"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Kind of music she doesn't like [PV Cecil] - Page 2 2979874845 Kind of music she doesn't like [PV Cecil] - Page 2 1973890357
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Kind of music she doesn't like [PV Cecil]

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() message posté Mar 22 Déc 2015 - 17:36 par Invité
« On va faire un marché : je ne te parle plus de Lady Gaga, et tu ne me parles plus d’Ikéa. »
Launy se sentait d’humeur indulgente – pour l’instant. Il ne fallait pas compter sur une réaction aussi mesurée envers un comparse en pleine possession de ses moyens, parfaitement sobre, et qui se permettrait une telle association d’idées… quoique, ce n’était pas la plus invraisemblable des réactions possibles à l’idée du métier qui était le sien. Il avait déjà eu droit à des hypothèses indécentes, oscillant entre la chirurgie esthétique et la pose de brillants à même la peau. Ça dépend : à cet endroit-là, ça s’appelle une peau ou une muqueuse ?
« Et je dirais qu’il est encore tard. D’ici quelques minutes, la grande aiguille atteindra le pôle Nord et il commencera à être tôt. Selon mes critères, en tout cas. »

Il écarquilla des yeux ébaubis lorsque son acolyte enchaîna, dans un même élan donquichottesque, une tentative pour manifester son indépendance… et un vol plané qui n’eut certainement rien de confortable. C’est beauw, les petits enfants qui se persuadent contre toute attente qu’ils savent marcher tout seuls, et qui se viandent la tête contre le premier coin de table venu. Un instant d’attendrissement plus tard, Launy se pencha pour lui tendre la main. Il avait déjà repéré plus tôt dans la soirée un local annexe surmonté de l’iconique petit néon bicolore des dames et des messieurs. Il espérait juste ne pas y croiser un ancien camarade d’école, resté fêtard, souvent dans ses pattes, et qui s’obstinait à trouver hilarant de lui signaler l’éternel : « Tu t’es trompé de toilettes ! » Mais, bah. Au pire, il l’ignorerait en haussant les épaules. La stratégie de la tortue.

« Allez, viens. On va commencer par te passer la tête sous l’eau. Les lavabos, je sais où ils sont… Après, on ira respirer un peu d’air frais, et on verra comment tu te sens. »
Sans attendre son accord, qui risquait d’ailleurs de ne pas être formulé de manière très distincte, il s’inclina pour le reprendre par le bras, le remettre sur pieds au moins, car ce n’était vraiment pas une posture prudente, si près d’un dancefloor. Mais il comptait sur la compréhension des gens autour, instinctivement, pour les écarter sur leur chemin telle une Mer Rouge, ne serait-ce que par la peur familière et parfaitement rationnelle qu’on vomisse sur leurs tenues de fête.
« Et au pire, moi aussi j’ai une maison. Et je n’oublierai jamais où elle est. Déformation professionnelle : c’est un peu l’amour de ma vie. »
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() message posté Mer 23 Déc 2015 - 8:47 par Invité

Kidn of music she doesn't like
Cecil & Alaunus



Si Alaunus fit un marché qui semblait très juste aux yeux de Cecil – ne plus parler ni de Lady Gaga ni d’Ikea – la vie n’avait pas choisi d’être justement aveugle envers lui. Il était lamentable, au sol, les quatre fers presque en l’air. À l’image de la société individuelle d’aujourd’hui, les gens le contournaient sans s’en soucier ou, dans le pire des cas, le piétinaient presque – Dieu merci que nous n’étions pas un vingt-six décembre, aux États-Unis. Il  serait fort probablement mort –. En même temps, comme dirait Beckett : « voilà l’homme tout entier, s’en prenant à sa chaussure alors que c’est son pied le coupable » ; c’était de sa faute si on lui marchait dessus ou si on lui rappelait qu’il n’était pas un meuble et que sa place n’était pas au sol, il aurait dû se lever. Mais il était si sonné, tant fatigué. Si la petite aiguille de l’horloge se rendait au Pôle Nord, la sienne ne devait pas être bien loin de Pluton ; il n’avait même plus la motivation de se lever. S’il le fallait, il dormirait sur le plancher. Salomon se frotta le derrière de la tête alors que celle-ci n’avait même pas touché au sol ; vieux réflexe humain.

Cecil vit une main s’approcher de lui. Dans son état actuel, il ne savait plus s’il s’agissait d’une véritable main ou bien celle d’une entité surpuissante. Peu importe. Il battit des cils, prenant la main de Launy ; il ne bougea pas plus que tout à l’heure. S’il ne fallait qu’une chose pour secouer un homme au point de le rendre temporairement légume, c’était bien une bonne chute. « Mais… Je… » Cecil voulu insister sur le fait qu’il n’était pas saoul, juste très fatigué, et que l’eau ni changerait rien – enfin, il ignorait que ça pouvait tout de même aider –, refusant d’admettre que l’alcool jouait peut-être un rôle, mais la motivation n’y était pas ; ça se sentait lorsqu’il ne fit rien d’autre que tenir la main, fixant le vide à la façon d’un Sims qui n’avait plus rien à faire. «  Well… Si j’me décompose en chemin, promet moi d’me recoller. C’tout c’que j’te d’mande. » Pourtant, il ne bougea pas. Donnant l’impression que le sol était maintenant son seul amour, son seul avenir. Launy le releva et, lui, il resta passif comme une pauvre marionnette aux fils détendus. C’était à croire que si l’autre homme avait le malheur de le lâcher, Salomon tomberait à nouveau, pathétiquement. C’était qu’il était lâche, le secrétaire : il n’avait presque pas aidé son compagnon qui l’avait remis sur pied. Quand vous assemblez votre sapin de Noël synthétique, s’aidait-il ? Non. Cecil non plus ( par association foireuse, Cecil était un sapin de Noël ). « J’vais devoir te faire des cookies si tu m’héberges… » Il eut l’air songeur, comme s’il s’agissait de la pire chose qui venait de lui passer à l’esprit – lorsqu’on était trop poli, même si on était sur notre lit de mort, songer à remercier était une nécessité. Salomon s’accrocha à Learchild, posant sur ses épaules tout son désespoir. «  Moi  aussi j’ai un amour de ma vie. » Cecil marqua un silence un peu lourd, car lui-même ne savait même pas ce qu’il comptait dire.  «  S’appelle déprime de nuit, j’crois. » Ça sonnait un peu nom de parfum pour demoiselles de chez Victoria’s Secret, mais version très pathétique. Cecil piqua du nez, ne supportant même plus le poids de ses propres paupières.

AVENGEDINCHAINS
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() message posté Mer 23 Déc 2015 - 19:22 par Invité
Le miroir le regardait bizarrement. Il avait l’air de savoir exactement quoi faire, comme d’habitude, le saligaud. Eh bien, ce n’était pas le cas de Launy, qui faisait tout au plus ce qu’il pouvait. Le poids mort sur son épaule laissait dégouliner l’eau froide sur son beau veston, et ses lunettes de soleil s’étaient mises de travers, soudain deux fois plus inutiles qu’auparavant. Qu’est-ce qu’il pouvait faire, à ce stade ? Appeler un taxi et rentrer, c’était tout ce dont il avait envie. Mais peut-être ce cher Cecil allait-il reprendre forme humaine miraculeusement au contact de l’eau, comme le font les champignons chinois – à quelques nuances près. Ou de l’air, car les vibrations des basses à travers le sol rendaient décidément ce club de plus en plus crevant.

« Promis, tu te récupéreras comme neuf demain matin ; après tout, t’as chanté la chanson avec moi. Je t’en dois une. »

Launy ne savait pas quoi faire, et se contenta du plus instinctif, une caresse sur le front pour bien répartir l’influence de l’eau froide ; et lui-même eut sa dose, car il commençait à en avoir besoin. Les lunettes finirent dans sa poche. Il avait à nouveau envie de rire. Dommage qu’il ne soit pas en train de tourner un documentaire sur sa propre vie, cet épisode aurait valu le visionnage, et il l’aurait revu avec plaisir de loin en loin. Il se contrôla pour éviter d’effrayer les éventuels inconnus occupés à leur propre business dans les cabines voisines des lavabos. En revanche, il avait le sourire au moment de raccompagner Cecil en direction de la porte de sortie, jugeant qu’il ne pourrait pas faire mieux dans ce local claustrophobique, éclairé de manière beaucoup trop colorée pour quelqu’un dont le système nerveux commence à fatiguer.

« Allez, courage. On va chanter. Cherry lips, crystal skies, I could show you incredible things, stolen kisses, pretty lies, you’re the king, baby, I’m your queen… »

La porte s’ouvrit, et il eut le sentiment de descendre de l’avion sur le tarmac d’un pays froid… pas trop froid, heureusement, quelque chose comme Québec en automne, mais nettement plus froid que l’intérieur d’un confortable avion de ligne londonien. Une petite gifle bien sentie, pas de celles qui suivent un affront aux bonnes moeurs en public, mais de celles qui couronnent une énormité. Lui-même se sentait beaucoup mieux. Il aurait pu enchaîner sans même un regret avec le bar suivant. Mais ça n'aurait pas été raisonnable, et surtout, désormais, il avait une personne à charge. Il s'écarta du passage et s'assit avec son charmant fardeau sur un banc, une main assurant toujours la tête ballante contre l'appui de son épaule. Il aurait dû faire plus de sport, elle aurait été plus confortable. Et, en attendant que la magie du froid piquant opère son oeuvre, il se perdit dans la contemplation des étoiles.
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() message posté Mer 30 Déc 2015 - 7:04 par Invité

Kidn of music she doesn't like
Cecil & Alaunus



Salomon aurait bien voulu gueuler – oui, gueuler. Vous savez, ce moment où vous étiez tellement crevé que tous vos sens vous semblaient fonctionner à puissance moindre ? Ouais, c’était ça. Et Cecil avait l’impression que s’il parlait normalement, aucun son ne sortirait de sa bouche – qu’il était capable de se passer lui-même l’eau au visage, qu’il n’était pas, pour l’instant, mourant. Sauf qu’en bonne larve, il se laissa faire. En effet, si quelqu’un décidait de faire quelque chose à votre place, pourquoi chigner et ne pas le laisser faire ? La vie serait tellement plus facile si on laissait tous notre peu d’indépendance de côté, parfois. Mais il grimaça, Cecil, il détestait la sensation de l’eau froide qui coulait sur son visage. Il alla même jusqu’à secouer sa tête comme le faisaient les chiens après la pluie. « C’t’en prend pas gros pour en d’voir une à quelqu’un, dude... » Évidemment, il parlait fort. Alors que dans sa tête, sa voix sonner normale. Mais il y avait plus important : Cecil était perplexe. En effet, ce type semblait si simple. Si simple derrière ces lunettes de soleil – il ne constata pas immédiatement que Launy les avait retirées… C’était trop beau pour être vrai. C’était clair qu’il allait finir en pâtés ou en croquettes de poulets. Ou juste, mort, au fond d’une rivière. Il fronça les sourcils. Salomon n’eut pas le temps de contester ni de lutter pour sa survie que l’autre le traînait déjà à l’extérieur. Bordel, il n’avait pas eu le temps de dire adieu à ses chats. Tout ça, ce n’était que de la paranoïa pure et simple. Sans chigner, il se laissa traîner par son nouvel ami – s’il pouvait le qualifier ainsi – mais comme l’eau l’avait réveillé plus ou moins, il réussit tout de même à se porter assez pour ne pas être totalement une chiffe molle. Il s’appuya tout de même sur l’autre homme histoire de ne pas s’enfarger dans quoi que ce soit. S’il arrivait à marcher mieux que tout à l’heure, sa vue n’en était pas pour autant en train de collaborer. Il avait les paupières un peu lourdes et le regard embrouillé. Il souhaitait qu’ils se retrouvent vite à l’extérieur, la traversée du bar lui semblant infinie. L’autre l’invita à chanter. C’était du Taylor Swift, alors un sourire se dessina sur son visage. Il chanta aussi . Enfin, il marmonna pratiquement la partie qui suivait celle que l’autre avait chantée histoire d’arriver plus vite à son passage préféré « Screaming, crying, perfect storms I could make all the tables turn.  Rose garden filled with thorns keep you second guessing like oh my god who is she? I get drunk on jealousy, but you'll come back each time you leave ‘cause darling I'm a nightmare dressed like a daydream.» Enfin, chanter était un grand mot. Inutile de dire qu’il manquait une syllabe sur deux.

L’air extérieur lui fouetta le visage sans crier gare. Sur le coup, c’était désagréable. Cecil était frileux et son manteau était encore au vestiaire. C’était bâtard, un peu. Vaguement, il pointa vers l’intérieur, mais il abandonna toutes tentatives de s’exprimer, laissant retomber  son bras le long de son corps et s’assied, à la suite de l’autre homme, sur le banc.  Le jeune homme inspira un bon coup. L’air de l’extérieur lui faisait du bien. En effet, il commençait à suffoquer à l’intérieur. Salomon adorait ces lieux bondés de gens, dans lesquels il était difficile de circuler, mais il était humain et il lui arrivait d’avoir ses moments de défaillance, comme tout le monde. Sa tête reposait toujours sur l’épaule de Launy. Elle était drôlement confortable, son épaule. Bon, pas comme son oreiller, mais il ne chignerait pas. «  T’penses qu’il va neiger bientôt ? » Salomon fixait le vide, battu des paupières pour se garder un peu mieux éveillé. Parmi toutes les questions qu’il aurait pu poser, c’était celle-là qui l’emportait. Cette question pleine d’une joie fatiguée, mais surtout enfantine. «  C’beau, Londres, sous la neige… » Il soupira un peu, tentant de se redresser, mais laissant à nouveau sa tête tomber sur l’épaule masculine.


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