s'était alors positionné derrière la jeune femme qui cherchait encore son manteau ou du moins faisait-elle semblant de le chercher, dos à lui. Doucement, il vint entourer la taille de la jeune femme de ses bras, se voulant protecteur sans aucun doute. Mais ce ne fut sans compter sur l'avis de la jeune femme. En effet, cette dernière se dégagea alors. « Je me fiche qu'il fasse nuit dehors et je me fiche de cette maison d'accord ? » dit-elle alors déterminée, se tournant face à Cory. Ce dernier fit perdurer un silence de quelques secondes. Presque infini en apparence. « Je croyais pourtant que tu étais aussi d'accord non ? Ma mère... » commença-t-il. Adelaïde comprit alors de suite. Le voilà le fond du problème. Elle mettait enfin le doigt dessus. Elle secoua doucement la tête. « Ta mère n'est pas moi Cory ! Elle, tout ce qu'elle veut c'est pouvoir me caser avec toi et avoir pleins de petits enfants. Mais ce n'est pas ce que je veux moi ! Je ne veux pas déménager, je ne veux pas tout changer pour une stupide maison, je ne veux pas tout ça. » se plaignit-elle alors. Sa mère avait toujours été très forte pour s’immiscer dans leur vie conjugale malgré toutes les interdictions posées par le couple. Même encore maintenant, elle avait plus l'impression d'être un pantin qu'une jeune femme totalement indépendante. « Alors qu'est-ce que tu veux, Adelaïde ? Vas-y dis-moi ! » Le ton commençait à monter entre les deux. D'ailleurs, leurs regards se faisaient presque plus défiant. « Cela fait deux ans que l'on est ensemble maintenant. Tu ne crois pas qu'ils seraient temps pour nous deux de nous poser enfin, d'être réellement un couple ? On a plus seize ans, Adelaïde. Les longues histoires sans lendemain ne m'intéressent plus. » Adelaïde fronça les sourcils. « Alors quoi ? Tu savais très bien avec qui tu t'engageais. Tu savais très bien de ce que je pensais de ... De tout ça. » se défendit-elle alors. Elle n'arrivait même pas à formuler les mots tant redoutés : Mariage, enfants, maison. Tous ces mots lui étaient bien trop étrangers et lui faisaient peur. Elle était ainsi Adelaïde. « Je pensais que c'était passé tout ça. Tu semblais heureuse avec moi, je pensais que tu pourras passer le pas ! Mais apparemment non ... » « Je... Ne veux pas de tout ça. » répéta-t-elle alors. Un silence s'en suivit. Les secondes s'écoulèrent comme des heures. Aucun des deux ne semblaient vouloir le briser. Autour d'eux, tout ne semblait que désillusions. Encore une fois, ce fut Cody qui le brisa. « Alors où est-ce que l'on va Adelaïde ? Je veux savoir où est-ce que cette relation va nous mener ? Tu nous voies réellement ensemble dans dix ans, vingt ans même ? » annonça-t-il avec plus de douceur. Son regard se planta alors dans celui de la jeune femme. Peut-être cherchait-il la réponse dans ses yeux ? La trouvait-il ? « J'en sais rien. » finit par dire la brune. Après tout, c'était bien ce qu'elle pensait. Pourtant, au fond d'elle, son coeur lui criait autre chose. Quoi ? Elle n'en savait rien, elle ne l'écoutait pas. Néanmoins, toute cette conversation ne rimait à rien. Chaque relation était ponctuée d’événement comme le mariage, les enfants mais est-ce tout cela nécessaire ? Un couple ne pouvait-il pas simplement vivre au jour le jour ? Était-ce trop demandé ? Le mutisme des deux devient presque gênant pour la jeune femme. Les derniers mots de la jeune femme étaient tombés telle une guillotine sur leur couple. Peut-être que Cory ne s'en rendait pas compte, mais elle, elle le savait et le sentait. Ainsi après quelques secondes de plus de silence, elle secoua doucement la tête, presque désolée de la tournure de la situation et contourna son petit ami -enfin elle ne savait plus trop à vrai dire- pour se réfugier dans leur chambre. Sans réellement réfléchir, elle attrapa sa valise qui était rangée dans un de ses placards. En tentant de chasser ses pensées et de faire taire son coeur, la jeune femme ouvrit son dressing et prit les quelques piles qui étaient siennes. Bientôt sa valise fut presque remplie à ras-bord. Elle n'entendit même pas les pas qui entrèrent à son tour dans leur chambre, trop occupée sans doute à faire le vide autour d'elle. « Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais ? » demanda-t-il alors, presque incrédule. « Je m'en vais. Je pars. » répondit-elle alors qu'elle glissait dans sa valise un dernier chemisier. Le jeune homme sembla stoïque sur le moment. « Tu ne veux même pas qu'on en parle au moins... » Elle s'arrêta alors et se tourna vers lui. « On vient tout juste de le faire Cory. Tu l'as toi-même dit : Tout ça ne rime à rien. » « Alors tu préfères fuir, comme toujours. » Elle secoua doucement la tête. « Je ne fuis pas ! Je préfère juste partir avant que l'on ne regrette tous deux nos paroles. Après tout, c'est mieux pour tous les deux non. Tu referas sans doute ta vie avec une charmante autre, tu auras des enfants, cette belle maison qui te faisait tant rêver et tout le monde s'en portera mieux. » Se mentait-elle à elle-même ? Sans aucun doute. « Je me fiche de tout ça, si cette fille n'est pas toi ! » s'entêta-t-il. Doucement la jeune femme posa sa main sur la joue de son aîné. « Cory... » commença-t-elle alors.. Pourtant, ce fut à son tour de se dégager, lentement mais surement. « Ne dis rien. Je n'ai pas envie d'entendre ces mots-là. » Elle acquiesça doucement de la tête avant d'enfin fermer sa valise et mettre son cadenas. Le jeune homme la regarda faire. Il s'apprêtait à partir quand il annonça : « Passe le bonjour à Elena. » Une amie commune. Adelaïde le regarda. « Je ne vais pas... » Elle soupira doucement. Elle devait lui dire, après tout, cela l'empêchera peut-être de vouloir la retrouver. Elle reprit alors. « Je ne vais pas chez elle. » La phrase sembla faire l'effet d'une bombe dans l'esprit de Cory. Son expression en disait long sur ce qu'il pensait. « J'aurais du m'en douter... » Il soupira alors. « Tu vas le rejoindre, n'est-ce pas ? » Le ton qu'il employa en disait long sur sa pensée. Adelaïde le savait, Cory n'avait jamais pu accepter la relation qu'elle entretenait avec cette autre personne. Pourtant, il n'y avait jamais rien eu d'ambigu entre eux, elle l'avait maintes fois expliqué à son -ex- petit ami mais ce dernier semblait bloqué dans son idée. De toute façon, son coéquipier, elle n'avait jamais pu l'encadrer. C'était un fait avéré. Les répliques acerbes et sarcastiques allaient bon train entre eux. Mais toute la rancœur et la jalousie se pressentaient dans les paroles de Cory. Adelaïde soupira doucement, elle était lasse de tout expliquer. Elle préféra abandonner. De toute façon, elle n'avait plus d'explications à lui donner. Elle était libre à présent de ses faits et gestes. Enfin. « Non, je ne vais pas rejoindre Hopkins, si c'est cela que tu insinues. » dit-elle alors simplement. Certes, ses dires n'étaient pas réellement vrai. Certes. De toute façon, elle était bien obligée de le revoir le lendemain. C'était son coéquipier, elle ne pouvait faire fi. Cory le savait en plus mais ça... C'était une autre histoire. « Tu as toujours fui, Adelaïde. Mais quand vas-tu comprendre que tu n'es plus seule hein ? Je suis là, moi. J'étais là. » Cette dernière parole fut comme un poignard en plein coeur pour la jeune femme. Sur le moment, elle ne put qu'ouvrir la bouche avant de la refermer. Il avait tapé là où cela faisait mal. Après tout, elle se pensait encore seule, telle l'orpheline qu'elle avait été. Ce genre de choses, ça colle à la peau. Ca vous défit presque toute votre vie. Et Adelaïde se battait encore contre ça. Ainsi, les paroles de Cory lui rappelaient son état. Et ça faisait un mal de chien. Bien plus que l'état en lui-même. Etais. Il avait donc abandonné lui aussi. « Je vois que l'on a plus rien à se dire apparemment. » l'accusa-t-elle alors. « Adelaïde... On peut. » Elle savait très bien ce qu'il était en train de faire et cela ne lui plaisait pas du tout. Mais alors pas du tout. Il ne pouvait pas la retenir. Elle n'avait plus rien à faire ici. Ils s'étaient tout dit. Cory se mentait à lui-même. Encore une fois. Il savait qu'elle partirait un jour. Ce jour était arrivé. Elle devait prendre son indépendance. Encore une fois. Ce n'est pas en la retenant avec une proposition si peu alléchante qu'elle resterait. Elle avait pris sa décision depuis bien longtemps en fait. Elle partirait quoi qu'il arrive. « Cory. » le coupa-t-elle alors dans son élan. « Je m'en vais. » dit-elle déterminée en empoignant alors pour de bon sa valise. Elle la fit rouler alors jusque dans le salon où elle récupéra sa veste et son écharpe. « Tu n'as même pas à te loger : » Elle releva la tête vers lui. « Je trouverais bien un truc, Londres est réputé pour être la ville des surprises, alors je vais tenter ma chance. Il y a bien un hôtel quelque part hein. On verra bien ensuite. » Elle haussa doucement les épaules. Lui comme elle sentaient les adieux. Déchirants, ils ne le seront pas. Du moins pas pour elle. Elle avait déjà vécu ce genre de scènes. Ces scènes où elle disait adieu pour toujours. Ce n'était pas son quotidien, mais elle n'en était pas moins étrangère à tout ça. A vrai dire, elle détestait ce sentiment de culpabilité. Mais cette culpabilité n'était-elle pas le prix à payer pour le bonheur de la liberté hein ? Bien sûr que si. Et elle ne le savait que trop bien. Ainsi, elle récupéra alors ses clefs, mit son sac sur l'épaule et se tourna une dernière fois vers l'homme qu'elle avait aimé tendrement. « Tu es un homme bien, Cory. Je suis sûre que tu trouveras ton bonheur dans ce monde. Il n'est juste pas auprès de moi. » Un sourire triste se dessina sur ses lèvres. Elle se retourna alors pour partir enfin pour de bon, mais avant qu'elle n'ait refermé la porte pour toujours, elle entendit le brun sortir de sa léthargie, faire quelques pas et s'adresser à elle. « Tu sais, ce n'est pas en fuyant le bonheur que tu seras heureuse. La liberté finit toujours par étouffer. » La porte se referma. Adelaïde resta un instant sur le palier comme presque paralysée. Elle aurait presque juré sentir sa présence à travers la porte. Pourtant, la porte resta bien close. Soupirant un instant, elle descendit avec précautions les quelques marches pour se retrouver enfin sur le rez-de-chaussée de l'immeuble. Soufflant un bon coup, elle dégagea son visage de quelques mèches rebelles qui lui tombaient devant les yeux. Ça y est tout était fini. Elle se sentait si.. Libre à présent. Elle pourrait penser enfin à elle. Elle n'aurait plus à penser pour deux, ou encore à se torturer de l'avenir. Elle était dans le présent, seule et cela lui allait. Elle n'était pas égoïste, elle n'était juste pas faite pour être avec quelqu'un, c'était aussi simple que cela. Elle avait toujours été seule de toute façon, alors c'était plus une habitude prise qu'un état présent. C'est un avec une détermination sans faille qu'elle empoigna la poignée de sa valise et sortit enfin de son immeuble. Elle retournait sans aucun doute à son petit appartement. Cela lui allait à vrai dire. La jeune femme rayonnait. Il fallait plus qu'une rupture pour mettre à terre la jolie brune. Pourtant, malgré elle, les dernières paroles de Cory raisonnaient dans sa tête.

Dancing with the devil
La jeune femme mit les mains dans les poches de sa veste en cuir, avançant tranquillement dans la maison, passant de l'entrée au salon. « Alors, on a affaire à quoi ? » demanda-t-elle alors. Le technicien de laboratoire sembla sceptique. Il osa même la regarder de haut en bas avec une expression qu'elle n'aimait pas réellement. Du genre de "qu'est-ce que tu fous-là gamine ?". Elle soupira. Elle était lasse de tout expliquer. Quand est-ce qu'on la prendra réellement au sérieux. Elle sortit alors sa plaque flambant neuve de lieutenant, qui datait d'un an à présent. « Je suis chargée de l'enquête. » Il sembla surpris. Elle fit fi à vrai dire. « Et bien, Annalyse Smith, jeune fille de dix-sept ans, apparemment morte des suites de vingt coups de couteau. C'est son meilleur ami qui l'a retrouvé au matin après avoir attendu en vain qu'elle réponde à ses messages. Il a préféré voir si elle allait bien. C'est là qu'il l'a découvert. Il semble ne pas y avoir de traces de luttes à première vue. Les autres continuent toujours à chercher l'arme du crime. » résuma-t-il alors. Génial, rien de mieux que le meurtre d'une lycéenne pour commencer sa journée. Ouais. Elle regarda autour d'elle avant de s'adresser à nouveau au technicien. « On en sait plus sur l'heure de sa mort et de l'arme en lui-même ou... ? » L'homme voulut répondre. Oui, il voulut répondre, mais une voix fut plus rapide que lui, malheureusement pour Adelaïde. « Tiens, notre chère Crowley a su trouver le chemin hors de son lit. Un exploit dis donc. Et pour répondre à ta question, parce qu'apparemment, tu dois être bouchée, l'arme n'a pas encore été retrouvé et le corps est toujours en expertise. Le médecin légiste devrait embarquer le corps dans quelques instants. » Oh. Lui. Elle aurait du s'en douter tiens. Toujours là quand il fallait pas. Hopkins, son coéquipier. Elle leva alors les yeux au ciel, bien plus qu'abusée qu'amusée par ses répliques. « Déjà stupide à cette heure-là, tu bas des records Hopkins. » Il lui sourit de toutes ses dents blanches. Elle eut envie de lui arracher de sourire pour lui refoutre à la figure. Elle préféra ne rien ajouter de plus. Après tout, il n'y avait rien à dire d'autres. Et dire qu'elle se le coltinait depuis deux ans maintenant. Cela commençait à faire, elle ne savait comment elle tenait. Son coéquipier pouvait être tellement.... Il n'y avait même pas de mot. Elle avait simplement envie de lui en mettre une parfois. Enfin tout le temps plutôt. D'ailleurs, elle ne vit même pas son air faussement déçu. « Quoi ? C'est tout ce que tu as dans le ventre, Crowley ? Oh, tu me déçois terriblement tu sais. » Elle préféra le contourner plutôt que de répliquer. L'affaire était le plus important. Quand elle sera bouclée, là, elle pourra respirer et lui dire ses quatre vérités. Pour le moment, il fallait simplement fermer sa bouche, et avancer en grinçant des dents. C'était la seule solution. Elle préféra ainsi s'éloigner dans la maison. Le corps se trouvait un peu plus loin, au pied des escaliers dans une civière, à moitié fermé, prêt à être exporté, déjà. Ce n'était pas beau à voir, mais il en fallait plus pou retourner son estomac. Elle en a vu d'autres comme on dit. Pauvre fille, elle n'avait même pas eu le temps de vivre. Dix-sept ans, c'était peu. Trop peu en fait. Sans un autre regard, elle préféra monter, la chambre était au second. Elle trouverait peut-être des pistes là-bas. Dans ce genre d'affaires, les premiers suspects étaient les petits amis. Généralement, jaloux et trop possessifs, ils devenaient fous et le drame arrivait. Annalyse ne serait pas la première victime dans ce cas-ci. Elle soupira doucement en entrant dans la fameuse chambre. La pièce était vide. Les techniciens devaient être déjà partis ou alors ils ne devraient pas tardés. Peu importait à vrai dire. Soupirant doucement, la jeune femme regarda autour d'elle. A vrai dire, tout pouvait être indice. Les photos par exemple. Ces derniers semblaient être toutes accrochées sur les murs. Annalyse paraissait heureuse parmi ses amis ou famille. Des suspects pour Adelaïde. Il ne restait plus qu'à les contacter ou à les rechercher. L'ordinateur était encore ouvert et le voyant allumé lui indiquait sans hésitation qu'il avait été le témoin de quelque chose. Se munissant de ses gants, indispensable pour son travail, elle appuya simplement sur une touche, en faisant attention aux traces de sang. Génial, un écran de veille s'afficha. Il fallait un mot de passe. Elle soupira doucement. Elle s'assit un instant sur la chaise de bureau, presque pensive. « Alors comme ça, on prend déjà une pause ? » Elle faillit sursauter en sentant sa voix si proche, juste dans son oreille. En effet, le jeune homme s'était penché sans qu'elle ne le voit. Décidément, celui-là, elle se le faderait jusqu'au bout. Faites qu'un jour, elle ait un autre coéquipier, bon sang. « Je tentais de voir si son ordinateur aurait pu nous aider, elle a peut-être laisser un indice. » préféra-t-elle simplement dire. « Il y a un mot de passe. » observa-t-il. « Fine observation, en effet. » ironisa-t-elle alors doucement en roulant des yeux. Il n'arrêtera donc jamais. Certaines fois, il est vrai qu'elle prenait souvent vite la mouche. Mais, elle préférait prendre les devants avant qu'il ne devient encore plus lourd. Elle se leva alors de sa chaise et s'attaque plutôt à la commode. Encore et toujours des photos. « Elle semblait appréciée, très appréciée. » C'était plus une réflexion à elle-même. Les photos entre amis s'entassaient par ici et les têtes qui se succédaient étaient toutes différentes. Sauf une. Son petit ami sans doute vu les poses des deux. Elle secoua doucement la tête. « C'est normal, elle était cheerleader. » Elle arqua un sourcil en directement de son coéquipier. « Tout le monde aime les cheerleaders, c'est pas un scoop. Enfin sauf pour toi apparemment. » Evidemment. Elle aurait du s'en douter. Elle préféra encore une fois ne pas relever. Ignorer les idiots était la meilleure solution, c'était ce qu'on lui avait toujours dit. Mais c'était tellement dur certaines fois. Elle se dirigea alors vers le placard de la chambre. Une porte toute simple qu'elle ouvrit. Enfin presque. « Attends ! Reste comme tu es. » Elle tourna la tête vers lui. « Quoi ? » Néanmoins, elle ne bougea pas. « Reste où tu es, tu fais la victime. » lui confirma-t-il. Son visage sembla tout à coup changer d'expression. Il était plus.. Concentré. Ca, elle connaissait cette expression que trop bien. Il avait une théorie, du moins, des idées. C'était déjà ça. Elle le regarda alors se positionner juste devant l'ordinateur avant de s'approcher du lit. « Elle a du être à son ordinateur, mais elle a du recevoir un appel, son portable l'indiquait. » se justifia-t-il alors en voyant les froncements de sourcils d'Ady. « Elle l'a reposé ici, sur son lit, pourtant, quelque chose cloche. Les traces de sang ne correspondent pas. Comment est-ce que l'agresseur aurait-il pu la tuer en n'en mettant que sur son ordinateur et sur ses draps. Sachant qu'on a retrouvé son corps en bas des escaliers, le sol propre. C'est insensé. » réfléchit-il. Adelaïde le regarda alors encore réfléchir. « Il a du la transporter. » Il releva la tête, comme une illumination. « Développe. » C'était bizarre comme ils ne pouvaient pas se supporter en tant normal. Pourtant, quand l'enquête les prenait, ils étaient imparables. Malgré ce qu'Adelaïde pouvait en penser, c'était la vérité. Il n'avait pas forcément eu de tord de les mettre ensemble leur chef. « Et bien, tu dis que les traces ne correspondent pas. Le tueur ne devait certainement pas être un professionnel. Il a du par exemple l'assassiner dans sa chambre. Il a du paniqué, avoir peur. J'en sais trop rien. Mais il a du l'envelopper dans ses draps. Vu comment, ils sont faits, cela ne m'étonnerait pas, toutes les photos prises ici montrent un lit impeccable. Annalyse devait sans doute tenir à l'ordre. Le tueur a ainsi du la transporter jusqu'en bas avant de remonter vers le haut. Mais il reste les traces sur... » Le blond suivit son regard. « L'ordinateur. C'est la clé, c'est ça. » Sa théorie était complètement bancale voire même totalement farfelue pourtant, elle semblait plaire à Hopkins. Mais elle n'aimait pas ça. Oh non. Elle n'aimait pas ne pas avoir toutes les preuves pour réellement savoir ce qui s'était passé. Ils avançaient en terrain glissant là. Trop glissant. « Mais oui, c'est ça ! T'es pas si idiote que t'en as l'air, Crowley. » Et voilà le sarcasme repartit. Génial. Elle roula des yeux. « Tu sais, un jour tu vas rester coincée comme ça à force de tout le temps le faire. Et puis je crois que tu as oublié quelque chose dans ta théorie. » Elle fronça les sourcils. « Quoi donc ? » Elle avança de quelques pas vers lui, avant de s'arrêter. « Il n'a pas du la transporter. Enfin du moins, il ne l'a pas tué comme tu le penses. » Elle secoua doucement la tête, réfléchissant. « Elle connaissait son tueur. » « Exactement. » confirma-t-il avec un sourire. Il s'approcha de quelques pas se retrouvant à quelques centimètres d'elle. « Il a du lui parler, puisqu'il la connaissait, c'est logique hein. Puis, il a du sortir son couteau, à voir s'il l'avait avant. Elle a du prendre peur, reculer sans doute. » Il avança, Adelaïde recula à son tour comme pour illustrer ses propos. Or, elle buta dans le rebord du lit. Elle bascula et se retrouva sur le matelas, heureusement plastifié. Elle aurait évidemment déjà hurler si les draps tachés de sang se trouvaient encore là. Elle était bien trop captivée par la théorie que par réellement sa position. Le jeune homme suivit son mouvement. Puis, il leva la main au dessus d'Adelaïde comme s'il tenait l'arme qui allait mettre fin à sa vie, telle la victime fictive qu'elle était. Il l'abbatit avec douceur sur le ventre de la jeune femme. « Et c'est là qu'il porta le coup fatal puis les suivants. » fit-il remarquer. On ne pouvait pas dire qu'ils n'étaient pas dans le jeu. Non, on ne pouvait pas réellement le dire. Ils se regardèrent un instant dans les yeux, leur souffle presque tous les deux coupé par leur position assez inconfortables. Il fallait bien l'avouer. Les yeux bleus de la jeune femme restèrent plantés sur cette fameuse main encore sur son ventre ou encore le visage du jeune homme. Le temps s'était presque mis en pause. « Je ne te savais pas si attentive, Crowley. » dit-il presque dans un souffle. Son nom de famille fit revenir Adelaïde sur la terre ferme et elle asséna alors un coup bien placé pour se dégager de cette position. Evidemment, tel le garçon qu'il était, Hopkins s'écroula sur le plastique, se tenant l'entre-jambe. « Je ne l'avais pas vu venir celle-là. » réussit-il alors à dire. Elle passa une main dans ses cheveux. Elle ne saurait dire ce qui s'était passé et pourquoi avaient-ils fait cette reconstitution. C'était insensé. Réellement. La colère et l'incompréhension peignaient ses traits. En fait, ce qui la mettait plus en rogne ce n'était pas lui. Mais bien elle-même. Enfin plus précisément son coeur qui battait à une rapidité folle. Ouais, elle n'avait pas prévu ça à vrai dire.
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() message posté Sam 9 Avr 2016 - 1:20 par Invité
Bienvenue et très bon choix d'avatar Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 208687334
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() message posté Sam 9 Avr 2016 - 1:21 par Invité
Elle est tellement jolie Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 208687334
Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 2941632856
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Samia Bukhari
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() message posté Sam 9 Avr 2016 - 1:22 par Samia Bukhari
J'aime le pseudo Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 1922099377
Bienvenue sur LC et bon courage pour ta fiche Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 1942225346 Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 1973890357
N'hésite pas si tu as des questions Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 208687334
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() message posté Sam 9 Avr 2016 - 1:34 par Invité
bienvenue parmi nous Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 1922099377 Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 1973890357
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() message posté Sam 9 Avr 2016 - 1:35 par Invité
Bienvenue parmi nous Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 2979874845
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() message posté Sam 9 Avr 2016 - 2:07 par Invité
le pseudo + l'avatar + le métier Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 878725457
bienvenue et bon courage pour ta fiche Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 1973890357
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() message posté Sam 9 Avr 2016 - 9:30 par Alycia Hemsworth
Bienvenue Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 1922099377 & bon courage pour ta fiche. Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 208687334
Si tu as besoin, n'hésite surtout pas. Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 1973890357

En attendant d'être validée tu peux venir papoter sur la cb ou faire un tour dans les jeux & le flood pour faire plus ample connaissance avec nous. Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 2336905461 Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 2798736487
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() message posté Sam 9 Avr 2016 - 9:58 par Invité
Bienvenue sur LC Losing and erased, defeat makes us vulnerable. (adelaïde) 1922099377
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