(✰) message posté Mer 17 Aoû 2016 - 22:04 par Nathanael E. Keynes
Je suis sans doute pas très clair, mais à vrai dire, ça l'est pas tellement dans mon esprit. Je sais pas trop comment gérer ça, j'ai jamais ressenti ça avant, encore moins avoué ce genre de choses, alors non, je suis pas serein. Et je le serais, réellement, sans doute pas non plus, en l'état, si la situation était inversée. Mes aventures précédentes se sont jamais risquées à ça, ou alors sur un ton suffisamment peu sérieux pour que je le prenne à la rigolade, le tourne en dérision et ne m'y attarde pas plus que ça - ce dont je n'avais jusque-là aucune envie. Le hic, c'est que là, une part de moi aimerait savoir que mes sentiments sont réciproques, évidemment, mais une autre ne l'accepte déjà pas totalement, alors de là à encaisser la réponse... Il y a encore une marge, je crois. Ou peut-être que ça ne poserait aucun problème ? A vrai dire, je n'en sais foutrement rien, tout ça ne me met pas vraiment à l'aise, m'effraie, même, plutôt. Autant parce que je crains fort qu'il prenne la fuite que parce que c'est beaucoup plus impliquant que tout ce que j'aurais pu accepter il n'y a encore que quelques mois. Et malgré tout, j'ai pas du tout envie de m'en aller de ce canapé, de cet appartement, de sa vie. Ce que je finis par lui dire, donc, avec la plus grande sincérité - et le plus profond malaise, pour le coup, parce que je sais réellement pas à quelle sauce je vais être mangé là...
Une clope à la bouche, je lui ai tendu mon paquet, et je suis pas super surpris de le voir attraper une cigarette à son tour. J'allais attraper mon propre briquet, mais comme il approche le sien de moi, je me fais pas plus prier pour le laisser allumer la mienne, plutôt ravi du geste, même si ça n'est pas grand chose, qui implique tout de même un minimum de proximité. Et tandis que je tire une première bouffée de nicotine, il a repris la parole.
- Personne n’a dit que t’allais en sortir.
Un léger sourire - toutefois un peu crispé - sur les lèvres, je finis d'exhaler la fumée avant de répondre à mon tour.
- Ce qui m'arrange pas mal, je dois bien avouer...
Je regarde devant moi cela dit, moins assuré que ma tentative de dérision ne tente de le faire croire.
- Remarque, tu m'as pas mis dehors et claqué la porte au nez, je suppose que j'aurais pu m'en douter, hein ?...
La reprise - plus ou moins - de ses propos d'il y a un peu plus d'un an, quand j'ai passé la nuit de Noël ici, à ma plus grande surprise, vise encore à détendre l'atmosphère - à me détendre un peu, moi, surtout, à vrai dire - mais j'ai aucune idée de si l'effet est concluant ou non... Et encore pas mal nerveux, je continue à tirer sur ma clope, pas très certain malgré tout de la conduite à tenir à présent, pas certain de pouvoir me rapprocher de lui - bien que ça ne soit pas l'envie qui manque - sans ruiner l'effet du dernier quart d'heure, si bien que je ne bouge pas de ma place, hésitant même encore à croiser son regard...
Invité
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(✰) message posté Sam 12 Nov 2016 - 2:53 par Invité
La brûlure on-ne-peut-plus familière de la nicotine enflammant agréablement mes poumons déjà presque entièrement intoxiqués par cette drogue que je fumais depuis maintenant l’âge de mes 14 ans me fit pousser un léger soupir de contentement. Et après avoir allumé l’une des cigarettes que Nate m’avait silencieusement – mais gracieusement – proposées puisqu’il se servait lui-même en tabac, je dirigeai la flamme de mon briquet vers sa bouche dont l’une des clopes qu’il venait lui-même de sortir de son paquet pendait du bout de ses lèvres et attendit quelques secondes dans cette position le temps qu’il enflamme à son tour le bout de sa tige remplie de cette drogue toxique qu’était la nicotine.
- Ce qui m'arrange pas mal, je dois bien avouer... répondis alors Nate après que je lui ai indirectement confirmé que je ne souhaitais pas qu’il sorte de ma vie – malgré l’incident quelque peu marquant de cette nuit qui avait définitivement changé quelque chose dans notre relation. Après tout, nous étions tous les deux incapables d’oublier les événements innommables de cette nuit, il était donc évident qu’il allait y avoir un avant et un après ce moment durant lequel Nate s’était un tout petit peu trop laissé emporter dans mes draps… Puisque même si j’étais tout à fait conscient de la nature de ses sentiments avant sa déclaration quelque peu impromptue de la nuit dernière, il m’était toujours possible à ce moment-là de les ignorer – ce qui m’était beaucoup plus compliqué de faire à présent … Remarque, tu m'as pas mis dehors et claqué la porte au nez, continua-t-il sur le ton de l’humour, en faisant référence à une chose que je me souvenais avoir dite il y avait de cela un peu plus d’un an à présent puisque c’était – si je ne me trompais pas – lors du premier Noël que nous avions passé ensemble et qui nous avait par ailleurs amené à la relation que nous partagions encore aujourd’hui, je suppose que j'aurais pu m'en douter, hein ?...
- Je dois bien avouer que… l’idée m’a traversé l’esprit, lui avouai-je à demi-mot, préférant alors me montrer complètement honnête envers lui, même si la vérité n’était souvent pas très agréable à entendre – surtout la mienne. Mais… je me suis vite rendu compte que ce n’était pas la solution, conclus-je ensuite dans un nuage de fumée après avoir pris une taffe de la cigarette qui était à présent bien entamée. En tout cas, tu n’as pas à t’inquiéter à ce sujet : je ne vais ni te mettre dehors, ni te claquer la porte au nez, tentai-je toutefois de le rassurer afin d’éviter qu’il ne se fasse encore une fois des films concernant mes possibles réactions face à toute cette situation quelque peu inattendue. Puis, un silence plutôt embarrassant – durant lequel je m’occupais en tirant sur la cigarette que j’avais à la bouche – s’installa de nouveau entre nous et je décidai finalement d’y mettre fin en changeant totalement de sujet de conversation, souhaitant ainsi montrer à Nate que, pour moi, la discussion à propos d’hier soir était close. Bon ! Je commence à avoir faim… Je vais aller me chercher un Subway, tu veux quelque chose ?
Tout en disant cela, je me levai du sofa dans lequel j’étais assis depuis tout à l’heure, déjà prêt à quitter de nouveau les lieux, mais pour me nourrir cette fois. Et puis, Nate n’avait pas interdiction de m’accompagner s’il le souhaitait.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Sam 26 Nov 2016 - 10:59 par Nathanael E. Keynes
Une clope à la bouche chacun, l'un à côté de l'autre, c'est pourtant pas une situation vraiment hors norme. Pourtant la tension n'est pas vraiment redescendue, pas complètement en tout cas, bien que Tyler m'ait signifié que je ne sortirai pas de sa vie malgré les malencontreux mots qui m'ont échappés cette nuit. C'est un peu rassurant, pourtant, mais malgré ça, je n'arrive pas à retrouver un calme réel, tout au plus suis-je un peu moins nerveux que tout le reste de la matinée. Mes tentatives d'humour me semblent tomber parfaitement à plat, et à vrai dire, lorsque mon amant reprend la parole, ça n'arrange rien.
- Je dois bien avouer que… l’idée m’a traversé l’esprit.
Un frisson me parcourt l'échine. Ca n'a rien d'étonnant, en réalité, et s'il a fui l'appartement où je me trouvais, ça n'était clairement pas pour rien, mais l'entendre dire me fait froid dans le dos malgré tout. Ca n'aurait servi à rien de me voiler la face, pour autant, et au final, il ne l'a pas fait, c'est ce qu'il faut que je retienne. Plus facile à dire qu'à faire, et je tire avidement sur ma clope, histoire de me donner une contenance, me venger sur quelque chose, peut-être.
- Mais… je me suis vite rendu compte que ce n’était pas la solution.
Je hoche simplement la tête, pas complètement rassuré pour autant. Ce qui n'empêche que je me rends bien compte de l'effort assez énorme que ça représente pour lui. Il aurait pu fuir tout ça, revenir plus d'un an en arrière en quelque sorte, comme il l'a longtemps fait pour se protéger. Il aurait pu, il y a pensé... Mais il ne l'a pas fait. Et je suis tout à fait conscient de l'importance de sa décision. Ca ne m'empêche pas de penser qu'il aurait pu me foutre dehors, clairement, et d'être parfaitement conscient, aussi, que ça me démonterait complètement. C'est bien ce qu'il y a de terrifiant dans ce genre de relation, finalement, et qui faisait qu'on avait envie, à l'origine, ni l'un ni l'autre, de se lancer là-dedans.
- En tout cas, tu n’as pas à t’inquiéter à ce sujet : je ne vais ni te mettre dehors, ni te claquer la porte au nez.
J'esquisse un sourire, tire à nouveau sur ma clope pour la énième fois. C'est terrifiant, oui, et on évitait ça à l'origine, l'un comme l'autre, comme la peste. Mais aujourd'hui, j'ai aucune envie de revenir en arrière, de ne plus être autant accroché à lui. Alors oui, je suis soulagé de sa confirmation. Pas encore complètement, je dois avouer, mais je le suis suffisamment pour arrêter de fuir son regard et finir ma cigarette à un rythme plus modéré. Rien d'autre à ajouter, je crois que le sujet est clos, en tout cas, ni l'un ni l'autre n'avons envie de renchérir, manifestement, comme le silence s'installe un moment. Et puis Ty' change de sujet, signifiant plus clairement alors que cette conversation particulièrement embarrassante était terminée.
- Bon ! Je commence à avoir faim… Je vais aller me chercher un Subway, tu veux quelque chose ? - Je t'accompagne, je vais pas te faire chier à retenir mes commandes spécifiques relou...
Parce que je suis toujours aussi végétarien que lorsqu'on s'est rencontrés, et que ça risque d'être plus long de lui faire la liste de la composition de mon sandwich que d'enfiler mon blouson et de le suivre... Et puis parce que j'ai pas vraiment envie de le voir ressortir d'ici seul, encore. J'ai beau avoir enregistré ce qu'il a dit, je crois qu'il va me falloir quelques temps, encore pour retrouver davantage de sérénité nous concernant. Mais le temps fait toujours son oeuvre, n'est-ce pas ?