"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici berzerk + elssie 2979874845 berzerk + elssie 1973890357
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() message posté Dim 20 Déc 2015 - 11:21 par Invité
berzerk
cassie o'cean & elsa lannister

“And they say that love is powerful as cough syrup in Styrofoam. all I know is I fell asleep and woke up in that Monte Carlo with the ugly Kardashian ” ✻✻✻ La soirée avec Tyson avait été tellement parfaite que la jeune femme n'en revenait presque pas. Elle savait parfaitement que chaque moment passé avec lui était de l'or, mais à ce point ? Elle lui avait annoncé qu'elle avait été approchée par un producteur de film, et que ça l'intéressait beaucoup. C'était une nouvelle qu'elle appréhendait beaucoup de lui dire. Et c'est quand elle se rendit compte de cette appréhension qu'elle comprit que l'avis de Tyson comptait beaucoup pour elle. Il était important pour elle de savoir ce qu'il en pensait. Elle voulait qu'il lui donne son avis, et même si sa décision finale ne reposerait pas entièrement sur sa décision à lui, elle en prendrait forcément compte. Au moins un petit peu. Elle ne voulait pas être enfermée dans une cage où 'homme décide de ce que la femme va faire. Rien que le fait que leur relation se fasse à trois au lieu de deux, c'était une forme de liberté. Même si Elsa se sentait particulièrement "en couple", ils étaient en quelque sorte libertins. Cela changeait énormément de sa relation avec Tyler. Elle avait aussi l’impression d’être libre avec lui. Elle n’avait jamais fait autant de choses, et à l’âge qu’elle avait à cette époque, c’était géniale. Mais avec du recul, elle se disait de plus en plus qu’elle avait fait les pires conneries de sa vie à cette époque, et qu’elle était enchainée à un homme qu’elle croyait aimer à la folie. En réalité, ce qu’elle aimait, c’était la nouveauté, et par la suite, l’habitude, la dépendance. Au final, c’est parce qu’elle ne pouvait pas se passer de lui matériellement qu’elle s’y été attachée. Mais leur relation n’avait été que destruction, et elle s’en voulait presque d’avoir été autant dans le mal à cause de ça.
Elle rentrait donc de chez Tyson, un immense sourire aux lèvres. C’était parfait. Du moins c’est ce qu’elle pensait à ce moment-là. Peut-être que dans quelques années, elle se rendrait compte que cette relation n’était pas du tout saine, mais pour le moment, elle préférait profiter. Elle était sobre, et ses sentiments étaient sincères et réfléchis, c’était ce qui comptait le plus.
Arrivée à l’appartement, elle ne savait pas trop si ses coloc étaient rentrés. Elle décida de faire le moins de bruit possible, se préparant un café rapide et allumant la télévision au minimum sonore. Elle alla ensuite s’installer tranquillement dans le canapé.
A peine 5 minutes plus tard, elle entendit des bruits provenant du couloir où se trouvaient es chambres à coucher. Appuyant sur le bouton mute de la télécommande assez rapidement, Elsa ne se tourna pas tout de suite vers la personne « ouah pardons, je pensais pas avoir fait autant de bruit pour te réveiller… » elle tourna finalement la tête pour trouver le prénom qui aller à la fin de cette phrase. « Cassie… » Et ça n’était pas du tout celui auquel elle s’attendait. La jeune femme qu’elle avait connu un temps se trouvait face à elle, une simple chemise d’homme sur le dos, certainement aussi choquée qu’elle. « Cassie ??!! » Elle avait adopté un ton plus élevé, adapté à son étonnement.

✻✻✻
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() message posté Dim 20 Déc 2015 - 13:03 par Invité

Hey you, old friend.
elsa & cassie

Je passais véritablement plus de temps ici, ses derniers jours que dans mon propre appartement. Il faut dire que la compagnie de Zola m'était devenue presque indispensable et plus les jours passaient, plus ça empirait. J'aimais me réveiller dans ses bras, mais pas plus que j'aimais m'y endormir. Sentir son corps chaud coller au mien, qui habituellement était gelé. Même s'il avait tendance à se réveiller la nuit brusquement de cauchemars, j'aimais caresser son torse du bout des doigts jusqu'à ce qu'il regagne le sommeil de nouveau. J'aimais savoir que j'arrivais à l'apaiser, ne serais-ce qu'un tout petit peu. Je me sentais utile quand je l'aidais lui, c'était un sentiment que j'appréciais fortement. Zola avait tendance à se réveiller avant moi, j'étais une véritable marmotte, le matin étant le moment de la journée où je dormais le mieux. Souvent, il se levait et partait en me laissant un petit mot, m'informant qu'il rentrerait rapidement, comme il l'avait fait ce matin. Ce matin n'avait pas été une matinée calme, bien au contraire. Mon petit ami avait eu la visite de son ex copine, Kenzo. Malheureusement pour elle, il ne se trouvait pas à l'appart à ce moment-là et elle et moi nous étions retrouvées nez à nez. Comme vous pourriez vous en douter, cette première rencontre n'avait pas vraiment été des plus agréables. J'avais vraiment tenté d'être gentille, de paraître polie, mais cette nana m'avait traité comme la dernière des moins que rien. Elle ne me connaissait pas, elle n'avait pas à me juger ou juger ma relation avec Zola. Elle l'aimait peut-être, certes, mais si elle l'aimait autant elle aurait dû le retenir, non pas l'abandonner lorsqu'il en avait tant besoin. C'est moi qui avais pris soin de lui en cure, moi qui prenais soin de lui désormais. Je partageais sa vie, elle devrait s'y faire. Et quand bien même, ce n'était pas une raison pour être si impolie et méchante gratuitement. Enfin bref, après sa visite j'étais sur les nerfs. Fallait que je me détende, il n'y avait rien de tel pour une junkie, ou ancienne-junkie que de se mettre en colère. La colère me faisait faire des choses stupides, impulsives. Comme par exemple, snifer une bonne vielle ligne de poudre. Si j'en avais eu sous la main, il n'aurait été fort probable que je cède à la tentation. Mais non, Cass, pense à cette année. Pense à tout ce mal que tu as eu à décrocher. Pense à Zola, il croit en toi. Je filais sous la douche, un autre moyen de détente. Puis en sortant, j'enfilais de nouveau des fringues de mon petit ami, je n'avais pas emmené de rechange, je devrais probablement penser à rentrer chez moi un jour. J'eut ensuite soif, donc, je me dirigeais vers la cuisine et c'est à ce moment que j'entendis le son du téléviseur. Je m'approchais alors du salon, et y repérais une tête blonde. « ouah pardons, je pensais pas avoir fait autant de bruit pour te réveiller… » Elle se tournait pour me faire face, et je crois que l'expression de surprise sur son visage fut exactement la même que la mienne. « Cassie… » Elsa. « Cassie ??!! » Répétait-elle tandis que je la fixais, bouche bée. Et bah ça alors ! Moi qui venais de lutter contre l'envie oppressante de me défoncer la tête, je tombais nez à nez avec ma dealeuse de base ! Ironie. Qu'est-ce qu'elle foutait, là, putain ?! Des brides de conversations me reviennent en mémoire, Zola avait des colocs, il me semble qu'il avait échappé le nom d'Elsa lors de nos échanges à ce sujet. Donc c'était elle, c'était cette Elsa-là. Je portais les mains dans mes cheveux et les ramenais nerveusement derrière mes oreilles, puis, je les posais sur mes hanches, complètement dépourvue de parole. J'étais censée dire quoi . "Hey blondie, t'as du crac sur toi ? J'suis en manque et ça risque de s'aggraver !" Bordel. J'avais fait face à plusieurs crises de manque depuis un an, je savais pourtant comment les gérer... Penser à autre chose. Respirer. Ça passera, ça passe toujours. Et puis je reposais mon regard sur elle, un flash back me ramenait juste au moment où Elsa, âgée de trois ans de plus que moi me tendait mon tout premier sachet de poudre blanche. Après ça, c'était foutu. Chaque semaine, c'était des rendez-vous réguliers, elle fournissait et je payais. C'était simple, rapide, elle dealais-je consommait. Mais plus maintenant... Je ne pouvais plus. Je ne devais plus. Je levais les mains en l'air, une expression enfantine (et gênée) sur le visage et m'exclamais : « Surprise ! » Je lâchais quelques éclats de rire, tout aussi nerveux. Puis je filais à la cuisine, faute de drogue, j'avais besoin d'un verre ! J'ouvrais la porte du réfrigérateur, la première bouteille à ma porte s'avérait être... Du jus d'orange. Osef, ça ferait l'affaire !




acidbrain
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() message posté Dim 20 Déc 2015 - 20:51 par Invité
berzerk
cassie o'cean & elsa lannister

“And they say that love is powerful as cough syrup in Styrofoam. all I know is I fell asleep and woke up in that Monte Carlo with the ugly Kardashian ” ✻✻✻ C'était comme un gros retour en arrière. Un flashback, mais vécut dans la réalité, physiquement. Elsa se retrouvait face à ce petit bout de jeune femme, et même si elle avait beaucoup grandi, elle la voyait encore toute gamine, la regardant avec ses yeux tout grand ouverts et ses sourcils froncés. Combien tu en veux ? - J'ai 30 dollars sur moi, ça suffira ? - Tiens, et tu me caches ça. Tu sais aussi que si mon nom sort un jour, t'es dans la merde petite ! - oui - allé va t'amuser va ! Elle avait encore la poudre au nez quand elle disait ça à la Cassie de 14 ans, et le sourire aux lèvres. Elle l'encourageait, lui souhaitant de prendre du bon temps. Et pourtant,  de ses grands yeux bleus avaient coulées les larmes de la pire tristesse jamais vécue au monde. Et ça ? Oui, à cause de cette substance qu'elle revenait tout juste de revendre à une enfant. Mais elle avait gagné 30 dollars. Elle pourrait se payer des bons repas pour trois ou quatre jours. Et puis la petite reviendra vers elle, et elle se payera un peu plus de repas. Oui, elle préférait faire du mauvais business que d'aller demander de l'aide à son frère, et encore moins à ses parents. Elle préférait risquer d'être mise en prison à vie plutôt que de trouver une autre solution. C'était la meilleure.
Voilà ce qu’Elsa voyait en plongeant ses yeux dans ceux de la cassie de 23 ans. C’est ce qu’elle voyait et elle en avait tellement honte qu’elle en rougissait. La jeune femme avait l’air aussi surprise qu’elle, et il y avait de quoi. Comment était-ce possible qu’elles se retrouvent ici ? Par hasard ? C’est en analysant un peu plus la chemise dans laquelle elle se trouvait qu’elle se rendit compte que c’était celle de Zola. Les points s’alignèrent doucement dans sa tête. C’était certainement une nouvelle conquête de Zola. Tout s’expliquait, mais cela n’était pas de meilleur présage après tout. C’était même une très mauvaise situation, Elsa s’en rendait compte de plus en plus. Surtout en repensant au comportement actuel de Zola. Comment Cassie avait-elle pu se retrouver dans ses bras à lui ? Elle avait du mal à y croire, mais elle se rendait compte que c’était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée.

Elle vit alors Cassie lever les bras comme une enfant, criant surprise. Elsa la suivit du regard lorsqu’elle se dirigeait vers la cuisine pour se servir.. un jus d’orange. Elle finit par réagir, se lever et se planter devant elle. « Mais Cassie… Qu’est-ce que tu fais là ? T’es avec Zola c’est ça ? » Elle avait en réalité envie de la prendre par les épaules et la secouer comme un prunier. Mais elle se retint, préférant lui faire les gros yeux. Elle n’avait pas de leçon à lui donner, mais elle ne voulait que son bien, malgré qu’elle lui ai fait du mal plus qu’autre chose. « Je suis contente de te voir. » Elle ne put s’empêcher de la prendre dans ses bras. Etait-ce vraiment approprié ? Au final, elles n’avaient jamais été amies, proches ou quoique ce soit. Pourquoi la prenait-elle dans ses bras ? Elsa n’avait jamais été aussi confuse. Elle ne savait pas quoi faire au final. « Raconte-moi ! Comment tu vas ? »

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() message posté Lun 21 Déc 2015 - 14:13 par Invité

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elsa & cassie

À quatorze ans, quand tu as goûter une fois à la coke, tu es influençable. Tu veux tout essayer. Tu te crois invincible. Tu sais que c'est mal, mais qui a dit ça ? Qui a décrété un jour que cette petite poudre magique, était si mal ? Je ne la trouvais pas mauvaise. Tout ce qu'elle faisait, était bon. Avec ça, je me sentais mieux, je planais, je volais. Je me sentais beaucoup plus force, j'en avais besoin pour tenir le coup. Elsa m'avait vendu mon tout premier sachet de cocaïne à cet âge. Je n'étais qu'une enfant, une enfant idiote, naïve, livrée à elle-même. Je ne pensais pas que c'était si grave, je ne réalisais pas les conséquences, je me disais que ça ne pouvait pas être aussi néfaste si ça me faisait me sentir si bien. En quelques mois seulement j'étais devenue indépendante. Je ne pouvais passer une journée sans m'empoudrer le nez, et si ce n'était pas de la coke c'était des exta, amphét, n'importe quoi d'assez fort pour me défoncer la tête assez méchamment pour ne plus faire partie de ce monde. Pour entrer dans mon monde, là où tout était si calme, paisible. L'alcool coulait à flots, l'argent n'était pas un problème, mes parents non plus. Quand je rentrais le soir complètement défoncée, ma mère n'était pas encore à la maison, elle bossait dur pour ses pauvres petits orphelins de sa foutue fondation, ne se rendant même pas compte qu'elle faisait presque de moi une orpheline en ne s'intéressant pas une seconde à ce que moi, son propre enfant pouvait bien devenir. Quant à mon père, il c'était remarié, avait eu d'autres enfants, une nouvelle vie. Reed, mon frère et moi étions devenus de la famille lointaine. Il nous filait du fric, quand on allait chez lui une semaine sur deux il faisait ce qu'il pouvait pour ne pas avoir à passer du temps avec nous. Reed me couvrait quand je sortais toute la nuit, il savait, mais il ignorait en même temps. Je me détruisais à petit feu, un peu plus chaque nuit. La drogue était devenu une chose indispensable, sans laquelle je ne pouvais J'étais une jeune femme maintenant, plus une enfant. Je sortais tout juste de cure de désintoxication, j'étais mentalement fragile. Mon corps hurlait pour une dose de poudre, et elle se trouvait là, devant moi. J'ignorais si elle fournissait toujours, mais si elle le faisait, Zola et moi ne devrions pas rester. La tentation serait trop grande, bien trop grande. Rien qu'à la vue de son visage j'avais envie d'un shoot. Moi qui avait déjà lutté pour ne pas me défoncer après la visite de Kenzo. Je fuis dans la cuisine et me servis un verre de jus d'orange, j'en avalais une gorgée avant qu'elle ne me rejoigne. Je soupirais doucement lorsqu'elle me demandait si j'étais avec Zola, évidemment oui. Je hochais positivement la tête, le visage caché par mon verre que je ne voulais plus quitter. Elle me dit d'être heureuse de me voir, désolée mais pas moi. Moi ça me rendait encore plus faible, ça me faisait remonter tous ses souvenirs que je tentais de toutes mes forces de repousser et d'oublier. Elle me prit dans ses bras, elle me surpris tellement que je faillis presque m'étouffer avec mon jus. Je déposais de justesse le verre sur le comptoir de la cuisine sans en verser une goûte. Je ne tentais pas de serrer son étreinte, parce que ce geste n'avait pas vraiment de sens ... Nous n'avions jamais été amies, jamais étés proches, nous avions simplement une relation cliente/vendeuse, je ne comprenais pas. Puis je me dis qu'elle avait sans doutes penser que j'avais finit par mourir de mon addiction. Chanceux étaient les junkies de mon âge toujours vivant. Je posais alors doucement mes bras autour d'elle, doucement. Puis elle me demandait comment j'allais, nous relâchions l'étreinte et je m'adossais au meuble de cuisine, haussant les épaules. « Je vais bien. » Affirmais-je. « Je suis clean depuis un peu plus d'un an ... Surprenant n'est-ce pas ? » J'eus un petit rire ironique, ça m'étonnait chaque jour également. Mais bon, j'étais enfermée sans rien, cela n'avait pas été un véritable choix.Et je n'étais dehors que depuis une petite semaine, je n'étais pas sûre de garder le même cap maintenant que plus rien ne me retenais vraiment. Je hochais négativement la tête de gauche à droite, puis reposais les yeux sur elle. J'hésitais un instant, puis ouvris de nouveau la bouche. « Écoute, si tu vends toujours je pense pas que ce soit une très bonne idée que moi, où Zola reste en ta compagnie. Je suis beaucoup trop faible pour être aussi proche de la drogue, je suis par certaine de pouvoir continuer à rester clean si on m'en mets sous le nez. » au moins, c'était dit. Au moins, elle savait. Je n'avais absolument rien contre elle, je ne lui en voulais pas le moins du monde, mais si elle avait encore ces merdes avec elle, je ne pourrais pas la fréquenter de nouveau. C'était trop dangereux pour moi ainsi que pour Zola.



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() message posté Jeu 24 Déc 2015 - 15:39 par Invité
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cassie o'cean & elsa lannister

“And they say that love is powerful as cough syrup in Styrofoam. all I know is I fell asleep and woke up in that Monte Carlo with the ugly Kardashian ” ✻✻✻ En réalité, Elsa avait du mal à croire que Cassie était encore vivante. ou du moins dans un si bel état. On avait l'impression de parler d'une voiture qui venait d'avoir un horrible accident, mais c'était la pure vérité. La drogue avait des effets dévastateurs sur l'être humain, et c'était comme si on avait prit une voiture en pleine face. Surtout que Cassie avait commencé très tôt. Quand Elsa lui avait vendu sa cocaïne, elle n'avait que quatorze ans, mais peut-être avait-elle commencé encore plus tôt ! Peut-être que ça n'avait pas été la première personne à lui vendre de la drogue après tout. Après une année à lui vendre de la poudre de temps en temps, Elsa n'avait pas reçu de nouvelles de la jeune femme. Elle avait fait sa désintoxication de son côté, et non sans embûches. Ce fut un voyage de longue haleine, qu'elle traversa quasiment seule, et elle se demandait, à ce moment-là, comment Cassie s'en était-elle sortie ? Est-ce qu'elle avait elle aussi un membre de sa famille qui tenait assez à elle pour surmonter chacune de ses crises et ainsi l'aider à remonter la pente ? Ou alors avait-elle fait ça seule, se rendant compte qu'elle avait besoin d'aide extérieur, et qu'elle ne parviendra pas à s'en sortir seule ? Elsa se posait toutes ces questions, et elle espérait en tous les cas que tout était bien fini pour elle maintenant.

La jeune femme acquiesça lorsqu’Elsa lui demanda si elle était avec Zola. Et elle lui assura qu’elle allait bien, lui expliquant qu’elle était sobre depuis plus d’un an. Soulagée, Elsa ressentait quelque chose d’étrange. Elle ne la connaissait pas tant que ça finalement, et elle avait envie de la protéger, de la prendre dans ses bras, de lui dire qu’elle était contente de la revoir dans cet état. Elle avait l’impression d’avoir été proche d’elle à une époque. Et pourtant, ça n’était pas du tout le cas. Elles n’avaient jamais été proches. Mais au final, ce qui les rapprochait, c’était l’expérience qu’elles avaient vécue. Elle l’avait vécu, chacune d’un côté, mais c’était les mêmes choses qui se passaient. Elles se retrouvaient à chaque fois dans un autre monde après avoir sniffé. Dans un autre monde, ou tout simplement avec des personnes qu’elles ne connaissaient ni d’Adam, ni d’Eve. Elles rencontraient de nouvelles personnes, qu’elles soient bonnes ou mauvaise pour elles. Elles passaient du temps avec ses personnes, parfois elles donnaient d’elles plus que ce qu’elles n’auraient dû. Puis elles rentraient chez elles, et le lendemain, elles sentaient le manque. L’envie d’y retourner pour revivre un moment où elles n’avaient plus le contrôle, et où tout était beaucoup plus simple. C’est ça qui les rapprochait. Elles savaient ce que l’autre avait vécu, et encore plus après la désintoxication.
Elsa se sentait donc proche de Cassie, mais elle sentait que cette dernière n’était pas à l’aise. Elle avait de quoi après tout. Elsa avait concouru à une des parties les pires de sa vie. Comment pouvait-elle la prendre dans ses bras comme si de rien n’était.
Se rendant compte de l’absurdité de ses gestes, Elsa commença à prendre ses distances, observant la jeune femme s’adosser au meuble de la cuisine, son verre de jus d’orange à la main.

Elle lui sourit tout de même timidement, prenant une grande inspiration pour se calmer un peu. « Je suis contente que tu t’en sois sortie en tous cas ! » C’était sincère, mais Cassie n’avait pas l’air convaincu. Elle lui expliqua en gros qu’elle était une mauvaise influence pour elle et Zola. Elsa tenta de contenir sa panique. Elle ne voulait pas que Cassie se sente en danger en sa compagnie, bien au contraire. Et elle se sentait mal que la jeune femme croit qu’elle puisse embarquer Zola dans la galère à nouveau. Ça avait été plutôt tout le contraire d’ailleurs ! Même si leur relation n’était pas franchement stable, Elsa avait toujours aidé Zola dans les moments pourris. Elle se sentait bien dans ce rôle de protectrice.
« Oh non, ne t’en fais pas, je suis clean depuis un moment aussi ! Et puis je prends soin de Zola aussi. » Elle décida de garder la distance en allant s’assoir sur un tabouret, derrière le bar.
« Ecoute Cassie, je suis vraiment désolée. J’ai fait un tas de connerie dans ma vie, et te vendre cette merde à l’âge que tu avais était l’une des plus grosses. T’en vendre tout court d’ailleurs. Mais tu comprends, je ne me rendais pas compte à cette époque de ce que je faisais. J’avais juste envie de fric, de fric que je me serais faite toute seule. Je ne faisais gaffe à rien d’autre. J’étais au fond du gouffre et je ne savais pas comment m’en sortir. » Elle avait baissé les yeux. « Je suis vraiment, vraiment désolée. »

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