"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici walking in the rain, so no one can see me crying ✻ caleb 2979874845 walking in the rain, so no one can see me crying ✻ caleb 1973890357
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() message posté Mar 20 Oct 2015 - 19:27 par Invité
It didn’t rain for you, maybe, but it always rains for me. The sky shatters and rains shards of glass. ✻✻✻ Sa jambe lui faisait affreusement mal aujourd’hui. Marcher était devenue pénible. Pédaler l’était encore plus. Elle qui croyait que tout allait finir par rentrer dans l’ordre. Qu’est-ce qui pouvait faire que cette blessure lui fasse autant mal aujourd’hui ? Lorsqu’elle pointa son nez en dehors de l’immeuble de ELLE UK, elle eut la réponse : il pleuvait des cordes. Non, pas la petite brume londonienne : c’était un déluge. Elle avait pu remarquer, bien qu’elle soit médecin et qu’elle n’ait jamais réussir à croire aux légendes urbaines et aux remèdes de grand-mères, que le temps avait un impact sur le degré d’intensité de la douleur que sa blessure lui procurait. Par la même occasion, plus sa blessure à la jambe gauche la dérangeait, plus elle se souvenait du triste premier septembre qui lui avait causé ça. Et pourtant, elle essayait d’oublier. Essayait.
Meora soupira, presque blasée rien que d’imaginer toutes les péripéties -sans parapluie- avant qu’elle puisse arriver à son studio miteux à peine chauffé. Elle tapa du pied, avant de se rendre compte qu’elle avait clairement mis son pied dans une flaque, noyant ses baskets neuves et mouillant son jean. Elle hésita pendant vingt secondes à attendre que le temps passe en allant se réfugier au Starbucks juste à côté en attendant que ça se calme. A quoi bon, finit-elle par se raisonner, le temps ne se calmerait pas, et ce n’était que repousser cette aventure à plus tard. Rosenbach finirait quand même mouillée trempée bonne à lessiver. Elle soupira encore une fois et elle fut, en moins d’une dizaine de mètres, trempée. Son trench noir lui collait à la silhouette et ses cheveux lui collaient au visage.
Et là, en plein milieu d’une rue, elle finit par ne plus sentir la pluie l’écraser. Elle leva les yeux, apercevant un parapluie au dessus de sa tête ; un preu chevalier avait décidé de la sauver.
« Merci ! » Elle dirigea son regard vers le chevalier en question. « Oh mais c’est Caramel Macchiato! »

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() message posté Mar 20 Oct 2015 - 20:45 par Invité
It didn’t rain for you, maybe, but it always rains for me. The sky shatters and rains shards of glass. ✻✻✻ 18h40. Je fixai les quatre chiffres avec désespoir. J’avais promis à Mila de rentrer dans l’après-midi, et j’avais essayé. J’avais tenté de m’esquiver vers 15h, et on m’avait appelé au service juridique. J’avais tenté de m’esquiver vers 16h, et j’avais du redescendre au service comm. Et voilà comment on occupait une journée sans même remarquer que le temps défilait à toute allure. Avant que je réalise l’heure qu’il était, le soleil avait déjà tourné et pratiquement tous les autres services se vidaient petit-à-petit depuis parfois plus d’une heure. En vérité, le cadeau de mon père – ma toute nouvelle promotion – était un cadeau empoisonné. Je ne doutais pas qu’il l’ait fait en toute bonne foi. En revanche, moi, je ne savais juste pas dans quoi je mettais les pieds. Je passais mes journées dans les ascenseurs, à monter et descendre les étages et à vagabonder dans les services. Moi qui me plaignais d’avoir un job de stagiaire inutile, maintenant je regrettais presque de ne plus être abonné aux dossiers de presse et aux cafés. Et surtout, je savais où le précédent chef de la comm, Mitch quelque chose, était toujours fourré – ici et là, comme tout le monde. Néanmoins, mon boulot me plaisait. C’était de l’adrénaline en barre, un avant goût d’Olivia Pope. Sauf que j’avais moins de temps que ce que je prévoyais pour m’occuper d’Oliver. Et que je n’étais pas tout-à-fait rassuré à l’idée de… non pas de le laisser avec sa mère – mais presque. Je chassai une nouvelle fois cette pensée de mon esprit et rangeai mon téléphone dans ma poche. Je me faisais des idées. Rien de plus. Etonné, je vis se dessiner dans le jour déclinant une silhouette qui me rappela quelque chose. A vrai dire, sous la pluie, ç’aurait pu être n’importe qui. Mais je crus reconnaitre son manteau – dégoulinant. Décidé à faire une bonne action, je hissai mon parapluie au-dessus de sa tête et croisai son regard, satisfait de ne pas m’être trompé. « Oh mais c’est Caramel Macchiato! » Je souris. « Je ne pouvais pas laisser Chai Latte sous la pluie ». Elle faisait partie de ces personnes qu’on croise dans une vie de temps à autres. Des visages dont on ne souviendra bientôt plus, des noms qu’on oubliera. Je ne la connaissais pas, elle non plus. Elle était simplement cette femme que je croisais presque tous les jours au Starbucks, et dont je n’avais jusqu’à présent entendu la voix qu’une ou deux fois en tout et pour tout.

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() message posté Mar 20 Oct 2015 - 21:12 par Invité
It didn’t rain for you, maybe, but it always rains for me. The sky shatters and rains shards of glass. ✻✻✻ Caramel Macchiato. Meora et sa mémoire photographique avait pourtant retenu la commande que le jeune homme passait tous les jours dans le Starbucks à côté de son lieu de travail. Elle l’avait remarqué : non pas parce qu’il avait un physique hors du commun, à part tous ses tatouages et ses cheveux ébouriffés, ce n’était pas le genre de type sur lequel elle se serait forcément retournée dans la rue. En même temps, elle ne se retournait pas forcément sur grand monde depuis sa séparation. A croire qu’elle n’avait plus envie de se retourner justement, de peur de tomber sur un autre Hill. Hill 2.0, en pire.
« Je ne pouvais pas laisser Chai Latte sous la pluie » Sa jambe la lança, lui faisant avoir une sorte de rictus ridicule qu’elle essaya tant bien que mal de dissimuler en riant de bon coeur. Lui aussi, se souvenait d’elle. Aussi banale qu’elle puisse être, toute de noir vêtue la plupart du temps. Et puis Rosenbach trouva soudain triste qu’elle soit si prévisible. Chai Latte, ce qu’elle prenait tous les matins -tous les midis, tous les après-midis- avant de se poser dans son bureau et d’enfiler réunions sur réunions entre quelques recherches et rédactions de papiers. Amener la médecine et ses progrès à la trentenaire lambda, qu’ils avaient dit. C’était bien loin de la médecine qu’elle avait étudié et aimé, mais ça payait le loyer et l’empêchait pendant huit à dix heures de repenser à ce qui l’avait fait arrêter de pratiquer. « Que vous êtes brave de partager votre parapluie avec un caniche trempé. La reine devrait vous faire chevalier, Caramel Macchiato. » Meora sourit à nouveau. Elle ne connaissait réellement pas ce type. Il ne faisait même pas parti des gens qu’elle voulait se forcer à reconnaitre dans la rue -oui, tic tout à fait bizarre qui faisait que quand elle croisait quelqu’un, elle essayait de s’en souvenir. Il faisait indirectement parti de son quotidien et venait directement d’agir sur sa journée, lui évitant sûrement une pneumonie.
« La prochaine fois, je vous paye un Caramel Macchiato. Sauf si vous êtes devant moi dans la file. J’aurais bien dis aujourd’hui, mais je pense que prendre un café à cette heure-ci risque de vous empêcher de dormir. » C’était la moindre des choses. Enfin, même si payer un café à un inconnu n’était clairement pas son genre. Et puis merde, ce n’était pas un inconnu. Il devait forcément bosser dans un de ces buildings à la con pleins à craquer de mec en costume cravate. Ca n’allait pas être le genre de mec qui lui volerait son porte-feuille.

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