(✰) message posté Mar 2 Fév 2016 - 8:18 par Invité
drunk in love
J'avais envie de me coller à elle, de sentir qu'elle était de nouveau mienne , de sentir sa peau , son odeur sucré , de goûter ses lèvres charnues, de retrouver ses bras et de m'y lover jusqu'à en étouffer. Mais je ne pouvais pas. Je ne le pouvais pas. Ma tête le savait mais mon coeur pensait encore pouvoir triompher sur tout le reste. Mes pensées étaient teintés de souvenirs, de nos souvenirs, et ils me rappelaient douloureusement que tous mes désirs les plus profonds étaient impossible à réaliser. Elle et moi, C'était fini même si je ressentais encore de profonds sentiments, les mêmes qu'à nos débuts, je devais faire un trait sur elle. Et pourtant, pourtant, quand j'avais su par la bouche de Basile , qu'elle et Matià partageaient bien plus que de l'amitié, j'étais débarqué chez elle sans réfléchir, complètement ivre. Pourtant, j'avais écouté mon coeur, je l'avais laissé me guider jusqu'ici, pour lui crier ma souffrance, ma peine. Et mon coeur avait saigné, saigné abondamment quand il avait su, quand elle avait confirmé les hypothèses peu concluantes de Basile les concernant. Ainsi donc, je dû assimiler les faits, qu'elle et .. mon frère. Non, je ne voulais pas y penser et pourtant je ne pus m'empêcher. J'avais eu envie de tout péter, j'avais envie de l'envoyer promener. Je l'avais même haïs, pendant quelques secondes tout au plus je l'avais détesté. Elle avait piétiné sur mon coeur, elle m'avait détruit et pourtant j'étais toujours là, je ne partais pas, comme si elle avait une certaine emprise sur moi. Pas comme, non... Elle avait définitivement une emprise sur moi et ce, depuis toujours... Voilà pourquoi je revenais toujours à elle, par amour, je revenais toujours à elle. J'avais passé ces deux dernières années à penser à elle sans jamais la revoir, je me disais que je ne passerais pas les deux prochaines années à répéter les mêmes erreurs du passé. Et même si j'étais ivre, et blessé, je restais parce que c'était ce que je croyais être la bonne chose à faire.
Je ne comprenais plus rien et tout était si confus. J'étais engourdi , étourdi par mon ivresse mais aussi parce que Max était difficile à suivre. Tantôt elle semblait m'aimer, d'autres instants semblaient me rejeter et pour tout dire, je ne savais plus où me situer, je tanguais dangereusement entre deux flots. Celui de la conscience et de l'inconscience et je ne savais plus quoi choisir. Elle m'avait parlé ,brièvement , tout au moins elle m'avait répondu. Elle avait du mal à se suivre elle-même. Voilà qui était contrariant, je fronçai les sourcils, me posant un tas de questions auxquelles je n'aurais probablement jamais de réponses. Et si elle avait du mal à se comprendre elle-même comment moi, Tancredi De conti, je pouvais bien la comprendre en retour ..Je soufflai un grand coup « Et bien, on est pas sortis de la merde » je souris doucement, en lui accordant un bref regard avant qu'elle ne ferme les yeux pour se fermer à nouveau à moi. Mais regarde-moi, my love.Mon regard, ce regard ne te brûlera point, je te le promet ma chérie. Arrête de te perdre dans le tourbillon de tes pensées et concentre-toi sur moi. J'ai besoin de toi Max, j'ai besoin que tu me dises toutes ces belles choses, comme de dire que ton coeur était mien pour toujours.. N'as-tu pas entendu mon coeur battre plus fort à ses mots? N'as-tu pas senti toute cette tension dans l'air quand tu as soufflé ces mots? Tu sais très bien ce que j'en pense, tu sais très bien que je t'ai toujours appartenu, dès le moment où j'ai posé mes yeux sur toi j'avais su. J'avais su que tu serais mienne. Putain, comme tu me manques.. et si.. et si je t'embrassais? Me repousseras-tu? Et si je m'avance un peu, juste pour goûter à tes lèvres un peu plus ? Et si je les effleure, doucement, comma la caresse d'une plume contre celles-ci et si je les pressais? Et si je ne faisais que te tester, que les frôler sans jamais les embrasser? Je suis à toi, je serai toujours à toi et mon coeur s'accélère tant en ta présence, j'ai si chaud, tu m'enflammes, mon coeur s'embrase à la simple vue de ton parfait visage, putain t'es si belle. Et le tsunami de frissons débarque alors que tes lèvres s'échouent sur les miennes, je me sens dangereusement à la dérive. Mon coeur explose, mon coeur explose ! Putain c'est divin, je ne me rappelais presque plus le goût de tes lèvres, oh mon dieu j'en veux encore et encore, je ne veux pas que ça s'arrête « Mais que.. » je te vis partir, et rompre ce baiser, la main sur le coeur, tu cherches ton air.. T'es prise d'une panique soudaine , Max. Je te connais par coeur, deux ans m'ont suffi à tout connaitre de toi. Tu t'enfermes dans la salle de bain et moi, j'avance difficilement vers celle-ci, encore un peu étourdi. Je t'entends chercher ta respiration, tu essaies de ventiler en vain, tu essaies de retrouver une respiration normale et moi, je ne peux rien faire...« Max... » disais-je en cognant doucement dans la porte, agenouillé devant celle-ci. À bout de force, je me laissai glisser le dos contre cette dernière. J'étais inquiet et rongé par les remords, qu'est-ce que j'avais fait ? Je me mord les lèvres. Je ne regrettais en rien de m'être approché. « Max stp répond moi! Sors de là, stp » J'attendis quelques minutes avant d'avoir une réponse. Ça m'avait parut comme des années, voir des siècles.
AVENGEDINCHAINS
Maxime S. Monroe
J'aurai tout fait jusqu'à m'en étouffer.
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(✰) message posté Mar 2 Fév 2016 - 19:44 par Maxime S. Monroe
I'm so drunk in love
Shiraz & Tancredi
Je m'étais perdue. Avec le temps, avec les années. La plaie s'était agrandie, parce qu'il n'était plus là, parce qu'il n'était plus là depuis ce fameux soir de Cape Town. Cette nuit m'avait hanté. Je m'étais imaginée toutes les situations possibles, tout ce que j'aurai pu faire pour éviter que ça arrive. Mais quelque part, nous étions dans une impasse. Je m'évertuais à respecter mes principes et lui souffrait de ne pouvoir briser sa promesse. Notre amour n'avait pas été entièrement consommé. Nous avions vécu notre histoire à moitié. Je m'étais montré effrayé par le futur, par ce que pouvait nous réserver l'avenir. Je voulais contrôler mon destin. Mais malheureusement, l'effet inverse s'était produit, et désormais j'étais perdue entre les désirs de mon cœur et les murmures de ma raison. Je voulais m'abandonner comme lui tourner le dos. Je voulais redevenir la Shiraz d'autrefois comme ne plus jamais le regarder. Comme ne plus jamais poser mes yeux sur lui. J'étais perdue, tiraillée. Et j'avais beau lutter, je me rapprochais doucement de lui. Son regard me brisait un peu plus. Je voyais sa douleur, sa colère, sa jalousie. Il se sentait impuissant. Impuissant parce qu'il ne pouvait pas prétendre avoir été trompé, mais je l'avais trahit. En tombant amoureuse de son petit frère, je lui avais assené un coup dont il ne se relèverait pas. Je baissais les yeux. J'avais besoin d'air, j'avais besoin de sortir. Finalement, je lui avouais de ne pas me comprendre moi-même et sa réponse me fit sourire. En effet, les choses s'annonçaient compliqué. Mes rendez-vous chez le psychologue avaient pour but de retrouver la jeune femme que j'étais avant Cape Town, avant la mort de ma mère. J'avais besoin de changer de vie, de quitter Londres et ma terre natale pour découvrir un ailleurs. L'Argentine. Je n'étais jamais allée en Argentine. Ou le Laos. Je souriais. J'avais encore des choses à apprendre du monde malgré cette forte impression d'avoir tout vu, tout vécu. Je soupirais et laissais tomber ma tête. Et puis tout sa passe si vite. Trop vite. Il était venu chercher mes lèvres, les avait frôler, et sans que je ne puisse me contrôler, je m'étais relevée, cherchant à les retrouver, encore plus. Ce baiser. Ce baiser avait été intense, passionné, et plein de douleur. Mon cœur battait à tout rompre. Et bientôt, je fus contrainte de prendre de la distance. J’étouffais. Paniquée, je me relevais et courais m'enfermer dans la salle de bain. Je me laissais glisser le long de la porte et fermais les yeux. Ca faisait mal. Cela faisait horriblement mal de respirer à nouveau. Des larmes de douleur roulaient sur mes joues, et je toussais. Mon cœur serré ne parvenait pas à se détendre. Ma respiration saccadée était bien plus pressante que les fois précédentes. C'était à cause du baiser. C'était ma punition pour avoir honteusement abandonné. Pour avoir laissé ma rancoeur et mon dégoût de côté. Je l'aimais trop. A en mourir. Et l'embrasser avait révélé des soupçons longtemps restés dans l'ombre. Cette crise de panique prouvait que j'étais incapable de vivre sans lui. Elle prouvait que, ni mon corps, ni mon esprit, ne s'étaient remis de cette séparation. Matia n'aura jamais le pouvoir de le remplacer. Il était son frère, mais il n'était pas lui. Je passais mes mains sur mon visage et me levais difficilement. Je m'avançais vers la vasque et fis couler l'eau. Je parvenais à me reprendre. Je passais mes mains sous l'eau et à nouveau les passais sur mon visage et dans mes cheveux. Puis je me penchais en avant et laissais l'eau couler dans ma gorge. Je fermais le robinet et m'appuyais sur la vasque. Tancredi se trouvait de l'autre côté de la porte, inquiet. Je ne pouvais pas lui faire ça, encore une fois. Je l'entendais paniquer. J'allais mieux. C'était supportable. Mon torse continuait de se soulever à rythme régulier, mais ça allait. Je survivrai. J'eus un sourire amer. Je survivais toujours. Je m'avançais vers la porte et l'ouvris doucement. Je découvrais l'amour de ma vie, prêt à tomber en arrière à l'ouverture de la porte. Je me plaçais derrière lui, afin de retenir son corps abruti par les effluves de Jack Daniels. Lorsque je sentis qu'il maîtrisait son corps, je passais près de lui et lui fis face. Je le regardais, essoufflée et doucement, je dis : « Je suis désolée... Je... Je ne contrôle... pas. » Pour le baiser. Et pour la crise. Je baissais le regard et je le sentis se relever. Je levais les yeux sur lui. Il paraissait tellement fatigué. Et à deux doigts de flancher. Je m'approchais de lui et attrapais sa main avant de le tirer jusqu'à ma chambre. « Tu devrais te reposer Tan. Tu as le teint pâle... » Et c'était vrai. Ses couleurs halées l'avaient quitté. J'ouvrais la porte de ma grande chambre lumineuse. Je lâchais sa main et m'avançais vers les fenêtres. Je fermais les rideaux et débarrassais le lit de mon ordinateur et de mes nombreux livres. Je gardais L'homme qui rit de Victor Hugo dans ma main et m'asseyais dans le fauteuil. Je regardais Tan. Je devais garder une certaine distance. Je ne devais plus risquer de l'embrasser. Je fermais les yeux. Il s'allongea sur le lit mais ne ferma pas les yeux. Je me sentis mal à l'aise. Son regard clair-obscur restaient fixé sur moi. Il attendait quelque chose. Quelque chose venant de moi. Je n'allais pas lui lire une histoire tout de même. Je levais les yeux vers lui et lançais agacée : « Fermes les yeux. Tu tiens à peine debout. » Et je détournais le regard. A vrai dire, je voulais éviter le sujet. Je ne voulais pas parler de ce baiser, de la nature de mes sentiments. Je ne voulais pas parler de tout cela. J'avais besoin de temps. Et lui de repos. Je fermais les yeux et me ratatinais dans mon fauteuil. Mais je le sentis bouger et il me prit dans ses bras, comme un bébé avant de m'attirer avec lui dans mon lit. Je me figeais puis laissais tomber mon lit avant de fermer les yeux. J'étais si petite dans ses bras. « C'est... Mal. » Je fronçais les sourcils. Je ne devais pas rester dans ses bras, et pourtant je ne voulais plus les quitter. Je ne voulais plus le quitter.
(✰) message posté Mar 9 Fév 2016 - 4:09 par Invité
drunk in love
Et pourquoi on reprenait pas là où on s'était arrêtés, mon ange? Pourquoi on ne se laissait pas aller comme avant, comme quand tout était si facile qu'il n'y avait que toi et moi et cet appart dans Cape Town. Je me rappelle comme j'étais bien même si ce qu'on faisait était si... mal. Tu m'avais entraîne dans le doux enfer de la drogue mais je t'avais suivi, aveuglément, parce que C'est ce que je faisais, j'étais tellement idiot, tellement naïf. Tu pouvais faire ce que tu voulais de moi, me tirer les ficelles comme une vulgaire marionnette. J'étais à tes pieds, je l'avais toujours été et encore aujourd'hui, je rampe vers toi, comme s'il n'y avait jamais eu ces deux années qui nous avaient séparés, comme si mon coeur n'avait pas su effacé ta trace indélébile. Mon amour, j'aimerais tellement que tout soit comme avant, tu le sais bien, tu le sens au plus profond de toi, notre amour était si dense et si destructeur tout à la fois. Oublie Matià, oublie le et choisis moi, choisis l'homme de ta vie, celui-là même qui te donnait le vertige quand il t'embrassait. Celui-là même qui t'as fait revivre, qui as su estompé ta peine, la prendre l'emprisonner. Tu sais comment j'étais là pour toi ma chérie, quand ta mère est partie dans l'au-delà, j'étais là moi , et je serai toujours là, si tu m'en laisses la chance, putain ouais si tu m'en laisses la chance. Oh je sais, je sais , my love, j'ai joué avec ce feu, ce feu dangereux et insouciant, je m'étais pris dans mon propre piège, tes lèvres se plaquant aux miennes. Je ne pus goûter tes lèvres plus longtemps, tu t'arrachas et partit dans ta salle de bain, me laissant seul et tourmenté. Je peinais encore à réaliser que tu m'avais embrassé. D'un geste lunatique, je touchai mes lèvres du bout des doigts, un petit sourire aux lèvres puisque j'étais ivre et aux anges. J'en voulais encore et encore mais tu étais en panique, tu réalisais toute l'étendue de ton geste alors que moi, oui moi, je vivais plutôt bien avec tout ça. Je te parlais tout en m'appuyant avec difficulté contre la porte. Je me suis dit que j'attendrais l'éternité s'il le fallait, que tu m'ouvres et que tu viennes me rejoindre. Je ne te lâcherais pas cette fois, pas comme quand je t'avais pris ta si précieuse virginité, pas comme tout mon monde s'était écroulé. Non cette fois, je serais à ton écoute, je serais à l'affût. Et si tu ne voulais plus de moi, je m'en irais, avec difficulté certes, mais je m'en irais tout de même. mais pour le moment, je me faisais du soucis pour toi, j'avais peur que tu ne suffoques je pouvais t'entendre prendre difficilement tes respirations et ta douleur fut rapidement mienne, je ressentais ce que tu ressentais et je me sentis faible. Je ne pouvais rien faire à cause de cette fichue porte. Alors je cognai quelques coups en hurlant ton prénom et puis, quelques secondes plus tard tu ouvris et je faillis tomber à la renverse. Il me fallut un effort monstre pour me remettre doigt et tu me regardais avec cet air que j'avais déjà vu en toi. Ton air maternel, bienveillant. Oh non! pas de ça avec moi! Je me levai et te regardai, oui j'étais fatigué fatigué de me battre contre tes démons intérieurs, putain j'avais envie que tu te lâches et que tu arrêtes ton cirque. M'embrasser n'était pas la fin du monde, si? « Très bien très bien je te suis , est-ce que j'ai le choix, après tout? »Je me laissai entraîner vers ton lit et je m'y allongeai sans broncher pourtant je te fixais intensément et tu devais le sentir puisque tu m'ordonnas de fermer les yeux pourtant j'avais pas envie de dormir sans que tu ne sois à mes côtés, alors oui, j'avais l'air d'attendre quelque chose de ta part, d'attendre que tu viennes trouver mes bras mais à l'instar de cela tu me laissas, pantois et je n'eus d'autre choix que de te prendre dans mes bras et t'attirer à moi. Et toi tu me soufflais que c'était mal , et j'éclatai de rire, tellement je te trouvais sotte de croire que nos rapprochements étaient illicites.« T'es la seule qui voit le mal dans ça » Je resserrai mon étreinte autour de toi, ne trouvant le sommeil qu'en humant l'odeur de tes cheveux. Tu déposes alors ta tête sur mon torse, et tu te laisses aller, comme si tu avais trouvé refuge en moi, comme si le temps s'était arrêté comme si rien ne nous avait séparé.« Je suis d'avoir bu et d'être débarqué ici » murmurais-je doucement alors que je sombrais dans un profond sommeil. Elle avait vu juste, j'étais mort de fatigue, l'alcool m'avait épuisé. L'émotion m'avait épuisé. Et dans tes bras j'avais trouvé mon salut, dans tes bras je m'assoupis.
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(✰) message posté Jeu 11 Fév 2016 - 1:20 par Maxime S. Monroe
I'm so drunk in love
Shiraz & Tancredi
Je ne savais quoi faire. Quoi dire. Tancredi était arrivé telle une bombe, prêt pour une confrontation à laquelle je ne m'étais pas préparée. C'était l'effet qu'il provoquait sur moi. L'effet qu'il avait toujours provoqué. Il déboulait, sans prévenir, chamboulait ma vie et me brisait par le simple fait de poser son regard sur moi. J'étais partagée. Partagée par l'envie de l'envoyer valser, et de céder à ses mots tendres. Je voulais le retrouver, je voulais retrouver l'histoire que nous avions auparavant. Mais Cape Town avait tout changé. Il m'avait détruite comme jamais personne n'y était parvenu avant lui. Je tentais petit à petit de recoller les morceaux, mais il était toujours pour tout foutre en l'air. Pour me rappeler que sans lui, c'était impossible. Que sans lui, je ne pouvais être entière, que je ne pouvais être heureuse. Alors je me laissais aller. Cédais à l'envie irrésistitble de regoûter à ses lèvres. Mais ni mon corps, ni mon esprit ne supporta ce contact et je fus contrainte de m'enfermer dans la salle de bain. Le temps d'aller mieux. Le temps de me remettre de mes émotions. Et lorsque je revins, je me rendis compte que tous deux devions nous reposer. J'étais exténuée par cette conversation, par cette vie, par mon histoire. Et lui, je pouvais percevoir dans ses gestes, dans son regard, qu'il avait besoin de s'allonger. Je l'entraînais donc dans ma chambre et le laissais s'allonger sur mon lit. A contre coeur, il me suivit. Je m'asseyais sur le fauteuil et attendais qu'il s'endorme. Il ne le fit pas. Il me fixait, en attente de quelque chose que je ne pouvais lui donner. Moi. Néanmoins, je ne le repoussais pas lorsqu'il vint me prendre dans ses bras et qu'il m'attira à lui. Je m'y lovais, avec douceur, mais pétrifiée. Je n'étais pas à l'aise, car je sentais que les choses ne devaient pas se passer ainsi. Pourtant, je fermais les yeux, et profitais. Il m'avait manqué. Je soufflais que c'était mal et il se mit à rire. Je fronçais les sourcils. Il ne semblait pas voir les choses de la même manière. Pourtant, c'était réel. Je ne devais pas m'abandonner aux bras de l'homme qui m'avait volé ma virginité. Je ne devais pas. Pourtant, je le fis, et je fermais les yeux. « C'est parce que je suis réaliste. » Murmurais-je alors en m'éloignant quelque peu, à contre coeur, tandis que ma raison reprenait le dessus. Mais il le sentit et me serra un peu plus contre lui. Mon visage était niché dans le creux de son cou. Je humais son odeur, me rappelais les deux années passées ensembles. Nous étions heureux. Tout était parfait, avant... Avant ce soir là. Je levais les yeux vers lui et posais ma main sur son visage. Il ne semblait pas mal en point, et c'était tant mieux. Je me détendis alors et laissais retomber ma main sur mon corps. Je me recroquevillais un peu plus. Comme pour disparaître. Puis je fermais les yeux. Je me rendis alors compte à quel point j'étais faitguée. Je manquais de sommeil. Toujours à droite, à gauche, je ne prenais pas le temps d'aller mieux. Mais ce câlin était une douce thérapie pour mon coeur meurtri. Avant le déchirement. Mes pensées affluaient, mais je n'y faisais guère attention. Car j'étais là, contre lui. Je m'endormis. Je ne sentis pas mon bras se poser sur son torse, mon corps se détendre, ma jambe se poser sur la sienne. Je l'avais toujours collé, je m'étais toujours imposée dans son espace vital lorsque nous dormions. J'étais connue pour prendre toute la place. A mon réveil, le jour s'était levée. Je m'éloignais brusquement de lui et regardais par la fenêtre. Puis je me risquais et posais mon regard sur lui. Un sourire attendrissant vint illuminer mon visage. Il était si mignon endormi. Et si beau. Je me levais en douceur et allais me préparer. Puis, sans trop savoir où aller, je quittais l'appartement en lui laissant un mot. Je prétextais avoir rendez-vous pour la série. En réalité, je ne voulais pas de ce nouvel affronttement. Je passais ma journée dehors, et lorsque je rentrais, il n'était plus là. Et lasse, je retournais dormir.