"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici words like violence break the silence (bellamy) 2979874845 words like violence break the silence (bellamy) 1973890357


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() message posté Ven 18 Sep 2015 - 11:06 par Invité
Mon regard s’attarda sur les passants, un à un. J’étais assis sur le sol de mon appartement, la fenêtre ouverte et le bras ballant dans le vide, l’arrière du crâne posé contre la vitre. Mes jambes s’étendaient sans s’arrêter. C’est l’impression que j’avais. Je laissai aller ma tête de droite à gauche en fredonnant un air inconnu que j’inventais sur le moment. Elsa n’était pas là. Elle était arrivée toute contente en me disant qu’elle dînait chez Remy. Soirée série-télé, plats japonais et glaces. Il lui en fallait peu pour lui redonner le sourire. L’appartement me semblait vide sans elle dans des moments pareils, alors je me forçais à trouver une occupation, n’importe laquelle. Je jetai mon dévolu sur ces pauvres piétons dans la rue. J’aimais les observer et leur inventer une histoire. Parfois certains me proposaient des visages, des expressions si riches que j’arrivais à m’y intéresser, le temps qu’ils disparaissent au coin de la rue. Je ramenai ma cigarette à mes lèvres et plissai des yeux lorsque je sentis le filtre. Je recrachai la fumée avec lenteur, les voluptés s’échappant dans l’air vespéral avec une poésie éphémère qui caractérisait ces misérables génies français. J’avais retroussé mes manches et ma cravate gisait sur le sol, dans un coin de la pièce. Elsa avait acheté un cendrier et m’avait forcé à promettre de l’utiliser et de ne pas le perdre. Celui-ci se trouvait à côté de moi et je penchai la tête en avant, laissant mes boucles tomber mollement sur mon front, pour compter le nombre de mégots qui s’y trouvaient. Une dizaine, et je l’avais déjà vidé quatre fois en deux jours. Vivre normalement demandait tant d’efforts, je doutais y parvenir plus longtemps. Je me frottai le nez en baillant. J’avais l’air de m’endormir mais je savais que je n’allais jamais y parvenir. La morphine n’y changeait plus grand-chose : j’étais simplement incapable de bouger, incapable de penser correctement. Je n’avais plus la notion de ce qui était bon ou mauvais. J’avais déjà fait assez de conneries sous l’influence de la drogue, je préférais rester assis là à regarder les silhouettes minuscules arpenter sans relâche le béton sale du trottoir. J’avais déjà pris des cachets. Je les sentais agir sans grande surprise. D’abord une sensation de bien-être étrange, pendant dix ou quinze secondes, puis plus de sensation du tout, simplement l’impression d’être entouré de coton doux, de marcher au ralentis, de vivre au ralentis. Mes pensées s’engourdissaient et je poussais des râles qui se voulaient plaintifs mais qui n’étaient qu’une sorte de cri animalier. Puis je m’étendais sur le sol et je somnolais jusqu’au petit matin, à la fois conscient d’être réveillé et incertain d’être vraiment dans la réalité. Vie de chien.

J’étais en train de me laisser glisser par terre après avoir éteint ma cigarette entre le cadavre de toutes les autres, mais on frappa des coups secs et déterminés à ma porte et je papillonnai des yeux, interdit. Personne ne venait jamais ici. Personne ne venait sans une bonne raison, et les bonnes raisons n’existaient plus, je n’acceptais que si j’avais invité la personne au préalable. Je me demandai une fraction de seconde si ça n’avait pas été le cas, mais je ne m’en souvenais pas. Après tout, je n’invitais pas grand monde, il fallait se rendre à l’évidence. Elsa alors ? Non, il était bien trop tôt pour qu’elle rentre et elle me parlait tant de Remy qu’elle devait sûrement profiter de sa soirée au maximum, quitte à dormir à Hammersmith. Je m’appuyai sur le sol pour ne pas perdre l’équilibre en me redressant, puis me levai tant bien que mal en prenant soin d’emporter avec moi une nouvelle cigarette que j’allumai en me dirigeant vers la porte d’entrée. Je laissai tomber l’allumette calcinée et me maudis ensuite de ne pas avoir pris le cendrier. Les manies d’Elsa me montaient à la tête. Je n’avais pas mis le verrou alors j’ouvris simplement la porte en me plaçant de telle sorte que le nouveau venu ne puisse pas même songer à entrer. Je coinçai ma cigarette entre mon index et mon majeur puis me concentrai sur la silhouette devant mes yeux : un type brun à la barbe taillée, à peu près aussi grand que moi, un éclat un peu bizarre dans les yeux alors qu’il les posait sur moi. Il était agité. Un peu comme un drogué en manque, je m’y reconnaissais parfois – j’eus un vague soupir en constatant que j’étais dépendant d’une drogue à mon tour. Il avait l’air en colère et je m’appuyai contre la plinthe de la porte d’entrée pour l’observer. « Si vous voulez me vendre un truc c’est franchement pas l’heure. » Ce n’était jamais l’heure, de toute façon. On ne venait pas m’emmerder, jamais. Elsa l’avait fait et je savais qu’elle le regretterait bientôt, si ce n’était pas déjà le cas. Mais un gars comme lui pouvait clairement aller se faire foutre. Je tenais à ma solitude comme un chien à son os. Comme un camé à sa dose. C’était ça en fait : j’étais drogué au silence.
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() message posté Mar 22 Sep 2015 - 2:00 par Invité
words like violence break the silence • C'était le soir, juste après souper, et Bellamy ne savait pas quoi faire de sa peau. Son humeur était changeante. À un moment,  il avait envie de sortir et faire la fête et deux secondes plus tard, il avait envie d'une soirée calme devant un film. Pour essayer de se calmer, il avait bu quelques verres. Il avait pris dans un tiroir barré à clé un sachet de coke... Il s'était ravisé... Puis non, au final, il s'était une ligne quelques secondes seulement plus tard... Ça ne l'avait pas aidé, bien au contraire. Il était un peu plus agité même. Tous ses efforts pour s'aider étaient vains. Son esprit était encombré et ne lui laissait pas d'autre choix que de faire les cent pas dans sa suite sans avoir la moindre idée de quoi faire de ses dix doigts. Lorsqu'il était dans cet état, il ne pensait pas clairement, mais il y avait toujours un visage qui lui venait en tête, celui d'Elsa. Elle savait très bien le remettre sur le droit chemin. Du moins, elle savait comment lui éclaircir les idées. Il voyait tout de façon nette et précise lorsqu'il était en sa présence.  Depuis qu'elle était ici, à Londres, dans sa ville, il essayait de la voir le plus régulièrement possible. Mais il n'avait jamais su où elle habitait avant de faire lui-même les recherches une semaine seulement auparavant. En fait, c'était toujours la jolie blonde qui venait le visiter ou qui la contactait en premier. Mais au final, il avait l'information capitale grâce à ses contacts. Ça servait à quoi d'avoir de l'argent si on ne la dépensait pas pour des choses comme ça? Il aurait très bien pu demander son adresse directement à Elsa, mais elle était toujours rester vague, mystérieuse, comme si elle ne voulait pas lui révéler une information quelconque. Bellamy n'avait aucune idée de ce qu'elle cachait et il avait préféré ne pas s'en faire. Il avait même oublier cela et caché ce doute tout au fond de lui, parce qu'il lui faisait aveuglement confiance. En tout cas,  du moins, il n'y pensait pas ce soir. Tout ce dont il avait envie, c'était de la voir. Elsa, sa Elsa. Parfois, il avait cet urgence de la voir ou simplement de lui parler, comme un besoin vital. Il essayait tant bien que mal de la considérer comme une simple amie, mais parfois, c'était plus fort que lui. Dans tous les cas, ce soir, il se mit dans la tête d'aller la voir chez elle. En espérant qu'elle ne le prenne pas mal. Il avait donc mis sa veste, une paire de jeans noir et chandail à manche longue et avait pris sa voiture de sport une fois arrivée à l'extérieur. Il était plus ou moins en état de conduire, mais ça ne l'arrêtait pas. Les interdictions, c'était pour les autres, pas pour Bellamy Sinclair.

Il avait donc roulé un moment au travers du trafic, puis jusque dans le quartier de Shoreditch. Il s'y rendait très rarement. L'endroit n'avait rien à voir avec ce qu'il était habitué de fréquenter, mais il ne s'en souciait pas. Bell n'avait qu'une idée en tête, voir Elsa. Alors il était arrivé devant chez elle. Il frappa ensuite à grand coup sec à sa porte. Pendant quelques secondes, le jeune homme crut qu'il n'y avait personne ce qui eut pour effet d’accroître son agitation. Mais au final, il entendit des pas et la porte s'ouvrit enfin. S'apprêtant à saluer Elsa, son sourire se perdit finalement dans un coin de son visage. En fait, c'était un homme qui se tenait devant et pas n'importe lequel. Plusieurs années les séparer de leur dernière rencontre, mais si Thomas ne savait pas qui il était, Bellamy était parfaitement au courant de l'identité de ce dernier. Et il n'en était absolument pas heureux. « Si vous voulez me vendre un truc c’est franchement pas l’heure. » grommela l'anglais, mais Bell ne l'écoutait pas vraiment. En fait, il serrait les poings. Et tout un tas de questions se bousculait dans sa tête. Qu'est-ce que Elsa pouvait bien foutre encore avec ce mec? Il ne l'avait pas déjà traité assez mal déjà? Thomas ne connaissait peut-être pas Bellamy ou plutôt Benjamin dans le temps, mais ce dernier le connaissait par cœur et il avait toujours entretenu une rancœur démesurée à son égard. Et il avait toujours rêvé à ce moment où il pourrait enfin l'exprimer. Alors il avait poussé Thomas sans ménagement à l'intérieur de son propre appartement. S'il avait réussi à se frayer un chemin, assouvir ses envies de vengeance ne serait probablement pas aisé. Mais ça ne le dérangeait pas. « Tu sais quoi? Je ne pensais jamais te revoir... Et là, tu es ici.... Tu vis avec Elsa. Est-ce une blague? Tu t'es toujours foutu de sa gueule et là, tu habites avec elle? C'est quoi ton problème? » lâcha le jeune homme. Il criait presque. Son discours pouvait sembler confus à l'oreille de sa Némésis, mais dans sa tête, tout était clair et limpide. Il devait se servir d'elle. Sa gentillesse et sa naïveté allait la perdre, même s'il appréciait ces qualités chez elle... Mais pas lorsque ça se rapportait à Thomas. Non. Il ne pouvait pas le supporter.
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() message posté Ven 25 Sep 2015 - 23:49 par Invité
Je penchai la tête, le sentant crispé. Il me regardait avec un air étrange, d’abord surpris puis profondément agressif. Il me reconnaissait. Il savait qui j’étais car une lueur s’était allumée dans ses yeux : le souvenir. J’ignorais s’il s’agissait d’un vieux souvenir ou bien si nos vies s’étaient croisées la semaine passée. Mais j’avais du mal à lui donner ne serait-ce qu’un nom. Ne serait-ce qu’une idée. Ce n’était pas ma mémoire qui s’amusait à me jouer des tours. Je n’avais simplement jamais rencontré ce type. Lui manifestement pensait le contraire. Son regard assassin transperça mes prunelles et il fut un instant déstabilisé par ma présence. Il resta muet, les lèvres tremblantes de stupeur, comme si d’un coup j’avais porté atteinte à sa fierté. Je me mordis la lèvre et fronçai les sourcils. Je voyais bien qu’il ne m’écoutait pas. Que s’il avait pu me faire disparaître à cet instant précis, il l’aurait fait. Il serra les poings, et avant que je ne puisse le relancer pour qu’il m’explique calmement son attitude, il me poussa violemment à l’intérieur de mon appartement, une lueur de rage au fond des pupilles, comme ces chiens devenus fous et se jetant sur le premier venu. Il n’eut pas de mal à le faire, j’étais trop maigre, trop malade pour tenter une quelconque défense. S’il frappait assez fort, il me casserait peut-être un os. Mais il ne fallait pas lui donner de mauvaises idées dès le départ. Furibond, il se redressa et me toisa avec un orgueil plein de rage. Je restai néanmoins nonchalant, même s’il venait d’illégalement forcer l’entrée de chez moi. Je l’observais avec ce même air détaché. Il me fatiguait. Il me donnait la migraine. J’avais presque envie de bailler.

Et puis, il parla : « Tu sais quoi ? Je ne pensais jamais te revoir … Et là, tu es ici … Tu vis avec Elsa. Est-ce une blague ? Tu t’es toujours foutu de sa gueule et là, tu habites avec elle ? C’est quoi ton problème ? » Attendez stop. On rembobine. Je fronçai les sourcils à nouveau et relevai le menton, commençant vaguement à y voir plus clair. Il ne me connaissait donc pas, je ne m’étais pas trompé. C’était Elsa qu’il connaissait et il s’était attendu à la voir. Je comprenais sa surprise en tombant sur moi dans l’encadrement de la porte. Mais il m’accusait de tout un tas d’absurdités, si idiotes que je n’eus pas envie de le virer tout de suite. Non, je fus pris d’une volonté étrange de lui répondre. De vivre un peu, d’être l’objet d’une colère soudain et inexpliquée. Il me détestait. Remarquez, s’il avait un portrait que moi peint par Elsa, je me demandais très franchement ce qu’elle avait bien pu lui raconter de beau à mon sujet. Elle aussi, elle me détestait. Elle me détestait comme ce brigand romantique qu’elle s’était amusée à créer, à imaginer, avec moi dans le rôle, ne vivant que la nuit pour l’emporter sentir d’autres brises que les gens normaux ne connaissaient pas. Des lieux interdits, des sensations défendues. Et puis je ne la prenais jamais complètement avec moi, je la laissais dans sa triste réalité, et c’était pour cette raison qu’elle me détestait. Parce que je la protégeais de ma noirceur et de sa propre naïveté. On la voyait tous ainsi : innocente. Elle n’était pas aussi simple, elle avait un caractère bien trempé lorsqu’elle s’y mettait, mais elle laissait les hommes jouer avec elle comme si elle n’était qu’une poupée tremblante. Ce gars-là était l’un d’eux. J’étais l’un d’eux aussi, même si je me voilais la face. Même si je faisais tout pour la repousser. Cependant, c’était ça le pire : la repousser, cela faisait aussi partie du jeu. J’étais coincé dans un processus dont je rejetais le principe même. Et puisqu’elle vivait avec moi, tout se compliquait, encore plus.

Je passai une main désinvolte dans mes cheveux puis la levai pour qu’il arrête et qu’il me laisse réfléchir. Je fermai les yeux et vins gratter mon front, perplexe. « Alors, premièrement … » Je m’humectai les lèvres et ouvris de nouveau les paupières pour planter mes prunelles noires dans les siennes. « … si tu avais fait un peu attention, tu aurais probablement vu que c’est mon nom de famille qui est inscrit sur la boîte aux lettres, pas celui d’Elsa. Mais je comprends, tu as l’air vraiment pressé de me mettre un poing dans la gueule, tu ne t'attardes pas sur de moindres détails. » Je haussai les épaules. J’avais envie d’une clope et de silence. « Deuxièmement bonsoir, je m’appelle Thomas et j’habite ici. J’aimerais te dire que je suis ravi de te rencontrer mais tu m’as clairement refroidi avec toute cette violence. » Je glissai ma main dans la poche de mon pantalon : miracle, je pouvais toujours compter sur moi-même ! Je sortis mon paquet de cigarettes, craquai une allumette et soufflai la fumée grise pour me détendre. « Et troisièmement, si tu ne l’as pas déjà compris, c’est elle qui squatte chez moi et non le contraire. Je n’en suis pas plus ravi que toi, surtout si elle commence à inviter ses amants colériques, qu’elle leur pose un lapin et que je dois m’occuper de les virer ensuite. » Je me redressai et lui lançai un rictus moqueur. « Mais allez, je te laisse une chance, tu peux te présenter calmement et on repart sur de bonnes bases dans l’espoir de fonder une amitié solide. » conclus-je avec tout le cynisme qui coulait dans mes veines ce soir. Vous me connaissez, je n’étais pas du genre à me fier à l’espoir. Lui, je l’ignorais. Mais clairement, il n’avait qu’une seule envie : me balancer par la fenêtre. Heureusement que je l’avais laissée fermée. Heureusement que je m’étais entraîné au suicide la semaine passée. J’étais un habitué.
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() message posté Jeu 15 Oct 2015 - 23:04 par Invité
words like violence break the silence • Si Bellamy avait pu détruire tout ce qu'il y avait dans l'appartement de Thomas d'un seul regard, il l'aurait fait et ce, sans effort. Il y avait une lueur dans ses yeux. Le tout faisait un peu peur, peut-être pas à sa Némésis, mais cette étincelle était et restait de mauvaise augure. Dans ces cas-là, l'anglais ne se contrôlait plus. Il aurait pu faire un meurtre qu'il n'en aurait ressenti aucune culpabilité. Avec Thomas, c'était à ce point. Au fil des années, Bellamy avait nourri cette haine envers l'anglais. Cette dernière avait pris des dimensions démesurées et maintenant qu'il l'avait en face de lui, il laissa libre court à sa colère sans se contrôler. Il poussa donc violemment l'homme à l’intérieur de son propre appartement. Il se foutait bien du fait que ce soit illégal, qu'il pourrait y avoir de graves conséquences. Mais Bell avait pris l'habitude de prendre pour acquis que tout pouvait se régler avec de l'argent. Ahhh les riches! Ils se croyaient tout permis! L'homme regarda pendant un bref instant l'autre et il n'eut qu'une envie, mettre une pagaille monstre dans l'appartement. Mais non, au lieu de ça, il lui cracha des mots en plein visage. Est-ce que Tom comprendrait ce qu'il lui racontait? Non, probablement pas parce que ça ne faisait pas de sens. Parce que visiblement Elsa ne lui avait pas parlé de lui.... Il ne savait plus où il en était le Bellamy. Devait-il en vouloir à elle aussi de ne rien lui avoir dit? Non, il ne pourrait jamais lui en vouloir. Jamais. Mais il réaliserait tôt ou tard que dans un sens, sa princesse avait omis quelque chose d'assez important.... Au fil du temps, Bellamy s'était imaginé des choses aussi, puisqu'il n'avait jamais connu Tom personnellement et jamais il n'aurait voulu que ce soit le cas d'ailleurs. Alors s'était-il imaginé des choses? Peut-être que oui, peut-être que non, mais ça ne changerait pas grand chose. Il avait envie de le frapper, surtout lorsque Thomas ouvrit la bouche. Bell n'aimait pas son ton. Il n'appréciait pas non plus son attitude désinvolte comme si rien ne le dérangeait. Et il n'aimait pas non plus la manière qu'il avait de le regarder. « Tu n'as aucun respect pour personne! » dit Bellamy quelques instants plus tard. En fait, Tom pourrait très bien dire qu'en fait, c'était Bell qui était dans le tord. Et il aurait tout à fait raison. Mais il était tellement aveuglé qu'il ne parvenait pas à réfléchir convenablement et à dire des paroles intelligibles. En fait, sa réponse faisait parfaitement pensé à celle d'un bambin à court de réplique. Un peu enfantin de plus est. « Un amitié solide? » ajouta l'anglais et il ne put s'empêcher de rigoler. « Tu peux toujours rêver! Je n'ai aucune intention d'être ami avec un être comme toi! » ajouta-t-il en crachant sur son plancher. La grande classe en fait! Cela contrastait terriblement avec la manière dont il était vêtu et l'attitude qu'il affichait habituellement.

Son interlocuteur fumait désormais et ça horripilait Bellamy, pas parce qu'il n'aimait pas la cigarette, mais uniquement parce que c'était Tom.... Il ne lui fallait pas grand chose au final. Il prit donc son élan et lui balança un crochet du droit. Si Tom avait eu mal aucune idée, mais ça avait fait un bien fou à Bellamy. « Bellamy Sinclair.... » lui dit-il. « Pour vous servir! Meilleur ami d'enfance d'Elsa! » ajouta-t-il. Tom était en droit de connaître son agresseur, n'est-ce pas? C'était la moindre des choses après tout. «Et je n'hésiterai pas à te foutre la raclée de ta vie si jamais tu la blesses ne serait-ce qu'un peu!  » conclu-t-il, menaçant. Et il le pensait. S'il était dans l'incapacité de le faire pour une quelconque raison, il n'hésiterait pas non plus à payer quelqu'un pour le faire.
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() message posté Sam 31 Oct 2015 - 15:25 par Invité
« Tu n’as aucun respect pour personne ! » Je haussai les sourcils, perplexe. Il se trompait. J’avais du respect pour ceux qui le méritaient. Mais je n’allais clairement pas être aimable et conciliant avec un pauvre type qui m’emmerdait à une heure pareille. Après tout, ce n’était pas comme si j’allais dormir, mais tout de même, somnoler en ayant avalé quelques cachets, cela me faisait presque rêver. Son air furibond et son comportement agressif me fatiguèrent immédiatement. Je fus parcouru d’un frisson d’exaspération alors qu’il ne parvenait pas à se contrôler. Il semblait vouloir détruire tout ce qui se trouvait sur son passage. Elsa, qu’est-ce que t’as raconté sur moi à ce type, sérieux ? Bien heureusement, il n’y avait pas grand-chose à casser ici. J’imaginais qu’il ne désirait pas s’en prendre aux affaires de sa bien-aimée directement, et le reste n’était que de vagues piles de livres et des cendriers improvisés dans chaque verre que nous nous étions évertués à utiliser avec Elsa au lieu de boire à la bouteille. On se civilisait presque entre ces quatre murs, c’était peut-être l’institutionnalisation qui me faisait un peu peur. Car, n’allons pas mentir sur des choses aussi bêtes, ce n’était certainement pas son visage d’angelot courroucé qui provoquait en moi une quelconque réaction. « Une amitié solide ? » Il reprit mes mots et les ponctua d’un rire jaune, surpris, incontrôlé. « Tu peux toujours rêver ! Je n’ai aucune intention d’être ami avec un être comme toi ! » Je ne pus me retenir de lever les yeux au ciel alors qu’il crachait sur mon plancher. « Ça s’appelle l’ironie, ducon. » répondis-je dans un soupir. Parce qu’il pensait vraiment que j’avais envie d’être pote avec toutes les pauvres âmes en peine qui me lançaient ne serait-ce qu’un regard noir sans que je ne comprenne pourquoi ? Je n’allais plus pouvoir supporter ma popularité si c’était le cas. Je préférais rester mystérieux dans mon antre et ne pas entendre le mépris des autres. Bon, bien sûr, j’y étais forcé ce soir puisque l’on avait décidé de venir toquer à ma porte pour m’insulter. « Rassure-toi tu me détesteras tout autant en partant d’ici. » lâchai-je pour conclure, puis je pinçai les lèvres en le toisant, amusé. J’étais tout de même fort, il fallait l’admettre.

Ses traits se tordirent de dégoût et d’animosité lorsque j’allumai ma cigarette et je haussai les épaules avec désinvolture, sceptique. Je n’avais même plus le droit de fumer maintenant ? Je n’eus pas le temps de penser à la réponse que déjà il m’assenait un coup de poing dans le visage, sans prévenir, sans raison apparente. Juste parce qu’il avait besoin d’une bonne dose de violence et que j’étais un sale type qu’il n’aimait pas. Ma cigarette tomba sur le sol et ma salive s’empourpra, marbrant mon palais d’un goût de rouille. Je m’humectai les lèvres pour en chasser le sang puis les nettoyai d’un revers de main : une trace rougeâtre se dessina le long de mon pouce. Je relevai les yeux vers lui, l’air sombre et calmant lentement ma respiration. « Bellamy Sinclair … » lança-t-il, sûr de lui. « Pour vous servir ! Meilleur ami d’enfance d’Elsa ! » Je haussai les épaules. « Cool. » grinçai en me redressant. Je me contenais et m’adossai au mur pour le laisser finir. Il avait l’air d’avoir tant besoin d’une justification. « Et je n’hésiterai pas à te foutre la raclée de ta vie si jamais tu la blesses ne serait-ce qu’un peu ! » Je secouai la tête en plissant des yeux, retenant un rire sarcastique au fond de ma gorge. « Mais t’es con ou quoi ? Je t’ai dit que c’est elle qui squatte. » Je haussai les épaules à nouveau, fermant mes poings si l’envie lui prenait de se jeter à nouveau sur moi. « T’es vraiment en train de me dire que tu viens de me foutre un pain dans la gueule juste parce qu’elle t’aurait dit que je suis un connard ? » Mon ton finit par être rieur parce que j’avais moi-même du mal à le croire. Je le méritais peut-être, ce coup. Mais lui ne méritait clairement pas de me le donner. Il fallait croire qu’au lieu de voler des baisers, on dérobait des blessures de nos jours. Quelle époque étrange. « Mais bon, après tout, on peut attendre qu’elle revienne pour qu’on sache clairement si elle a envie que tu me foutes la raclée de ma vie. » Je fronçai les sourcils pour mimer une attitude réflexive. « M’envoie pas à l’hôpital non plus hein, je suis quand même celui qui lui paye sa bouffe. » Après tout, le choix restait le sien. Mais j’avais l’impression de voir un enfant dans un corps d’adulte. Elsa choisissait ses amis en fonction de leurs points communs apparemment. Sauf que je n’étais pas directeur de crèche. J’étais surtout blasé par l’idiotie dont ce type pouvait faire preuve, caché derrière son costume d’aristocrate rongé par l’ennui.
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() message posté Mer 4 Nov 2015 - 2:50 par Invité
words like violence break the silence • Pour toute autre personne visionnant la scène, et même pour Thomas en fait, on pourrait croire que Bellamy était fou. Dans un sens, c'était vrai. Il était fou de colère. La rage qui l'aveuglait pouvait le faire basculer à tout moment et le faire flancher. Il pourrait passer à l'acte et faire quelque chose qu'il regretterait plus tard, mais pas dans l'immédiat. En ce moment, il n'avait qu'une infime partie du sang de l'homme sur ses mains, l'ayant frappé. Sa vision s'embrouillait. Bell ne pensait pas clairement et ça allait qu'en s'empirant. S'il n'avait pas eu un semblant de conscience, il aurait très bien pu continuer à frapper Tom jusqu'à ce que son âme s'envole de son corps. Il aurait très bien pu. Il y avait cette lueur dans son regard. Elle faisait peur. Mais comment en était-il venu là? Comment en était-il venu à détester à ce point l'homme qui hébergeait Elsa. Parce qu'il jouait avec elle depuis toujours, avec ses sentiments. La jolie blonde parlait tout le temps de lui, comme s'il était un dieu vivant, alors qu'il n'en était rien. Et Bellamy était convaincu que dans un sens, Tom le savait pertinemment qu'au final, il allait la détruire. Et pour rajouter au tout, l'anglais était en fait jaloux du fait qu'elle s'émerveillait des rares attentions qu'il lui portait, oubliant toujours ce qu'il lui avait fait préalablement. Et voir qu'elle habitait avec lui, après tout ça, ça le mettait dans une colère monstrueuse. Et il ne savait plus s'il devait être uniquement en colère envers Tom ou aussi contre elle. Voilà pourquoi Bellamy avait balancé à Thomas qu'il n'avait aucun respect pour personne, que s'il tenait vraiment à elle, qu'il la laisserait définitivement partir. Mais bon, même s'il lui disait, il ne comprendrait pas. Il était égoïste, c'était d'une évidence! Encore un défaut à ajouter à la longue liste en question. Elle semblait d'ailleurs infiniment longue.

Thomas s'était adossé contre le mur après avoir essuyé le coup que l'anglais lui avait porté au visage. Et Bell avait continué ses menaces. Le problème, c'était que si vraiment Thomas continuait, le jeune homme allait passer aux actes. Il était assez fou pour cela. Ça ne faisait aucun doute. Un vrai animal. Et cette fois-ci, il ne s'arrêterait pas au premier coup. « Mais t’es con ou quoi ? Je t’ai dit que c’est elle qui squatte. » avait-il répété, haussant les épaules. Bellamy le savait ça. Mais Thomas pouvait la repousser, l'empêcher de rester là, la libérer. « T’es vraiment en train de me dire que tu viens de me foutre un pain dans la gueule juste parce qu’elle t’aurait dit que je suis un connard ? » balança finalement Thomas d'un ton rieur que Bell n'apprécia évidemment pas du tout. « Je t'ai balancé un coup de poing sur la gueule parce que j'en ai toujours eu envie et ça ne me dérange absolument pas de recommencer si l'envie m'en dit. Donne moi une bonne raison de le faire comme encore dire des conneries et mon poing et ta mâchoire vont être de nouveau réuni. » lâcha Bellamy, véhément. Son ton était sifflant. Il avait besoin d'air d'un seul coup. Il étouffait dans cette pièce. Elle était crade d'ailleurs, avec tous les mégots de cigarette qui traînait. Comment Elsa pouvait accepter de vivre là alors que lui lui avait offert un palace?! Mais il n'en avait pas fini. Il ne pouvait pas partir maintenant malgré l'envie qui le rongeait de le faire. Partir. Fuir. L'affronter... elle. « Elsa te vénère.... J'ai jamais rien compris à ça.... »lâcha soudainement Bell telle une sentence. Cette révélation restait toujours un mystère pour lui. Tout serait moins compliqué si Elsa oubliait Tom définitivement, mais visiblement, ce n'était pas prêt d'arriver et ce, même si Bell l'envoyait à l'hôpital ou le payait pour disparaître. « Pourquoi tu sors pas de sa vie? Après tout, je suis convaincu que tu sais que tu as mauvaise influence sur elle... Alors pourquoi la gardes-tu auprès de toi? » lâcha de nouveau l'anglais. Autant obtenir des réponses claires un coup partie!
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() message posté Jeu 26 Nov 2015 - 21:55 par Invité
Je passais de nouveau ma main sur ma mâchoire. Cet idiot avait tout de même un bon crochet. Je n’étais pas d’humeur. Pas d’humeur à riposter ou à écouter toutes les bêtises qu’il sortait, comme s’il écrivait une liste de courses devant son réfrigérateur vide. J’étais fatigué, lassé et complètement détaché de la réalité. Pourtant il était là et il me reprochait des choses dont je n’étais pas coupable. Il se crispa à nouveau lorsque je lui répondis, faisant rouler ses mâchoires sous ses joues pâles et bien rasées. Il avait de l’allure, certes. Il avait dû froncer du nez en marchant jusqu’à chez moi. A présent qu’il était dans l’appartement, qu’il voyait où Elsa vivait, son regard s’était voilé de dégoût. Je ne lui ai pas demandé de rester, tu sais ? Je me souvins de cet instant où j’avais ouvert la porte et qu’elle était là, son grand sourire étincelant et ses yeux verts pétillants dans le clair-obscur du couloir. Je me souvins de cette sensation de regret immédiat qui s’était emparé de moi. Cette pensée unique et violente : referme la porte avant qu’elle ne parle, retourne te coucher et prie pour qu’elle parte. Mais je connaissais Elsa mieux que personne et je savais qu’elle ne lâchait pas souvent prise. Jamais, même. Elle avait le visage larmoyant de ceux qui n’oubliaient jamais ni leur bonheur, ni leur peine.  

« Je t’ai balancé un coup de poing sur la gueule parce que j’en ai toujours eu envie et ça ne me dérange absolument pas de recommencer si l’envie m’en dit. Donne-moi une bonne raison de le faire comme encore dire des conneries et mon poing et ta mâchoire vont être de nouveau réunis. » Il avait un discours frénétique et hâtif. Il ne réfléchissait qu’entre les reliefs de ses phalanges mais cela ne m’intéressait pas le moins du monde. Je parvins tout de même à m’empêcher de réagir ou de rétorquer quoi que ce soit. Il allait finir par réellement m’amocher, mais j’avais un boulot, une figure, une réputation à tenir – quelle ironie, les cyniques restaient dans leur tonneau. L’envie de riposter était sous le joug de l’épuisement. L’absence de sommeil, les cigarettes, l’alcool et l’anorexie n’étaient pas venus à bout de moi, je doutais qu’un gamin comme lui y parvienne néanmoins. « Elsa te vénère … J’ai jamais rien compris à ça …. » Son ton était morose. Je haussai les sourcils. Je n’avais pas l’habitude d’entendre ça. En vérité, je lisais dans les yeux d’Elsa comme s’ils pouvaient me chuchoter à l’oreille tout ce qu’elle pensait, mais c’était étrange, bien plus étrange que quelqu’un force l’entrée de chez moi pour me dire ça. Il se trompait, elle ne me vénérait pas. Je savais qu’elle éprouvait une certaine admiration mais c’était simplement dû aux sentiments qu’elle avait pour moi. Elle était une femme pleine de vie, elle avait grandi à mes côtés, le lien était simple : j’étais son grand frère et elle m’admirait comme toute petite sœur admirait son aîné. Bellamy n’avait pas compris cela. Il voyait la situation hors contexte et s’emportait pour peu de choses. Pour un lien fraternel auquel Elsa et moi tenions chacun à notre manière.

« Pourquoi tu sors pas de sa vie ? Après tout, je suis convaincu que tu sais que tu as mauvaise influence sur elle … Alors pourquoi la gardes-tu auprès de toi ? » Je serrai les dents. Il m’énervait. Beaucoup trop pour que je reste calme et narquois. Je ne souriais plus, mon regard se glaça brusquement et je fis un pas vers lui, le fixant avec froideur. « Tu m’emmerdes. » répliquai-je simplement. Mais, bien entendu, puisque j’avais une répartie et que tout le monde dans cette pièce ne pouvait pas se féliciter d’en dire autant, je poursuivis : « Tu crois que je l’héberge avec plaisir ? » J’écartai les bras pour le forcer à mieux observer autour de lui : pas de meuble, des piles de livres, un matelas sur un parquet poussiéreux, cinq ou six cendriers pleins de clopes vieilles d’une semaine et, pour couronner le tout, une sale odeur de tabac froid qui m’enivrait la nuit et me poursuivait le jour. « Tu sais, j’ai pas une super mémoire, mais j’ai quand même oublié d’être con. » Ce n’était pas son cas. Je retins la réplique. « Tu crois que j’ai envie de voir une fille comme elle vivre dans un endroit comme celui-ci ? Je lui ai dit de se casser. Et quand elle a voulu rester, c’est moi qui me suis barré, pendant deux mois. » Je plissai des yeux, adoptant un ton ironique et, pour le coup, prétentieux : « Je joue tellement bien le rôle de celui qui l’abandonne, je pensais que ça pouvait marcher deux fois de suite. Mais non, elle m’a attendu, elle est restée. » Je secouai la tête et m’avançai de nouveau, l’empêchant de parler, de répliquer, de réfléchir à quoi que ce soit d’autre que les conneries qu’il me débitait sans même se rendre compte de ce dont il parlait. « Alors tu proposes quoi ? J’appelle les flics et je la vire ? Tu sais que tu parles d’une fille que je considère comme ma sœur, quand même ? » Je levai le menton, ressortis mon paquet de cigarettes et en allumai une avec désinvolture et, oui, probablement un peu de provocation. « Bravo pour tes idées brillantes, maintenant tu peux te casser. Je me répèterai pas, tu commences vraiment à m’énerver. » Je soupirai et un nuage de fumée enveloppa à nouveau mon visage. La concrétisation de mon exaspération qui se transformerait en une colère que j’allais regretter s’il faisait la bêtise de refuser de partir.
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() message posté Ven 27 Nov 2015 - 16:10 par Invité
words like violence break the silence • La vérité, c'était que Bellamy était jaloux de Thomas dans un sens. Parce que Elsa revenait toujours vers lui et ce, peut importe ce qu'il faisait. Elle le voyait comme quelqu'un de bien, alors que ce n'était pas le cas. Oh que Bell aurait aimé changer sa vision qu'elle avait de lui! Il aurait tout donné pour ça, peut-être même jusqu'à sa fortune! Mais il savait très bien qu'elle lui en voudrait longtemps. Elle ne lui pardonnerait peut-être pas. Il se taisait dès qu'elle parlait de Tom, faisant semblant que ça ne le touchait pas, alors que c'était tout le contraire. Elsa ne le verrait jamais comme elle regardait l'autre anglais. Et ça le tuait à petit feu. Peut-être  même qu'un jour, il ne s'en remettrait pas. C'était en partie ce qui avait nourri sa colère envers lui durant toutes ses années, cette jalousie qui pourtant n'avait probablement pas de bien fondé, puisque Thomas n'était pas amoureux d'elle, alors que lui était convaincu que si. Et il était sur à 100% également que la jeune femme à la chevelure d'or l'était également. Et toute cette rage s'abattait désormais dans cette petite pièce crade qui était si peu glorieuse pour sa princesse. Elsa voyait trop le bon en chacun des gens. C'était sûrement ce qu'elle faisait avec Tom, comme elle le faisait avec lui-même. Mais il ne pouvait pas le supporter. Pas quand ça concernait les autres hommes.

Le jeune drogué lui avait alors demandé pourquoi il ne sortait tout simplement pas de sa vie.  Il avait besoin de réponse, parce qu'il était convaincu que Tom était au courant qu'il était de mauvaise influence pour elle. Là, c'était Benjamin en quelque sorte qui parlait, la partie un peu plus diplomatique de lui. Il voulait comprendre pourquoi il ne la laissait pas partir pour toujours cette fois. Mais cette fois, ce fut fut sa Némésis qui se raidit et fit un pas dans la direction de Bellamy, lui disant qu'il l'emmerdait. Il avait alors haussé les épaules. « Ça tombe bien... C'est réciproque! Fais juste répondre! » lâcha le jeune homme. Il s'en foutait bien de ses sentiments et de son opinion. Il exigeait une réponse et il l'obtiendrait. « Tu crois que je l’héberge avec plaisir ? » avait-il finalement dit en écartant les bras pour que Bell regarde l'univers qui l'entourait. Ce dernier avait de nouveau hausser les épaules. « Elle se fiche pas mal de ça je pense.... » avait-il simplement dit. Il lui avait offert un palace et elle avait refusé. Elsa préférait vivre ici avec lui.... Bellamy était convaincu que si Tom avait vécu dehors dans la rue, elle l'aurait tout de même suivi dans sa boite en carton. Thomas continua alors ses explications, se perdant dans un discours sans fin. Pour une fois, Bell fut attentif, mais cela ne fit que renforcer la jalousie qu'il éprouvait envers lui. Comprendrait-il un jour qu'en fait, ce n'était pas la faute de l'autre homme si Elsa s'accrochait à lui, mais bien celle de la jeune femme. Elle avait besoin de se réveiller. Mais Bell ignorait si ça allait se produire un jour. C'était voir la vie en couleur.  « Alors tu proposes quoi ? J’appelle les flics et je la vire ? Tu sais que tu parles d’une fille que je considère comme ma sœur, quand même ? » avait-il ajouté. Mais il n'eut pas le temps de répliquer que Thomas le provoqua encore.


Dans un geste totalement impulsif, Bellamy s'empara de la petite table et la vira à l'envers. Il était en colère, mais plus tout à fait uniquement envers Thomas, mais envers lui-même et Elsa. Il ne l'avait pas remarqué jusqu'à présent, mais il était tout autant fâché contre elle maintenant. Il ne le savait pas non plus, mais un débalancement chimique se faisait dans son cerveau, l'emprisonnant prochainement dans un cauchemar dont il ne verrait pas le bout avant un moment. Mais pour l'instant, il entreprit de virer à l'envers l'appartement déjà bien amoché de Thomas. Il allait vouloir le frapper, lui refaire le portrait, mais lui s'en fichait. Il détruisait tout sur son passage comme s'il se détruisait lui-même. Et c'était ça, il allait mourir d'un cœur brisé. Il ne savait juste pas quand.
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() message posté Mar 22 Déc 2015 - 22:56 par Invité
C’était réciproque. Je ne lui avais strictement rien fait, mais c’était déjà réciproque dans sa petite tête de connard pourri gâté. Je n’avais jamais vu un type pareil. Je n’avais jamais vu des manières pareils, un manque de tact aussi flagrant et une bêtise aussi monstrueuse. Il était du genre à me donner des envies de meurtre, ces mêmes envies que j’avais enfouies au fond de moi durant des années car j’étais au-dessus de la haine, ça ne m’atteignait guère. Mais parfois, l’idiotie des autres me semblait insoutenable. Leur puérilité également. Et voilà que Bellamy couplait les deux tout à fait équitablement, se comportant d’une pire manière que mes étudiants les plus irascibles et les plus enfantins. Oh, Bellamy, où est donc passée ta bonne foi ? Je n’arrivais même plus à me faire sourire tant son cas m’exaspérait. Il m’écouta cependant attentivement lorsque je lui présentai point par point les raisons pour lesquelles il se trompait sur toute la ligne, et je poussai un soupir en l’entendant grommeler un « Elle se fiche pas mal de ça, je pense … » Oui, Elsa s’en foutait complètement, et j’étais le premier dérangé dans l’histoire. Je battis des paupières et mon souffle devint un son les maudissant, elle et ses fréquentations. Comment s’était-elle retrouvée avec un bellâtre aux airs de faux prince comme défenseur ultime, je l’ignorai parfaitement. Il s’en était passé des choses à mon départ de Glastonbury. Des choses dont je me moquais éperdument mais qui, apparemment, n’allaient jamais me laisser tranquille. Presque au point de me faire regretter d’être parti. Presque.

Il ne répondit rien. Il n’avait sûrement rien à dire, puisque c’était évident : j’avais raison. J’avais incroyablement raison et il ne le supportait pas. Je voyais la colère couler dans son regard sombre et sous sa peau pâle. Comme quoi, celle-ci n’avait aucune couleur, aucune odeur, aucun goût : elle était en lui, hors lui, elle émanait de lui comme une aura malsaine. Il souffrait de ce courroux et je fronçai les sourcils lorsqu’il se bloqua brusquement, silencieux. Puis, dans un geste impulsif qui ne me surprit pourtant pas, il s’empara d’une table de chevet et la retourna avec violence. Je serrai les dents et ne réagis pas immédiatement, le regardant faire avec une sorte de fascination soudaine : j’avais devant moi un homme qui craquait. Un homme qui n’en pouvait plus et que j’avais irrité un peu trop. Je doutais que je sois l’unique responsable. Ce n’était tout bonnement pas possible. Il semblait exploser, enfin. Comme s’il n’avait été jusque-là qu’un ballon fragile et que j’étais l’aiguille qui le perçait. J’étais presque subjugué par ce qu’il devenait : non pas un monstre, mais un réceptacle, et celui-ci débordait, sans aucun espoir de retour en arrière. Ce n’était pas moi qui le faisais tant souffrir : c’était Elsa et, surtout, lui-même. Je n’étais qu’un détail. J’avais simplement le malheur d’être le détail de trop.

Je m’avançai vers lui et, alors qu’il faisait un nouveau mouvement, je m’emparai de ses poignets d’un geste adroit et serrai fort pour l’immobiliser. Il se débattait mais j’avais simplement besoin de son attention. « Calme-toi, sérieux. » Il n’arriverait à rien s’il restait ainsi, car un homme en colère était un homme dangereux, pour les autres comme pour lui-même. Je finis par le lâcher car ses mouvements amples et ma fatigue m’empêchaient de réellement avoir le dessus. Je gardai mes paumes ouvertes et brandies vers lui, comme pour me protéger de ses futurs coups que je voyais venir, et j’attendis qu’il cesse avant de reprendre. « C’est bon, t’as fini ? » Non, les gens comme ça n’en avaient jamais fini. Ils se refusaient à admettre leur défaite car ils ne voyaient pas leurs adversaires. On ne se battait pas contre un ennemi invisible. Oh, si. Cela s’appelait lutter contre soi-même, mais c’était un paradoxe que des cons bornés comme lui avaient sûrement du mal à concevoir. Je secouai la tête. « Ca ne t’avancera en rien de foutre le bordel chez moi et tu le sais pertinemment. » Il le savait même bien mieux que moi. Je savais qu’il avait dû hésiter, au tournant de ma rue, à vraiment le faire, à vraiment frapper à ma porte. Je repérai dans un coin ma chaise qu’il avait envoyée valser contre le mur. Je la remis sur ses quatre pieds et m’y installai, placide. « Imagine si elle rentre à ce moment-là. Elle n’aimerait pas te voir dans cet état. » Mon ton était dénué d’ironie. Je tournai la tête contre la porte d’entrée, comme si à tout moment Elsa pouvait débarquer – et c’était le cas, en vérité. Mon regard s’assombrit et je clignai des paupières avant de relever les yeux vers Bellamy. « J’imagine que je dois te remercier de t’être occupée d’elle quand je suis parti. » Je savais. Je connaissais le pouvoir presque magique d’Elsa, sa capacité à changer les vies comme les êtres divins transformaient la pierre en or et l’eau en vin. J’avais vécu sa présence, ces moments à la fois exaspérants et réconfortants qui faisaient d’elle une fille unique en son genre. Et j’avais subi son absence. Je ne pouvais que comprendre Bellamy lorsqu’aujourd’hui, il venait la retrouver et qu’il tombait sur la vieille carcasse d’un aigle mort à la place.
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() message posté Mer 30 Déc 2015 - 0:48 par Invité
words like violence break the silence • Thomas n'avait pas réagit immédiatement lorsque Bellamy avait commencé à foutre un bordel  monstre tout autour de lui. Mais ce dernier était tellement entêté à vouloir laisser échapper sa colère une bonne fois pour toute qu'il ne l'avait même pas remarqué.  Ces gestes emplis de violence n'avaient pourtant pas l'aspect apaisant auquel il s'était attendu. Ça ne l'aidait en rien, ne faisant que meurtrir ses mains davantage et marquer sa peau si étonnamment parfaite. Il aurait pu tout détruire sur son passage, mais Thomas réagit enfin, s'avançant vers lui et saisissant ses poignets. En ce moment, Bellamy avait l'air d'un enfant. Il aurait pu s'effondrer dans un coin et pleurer toutes les larmes de son corps. Mais il n'était pas ainsi. Même si la colère l'habitait toujours et cette rage qu'il ne pouvait pas taire, il ne s'abaisserait jamais à agir de la sorte. Il n'était plus Benjamin. Il n'était plus cet enfant faible qui se laissait distraire. Se débattant, il entendit à peine les mots de l'anglais résonner dans sa tête. Non, il n'avait pas envie de se calmer. Il n'avait pas envie de le faire et encore moins, si c'était Thomas qui le lui demandait. Il avait mal à l'intérieur. Il avait envie de crier sa colère au monde entier. Mais cette dernière n'était plus simplement diriger vers sa Némésis mais contre tout l'Humanité et surtout, mais alors surtout envers lui-même. Il avait un mal être. Et ça le rongeait de plus en plus. Il avait presque oublié la raison de sa venue ici. Il en avait presque oublié Elsa. Il était perdu et il continuerait malheureusement de s'enfoncer dans le néant de sa perdition au fur et à mesure que le temps défilerait. « Lâche moi! » avait-il finalement craché avant de s'immobiliser lorsque ce dernier obtempéra finalement, fatigué sûrement de vouloir le garder en place. Bellamy choisit alors de replacer ses vêtements, tirant sur son haut et remit également ses cheveux en place, comme si rien ne s'était passé. Il bouillait toujours de l'intérieur, mais il savait que même s'il réussit à détruire son ennemi, ça n'allait rien changé. Il allait toujours être aussi perdu.  « Ca ne t’avancera en rien de foutre le bordel chez moi et tu le sais pertinemment. » continua Thomas. Bell avait simplement haussé les épaules, retrouvant un calme apparent comme si sa crise n'avait été qu'un rêve, qu'une illusion.  Pourtant, il n'admis absolument rien haut et fort parce que ça ne servait à rien de gaspiller sa salive pour le faire. Il gardait sa fierté malgré tout, et ce, même si c'était totalement ironique après la crise qu'il venait tout juste de faire.  « Imagine si elle rentre à ce moment-là. Elle n’aimerait pas te voir dans cet état. » ajouta-t-il. Bellamy ne désirait pas se l'imaginer. Elsa aurait sans doute peur de lui, peur de ce qu'il était devenu. Elle ne savait pas pour ses crises de colère. Elle ne savait pas non plus qu'il avait déjà frappé Thalie dans un de ces moments de noirceur. Elle le croyait bon et il ne voudrait pas que cette image soit noirci par cette scène malencontreuse.

Thomas était désormais assis dans la chaise que Bellamy avait envoyé valser contre le mur quelques instants auparavant. « Te crois-tu sage en disant ces paroles? » demanda-t-il simplement. Ce n'était pas réellement une question ni une attaque à proprement parler. Il eut un petit rire lorsque Thomas parla à nouveau. « Oui, ce serait pertinent.... » répliqua-t-il en haussant de nouveau les épaules. « Tu m'enverras une lettre.... » ajouta-t-il avant de tourner brusquement les talons, se frayant un passage parmi le bordel. Il ne pouvait plus supporter d'être là. Il avait besoin de respirer, d'aller ailleurs. Mais Bellamy savait qu'un jour et c'était inévitable, il allait le recroiser, sa Némésis. « J'espère ne jamais te revoir.... » conclu-t-il avant de claquer la porte derrière. Pour lui, la conversation était close pour le moment. Mais Thomas ne perdait rien pour attendre.
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» she's my sister. break her heart, i'll break your face.
» Bellamy's phone
» S. Bellamy ♪ Say something, I’m giving up on you.
» bellamy » bad blood
» Bellamy ツ It's been so long, maybe you are fireproof.

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