(✰) message posté Mar 20 Oct 2015 - 21:50 par Invité
wit beyond measure is mans greatest treasure
FAY & MEORA
Or yet in wise old Ravenclaw, if you've a ready mind, where those of wit and learning, will always find their kind.. ✻✻✻ « Plus accessible, plus accessible, moi je vais t’en foutre de l’accessible » Meora ne pouvait cesser de grommeler ça dans son écharpe. Elle était médecin, nom de Dieu, pas une journaliste de renom, pas une blogueuse mode, pas une pointure dans tous les domaines non plus. Elle ne savait même pas réellement comment elle avait réussi à décrocher ce job. Responsable de la rubrique santé. Parler de la saison des grippes, des pharyngites et autre. Donner des conseils du genre portez une écharpe, buvez du thé, faites la posture du Padahasta-asana. C’était loin de ce qu’elle faisait avant. Courir, que tout soit une question de vie ou de mort, l’adrénaline qui parcourt tout le corps. Mais elle s’en savait aujourd’hui incapable. L’embuscade dont elle avait été victime en Afghanistan l’avait blessé, au plus profond d’elle. La petite génie qu’elle était, qui avait presque naturellement eu un don pour la médecine et sa pratique, ne pouvait plus que ça soit de prêt ou de loin voir ne serait-ce qu’une seringue. Tout instrument la ramènerait forcément là bas, et pour quelques instants, elle sentirait encore le soleil lui taper sur le front, le sable lui frotter le visage et le pire de tout, les balles lui traverser la cuisse et son coeur se faire briser en mille morceaux. Rosenbach secoua la tête, effaçant ses pensées négatives de son esprit, pour en revenir à d’autres, toutes aussi négatives. Son job. Son job qu’elle traînait depuis un an, qui payait son loyer, lui ouvrait de nouveaux horizons qu’elle n’aurait même pas la moindre seconde imaginer s’offrir à elle et parfois, lui permettait de s’épanouir. Comment elle avait atterri là ? Contrairement aux trois quarts des personnes qui bossaient avec elle, elle n’avait pas de paternel qui connaissait la rédactrice en chef ou de mère PDG qui devait placer sa fille. Non, son père et sa mère était toujours à Warwick, occupant toujours le même poste qu’ils occupaient depuis presque trente ans. Elle n’avait pas bénéficier de piston, ou peut-être juste d’un coup de pouce de la Royal Army. Même elle ne savait pas. Mais elle apprenait vite et c’était sûrement ce qui faisait d’elle un bon élément. Meora ne prenait pas souvent le métro. Elle n’aimait pas réellement prendre le métro. Il n’y avait pas besoin d’être médecin pour savoir que les barres auxquelles on s’accrochait étaient des nids à microbes. Et puis tous ces arrêts et démarrages incessants et ces à-coups la forcer à s’appuyer sur sa jambe gauche, lui provoquant encore des douleurs. Mais voilà, elle avait été forcée de prendre le métro. Elle avait du faire un million d’aller-retours entre différents endroits de la ville aujourd’hui, chose qu’elle n’aurait jamais pu faire en vélo. Bien qu’elle y ait pensé, évidemment. Et finalement, ce dernier trajet allait la ramener chez elle, au chaud, dans son studio pourri mais ordonné. Elle cachait la fatigue causée par une journée de travail sous sa capeline noire et en s’enfonçant -lui donnant l’air d’une créature sans cou- dans son écharpe à l’effigie de la maison Serdaigle. Fangirl ou pas ? Et soudain, on lui tapa sur l’épaule. Goddamit, qu’est-ce qu’on pouvait bien lui vouloir en fin de journée ? Meora en eut presque peur. Elle se retourna alors, étonnée. « Hm ? »