"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Do you want a cookie ? + Jamie 2979874845 Do you want a cookie ? + Jamie 1973890357
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €


Do you want a cookie ? + Jamie

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Theodore A. Rottenford
Theodore A. Rottenford
MEMBRE
Do you want a cookie ? + Jamie Tumblr_o18nvl7NM41qbetb6o2_250
» Date d'inscription : 23/08/2014
» Messages : 3917
» Pseudo : like animals:: prideissues (noha)
» Avatar : jamie sexy dornan
» Âge : 34 yo
» Schizophrénie : julian (stan) ; lyanna (vikander) ; vince (fernandez) ; gale ( barnes)
() message posté Sam 19 Mar 2016 - 20:58 par Theodore A. Rottenford

I breathe onto a mirror just to make sure I’m still alive, and to see how good looking my breath is. La ville s'était laissée porter par les nuages oppressants de la nuit. La foule était apprivoisé, réglée par les instructions du clan. Il n'y avait aucun risque. Le silence enveloppait l'espace et je déployais mes ailes de mésange afin de survoler l'horizon. J'observais la scène en resserrant ma prise sur le volant de ma voiture de service; une audi noire des jais, immatriculée illégalement, retapée par les soins du petit club mécano de mon vieux cousin Tully Ó Ceallaigh. Cet idiot se baladait dans la capitale anglaise en arborant une expression de fourbe. Le manche de son revolver brillait dans la pénombre, prêt à épouser les souffles du vent, avide de sang et de frénésie. Il était bien menu, légèrement impulsif, mais loyal envers la cause. Beaucoup le considérait comme un homme de main. Son caractère bipolaire, parfois déséquilibré, dénaturait l'essence de son humanité, mais il respectait les ordres. Il faisait parti de mes frères. Pourtant, je ne lui faisais pas confiance. Je ne faisais plus confiance à la mafia depuis que j'avais découvert ma paternité. Mes priorités étaient confuses. Je soupirai. Mon regard glissa sur les pavés afin de sonder les silhouettes qui ondulaient au bout de la rue. Le quartier irlandais était agité. Les transferts d'armes et l'acheminement de la marchandise était compromis depuis que la centrale de police disposait d'un mandat pour fouiller les entrepôts suspects de Kilburn. Cette zone avait longtemps souffert de sa mauvaise réputation ; refuge pour les alcooliques notoires, les junkies et la pègre. C'était le fief historique des malfrats. Les chants celtiques et les vapeurs nauséeuses de l'alcool évoquaient l'emprunte du mal. Le crime existait. Le crime pompait l'air afin de colorer le ciel de ses nuances pourpres. Je haussai les épaules en plissant les yeux. Je suivais discrètement la transaction entre les deux gangs. Quatre vingt pièces de fusils d'assauts MK14 à monter lors de la livraison, vendus à perte en raison de la compétition avec les fournisseurs russes. Je soupirai en arquant un sourcil. Nous étions trop nombreux sur le marché. Je tordis mon menton en léchant le contour de ma bouche. Je pouvais alerter les forces de l'ordre et sombrer dans les jeux sournois de la manipulation. Je pouvais trahir la famille et négocier ma liberté en échange de quelques têtes d'affiche. Mais je n'étais pas de ceux-là. Mon cœur décidait de mes sacrifices. Il était rongé par les souvenirs de Jamie, son agonie et l'odeur putride de son cadavre. Il avait prit une balle pour me sauver. Il était tombé en murmurant nos devises d'enfants et je lui avais promis d'honorer son héritage. Je portais son prénom sur ma poitrine comme une cicatrice indélébile. L'encre noir traçait ses arabesques sur ma peau. Il me rappelait sans cesse mon identité véritable. Pas, le commissaire. L'aigle sanguinaire. Le prédateur qui se délectait de la chute car elle le rapprochait de la chair frétillante de ses proies. Je me redressai en claquant mes cervicales puis j'établis le contact. La lumière des phares transperçait l'avenue. Je venais de signaler la fin de la transaction. J'ouvris la portière de la voiture avant de longer la rue jusqu'au petit cimetière. Je me faufilais silencieusement entre les tombes, le gorge serrée par la nostalgie. Jamie était enterré à Belfast mais je venais me recueillir sur un épitaphe sans nom. Je m'agenouillais en récitant les prières des cœurs biaisés par le deuil. Mes doigts effleuraient les stalles glacées avant de se presser contre la pierre grise. J'avais tellement de choses à lui dire. Je voulais ouvrir les battants de ma poitrine et lui insuffler ma vie afin qu'il revienne à nouveau. Je l'avais tué. Il était mort à cause de moi. Je pinçai les lèvres en soufflant d'un air miséricordieux. «Jamie. » Murmurai-je d'une petite voix. Je ne souffrais plus de son absence. J'avais oublié ses expressions et la couleur de ses iris. Il faisait noir. Son reflet était encore plus beau dans ma mémoire parce qu'il y avait les lampadaires. Presque toutes les étoiles renvoyaient leurs étincelles sur nous. Les fantômes dormaient dans la pénombre. Il étaient supprimés, inexistants. Mais la lune était allumée comme une veilleuse au chevet de mon meilleur ami. Elle éclairait sa léthargie. Son cœur avait pourri dans la boue, mais son âme n'était pas en marge. Je la portais en moi. Encore et encore. «C'est la merde, Jamie. J'ai besoin de toi dans la famille. » Sifflai-je en enfonçant mes ongles sur les rebords tranchants. Je laissai échapper un lamentation avant de donner un coup de poing dans le métal. Je me redressai afin de quitter les lieux. Le canton s'était transformé sous les lueurs argentées du paysage. Ma démarche scintillait dans l'espace parce que j'étais seul parmi les morts. Je crispai mes doigts ensanglantés avant de démarrer en trombe vers le centre-ville. Une douleur lancinante remontait dans mon avant-bras avant de s'évanouir au creux de mon épaule. Je plaquai ma paume presque machinalement sur ma cuisse en conduisant à vive allure. Je ne pouvais plus rentrer chez moi. La présence de Jasmine était devenue oppressive. Elle me rappelait constamment les limites entre la liberté et la déraison. Ma fille m'avait rendu humain et je ne supportais plus la dualité. Je fonçai dans le brouillard afin de rejoindre les commerces. Je me perdis dans la ville jusqu'au matin. Il y avait une salle de danse entre les hangars. Je connaissais le propriétaire, une vague amitié. Je m'arrêtai au bord de la chaussée avant de sortir mon sac et de pénétrer dans le bâtiment. Le personnel d'entretien n'était pas encore arrivé, je profitai donc du silence pour fixer mon expression dans les grandes façades miroitantes. Mon image se découpait à la surface de la glace. A la fois heureuse et malheureuse. Double et tranchante. J'esquissai un faible sourire avant de me glisser dans les vestiaires. L'eau ruisselait sur mon torse immaculé. Le sang s'écoulait sur le carrelage, emporté par les mousses savonneuses et l'odeur des antispetiques. Je déglutis en m'adossant au mur. Il fallait du temps pour vivre, tellement de temps que parfois, le temps ne suffisait plus à répondre aux besoins du corps en nous. La chair dépérissait. Les organes s'ébouillantaient dans un magma de conscience et de désillusions. L'enveloppe était périssable. Mais le sentiment demandait une éternité. Je regardais mes phalanges engourdies. Les ecchymoses violacées recouvraient ma main. Je haussai les épaules en enroulant mon bassin autour d'une serviette propre. Je m'avançais entre les rangements avant de m’asseoir sur un banc. Je pressentais l’intrusion d'une tiers personne dans le local. J'avais senti son parfum épicé, courroucé par une touche exquise de fleur d'oranger. Une femme. Un sourire. Des formes. Je me tournai lentement. «Tiens donc. Jamie E. Quelque chose, quelque chose. » Murmurai-je en lui adressant un sourire las. Je me redressai légèrement, dévoilant l'éclat vespéral de mes tatouages. Ses initiales sur mes pectoraux. Ses initiales représentant une histoire différente. «Bonjour. » Déclarai-je d'un air mesquin. Je me rapprochais de sa silhouette car elle était gracieuse et source de lumière. Ma voix vibrait lascivement entre les recoins de la pièce, rognant un peu plus les contours de ce cœur stupide qui battait au fond de ma poitrine. Je me sentais seul en sa compagnie. Toutes les femmes me rendaient seul. Mais elle s’appelait Jamie et cela faisait toute la différence.
Revenir en haut Aller en bas
these violent delights, have violent ends
Jamie E. Jones-Collins
Jamie E. Jones-Collins
these violent delights, have violent ends
Do you want a cookie ? + Jamie B273b9a249344e683b51f6b38e5dce06055ee851
» Date d'inscription : 05/03/2016
» Messages : 15049
» Pseudo : margaux ; stardust
» Avatar : shay mitchell
» Âge : 33yo
» Schizophrénie : alycia & gabrielle
() message posté Ven 10 Juin 2016 - 16:36 par Jamie E. Jones-Collins
Do you want a cookie ?
Theodore & Jamie.

Je n’y arrive pas. J’essaie encore, mais non, je me trompe. J’essaie depuis déjà presque une demi-heure et toujours aucun résultat. Cela fait des jours que j’essaie de terminer ma chorégraphie. Des  jours que je ne cesse de m‘entraîner, des jours à faire les même pas, encore et encore. Mais rien. Je n’y arrive tout simplement pas. Je me suis réveillée en plein milieu de la nuit à cause de cela et malgré mon envie d’essayer de me rendormir, j’ai su que c’était peine perdue. C’est pourquoi je suis dans le garage, alors que le soleil n’est pas encore levé, pour essayer d’avancer. Je ne supporte pas l’échec dans la danse. Impossible de passer à autre chose, tant que je n’arriverais pas à exercer cette danse à la perfection. Pas tant que je pourrais la faire les yeux fermés. J’en suis encore très loin. Il y a ce concours dans peu de temps et impossible de ne pas être au top. Ce n’est qu’un concours parmi tant d’autre. Encore un, mais comme toujours, c’est aussi important que si je me présentais au conservatoire. La danse est véritablement la chose la plus importante dans ma vie et ceux depuis toujours. J’ai commencé à danser après l’Autre, après tout ce qui s’est passé. C’est une des choses qui m’a permis de tenir debout et de me changer les idées au moment où j’en avais le plus besoin. C’est toujours le cas aujourd’hui. Quand quelque-chose ne va pas je danse. Seulement des jours comme aujourd’hui, cela ne me détend absolument pas, puisque je n’y arrive pas. Je viens de recommencer et je me suis trompée, presque au début. L’espace est tout petit et cela ne m’aide pas. Je jette un coup d’œil à l’heure, pour m’apercevoir que je peux partir de la maison sans soucis. Je n’ai pas envie de réveiller mes parents, pas encore une fois. J’ai hésité un instant à demander à mon frère de passer me chercher, mais je ne suis pas sûre qu’il aurait été ravis que je l’appel à cette heure-ci. Non, il faut que je me débrouille par moi-même. Je rentre dans la maison, monte aussi discrètement que possible pour retourner dans ma chambre prendre mon sac. Une fois de nouveau en bas, je laisse un mot à mes parents dans la cuisine et quitte la maison. Techniquement, aucune salle n’est ouverte à cette heure-ci, mais des amis à mes parents me laissent m’entraîner en dehors des heures d’ouverture. J’ai besoin d’être seule de toute façon, je ne suis pas vraiment d’excellente compagnie en ce moment.
En arrivant, je constate que c’est aussi calme que chez moi. C’est parfait, je n’ai pas besoin de plus de bruit, je parviens déjà très bien toute seule à en faire. Parfois, je me demande comment mes amis et ma famille, arrivent à me supporter dans des périodes comme celle-ci. J’entre sans problème, me trouvant dans mon élément. Les vestiaires ne sont pas loin et pendant que je marche, seul le bruit de mes pas se fait entendre. Je ne sais pas exactement combien de temps j’ai avant l’ouverture, mais je compte bien profiter du calme pour me concentrer. Du moins, c’était mon intention. Malheureusement, je constate assez rapidement que je ne suis pas seule. À combien de personne, ils permettent de venir en dehors des heures officielles ? Je suis quelque peu irritée de trouver quelqu’un d’autre, mais cela me passe aussitôt que je reconnais l’homme déjà présent. Je ne le connais pas à proprement parlé, si ce n’est que j’ai retenu qu’il avait un tatouage avec mes initiales sur le torse. Très étrange, même si je n’en sais pas plus. Ce n’est pas faute, de le vouloir pourtant. C’est d’ailleurs marrant de le retrouver une fois de plus torse nu, avec seulement une serviette cette fois-ci. Si cela continue comme ça, la prochaine fois, il ne portera rien du tout. Ce qui ne serait pas franchement dérangeant. « Jones-Collins. » Je ne sais pas pourquoi, j’ai ce besoin de lui donner mon nom, mais trop tard. Je n’ai pas le temps de faire la discutions, où peut-être que si. Comme toujours, dès qu’une personne du sexe opposée se trouve là, je perds le sens des réalités. Je suis décidément, incorrigible. « Je pensais être la seule, à avoir besoin de venir ici à cette heure-là. » Oui, je suis surprise de trouver quelqu’un et encore plus lui. Il n’est pas le genre que j’aurais imaginé trouver ici. Il est aussi vrai, que je ne suis pas la plus douée pour cela non plus. Je ne peux m’empêcher de regarder son tatouage, c’est vraiment trop étrange de voir mon prénom ici, avec l’initiale de mon deuxième prénom. Encore, plus étrange de me dire que quelqu’un doit avoir les même deux initiales que moi. J’essaie de ne pas le fixer, mais c’est assez difficile. Je n’ai qu’une envie, c’est de savoir, mais je me retiens. Je pose mon sac par terre, choisissant un casier pour poser mes affaires. Je suis un peu motivée pour aller danser maintenant, pour tout un tas de raisons plus ou moins avouables, il faut bien le reconnaître. Seulement, je doute que s’il soit là à cette heure-ci, c’est pour avoir de la compagnie, aussi excellente que la mienne peut-être. Cela ne n’empêche pas de prendre mon temps, essayant de trouver ce que je pourrais bien lui dire.

✻✻✻
CODES © WHICH WITCH.
Revenir en haut Aller en bas
Theodore A. Rottenford
Theodore A. Rottenford
MEMBRE
Do you want a cookie ? + Jamie Tumblr_o18nvl7NM41qbetb6o2_250
» Date d'inscription : 23/08/2014
» Messages : 3917
» Pseudo : like animals:: prideissues (noha)
» Avatar : jamie sexy dornan
» Âge : 34 yo
» Schizophrénie : julian (stan) ; lyanna (vikander) ; vince (fernandez) ; gale ( barnes)
() message posté Dim 9 Oct 2016 - 23:31 par Theodore A. Rottenford

I breathe onto a mirror just to make sure I’m still alive, and to see how good looking my breath is. La lampe crissait sur le mur. Les néons opales tremblaient autour des vestiaires. Je fixais mon reflet lacéré à travers la vitre sale. La buée avait bouillé ma vision, mais je reconnaissais la couleur du sang. Je respirais l’onguent sucré du savon. De la propreté. Mes bras se crispaient autour de ma taille. La serviette pondait sur mes jambes, mais je ne bougeais pas. J’étais paralysé par la chaleur. Oppressé, par cet élément que je ne comprenais pas. A Belfast, l’air était grisant. Les collines se couvraient d’un film blanchâtre afin de ponctuer les paysages verdoyants d’Irlande. J’aimais le froid. Les fleurs qui s’élevaient comme des boutons tressés sur le corsage d’une Pierrette. La beauté nous glaçait les yeux. Elle s’émancipait dans les contours chatoyants des landes, des montagnes et des manoirs. Je grimaçai un sourire en longeait les bancs. Mon sac était posé dans un casier, tout près de mon badge et des clés de ma voiture. Le propriétaire me permettait d’utiliser la salle – comme une faveur, un compromis entre deux amis de longues dates. Je ne me rappelais plus de mes exercices. Les enchaînements se succédaient de manière habituelle, maintenant. L’effort physique permettait de libérer les frustrations. Je lissai machinalement mes cheveux en arrière. Mes cils s’amenuisaient dans les décors sobres de la salle de bain. Je regardais par la fenêtre. Les nuages bordés de braise, roulaient autour du vent. C’était la saison des pluies. Comme toujours. Je me levai précipitamment afin de ranger mes produits. Je pliais contentieusement mes vêtements avant de les placer dans un sac plastifié. Mes gestes s’ordonnaient. Il y avait une logique, une routine à chaque pas. J’observais les ondulations de l’eau sur ma peau. Les perles qui glissaient le long de mon profil. Le silence envahissait l’espace. Je me laissai submerger par le cliquetis du pommeau, par les recommandations de la mafia et des derniers dossiers criminels. Ma bouche était amère. Mais j’avais appris à contester mes aprioris. J’obéissais aux conventions, telles qu’on me les avait inculqué. J’oubliais le sourire poupin de Jasmine, son regard émerveillé et ses petites mains. Mon cœur se serra alors que je me tournai vers la porte. Je grimaçai un sourire. Jamie rayonnait au fond de la pièce. Sa chevelure d’ébène, auréolait son visage naïf, un peu trop bon, mais délicieusement attrayant. Elle marmonna la suite de ses initiales d’une voix cristalline. Je m’amusais de ses réactions hâtives. « Jones-Collins. » Je m’approchai lentement de sa silhouette. Je sentais les vapeurs d’éther s’échapper de mes joues afin de glisser sur les siennes. « Présentations rapides. Intéressant. » Je tendis la main afin de la saluer de manière cordiale. Mon regard s’attardait sur son expression. Nos voix se confondaient dans la brume. Je remarquais sa tenue, ses chaussures de danse. Je devinais les raisons de sa présence. Mais je ne pouvais pas anticiper ses mouvements. Ni m’attarder dans une conversation plate. Je n’avais pas le temps, seulement de l’intérêt. « Je pensais être la seule, à avoir besoin de venir ici à cette heure-là. » Je me redressai en effleurant son bras. Mes gestes étaient calculés. Une maladresse précise. Je pinçai les lèvres en me tournant. «Nous avons beaucoup en commun, alors. » Je saisis mon caleçon. «Si vous le permettez ? » M’enquis-je en lui adressant un clin d’œil. Je fis glisser la serviette sur le carrelage avant d’enfiler le vêtement.
Je comprenais son intrigue.
Ses yeux ancrés sur le tatouage.
Les lettres gravées, lui appartenaient aussi.
Mais je ne pouvais pas lui raconter une histoire qu’elle n’avait pas vécue.
Mon Jamie était mort. Il y a onze ans.
Je plissai contentieusement ma chemise.
«Je suis désolé. Je vais devoir m’habiller. A moins que tu aies une meilleure suggestion. » Murmurai-je d’un air mielleux. Nous étions seuls ici. On pouvait danser. On pouvait baiser.

Revenir en haut Aller en bas
these violent delights, have violent ends
Jamie E. Jones-Collins
Jamie E. Jones-Collins
these violent delights, have violent ends
Do you want a cookie ? + Jamie B273b9a249344e683b51f6b38e5dce06055ee851
» Date d'inscription : 05/03/2016
» Messages : 15049
» Pseudo : margaux ; stardust
» Avatar : shay mitchell
» Âge : 33yo
» Schizophrénie : alycia & gabrielle
() message posté Jeu 13 Oct 2016 - 22:21 par Jamie E. Jones-Collins
Do you want a cookie ?
Theodore & Jamie.

Je déteste être bloquée et ne pas arriver à faire ce que je veux. Même après des années à danser, il m’arrive encore parfois d’avoir des difficultés. Cela m’obsède tellement que je ne fais plus rien d‘autres depuis des jours. Cette nuit encore, j’ai à peine dormis, voulant m’entraîner encore et encore. Seulement, à la maison ce n’est pas évident. Il n’y a pas assez d’espace, sans parler du fait que je risque de réveiller tout le monde si je mets de la musique. Hors, j’ai besoin de musique. J’ai besoin d’être dans les vraies conditions. J’ai besoin d’y arriver. Voilà pourquoi je me retrouve ici, bien trop tôt. Le seul inconvénient c’est que je ne suis pas seule. Je n’avais absolument pas prévu de tomber sur quelqu’un à cette heure-ci, encore moi sur lui. Sa présence me dérange, j’ai besoin de calme, de concentration et je me connais cela risque d’être très difficile désormais. J’essaie pourtant de faire abstraction de sa présence, mais le fait qu’il soit là torse-nu, ne m’aide pas. Absolument pas. Je prends sur moi, essayant de faire ce que je dois faire et rien de plus. Je sais déjà que cela ne va pas être possible au moment même où il prononce mon prénom. Je me sens obligée de terminer de me présenter, n’ayant pas envie de n’être qu’un prénom et une initiale. Toute cette histoire est bizarre de toute façon et de voir son tatouage ne fait que me le rappeler. J’essaie de rester parfaitement calme, comme si c’était une situation tout à fait normale, lorsqu’il se rapproche de moi. Qu’est-ce qu’il peut y avoir d’étrange à me retrouver seule, à une heure très matinale, avec un homme que je ne connais qui porte un tatouage avec mon prénom ? Rien, absolument rien. « Présentations rapides. Intéressant. » J’hésite quelques secondes à serrer la main qu’il me tend et fini par le faire. J’ai l’impression de ne plus savoir parler, ce qui est une réaction qui m’arrive malheureusement très régulièrement. Il me faut quelques secondes pour me souvenir que je suis ici dans un but précis et non pour faire la conversation à un inconnu. Ce n’est certainement pas comme cela, que je vais réussir à faire ma chorégraphie. Ce n’est pas pour autant que je bouge, je n’arrive même pas à faire semblant d’avoir quelque-chose d’autre à faire. Je suis totalement perturbée par le fait de ne pas être seule, ici, alors que c’était tout le but de venir à cette heure. C’est le contact furtif de sa peau sur mon bras, qui semble me redonner ma capacité à bouger. Je m’éloigne d’un pas, me rapprochant des casiers, avec l’espoir de réussir à me sauver rapidement. « Nous avons beaucoup en commun, alors. Si vous le permettez ? » Sa question me prend de court, « je… quoi ? » Ce n’est que lorsque que sa serviette tombe au sol, que je comprends. Je me retourne rapidement, j’en ai vu beaucoup plus que je n’aurais imaginé.
Je ne sais pas à quoi il joue, mais de toute évidence, il réussit totalement. On me dit souvent que j’ai tendance à me faire de films, mais cette fois-ci, je suis sûre que je ne rêve pas. J’ai déjà était très intriguée la première fois à cause de son tatouage, mais cette fois-ci c’est plus que cela. Impossible de savoir, s’il a juste envie de se moquer de moi, ou bien s’il veut m’embarrasser, ou alors c’est une toute autre raison. Je n’en ai aucune idée, je ne sais pas du tout quelle peut être sa prochaine réaction, sa prochaine remarque et cela me dérange. Il arrive à me gêné et a m’intrigué en même temps, ce qui ne fait pas bon ménage. Je choisis le premier casier devant moi, pour tenter de caser mon sac, seulement je ne suis pas du tout à ce que je fais. « Je suis désolé. Je vais devoir m’habiller. A moins que tu aies une meilleure suggestion. » Mes gestes s’arrêtent automatiquement et mon cœur s’emballe légèrement. Est-ce que j’ai bien entendu ? Je me retourne, pour lui faire face. « Personnellement je préfère sans habits. Seulement, il ne fait pas chaud dehors. » Je hausse les épaules, pour essayer de paraître détendue. Ce n’est bien évidemment pas le cas. Je ne sais pas du tout comment agir en sa présence. Je ne suis pas du genre à sauter sur le premier venu, surtout avec une personne que je ne connais presque pas, même si l’idée est tentante. Je ne peux m’empêcher de le regarder et mes yeux s’attardent un peu plus sur son mon prénom tatouer sur son corps. Il doit y avoir une explication là-dessous, mais je ne suis pas sûre de la découvrir un jour. J’enlève ma veste et mon gilet, pour me retrouver en tee-shirt, il faut que je me change aussi. « Puisque nous avons dépassé le stade de la gêne de se déshabiller l’un devant l’autre. » Je pose mes ballerines, puis enlève mon jean, pour passer un pantalon plus confortable. Je ne suis pas du genre exhibitionniste, mais je peux aussi jouer à ce jeu-là, même si c’est couru d’avance, que je ne gagnerais pas.

✻✻✻
CODES © WHICH WITCH.
Revenir en haut Aller en bas
Theodore A. Rottenford
Theodore A. Rottenford
MEMBRE
Do you want a cookie ? + Jamie Tumblr_o18nvl7NM41qbetb6o2_250
» Date d'inscription : 23/08/2014
» Messages : 3917
» Pseudo : like animals:: prideissues (noha)
» Avatar : jamie sexy dornan
» Âge : 34 yo
» Schizophrénie : julian (stan) ; lyanna (vikander) ; vince (fernandez) ; gale ( barnes)
() message posté Ven 14 Oct 2016 - 12:21 par Theodore A. Rottenford

I breathe onto a mirror just to make sure I’m still alive, and to see how good looking my breath is. Elle semblait irréelle. Les courbes de sa silhouette se noyaient dans les ondulations de la brume. Je demeurais abîmé dans mon imagination, vacillant entre son visage et le sourire de mon meilleur ami. Il était mort sous mon étreinte. Pourtant, je le sentais encore bouger dans ma peau. Comme un animal, il grognait dans ma tête, dans le flux de mon cœur. Il vivait dans mes hallucinations. Dans mes besoins de le retrouver. Chaque jour. Chaque instant. Je haussai les épaules en fermant la porte du vestiaire. Les tâches de sang ponctuaient mes gestes. Nous étions propres dans l’immensité de la salle, mais l’impression de saleté poursuivait dans chemin jusqu’à mes rétines. Je voyais. Je ressentais. Je tremblais. C’était la malédiction des maniaques, des endeuillés, obsédés par les odeurs de Javel et de térébenthine. Ma gorge se serra brusquement. Je lissai ma frange et le petit pli autour de ma serviette. Ma poitrine se dressait comme une statue de marbre au milieu des bancs. Elle ceindrait l’air, créant un contraste sublime entre les néons et l’obscurité. Je souris à Jamie. Elle était carillonnée par mes attitudes étranges. Parce que je ne raisonnais pas comme un citoyen normal. Je menais une existence secrète, en dépit de mes valeurs religieuses et mon éducation raffinée. J’adorais la liberté, les étendues du ciel et les sommets des montagnes. Je respirais le parfum de l’Irlande entre les mailles de mes vêtements de laine, dans les quadrillages de mes kilts plissés au fond du tiroir. Mon enfance était une fierté. Et malgré les craquelures dans mes souvenirs, je voulais rester. Je voulais devenir mafieux. J’avais trouvé la main de la miséricorde dans un endroit obscur. En haut d’une mansarde solitaire et effrayante. Mes nuits étaient faites d’ivoire. Des éclats d’argent partout. Des éclats de lames tranchantes. Je tendis les bras vers le rebord. Mes doigts se pressaient contre la froideur du métal, remplaçant les marques de vapeur par l’empreinte de mes griffes. Mon souffle s’amenuisait dans le silence. Dans la présence de la petite danseuse perturbée au coin des vestiaires. Je me tournais dans sa direction, sans fixer les arcs osseux qui se dessinaient derrière son T-shirt. Elle était fine, parfaitement sculptée. Cependant, mon intérêt était versatile. Elle me plaisait. Puis, je me désistais. Elle était magnifique, mais elle me rappelait quelque chose. Ma poigne effleura la sienne dans une salutation cordiale. Je n’avais, pour l’instant, émis aucun jugement. Je n’avais formulé aucune expression charmeuse ou séductrice. « Je… quoi ?» La serviette avait glissé de ma prise. La lumière transperçait mon profil. Son éclat majestueux trahissait mes anciennes cicatrices. Les bagarres dans les bars irlandais, les marques de brûlures, de la pègre. Je remarquais la gêne de Jamie. Son regard fuyait mon corps. Pourtant, je lui avais offert une invitation. Je me moquais de son caractère étroit, de ses fantasmes enfantins. Nous avions choisi la solitude, mais nous étions là. Ensemble. Y avait-il une raison particulière ? Elle posa son sac dans un casier. Je glissai les jambes dans un boxer. «Personnellement je préfère sans habits. Seulement, il ne fait pas chaud dehors. » Je l’observais du fond du couloir, rongé par le tassement de la bête méchante, soupirant d’une haleine rauque et allongé. Son parfum entourait ma bouche. L’un de nous, pouvait mourir dans ces bras. J’avais déjà perdu un Jamie. Mais elle ne comprenait pas. Elle ne voyait pas mes tentatives de conciliation, comme si je pouvais remplacer le souvenir d’une personne par une autre. Les yeux plissés, je finis par enfiler un débardeur. «On est pas dehors. » Fis-je remarquer en désignant le plafond. Je m’avançai légèrement vers la jeune brune. Parfois, je voulais disparaître. Cesser de réfléchir. Plonger en apnée. Connaissait-elle ce sentiment ? Il était similaire à une danse. « Puisque nous avons dépassé le stade de la gêne de se déshabiller l’un devant l’autre. » Je hochai la tête. Elle se penchait vers une pente dangereuse. Jamie avait accepté les règles d’un jeu où le vainqueur était un tricheur. Je mimais un sourire aimable. «As-tu besoin d’un cavalier pour tes enchainements ? Je ne suis pas professionnel. Mais je danse depuis très longtemps. Pour chaque faux pas. Je te dois une faveur. » Déclarai-je avec assurance. Je haussai les épaules d’un air désinvolte. Il était rare que je rate un mouvement. Parfois, il suffit de suivre le rythme.
Revenir en haut Aller en bas
these violent delights, have violent ends
Jamie E. Jones-Collins
Jamie E. Jones-Collins
these violent delights, have violent ends
Do you want a cookie ? + Jamie B273b9a249344e683b51f6b38e5dce06055ee851
» Date d'inscription : 05/03/2016
» Messages : 15049
» Pseudo : margaux ; stardust
» Avatar : shay mitchell
» Âge : 33yo
» Schizophrénie : alycia & gabrielle
() message posté Sam 15 Oct 2016 - 0:11 par Jamie E. Jones-Collins
Do you want a cookie ?
Theodore & Jamie.

J’ai tendance à me méfier des gens que je ne connais pas, la faute à l’Autre, et c’est d’autant plus vrai en ce moment. Il me faut longtemps pour être à l’aise avec quelqu’un et même encore à ce moment-là je suis toujours sur la défensive quelque part. Rare sont les personnes en qui j’ai totalement confiance et avec lesquelles je peux être totalement à l’aise, totalement moi. C’est un réflexe que j’ai adopté depuis que je me suis retrouvée abandonnée petite. Difficile de faire confiance aux gens après que votre propre mère ai fini par vous laisser pour s’enfuir avec un homme. Alors oui, je ne suis pas forcément à l’aise là tout de suite, surtout que je suis autant intriguée que méfiante. Impossible de savoir ce qu’il va dire ou faire, ce qui a le don de m’agacer. C’est pourtant totalement normal, je ne le connais pas, mais certaines personnes sont si transparentes que cela en devient trop facile. En revanche, c’est loin d’être le cas avec lui, je suis totalement dans le flou ce qui est très dérangeant. J’essaie de paraitre neutre, comme si cela ne me dérangeait pas, mais je doute être très convaincante. Je ne suis pas vraiment douée pour cacher mes émotions et c’est une chose que je déteste, malgré le temps, je ne fais aucun progrès de ce côté-là. Je suis incapable de faire comme si de rien n’était. Mon corps ou ma voix finissent toujours pas me trahir à un moment donné. J’envie les personnes qui font comme si de rien n’était, comme si rien ni personne ne pouvaient les attendre. Moi, je ne sais pas faire. Et en ce moment, j’ai toute la peine du monde à rester neutre. J’aimerais être une de ses filles pour qui la situation est parfaitement normale, tomber sur un quasi inconnu qui se déshabille devant elle et faire comme si de rien n’était. Comme si c’était d’une banalité. Ce n’est pas mon cas. Je suis gênée, même si j’apprécie le spectacle. Je ne devrais pas, j’ai déjà vu des hommes nus, mais pas comme cela. Comme si c’était une chose totale normale que de s’exposer nu devant une inconnue. Je me fais violence pour reprendre une contenance, comme si cela ne me dérangeait pas, ou peu. « On est pas dehors. » Remarque pertinente, j’osais simplement espérer qu’il allait finir par partir pour me laisser seule. Je ne réponds pas, qu’est-ce que je pourrais bien répondre de toute façon.
Puisque visiblement, nous allons rester tous les deux un moment, j’essaie de ranger mes affaires en espérant réussir à aller danser. Je sens sa présence, même si j’ai le dos tourné et cela me dérange. C’est fascinant aussi, quelque peu excitant il faut bien l’avouer. Je finis par me déshabiller à mon tour, pour pouvoir me changer. Je pourrais danser en jean sans aucun problème, mais c’est nettement moins confortable. « As-tu besoin d’un cavalier pour tes enchainements ? Je ne suis pas professionnel. Mais je danse depuis très longtemps. Pour chaque faux pas. Je te dois une faveur. » Je commence à croire que son seul but et de voir jusqu’où je peux aller. Ou bien jusqu’où il peut se permettre de me provoquer. Seulement la danse c’est mon domaine. Je ne suis pas la meilleure danseuse, mais je me débrouille vraiment bien. J’enfile un chausson de danse, tout en réfléchissant. C’est tentant, très tentant, qu’est-ce que je peux bien risquer après tout ? Sûrement de recommencer à me faire des films, mais je sais gérer. Ou plutôt je m’en préoccuperais plus tard. « D’accord. Mais je te préviens, le niveau n’est pas fait pour les amateurs…» La danse ou le jeu que nous jouons, je ne sais pas encore. Je sais pourtant, que je me surestime, je ne suis pas faite pour jouer ce genre de jeu. Je me lasse beaucoup trop vite, rapidement les hommes ne sont plus intéressants à mes yeux. Beaucoup ne dépassent pas le stade de la simple conversation, m’ennuyant dès le départ. Cette fois, c’est différent. Je sens bien qu’il ne lâchera rien et c’est aussi ce qui me fait accepter. Je termine de me préparer, en attachant mes cheveux et ferme le casier où je viens de jeter mon sac. « Prêt ? » Sans lui laisser le temps de répondre, je m’avance pour quitter le vestiaire. Jouer son petit jeu d’accord, mais danser il me faut mon espace. Une vraie salle, du vrai parquet et beaucoup, beaucoup d’espace. Nous avons même tout l’espace que nous voulons, puisqu’il n’y a personne d’autre que nous. Maintenant que je suis là, en tenue, j’en oublie presque la chorégraphie que je n’arrive pas à retenir depuis des jours. Je suis soudain électrifiée par cette rencontre inattendue.

✻✻✻
CODES © WHICH WITCH.
Revenir en haut Aller en bas
Theodore A. Rottenford
Theodore A. Rottenford
MEMBRE
Do you want a cookie ? + Jamie Tumblr_o18nvl7NM41qbetb6o2_250
» Date d'inscription : 23/08/2014
» Messages : 3917
» Pseudo : like animals:: prideissues (noha)
» Avatar : jamie sexy dornan
» Âge : 34 yo
» Schizophrénie : julian (stan) ; lyanna (vikander) ; vince (fernandez) ; gale ( barnes)
() message posté Sam 15 Oct 2016 - 11:36 par Theodore A. Rottenford

I breathe onto a mirror just to make sure I’m still alive, and to see how good looking my breath is. Je la fixais avec amusement. Mes cils se courbaient sous les vapeurs de la douche, battant dans la vision d’une nymphe qui s’était subitement dessinée entre les bancs. C’était dans ses gestes. Le charme naïf, l’incompréhension dérisoire. Si j’étais hanté par sa bouche. Elle l’était par mon esprit. Je souris en relevant le bras. Ma posture mesquine se fondait dans l’espace. Elle aurait pu partir lorsque la serviette était tombée. Elle aurait pu s’allonger dans la lumière, et rejoindre l’aigreur du vent dehors. Elle croyait qu’il faisait froid là-bas. Dans la rue. Sur ses pavés et les chaussées. Mais j’étais l’homme d’acier. Le métal coulait sur mes os, parce que j’étais né dans la fusion entre ses éléments. Ma mère m’avait dit. Elle avait anticipé toutes mes chutes. Les femmes sont le mal. Les femmes te perdront, Theodore. Je haussai les épaules avec désinvolture. Ma langue ondulait suavement dans ma gorge. Elle était avide d’une sensation interdite. D’une énième rature sur le papier. Je baissai la tête. Les craquelures du sol s’enfonçaient dans mes pieds nus. L’humidité roulait sur ma peau. Elle me parvenait comme un scintillement divin. Je n’étais pas confus, seulement séducteur. Puis elles s’appelaient Jamie, plus je les trouvais attirantes. Etrange analogie. Je devais être fou. Un cœur nostalgique pour un tueur sans merci. Mon cou se tordait lorsque je marchais dans sa direction. Je savais que notre rencontre était tragique. Autant que la mort de mon meilleur ami. Autant que toutes les morts du monde. Mon regard s’amenuisait dans la pénombre. La petite lampe des vestiaires ne suffisait plus. Mon obscurité régnait. Elle nous rendait magnifique dans ses ondoiements obscurs. Je filais entre les parois rugueuses du mur. La nuit était solitaire, et ce matin était le pire. J’étais convaincu de nos déchirures. De nos incapacités à mêler nos destinées. Sa voix tourbillonnait autour de mon oreille. Elle transperçait ma chair avant de bourdonner dans une vibration douloureuse. Je secouai la poitrine. Une surdité partielle contre une étreinte fortuite. Voilà, comment je troquais ma journée contre une poignée de délice. J’enfilais délicatement ma chemise. Mes coudes se pressaient contre le tissu propre, respirant le parfum des mailles stériles. Je succombais dans la quiétude de cet ordre établi. Mes genoux contre le pantalon. Mes talons dans les semelles. Puis je me concentrai sur la petite danseuse. Sa tenue ceignait parfaitement ses courbes fines. Elle voulait défier mon génie. Mais je savais qu’elle avait perdu. Elle perdait à chaque fois que j’esquissais un pas. « D’accord. Mais je te préviens, le niveau n’est pas fait pour les amateurs…» Je m’amusais de son assurance car elle était mensongère. Il n’y avait rien de tel qu’un amateur. Quand on se présentait sur la piste. On savait déjà danser. Il n’y avait pas raison particulière pour le talent. J’avais grandi dans une grande maison irlandaise. L’éducation bourgeoise contrastait avec mes enseignements au fond du sous-sol. Je lui adressai un sourire vague – ce n’était pas de l’arrogance. Simplement le doute. « Prêt ? » Elle s’avançait harmonieusement vers la grande salle. Je la suivais en silence, le regard fixé sur la consonance de ses mouvements. Puis la musique retentit. Je courbai l’échine afin de créer une illusion de faiblesse, une simple révérence pour ma cavalière. Mes doigts se fermaient sur son poignet avant de remonter sur son épaule. Je la retins subitement, posant ma paume sur sa hanche, tout contre mon bassin.  «Je te montre ma chorégraphie ? » Susurrai-je en nouant ma bouche autour de son cou. Jamie était une jonquille déchue, belle et revêche. Son caractère était son parfum. J’absorbais l’onguent doré de cette fleur. Elle m’avait enfermé dans une boite aromatique. J’avais ouvert le cadenas et son odeur s’était répandue comme une évidence. Je déglutis en m’accrochant aux arômes subtils. Quelque chose m’avait percuté. Un souvenir étrange. Je plissai le front en flânant au gré des notes de la ballade. Je refusais de décortiquer cette pensée. Je refusais de visualiser le visage d’une autre, dans ses bras. Mais Hanna était là. Elle apparaissait avec ses longues mèches cuivrées. Son rouge à lèvres raffiné et cette même odeur. T’es le seul au monde à aimer les jonquilles. Mais ça m’étonne pas. T’es narcissique, Teddy. Les émotions s’intensifiaient derrière nos déplacements accordés. Je réprimai un soupir en m’éloignant. Je tendis le bras afin de faire tournoyer Jamie. Je la tenais à l’écart de ma mémoire. Parce je l’avais trop amalgamé. Je l’avais confondu avec  les personnes importantes. La nuance musquée de notre danse m’avait fait suffoquer. L’affection de Hanna me piquait la gorge. Elle sentait la guimauve grillée sur les champs de Belfast. Elle avait l’empreinte de l’enfance, de mon origine. Comment la contourner ? Ce n’était qu’une amie. Je fronçai les sourcils – puis je ratai une note. «C’est une faveur. » M’enquis-je avec flegme. Je me redressai dans l’attente d’une sentence. Suspendu entre les fluctuations du piano et les pulsations de sa demande à venir.
Revenir en haut Aller en bas
these violent delights, have violent ends
Jamie E. Jones-Collins
Jamie E. Jones-Collins
these violent delights, have violent ends
Do you want a cookie ? + Jamie B273b9a249344e683b51f6b38e5dce06055ee851
» Date d'inscription : 05/03/2016
» Messages : 15049
» Pseudo : margaux ; stardust
» Avatar : shay mitchell
» Âge : 33yo
» Schizophrénie : alycia & gabrielle
() message posté Mar 25 Oct 2016 - 19:07 par Jamie E. Jones-Collins
Do you want a cookie ?
Theodore & Jamie.

A l’instant même où je quitte le vestiaire, je me sens déjà beaucoup mieux. Nous sommes moins proche pour commencer, la pièce n’est plus ferme et je sais où je me dirige, dans la salle de danse. Là je suis dans mon élément. Peut-importe avec qui je suis, je connais la pièce par cœur, le sol est irrégulier et vers le fond il y a un bout qui commence à s’enlever. Vers l’entrée il y a une bosse, suite à une fuite d’eau qui a fait gondoler le lino. Oui, je connais cette salle par cœur et cela me rassure. Même si je ne sais pas ce qui m’attend, ce qu’il compte dire ou faire, je suis en terrain connu et je compte bien profiter de cet avantage. J’essaie de paraître détendu, sûre de moi, mais c’est tout l’inverse. Cette deuxième rencontre me perturbe totalement. Je ne sais absolument rien de lui et j’ai l’impression qu’il en sait beaucoup plus sur moi, ce qui est totalement injuste. Je mets la premier disque qui me tombe sous la main, je ne compte pas répéter la chorégraphie que je dois faire avec lui. Inutile de m’ajouter des difficultés toute seule. Même s’il s’agit de danse, même si je suis une excellente danseuse, même si nous sommes ici, je reste néanmoins sur mes garder. J’ai l’impression de ne pas avoir le droit de faire de faux pas, ce qui me dérange. Je ne saurais l’expliquer, mais il met mal à l’aise, autant que j’apprécie sa compagnie. Je lance la première musique, sans savoir laquelle c’est, dans le fond cela m’importe peu, je sais faire face à n’importe laquelle. Je reviens vers lui, au moment où il fait une révérence, ce qui me fait sourire. J’ai l’impression d’être dans un film, ce qui est n’est pas désagréable. Ses mains sur mon corps, me font légèrement frissonner, je suis presque sûre que cela n’a rien à voir avec la température de la salle. « Je te montre ma chorégraphie ? » Et sans un mot de plus, nous voilà en train de danser. Comme toujours, je suis dans mon univers, même si aujourd’hui je dois doublement me concentrer. Impossible de danser en totale confiance, je ne le connais absolument pas pour cela. Il n’y a que le bruit de la musique et celles de nos respirations, c’est étrange et fascinant à la fois. Il se débrouille plutôt bien et je me demande si cette histoire de faveur n’était pas là que pour me pousser à dire "oui".
Au fur et à mesure que la musique avance, je commence à être vraiment dans la danse. Les pas sont facile, toujours les mêmes, encore et encore. Je pourrais danser les yeux fermés, je pourrais danser n’importe où, presque avec n’importe qui. Je préfère pourtant danser seule. Je n’ai pas besoin de partenaire pour être meilleure, mon niveau se suffit à lui-même. De toute façon, je danse principalement pour moi-même et non pour faire plaisir à une autre personne. La danse c’est pour moi, ça l’a toujours été. Je ne dis pas que c’est désagréable de danser avec quelqu’un, non. J’apprécie d’ailleurs assez bien de danser avec lui, même si je ne préfère pas abuser. Les pas sont simples et nous faisons un assez bon duo, jusqu’à ce que la réalité me rattrape. Il a fait un faux-pas. Je cesse de danser, légèrement essoufflée, un sourire sur mon visage. « C’est une faveur. » J’en ai bien l’impression. La première sera simple, histoire d’équilibrer un peu le jeu. « Ton prénom. » Je ne le connais même pas, ce qui doit vraiment faire de moi une folle pour avoir accepté tout cela, sans même savoir comment il s’appelle. Je me moque du reste, de son nom de famille, je veux seulement savoir son prénom. Il n’a pas le choix de toute façon, c’est la règle du jeu. Je coupe la musique, en ayant une autre en tête, pour continuer, si cela continue. Il n’y a désormais plus aucun bruit, le silence presque absolu et cela ne me dérange pas. Je suis presque sûre que nous pourrions tout aussi bien danser sans. Je ne sais pas si c’est à cause de la danse, l’ambiance où tout simplement sa présence à mes côtés, mais me voilà qui m’avance vers lui, pour me repositionner exactement comme avant qu’il ne rate, juste pour le plaisir de refaire le pas. « C’est comme ça. » Sans lui laisser le temps de répondre, je lui montre. Je finis devant lui, à le regarder ayant en tête tout un tas d’autres choses qui n’a absolument rien à voir avec la danse. Finalement, je recule d’un pas, toujours essoufflée, la tête complètement ailleurs. Je sais d’avance, que j’ai complètement perdue la partie et pourtant, j’espère toujours pouvoir réussir à gagner ne serait-ce qu’une manche. Parce qu’il ne faut pas se mentir, c’est un jeu. Et c’est lui qui impose les règles.

✻✻✻
CODES © WHICH WITCH.
Revenir en haut Aller en bas
Theodore A. Rottenford
Theodore A. Rottenford
MEMBRE
Do you want a cookie ? + Jamie Tumblr_o18nvl7NM41qbetb6o2_250
» Date d'inscription : 23/08/2014
» Messages : 3917
» Pseudo : like animals:: prideissues (noha)
» Avatar : jamie sexy dornan
» Âge : 34 yo
» Schizophrénie : julian (stan) ; lyanna (vikander) ; vince (fernandez) ; gale ( barnes)
() message posté Jeu 27 Oct 2016 - 18:32 par Theodore A. Rottenford

I breathe onto a mirror just to make sure I’m still alive, and to see how good looking my breath is. La musique affluait comme une vague irrégulière. Le cœur tendre, les gestes aiguisés – je valsais en emprisonnant la silhouette de Jamie dans mes mains. Ses pas s’emboîtaient sur le sol. Je comptais les déformations du lino, les usures au coin de la salle. Mon souffle dérivait sur son cou. Il s’épandait avec la douceur d’une caresse sur son épaule. Je pouvais la porter avec moi. Lui faire découvrir l’univers de l’aigle de Belfast. Mais les murs nous avaient confinés dans le silence. Et je refusais de me mesurer à la hauteur du béton. Ma gorge se déployait au gré des mélodies. Je t’envole. L’expression de Babi s’amenuisait dans mes paupières. Le parfum de Hanna me hantait. Les ailes repliées dans le dos, je demeurais à terre, courbé dans la magnificence de l’inconnu. Elle ne savait rien. Elle ne jugeait pas mes origines. Selon les critères de Jamie, je n’étais qu’un séducteur. L’homme solitaire qu’elle avait rencontré dans un vestiaire. Mon accent trahissait l’origine – mais il épargnait la pensée. J’étais imperméable. Mon esprit se fermait sous les jougs de la mafia. Je l’attirais lentement vers la grande caisse sonore. Connaissait-elle l’impact de cette promenade sur le corps ? Nos poitrines se pressaient contre le tissu, suintantes comme le désir. Je n’avais rien à offrir. Mais je pouvais tout lui prendre. On m’avait éduqué de cette manière. Toutes les jolies choses m’appartenaient. Et elle était jolie dans sa petite robe de danseuse. Sa chevelure ébène ondoyait dans la pénombre. Je l’effleurai avec volupté, poursuivant les mouvements dans un rythme ordonné. Puis le souvenir apparu. Je revoyais mon enfance dans les landes. Je respirais l’odeur de l’herbe fraîche. Combien de visages, Theodore, pouvait-il porter ? Un seul avec un millier de mosaïque. Je me redressai avec nonchalance, acceptant une première défaite. «Ton prénom. » Sa demande était prévisible. On s’était imaginé seuls dans la musique. Mais j’étais encore plus taciturne à deux. Parce que je cachais ma vraie nature. Je me noyais dans l’apparence lisse et transparente. «Lequel ? J’en ai plusieurs. » Murmurai-je en frôlant sa joue. Elle s’éloigna afin de couper le son. Sa démarche chancelait entre mes cils. Je joignis les mains sur mon coude, traçant des sillons sur ma barbe. J’aurais aimé bloqué toutes mes inspirations. Etouffer la senteur qui brûlait dans ma chair. Jamie esquissa un mouvement gracieux. Elle voulait m’apprendre, mais je n’avais pas raté en vain. On m’avait déconcentré. Hanna m’avait déconcentré. Je hochai la tête sans réitérer son enchaînement. «Tu as du talent. Assez pour être professeur. » M’enquis-je d’une voix suave. Elle était ici, et pas sur les podiums. Jamie avait choisi de concrétiser son rêve autrement. Je me mordis la lèvre inférieure en tendant le bras vers son poignet. D’un geste agile, je la fis tournoyer dans le silence. «Je connaissais un Jamie. La vie passe si vite. » Je souris en lui indiquant la position de mon tatouage. «Si je te dis que tous les Jamies autour de moi, sont condamnés à mourir, veux-tu toujours connaître mon prénom ? » Je bordai son visage d’un sourire. Puis je me décalai vers la fenêtre.

Revenir en haut Aller en bas
these violent delights, have violent ends
Jamie E. Jones-Collins
Jamie E. Jones-Collins
these violent delights, have violent ends
Do you want a cookie ? + Jamie B273b9a249344e683b51f6b38e5dce06055ee851
» Date d'inscription : 05/03/2016
» Messages : 15049
» Pseudo : margaux ; stardust
» Avatar : shay mitchell
» Âge : 33yo
» Schizophrénie : alycia & gabrielle
() message posté Ven 4 Nov 2016 - 15:02 par Jamie E. Jones-Collins
Do you want a cookie ?
Theodore & Jamie.

A l’instant même où j’ai l’impression d’avoir compris le jeu, je réalise que non. Je ne sais pas exactement ce que nous faisons ici. Danser, d’accord, mais cela va au-delà, je le sens. Je ne saurais pas dire quoi, ni pourquoi, mais ce n’est pas juste la danse. Peut-être mon prénom y ai-t-il pour quelque-chose, puisqu’il se trouve avec le tatouage de mon prénom sur la poitrine. Aucun rapport avec moi, et pourtant je sais que c’est en grande partie à cause de cela, que nous sommes ici tous les deux à danser. Il n’y a personne d’autre et parfois je me demande si c’est une bonne idée. Je ne le connais pas et il est loin d‘être une personne bavarde. S’il veut absolument entretenir son côté mystérieux, c’est totalement gagné. Je ne connais même pas son prénom. Alors quand il rate une première fois, c’est la première chose que je lui demande. Une piètre tentative pour tenter de rétablir un équilibre entre nous deux. J’ai pourtant parfaitement conscience que je ne suis pas de taille, mais je reste quand même. Peut-être que le jeu vaut le coup d’être joué. « Lequel ? J’en ai plusieurs. » Je soupire, sa réponse ne me surprend pas. Je me doutais assez qu’il ne serait pas du genre à répondre tout de suite. Sa présence me trouble, c’est insupportable. Je déteste ne pas avoir le contrôle de la situation et clairement ici, ce n’est pas le cas. « Celui que tu veux je m’en moque, ça serait simplement plus pratique. » J’essaie de garder mon calme, faire semblant que tout va bien, avant de reprendre. « Pour moi. » Je suppose que pour lui c’est plus facile de ne pas me dire qui il est, comme si j’allais ensuite le traquer. Non, ce n’est pas mon genre. D’ici peu, il aura surement perdu toute son importance, comme tous les autres. Je me lasse vite, trop vite sûrement. Mais pour le moment, je suis encore curieuse, fascinée et totalement désarçonnée. Dans un vague espoir de garder le contrôle de moi-même, je refais le mouvement qu’il a raté. Pour lui montrer, pour danser aussi, ce qui est toujours une merveilleuse solution à mes problèmes. J’ai au moins cela pour moi aujourd’hui. Une autre situation, un autre endroit et il m’aurait été impossible de pouvoir tenir quoique ce soit. « Tu as du talent. Assez pour être professeur. » Je le regarde, essayant de voir si c’est un compliment ou s’il se moque de moi. Ne parvenant pas à savoir, je me contente de sourire.
Je ne sais pas ce qu’il attend de moi. Je ne sais pas et cela m’énerve. Je ne connais toujours pas son prénom, ce qui est encore pire. Sans avoir le temps de bouger, le voilà qui m’attrape de nouveau le poignet pour me faire tourner. « Je connaissais un Jamie. La vie passe si vite. » Evocation du fameux tatouage, celui sans qui rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne sais pas de qui il parle et je suis partagée entre l’envie d’en savoir plus et celle de m’en moquer. On ne se connait pas, et cela ne me dérangerait pas si ce n’était pas mon prénom celui de la même initiale de mon deuxième prénom. Mais le fait est que c’est le cas et c’est dérangeant. « Si je te dis que tous les Jamies autour de moi, sont condamnés à mourir, veux-tu toujours connaître mon prénom ? » Dans le genre mystérieux, flippant et intriguant il se pose là. Je refuse de continuer comme cela. « Tu devrais revoir ta façon de parler à des inconnus. Ce n’est pas bizarre et flippant du tout. » Je refuse, de danser de nouveau ou même de m’approcher de lui. Je n’aurais absolument pas dû accepter quoique ce soit du départ, mais comme toujours il suffit qu’un homme me parle pour que j’oublie toute logique. « Sur ce c’était sympa, étrange aussi, mais j’ai du travail et ce n’est pas de cette façon que je vais y arriver. » Je ne sais pas si cela va marcher, surtout après avoir accepté de danser avec lui quelques minutes plus tôt, mais je tente toujours. De toute façon, c’est la stricte vérité, je suis ici pour danser. Danser à ma façon, danser sur ma chorégraphie, danser sur ma chanson et je n’ai pas besoin en plus d’essayer de le comprendre. Je doute pouvoir y parvenir de toute façon. Je retourne vers la chaîne stéréo, pour mettre la bonne musique, mon cœur battant un peu fort. Je ne sais pas s’il va partir ou non et ce qui m’énerve le plus c’est que je ne sais pas si je serais soulagée ou déçu qu’il puisse le faire.

✻✻✻
CODES © WHICH WITCH.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Aller à la page : 1, 2  Suivant
» Marianne → Someone wants a cookie?
» Julia >> I want a cookie. Not a boyfriend !
» lou' ♛ " si la vie était un cookie, les amis en seraient les pépites de chocolat. " (v.2)
» Jamie → what about now ?
» everything has to come to an end, sometime. (jamie)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-