"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici La vie ne m'apprend rien- Logan  2979874845 La vie ne m'apprend rien- Logan  1973890357
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La vie ne m'apprend rien- Logan

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() message posté Mer 19 Aoû 2015 - 16:12 par Invité
Ça ne fait pas un mois que je travail au Hilton, j'ai réussi ma période d’essais et j'ai été embauché. Le mois la fin du mois de juillet est passé rapidement. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que je reste aussi longtemps dans un tel endroit, mais ça me plaît. Les horaires sont plutôt soutenues et en ce moment il y a du monde avec toutes ces personnes riches qui sont en vacances et qui viennent visiter Londres. Je ne m'attendais pas vraiment à faire un malaise au travail. J'avais assuré à Mr Edwards que je n'avais pas de problèmes de santé. Je vais devoir me raviser, en espérant qu'il me garde quand même. Je ne suis cela dit pas forcé de lui dire. Ce n'était pas grand chose à première vue … mais je me trompais. Je suis quand même allé faire des examens ne trouvant pas ça normal que je m'évanouisse pour un coup de chaud. Je suis bien resté toute la journée et je me suis demandé ce qui clochait, jusqu'à ce qu'on finisse trois jours plus tard par me convoqué à nouveau. Je ne m'attendais pas du tout à ce que je puisse avoir quelque chose d'aussi grave. Rien ne laissait présageait ça. Cardiomyopathie hypertrophique, je ne vais pas mourir tout de suite non, mais si je n'arrête pas les activités physiques il y a plus de chance pour que ça arrive. Je ne pourrais plus faire de sport alors que c'est ce que j'aime. Ils me donnent une espérance de vie de plus ou moins dix ans, certaines personnes vivent plus longtemps que ça. Je dois dire qu'il m'a fallut quelques minutes pour réaliser. Je n'ai pourtant pas vraiment envie de changer mes habitudes. Je me sens très bien et si je n'avais pas eu ce malaise, je n'aurais jamais su ça. Ils m'ont dit que ma maladie était génétique et héréditaire, autrement dit, c'est la même chose que ça qu'à eu ma mère. Elle avait quarante ans quand elle est morte. J'ai un peu d'espoir d'en faire autant.

Je sortais du cabinet médical quand mon téléphone a vibré. C'était un message de Ginger. Elle me demandait de passer, quelqu'un avait déposé une lettre pour moi, enfin pour ma mère, mais visiblement cette personne ne savait pas qu'elle était morte. J'ai pris le bus jusqu'à Soreditch et j'ai rapidement retrouvé mon ancienne maison. Les filles qui n'étaient pas occupés étaient contente que je sois passé et certaines ont plaisantés en me proposant quelques gâteries que j'ai gentiment refusé. Elles savent toutes que je suis gay. Ginger est arrivée et m'a prise dans ses bras. Je ne suis pas souvent revenu depuis que j'ai déménagé. J'aurais aimé lui dire ce que je venais d'apprendre, mais je me suis retenu. Je ne suis pas là pour leur saper le moral. Elle m'a tendu la lettre. Je l'ai ouverte et j'ai découvert un chèque, un gros chèque qui m'a fait écarquillé les yeux, puis une lettre qui l'accompagnait. Des mots écrits de la part d'un certain Logan Hawthrone. Je reste sans voix en lisant le papier. Décidément j'aurais mieux fait de rester couché aujourd'hui. Une aide financière … elle arrive un peu trop tard. Je me sens vexé. Vexé parce que je déteste qu'on ait pitié. Je ne suis plus un gamin et je peux très bien m'en sortir tout seul. Je jette un œil à l'adresse. Kensington ça ne m'étonne pas. Je décide alors de partir maintenant et d'aller trouver ce Mr Hawthrone pour lui rendre son chèque. Je salue les filles et file pour prendre le bus qui me mènera à Kensington. J'ai beau habité à Londres depuis toujours c'est la première fois que je vais voir ce quartier. Je suis à la fois curieux et terriblement angoissé.

Le bus s'arrête au bout d'une bonne demi-heure. Je me retrouve dehors sans trop savoir où aller. Ces grandes maisons ont l'air tellement agréables. J'aurais aimé y vivre. Je n'ai connu que les quartiers malfamés de Londres. Je ne me sens pas vraiment à ma place. J'avance dans la rue et fini au bout d'un quart d'heure par trouver l'adresse. Je ne sais pas s'il y a quelqu'un, on est en fin de soirée, c'est possible que ce type soit sorti après tout. J'arrive devant la porte inspire un grand coup et sonne.
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() message posté Mer 19 Aoû 2015 - 17:50 par Invité
Le soir tombait doucement sur la capitale tandis que je rentrai enfin chez moi. Sur un coup de tête j'avais décidé de passer la journée à la campagne. Prenant le premier train du matin, je pus arriver assez tôt dans le Hampshire où se situait la résidence de mes parents en pleine nature. Le manoir familial de Hawthorne Hall était toujours aussi décati et vieillot mais au moins là-bas le parc du domaine s'étendait à perte de vue. Ma journée se résuma surtout en balades à cheval à travers la propriété. Je ne vis mes parents qu'à l'heure du thé, peu de temps avant de repartir à la gare. J'avais toujours eu du mal avec les coutumes de mon milieu social, surtout dans le cadre des rituels interminables comme le tea time, qui à Hawthorne Hall était exécuté de manière ancestrale. Le malaise ne me quitta pas lors de la discussion avec mes parents, j'avais découvert un des plus terribles secrets de mon père quelques temps auparavant. Comment avait-il pu tromper ma mère il y a plus de vingt ans déjà ?
Suivant mon instinct, j'avais répondu moi-même à la femme qui demandait à l'époque de l'argent pour élever l'enfant qu'elle avait eu avec mon père. Ne disant pas que j'étais le fils de l'homme qu'elle avait connu, je lui écrivais que j’envoyais moi l'argent qu'il lui devait. De plus, dans la lettre je certifiais qu'il n'y avait rien à tirer du père de l'enfant car celui ci n'assumerait jamais sa responsabilité. Je demandais aussi au destinataire de la lettre de ne pas chercher à prendre contact avec moi. Je dois avouer que j'avais eu peur, je sentais que mon monde pouvait chavirer et à cet instant je souhaitai tirer un trait sur un éventuel demi-frère, qui devait être adulte maintenant, un parfait inconnu.

Et en regardant ma mère rayonnante à l'heure du thé, je me disais que j'avais fait le bon choix, mieux valait enfouir les conneries que mon père avait pu commettre pour préserver le bonheur maternel. Je saluait mes parents une dernière fois avant de monter dans la voiture qui me mènerait à la gare. Sur le trajet du retour à Londres, j'oubliai ces histoires d'enfant et de lettre. Mes pensées vagabondaient plutôt sur la saison de polo qui allait bientôt reprendre... Arrivé à Londres à la gare Victoria, je pris le taxi pour rentrer enfin chez moi. Il était tard et je voulais enfin me poser un peu. Arrivé dans ma maison à Kensington, je respirai, heureux d'être seul. Je déballai mon sac à la hâte puis je pris le temps de prendre un bon bain chaud. A ce moment mes soucis s'étaient envolés. Alors que j'avais éteint les lumières et que j'étais prêt à aller au lit, on sonna à la porte d'entrée. Qui cela pouvait-il être à une heure si tardive ? Peut-être un voisin qui avait un problème, il fallait aller voir. J'enfilai rapidement un peignoir puis me précipitai à la porte d'entrée. La maison était vaste, et j'allumai les lumières à la volée pour montrer au visiteur à la porte qu'il y avait quelqu’un à la maison le temps d'effectuer le trajet.

Je regardai dans le judas avant d'ouvrir la porte, un homme inconnu se tenait sur le seuil. Voyons voir ce qu'il veut. En ouvrant, je pus distinguer que l'homme devait avoir à peu près mon âge et ce qui était marquant, c'était ses tatouages, tout du moins je voyais qu'il en avait aux bras et dans le cou. J'étais pas habitué que l'on sonne chez moi si tard, et je demandai poliment.

« Bonsoir... Je peux vous aider ?   »
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() message posté Mer 19 Aoû 2015 - 18:37 par Invité
J'espérais presque que l'on ne vienne pas m'ouvrir. Au moins je ne serais pas forcé de savoir ce que signifiait tout ça. Je ne me sentirais pas autant de trop. C'est un homme d'environ mon âge qui m'ouvrit et j'avoue que j'ai été plutôt surpris et tout de suite très jaloux de me dire qu'il a sans doute vécu là depuis sa naissance. La vie est parfois tellement injuste, mais après tout je ne le connais pas et je ne pars jamais sur mes premières impressions. Je préfère apprendre à connaître les gens avant de les juger. Il n'a pas l'air bien méchant et je dois reconnaître qu'il est plutôt très mignon. Ce qui me frappe se sont ses yeux. Il me demande s'il peut m'aider. Je me suis peut-être trompé d'adresse. Je sors l'enveloppe de ma besace que je ne quitte jamais et qui contient toujours un appareil photo, des carnets de dessins et des crayons. Elle me définit en quelque sorte. Je regarde l'adresse et le nom affiché derrière. Logan Hawthrone … je ne sais pas si c'est lui, en fait je crois que je m'attendais à quelqu'un de plus vieux.

« Oui, je cherche Mr Logan Hawthrone. Je dois lui rendre quelque chose.»

Je lui montre l'enveloppe en espérant qu'il ne me prenne pas pour un fou de débarquer sans prévenir. Certains n'auraient même pas ouvert la porte face à un inconnu. Je ne sais pas du tout si c'est lui et si c'est le cas, je me demande bien ce que je vais lui dire. Ce n'est pas vraiment la forme aujourd'hui alors je n'ai pas envie d'apprendre encore une autre nouvelle. Je n'ai jamais connu mon père, je n'ai pas spécialement envie de le connaître et c'est très bien comme ça. Je n'ai besoin de rien et surtout pas d'un gros chèque venant d'un parfait inconnu.. Je sais très bien subvenir à mes besoins tout seul et ce depuis longtemps. Je n'ai jamais eu besoin de personne et ce n'est pas aujourd'hui que ça changera.

« Je m'appelle Phil Hamilton.»

Je ne sais pas pourquoi je lui précise, sans doute qu'il reconnaîtra le nom de famille si jamais ce jeune homme est ce Mr Hawthhrone et vu la tête qu'il tire, j'ai bien l'impression que c'est lui. Je me demande comment il a découvert que j'existais après tout ça fait vingt-trois ans que la lettre aurait dû arriver alors je doute que ça soit mon père qui l'ai envoyé, mais quelqu'un de sa famille. J'ai vu beaucoup d'hommes entrer dans la vie de ma mère, surtout dans son lit et jamais aucun d'entre eux ne nous a aidé. J'ai du mal à comprendre pourquoi tout à coup l'un d'eux, même s'il pourrait être mon père le ferait. C'est bien pour ça que je suis là, pour comprendre parce que je suis curieux malgré tout.
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() message posté Dim 13 Sep 2015 - 15:16 par Invité
Le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'étais vraiment pas préparé à recevoir de la visite, d'autant plus qu'il était tard. J'avais juste envie de me mettre au lit car la journée avait été longue. Je pense malgré tout être quelqu'un de poli et serviable, donc je ne montrais pas trop mon agacement envers l'inconnu qui était venu frapper à ma porte. Mon visage se figea en un masque aimable, dans l'expectative concernant le motif de la visite.

« Oui, je cherche Mr Logan Hawthrone. Je dois lui rendre quelque chose.»

Étrange il me semblait que je n'avait rien perdu ni emprunté quoi que ce soit. Réfléchissant rapidement, je me dis que ce jeune homme était peut-être un des ouvriers que j'avais engagé il y a quelque jours pour refaire ma toiture. Impossible de me souvenir. Mais avec le recul, je pense que ma soudaine amnésie était un mécanisme de sécurité de mon cerveau destiné à me couper du pressentiment que j'aurais pu avoir. Ce qui était sûr, c'est que cette visite m'était destinée. Je lui confirmais mon identité, d'un ton légèrement interrogateur car je ne saisissais pas encore ce qu'était ce quelque chose à me rendre.  

« Vous êtes à la bonne adresse. Je suis Logan Hawthorne.  »

C'est à ce moment qu'il me montra l'objet de sa venue et mon sang ce glaça. Ainsi donc j'avais en face de moi le fils de la destinataire de ma lettre. C'était évident que cet homme d'une vingtaine d'années était le fameux garçon dont il était question dans le message qui avait été envoyé par cette dame il y a bien longtemps à mon père. Il semblerait bien qu'en face de moi se tenait à présent le demi-frère dont j'ignorais encore l'existence il y a de cela quelques semaines. Je me raccrochais à la porte car il y avait de quoi tomber face à cette terrible nouvelle. Je restais sans voix, fixant ma lettre sans la prendre pour autant.

« Je m'appelle Phil Hamilton.»

Cette nouvelle arriva comme un deuxième poignard, il n'y avait plus de doute à présent. J'avais envoyé ce chèque à une certaine Mrs. Hamilton. Mon visage se crispa, tout d'abord parce que je n'étais pas prêt de me coucher, mais aussi car j'allais devoir dire tout ce que je savais à ce garçon. Instinctivement, mon regard se porta de la lettre au visage de Phil. Sans aucune pudeur je le scrutai des yeux de haut en bas pour y déceler une quelque ressemblance. Il ne me ressemblait pas du tout, en même temps normal, je tenais principalement de ma mère pour le physique. Par contre, si on excluait la coupe de cheveux à la mode d'aujourd'hui et les tatouages, Phil ressemblait beaucoup à mon père dans sa jeunesse. Je parlai d'une voix lasse.

« C'était bien la peine que je stipule noir sur blanc que je ne voulais pas être recontacté... Enfin puisque vous êtes là entrez...  »

Je guidai mon visiteur dans l'opulent salon de la demeure, puis lui intimai de s'asseoir dans un des grands fauteuils. Puis je lui tournai le dos pour aller vers le buffet où je rangeais mes bouteilles.

« Je peux vous servir un verre ? Moi je crois que je vais en avoir besoin. »

Je pris le temps de le servir puis je m'occupai de moi. Je me versai un double whisky dans un verre en cristal. Avant de le rejoindre, j'allai à mon bureau pour aller chercher la lettre que j'avais trouvé dans les affaires de mon père, celle qui était à l'origine de tout. Elle avait été envoyée à Mr. Andrew Hawthorne, mon père, il y a plus de vingt ans de la part de la mère de Phil. Le contenu demandait de l'argent pour élever l'enfant qu'elle avait eu de lui.
L'air grave, je tendis à Phil cette lettre, puis allai m'asseoir en face de lui. J'étais incapable de prononcer quoi que ce soit. De peur je ne voulais pas lui annoncer de but en blanc que j'étais certainement son demi-frère, par lâcheté je préférais le laisser deviner par lui-même. Après quelques secondes, je pus enfin dire une phrase.

« Mon père a reçu cette lettre il y a vingt-trois ans, mais disons que je prends pour moi la dette qu'il avait auprès de Mrs. Hamilton...  »
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() message posté Dim 13 Sep 2015 - 19:51 par Invité
Il n’a pas l’air en forme et il a encore moins l’air d’avoir envie de me voir. Je vois son regard et son inquiétude quand il voit la lettre. Il sait ce que s’est et visiblement il n’a pas l’air ravi de me voir. Je ne le suis pas plus que lui et pourtant j’ai le sentiment qu’il ne sait pas vraiment a qu’il à faire. Je ne m’attendais pas vraiment à voir un jeune homme de mon âge, encore moins à ce qu’il habite dans une maison aussi chic et dans ce genre de quartier. Je ne me sens tellement pas à ma place. J’ai haussé les sourcils et me suis présenté à lui. Il a eu l’air d’aller encore plus mal qu’il y a cinq secondes. Il me regarde de haut et bas et je lève les yeux au ciel. Je ne supporte pas qu’on me regarde de cette manière. Qu’est-ce qu’il croit ? Qu’il est plus haut que moi parce qu’il vit ici et que je ne suis rien ? Je me retiens de ne pas lui dire quelque chose et de ne pas faire mauvaise impression, mais je crois qu’il peut lire dans mon regard que ça ne me plaît pas du tout et ça même s’il est mignon. Je lève les yeux au ciel une fois de plus lorsqu’il me dit qu’il ne voulait pas être contacté. Je me fiche bien de ça. Je n’ai pas besoin de son argent, ni de sa pitié.

Il me fait entrer sans vraiment me demander mon avis et j’hésite et fini par le suivre. J’observe la demeure d’un œil attentif et je me demande comment il est possible de s’offrir une telle maison. Je crois que je commence à être un peu jaloux. Lui il va vivre ici dans ce milieu toute sa vie et moi … moi je vais mourir tout seul dans un appartement pourri. La vie est tellement injuste. Je lui lance un regard quand il me demande si je veux boire un verre et refuse poliment et je reste debout quand il me propose de m’assoir. Il revient avec une autre lettre qu’il me tend. Je n’ai toujours rien dit parce que je sais que je vais m’énerver. J’ouvre la lettre et la lis. J’y reconnais l’écriture de ma mère et ce que j’y lis me laisse sans voix à tel point que je fini par m’assoir. Je relis une deuxième fois la lettre qui est adressé à un Mr Hamilton, qui visiblement est le père de ce gars, mais qui est aussi le mien. Je regarde la lettre et lève les yeux vers lui. J’ai du mal à croire qu’il puisse être mon demi-frère. Nous n’avons rien en commun. Je pose sa lettre et lui dépose celle qu’il m’a envoyée.

«Ma mère est morte quand j’avais douze ans. Je ne veux pas de votre argent encore moins de votre pitié. »

Je me suis relevé avec l’intention de quitter cette maison. Je n’ai pas ma place ici et je me sens légèrement trahi. J’ai honte aussi, pour la première fois j’ai honte de ce que je suis. Ils avaient tous raisons. Je suis un fils de prostitué autrement dit un bâtard. Je le savais déjà mais je m’en rends encore plus compte maintenant. Je m’arrête et reste de dos. Une question traîne dans mon esprit.

«Depuis quand vous savez ? »

Peut-être qu’il n’était pas plus au courant que moi et que c’est pour ça que cela arrive maintenant et peut-être que je comprendrais mieux pourquoi tout ça arrive maintenant.
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() message posté Ven 2 Oct 2015 - 18:32 par Invité
Il devenait de plus en plus évident que la conversation n'allait pas être facile à mener. Phil eut l'air désemparé lorsque je lui montrai la lettre de sa mère, ce message qui avait fait que nous avions pu nous rencontrer. Je restai très longtemps sans rien dire, juste à le regarder lire encore et encore la missive en question. Je me sentais très mal, j'étais peut-être égoïste car je lui faisait à présent subir toutes les émotions qui s'étaient emparées de moi lorsque j'ai moi même découvert la vérité. Toutes les certitudes que l'on pouvait avoir dans la vie peuvent si aisément être brisées. Moi qui pensais que mon père avait toujours été un mari fidèle et aimant pour ma mère... Je m'étais bien trompé. J'étais d'ailleurs en colère après lui pour avoir inconsciemment provoqué tout cela.
Je restais là, assis dans mon fauteuil, sans avoir entamé mon verre pour l'instant. J'attendais fébrilement sa réaction.

« Ma mère est morte quand j’avais douze ans. Je ne veux pas de votre argent encore moins de votre pitié.»

Je m'étonnais moi même à avoir un léger sentiment de colère après cette phrase cinglante. Alors qu'en réalité je n'avais pas à être en colère, après tout ressortir et payer pour ça tant de temps après... Je me rendais compte que j'avais certainement mal agi. Aurais-je dû garder tout ceci pour moi et tout enterrer pour de bon. Ce qui est fait est fait à présent. Et tout de même, au fond de moi je sentais que j'avais voulu faire quelque chose de juste. Mince que de sentiments contradictoires ! Et oui j'avais de la peine pour lui en ce moment, mais j'en avais pour moi aussi, la vie nous avait vraiment joué un sale tour. De plus j'étais désolé pour sa mère.  

« J'en suis désolé... Je comprends votre colère... Sachez que j'ai juste voulu bien faire...  »

D'un seul coup il se lève et me tourne le dos pour revenir sur ses pas, à savoir retourner vers le vestibule et la porte d'entrée. Je ne fais absolument rien pour le retenir, c'est un homme maintenant et je serais bien mal placé pour lui dicter sa conduite. Je reste donc assis dans le salon, et tout en le regardant je prend mon verre pour boire une longue gorgée, puis repose mon verre. Je haussai un sourcil en le voyant s'arrêter. Il me parle tout en restant de dos.

« Depuis quand vous savez ? »

Je lui répondis avec le plus grand sérieux, persuadé que la rencontre allait s'achever dans quelques secondes : « Je le sais depuis deux semaines environ, lorsque je suis tombé par hasard sur la lettre de votre mère. J'ai hésité pendant plus d'une semaine à contacter votre mère, ignorant qu'elle nous avait quitté. J'ai failli ne rien faire, oublier définitivement cette affaire vieille de plus de vingt ans. Mais je pensais que vous aviez droit à la vérité et à cette compensation. Votre père existe, mais sachez qu'il n'y a rien à attendre de lui, il a bien abandonné votre mère au pire moment...  »

Puis laissant jaillir un petit ricanement de dépit avant de poursuivre.

« Je voulais juste honorer ce qu'avait voulu votre mère pour mon demi-frère... Faire en sorte qu'il ait toutes ses chances et qu'il sache que l'on veille sur lui. Mais vous avez raison il est bien trop tard. Je me suis trompé je suis un con.  »

Attrapant mon verre je le terminais d'un trait, me préparant à une fin de soirée alcoolisée. S'il voulait partir, libre à lui de le faire...
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() message posté Sam 17 Oct 2015 - 17:38 par Invité
Je suis si en colère. Je me demande pourquoi je reste encore ici, pourquoi je lui pose des questions. Qu’est-ce qu’il en a à faire de ma vie ? Il ne peut rien faire de plus. Son argent de réparera pas l’absence. Je n’ai pas envie qu’on m’achète. Peut-être qu’il voulait bien faire. Je n’ai pas de réelles raisons de lui en vouloir. Et pourtant … lui a grandi dans une maison si luxueuse, lui a eu deux parents. Est-ce qu’il est plus heureux pour autant ? Je me radouci un peu lorsqu’il me dit qu’il est désolé et qu’il a simplement voulu bien faire. J’acquiesce et accepte ses excuses.

J’allais partir et quelque chose m’a retenu. Je ne saurais dire si c’est le fait qu’il se soit excusé ou qu’il ait l’air sincèrement désolé, ou encore le fait qu’il n’ait pas l’air d’aimer beaucoup son père. Il me confirme son ressentiment envers son père, envers notre père devrais-je dire.

« On dirait qu’il n’a pas été vraiment un bon père pour vous. J’en suis désolé. J’espère que vous avez eu une aussi bonne mère que moi. »

Je ne sais pas pourquoi je ressens de la compassion pour lui. J’en ai encore plus lorsqu’il m’avoue qu’il n’aurait pas dû me recontacter et qu’il est un con. Je grimace, je n’aime pas entendre ça. Personne n’a besoin de se traiter. Au fond il n’a rien fait de mal. Je soupire et me passe une main derrière la tête. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire. Il m’a fallu quelques secondes avant de répondre :

« Non vous avez bien fait. Je sais au moins que je ne suis pas tout seul et qu’il y a des bonnes personnes dans ce monde. On ne se serait jamais croisé sans ça. Et vous n’êtes pas con. J’aurais peut-être fait la même chose. »

Je ne sais pas si l’on se reverra, je ne sais pas si nos routes se recroiseront, mais rien n’est dû au hasard selon moi. S’il m’a envoyé cette lettre, c’est qu’il devait le faire. C’est un peu étrange pour moi de me dire qu’on est à moitié du même sang et que je n’en savais rien jusqu’à présent. On dirait que c’est le jour des grandes nouvelles. J’espère que cela va s’arrêter là, parce que je ne suis pas certain d’en accepter une de plus.

« Merci, d’avoir envoyé cette lettre. Grâce à vous je sais à peu près quel genre d’homme était mon père. »

Moi qui étais venu ici très en colère, je suis tout à coup plus apaisé. Cela n’enlèvera pas l’absence d’un père, mais au moins je sais que je n’ai rien loupé.
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