Don't put you hand over my mouth to shut me up. I'll lick you.

Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).

J’ai toujours trouvé curieux de ne me souvenir de quelques bribes de mon enfance seulement et pas de tout… Je suis née il y a 23 ans et pourtant, le souvenir du père-Noël venant nous apporter les cadeaux, celui de l’accident de voiture de maman et mon humiliation devant toute la classe quand je ne parvenais pas à résoudre mon problème de maths sont les seuls réels souvenirs qu’il me reste…  C’est triste et je suis frustrée de ne pas pouvoir vous raconter mon enfance dans les moindres détails. Ah, parce que je préfère vous prévenir tout de suite : je suis un moulin à paroles et je suis capable d’inventer mille et unes histoires, de raconter des choses que j’ai vu ou des idées qui me sont passées par la tête dans reprendre mon souffle. Ma sœur n’hésite plus à me dire des mots simples et efficaces, quand je suis un peu trop loquace : « tais toi ! ». Je le prends bien, en règle générale…
Bref, je suis née dans la jolie ville de Londres, ne cherchant pas à comprendre pourquoi je suis ici et pas ailleurs. Maman m’a donné un prénom qui est sensé avoir des origines portugaises, comme son arrière-grand-mère (génial !), et j’en suis plutôt contente. Je le trouve original même s’il fut un temps ou j’aurais aimé avoir un prénom qui faisait un peu plus « actrice ». Mon histoire ne comprend pas de drame, pas de parents divorcés ou de maltraitances. J’ai beaucoup de chances et j’en suis aujourd’hui consciente. Je sais également que mon choix de vie ne sera pas le plus simple et j’ai choisi des études aléatoires, angoissant parfois énormément sur mon futur et sur l’éventualité de ne pas atteindre mes objectifs.

Bref, mon histoire est sans queue ni tête, venons-en à un épisode de ma vie qui me reste dans la tête et qui explique certaines réactions de ma part : j’avais 16 ans, lycéenne avertie et membre d’une troupe de théâtre. Nous étions en pleine répétition de la représentation qui allait avoir lieu la semaine suivante quand des coups sourds se sont fait entendre. Nous avions d’abord cru à une blague, à des pétards tirés non loin de notre local… mais il s’agissait en fait d’un homme armé, visiblement en recherche d’argent et qui n’a fait de mal à personne. Mais mine de rien, j’ai été marqué par ce petit épisode qui n’a pas duré très longtemps et je rêve encore parfois du visage encagoulé du mec. Les pétards me font peur et je regarde les feux d’artifice de loin, bien consciente de ne pas être vraiment passée à côté de la mort et d’être donc légèrement ridicule….

Trois ans avant ce petit incident (j’avais 13ans), j’avais pris mes positions dans la ville de Stirling (en Écosse), avec ma famille puisque mon père a réussi à être muté dans la seule véritable grosse entreprise de cette ville. J’ai apprécié la vie là-bas malgré le fait que j’étais clairement dans l’âge où l’on se forge les amitiés les plus solides et les plus durables. Stirling n’est pas si loin de Londres et j’ai gardé contact, profitant au maximum de la chance d’avoir un logement mis à notre disposition, d’une maman qui était disponible pour moi à temps plein et de ma jeunesse…tout simplement. C’est à cette période que je suis entrée dans un léger déclin…commençant à devenir anorexique et ne travaillant plus beaucoup à l’école. Après réflexion, je pense que c’était ma crise d’ado qui m’a fait vivre une vie complètement à côté de celle que j’ai toujours imaginé vivre. Fort heureusement pour la famille, elle n’a pas duré très longtemps et, trois ans après l’installation à Stirling, nous sommes revenus à Londres où j’ai commencé à me pencher sur la comédie. Étant sensible aux beaux garçons, j’ai craqué un nombre incalculable de fois sur des mecs simplement croisés dans la rue ou sur des camarades de fac. J’ai toujours été avenante, d’un naturel sympa et la plupart du temps, tout se déroulait de la façon suivante : un petit flirt et une entente amicale et des barres de rire à n’en plus finir.

Tout a changé avec l’arrivée de d'un certain garçon. Je me suis battue pour lui faire comprendre qu'il n'était pas question d'un simple flirt, mais que je le voulais sérieusement. J'ai un peu de mal à parler de Lui... même si j'avais 20 ans au début de notre relation, je peux affirmer sans le moindre doute que j'étais amoureuse. Pour la première fois, j'avais trouvé un ami que j'avais sérieusement envie de séduire, tout le temps, sans la moindre interruption et sur qui j'ai eu une attirance physique immédiate et inexpliquée.
Personne n'en a jamais rien su, car je suis quelqu'un d'optimiste, je souris tout le temps et je prends tout du bon côté, mais j'ai souffert de la fin de notre relation qui a été trop brutale à mon goût et qui était fondée sur une excuse ridicule : monsieur voulait profiter de sa jeunesse et ne pas entrer dans une relation durable et sérieuse..
Moi-même n'ayant jamais imaginé transformer notre relation en quelque chose de plus sérieux, je n'ai toujours pas réellement compris son choix... Si je pense encore à lui ? C'est évident ! Si je veux le revoir ? Non...chacun sa route, chacun son chemin, comme dirait l'autre. Il fait sa vie, ne me contacte plus et moi, j'espère passer à autre chose et me convaincre qu'il n'était pas fait pour moi (ce qui n'est pas encore gagné.)

La comédie occupe la majeure partie de mon temps et j'en suis passionnée. Je fais du théâtre, je suis tous les cours de mon cursus Universitaire et je me tiens au fait sur les casting qui pourraient m'être favorables. Je ne suis pas cinglée et je n'ai pas la grosse tête, mais j'aime jouer un rôle, j'aime les personnages et le drame. Quand mon esprit n'est pas occupé par autre chose, il l'est par des scénarios et diverses scènes...
Je vis à Londres, avec mes parents (ouais...et j'en ai un peu honte, à 23 ans!) dans le quartier de Brixton et je fais un peu de route chaque jour pour rejoindre le centre de Londres. Cela ne m'ennuie pas et j'ai besoin d'un petit temps de trajet (souvent en bus quand la flemme m'empêche d'enfourcher mon vélo) pour réfléchir et commencer mes journées.

Mon histoire n'a rien d'exceptionnel mais je peux néanmoins vous dire que la suite est encore à écrire...