(✰) message posté Jeu 27 Aoû 2015 - 19:35 par Invité
Heureusement que Walt était parti en vacances avec Remy un peu plus tôt dans l'année, car ce n'est pas ses quelques semaines à Liverpool qui lui avaient fait profiter du soleil, mais il avait l'habitude dans sa ville natale. Peu importe le temps qu'il passait à Londres, il considérait toujours Liverpool comme sa maison. La ville dans laquelle il avait grandi occuperait toujours la première place dans son cœur quoi qu'il arrive. Certes, il n'avait pas fait des choses très palpitantes aux yeux du commun des mortels, mais pour lui c'était un réel plaisir de pouvoir se rendre au stade avec son père et ses cousins pour voir un match à domicile des reds ou de se rendre aux pubs pour voir les matchs auxquels ils ne pouvaient pas se rendre. Le mieux avait été de pouvoir passer du temps avec ses neveux et nièces, surtout avec ses neveux avec qui il avait passé de nombreuses heures à taper dans un ballon. Puis, il y avait les moments plus délicats où tout le monde semblait se donner le mot pour lui rappeler qu'il avait échoué dans sa carrière de footballeur et c'est dans ces moments qu'il se rappelait pourquoi il ne pouvait plus vivre dans cette ville. Trop de gens le connaissaient, il était le petit prodige du ballon rond qui avait vu sa carrière stoppait net par une blessure, à Liverpool il ne serait jamais rien d'autre qu'un footballeur déchu. Londres était une plus grande ville, moins obnubilée par le football aussi, plus facile pour lui de se fondre dans la masse et de se réinventer. Il n'était pas spécialement malheureux de rentrer dans la capitale à la fin des vacances, sinon il aurait fini par se taper dessus avec son père ou se brouiller à vie avec l'une de ses sœurs. Puis, il avait de quoi s'occuper avec la reprise de son job d'entraineur. Surtout que la rentrée était un moment prenant où il bossait encore plus que d'habitude, avec toutes les nouvelles inscriptions, tout ce que Walt détestait, devoir gérer la multitude de parents stressants. Déjà qu'il avait du mal à supporter lorsque les parents restaient pour observer l'entrainement, déconcentrant forcément ses joueurs. Aujourd'hui était le premier entrainement de la saison et Walt était tout excité de reprendre, il avait gardé la même catégorie d'âge, les sept-huit ans ce qui lui allait très bien. Plus petit, ils ne comprenaient pas grand-chose au football et plus grands, ils commençaient à n'en faire qu'à leur tête et ne pas suivre les directives du coach. Après les habituelles échauffements et les quelques jeux de passes, Walt avait décidé d'organiser un petit match pour tester le niveau de ses nouveaux joueurs, puis c'était une façon amusante de bien commencer l'année. Walt se trouve au milieu du terrain avec la parfaite dégaine du coach, survêtement complet avec le nom du club inscrit dans le dos, chaussures de sports et sifflet à la bouche. Se donnant un malin plaisir il souffle dans son sifflet et cris pour que tout le monde l'entende. « Mi-temps, tout le monde va boire ! ». Il donne une petite tape dans le dos à son petit chouchou Jacob en lui faisant un clin d’œil. Walt tape dans ses mains et trottine jusqu'au bord du terrain où se trouvent toutes les gourdes pour que les petits puissent s'hydrater. C'était l'une des nouveautés de l'été, il n'avait pas ressenti de douleur dans son genou, même lorsqu'il avait couru ou jouer au foot. Il espérait que cela dure, surtout qu'il avait l'intention de reprendre le foot en tant que joueur en intégrant l'équipe senior du club, certes c'était une équipe amateur, mais il était prêt à tout pour fouler à nouveau des pelouses. Il regroupe tous les enfants devant lui pour qu'il se repose un peu tout en s'hydratant. « Je suis de content de vous, continuez de vous amuser, mais faites-vous plus de passes, j'en veux aucun qui joue perso. Puis arrêtez les tacles, le prochain qu'en fait un, il sort du terrain. Compris ? J'ai pas envie de vous rendre blessés à vos parents le premier jour ! ». Walt essaye de prendre sa voix menaçante de coach, bien qu'il soit un peu amusé par le comportement de ses joueurs, mais il ne peut pas le montrer d'entrée sinon il risquerait de perdre toute crédibilité. Soudain, il remarque le regard de plusieurs enfants qui sont captivés par quelque chose qui se trouvent derrière lui et un peu énervé de ne pas être leur seul intérêt du moment. Il s'attend presque à découvrir des parents qui se sont approchés du terrain pour venir parler à leurs enfants et il s'apprête à les remettre à leur place. Sauf qu'en se retournant, ce ne sont pas des parents qu'il découvre, mais une petite australienne qu'il n'avait pas vue depuis plusieurs semaines. Elle lui avait bien demandé de venir la chercher à l'aéroport, mais Walt était bloqué au boulot toute la journée. Il s'était plutôt attendu à ce que Remy débarque de son appartement plutôt qu'elle débarque à son boulot. Remy près d'un terrain de foot, c'est une vision qu'il ne croyait pas voir un jour. Il reste bouche bée, sans savoir vraiment comment agir. Un sourire apparait quand même sur son visage de la revoir, elle lui avait manqué et il était un peu blasé que leurs retrouvailles prennent place ici où il ne peut pas faire ce qu'il veut et dire ce qu'il veut. Il sait que des yeux et oreilles innocentes sont juste derrière lui à épier ses moindres réactions. Walt se retourne d'un coup vers eux. « Trois tours de terrains en courant en vitesse ! ». Une fois que tous les enfants se sont mis en marche, Walt s'avance vers Remy avec un petit sourire en sourire en coin. Elle avait un magnifique bronzage, comme celui qu'elle avait quand ils étaient partis en Australie ensemble. « Qu'est-ce que tu fais là ? T'en pouvais plus d'attendre ? Je te manquais trop ? ». Bien évidemment il l'accueille avec son magnifique sourire de crétin.
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(✰) message posté Sam 29 Aoû 2015 - 23:38 par Invité
Venir retrouver Walt sur son lieu de travail était peut-être une mauvaise idée finalement. Peut-être la pire idée qu'elle ait eu depuis qu'ils se connaissent. Remy est tellement plus habituée à son petit confort que trainer dans des gradins ou sur un terrain plein de terre est surprenant venant d'elle. Mais elle avait prévu son coup à l'instant même où, au téléphone, Walt lui avait dit être occupé par son travail toute la journée. Il n'était réellement pas venu la chercher à l'aéroport. Elle avait raccroché tout en ronchonnant contre ce crétin de britannique avant de fixer son portable, les sourcils froncés, pendant de longues minutes. Elle avait eu beau chercher une occupation pour le reste de sa journée, rien ne lui était venu. A son avis, il y avait désormais autant de risque qu'il la vire du terrain aussitôt qu'il l'ait vu, que de risque qu'il se foute de sa gueule. Avec son allure survoltée, elle fourre ses mains dans les poches de sa veste et avance de quelques mètres. A l'entrée du terrain, elle suit une mère et un père de famille qui discutent de leur prochain week-end chez la belle-mère de monsieur. A vrai dire, elle ne sait pas ce qu'elle doit faire maintenant qu'elle est là. Ce n'est pas une situation dont elle a l'habitude. Généralement, elle vient rejoindre Walt à son appartement et la suite semble parfaitement logique pour l'un comme pour l'autre. Ici, elle ignore où aller. Au moins, elle avait eu la bonne idée, avant de venir jusqu'ici, de troquer ses escarpins contre des baskets et sa robe colorée contre un short et un débardeur. Elle grimpe quelques marches dans les gradins en voyant que l'entrainement n'est pas terminé et décide de s'installer à côté d'une femme qui semble également venue seule. Après une dizaine de minutes, la mère de famille se rapproche. « Vous venez voir votre fils ? Le mien c'est le petit à lunettes. Là. » La femme pointe du doigt un petit garçon euphorique qui court partout. Mais ça ne l'intéresse pas. Son regard se braque instantanément sur la silhouette de Walt qui va et vient sur le terrain. Il a tout de la dégaine du coach avec sa tenue et son sifflet et ça la fait rire. Elle ne sait pas vraiment combien de temps elle reste assise, ici, à la place 3B, à discuter avec cette maman et à épier Walt faire son boulot. Il fallait qu'elle se rende à l'évidence, il lui avait manqué pendant ces quelques semaines sans le voir. Parce qu'elle s'amuse toujours avec lui, même s'ils finissent inévitablement par se prendre la tête. Alors, elle finit par quitter cette inconnue pour rejoindre le terrain s'imaginant que l'entrainement est enfin terminé. Parce que Walt a décidé de regrouper tous les joueurs autour d'un banc. Sans vraiment se soucier du regard que certains parent lui lancent, elle passe sous la barrière qui entoure le terrain. Elle ne sait pas encore ce qu'elle va faire, ni lui dire lorsqu'il aura remarqué sa présence. Elle n'a aucune excuse, seulement l'envie de le revoir et de l'emmerder. Comme avant. Et c'est ridicule, pense-t-elle, alors que plusieurs petits yeux innocents se braquent dans sa direction. Il est trop tard pour repartir. Alors elle s'approche et sourit aux enfants, amusée de venir perturber ce que Walt tente de leur apprendre. Certains continuent de l'écouter, fascinés, presque là, à boire ses paroles. Jusqu'à ce qu'il se retourne. C'est le moment où elle s'attend à être virée du terrain. Sauf qu'il ne le fait pas. Et c'est bizarre. « Trois tours de terrains en courant en vitesse ! » Elle secoue la tête en entendant son accent british. Crétin. Il se débarrasse des enfants et c'est tout ce dont elle a besoin. Sans se priver elle laisse ses yeux bleus le détailler de la tête aux pieds, regrettant qu'ils ne soient finalement pas seuls. Elle note qu'il n'a presque pas pris de couleur pendant ses vacances. « Qu'est-ce que tu fais là ? T'en pouvais plus d'attendre ? Je te manquais trop ? » Elle le dévisage, un sourcil relevé. Il n'a pas changé, toujours aussi égocentrique, à croire que Remy ne peut pas faire sa vie sans lui. Et avouer qu'il lui a manqué et que son corps le désire tout autant, elle ne le fera pas. Elle affiche une moue amusée tout en haussant les épaules. « Arrête de rêver. Je passais juste dans le coin. » La pire excuse. D'un mouvement, elle se penche pour prendre un des ballons qui trainent à côté d'un banc. Elle le fait glisser d'une main à l'autre s'imaginant le faire rebondir sur son pied ou son genou comme elle avait déjà vu faire certains joueurs. Sauf qu'elle serait capable de s'assommer. Elle essaiera quand même lorsque Walt aura le dos tourné. « T'as bientôt fini de travailler ? Les enfants sont peut-être fatigués. » Pas vraiment le meilleur moyen de cacher son impatience. Surtout qu'elle réalise qu'être venue jusqu'à lui la trahit déjà beaucoup. Alors, l'excuse que les enfants ont besoin de se reposer, c'est le seul système qu'elle a trouvé. « Enfin, m'en fous. C'est histoire je sache quand je pourrais te défier dans un match. » Elle soulève le ballon de foot avant de le caler sous son bras et de poser une main sur sa hanche. Pour se donner un certain genre. Comme si elle maitrisait parfaitement les tactiques de ce sport et qu'elle était en mesure de l'affronter sur son propre terrain. Même si elle réalise qu'il refusera sûrement à cause de son genou et qu'elle aurait dû se taire. « T'as pas besoin d'une assistante pour t'occuper d'eux ? M'ennuie. Laisse-moi t'aider. » D'un geste de la tête, elle désigne les enfants qui courent autour du terrain.
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(✰) message posté Mar 1 Sep 2015 - 19:34 par Invité
Revoir la petite australienne lui donne une poussée d'adrénaline, c'était toujours étrange pour lui, de se dire que son intérêt pour une femme était capable de substituer au temps. Pendant plusieurs semaines, ils n'avaient échangé que quelques textos, le plus souvent pour se faire rager mutuellement, des photos d'elle en bikini qui lui avait tout de suite regretter de ne pas pouvoir se téléporter à Tahiti par exemple. Pour Walt, il n'y avait eu aucune autre femme depuis leur fameuse discussion, il en avait bien croisé pendant son séjour à Liverpool, mais il les avait toutes trouvés sans grand intérêt. Il tentait de se convaincre que c'était uniquement parce qu'il n'avait trouvé personne à son goût, après tout il n'avait pas juré vœux de fidélité à Remy, ils étaient bien loin d'en être là. Sauf que de la revoir ressurgir d'un coup devant lui, sa libido était réapparu au galop. S'il n'avait pas de conscience professionnelle et une trentaine de gamins sur les bras, il aurait probablement tout planté pour l'emmener chez lui sans attendre. « Arrête de rêver. Je passais juste dans le coin. ». Walt n'est clairement pas dupe, il sait très bien qu'il n'y pas de concours de mini-miss dans le gymnase du coin. Le quartier d'Hammersmith n'était pas loin, mais elle ne s'était quand même pas égarée dans un stade par hasard. « T'as bientôt fini de travailler ? Les enfants sont peut-être fatigués. ». Impatiente, il lui jette un petit regard narquois. Puis il repose son attention sur les enfants en train de courir comme de malades tout autour du terrain, ils semblaient loin d'êtres fatigués, puis Walt ne pouvait pas les abandonner avant l'heure officielle de fin du cours. Certains parents n'étaient pas encore là pour les récupérer, donc il était toujours légalement responsable. « J'en doute c'est le premier entrainement de la saison, ils sont tout excités, un peu comme toi quoi. ». Sauf qu'avec elle, il ne fait clairement pas référence au même type d'excitation. Walt se délecte du spectacle, de voir Remy tentait de faire comme si de rien était, alors qu'ils savent tous les deux que la situation n'a rien d'ordinaire. Jamais Walt ne se pointerait à l'hôpital pour venir taper la tchatche avec Remy et boire un café. « Enfin, m'en fous. C'est histoire je sache quand je pourrais te défier dans un match. ». La vision de Remy avec un ballon est hilarante, il savait très bien qu'elle n'aimait pas le sport et surement pas le football. Comme toutes les fois où elle avait tenté de le détourner de ses matchs de foot à la télé en prétextant que c'était trop ennuyeux et qu'elle voulait absolument faire quelque chose de plus intéressant ou à défaut regarder autre chose. Aucune chance qu'elle le batte dans son sport de prédilection, ce n'était même pas une question de fierté, mais une évidence. « T'as pas besoin d'une assistante pour t'occuper d'eux ? M'ennuie. Laisse-moi t'aider. ». Pendant une seconde, il la jauge, se retenant de ne pas exploser de rire. D'abord, Remy et le foot, maintenant Remy avec des gamins. Il allait finir par croire qu'elle avait pris un coup sur la tête pendant son séjour à Tahiti. Au lieu de rire, il essaye de réfléchir à un moyen de la prendre à son propre jeu. Impulsivement il siffle dans son sifflet et tous les gamins dévient de leur tour du terrain pour foncer vers eux. Walt se tourne vers Remy avec une lueur joueuse dans le regard qui n'augure rien de bon pour elle. « Pour ton information, même sur une jambe ou en marchant sur les mains, t'aurais aucune chance de me battre. ». Les enfants commencent tranquillement à se regrouper autour d'eux attendant impatiemment de savoir ce que leur coach a prévu pour eux pour la suite, ils sont aussi bien contents d'échapper aux tours de terrains qu'il leur avait donné à faire à la base. Walt arbore un sourire beaucoup trop content de lui. « Vous allez tous prendre un ballon et vous mettre en position de tir devant les cages... ». Première séance de l'année oblige, aucun enfant ne s'était encore découvert de passion pour le poste de gardien de but, bien moins aimée que les autres, mais par chance Walt avait une super assistance coach avec lui aujourd'hui. « Ma super assistante ici présente va aller au but, tirer de toutes vos forces, elle est super forte ! ». Il doit se pincer l'intérieur de la lèvre pour ne pas exploser de rire en s'imaginant Remy en train de se faire canarder par des gamins, il s'en frottait déjà les mains rien que d'y penser. Tout excités les gamins sont déjà en train de se mettre en position en face des buts, tout content de pouvoir s'entrainer contre un adulte. Walt se baisser pour ramasser une paire de gants qui traînaient par terre et les lance à Remy avec un grand sourire. « C'était gentil de te proposer, en plus ils ont bouffé du lion ce matin, bon courage. ». Son sourire de con arrogant qui se prend pour le plus intelligent du monde est bien en place. Les parents présents pour assister à l'entrainement doivent probablement se demander ce qui est en train de se passer et qui est la jeune femme présente soudainement sur le terrain, mais Walt ne s'en soucie absolument pas. Sur le terrain c'est lui le roi. « J'offre une image de footballeur à collectionner à tous ceux qu'arrivent à mettre un but. ». C'était sa petite surprise à lui pour se mettre les gamins dans la poche et être certain d'être leur coach préféré, bien entendu il avait prévu d'en offrir à chaque enfant quelle que soit leur performance, mais il fallait les motiver un peu pour mettre la pâtée à l'australienne.
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(✰) message posté Ven 2 Oct 2015 - 20:38 par Invité
« Pour ton information, même sur une jambe ou en marchant sur les mains, t'aurais aucune chance de me battre. »Ça, on verra, qu'elle grommelle doucement. Elle préfère ignorer sa remarque, encerclant à l'aide de ses bras, le ballon qu'elle tient contre sa poitrine. Il a sûrement raison mais elle se plait à penser qu'il dit ça par égocentrisme et un simple besoin de se croire meilleur au foot parce qu'il est un homme. Sauf qu'ils savent tous les deux que c'est lui le professionnel et qu'elle est terriblement mauvaise en sport. Sa saison dans l'équipe de Roller Derby en avait été la peuve, passant son temps à papoter autour du terrain plutôt que de s'impliquer réellement. Elle n'a jamais été le genre de femmes à vouloir impérativement entretenir sa silhouette en s'inscrivant à la salle de sport du quartier. Ou à pratiquer du sport en club parce que ça aurait été l'une de ses passions. Elle se souvient que sa sœur en était une adepte et qu'elle n'hésitait jamais à se lever tôt le matin pour partir courir sur la plage. Elle avait même essayer de l'entrainer dans sa folie du sport avant qu'ils ne découvrent sa maladie. Pourtant elle aime croire que Walt pourrait perdre s'ils jouaient l'un contre l'autre. Cela fait à peine cinq minutes qu'ils se sont retrouvés que déjà il faut qu'elle lui prouve être la meilleure. Tous les enfants commencent à se réunir autour d'eux alors qu'instinctivement, elle fait un pas sur le côté pour se retrouver derrière Walt. La présence des enfants, c'est tout ce qu'elle redoutait. Tant qu'ils courraient, elle n'avait pas à s'inquiéter. Parce que, tant qu'ils galopaient autour du terrain, ils étaient loin et elle était tranquille. Mais maintenant qu'ils réclament l'attention de Walt, elle voudrait disparaître et retrouver son appartement. Sa tranquillité et son confort. Ils sont tous là, avec leurs grands yeux innocents braqués sur eux. Ils sont tous là et elle aurait souhaité ne jamais être présente, finalement. Elle sait que son frère adore les enfants, Tracy aussi les adore, mais apparemment cette fibre ne l'avait pas frappé à la naissance. « Ma super assistante ici présente va aller au but, tirer de toutes vos forces, elle est super forte ! » Elle n'a presque pas écouté et regarde autour d'elle, croisant le regard mi-amusé, mi-moqueur de Walt. Elle aurait pu jurer qu'il aurait aimé éclater de rire et se moquer d'elle mais son instinct lui souffle qu'il attend sa défaite contre des enfants de huit ans pour ça. Elle le regarde sans comprendre, sans bouger, sans parler. Elle le jauge simplement. Elle est tentée de lui envoyer en plein visage, le ballon qu'elle tient encore dans ses mains avant qu'il ne lui lance une paire de gants. « C'était gentil de te proposer, en plus ils ont bouffé du lion ce matin, bon courage. » Les enfants s'agitent pour partir vers le but la laissant bloquée, là, sans savoir quoi faire. Elle voudrait savoir s'il est sérieux, mais son regard lui prouve qu'il se délecte de ce pouvoir qu'il détient. « J'offre une image de footballeur à collectionner à tous ceux qu'arrivent à mettre un but. » De pire en pire. Malgré toutes ces semaines sans le voir, elle peut dire qu'il n'a pas changé. Il lui a manqué, lui et son sourire de crétin mais être transformée en goal pour son retour à Londres, elle aurait préféré que ça n'arrive jamais. Il l'envoie sur le terrain pour la voir se faire humilier par une bande de gamins qui l'adulent, lui et son sport. Elle ne se vexe pas. Pas maintenant en tout cas. Et elle s'assurerait qu'il soit humilié plus tard, lui aussi. « T'es vraiment qu'un crétin. » Pendant une seconde, elle hésite à le planter là et quitter le terrain en prétextant qu'elle a mieux à faire que de lui courir après. Sauf que, fierté oblige, pas question de perdre la face devant lui et son air de crétin qui se croit le roi du monde. « Range tes images Fowler, on va devoir parler du prix que je gagne si aucun mini-Walt ne met de but. Je veux conduire ta voiture. » Au même moment, elle se pointe du doigt. Parce qu'elle y croit, réellement, en sa victoire contre ce groupe d'enfants. Et elle n'a pas oublié qu'il ne lui a toujours pas laissé l'occasion d'être au volant de Victoria. Elle resserre l'élastique qui maintient ses cheveux, se débarrasse de sa veste et enfile les gants qu'il lui avait donné. « T'es tellement mauvais que tu demandes à quelqu'un d'autre de montrer l'exemple. » Elle avance de quelques pas en direction du but alors qu'elle espère secrètement que Walt la retienne en avouant qu'il va prendre sa place. Peut-être que titiller son égo le motivera. Elle traine un peu des pieds, lui laissant tout le loisir de la retenir. Visiblement, il ne semble pas décidé à bouger pour la sauver de cette situation. Et elle n'est pas non plus prête à s'avouer vaincue et faible. Retenir un ballon, ça ne doit pas être très compliqué. « Prends exemple et admire. Remy, la reine du ballon rond. » Elle le supplie presque du regard. Sur ces mots, elle s'avance complètement au centre de sa nouvelle zone de jeu en repensant à toutes ces fois où elle a essayé de distraire Walt pendant qu'il regardait ses matchs. Retirer ses vêtements était la meilleure tactique pour lui faire oublier le football. Elle se moquait quelques fois, voulant l'agacer en clamant que ce sport était inutile. Si elle avait pu, elle lui aurait montré une meilleure façon de finir cet entrainement et fêter leurs retrouvailles. Parce que se retrouver seule avec lui c'est tout ce qu'elle espérait depuis plusieurs jours. Autant passer des vacances avec ses meilleurs amis était génial, autant ne plus trouver d'intérêt aux autres hommes était devenu étrange. Encore plus en réalisant que son attirance pour Walt ne s'est pas affaiblie. Alors qu'il a dû enchainer les conquêtes et qu'il finira par s'en vanter. Il ne l'avait pas encore fait et c'était bizarre. Il lui avait reproché de le vouloir uniquement pour le sexe mais encore aujourd'hui, elle trouve ça plus rassurant. Elle aurait dû fuir lorsqu'il lui avait dit tenir à elle, elle aurait dû profiter de ses vacances pour l'oublier dans les bras d'un autre et venir jusqu'ici pour le voir était une erreur. Elle le réalise en prenant place devant le but, elle le réalise en croisant le regard du premier petit joueur qui va l'affronter et elle le réalise encore lorsque le ballon lui arrive dans la tête parce qu'elle s'est tournée vers Walt. En plus d'hériter d'une sale marque sur le front, il doit y avoir aussi de la terre sur son visage. Elle reprend sa place, n'accordant plus aucun crédit à Walt. Et elle rate les deux autres ballons.
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(✰) message posté Ven 6 Nov 2015 - 15:49 par Invité
« T'es vraiment qu'un crétin. ». Probablement la phrase qu'elle avait prononcée le plus grand nombre de fois à son égard, ça et « Oh oui encore! » évidemment. Pour être honnête, il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle accepte de servir de goal, mais avait juste profité de sa proposition de l'aider pour se moquer d'elle. « Range tes images Fowler, on va devoir parler du prix que je gagne si aucun mini-Walt ne met de but. Je veux conduire ta voiture. ». Il grimace quand elle fait référence à des mini-lui, aucun d'eux n'était assez parfait pour avoir le droit au titre de mini-Walt. Sauf que l'information la plus pressente concerne sa voiture, la dernière fois qu'elle avait voulu la conduire, elle était complètement ivre et c'était logiquement qu'il l'avait envoyé chier. Pour autant, il n'a pas plus confiance en sa conduite maintenant qu'elle est sobre. Sa magnifique voiture de sport n'avait connu que des mâles derrières le volant, il en fallait dans le pantalon pour conduire un bolide pareil, même Bo et Julian avaient dû batailler pour avoir l'honneur de conduire sa voiture. Toutefois, il compte bien sur la nullité de Remy en sport pour perdre son pari. « Ça roule. ». Il aurait accepté n'importe quoi pour la voir avec des gants dans une cage de foot au final. La voir se faire humilier par des gosses de huit ans était vraiment trop jouissif. « T'es tellement mauvais que tu demandes à quelqu'un d'autre de montrer l'exemple. ». Cette phrase qui aurait dû le vexer le fait simplement sourire, gardien de but n'avait jamais été une position qu'il aimait particulièrement, il avait été payé des fortunes pour mettre des ballons au fond des filets et pas pour les arrêter. Il n'avait pas la prétention de dire qu'il était le meilleur gardien du monde, alors pour une fois la laisser parler ne la dérange absolument pas. « Prends exemple et admire. Remy, la reine du ballon rond. ». Pas besoin de lui dire, il l'admire depuis qu'elle est dans son champ de vision. Certes il fait attention à ne pas être trop flag à cause des enfants, mais il ne loupe pas une occasion de la reluquer. Comme pour vérifier qu'elle est toujours aussi canon et qu'il a toujours autant envie de la ramener chez lui pour ne plus quitter son lit. Tellement obnubilé par l'australienne qu'il en oublie même de siffler pour donner le top départ au premier joueur. Peut-être qu'il se montre cruel en la forçant à les affronter, mais la situation est trop drôle de l'extérieur, surtout quand elle se prend un ballon en pleine tronche et qu'il ne peut réprimer un fou rire. Au moins sa voiture peut dormir tranquille, ce n'est pas aujourd'hui que Remy conduira sa précieuse Victoria. S'en est presque pathétique de voir tous les enfants réussir à lui mettre des buts, tellement qu'il finit quand même par prendre pitié d'elle. Lorsqu'elle réussit enfin à bloquer un ballon, il applaudit et siffle pour mettre fin à l'exercice. L'allure de Remy couverte de terre est déplorable, mais amusante il faut le reconnaître. Il regroupe à nouveau les enfants autour de lui pour leur distribuer leurs cartes de joueurs qu'ils ont bien mérité. « Maintenant vous pouvez rejoindre les vestiaires pour le goûter et vos parents pourront vous récupérer. À la semaine prochaine ». Dans sa grande intelligence, il s'était arrangé avec un de ses collègues pour qu'il gère à sa place de rendre les enfants à leurs parents. Même s'il ne l'avait pas formulé à haute voix, son but était de s'éclipser au plus vite pour rejoindre Remy dès que possible. Tandis que les enfants partent en courant en direction des vestiaires, Walt s'approche de la jeune femme couverte de boue en riant. Même s'il sait que cela risque de la faire enrager, il ne peut s'empêcher de sortir son portable pour prendre une photo. « Dit ouistiti ! ». Sans attendre de réponse, il prend sa photo et ricane en constatant qu'elle fait la tronche dessus. Cela doit bien être la photo la moins sexy et avantageuse qu'il ait jamais eu d'elle, hormis les photos de l'époque où elle jouait dans cette sitcom débile bien entendu. « Tu devrais me remercier franchement, y'a des femmes qui payent des fortunes pour se faire recouvrir de boue. Moi je te le fais gratis. ». Soudain il réalise que la femme recouverte de terre a de grandes chances de se retrouver dans sa voiture et de tout salir à l'intérieur et il n'a aucune envie que cela se réalise. Sa voiture, il y tenait comme à la prunelle de ses yeux et il n'avait pas envie de la faire nettoyer dans un avenir proche. « Vu que t'es si excitée, tu veux venir faire un tour dans mes vestiaires ? Y'a des douches et tout.. ». Son sourire se fait soudain suggestif, retrouvant ses bonnes habitudes lorsqu'il est seul en présence de Remy. Le privilège du coach, il avait un vestiaire fermé à clefs rien que pour lui. Il ne s'en était jamais servi pour s'envoyer en l'air avec une femme, mais il y avait clairement une première pour tout. Maintenant qu'il s'était imaginé Remy nue, de l'eau coulant sur son corps, c'était la seule chose à laquelle il était capable de penser. Ses semaines d'abstinence avaient fini par le rattraper et il risquait fort de se comporter comme un véritable obsédé sexuel dans les heures à venir.
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(✰) message posté Sam 14 Nov 2015 - 10:18 par Invité
Alors qu'elle cherche à s'amuser tout en réconfortant son égo, elle ne peut rater les regards des parents qui se tournent vers sa silhouette pendant que leurs progénitures viennent l'humilier. Un par un ils trottinent avec leur ballon et le lancent dans les filets, envoyant valser de la boue à chaque coup portait contre la balle. Elle en reçoit probablement dans les cheveux, mais davantage en plein visage, sur ses jambes et le reste de son corps. Profondément agacée, elle lâche un soupir mi-ronchon mi-soulagé lorsque Walt siffle la fin de l'exercice, ainsi de l'entrainement. Ça la réconforte dans sa décision de ne jamais avoir d'enfant. Vraiment. Sans accorder la moindre attention à Walt, elle relâche le seul ballon qu'elle ait réussi à rattraper, les gants et observe les dégâts causé par la boue. Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle espérait obtenir en se proposant au poste d'assistante de coach, ni en venant jusqu'ici pour le retrouver. C'est comme sauter dans l'inconnu puisqu'ils ont toujours eu l'habitude de se voir que dans l'appartement de l'un ou de l'autre. Dehors, avec lui, elle ne sait jamais quoi dire, quoi faire, comment agir. Elle tente désespérément de retirer la terre qui la recouvre mais ne réussit qu'à l'étaler. Ça lui donne probablement un air de sauvageonne. « Dit ouistiti ! » Elle se retourne tout en bougonnant, les sourcils froncés et l'air mauvais, ne comprenant pas ce que Walt lui veut. A vrai dire, elle comprend trop tard quand elle le voit rire, fier de lui, tenant entre ses mains l'objet de son agacement soudain. Son téléphone. Elle lui adresse un regard mauvais, loin de là l'envie d'aller dans son sens. Il juge peut-être qu'elle n'a pas été assez humiliée. « Supprime cette photo ! T'es chiant. » Elle essaie d'afficher un air un peu menaçant et de lui dérober son portable, mais il est nettement plus grand. Alors, elle sautille une fois, deux fois avant de détourner le regard pour bouder. Elle grommelle, les lèvres presque pincées, le jugeant de crétin. Encore une fois. « Tu devrais me remercier franchement, y'a des femmes qui payent des fortunes pour se faire recouvrir de boue. Moi je te le fais gratis. » Si son humour lui avait manquait pendant ces semaines sans le voir, ne plus l'entendre descendre son égo avait été reposant. Elle croise les bras contre sa poitrine, mimant un air faussement intéressé par ce qu'il lui dit. Ce n'est pas totalement faux, mais elle n'irait jamais l'admettre. Fierté oblige. Et puis, elle boude toujours. Un peu. Comme une gamine capricieuse. Surtout qu'il ne lui donne même pas l'autorisation de partir conduire sa voiture. « Vu que t'es si excitée, tu veux venir faire un tour dans mes vestiaires ? Y'a des douches et tout.. » Elle éclate de rire. Mais incapable de soutenir plus longtemps son regard et son sourire, elle fait mine de trouver de l'intérêt ailleurs. N'importe où, ailleurs, partout mais quelque part où le sourire de Walt ne la rendra pas faible. Ses yeux bleus s'égarent un peu partout sur le terrain de foot, cherchant de la terre qu'elle pourrait lui lancer au visage. Et puis, ne tenant plus, elle revient posé son regard dans le sien. « C'est tellement romantique comme invitation, ça me touche. » fait-elle remarquer en posant une main sur son cœur, le ton de sa voix sonnant ridiculement faux. « Se recouvrir de boue, tu sais, c'est autant pour les célibataires que pour les couples. Tiens mon chéri. » Elle le fixe, amusée, et vient poser une main pleine de terre sur sa joue. Il allait la reprendre joyeusement pour lui faire remarquer qu'ils ne sont pas un couple mais elle n'irait pas la contredire sur ce point. Les petits surnoms affectueux, ils détestent autant qu'ils aiment se moquer de ces couples niais et toutes ces comédies romantiques. Sauf qu'elle ne se lassera jamais de le voir grimacer à chaque fois qu'elle en utilise un pour le désigner. Elle se moque tout en prenant conscience qu'elle ne pourra pas non plus empêcher ses pensées de s'enfuir vers un dédale qu'elle s'interdit depuis des semaines. Là où elle imagine un rapprochement plus physique avec Walt. Parce qu'il lui a manqué. Parce qu'elle a la sensation que plus le temps passe, plus elle éprouve un désir inépuisable pour lui. Et non pour les autres hommes. Un désir qu'elle voudrait taire quand celui-ci s'impose trop. Jamais, en temps normal, elle ne se serait déplacée pour rejoindre un homme sur son lieu travail dans le seul but de le voir ou lui parler. Elle essaie de se convaincre qu'elle ne veut toujours Walt que pour le sexe mais une autre idée germe dans sa tête. Depuis des semaines. Depuis cette discussion bizarre sur le bord d'un trottoir. Malgré son ivresse ce soir-là, elle s'en souvient. Parce que, malgré tout ce qu'elle dit pour se convaincre du contraire, elle revient toujours vers lui. Tel un aimant. A cause de cette attirance irrépressible ou de ces sentiments nouveaux qu'elle peut ressentir pour lui simplement en le retrouvant. Il lui avait demandé de ne pas fuir. Elle n'a pas fui. Il peut au moins lui accorder ça. « Tu me dois un match. N'oublie pas. » En vérité, elle s'en fout. « Ils sont où tes vestiaires ? » Elle pourrait continuer à l'emmerder pendant encore longtemps mais en même temps, elle veut répondre à son envie la plus pressante. Celle de se retrouver dans ses bras pour goûter à des retrouvailles plus charnelles. Trop obnubilée par Walt elle le suit sans un mot, affichant un air décontracté alors qu'ils avancent sur le terrain en direction de ces fameux vestiaires. Elle observe rapidement les parents venus chercher leurs enfants tout en se moquant d'eux de se retrouver dans cette galère. Jusqu'à ce qu'ils arrivent près d'une porte et qu'elle s'adosse à côté. Elle se retient d'esquisser le moindre geste dans la direction de Walt au moment où il s'occupe de trouver les clefs. Elle a envie de lui faire remarquer qu'il est lent mais ça trahirait son impatience. Sauf que se retrouver seule avec lui, elle n'attend que ça depuis des semaines entières. Elle aurait pu se jeter dans les bras de quelques inconnus à Tahiti. Elle aurait pu l'oublier dans les draps d'un autre homme comme elle a toujours fait depuis qu'ils se connaissent. Mais elle n'a pas réussi, ses pensées lui renvoyant toujours l'image de ce crétin de british. Et lorsqu'elle voudrait lui faire comprendre que son corps n'ira plus se perdre auprès d'un autre que lui, elle détourne le regard. Tout simplement. Il pousse la porte, elle le suit, retrouvant cet air taquin face au manque de subtilité de leurs actions. A peine sont-ils enfermés ensemble, à peine a-t-il bloqué le verrou qu'elle fond sur ses lèvres. En manque, pressée de retrouver le goût de ses lèvres sur les siennes, de ses mains contre sa peau. Pressée de retrouver ce contact qui lui a tant manqué pendant des semaines.