"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici these scars are wide open ( tanraz ) - Page 2 2979874845 these scars are wide open ( tanraz ) - Page 2 1973890357
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() message posté Mar 19 Jan 2016 - 19:44 par Invité


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Au fond, j'étais heureux de la voir épanoui dans sa carrière puisque la mienne, et bien elle n'était pas très florissante.Être mannequin, je détestais vraiment. C'était pas mon monde. C'était sans doute celui de quelqu'un d'autre mais pas le mien. Je détestais tout ce qui était artificiel, irréel.Or, les magazines de mode vendaient du rêve, en transformant le monde selon leur gré ne se souciant guère des principes. C'était un monde cruel et impitoyable mais ça l'était largement moins quand nous étions un homme. Les hommes étaient beaucoup moins sensible sur la beauté physique. Et pour ma part, je ne ressentais aucune pression. Certes, je n'avais pas beaucoup de tissus graisseux, mais je n'étais pas non plus une grande asperge. J'avais juste le bon pourcentage graisse/muscle. Je me sentais bien dans ma peau. J'me suis toujours senti bien dans ma peau. C'était peut-être  ce qui avait séduit ma belle Shiraz à une époque, le fait que je me sentais en confiance, que j'avais une grande estime de moi - sans nécessairement me vanter de mes attributs - Du moins j'avais été suffisamment audacieux pour l'embrasser ce jour-là, dehors sur la terrasse, alors qu'elle essayait de prendre l'air.Je me souviens encore du goût de ses lèvres, c'était sucré, c'était divin. Putain, je devais arrêter de penser à ça. C'était fini maintenant nous deux, nous ne formions plus un couple, ni une même unité. Au fond de moi cependant, je ne voulais pas l'oublier c'était probablement pour ça qu'après deux années maudites , je ressentais toujours toujours ce puissant sentiment qu'est l'amour. Puissant mais destructif.J'en avais eu la preuve, l'amour m'avait anéanti, il m'avait rendu tout autre, mais il m'avait rendu aussi plus fort, à la foible et timoré. Dans cet embrouillamini, je m'y perdais. Bon , enfin je m'y perdais peut-être un peu moins que dans ses yeux. J'avais l'impression de me noyer, de suffoquer quand je repensais à tout ce que j'avais perdu. Et le pire était encore à venir , oui  le pire. Je n'avais pas pensé la croiser un jour, je n'avais même pas nourri cet espoir.  J'avais abandonné l'idée, comme un lâche. Mais comment faire autrement? J'avais cogné à la porte de son appartement des semaines et des semaines même en la sachant à l'intérieur je n'eus droit qu'à son mutisme insupportable. Et que dire de tous ses mails, ses messages textes , ses messages privés sur facebook? Elle les avait tous ignoré, tous . J'avais fait ma part pour essayer de me racheter, ne sachant pas vraiment ce que je lui avait fait pour mériter son silence. Et puis à un moment, j'ai décidé d'arrêter de chercher son contact, j'avais fini par me résigner, ouais... Mais jamais je n'avais accepté d'avoir été laissé pour compte. Il m'arrivait souvent, la nuit, de ne pas arriver à dormir, pendant deux belles années je m'endormais collé contre elle, sa respiration avait été mon fond sonore et j'avais dû réapprendre à dormir sans sa chaleur, sans son odeur dans les draps, nos draps.

Ses bras violents sur la table étaient annonciateurs d'une discussion houleuse..Peut-être que je n'étais pas prêt à entendre ce qu'elle avait à me dire, peut-être que je pourrais fuir, et ne plus jamais la revoir. Mais la curiosité primait sur tout le reste, j'avais besoin de réponses pour avancer. « Mais je te crois, Max, c'est juste que je trouve ça ironique comme situation, comme si t'avais besoin de me  rappeler que tu m'as laissé dans l'incompréhension. » j'étais un peu agacé et je peinais à le cacher. Je passai nerveusement une main dans mes longs cheveux d'ébène. Et puis je vis ce visage, son visage, se contracter sous mes mots. Comme si à chaque fois je lui assénais un nouveau coup. Et puis elle tremblait, elle tremblait comme une feuille, de tout son être. La confusion s’immisça dans mes pensées, pourquoi était-elle aussi fébrile? Elle avait fermé les yeux, je ne pouvais sonder son âme, je ne pouvais rien y voir. Tout était si diffus. Si flou. Et pourtant j'étais persuadé qu'il ne s'agissait que de pacotilles. J'étais persuadé que tout ceci n'était qu'un bref malentendu et qu'après cette discussion nous redeviendrons les amoureux d'autrefois. Pauvre andouille, si tu savais...  Lorsqu'elle ouvrit à nouveau les yeux, ce fut pour m'adresser la parole. Ce qu'elle me dit m'estomaqua complètement. Je fronçai les sourcils, croisant mes bras sur ma poitrine, je ne comprenais rien. Peut-être n'étais-je point le crayon le plus aguisé d'une boîte mais j'arrivais pas à comprendre , à assimiler. Quand elle tapa violemment sur la table, je sursautai , ne m'y attendant pas. J'écarquillai les yeux, de stupeur ou de frayeur ou d'un amalgame de ces deux mondes. « J'ai rien vu. J'ai rien vu?  J'étais défoncé moi aussi je te signale et je tu .. je ..  je croyais que tu aimais ça. Tout est si flou. Putain... T'es en train de me dire, live , que j'ai abusé de toi? » je fis une mine profondément dégoûtée. Mais c'était pas moi ça. Jamais j'aurais fait ça dans mon état normal, je l'aimais tellement. Et puis je me rappelle tellement bien. Après l'avoir embrassé passionnément, elle a retiré son top, j'avais sans doute pris ça comme un signe. « T'es en train de me dire que je t'ai violé bordel de merde! » Je me levai d'un bond, complètement furax mais aussi profondément blessé. Je me sentis comme un monstre, je me sentis immonde, incapable de me supporter, de me sentir. Je me passai à nouveau d'une main tremblante la main sur mes lèvres, en respirant plusieurs fois, haletant. Si elle disait vrai, je comprenais la raison de son abandon, je comprenais tout. Je ne la méritais pas. Des larmes perlèrent au coin de mes yeux. Doucement, elles ruisselèrent le long de mes joues. Je pleurais, à chaudes larmes. Des larmes de honte, de profond chagrin, de soulagement aussi. Après deux longues années, Shiraz Monroe  m'avait enfin révélé le poids qu'elle portait sur ses frêles épaules. Je me pris la tête entre deux mains et me détournai d'elle. J'avais envie de partir , de partir très loin d'ici et de me terrer dans un coin. Qu'avais-je fait. Cela me rentra dedans comme un boulet de canon. Non, je ne parlerai plus, je répétais ces mots dans ma tête encore et encore. Non , non je ne lui parlerai plus. Et pourtant je lui avais fait la promesse de ne plus jamais parler du passé après cette conversation. Et puis, dans un élan de furie, je me retournai vivement la pointant d'un doigt accusateur je crachai ces paroles avec amertume « Pourquoi ne me l'as tu pas dit quand j'étais à ton chevet?Je serais parti, je t'aurais fiché la paix... D'ailleurs c'est ce que je vais faire Max. J'vais essayer de continuer ma vie sans toi. J'ai tout gâché, et je ne gâcherai plus jamais rien.» Je me sentis suffoqué, étouffé par mes sanglots. Je n'avais pas l'habitude de pleurer , vous savez. Mais mon chagrin était tel, que je ne pouvais réprimer mes larmes. Je détournai mon regard à nouveau, préférant river mes yeux sur le vieux ciment de la terrasse plutôt que d'affronter ses prunelles. J'appuyai une main contre mon front en le tapant violemment. Putain, qu'avais-je fait?


© TITANIA
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Maxime S. Monroe
Maxime S. Monroe
J'aurai tout fait jusqu'à m'en étouffer.
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() message posté Mar 19 Jan 2016 - 21:28 par Maxime S. Monroe
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Tancredi De Conti ✧ Shiraz M. Monroe
Je percevais son agacement. Je détournais les yeux. Je n'avais pas le courage de voir la déception dans son regard. Je ne voulais voir que son amour. Mais malheureusement je devais accepter que tout était fini, et que les choses devaient s'arrêter là. Et je savais que poser mon regard sur lui faisait fléchir ma volonté pour s'abandonner aux désirs de mon coeur. Je ne devais pas. Non, je ne devais pas m'abandonner à cet amour. Il avait la sensation que je rappelais volontairement les choses. Je soupirais longuement. J'avais envie de lui répondre que ce n'était pas le but, qu'avant de lui dire les choses je devais moi-même les accepter. Il n'y avait pas que lui qui devait apprendre et accepter certaines choses. Moi aussi, j'avais dû apprendre à ne pas me retourner et à avancer, j'y étais difficilement arrivé. Néanmoins, en deux ans, j'avais fait du chemin, et je savais que sans cela, je n'aurai jamais été là, assise à cette terrasse, à essayer de lui expliquer ce qui s'était réellement passé. Je me contentais donc de lui adresser un regard désolée. J'espèrai qu'il me pardonne. Je ne me croyais pas capable de lui avouer les choses, de lui dire clairement ce qui s'était passé ce soir là à Cape Town. Je ne pensais pas en être capable. Il me fallut bien du courage, il me fallu respirer, réfléchir, fermer les yeux, me resituer. Il me fallut du temps, et les mots finirent par sortir, ainsi que mes larmes. Il croisa les bras, fronça les sourcils. Il ne comprenait pas tout. Je le voyais. Puis il sursauta lorsque je tapais sur la table de colère. Un autre sentiment s'empara de son regard. La peur. Et dégoûté, il me répondit. A bout de force, sanglotante, je secouais la tête, me pris la tête entre les mains et répondis en fermant les yeux. « Non... Pas abusé... Tu croyais bien faire Tan... C'était pas volontaire... Tu... » Que pouvais-je ajouter? Je ne pouvais pas lui retirer sa culpabilité. Il l'était, coupable. Il avait fait cette chose. Certes, involontairement, mais il l'avait fait. Je passais ma main sur mon visage, tournais le regard. Je pleurais comme une enfant. Et lui perdait la tête. Il prononça le mot et je sursautais à son entente. Je le regardais, presque effrayée. Pourquoi tu l'as dit Tan? Pourquoi t'as dit ce moment? Hein? Pourquoi? Stitch sauta de mes genoux, apeuré par la réaction de Tan. Je ne fis pas attention à mon chien, qui s'étiat roulé en boule. Un véritable peureux celui-là. Je le regardais, j'essayais de dire quelque chose, de parler. Au lieu de ça, je tirais une bouffée sur ma cigarette et pleurais, les épaules hautes, comme pour essayer de me cacher. Me cacher de quoi? Du monde qui m'entourait, des gens, de ce qui pouvait me blesser, me détruire. Me faire souffrir. Je posais finalement mon regard sur lui. Je voyais son visage se décomposer, l'horreur, la honte dans ses yeux. Non. Pas ça. Je ne voulais pas qu'il... Mais si! Il devait, après tout ça, il devait. Non. Ne t'en veux pas mon amour. Je t'aime encore tu sais? Je t'aimerai jusqu'à la fin. Les larmes coulèrent sur ses joues. NON! Je me levais brusquement, moi aussi, écrasais ma clope, déposais un billet pour payer nos consommations sous le cendrier.
Mais lorsque je m'approchais de lui, il me fit à nouveau face et me pointais du doigt. Je le regardais, apeurée. Il rejetait la faute sur moi, me demandais pourquoi je m'étais terrée dans ce mutisme. Il voulait me quitter. Définitivement. Ne plus jamais faire parti de ma vie. Et tout d'un coup, je ressentis de la peur. Une immense peur. Je ne voulais pas le perdre. Jamais. Je le regardais, les larmes continuaient de rouler sur mes joues. Nos chiens se tenaient tranquillement à nos pieds. Je m'en foutais du monde qui pouvait nous voir, nous entendre. Qu'ils me vendent aux journalistes pour un billet s'ils le voulaient. Je m'en foutais. Tancredi était plus important que tout. Je le regardais et répondis, à bout : « J'voulais pas... Je voulais pas l'accepter! »  Je passais une main dans mes cheveux, attrapais fermement la laisse des deux chiens et pris la main de Tancredi dans la mienne. Ce contact me fit frissonner. Mais là non plus, ce n'était pas le plus important. J'entraînais Tancredi ailleurs. Empruntais cette rue que je connaissais tant. Je voulais être sûre qu'il rentre chez lui. Je marchais, cherchant l'immeuble des yeux. Puis je finis par lâcher sa main. J'étais desemparée, désespérée. Mais surtout en colère. En colère à cause de ce qu'il avait dit. J'aurai fais peur à une furie. Je m'arrêtais alors devant l'immeuble. C'était là, c'était là dessous qu'on s'était embrassé pour la première fois. C'était là qu'il m'avait dit je t'aime. C'était là qu'il vivait encore aujourd'hui. Je me tournais brusquement vers lui, et le regardais avec rage et colère. « Tu dis un truc de ce genre encore une fois je te jure que je t'en colle une! T'arrêtes de pleurer, tu te redresses! T'es un De Conti! » Il était le ténébreux De Conti, avec son accent Italien qui ne le quittait jamais, qui sonnait comme une délicieuse mélodie à mon oreille. Il devait reprendre ses esprits. Il n'était pas n'importe qui. Dans mon coeur, il n'était pas n'importe qui. Il était tout pour moi. J'essayais d'être forte. Pour lui. Pour qu'il ne sombre pas. Je m'approchais, et me hissais sur la pointe des pieds pour poser mes mains sur son visage. Je plongeais mon regard remplis de larmes sur lui, essuyais les siennes avec mes pouces. Putain, il était si grand, et moi si menue. Je fronçais les sourcils, tentais de retenir un minimum mes larmes et le regardais durement : « Ouais ok. T'as merdé. En deux ans, t'as merdé une fois, c'était ce soir là. Mais moi aussi j'ai merdé, je t'ai entraîné dans la drogue, je t'ai fais plonger dans cette merde. T'as fuit ta famille pour partir avec moi en Afrique du Sud. C'était déjà compliqué, j'ai rien arrangé. Si on était pas déconcé... Je me souviens, tu m'as dit "T'en prends trop là Max.". J'men souviens... Et je t'ai pas écouté! Parce que j'étais stupide, j'en faisais qu'à ma tête! Si j'avais pas fais ça, on en serait pas là aujourd'hui! J'aurai su te repousser! Je n'aurais pas ôté ce stupide haut parce que j'avais trop chaud! On... On serait encore ensembles aujourd'hui... » Je baissais le regard. J'étais bien plus fautive que lui en vérité. J'avais attisé la flamme. Lui, s'était laissé prendre par elle. J'avais honte de moi, je ressentais du dégoût à mon égard. J'avais été affreuse, odieuse. Irresponsable. Je me mordillais l'intérieur de la joue et ajoutais : « On a été deux à merder. Et je n'accepterai pas que tu te remettes tout sur le dos, compris? » C'était difficile de lui parler aussi, proche, de ne pas l'embrasser. De ne pas le gifler. De se contenter de parler. C'était difficle. Et j'aurai aimé avoir la force de faire autre chose. Mais je ne l'avais pas. Je fermais les yeux, tentais de me rappeler ses baisers. Je m'en souvenais presque. J'en avais oublié le goût, la sensation. Je reposais mes talons sur le sol et baissais les yeux. Mes mains glissèrent de ses joues et mes bras tombèrent de chaque côté de mon corps. Je baissais la tête vers le sol et laissais mes cheveux retomber sur mon visage. Nous avions trop soufferts. Et ce n'était pas fini, je le savais. Je le sentais.
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() message posté Mer 20 Jan 2016 - 18:05 par Invité


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Je voulais me terrer dans un coin et ne plus jamais m'en sortir. Doucement,. je me sentais m'en aller, mon esprit s'évadait, j'essayais de lâcher prise mais c'était impossible. Pas après ces mots, pas après tout ça. Comment le pourrais-je d'ailleurs. J'avais été accablé par ses paroles, comme si elles avaient été une masse qui me tombait dessus. Ça m'oppressait ... Je sentis la culpabilité m'envahir au fur et à mesure qu'elle me parlait. Elle n'avait pas eu envie de moi, et moi, comme un connard, j'avais jamais vu. J'étais trop défoncé et elle aussi mais ça ne m'excusait en rien. J'étais un salopard, oui voilà, un vrai salopard. Je ne méritais rien, pas même elle. Je ne savais même pas pourquoi je me tenais encore devant elle.  Et puis je vis ce regard qu'elle portait sur moi, un regard de désolation qui ne me laissait pas indifférent. J'avais l'impression que le temps s'était arrêté et qu'au beau milieu de tout ça il y avait nous deux, qui se crachaient du venin. Certains diront que ça nous ferait du bien, j'entend par là de nous dire enfin les quatre vérités, mais pour ma part, la vérité j'aurais voulu qu'elle soit restée dans l'ombre, qu'elle ne soit jamais révélée au grand jour . Dire qu'après tout ce temps j'avais cru que c'était parce que j'avais fait l'amour à la femme de ma vie alors qu'en fait, je lui avais volé la seule chose à laquelle  elle tenait le plus. Putain , je me sentais comme une épave. J'avais juste envie de m'enfuir, de lui tourner le dos et de ne plus jamais la revoir. Je pouvais pas tirer un trait sur ça, car je m'en voudrais toute ma vie. Sauf si elle me le pardonnerait, évidemment. Mais elle ne le fera pas, qui le ferait d'ailleurs ?  Je sentis une pression sur ma cage thoracique, je sentais qu’elle allait exploser sous les coups de mon cœur martelant dans ma poitrine. Puis je la vis sangloter, putain c'était dur de la voir ainsi , j'avais envie de prendre toute sa douleur et en faire la mienne. Non, non ... ne t'approche pas, tu n'es pas assez bien pour elle. Elle cherchait à se raviser, mais il était trop tard, mon coeur saignait déjà... « Je ne croyais rien du tout je pensais que tu .. » ma voix s'étrangla dans ma gorge j'étais même pas capable de parler. Je me tus. Non je ne croyais pas bien faire, Max. Je ne pensais qu'à moi, qu'à ma bite, qu'à mon désir pour toi. J'ai rompu la promesse que je t'ai faite parce que je te croyais prête et parce que j'avais envie de toi.. En cet instant , j'aurais voulu qu'elle aie le pouvoir de pouvoir capter mes pensées parce que j'étais tout bonnement incapable d'ouvrir la bouche. Je me décomposai, petit à petit, et de la voir pleurer n'aidait en rien à me calmer bien au contraire.  Pendant que je lui tournais le dos , elle en profita pour payer nos consommations. Sage idée puisque je pressentis que nous n'allions pas rester très longtemps dans ces lieux. Du moins, je savais que j'allais finir par déguerpir, ne pouvant encaisser davantage...

Mon ancienne amour se leva d'un bond pour venir me rejoindre. Surpris, j'avais eu un léger mouvement de recul mais pas plus que ça. Je l'avais ensuite pointé du doigt et cracher des paroles, prenant mon courage à deux mains pour enfin réussir à lui adresser de nouveau la parole. « Alors t'aurais dû me le dire, que tu ne l'acceptais pas! Je t'aurais fiché la paix, je n'aurais pas perdu mon temps à essayer de comprendre ... » disais-je en poussant un douloureux soupir et en me prenant la tête entre les mains à nouveau. Je lui pointais toujours le doigt d'ailleurs je finis par le rabaisser lorsqu'elle me prit la main et me força à la suivre dans la ruelle. Je n'avais pas la force de lui tenir tête. Je me laissai donc guidai à travers les ruelles de Notting Hill, je me demandais ce qu'elle voulait et puis je vis ma rue et compris bien assez vite. Elle me reconduisait chez moi , nous nous trouvions devant mon immeuble, un vieil immeuble délabré , la brique était vieille et recouverte de mousse, mais c'était ici que je me sentais le mieux et puis le loyer n'était pas cher, mais tout ça n'avait aucune importance.Nous nous tenions désormais là où tout avait commencé entre nous, c'était peut-être là que tout finirait pour de bon aussi, me mis-je à penser sombrement. Max me dévisagea, en furie, m'interdisant de pleurer au risque de me faire gifler mais je m'en fichais tellement si elle savait... « Je ne suis pas Mat. Je ne peux pas, je suis le maillon faible des De Conti, tu le sais bien.... »  J'eus ce même mouvement de recul lorsqu'elle approcha ses petites mains de mon visage, essuyant mes larmes avec ses pouces mais j'avais fini par me laisser faire et  je finis par croiser les bras. Ce ne fut qu'à cet instant que je réalisai qu'elle était si petite, je l'avais oublié, au fil du temps. Cela me fit sourire intérieurement. Je l'écoutai se rejeter la faute sur elle-même et je levai les yeux au ciel. Comment pouvait-elle faire ça ? J'étais le seul connard de l'affaire. Je secouai la tête négativement, plongeant mon regard attristé dans le sien, cette fois d'un air plus assuré « Arrête de rejeter la faute sur toi. On est pas deux à avoir merder.  Je t'ai suivi, qu'importe ce qu'il s'agissait, que ce soit te suivre jusqu'à Cape Town ou plonger dans la drogue, je l'ai fait parce que j'en avais envie.  Pour tout le reste,  je suis le seul responsable.Je suis le seul responsable Max.  C'est moi qui ai tout foiré, merde. Dire que je t'ai harcelé des mois après pour que tu m'expliques... Putain j'aurais dû te foutre la paix Excuse moi pour tout , pour ça, je ... » je m'accordai une petite pause, soufflant un bon coup « Je suis profondément désolé.Si vraiment tu ne veux plus me voir cette fois, je ne résisterai pas. » Le contact de ses mains sur mes joues avaient ouvert une porte, une porte que je ne voulais pas refermer, non. Elle laissait tomber ses bras le long de son corps, baissant alors sa tête. Je remontai sa mâchoire du bout des doigts, la forçant à me regarder de nouveau. C'était la première fois depuis nos retrouvailles que je m'autorisai à la toucher. Ne voyait-elle pas ce feu ardent dans mon regard? « Comment est-ce que je peux me pardonner si tu ne peux pas me pardonner pour ce que j'ai fait? » Puis je l'attirai contre moi. Non je ne devais pas. Je devais maintenir la distance, elle m'était toxique, je n'avais pas le droit de l'aimer, je n'avais pas le droit de la toucher. Trop tard, il était trop tard sa tête était désormais lovée contre mon torse, entendait-elle les battements de mon coeur s’accélérer à ce simple contact. Tu peux me repousser Max, tu le peux, je ne te mérite pas Je fermai les yeux, appréciant ces quelques secondes de proximité comme si ce serait les dernières.

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Maxime S. Monroe
Maxime S. Monroe
J'aurai tout fait jusqu'à m'en étouffer.
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() message posté Mer 20 Jan 2016 - 20:09 par Maxime S. Monroe
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Tancredi De Conti ✧ Shiraz M. Monroe
Tout allait trop bien. Je ne m'étais pas attendue, ce matin en quittant mon appartement, à tomber nez à nez avec Tancredi. Je n'avais pas eut le temps de me préparer, de prévoir ce que j'allais dire. D'un côté, c'était mieux aussi. Mais je ne comprenais plus rien. Tout allait trop vite. Je le voyais se décomposer sur cette terrasse de café. Je ne pouvais pas le laisser comme ça, dans le tourment, après lui avoir avoué toute la vérité. C'était plus fort que moi. Je l'aimais comme au premier jour, et j'avais toujours en moi ce désir de l'aider, de faire en sorte qu'il aille bien, qu'importe la situation. Je ne réfléchis pas longtemps, je déposais un billet sur la table et le rejoignais. Ses mots me firent mal. Me brisèrent. Il ne parvint pas à terminer sa phrase, mais je connaissais la suite. Honteuse, je baissais les yeux vers le sol. Je me mettais à sa place, imaginais ce que c'était d'apprendre que sa copine n'avait pas désiré faire l'amour avec lui. Ca devait faire mal. Très mal. Je voyais dans son regard qu'il s'en voulait. Non, ne m'en veux pas de m'avoir aimé. Une réelle tempête semblait retourner son cerveau. Je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas ne pas savoir ce qu'il pensait. Ne pas pouvoir lire en lui. Je voulais lui dire que j'étais désolée, mais les mots ne sortirent pas, restaient là, au fond de ma gorge. Je déglutis, tentais de réprimer les larmes qui tentaient de rouler un peu plus sur mes joues. Il parla à nouveau et je fronçais les sourcils. S'en était trop. J'avais beau le haïr à l'époque, je n'aurais jamais été capable de le laisser porter ce poid seul. J'aurai tout fait pour qu'on prenne soin de lui. J'aurai demandé à Basile de veiller sur lui. Je baissais les yeux, et pris sa main, entraînant Stitch et Branco derrière nous. Je l'attirais jusqu'à son immeuble et m'arrêtais devant. Je lui ouvrais mon coeur, me mettais à nue. Je lui montrais ma colère, ma rage, mon agacement. Et quelque part, mon amour. Je n'ai jamais cessé de t'aimer Tan. Jamais. Je lui hurlais preque de se ressaisir, lui rappelais de quelle famille il venait. Il me répondit qu'il était le maillon faible. Il était loin de l'être. Pour moi, il avait toujours été le plus pur d'entre tous. Je secouais la tête, attrapais ses mains, les serrais dans les miennes et le forçais à plonger son magnifique regard dans le mien. Mon dieu, ces yeux. J'aurai tout fait pour eux. Tout. Puis mon coeur se brisa. Une nouvelle fois. C'était devenu une mauvaise habitude. Non. Je mentais. Je me laissais bercer par mes illusions. Je n'aurai pas tout fait. Je ne l'avais pas fait. Sinon, il n'aurait jamais été question de... De... Je chassais ces pensées de ma tête. « Tu dis n'importe quoi. Tu as toujours été le plus fort Tan. Tu n'es pas Mat. Non. Tu es bien meilleur que lui, plus pur... » C'est pour cela que je suis tombée amoureuse de toi. Pour ta pureté mon amour. Je baisse le regard, lâche ses mains. Puis les miennes se posent sur ses joues et essuient ses larmes. Ne pleures pas mon coeur. Jamais. Puis il parla, me répondit, rejeta à nouveau la faute sur lui. Ne plus jamais me revoir. Non... Non. Non. NON! Je levais les yeux vers lui, terrifiée. Je ne pourrais pas vivre sans toi. Ces deux dernières années, j'avais tenu, car je sentais qu'un jour, on se reverrait, je savais qu'on avait encore à ce dire. Mais... Non. Ne brise pas tout. Non. J'éclatais en sanglot, enfouissant mon visage dans mes mains. Je relevais le visage, croisais les bras sur moi-même. « Je... Non! Non. Non. Non. Putain, tout me file entre les doigts! J'en ai assez de passer à côté de tout. Je voulais contrôler cette chose Tancredi. Pas par manque d'amour ou de confiance en toi, mais... Parce que je voulais avoir le contrôle. C'était stupide. Egoïste. Je... » J'étais paumée. Je ne savais plus quoi faire, quoi répondre. Je ne pouvais pas lui dire de me laisser à tout jamais, ni de rester à mes côtés. Il y avait Mat. Peut-être avais-je un avenir avec lui. Et... J'avais trop peur de souffrir encore à ses côtés, aux côtés de l'homme de ma vie. On était détruits, brisés par le temps, par la vie. Comment recoller les morceaux maintenant? Comment faire en sorte que tout aille bien alors que tout va mal? Comment un couple peut-il surmonter ça. J'avais beau chercher, me retourner le cerveau, je ne voyais pas d'avenir pour nous. En tant qu'amants, comme en tant qu'amis. Je ne supporterai pas d'être proche de lui, tout en étant si loin. Mais je ne survivrai pas à son absence. Je ne survivrai pas. Lui, dans les bras d'une autre. Ses lèvres sur celles d'une autre. Je me sentis rougir, de colère, de rage, de désarroi. Non. Je... JE NE POUVAIS PAS! Je ne le supporterai pas. Je tournais en rond, tentais de trouver quoi faire. Quoi répondre. Je manquais d'air, je... Respire Max. Respire. Prends cette bouffée d'air. Respire à nouveau. Non! J'ai besoin de lui pour respirer. Pas sans lui. Tu peux le faire, tu peux respirer sans son aide. Je pleure d'avantage. Je suis tellement ridicule. Je... J'avais envie de crier. De hurler ma colère, ma peur, mon désarroi au monde entier. J'attrapais ma tête entre mes mains, m'agrippais à mes cheveux. Plissais fortement les yeux. Je ne parvenais pas à me calmer. Je suffoquais, je tremblais. Je n'avais jamais été dans cet état là.
Si. Une fois. Cape Town. Mais ce n'était pas la même colère, ni le même état. C'était autre chose. De bien plus douloureux. Sa voix s'éleva et je roulais de la tête, à bout de force. J'avais envie de m'écrouler, de tout lâcher. De laisser mes genoux dénudés se cogner sur le sol froid. De laisser le goudron percer ma peau fine. J'avais envie de lâcher prise. Et comme s'il m'avait entendu, comme s'il m'avait entendu, il m'attira à lui. Il me serra contre lui et... Je lâchais prise. Le contact de son corps contre le mien était à la fois une sensation délicieuse et réconfortante, mais aussi le pire trouble. Je tremblais. Parce que j'étais contre lui, je ressentais son corps nu contre le mien. Mais c'était lui, c'était Tancredi. L'homme que j'aimais à en crever. Alors je m'écroulais presque dans ses bras, m'agrippais à sa veste et pleurais à gros sanglots contre lui. Lui pardonner? Mais... J'étais incapable de lui en vouloir. C'était moi le soucis, ce que j'étais capable de lui donner désormais, ce que j'étais capable de lui laisser. Mon coeur, oui. Mon corps, jamais. Je ne... Je ne pouvais pas, après tout ça. Je... Non, je ne pouvais pas... Je respirais à nouveau. Il était mon remède. Mes pleurs se calmèrent et je levais la tête vers lui, sans rompre ce contact. Mes mains restèrent dans son dos, délicates. Je le regardais, secouais la tête et répondis. « J'ai beau essayer. Je n'arrive pas à t'en vouloir... » Je suis si faible. Si fragile. Je reposais ma tête contre son torse, laissais les larmes rouler sur mes joues, sans aucune gêne, sans essayer de les retenir. Je fermais les yeux, et soufflais quelque chose qu'il n'était pas destiné à entendre, mais que j'avais besoin de dire à voix haute. « Je t'aime... Je t'aime tellement... » Mes quelques mots avaient brisé le silence, mais ils avaient été si peu fort, tellement murmurés qu'il ne les avait pas entendu. Du moins, il ne devait pas les avoir entendu. Il ne fallait pas. Je venais de faire une erreur, et je le savais. Mais ça avait été plus fort que moi. Pleine de contradiction. Je l'avais toujours été. Mais c'était moi, Max. C'était moi... Je fermais les yeux. Je ne voulais pas rompre ce contact. Jamais.
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() message posté Jeu 21 Jan 2016 - 11:17 par Invité


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Tout au fond de moi, je sentais bien qu'après cette conversation fatidique, que je ne finirais jamais de souffrir. Nous étions deux âmes écorchées à vif, en mal de vivre, en mal de l'autre. Comment il pouvait en être autrement? Je ne savais pas qu'elle se rapprochait dangereusement de Mat, je ne savais pas. Et si j'aurais su, j'aurais tourner les talons sans jamais me retourner. Il était déjà une plaie en soi, même sans Max, et notre relation fraternelle était déjà houleuse, il fallait très peu pour que lui et moi entre en conflit. Et Max était et sera toujours toute ma vie, s'il me la vole, je lui en voudrai énormément.. Je croyais, innocemment, qu'il était toujours son meilleur ami, son confident. Qu'est-ce que je pouvais être con parfois. Je m'étonnais toujours. Bref... J'avais encore du mal à encaisser mon choc, à assimiler ses paroles. C'était tellement irréel d'apprendre que pendant deux ans, j'ai souffert par MA faute. Oh je sais, je sais Max tu dis que c'est notre faute à tous les deux, bla bla bla... Mais moi je sais que c'est de ma faute. C'est à cause de moi que tu ne voulais plus me revoir, à cause de ce que je t'ai fait. Putain, j'ai des images qui me reviennent, tes larmes salées sous tes yeux, je croyais que t'étais émue mais en fait... Non. Je ne voulais pas y penser. Oh et puis merde. Je perdais la tête. Les images se bousculaient dans ma tête, ma peine se fit violente, intense. Je me pris à nouveau la tête entre les mains jusqu'à ce qu'elle ne me parle, qu'elle ne me dise que j'étais le plus pur des De Conti. J'aurais sans doute été flatté en d'autres occasions mais là, j'y ressentais une profonde amertume. Si vraiment j'étais le plus pur, comment je pouvais avoir commis l'irréparable. Si vraiment j'étais comme elle le disait, pourquoi alors j'avais souillé son corps de ma semence, pourquoi j'avais été à l'encontre de ses principes, pourquoi j'avais rompu notre promesse? Je n'avais rien de pur. J'avais été tenté par le diable, voilà la triste vérité. Non.  Je n'étais pas meilleur que Mat, Mat était la masculinité , le charme, le mauvais garçon dont toutes les filles se pâment. Et moi j'étais le mec un peu con, maladroit, tête-en-l'air. Et voilà, ça recommençait, je me perdis dans mes pensées... Je me mordis les lèvres, je grommelai entre les dents ces douces paroles « Si vraiment j'étais le plus pur, comment ai-je pu commettre un acte aussi... Je ne suis pas le plus fort, ni le plus pur, je suis faible. Je suis lâche..  » disais-je en baissant la tête alors qu'elle lâchait mes mains. Non.. Non...ne les lâche pas svp, je veux te toucher , t'embrasser ,sentir ton souffle chaud contre mon visage. Non.Elle pose ses mains sur mes joues, ses douces mains, mon coeur s'emballe, je soupire bruyamment.Soulagement, je ressentis un soulagement. J'essayais de chasser à nouveau les larmes sous mes yeux, de les réprimer " parce que j'étais le plus fort " mais je n'y parvenais pas très bien, surtout en la voyant éclater en sanglot. Oh non, Max, oh non ne pleure pas je ne mérite pas ton chagrin, je ne mérite rien du tout.

Je fermai les yeux un bref instant. J'essayais de me contrôler, de contrôler ma colère, colère que j'entretenais uniquement pour moi. Pas pour elle, elle ne m'avait rien fait. Je l'aimais. Je l'aimais trop. C'était peut-être ça le problème au final. Trop aimer, c'était destructeur. C'était dangereux, c'était même fatal. Soudainement, je compris le sacrifice que Roméo avait fait pour sa Juliette, par amour il avait été jusqu'au bout. Cet amour entre nous me faisait si mal. Je déglutis et puis j'ouvris à nouveau les yeux. Plus calme, je parvins même à la regarder, brièvement, alors qu'elle me débitait de douloureuses paroles. Je ne souris pas. Je suis automatique. « Ce n'est pas stupide, ni égoïste. Je t'avais fait la promesse qu'on attendrait jusqu'au mariage. J'ai rompu cette promesse, Max. Je sais que tu voulais avoir le contrôle sur tout, tu veux toujours le contrôle sur tout.. » J'hésitais longuement avant de poursuivre « Je voulais t'épouser, j'avais même acheté une bague. J'aurais pu me faire patient, et attendre qu'on se marie toi et moi. Mais non, j''ai tout gâché » Je lâchai un soupir agacé. Je gagnais quoi à lui dire quelque chose de ce genre? Rien du tout.... Je retournais le fer dans la plaie, c'était stupide. J'étais stupide. Pourtant j'avais encore la bague, caché dans mon tiroir de chaussettes.Je ne l'avais jamais jeté, même en déménageant. J'avais mis une partie de mes économies dans ce bijou, dans ce bijou futile et d'une importance capitale tout à la fois. Je me mordis les lèvres, à cette pensée. Je ne m'en débarrasserais sans doute jamais. J'étais accroché au souvenir que m'apportait cette bague. Je l'avais acheté un peu avant ce soir-là. Tout le monde m'avait encouragé à l'inviter au restaurant et lui faire le grand jeu, mais moi j'avais voulu attendre le bon moment. Avoir su je lui aurais demandé bien avant, mais voilà ce qui était fait était fait, je ne pouvais pas y faire grand chose puisque c'était fini entre nous. Et pour confirmer mes dires, je vis Max complètement rouge de colère, faisant presque les cent pas.  Elle respirait fort, elle hyperventilait. MERDE MERDE! elle était en train de me faire une crise de panique live. Je la voyais se prendre la tête entre les mains, prendre ses beaux cheveux châtains entre ses fins doigts, ça n'allait pas du tout. Je m'étais approché d'elle, j'avais peur, peur du rejet mais je me risquai. Je fermai les yeux et je lui murmurai doucement.« Calme toi Max viens ... viens là... chut »  Elle s'accrocha contre mon t-shirt, s'y aggripa même , continua d'étouffer de gros sanglots. Chut, Max, chut.. tout ira bien, tout ira bien....elle cessa de pleurer et elle se calma aussitôt. Je resserrai mon étreinte, doucement. J'aimais la sentir contre moi. Putain , ça m'avait manqué. Merde ça me faisait mal d'être aussi près d'elle sans pouvoir être vraiment AVEC elle... Je ne savais même pas de quoi serait fait notre futur mais je souffrais déjà. Je ne voulais pas que ça s'arrête, je voulais qu'on reste ainsi pour l'éternité. Ne bouge pas, restes contre moi, ta chaleur Max, me réchauffe le coeur, me soulage... Elle releva la tête pour me regarder. Je baissai la mienne pour plonger dans ses yeux. Elle disait ne pas être capable de m'en vouloir. Je restai de marbre, bien que je me sentis trembler de l'intérieur « Voilà qui est rassurant.. mais je ne peux pas me pardonner, Max. Et je ne te demande pas de la faire, je comprend tout maintenant  » Puis il y eut un silence. Un silence qui était nécessaire. Ça me laissait le temps de réfléchir de réfléchir à ce qui venait de se produire. À ses paroles, à ces deux dernières années , à notre relation à l'avenir. Je ne pouvais pas me prononcer. Mais je savais déjà que ce ne serait pas un long fleuve tranquille. Je savais que nous n'en étions point au bout de nos peines. Max murmurait des paroles, J'aurais tant voulu comprendre mais elles étaient presque inaudibles..Elle avait reposé sa tête sur mon torse brûlant, ses mains reposaient sur mon dos. Les miennes entouraient ses cheveux, que je caressais doucement, pensif. « Que.. qu'as-tu dis? » Je n'étais pas certain d'avoir entendu. Je croyais avoir attendu un je t'aime, mais encore là, je n'étais pas certain. Je ne voulais pas halluciner mais mon coeur s'emballait tout de même, contre mon gré. Si elle m'aimait encore, il y avait encore de l'Espoir. Et nous avions besoin de cet espoir pour renaître de nos cendres. « Reste... » murmurais-je doucement à son égard. « Reste avec moi, ne pars pas faire tes emplettes  » c'était une supplication. Pas un ordre. Je ne voulais pas qu'elle me quitte à nouveau, je ne voulais pas devoir me séparer d'elle. Nos chiens étaient sagement  en laisse derrière nous. Eux ils s'entendaient bien. Je souris brièvement. Bordel, parfois j'aimerais être un animal pour que tout soit simple. Mais l'être humain était beau. Magnifique dans sa complexité. L'amour le rendait plus fort, et plus faible tout à la fois. Merde, je voulais qu'elle reste contre moi toute ma putain de vie... le pouvait-elle?

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Maxime S. Monroe
Maxime S. Monroe
J'aurai tout fait jusqu'à m'en étouffer.
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() message posté Jeu 21 Jan 2016 - 20:20 par Maxime S. Monroe
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Tancredi De Conti ✧ Shiraz M. Monroe
Tancredi ne voulait pas comprendre, il ne voulait pas croire ce que je m'évertuais à lui dire. Et ce n'était pas étonnant après ce qu'il venait d'apprendre. Pendant deux ans, il avait cru être injustement laissé pour compte, il n'avait pas compris pourquoi, tout d'un coup, je l'avais éloigné de moi. Pourquoi je refusais de lui parler, de le voir. Il n'avait pas compris, et je n'avais pas cherché à lui expliquer les raisons de cette rupture, de ce mutisme et de cet éloignement. Aujourd'hui, il savait tout. Il savait ce qui s'était passé, il comprenait pourquoi autant de colère, pourquoi autant de haine. Je baissais les yeux. Je ne parvenais pas à lui faire face. J'avais été cruelle, l'avais laissé dans le doute, dans l'obscurité. J'avais espéré, qu'un jour, il puisse oublier, passer à autre chose. Mais j'avais été stupide. Après deux ans de relation, on ne pouvait pas tirer un trait sur l'amour de cette manière. Je ne savais pas si aujourd'hui, il était avec quelqu'un d'autre. Et à vrai dire, je ne voulais pas savoir. Et je ne voulais pas avoir à lui dire que Mat n'était plus seulement mon meilleur ami. Peut-être un peu plus. Et j'avais beau tenir à lui, le désirer, j'étais réticente à débuter quoique ce soit d'autre avec lui. Je ne cessais de voir Tancredi en lui, dans ses bons côtés. Je ne parvenais pas à m'ôter le visage et la douceur de l'aîné De Conti. Je l'aimais encore, et pour toujours. Mais ce qui me manquait le plus, c'était nos soirées. Cette bande que nous avions formé avec Basile et Mat. Les quatre inséparables, qui s'aimaient malgré tous leurs conflits, malgré les conflits qui faisaient rage et nous déchirait petit à petit. Je n'aimais pas voir les regards agacés des deux frères. Je n'aimais pas voir le regard attristé de Basile sur Matia. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Ma sœur. Ma sœur aimait Matia, depuis toujours. Et moi... Moi je prenais le cœur des deux garçons sans penser aux gens autour de moi. J'étais cruelle, égoïste. Notre histoire ne pouvait définitivement pas commencer. Elle ne tiendrait pas, je le savais. Et pourtant, j'y fonçais tête baissée. Tancredi, lâche... Non ce n'était pas lui. Je tournais la tête, regardais ailleurs, sourcils froncés. Ce n'était définitivement pas lui. « Je te connais. Je sais ce que je dis. Je sais ce qui m'a fait tomber amoureuse de toi Tan... » J'affrontais à nouveaux ses deux grands yeux sombres et me pinçais les lèvres. Un silence pesant régnait dans la rue, mais c'était mieux ainsi. Nous étions mieux ainsi, dans ce silence, à prendre le temps de se dire ce que nous avions sur le cœur. Ce qui traînait derrière nous. Je soupirais, détournais finalement le regard.
Mais ce qu'il m'avoua ensuite me brisa le cœur. Intégralement. Il avait acheté une bague, il allait me demander en mariage. Et j'aurais dit oui, sans même prendre le temps de réfléchir. Il était mon premier amour, mais aussi, le seul et l'unique. Je le regardais, détruite, je n'avais plus la force de rien. Je m'écroulais, littéralement. Mes larmes redoublèrent, mon cœur explosa. Je m'emportais dans une rage profonde, dans une colère noire. Malgré toute mon envie, je ne pourrais plus accepter d'être sa femme s'il me le demandait maintenant. J'avais trop peur que tout explose à nouveau, à cause de notre culpabilité. Oui. J'avais trop peur. Putain, s'il n'y avait pas eut cette drogue. Je l'aurai repoussé, une certaine gêne se serait installée, et puis tout serait reparti, normalement. Je relevais vers lui des yeux enragés et hurlais en levant les bras : « Pourquoi tu me dis ça ? TAN ! Pourquoi tu me dis ça ? Pour me conforter dans l'idée que j'ai tout perdu en te quittant ?! Putain... Putain c'est pas possible... » Je me pris la tête entre mes mains. Et j’étouffais. Mais rapidement, il vint me prendre contre lui, me soufflant de me calmer. Comment pourrais-je après ce que je venais d'apprendre ? Comment pouvais-je rester calme après tout ça ? Mais je m'abandonnais tout de même contre lui, car sa présence était la plus douce des drogues. Je fermais les yeux, laissais mes larmes couler. Et me calmais enfin, grâce à son étreinte. Puis je prononçais ces quelques mots. Il se raidit, et j'entendis son cœur battre à tout rompre. J'ouvris brusquement les yeux. Il avait entendu. Il avait tout entendu. Je me reculais légèrement, et le regardais. L'air coupable. J'ouvrais la bouche, partagée. Je voulais lui répéter, plus fort, mais mon instinct de protection m'en empêchait, et les mots restèrent dans ma gorge. Je ne pouvais pas faire semblant, pas avec lui. Je ne pouvais pas lui mentir. Alors je restais là, désemparée. D'une voix désespérée, il venait de me demander de rester avec lui. Mais je ne pouvais pas, je ne pouvais pas faire comme si rien ne s'était passé. Il ne me demandait pas de le pardonner, mais c'était déjà fait. Et je ne pouvais pas rester avec lui aujourd'hui et... Faire comme si. Mais j'en avais tellement envie. Je baissais le regard, honteuse. Honteuse après ce que j'allais faire, après ce que j'allais répondre. Je séchais mes larmes et répondis d'une voix faible, à peine audible. « Juste un peu... ». Je relevais les yeux vers lui, d'un air coupable et le fixais. Je t'aime trop Tancredi. Beaucoup trop.
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() message posté Ven 22 Jan 2016 - 7:25 par Invité


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On se rapproche, puis on s'éloigne, pour s'attirer encore, pour s'éloigner encore. Le jeu du chat et de la souris, du chasseur et de son gibier. Voilà ce à quoi nous jouons. Pourquoi est-ce que tout devait être si compliqué? N'y avait-il pas moyen de se diriger en ligne droite de ne jamais n'en déroger? Notre amour était pur, grandiose, intense, pourquoi ne suffisait-il pas? Pourquoi ne pansait-il pas ces plaies béantes? Pourquoi ne revenait-elle pas dans ma vie pour que je retrouve enfin une vie décente? J'avais tant de questions, mais bien peu de réponses. Après ces révélations,  j'étais entré dans une forme de transe. Je m'en voulais énormément même si ce n'était pas ce qu'elle voulait, je m'auto flagellait parce que je ne savais pas comment gérer mon coeur qui avait si mal, mon coeur qui saignait abondamment.Mais au fond, je savais que je devais me calmer, que je devais être fort comme Shiraz me le disait si bien, ma Max, ma seule et unique Max... Je soupirais. L'amour était un sentiment pourri , qui nous pourrissait jusqu'à la moelle, c'était un sentiment qui se moquait de nous, qui nous crachait au visage, qui détruisait nos coeurs, détruisait des familles et des vies. Oui, l'amour que je portais pour Max était ravageur, dangereux. Trop fort, trop intense, incontrôlable, indissociable. « Tu sais ce qui m'a fait tombé amoureux de toi Max ?  » demandais-je alors qu'elle me parlait de mes forces. J'attendis qu'elle ne daigne plonger son regard dans le mien. J'étais triste, mais j'avais besoin de parler, de ventiler. Je lui laissai le temps de réagir et puis j'ouvris la bouche, hésitant « Je suis tombé amoureux à cause de ton regard. Jamais personne ne m'avait regardé comme toi tu me regardais.. »  J'avais envie de pleurer encore mais je me ressaisis. Je sentis la tristesse m'envahir à nouveau. Je pensais à ce que j'avais perdu, à toi Max. Oui à toi et a tout ce que j'avais perdu. Pourtant dans ton regard je voyais encore cette lueur, comme si elle n'avait jamais cessé de briller. Comme si t'avais jamais cessé de m'aimer , bébé. Si tu savais, Max , comme je ressentais comme toi, peut-être encore plus maintenant que j'avais revu. Le fait que je t'ai volé ce que tu avais le plus précieux ne changeait rien à mon amour qui était intact. Mais je savais que je n'ai plus le droit à elle. Que c'était fini. Pourtant je me laissais bercer par cette douce illusion qu'on pourrait se retrouver ensemble, et ce pour toujours. Putain, fallait descendre de mon nuage. Et de ce nuage je descendit assez rapidement surtout lorsque la conversation tourna au vinaigre. Fallait savoir qu'entre nous c'était tout au rien. Il n'y avait jamais eu de demi mesure, de nuances de gris c'était noir ou blanc et c'était tout.

Elle me hurlait dessus. Je l'avais blessé et je venais de m'en rendre compte. Avoir osé dire que j'avais acheté une bague pour l'épouser n'avait pas été la chose la plus intelligente que j'avais pu dire au cours de notre conversation, je me tapai le front. Putain pourquoi j'étais aussi maladroit. Pourquoi fallait-il que je fiche toujours tout en l'air? Je n'avais qu'à parler et tout explosait autour de moi. Et  sa colère, grondante, s'affala sur moi comme un tsunami, elle me noyait, elle me tuait. Je fermai les yeux, le temps d'un instant, pour retrouver un peu de quiétude dans toute cette rage. « Putain max je m'excuse je voulais pas te faire du mal. Merde...  Je voulais.. je voulais juste te montrer que j'avais jadis été plein de bonne volonté... » je n'osai pas lui dire que j'avais gardé la bague parce que je nourrissais l'espoir de la retrouver un jour pour pouvoir l'épouser. Je n'osais pas en ajouter davantage sauf des "Chhhh" pour essayer de la calmer,de calmer son chagrin et sa rage. Je l'avais attiré contre moi d'un geste qui se fit naturel. Et cela prit plus de temps que je ne le pensais mais j'y étais arrivé, elle finissait par se calmer. Je pouvais même entendre sa respiration se faire plus régulière et moins haletante. Je poussai un profond soupir de soulagement. Je lui caressai les cheveux, songeur. Alors que le calme vint après la tempête, une autre fit rage. Je l'avais entendu. J'étais persuadé qu'elle m'avait dit ces mots. Je levai les yeux vers le ciel, implorant silencieusement Dieu ou ce qui y ressemblait le plus de m'aider , de m'aider à avoir le courage car j'étais tétanisé, ce qui ne me ressemblait pas du tout, tétanisé à l'idée de devoir la confronter sur .. cela. Je soupirai... « Je ne suis pas le plus intelligent, mais je ne suis pas sourd Max, tu sais... » murmurais-je alors pour troubler le silence. Je n'osais pas en dire davantage, quelque chose m'en empêchait. Ma conscience peut-être? Je me protégeais, oui voilà ce que je faisais. Je me protégeais, je ne voulais plus souffrir. Je voulais vivre une vie sans chagrin où je ne porterais plus de fardeau ou je ne serais plus le boulet de service. Je voulais être aimé, aimé pour ce que j'étais, sans que mon passé , notre passé , ne nous rattrape. Mais je savais que c'était impossible. Je souris doucement lorsqu'elle accepta ma requête, celle de rester là avec moi... « Juste un peu, c'est mieux que rien du tout... Je vais me contenter de ça, Max » Mais , il y avait toujours un mais. Je ne pouvais pas rester ainsi sans savoir où cela nous mènerait. J'avais besoin d'être fixé. Quel avenir avions-nous ? Aucun sans doute, je voulais juste en être sûr. Je fermai les yeux, plissant mon front. J'avais tellement peur de ses réponses... « Max.. qu'est-ce qu'on va devenir? » avais-je demandé alors, en soufflant un bon coup, continuant de caresser sa chevelure de blé dans une douceur infinie qu'elle trouverait sans aucun doute très familière. J'aurais bien voulu lui dire de monter dans mon appartement. Mon nouvel appartement. L'inviter à prendre un thé... Ou un café un jour ou l'autre. Mais je savais très bien que c'était peine perdu. Elle et moi c'était fini. Je devais m'y faire et arrêter de m'accrocher. Pourtant une part en moi était comme un lion dans sa savane : j'avais besoin d'elle, férocement besoin d'elle. Je me démenais comme je pouvais pour ignorer ces faits mais ils étaient en moi, je ne pouvais les supprimer, les effacer... « Je veux dire... est-ce qu'on va se revoir? » murmurais-je assez fort pour qu'elle m'entende. Avais-je envie de la revoir? Bien sûr que oui. Comme c'était maladroit de demander ça, comme ça.. Je me sentis mal. Trop mal. Et si elle me tournait le dos encore une fois et si elle m'abandonnait? Je ne le supporterais pas...

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Maxime S. Monroe
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J'aurai tout fait jusqu'à m'en étouffer.
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() message posté Ven 22 Jan 2016 - 20:21 par Maxime S. Monroe
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Tancredi De Conti ✧ Shiraz M. Monroe
Je ne savais plus où donner de la tête. Je ne savais plus quoi faire, quoi dire. J'étais complètement perdue dans un océan de doute. Revoir Tancredi avait tout changé. J'avais confirmé mes doutes. Je l'aimais toujours, comme au premier jour. Ma haine n'avait en rien pris le dessus. Pire encore, je me découvrais incapable de demeurer loin de lui. L'éviter, le repousser, l'ignorer avait été simple, je n'avais pas à faire face à ce que je laissais derrière moi. Mais désormais, désormais que nos regards s'étaient croisés, désormais que mon corps s'était heurté au sien. Les choses avaient changé. Je détournais le regard; fixant le sol comme si cela pouvait m'aider, m'aider à éliminer ces sentiments. Il m'avoua d'une voix douce ce qui l'avait fait tomber amoureux de moi. Je relevais les yeux vers lui, et le regardais, longuement, en silence. Oui, je l'avais aimé à l'instant où mes yeux avaient croisé les siens. Il avait été une merveilleuse découverte dans ce monde si sombre. Il... Il avait fait battre mon coeur, et j'avais découvert autre chose. Ce que c'était d'aimer. J'étais consciente que mon regard m'avait trahit, qu'il me trahissait toujours. Mon succès venait de là, des sentiments qu'on pouvait percevoir à travers mes yeux. Je détournais finalement le regard, laissant apparaître un sourire au bord de mes lèvres. Je ne voulais pas qu'il sache, qu'il sache que je l'aimais encore et que rien ni personne ne parviendra à me le faire oublier. Non. Je ne voulais pas. Cela devait rester mon secret, la seule chose que je ne dévoilerais jamais au monde. Mon secret... Je relevais les yeux vers lui, puis me détournais, lui donnant dos. Je restais ainsi quelques secondes, pour me calmer. Puis sortais une cigarette, comme pour justifier mon étrange comportement. J'étais minable. Je le regardais, écoutais chacun de ses mots. Et... Et je fus heureuse d'avoir allumé cette cigarette. Il allait me tuer, il allait m'achever. Avec son regard, sa bouche, son accdent, ses mots. Il allait m'achever. Je détournais la tête, croisais les bras comme une enfant et serrais la machoire avant d'apporter ma cigarette à mes lèvres. Je fumais trop. A cause de lui, je fumais trop. Je passais, frustrée, une main derrière mon oreille et secouais la tête, profondémment blessée. « Je le sais Tan. Je le sais. » Mais ça ne change rien, ça ne change pas notre présent et notre futur inexistant. J'en avais assez. Je voulais rentrer chez moi; ne plus jamais le revoir, ne plus jamais faiblir sous son regard magnifique. Je voulais... Je voulais me sentir libre, ne plus être emprisonné par cet amour destructeur. Je voulais reprendre une vie normal, ne plus rêver chaque nuit du même visage. Le sien. De ses lèvres parfaitement dessinées. De son regard. De son accent. Je ne voulais pas. Et pourtant, j'avais beau avoir essayé, je n'avais pas réussit. J'étais toujours au même point : folle d'amour pour lui. Je soupirais et baissais le regard. Je n'aimais pas me sentir faible. Je n'aimais pas ça...
J'étais dans un état épouvantable. Je pleurais, et il me prenait dans ses bras. Au bout de mes doigts se consumait ma cigarette. Je m'en foutais. Je m'en foutais et me laissais aller, à tel point que je lui prononçais les quelques mots que je n'aurai jamais dû prononcer. Il les entendit, me demande de répéter et je le regardais coupable. Et honteuse. Non. Je ne voulais pas le redire, je ne voulais pas... Il avait entendu, je le savais. Mais il voulait tout de même que je répète. Je fis non de la tête, me reculais légèrement, tout en gardant mon regard sur le sol, les bras croisés. Non, je ne voulais pas répéter. Je tentais de me convaincre, de rester forte, de garder mon secret bien assez révélé pour moi lorsque ses mots me coupèrent. Je levais les yeux. Et acceptais, abandonnant alors tout ce que j'essayais de construire depuis quelques minutes. Et je retournais dans ses bras, doucement. Tandis qu'il me caressait les cheveux, il demanda ce qu'il n'aurait jamais du demander. Mais j'aurai du m'y attendre. J'aurai du savoir, qu'à un moment où un autre, aurait lieu cette discussion. Je m'éloignais à nouveau. J'avais besoin de m'asseoir. J'attrapais ma tête entre les mains, jetais ma cigarette au passage. Assise sur le trottoir, je relevais les yeux vers lui, suppliante. Pourquoi parler de ça? Pourquoi me rappeler que tout était compliqué? Je secouais la tête. Mes larmes avaient séché, mais ma douleur, elle, était toujours là. La plaie était béante. Le sang coulait. « Je... Je sais pas Tan... » Je repensais à Mat. A ce qui se passait entre lui et moi. Ce n'était pas important. Ce n'était rien par rapport à ce qui se passait avec Tancredi. J'aimais Matia, mais pas de la même manière. Je soufflais, passais une main dans mes cheveux et relevais la tête. Je regardais droit devant moi. Je devais lui dire. Lui dire ce qui se passait avec son petit frère. Mais je ne pus me résoudre. C'était trop dûr, bien trop dûr. Alors je restais là, sans mot dire. Le coeur battant.
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() message posté Ven 22 Jan 2016 - 22:20 par Invité


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C'était triste et beau tout à la fois, ces retrouvailles inattendues. Triste parce qu'on ne pouvait pas revenir ensemble comme avant. Beaucoup trop de choses s'étaient brisées depuis les deux dernières années. Un coeur, c'est réparable, mais pas en une journée. Pas en quelques heures et encore moins en quelques secondes. Je sentais que le mien allait prendre des mois à se cicatriser, puisque maintenant je comprenais tout. Je ne pouvais m'empêcher de penser à  Shiraz qui elle devait me pardonner pour ce que j'avais fait. Pour ce que je lui avais volé. Et rien qu'à cette pensée, cela faisait taire toutes mes envies de revenir avec elle. Parce que je croyais que je ne la méritais plus maintenant, parce que j'abandonnais, lâchement. Et puis, belle comme elle était, elle devait probablement être avec quelqu'un d'autre.. D'ailleurs à cette simple idée j'avais envie de vomir. Je ne supportais pas cette image de la voir plaquer ses lèvres contre celles d'un autre. De la voir toucher ou enlacer un homme qui n'était pas moi. Je frissonnai. Non, il fallait que j'arrête de penser à ça, ça me torturait pour rien. Il n'y avait plus rien entre nous, et je devais m'y faire... Mais pourquoi je me raccrochais toujours à elle, comme s'il y avait un fil invisible qui nous reliait elle et moi, qui nous avait fort probablement toujours relié d'ailleurs...  Son mutisme était révélateur d'ailleurs, il me troublait. Tout comme son regard, son regard qui la trahissait. On pouvait tout lire dans ses prunelles : colère, tristesse, amour..  Rien n'était filtré dans ses yeux. Et c'était pour ça que je l'avais aimé et que je l'aimais encore.Je focalisai à nouveau mon regard sur elle, tâchant de le décrypter comme s'il avait un quelconque secret pour moi. Le silence qui régnait était lourd, lourd de sens. Au départ, ça m'importait peu et puis au fur et à mesure je trouvais cela chiant. Ouais je trouvais cela chiant. J'avais tellement envie qu'elle m'en dise plus, qu'elle ouvre son coeur, ouvre sa bouche, quitte à me faire chier , quitte à m'insulter, j'étais prêt à tout pour  entendre le son de sa voix. Et puis elle finit par me parler, à me répondre pour la bague...Lorsqu'elle me dit qu'elle savait, qu'elle savait mais savait quoi? Elle savait que je ne voulais pas mal faire?  Mais parle Max putain! Tu peux pas me laisser comme ça. Tu peux pas te contenter de dire que tu sais ....Aie un peu de contenu putain! « Ce que je peux être con, j'ai pas du tout mesuré le poids de mes paroles.. excuse moi » disais-je en clignant des yeux pour me ressaisir.  J'avais secoué la tête d'un air abattu.Je plaçai  mes mains sur ses frêles épaules, comme pour la rassurer, la conforter. Je ne voulais définitivement pas la faire souffrir davantage. « Si ça peut te rassurer, je l'ai gardé. Je n'ai jamais pu me résoudre à la retourner au bijoutier. » murmurais-je tristement en évitant soigneusement de la regarder. Je me sentais tout petit alors que j'étais si grand. Cette sensation me bouffait tout mon énergie. Si seulement elle savait lire dans mes pensées , tout serait tellement plus simple. Plus simple parce que je n'avais pas le courage de m'affirmer.

et puis, elle avait trouvé mes bras, pour se consoler, pour calmer son chagrin, sa peine immense. Mes bras s'étaient verrouillés autour d'elle, comme pour lui apporter une sécurité. Je la sentis se calmer , sentit chaque petits centimètres de tension se relâcher, petit à petit. Je l'avais entendu me dire qu'elle m'aimait encore, peut-être avais-je  halluciné aussi mais elle se terra dans un profond mutisme. Je ne pus me résoudre à la pousser à me faire de confidences et donc je me tus à mon tour. Je savais que j'étais insistant concernant notre relation mais je ne pouvais me résoudre à nager dans le néant, et risquer de m'y noyer. C'était un peu pour ça que je lui avais demandé si on avait un avenir elle et moi, même en tant qu'amis. Je pourrais accepter d'être son ami, tant qu'elle faisait partie de mon existence. Je lui avais demandé si elle voulait me revoir. Sa réponse me fit souffrir, amèrement. Je me mordis les lèvres. Elle ne savait pas.. encore une fois, elle ne savait rien. Ça me faisait rager mais ce n'était rien, rien à ce qu'elle pourrait encore me faire subir. J'ignorais tout ce qui se tramait entre Mat et elle, j'étais encore persuadé qu'ils se voyaient, comme des meilleurs amis. Comment je tomberai de haut quand je saurai. Comment me poignarder encore et encore jusqu'à je ne sois plus capable de supporter la douleur...  Max se détacha de moi.Cela m'exaspérait. Elle partie s’asseoir sur le trottoir à côté, se prenant à nouveau la tête entre les mains. Elle ne savait pas.. Elle ne savait pas si elle voulait me revoir. Putain, c'était injuste. Je me tins derrière elle et je fouillai à tâton mon paquet de clopes. La voir fumer telle une cheminée m'avait donné l'envie. Putain d'addiction, pensais-je alors. Je pris une cigarette parmi les autres et l'allumai de mon briquet. J'en tirai une grande bouffée par maintenir le tison et expira longuement. Un épais nuage se forma derrière moi. Je poussai un long soupir de soulagement, putain comment ce truc pouvait être capable de me relaxer , c'était affreux. Après plusieurs minutes de long silence insoutenable, je finis par dire « Tu sais quoi Max, oublie ça, oublie ce que je t'ai demandé. J'vais aller chez moi maintenant et si jamais tu as envie de me revoir, tu sais quoi faire.. » Je m'apprêtai à tourner les talons pour me diriger vers mon immeuble quand je décidai de lui dire une dernière phrase « J'ai pas envie de jouer avec mes sentiments. J'ai assez souffert je crois. » et j'attendis qu'elle se tourne pour me regarder, ce qu'elle fit. Pouvait-elle voir toute cette tristesse dans mon regard enflammé? J'osais espérer que si, mais encore rien n'était gagné d'avance. Avec Max, tout n'était que hasard. Il n'y avait aucune certitude, il n'y avait que le néant et la désolation.

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Maxime S. Monroe
Maxime S. Monroe
J'aurai tout fait jusqu'à m'en étouffer.
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() message posté Ven 22 Jan 2016 - 23:51 par Maxime S. Monroe
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Tancredi De Conti ✧ Shiraz M. Monroe
J'étais complètement perdue. Je ne savais plus quoi faire. Je ne m'étais pas préparée à cette rencontre, je n'étais pas demandée ce qui allait se passer ensuite. Mon coeur me disait de tout oublier, de replonger dans ses bras et de reprendre notre histoire où elle s'était arrêtée. Mon esprit, lui, me dictait de lui tourner dos, de m'en aller et de ne plus jamais le revoir. On pouvait rester amis, je le savais, et décider de ne plus franchir la limite. Mais, je me connaissais. Je savais que cela allait se montrer bien difficile. Je détournais le regard, tirant avidement sur ma cigarette. Je voyais l'exaspération dans son regard, mais je ne savais pas comment gérer les choses. Comment réagir. Je passais nerveusement une main tremblante dans mes cheveux. C'était trop dur d'être près de lui, sans être contre lui, sans embrasser ses lèvres, sans être sa Max. Il me parla de cette bague, me brisant un peu plus le coeur. Il ne cessait de s'excuser, de répéter qu'il était stupide et qu'il n'aurait jamais du en parler. Je ne répondis pas. Il avait raison, il n'aurait jamais dû m'en parler. Jamais. Je tournais le regard, encore une fois. A l'heure actuelle, j'aurai pu être sa femme, j'aurai pu porter son nom, être heureuse. Mais les choses s'étaient déroulées autrement. Plus rien n'était pareil désormais, et je craignais que les choses ne puissent pas revenir à la normale. Je soupirais et écoutais une nouvelle fois ses mots. Il l'avait gardé, cette bague. Comme s'il m'attendait après tout ce temps. Je m'éloignais de lui, le regardais avec peur et désarroi. Pourquoi continuait-il? Pourquoi continuait-il à me dire de telles choses? Pour me faire souffrir? Pour se venger de ces deux dernières années de mutisme. Je réprimais mon envie de pleurer et répondais en me dégageant de ses deux mains posées sur mes épaules : « Vends-là. Ta bague. » Je le regardais avec colère. Il jouait avec mon coeur, avec mes sentiments. Je le repoussais, dégoûtée, énervée. A cet instant, je le haïssais. Mon amour pour lui se transformait en haine. Je ne voulais plus parler du passé, parler de ce qu'on avait perdu. Pourtant, il continuait. Il continuait d'aborder les sujets sensibles, comme pour m'ensevelir sous la culpabilité. Oui, c'était de ma faute. J'avais été stupide, je l'avais largué sans aucune explication et m'étais fait passée pour morte à ses yeux. Mais je n'avais pas changé. J'étais toujours cette adolescente profondémment amoureuse du grand, du grand frère de son meilleur ami. Celle qui s'était sentie aux anges pendant des jours après son premier baiser. Celle qui ne comprenait toujours pas l'amour qu'on lui avait porté. J'étais toujours la même, et cette fille là, il continuait de la faire souffrir. Mais je retournais dans ses bras, trop faible pour rester loin de lui. Il arriva néanmoins un moment où j'avais besoin d'air.
Je laissais ma haine de côté pour passer plus de temps avec lui. Pour retrouver l'homme dont j'étais tombée amoureuse et que j'aimais encore aujourd'hui. Je fermais les yeux, quelques secondes, et tentais de reprendre mes esprits. J'allais m'asseoir plus loin, sur le trottoir et tirais quelques lattes sur ma cigarette pour la terminer avant de la jeter. Je le vis chercher son paquet, et en allumer une. Il savoura sa première bouffée et un léger sourire apparut sur mes lèvres. Il avait toujours fait cela. Stitch s'approcha doucement de moi et vint s'asseoir contre ma jambe. Avec douceur, je me mis à caresser le chiot au pelage noir et levais brusquement les yeux vers Tancredi lorsqu'il se mit à parler. Je le regardais avec colère. Non, ne pars pas. Restes avec moi. J'abandonne tout pour toi. Laisse moi du temps avant de savoir. Avant de décider. Mais il se montrait impatient. Que signifiait quelques minutes après deux ans d'ignorence. Je le regardais partir et répondis alors, avec colère : « Tu as trop souffert? Ah oui? » Je me levais, le visage dur, et entraînais mon chiot pour rejoindre mon ex petit ami. Je me postais devant lui, et montais sur le trottoir pour gagner quelques centimètres. Situation absurde et ridicule, mais efficace. Je posais ma main sur mon torse et le poussais légèrement. J'avais envie de le cogner, de la frapper. Mais je ne le fis pas, je n'étais pas ce genre de personne et je ne voulais jamais avoir à poser ma main sur lui. « Tu te fous de ma gueule en fait? Tancredi, toi, tu n'as que ta culpabilité à supporter. C'est moi qui ai tout perdu dans cette histoire. Je tombe sur toi, par hasard, je me retrouve obligée de te dire l'impossible. Je dois contenir ma colère envers toi. Je dois contenir ce que je ressens pour toi. Parce que je suis paumée. Parce que je ne sais pas quoi faire. T'aimerais lire dans mes pensées, hein? Je croyais que tu savais. Même si tu pouvais, tu n'apprendrais rien de plus que ce que je te montre déjà. J'ai envie de monter avec toi dans cet appartement et de tout reprendre à zéro. Mais j'ai cette autre envie, celle de te coller mon poing dans la gueule pour ce qui s'est passé, mais aussi pour ce que tu continues de me faire. Je ne le fais pas. Je ne fais rien. Parce que je suis paumée. T'entends? Paumée. Alors vas-y, joues au con et casse-toi. » Je lui fis signe de se barrer. Mais ne le voyant pas bouger, je pris les devants et le quittais, sans un regard en arrière. Je ne savais pas s'il avait bougé, s'il était resté derrière moi ou s'il me suivait désormais. Je ne voulais pas savoir, je voulais tout simplement oublier. Je voulais tout simplement oublier, qu'un jour, l'homme dont j'étais amoureuse m'avait violé. Sans se rendre compte de ce qu'il faisait, sans se rendre compte que je pleurais de tristesse et non pas de bonheur. Sans se rendre compte qu'il brisait la femme qu'il disait aimer. Tancredi m'avait brisé, du plus profond de mon être, et il continuait de le faire. Et moi, je gardais au fond de moi cet amour pour son frère, par peur de le briser encore plus. Il agissait sans penser aux conséquences, alors que moi, je cherchais toujours les meilleures solutions. Ce qui faisait le moins mal. Il était entier et ne faisait jamais les choses à moitié. Et lorsqu'il détruisait, c'était entièrement, et pour toujours. Sans aucune possibilité de recoller les morceaux. Sans aucune possiblité de se retrouver, et de se reconstruire. Il était, la meilleure comme la pire chose qui me soit arrivé dans ma vie.
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