"Fermeture" de London Calling
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[FLASH-BACK] « Une première ratée »

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Anonymous
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() message posté Ven 4 Déc 2015 - 20:07 par Invité





« Une première ratée »

avec Calvin Winshester

Mardi 4 juillet 2000 ~ 15h32

Cela faisait à peine quelques heures que João était revenu sur le sol anglais et il n'avait pas pu voir sa mère. Il avait été emmené dans un bureau dans le commissariat et on avait refusé de répondre à toutes ses questions. Autant dire qu'il était rempli de colère et patienter dans ce bureau n'aidait en rien. Il voulait juste retrouver sa mère. Enfin, la porte du bureau s'ouvrit et un policier entra avant de refermer la porte derrière lui. « Où est ma mère ? » Le garçon de quatorze ans ne se laissait pas démonté. Il n'était pas du tout impressionné par le lieu et il avait son côté sûr de lui qui trônait sur son visage. Le policier n'avait pas répondu à sa question et il commença à lui expliquer la réalité. Son enlèvement, sa cavale, l'emprisonnement de sa mère. Le visage de João se fit encore plus dur et il avait envie de crier, de dire que sa mère n'était pas une criminelle mais il savait qu'ici, il ne serait pas entendu. Le policier en-trouva un store. Derrière, il y avait un homme bun avec les mêmes yeux bleus que João. On lui expliqua que c'était son père, qu'il attendait son retour depuis onze ans, qu'il avait hâte de retrouver son fils. Lui ? Son père ? Après tout le mal que Nilza lui avait dit sur lui, pas question d'aller vivre avec lui. « J'veux pas aller avec lui et vous pouvez pas m'obliger » Il avait croisé les bras sur sa poitrine. Du haut de ses quatorze ans, il avait un caractère bien trempé et quand il avait décidé quelque chose, c'était presque impossible de l'y obligé. « Je foutrais la tête du chien dans les toilettes, je déchirerais tous ses vêtements. Et si ça suffit pas, je foutrais le feu à sa baraque. » Il lança alors un regard de défi en direction du policier. « Vous allez prendre le risque de m'emmener là-bas ? » Le policier sortit alors de la pièce et João s'approcha du store pour regarder ce qu'il allait faire. Il devait expliquer à son père ce qu'il avait dit mais l'homme semblait déterminé et il entra dans la pièce où se trouvait João. « Mon fils, tu es devenu un beau jeune homme » C'est vrai que les deux se ressemblaient beaucoup. « Ca sert à rien de faire dans le sentimentalisme, je viendrais pas chez toi. » Et le jeune garçon avait réussi.

Vendredi 9 septembre 2000 ~ 17h51

Pendant plusieurs mois, il fut placé dans un foyer en attendant qu'on lui trouve une famille d'accueil pour le prendre en charge. Pourtant, cela ne se bousculait pas au portillon. Mais cela ne dérangeait pas le jeune homme. Il était bien ici et il ne voulait pas être dans une famille qui n'en aurait rien à foutre de sa gueule. Il n'eut pourtant pas le choix lorsque ce vendredi, on lui demanda de faire sa valise. Il devait rejoindre une famille. Des parents qui avaient un garçon plus ou moins de son âge. « Génial » Mais sa phrase ne respirait pas le bonheur et on pouvait y voir un peu de sarcasme. Il fourra quelques affaires dans son sac de sport avant de suivre l'assistante sociale et de rejoindre un homme dans le bureau de l'assistante. « Bonjour João, moi c'est Lloyd. » Le garçon le toisa du regard. « Economisez votre salive et vos sourires, dans un mois, vous me ramènerez ici. »

Il grimpa dans la voiture à côté de Lloyd. Celui-ci essaya de faire la conversation notamment en parlant de son fils Calvin. Il n'en avait rien à foutre de ce gosse et il ne s'entendrait pas avec lui de toute façon. Quelques minutes plus tard, ils venaient de se garer et João suiva Lloyd à l'intérieur. Au salon, deux autres hommes était là. Un jeune garçon de 10-12 ans qui semblait être content d'accueillir quelqu'un et un autre homme. Lloyd fit les présentations. « Voici Calvin notre fils et David, mon mari. » Le visage de João changea du tout au tout. « Quoi des pédés ? Je resterais pas une seconde de plus dans cette baraque.  »

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() message posté Mer 9 Déc 2015 - 23:11 par Invité
J'aime pas l'école. En plus le professeur il est pas gentil avec nous. Tout le monde dit que c'est simple l'école quant on a dix ans mais c'est pas vrai. Y'a pleins de trucs à apprendre, on nous met la pression parçe qu'on va bientôt changer de classe, on va aller chez les grands et tout le discours craint de tout les profs. On est histoire, et j'aime pas l'histoire, je n'aime que le francais. Le pire, c'est que le prof est un bouffon. De plus, il faut toujours qu'il pose la question qu'il ne faut pas posé. Celle qui engendre un monologue de chaque élèves qui racontent leurs vies passionnantes. Le professeur crie, tout le monde se tait, puis ça recommence. C'est ce que j'appelle une classe de gens de mon âge, faut pas chercher plus loin.

Lloyd et David m'ont dit hier qu'ils allaient adopter un enfant, un plus grand que moi. Ils ont dit que je devais avoir une présence masculine en tant que grand frère et non en tant que parent. Je me demande bien pourquoi, mais j'ai hâte de le rencontrer. Ils m'ont dit qu'il était plus grand que moi de quatre cinq ans je crois. Ça va être top bien, enfin c'est ce que je croyais.

Je rentre de l'école, puis j'arrive à la maison. Lloyd est partit chercher mon futur grand frère. Pendant ce temps je fais mes devoirs sur la table du salon en les attendant. J'etend une voiture arrivée, et je reconnais le bourg du moteur de la voiture de Lloyd, ce sont eux. Je commence limite à stresser un peu mais je suis surtout excité. Lloyd Ariège, et je vois le gars. Ouh, il a pas l'air cool lui. Mon père fit les présentations, et....je vais le tuer. Donc, ce jeune homme censé être mon frère est homophobe. Génial. David arrive vers l'autre bouffon là.

- Écoute, tu as déjà de la chance qu'on t'ai accepté alors toi aussi tu vas nous accepter.

Je me lève.

-Je vous l'avais dis que c'était une mauvaise idée ! Maintenant on se retrouve avec un bouffon homophobe.

Lloyd soupira et je resta debout, malgré ma petite taille, face à l'autre con.

HRP:
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() message posté Mar 15 Déc 2015 - 13:57 par Invité





« Une première ratée »

avec Calvin Winshester

João ne voulait pas aller chez son père, il ne voulait pas aller en famille d'accueil non plus. Lui, ce qu'il voulait, c'était juste retrouver sa mère, retourner au Brésil. Ce pays n'était pas le sien, cette ville n'était pas la sienne et eux, ce n'était pas sa famille. Les quelques mois qu'il avait passé au foyer n'avaient pas été si terrible. Il avait pas mal de liberté et vu son caractère de merde, on lui foutait la paix. Mais les assistantes sociales semblaient pressés de le refourguer dans une famille d'accueil. Il se demandait bien pourquoi et plusieurs hypothèses avaient germer dans son esprit. On voulait le remettre sur le droit chemin, on voulait qu'il arrête de penser et de parler de sa mère. On voulait certainement qu'il finisse par retourner chez son père ou du moins se rapprocher de lui. Mais ils pouvaient bien faire tout ce qu'ils voulaient, lui, il savait que ça ne marcherait pas et il ferait tout pour que ça ne fonctionne pas. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'était ça. Oh la belle photo de famille. Les deux papas et leur rejeton. Ca lui donnait juste envie de gerber. « Je vous ai rien demandé moi. » C'est vrai ça. Il avait bien essayé de le faire comprendre à l'assistante sociale mais elle était bouchée et elle avait ignoré ses remarques juste parce que c'était « un gamin perturbé ». Alors d'abord, il n'était pas un gamin mais plutôt un jeune adolescent et il était perturbé depuis qu'il était revenu ici. D'ailleurs, ils disaient qu'ils l'avaient accpté mais que savaient-ils réellement de sa vie ? De ses envies, de ce qu'il avait vraiment dans la tête ? Ils ne savaient vraiment pas à quoi s'attendre les pauvres. « Vous m'avez accepté ? Vous verrez, ça durera pas longtemps ! » La seule personne en qui il avait une confiance aveugle, c'était sa mère, les autres, il s'en fichait pas mal. Et sa mère, il n'avait ps le droit de l'approcher. Le fils, il avait oublier son prénom, venait de se lever pour faire une remarque. Une sourire narquois se dessina sur le visage de João. Il fait le malin le petit nain. Il va vite le regretter. Mais pas question de le charger de suite, devant les parents. Il lui réserverait cela lorsqu'ils seraient tous les deux et il regretterait vite ses paroles. « T'sais ce qu'il te dit le bouffon ? »

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