"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Kind of music she doesn't like [PV Cecil] 2979874845 Kind of music she doesn't like [PV Cecil] 1973890357
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Kind of music she doesn't like [PV Cecil]

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() message posté Dim 13 Déc 2015 - 11:40 par Invité
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Lady Gaga. Pourquoi Lady Gaga, hein ? Pourquoi toujours elle ? Il y avait une chose que Launy ne comprenait pas.

"Il y a une chose que je ne comprends pas."

Il parlait au type qui buvait un coup à côté de lui. C'était un inconnu, mais peu importe, à cette heure de la nuit et à ce degré de solitude il ferait un interlocuteur valable. D'ailleurs, il était correctement habillé, et ça faisait plaisir, vu certains autres spécimens. Tsss... qu'était-il venu faire dans cette galère ? Ah oui, c'est vrai. On l'avait invité et on lui avait posé un glorieux lapin. "On" se trémoussait d'ailleurs là-bas sur la scène, le micro collé aux lèvres. Launy détourna le regard et descendit son verre - il était bien évident qu'il allait continuer son raisonnement. Personne ne dit ça comme ça, sans raison, hors de tout contexte. Même bourré.

"...Oui. La grosse icone gay, c'est Lady Gaga. Enfin grosse, on se comprend."


Il n'y avait qu'à regarder les foules onduler comme une marée hawaïenne sur le rythme de ce bon vieux Alejandro, c'était presque mystique. Bon, il faut dire, en toute objectivité, que la personne au micro se débrouillait avec un bel enthousiasme. Enfin, n'empêche. Ces paroles étaient énigmatiques, on pouvait y placer l'interprétation qu'on voulait. Alors que d'autres tubes étaient presque volontairement, et en tout cas très clairement, homoérotiques. Ou du moins, queerotiques, ce qui n'était pas le nom d'une tribu précolombienne, mais bel et bien un mot que Launy et ses copains de l'école de design avaient inventé pour désigner une certaine branche de l'homoérotisme dans l'art : celui qui se dégageait quand on ne savait plus très bien si les personnages impliqués appartenaient à un genre ou à l'autre.

"Tu connais Taylor Swift, par exemple ?"

Les yeux de l'inconnu, qui jusque là l'écoutait avec une attention purement courtoise, s'écarquillèrent. Oui, apparemment il connaissait. Pourvu que ce ne soit pas le genre de fan à protéger le texte sacré de toute interprétation fantaisiste, parce qu'il n'allait pas apprécier la suite du programme. Launy bondit de son siège de bar avec la grâce d'un félin en état d'ébriété, et le triomphe d'un général romain qui aurait fait un tantinet grande folle.

"Viens, on va postuler pour la prochaine chanson. You belong with me !" cria-t-il au DJ voisin par-dessus la clameur de la foule, toujours en osmose avec tata Alejandro. Le DJ eut le bon goût de ne pas s'offusquer de cette demande en mariage, mais bien d'enclencher les premiers accords. "Et fais-moi plaisir, chante-là sans imiter la princesse, en ton propre nom, comme une chanson d'un mec à un autre mec. Et ça passe, du début à la fin."
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() message posté Lun 14 Déc 2015 - 3:27 par Invité

Kidn of music she doesn't like
Cecil & Alaunus



Cecil savait désormais pourquoi les clubs organisaient leurs soirées karaoké la nuit du dimanche ou du mardi : parce que personne ne venait se défoncer un soir avant de bosser ou d’aller en cours sauf les gens bizarres. Genre le type à côté de lui qui semblait parler tout seul. Enfin, il parlait peut-être à quelqu’un, sauf que ce quelqu’un là , Salomon ne pouvait pas le voir. Il ne lui passa pas immédiatement à l’esprit qu’on lui parlait à lui. Il avait été raisonnable sur l’alcool, ce soir, mais il était quand même un peu trashed et c’était sans parler de ses oreilles qui étaient violées par Lady Gaga, chanteuse qu’il  n’appréciait pas plus que ça.  Il hocha légèrement la tête, instinctivement. Lui aussi, il y avait une chose qu’il ne comprenait pas. Enfin, plusieurs choses. Comme comment ça se faisait qu’il se trouvait dans un club un dimanche soir. Il était si bizarre ? Cecil tendit son verre au barman pour qu’il le lui remplisse de nouveau. On lui redonna. Il n’eut pas le temps de le porter à ses lèvres que l’homme qu’il pensa bizarre parla. Cecil hausa un sourcil. «  Ah ouais ? J’pensais que c’était Madonna, moi. Ou Ron Jeremy, j’sais pas. » Enfin, il en était sûr pour Madonna, mais la mention de Ron Jeremy on la devait à son taux d’alcool dans les veines et au fait qu’il n’avait vu qu'une pancarte publicitaire pour une marque d’alcool, devant un bar gay dans SoHo, représentant ce type et qu’il ne savait pas réellement de qui il s’agissait. Le jeune homme semblait absent,  le regard plongé dans son verre. Il le porta à sa bouche et prit une gorgée qu’il s’empressa d’avaler lorsqu'il entendit « Taylor Swift ». Il déposa un peu trop vivement son verre et se tourna vers l’autre homme, les yeux grands ouverts de surprise et de joie. Il voulait jacasser Taylor Swift ? Parfait ! Il savait trop de choses à son sujet. Cecil hocha la tête en de grands mouvements. «  Non, mais tu blagues ! Mets-en que j’la connais. J’écoute son dernier album en boucle dep–» Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que l’autre le surprit en décollant trop rapidement de son banc. Les grands yeux de Cecil étaient maintenant grands d’une sorte de stupeur. Il avait dit quelque chose de mal ? Il n’espérait pas, il avait un trop joli visage pour se faire battre… Il jeta un œil vers la porte de sortie, voir s’il n’y aurait pas un moyen de filer à l’anglaise si les choses dégénéraient. Quand l’inconnu lui dit qu’ils allaient chanter  You Belong With  Me de Taylor Swift, son visage hésita entre l’expression signifiant « man, ça va un peu trop vite là, on vient juste de se rencontrer » et celle criant « ouiouiouioui » comme une gamine de quatorze ans à qui on proposait des billets pour One Direction. La seconde l’emporta. Il abandonna son verre sur le comptoir et se redressa en un bond. Cecil ne répliqua pas ; il n’imiterait pas Taylor. Il ne pu cependant s’empêcher d’hausser un sourcil. D’un mec à un autre mec ? Il devait avoir maté moins subtilement qu’il le pensait le cul d’un des types qui était passé tout à l’heure…  Bof, ce n’était pas si grave, il assumait pleinement sa bisexualité.

Beaucoup plus enthousiaste que tout à l’heure, Cecil gambada autant qu’il était possible de le faire à travers une foule et escalada les trois ou quatre marches séparant le plancher de l’espèce de scène. Il supposait que l’autre allait le suivre puisqu’il s’agissait de son idée. Salomon grommela un peu en réalisant que le micro était posé trop haut pour lui et son un mètre soixante-dix. Au lieu de baisser le trépied, il empoigna le micro et le délogea comme le faisaient toutes les personnes normales participant à un karaoké. Problème numéro un réglé. Problème numéro deux : il ne savait pas comment un homme chanterait à un autre homme cette chanson-là. Non, ce qu’il ne savait pas, c’était comment Cecil Salomon chanterait cette chanson à un autre homme. Il avait déjà couché avec des hommes, mais jamais il n’en était tombé amoureux d’un. De filles, oui, mais ce n’était pas pareil, il pensa. Il n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps, considérant qu’il fallait commencer à chanter. Tant pis, il agirait comme Cecil Salomon agissait normalement : honnête et éclaté. «You’re on the phone with your girlfriend she’s upset ‘cause she doesn’t get your humour like I do » qu’il chanta d’un ton à la fois qui tente de convaincre à la fois tendre. Il pointa la foule et ne pu s’empêcher d’envoyer un clin d’œil. Qu’on le veuille ou non, Cecil adorait être sur une scène. Il y était très à l’aise et, en plus, il ne chantait pas si mal que ça. Le jeune homme dansa un peu au rythme de la musique. « I’m in the room, it’s a typical Tuesday night I’m listening to the kind of music she doesn’t like and she’ll never know your story like I do. »

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() message posté Mar 15 Déc 2015 - 6:16 par Invité
D'ordinaire, Alaunus imprimait à sa voix des tons clairs et suaves, une voix d'ange sans queue ni sexe, mais au chant, il descendait avec plaisir dans les notes chaudes et poivrées des chanteuses à la voix basse, ou de certains ténors androgynes. C'est sur ce ton vibrant qu'il entama sa partie, lyrique sans être décadent, habité par le rythme enfantin, un grand sourire barrant son visage. Il s'amusait. Mais la montée du crescendo lui mit subitement l'émotion aux lèvres.

"When you wake up and find that what you're looking for has been here the whole time.."

La reprise immédiate lui coupa le souffle. Il laissa son partenaire enchaîner. Son inconscient ne lui avait pas suggéré cette mélodie au hasard. Il s'en rendait compte soudain : maintenant, sur scène, sa voix emmêlée à celle de son partenaire inconnu, devant tous ces gens, bref, trop tard. Chanson à un mec de la part d'un autre mec. C'était le cas de le dire; Le mec numéro 1, c'était lui, Alaunus. A une époque reculée, quand il sortait encore dans la rue en baskets et t-shirt.

"She wears high heels, I wear sneakers..."

Il cessa de sautiller souplement sur le rythme, et sentit les larmes lui monter aux yeux. Pour se cacher de la foule, il lui tourna le dos, et fit face à l'autre jeune homme, tandis que les larmes lui échappaient enfin et rayaient ses joues, en reflétant les néons colorés. Ses lunettes de soleil cachaient ses yeux. Sa voix tenait. Il en était fier. Personne, mis à part l'autre chanteur du duo, ne pouvait soupçonner dans quel état cette chanson l'avait mis. Et il faisait si chaud que, d'ici les derniers accords - et l'enchaînement avec le suivant, qui réclamait déjà "Irgendwie" de Nena, les renvoyant à un bienheureux anonymat - les larmes auraient probablement séché.

"I know you're favourite songs, and you tell me 'bout your dreams,
Think I know where you belong, think I know it's with me... Can't you see ?"


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() message posté Mer 16 Déc 2015 - 0:51 par Invité

Kidn of music she doesn't like
Cecil & Alaunus



Cecil, bien qu’il était très concentré sur son chant, porta une oreille à la voix de l’homme. Bordel. S’il n’était pas sur scène, il aurait tiré une de ces têtes criant « man, t’as pas le droit d’être meilleur que moi ! C’est pas juste » d’autant plus que l’alcool ne le rendait pas plus mature – comme il ne rendait personne mature, en fait. Par dépit, il se montra un peu plus compétitif et un plus honnête dans son chant. Allant peut-être jusqu’à s’imaginer un homme qu’il pourrait aimer ? Ce n’était pas comme s’il ne s’imaginait jamais ce genre de choses dans ses moments d’euphorie tout seul. En théâtre, on apprenait à tirer de l’autre personne des choses qui nous permettraient d’être meilleurs qu’elle. C’était ce qu’on appelait une rivalité silencieuse, sans cri ni haine.  « If you could see that I'm the one who understands you. Been here all along. So, why can't you see you belong with me … »  Fuck that, il se sentait malhonnête avec lui-même. Il arrêta d’imaginer un garçon et fit comme s’il la chantait à une fille. Tout de suite, son chant sonnait plus honnête et moins «  je chante parce qu’un nain connu m’a invité à le faire ». Il avait beau avoir vingt-huit ans, c’était probablement la première fois qu’il réalisait qu’il avait beau être bisexuel, il était peut-être  hétéroromantique.  « You belong with me… » Il lança un sourire qui se voulait ravageur à la foule. Il se sentait à l’aise de continuer. Ce qu’il fit jusqu’à ce que son compagnon prenne le relais.  Cecil ne lui portait pas tant d’attention jusqu’au moment où l’autre homme vint se planter devant lui. Il lui zyeuta le visage et réalisa qu’il était en train de pleurer ? Bien, là ! Lui aussi était capable de faire ça ! Cecil batit des paupières super rapidement en espérant que ça fonctionne, mais un groupe de cils bâtards se retourna plutôt sous sa paupière droite, le faisant «  pleurer » d’un seul œil d’une façon qu’il n’aurait jamais souhaitée.

« Have you ever thought just maybe you belong with me? You belong with me. » Cecil décida qu’il s’agissait d’un bon moment pour faire sa Cecil Dion  en terminant la chanson sur un ton qui n’existait pas dans la chanson originale, soit un « me » allongé et porté qui le rendit très fier. Il termina sur un de ces gestes que Céline faisait toujours en terminant My Heart Will go on, soit la tête par en arrière et la main tragiquement sur le haut de la poitrine. Maintenant, il pleurait. Pas de tristesse ou de fierté, mais superficiellement parce que ça faisait un moment qu’il n’avait pas secoué ainsi son diaphragme.  Fier comme un paon, il retourna poser le micro sur le trépied et fit une révérence. Salomon descendit de la scène, attendant que le type en fasse de même. « Voir que tu pleures sur cette chanson-là, moi elle me fait danser. » Il rit de bon cœur. «  J’aime bien Blank Space, sinon. Mon ancienne copine était comme dans c’te clip. »  D’abord, il ne fallait pas dire « j’aime bien », Cecil. Ça te faisait passer pour un masochiste.  Il  tendit sa patte à son interlocuteur pour une poignée de main. «  Cecil. C’est mon nom. Ça veut dire aveugle, mais j’te vois quand même t’inquiète. » Taylor Swift avait fait un peu fondre le cerveau de Salomon, m’voyez.


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() message posté Mer 16 Déc 2015 - 11:13 par Invité
Le brusque changement de sexe en direct de son partenaire de scène ne troubla pas outre mesure l'interprète aux lunettes noires. Tout ce qu'il en attendait, c'était un échange de sons suffisamment harmonieux pour garder la face devant le public, le temps que tout ça prenne fin, qu'il puisse toucher terre, et réfléchir une seconde sur ce qui venait de lui arriver. Et ce souhait fut exaucé avec panache, tandis que la foule sautillait avec une bonne humeur communicative sur la fin de la représentation, piétinant son moment de faiblesse avec un bel ensemble, qui n'en laissa que des miettes inoffensives. Il se retourna, parfaitement présentable, inclina sa forme longiligne pour un bref salut, et restitua le micro avant de bondir de scène comme une vraie rockstar - de celles qui ont des chevilles en pur alliage d'acier trempé et de cocaïne. Le bar lui tendait littéralement les bras. Son camarade aussi, plus virtuellement : il avait retrouvé avant lui le plancher des vaches, et l'attendait. Alaunus se sentit étrangement reconnaissant.

"Oh, ça tombe bien, Alaunus est un dieu guérisseur." La main tendue fut saisie et embrassée comme celle d'une duchesse, sur quoi il éclata de rire. "Alaunus, c'est moi. Mes amis m'appellent Launy."

Maintenant qu'il arrivait à se poser un peu, il observait plus précisément son vis-à-vis, à l'écart des flashes violents de la scène. C'était un beau gosse, un golden boy au sens visuel du terme ; un sourire d'aventurier, un regard qui l'innocentait un peu - mais sans extrêmes : un peu mais pas complètement. Ce qui lui valut un sourire en retour, et un compliment qui aurait pu déranger certains. Mais à ce stade, Alaunus commençait à supposer que leurs affinités humoristiques allaient un peu plus loin que l'échange de références pop, et que certains de ses passe-temps occasionnels pourraient plaire à son nouveau pote. Quoi qu'il en soit, ça valait la peine de tester, quitte à se prendre une claque ; le cas échéant, il l'aurait méritée et voilà tout.

"Tu te vois faire Céline Dion en perruque de Céline Dion ? Parce que je connais un club où tu aurais un succès monstre."

Moment de flottement. Il re-hocha la tête : il était sérieux. Ce club existait - bon, ça, à Londres, ce n'était peut-être pas le scoop de l'année - et il y avait assisté à des duels de sosies flamboyants, où l'interprète de Céline Dion avait une mâchoire encore plus anguleuse et bien dessinée que celle de son interlocuteur; rasée de près pour l'occasion, et luisante de fond de teint - OK, elle était peut-être allée un peu loin pour le fond de teint. On aurait dit qu'elle s'était tartinée la gueule à la marmelade de paillettes. Spectacle oblige. Le but du jeu était d'en mettre plein les mirettes au spectateur. Tiens ! Peut-être même qu'il avait l'affichette pour la prochaine soirée dans sa poche... et Alaunus se mit à fouiller dans ses poches. Victoire ! Une plaquette de papier glacé rutilant de couleurs et d'étoiles surgit aux accents de la pop allemande des années 80. Elle proclamait : "Samedi, montez sur vos grands chevaux ! Non, pas vos talons : soirée spéciale MV de reconstitution historique. Une boisson offerte aux déguisements originaux !" Et la dame qui figurait en photo n'était très certainement pas Mylène Farmer. A bien y regarder, elle avait un petit côté Tom Cruise.

"Moi, en tout cas, j'y vais. Je nage dans l'inactivité, depuis que j'ai bouclé mon dernier contrat,"
s'expliqua-t-il en baissant la tête, le sourire soudain gêné. Merde, quelle image, et pourtant c'était bien la sienne : le jeune actif solitaire, démuni dès que sa journée de travail l'abandonne face à la ville, et qui ne peut qu'en consommer les lumières pour faire passer plus vite le temps de sa vie, arriver à l'étape suivante, à condition qu'elle existe. "Après, crois pas que ça te mette à l'abri de croiser ton ex ! Le nombre de nanas qui vont voir ces trucs, c'est affolant. Je sais pas, ça doit les faire fantasmer."
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() message posté Mer 16 Déc 2015 - 18:18 par Invité

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Cecil & Alaunus



Cecil afficha une tête perplexe suite au baisemain. Non pas qu’il n’était pas habitué – quoiqu’il s’agissait d’une vérité –, mais plutôt parce que plus personne ne faisait ça à notre époque, enfin presque plus. Il sourit tout de même, son ego étrangement flatté. S’il pouvait se promener avec un feu de la rampe plongé droit sur lui, pour toute sa vie, il le ferrait. «  Enchanté, Launy. » Il rit doucement. Il ne savait pas pourquoi, mais ça sonnait très autruche. Il voyait bien une autruche se nommer Launy. Mais il ne lui demanda pas s’il avait été une autruche dans son ancienne vie, c’était impoli. Cecil se posa sur un tabouret, ce qui fut une bonne décision puisque la proposition de son interlocuteur le rendit presque plus perplexe que le baisemain. Salomon tira une drôle de tête. Enfin, pas le genre de tête à dire « espèce de malade », mais plutôt le genre à dire «  élabore, ça m’a l’air intéressant ». Ces têtes que tiraient les adolescents qui souhaitaient s’embarquer dans de nouvelles expériences. Le secrétaire se passa une main dans les cheveux et rit d’un rire qu’il aurait voulu mal à l’aise. En vrai, ce n’était que du jeu. Il ne voulait pas sembler être un homme facile qu’on embarquait facilement dans ces folies-là même si c’en était effectivement le cas. « Disons que j’me vois mieux faire Céline Dion en perruque de Céline Dion que Céline Dion en perruque d’Elvis. » Puis il éclata de rire. Cecil était très, très, stupide parfois. On se demandait bien où il avait pu ranger son cerveau. Cependant, quand il se rendit compte que Launy était sérieux, il se calma et se montra attentif. Il hocha subtilement la tête, histoire de signifier que oui, ça l’intéressait.

Cecil jeta un œil à la carte que le type avait sorti. C’était… flamboyant. Il sourit et essaya de voir s’il ne pouvait pas y trouver l’adresse. «  Par contre, le chant c’est pas tout à fait mon truc. J’me débrouille, mais je suis plutôt théâtre, en fait… » Il ne s’arrêta pas de sourire pour autant : il allait tout de même essayer. Ça ne pouvait pas lui faire mal et, plus est, si le ridicule tuait, Cecil serait mort au moins  mille fois. Il croisa les bras. «  Considérant que tu fréquentes ce genre des trucs… Je suppose que t’assistes  peut-être au Rocky Horror Picture Show, en Octobre ? C’est pas mal populaire dans la communauté LGBTQ+.» Il prit un temps avant de continuer. Peut-être qu’il pourrait le laisser conclure par lui-même qui il était s’il y avait déjà assisté…. Mais s’il n’y avait jamais été, c’était un peu triste de ne pas approfondir. « D’habitude, j’interprète Brad, mais parfois on fait des échanges pour briser la routine. J’ai joué Dr. Frank et Columbia, aussi. »  Il avait ce grand sourire fier au visage. Tout ça pour laisser entendre qu’il serait bien à l’aise de participer à ce genre de soirées – Columbia étant une fille et Dr. Frank, un sweet travestite from Transexual in Transylvania. il avait touché un peu à tout, ceci étant dit. Le jeune homme laissa échapper un rire et il se retourna face au bar histoire de se commander un truc. «  À vrai dire, ça me dérange pas de la croiser. On est dans la même troupe, donc on est restés amis. » Il jeta un œil à son interlocuteur. «  T’as parlé de contrat… Tu fais quoi exactement ? » Cecil semblait curieusement intéressé. Adroitement, il attrapa le verre que le barman venait de lui glisser.

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() message posté Jeu 17 Déc 2015 - 19:37 par Invité
Comme il était charmant, presque assez pour faire passer le goût de la mélancolie - il en aurait tout de même fallu un peu plus, cependant. Un artiste, bien sûr, cela expliquait le rayonnement qui émanait de ses gestes, monsieur pratiquait l'expression corporelle. Alaunus avait presque honte de dévoiler sa propre occupation, ça faisait tellement... télé-réalité ! Oui, chouchou, jsuis décorateur d'intérieur, j'étais coiffeur avant, mais toute cette activité manuelle, c'était so viril ! (Ajouter ici la petite note de musique qui s'impose, pour décrire le ton chantant de la tirade.) Non, il passait déjà sans doute pour quelque chose de très... extraverti, pour le dire gentiment, avec ses propositions impulsives ; inutile d'en rajouter. Certes il faudrait bien y venir, mais auparavant... oui, c'est qu'une remarque de Cecil avait déjà fixé son attention.

"Mon pauvre ami, du chant ? Dieu nous en garde, lui seul sait quel serait le résultat ! Du playback, très cher. Rien que du playback."

Il se risquai à une imitation de la mimique célinedionesque interprétée un peu plus tôt, puis tomba dans un fou rire malicieux dont seul le verre tendu par le barman put le sauver. C'était mesquin, mais ça faisait du bien. Il songeait à l'air cocasse qu'il aurait avec une perruque de Céline. En journée, sobre, cela aurait pu lui inspirer des réflexions un peu plus évoluées, sur la difficulté des drag queens noires à trouver des célébrités à sosifier, dès qu'on sortait du minuscule répertoire vu et revu des Gloria Gaynor, Nikki Minaj et Tracy Chapman - laquelle n'était franchement pas marrante à interpréter. C'était presque plutôt un exercice pour les kings. Mais le contexte étant ce qu'il était, Alaunus avait abandonné depuis longtemps l'idée de réfléchir, et ne pouvait que rire, et boire pour éteindre son rire sans le tuer.

"Ahem. Pardon. Je suis décorateur, et toi alors, acteur ? ...ça me plairait de te voir sur scène, tu as une sacrée présence."

Il n'avait jamais étudié la diplomatie. Il n'avait aucune foutue idée de la façon dont on complimente un acteur. En revanche, sa remarque était sincère. Et il ne s'agissait pas d'une blague à double sens sur les dimensions de certaines proportions physiques. Il avait apprécié de partager le micro avec cet acteur, il apprécierait de le voir incarner ses chanteuses cultes le temps d'une soirée à thème, et il apprécierait également d'assister à son passe-temps habituel - d'autant plus s'il pouvait en profiter pour contribuer, par un ticket ou deux (s'il arrivait à ramener des potes) au développement du théâtre londonien.

Surtout, il n'était pas fâché de se focaliser sur la perspective d'une soirée à venir. Il n'arrivait plus à sortir de sa tête la prise de conscience qu'il avait eu sur scène, ça le travaillait. Il ne demandait qu'à s'étourdir de plans sur la comète, de propositions farfelues, et de descriptions exotiques, tout plutôt que d'être obligé de réfléchir à un truc sérieux, et en particulier celui-là. Il fallait que Cecil le sorte de ce cercle vicieux, qu'il lui fasse découvrir un autre monde. Cette main tendue allait peut-être le sauver d'un naufrage. Au sens figuré, bien sûr : il n'était en danger de rien, à proprement parler. First world problems. Il dramatisait son seul vrai dilemme, parce qu'il n'avait pas de vraies épreuves inhumaines à franchir. A croire que l'esprit humain, chez lui en tout cas, avait besoin de se confronter au cauchemar pour progresser.
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() message posté Sam 19 Déc 2015 - 8:21 par Invité

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Cecil & Alaunus



« Je pense pas que HaShem en sache quoi que ce soit, en fait. S’il le savait, il se serait probablement sauvé. » Cecil rit doucement. Il ne pu s’empêcher d’imaginer une armée de dragqueens, beurrées du cuir chevelu au menton  d’un maquillage grossier, en train de chanter pour de vrai du Céline Dion. L’image le plia encore plus d’un rire qui donnait l’impression qu’il était probablement en train de s’étouffer. Non pas qu’il n’avait pas confiance en le talent des ces reines, mais les amatrices n’avaient fort probablement aucune formation en la matière – Cecil croyait qu’il devait en avoir beaucoup à ce genre de concours, mais il n’y connaissait rien –  ou si elles en avaient,  cet « art » trouvait sa tasse de thé avant tout dans l’exagération et l’imitation de Céline incluant le chant n’y aurait probablement pas sa place. Salomon prit son verre et il le secoua en cercles, faisant ainsi en sorte que le liquide tourna en même temps. Il trouvait ça drôle. «  Si c’est du playback, j’peux tenter ma chance. Pas que j’avais pas envie de chanter…  C’est surtout la préparation qui m’embête. » Il sourit à son interlocuteur. Vite fait, il prit une gorgée de sa vodka. « Décorateur, alors. C’est pas mal. D’intérieur ou d’extérieur ?» S’il décorait les extérieurs, il pourrait lui quêter de l’aide pour le devant de la maison de ses parents qui se faisait un peu terne pour un édifice de Shoreditch. Salomon avait l’impression de devoir forcer plus que d’habitude pour articuler. Sa gorgée de vodka lui était entrée dedans comme un camion dans un raton laveur. C’était probablement le verre qui faisait déborder le vase.

«  En fait, je suis secrétaire. » Salomon balaya le vide d’un coup de main, secouant la tête. Secrétaire… S’il était passionné par son métier, il n’en restait tout de même pas moins une occupation pas aussi intéressante qu’acteur.  Il fixa son verre ; sans hésiter il en reprit une gorgée. Il le déposa sur le comptoir, l’éloignant un peu de lui. Il ne savait pas s’il avait envie de finir la soirée encore un peu frais ou complètement wasted. Il allait y réfléchir. «  Je suis dans une troupe, par contre. Secrétaire le jour, acteur le soir ! Un peu comme Superman, tu vois. » Le jeune homme fit ce genre de haussement des sourcils qui laissait sous-entendre un «  you know what I mean ». T’étais pathétique, Salomon. « Même que je porte des lunettes quand je bosse. J’suis un peu Clark Kent, si on veut. » Clark Kent devait se retourner dans sa case de BD. Salomon fouilla dans la poche de son pantalon et en sorti sa paire de lunettes. Il la mit et fixa Launy. «  Je ne suis maintenant plus la même personne. Pas du tout. » Il se tenait droit, le torse un peu bombé et l’air sévère. Mais il ne résista pas. C’en était trop pour lui. Il pouffa, laissant entendre un drôle de bruit à mi-chemin entre celui d’un ballon de baudruche que l’on forçait à se dégonfler et celui d’un coussin de farces et attrapes qui faisait des bruits de pets – disons que lorsqu’il avait un peu d’alcool dans le sang, Cecil se mettait à laisser entendre une panoplie énorme de bruitages buccaux. Tel un paresseux s’accrochant à sa branche, il se laissa tomber sur le comptoir, bras croisés et tête reposant dessus. « Si tu promets de m’endurer ce soir, parce que j’ai pas envie de rester seul comme un con, j’te jure que j’me présente là-bas. » Il tourna la tête sur le côté pour faire face à son compagnon, tentant de faire des grands yeux mignons similaires à ceux du Chat Potté, mais comme il n’était pas un dessin animé, ça marcha moyen.


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() message posté Sam 19 Déc 2015 - 15:01 par Invité
Il commençait à se faire tard, car Alaunus eut une vision soudaine de son interlocuteur en tenue de secrétaire sexy chantant du Céline Dion à son bureau, en tapant à la machine avec la cambrure de rigueur. Il secoua la tête. Le monde réel était toujours là, heureusement. Eh bien, au final ils avaient tous deux un peu de réalité saupoudrée dans leur rêve, ce n'était pas si mal : au moins c'était équilibré. Il n'avait pas à être complexé. Légèrement plus à l'aise, il développa un peu sa présentation. Puisque Monsieur se la jouait super héros, lui-même adopta la posture ambigüe et les mimiques mystérieuses d'un serial killer en goguette : sensibilité à fleur de peau et vocabulaire fleuri, sur le fil du rasoir, prêt à basculer dans une horreur inattendue à chaque instant. Son rôle préféré dans les murder party.

"Eh bien, je suis décorateur d'intérieur. J'ai étudié le design, mais je n'aimais pas l'architecture. Pas assez de place pour le rêve en extérieur, c'est paradoxal mais je l'ai ressenti comme ça, après c'est quelque chose de perso, c'est peut-être le cours, ou la prof... bref."

Certes, il n'était pas tout frais lui-même, mais son nouveau pote était pire ; il aurait suffi de lui souffler dessus pour le voir s'écrouler. Machinalement, Alaunus le couvrit d'un bras au passage de danseurs hystériques qui menaçaient de le percuter de plein fouet, sans doute avec des conséquences dramatiques. Le sol était trop loin pour apparaître confortable. Bras qui acheva sa course sur l'épaule du secrétaire-rockstar, dans un geste amical et légèrement attendri. Il ne voulait pas sembler condescendant, mais il commençait vraiment à se demander s'il était le seul à picoler pour oublier sa solitude. En fait, la dernière réclamation donnait l'impression inverse. Il jeta un coup d'oeil à la ronde : oui, le secrétaire-rockstar était effectivement seul dans une salle pleine de monde. Bah, ses copains étaient peut-être rentrés dormir. Ce qui était compréhensible. La plupart des gens, et principalement les secrétaires, bossaient le lendemain.

"Je reste avec toi, mais peut-être pas trop longtemps, et ce n'est pas moi qui ai l'air fatigué. Tu veux pas passer à quelque chose de plus léger de la vodka ?"


Et voilà. Cecil avait réussi. Il avait fait oublié à Launy son vague-à-l'âme passager ; certes, ils étaient seuls tous les deux, mais du coup ils étaient seuls ensemble, et finalement, cette vieille Taylor était oubliée. Il y avait là un brave garçon au sourire éclatant qui n'avait pas l'air de se sentir si bien, lui non plus, et qui d'ailleurs était en train de prendre une cuite en beau milieu de semaine. Même pour un Londonien, c'était un indice qui éveillait la compassion. Les aigus maladroits du chanteur précédent avaient renoncé au challenge de la pop allemande, et cédé la place à un couple de barbus enlacés sur un classique "Tonight". Alaunus capta du coin de l'oreille l'approche d'un vers qui faisait parfaitement l'affaire pour ce qu'il ressentait à présent. Quitte à faire du playback... Il s'inclina vers son interlocuteur pour planter son regard dans le sien, et prononcer avec les chanteurs :

"If by that time, the bar closes and you feel like falling down, I'll carry you home tonight."
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Anonymous
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() message posté Dim 20 Déc 2015 - 7:10 par Invité

Kidn of music she doesn't like
Cecil & Alaunus



Cecil hoqueta. Il espérait sincèrement qu'il s'agisse uniquement d'un soubresaut temporaire; s'il y avait bien une chose qu'il ne supportait pas du tout, c'était le hoquet. Ça lui faisait trop mal au torse et à la gorge – non pas qu'il soit particulièrement trop sensible à la douleur, mais c'était un peu ça... Que ce soit à cause de l'alcool ou de la fatigue, il n'avait pas réalisé que son micro-hoquet était le résultat de l'imitation de vilain par l'autre homme. Pourtant, il réalisait qu'il était amusé... Bref, il vivait encore dans la crainte de se taper un hoquet. « D'intérieur ? C’est  génial! » Qu’il s'enthousiasma plus que nécessaire. Finalement, ce n’était  pas tant une bonne idée puisqu'ouvrir vivement la bouche lorsqu'on avait la mâchoire appuyée sur le comptoir n'était pas très confortable. « J'adore regarder les décors dans les catalogues Ikea. C'est tellement plastique que c’en est beau. C'est ça que tu fais, toi, des décors d’Ikea ? » Bien qu'il fit des efforts pour articule, il parlait un peu comme s’il avait trop de guimauves dans la bouche. Cecil senti le bras de l'autre se fermer sur es épaules; il ne broncha pas. Pour lui, c'était probablement  Morphée qui venait le chercher. Il ne comprenait pas, surtout, pourquoi l'autre faisait ça. Il supposa que c'était probablement à cause du groupe de jeunes – penser ainsi le faisait se sentir vieux avant l'âge - qui passait brusquement, mais ça ne répondit pas à sa question ; dans sa tête il était totalement correct et apte à survivre, mais quand la fatigue et l'alcool se mélangent, la réalité est toute autre. Il bailla. « Oh, bordel... » Cecil se redressa, poussant gentiment le bras de son compagnon. Il se passa les deux mains sur le visage, les glissant ensuite dans ses cheveux, désespéré. «  J'avais pas pensé à l'heure... Doit être tard... Ou tôt... J'sais pas. » Il avait ramenées ses mains sur son visage ;  il ne prit pas la peine de les dégager, sa voix sonnait étouffée – probablement comme sa conscience. Il devrait commander un verre d'eau : Cecil n'était venu avec personne et il ne pouvait pas tenter de rentrer en étant encore trop trashed, sinon il finirait probablement dans un autre bar et ce n'était pas souhaitable.  «  Au point où j'en suis … » Avec des devrait on mettrait Londres en bouteille et ce n'était pas souhaitable. Il calla le reste de sa vodka.

L'autre se pencha vers lui et Salomon trouva qu'il envahissait  un peu trop dans sa bulle – il lui arrivait parfois d'en avoir une. Il plissa  les yeux, pauvre gamin qui ne voulait pas qu'on remarque cette lueur de solitude au fond de ses iris. Il ricana, secouant la tête. « Man, t'sais pas où j'habite et si tu m'ramasses totalement wasted, tu la sauras pas non plus en fait. » La dernière fois qu'un inconnu avait tenté de le ramener, ils avaient terminés partout sauf à Shoreditch. Dans les faits, Cecil en avait trop dans sa tête pour se rappeler que ce que lui avait dit l’autre homme était en fait un vers d'une chanson passée de mode depuis des millions d'années. Son regard implora presque l'autre de lui commander un verre d'eau – ou une gifle au visage – pour l'empêcher d'en prendre plus ; son portefeuille pleurerait probablement autant qu'une matante devant Titanic. Cecil s'en alla pour s’adosser contre le dossier de son banc, sauf que son banc n'avait pas de dossier. Magistralement, il glissa par en arrière. Par un sympathique coup du hasard, il tomba sur les fesses plutôt que sur la tête - heureusement, s'il y avait bien un prix qu'il ne souhaitait pas gagner c'était bien un Darwin Award. Il sembla un peu sonné, surpris par la chute. Par contre, ce qui était inquiétant dans tout ça, c'était que la fatigue était fort probablement plus en cause de son état que l'alcool, c'était clair et certain.


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