Hello... it's me... ❤ Ian & Apolline

Je tapotai sur ma tasse de café, qui s'avérait être vide. Je jetai un coup d'oeil à l'horloge, sur le mur d'en face. Le temps me paraissait comme figé, les minutes s'étaient transformées en heures. Ma cravate me serrait le cou, au point de ne plus pouvoir déglutir correctement ma salive. Je remuai sur mon fauteuil, incapable de tenir en place. Ce matin, je me montrais extrêmement nerveux, anxieux. Sans doute, avais-je consommé trop de caféine.. sans compter que je n'avais pu aller courir, à cause des entretiens que j'avais programmé. Oui, j'étais désespérément à la recherche d'une personne pour me seconder. Les dossiers s'entassaient sur mon bureau, j'avais pris un retard irrattrapable et je ne pouvais faire attendre davantage mes clients. Ils mettaient bien trop précieux et je refusais de les perdre. Ainsi, il me fallait trouver quelqu'un de qualifié rapidement. Chose quasiment impossible. Le peu de personnes que j'avais reçu ce matin, ne faisait pas du tout l'affaire, malgré les tonnes de curriculum vité que j'avais récolté. Je fronçai les sourcils, en relevant les yeux vers une énième candidate. Elle portait un tailleur d'une couleur que j'avais du mal à qualifier et qui n'était pas du tout à mon goût. Ses cheveux étaient relevés en un chignon très stricte, sa voix était rauque et usée, ses traits tirés et trahissaient son manque de sommeil. Sans doute, une mère de famille nombreuse. Je l'imaginais entourée de trois ou quatre petits diablotins qui hurlaient du matin au soir, sans laisser de répit à cette pauvre femme qui se tenait en face de moi. Cette pensée m'arracha un sourire. Non, elle n'était pas faite pour travailler à mes côtés.. je risquai de l'achever. Je levai les mains, stoppant cet entretien inutile. " J'en ai assez entendu. " lançai-je, en quittant mon trône. La dame se leva à son tour, je la raccompagnai jusqu'à la sortie. " Malheureusement, vous ne correspondez pas au profil que je recherche. Merci d'être venue et bon courage pour vos recherches d'emploi, Madame. Vous êtes bien courageuse." affirmai-je, en lui offrant une main chaleureuse et un large sourire. Elle me rendit mon sourire et me remercia pour mon honnêteté avant de disparaître derrière la porte. Assez, j'en avais assez et je pensais qu'il fallait mieux que je me remette à potasser plutôt que de me prendre la tête avec ces stupides entretiens d'embauches. Néanmoins, d'autres aspirant devaient attendre patiemment leur tour depuis plusieurs minutes et je me devais de les recevoir. J'ajustai ma cravate, m’éclaircis la gorge et replaçai mes cheveux, avant de rejoindre la salle d'attente d'un pas décidé. A ma grande surprise, seule, une jeune femme siégeait dans la pièce. Parfait, j'allais enfin pouvoir souffler un peu. La demoiselle se redressa quand elle me vit apparaître et ne tarda guère à me saluer. Elle semblait très confiante et avait un charme fou. J'esquissai un sourire, tout en gardant une certaine prestance. Je saluai la jeune femme à mon tour. " Enchanté Mademoiselle Varenko ! Veuillez me suivre s'il vous plait ! "  La jeune femme nota que l'espace d'attente était fort accueillant et ne manqua pas de m'en faire part. Que répondre à ses sympathiques paroles ? Rien, je n'étais pas à l'origine de cette ambiance chaleureuse mais j'étais ravi d'avoir fait confiance à une décoratrice professionnelle lors de la construction de mes locaux. Sans perdre une seconde, je la guidai jusqu'à mon bureau, l'invitai à s'asseoir et repris place sur mon confortable fauteuil.  " Souhaitez-vous boire quelque chose ? Café ou un thé peut-être ? Un verre d'eau ? " demandai-je, par politesse. Mon sourire ne me quittait pas, il était important pour moi de mettre à l'aise les postulants. Je joins mes mains et allai droit au but.  " Alors Mademoiselle Vanreko, Où avez vous fait vos études ? Quelle est votre expérience dans le monde de la publicité ? " demandai-je, en retrouvant mon sérieux. Peu de temps avait passé mais la demoiselle avait fait un sans fautes, jusqu'à présent. Elle était ponctuelle et paraissait à première vue, dynamique et motivée. J’espérais cette fois-ci, ne pas me tromper et dénicher la perle rare.

Le jeune femme ne désirait qu'un simple verre d'eau. Elle ne tournait pas à la caféine comme moi, ce qui était une bonne chose. Pourtant, j'étais d'une nature très calme mais aujourd'hui, j'étais à fleur de peau, à croire que tout m'agacer. Peut-être avais-je trop misé sur ces entretiens ?! Bref.. la nouvelle candidate paraissait, à première vue, sérieuse et sans histoires. Oui, elle était très charmante, ponctuelle et sûre d'elle, ce qui était déjà un bon point. Sa façon de se vêtir était juste parfaite, élégante et professionnelle, bien que je n'étais pas là pour juger son style vestimentaire. Il fallait que je creuse sur ses connaissances. Mais pour le moment, je me devais de lui servir son verre d'eau. Je m'exécutai, attrapant un verre et un pichet que j'avais soigneusement préparé. Je posai le contenant devant la demoiselle, qui me remercia gentiment. Puis, je commençai mon interrogatoire, buvant chaque paroles de la jeune femme, à croire que ma vie en dépendait. Observant chaque mimique, scrutant discrètement le moindre défaut, la moindre erreur.. Néanmoins, la douce voix d'Apolline m'empêcher d'être aussi critique..  étrangement, elle m'apaisait. C'était agréable. Écossaise dit-elle ? Je n'aurais jamais deviné. Je relevai les sourcils, étonné, sans broncher. J'avais également entendu parler de cette fameuse université renommé d’Édimbourg. Quelques uns de mes collaborateurs, y avaient fait leurs études et en étaient très fière. Un bon point de plus. Sans compter que la jeune femme abordait la publicité avec passion, bien qu'elle n'y avait pas encore fait ses preuves. Ce n'était pas si important. Si elle était motivée et qu'elle aimait apprendre, elle pourrait mener ce poste à bien. Apolline me tendit ensuite, une lettre de recommandation, que je survolai des yeux rapidement, en lisant les grandes lignes. " Parfait ! " soufflai-je, ravie ! Le poste que je proposais s'avérer être une grande opportunité pour la demoiselle, au point, qu'elle avait déjà trouver un appartement à louer et semblait prête à commencer à travailler illico. Son enthousiasme en disait long et elle était la seule candidate à tenir la route jusqu'à présent. Je relevai les yeux vers elle. Cette dernière me demanda si j'avais des critères, si je recherchais un profil précis. Ces paroles m'arracha un sourire en coin. C'était le moment pour le boss, d'intervenir. " Effectivement, j'ai quelques critères, mais sans doute pas ceux auxquels vous vous attendez. " lançai-je, calmement. Je me levai, impossible pour moi de tenir en place. Il fallait que je marche un peu. " Je préférais aborder des points plus personnels si vous me le permettez. " annonçai-je, sans laisser le temps à la demoiselle de répondre. Je ne comptais pas y aller par quatre chemins. " Avez-vous des enfants Mademoiselle Varenko ? Un mari peut-être ? Une vie de famille chargée ? " demandai-je, indiscret. J'avais peur de l'effrayer mais je ne voulais pas qu'elle se fasse d'illusions sur la nouvelle vie que j'allais peut-être lui offrir. C'était loin d'être une partie de plaisir et je devais savoir si elle avait les épaules pour travailler à mes côtés. " Si je vous pose ces questions Mademoiselle, c'est parce que je recherche une personne disponible de jour comme de nuit, qui sera répondre présent à chacun de mes appels. Seriez-vous prêtes à sacrifier votre vie privée pour avoir ce job ? " lançai-je, en me postant devant elle, prenant appuie sur le bureau. Un autre patron que moi, ce serait sentie puissant, à cet instant mais moi, je me sentais minable de lui demander une telle chose. Elle semblait si jeune et avait sans doute, des tas de choses à vivre. Cependant, je ne pouvais une fois de plus perdre mon temps. Si elle voulait vraiment ce job, elle devait être au courant des conditions et des sacrifices à faire. Elle avait encore le choix.. prendre ses affaires et s'en aller, en espérant trouver une offre d'emploi ou accepter toutes mes clauses et me clouer le bec.  

Apolline, n'avait donc ni enfant, ni mari, ni même petit ami et sa famille était à plus de 400 miles de Londres. Sur le coup, je me dis que c'était bien triste qu'elle soit si loin de son petit cocon familial et que c'était bien du gâchis de la savoir seule et que cette magnifique demoiselle ne pouvait qu'être accompagnée. Cela dit, la vie ne semblait pas lui avoir fait de cadeau côté sentimentale. Apparemment, elle n'avait fait que croiser des hommes avec de mauvaises intentions. Je décryptai que la demoiselle était, sans doute, naïve. Elle décrivait ses anciens prétendants d'hommes malhonnêtes, coureurs et parfois même violent. Comment pouvait-on se jouer ainsi d'une femme ? Je ne comprenais pas et rester surpris d'autant de révélations de la part de la brunette, bien que j'appréciai sa franchise, se qui m'arracha un nouveau sourire. Je me contentai de répondre " Parfait. " A quoi bon argumenter, la réponse était claire, net et celle que j'escomptais. Mais je ne voulais pas passer pour un goujat et je me sentais obligé de rassurer la demoiselle sur ce point là. " Si je puis me permettre, vous êtes loin d'être repoussante. Je pense que vous trouverez rapidement, un homme digne de vous. Mais parlons plutôt boulot, voulez-vous ?  " lançai-je, avec humour, en regagnant mon siège. Bien qu'amusé, mes paroles étaient sincères. Une telle beauté, trouverait sans doute, chaussures à son pied, bien plus vite qu'elle ne pouvait le penser. Il suffisait qu'elle s'arme d'un peu de patience et qu'elle soit un peu plus méfiante. Plus facile à dire qu'à faire, et honnêtement, je n'étais pas de bons conseilles dans ce domaine là et encore moins de leçons à donner. Je desserrai ma cravate qui me comprimait le cou. Geste peu professionnel mais indispensable. Mais avant que je ne puisse ouvrir la bouche, Apolline annonça avec détermination, qu'elle accepterait n'importe quel challenge et qu'elle n'avait pas peur de faire des sacrifices pour obtenir cette place. Je restai bouche bée devant une telle rage. Aucun doute, elle semblait savoir ce qu'elle veut et me supplia de la mettre à l'épreuve. Je me raclai la gorge. " Et bien, je ne m'attendais pas à autant d'ardeur de votre part et il est certain que vous possédez de grandes qualités Mademoiselle Varenko. Mais avant de prendre une décision, laissez-moi vous éclairer sur vos conditions de travail. " esquissant un léger sourire. Elle paraissait si pressée mais était encore bien ignorante. " Mon entreprise, c'est toute ma vie.. je suis très proche de mes employés, ainsi que de mes clients. Il faut que vous me fassiez confiance et que ce soit réciproque. Votre poste est très important pour moi, pour ne pas dire indispensable. J'aurais recours à vos services de jour comme de nuit, et il se peut même que je fasse appel à vous durant vos jours de congés. Bien évidement, vous serez payée en conséquence. Un chauffeur et un cellulaire seront mis à votre disposition. Et vous aurez bien d'autres missions que de me servir un café ou de classer mes dossiers. Mon but est de vous faire gravir les échelons et non pas que vous me serviez de toutou. " rétorquai-je, en retrouvant une âme de boss. " Sans oublier, que nous serons amenés à beaucoup voyager. C'est pourquoi je vous demande autant de détails sur votre vie actuelle. Ce travail demande beaucoup de sacrifices et je comprendrais tout à fait si vous n'êtes pas prête pour ça. Est-ce vraiment ce que vous voulez Mademoiselle Varenko ? " demandai-je, en plongeant mes yeux dans ceux de la jeune femme. Impatient d'entendre sa jolie voix retentir.     

Je mettais en garde la demoiselle avant qu'elle ne fasse un choix qu'elle pourrait peut-être regretter, même si cette décision m'appartenait en partie. D'un côté, elle était jeune et naïve, de l'autre elle était déterminée et avait une grande envie de faire ses preuves. Passer ma vie au bureau, n'était pas ce que j’espérais mais au fil des années, je n'avais aucune autre occupation à laquelle m'accrocher. Mon jogging, mon café, mes dossiers, mes voyages d'affaires, mes clients, mes employés, mon entreprise et mon fils, c'était ça ma vie aujourd'hui. Je n'avais ni femme, ni amante, rien qu'un divorce en cours et une ex-femme hystérique qui était prête à tout pour m'arracher tout ce que j'avais bâti et chéri, à commencer par notre enfant de 3 ans. Bref, le temps n'était pas aux lamentations. Je demandais alors à la demoiselle si elle avait bien conscience de ce que je lui offrais, un travail prometteur en contre partie d'une vie de bourreau. Malgré mes raides conditions, Apolline ne semblait pas prête à lâcher l'affaire et voulait absolument obtenir ce contrat. Apparemment, c'était une occasion rêvée pour elle et ce qu'elle recherchait depuis longtemps. Elle n'avait pas d'expérience mais souhaitait en acquérir à mes côtés. Elle ne désirait que voyager, apprendre et convoiter. Apolline m'apprit qu'elle était polyglotte, encore un détail bien important et qui nous complétait l'un, l'autre. Pour ma part, je parlais l'Italien, le Français et le Russe, en plus de ma langue maternelle. Je souris, sans lâcher les lèvres de la jeune femme, du regard " Je vois que vous ne manquez pas d'arguments pour me convaincre, Mademoiselle Varenko. " lançai-je d'une voix douce. La demoiselle continua sur sa lancée, sans doute, continuerait-elle comme ça jusqu'à que je cède et l'embauche. Cela me faisait rire intérieurement et je me rendis compte, qu'elle était parfaite pour moi. Elle avait bon nombre de qualités et de l'énergie à revendre. Prête à tout pour faire le bonheur de son patron et mener ses missions à bien. Sans oublier, la passion qui l'animée. Oui, faire le métier que l'on aime, nous motive à aller encore plus loin. Enfin, j'étais heureux de ne pas mettre tromper cette fois. Il était évident, que c'était cette fille qui me fallait. Il n'y avait plus à réfléchir maintenant, mais agir. De plus, Apolline semblait bien connaître ma façon de travailler car elle me confessa qu'elle s'était renseignée sur ma personne. Oui, pas mal de gens connaissaient mon nom et mes prouesses, sans forcément savoir à quoi je ressemblais. Mon nom et mon talent étaient réputés mais mon visage inconnu. Pas besoin d'une image pour être connu et cela me convenait bien, malgré le fait que je tenais à ma - bonne - réputation. " C'est tout de même très flatteur, Mademoiselle et oui, je vous trouve ravissante et passionnée ! " lançai-je, en répondant à la question que j'avais ignoré précédemment, qui semblait l'avoir fait rougir.   " Et j'espère pouvoir faire de vous une meilleure publicitaire que moi. Bien entendu, vous êtes engagée. " annonçai-je, posément. Le contrat était déjà prêt et logeait dans un tiroir de mon bureau depuis plusieurs semaines. Je pouvais enfin le sortir de sa sombre prison. J'attrapai les papiers, que je déposai devant la jeune femme, avec l'un de mes plus beau stylo. Les clauses étaient les mêmes que celles que j'avais énoncé, un peu plus tôt. Inutile de mentir ou de dissimuler les conditions réelles de notre travail. Je voulais gagner la confiance d'Apolline. Elle serait, sans aucun doute, l'employée avec qui je travaillerais tous les jours. Avec qui je partagerais mes angoisses et mes euphories. Je tendis le stylo à la demoiselle. " Votre avenir se tient à la pointe de ce stylo, autrement dis, entre vos mains ! " soufflai-je, un sourire aux lèvres, en lâchant délicatement la plume. Apolline pouvait encore changer d'avis, du moment ou elle 'n’avait pas noirci le contrant de sa belle signature. J’espérais conclure et clôturer ce contrat, parce que pour moi, j'avais trouvé ma perle.

Apolline n'hésita guère à s'emparer du stylo qui lui permettrait de cimenter son avenir professionnel. Il était sûr qu'elle désirait ce poste plus que tout au monde et qu'elle s'y donnerait à fond. Je croyais en elle, bien que je ne l'avais rencontrer que quelques minutes auparavant. Au premier abord, la jeune femme semblait digne de confiance. Une vraie petite perle avait frapper à ma porte ce matin. Une perle qui ne pourrait qu'apporter du potentiel à mon entreprise, bien qu'Apolline pensait qu'elle avait beaucoup de chemin à faire pour m'arriver ne serait-ce qu'à la cheville. Je haussai les épaules, elle me surestimait mais je ne contestais pas ses dires. Mais il en demeurait pas moins vrai que j'avais énormément d'expérience dans le monde de la publicité. J'avais commencé très tôt et gravis les échelons jusqu'à atteindre le poste de directeur, pour succéder à mon père. " Je ferais en sortes que vous y parvenez, je vous en donne ma parole. " promettais-je, en reprenant mon sérieux et Dieu seul, savait que je ne faisais jamais de promesses en l'air. Apolline ne tarda pas à griffonner les trois, quatre pages du contrat qui, désormais, nous liés tous les deux. Elle était devenue, en l'espace de quelques secondes, officiellement mon assistante. " Bienvenue chez nous, Mademoiselle Varenko ! " lançai-je, en lui offrant une main chaleureuse. Notre premier contact physique. La jeune femme me remercia de lui accorder sa chance et me demanda comment j'envisageai la suite des choses, très empressée de passer aux choses sérieuses. Je souris, impressionné par autant vivacité et d'envie de se mettre au travail. Je me levai de mon siège, récupérant un double du contrat au passage. " Pour commencer, je vais vous montrer votre bureau. " annonçai-je, en désignant la pièce voisine, plongeait dans l'obscurité.  Pas besoin d'aller très loin, nos bureaux étaient agglutinés l'un à l'autre et communiquaient par de grandes portes vitrées, ce qui offrait bien plus d'ergonomie et de facilité à communiquer. En fermant ces fameuses portes et en baissant les stores, nous retrouverions l’intimité souhaitait, comme lors d'une réunion par exemple. Je déverrouillais la porte, puis tendis la clé à la jeune femme, qui en devenait l'exclusive propriétaire. J’appuyai sur l'interrupteur afin d'éclairer les lieux. " Voici, votre bureau. Il est très épuré mais vous pouvez le décorer à votre guise. Faites comme chez vous, prenez vos marques et n'hésitez pas si vous avez besoin de quelques choses. " insistai-je, un large sourire aux lèvres. Il fallait qu'elle sache que j'étais un patron disponible et à l'écoute. Sans mes petites fourmis travailleuses, je n'étais rien. Je n'avais pas bâti mon royaume seul. J'étais prêt à faire beaucoup de choses, dans la mesure du possible, pour le confort de mes collègues. Avant de sortir du bureau afin de laisser la demoiselle se familiariser dans ce nouveau milieu, je lui donnais les dernières directives pour notre futur mission. " Lundi matin, je vous enverrais un chauffeur vous chercher à votre domicile. Il vous transmettra votre téléphone et vous conduira à l'aéroport. Nous devrons nous rendre à Paris. Le dossier du client se trouve dans le premier tiroir de votre bureau. Étudiez le scrupuleusement et notez les idées principales. Je vous rejoindrais pour l'enregistrement des bagages. Le décollage est prévu pour 11h. Vous avez des questions ? " demandai-je, avant de pouvoir tourner les talons.