girlz & others problems (feat Margaret)

girls & others problems.

« Depuis le début de l’année, James a fait beaucoup de progrès ! » Margaret afficha un sourire forcé. Bah tiens… Sa classe de violon de première année était entrains de partir et des parents apparemment satisfaits des progrès de leurs enfants venaient le lui dire. La première année de violon… Margaret avait eu beau avoir moins de six ans, elle avait demandé à sa mère d’avoir des bouchons d’oreille à force de mal jouer. Elle comprenait parfaitement le soulagement de ces parents mais si seulement ils savaient… Un enfant qui joue mal c’est déjà une certaine souffrance auditive mais quand il y en a vingt… La cacophonie devenait une réelle torture. Insoutenable. Alors quand les parents disaient cela, Margaret ne pouvait que le prendre avec ironie. Mais leur dire que leur enfant était horrible à écouter, ça ne se disait malheureusement pas. Avec des parents, il faut toujours dire du bien de leur enfant, principe de base pour ne pas les froisser. Quoiqu’il en soit si Margaret avait l’oreille absolue, là c’était sûr qu’elle n’avait même plus de tympan. Mais bon, on va dire que c’est les risques du métier. Après avoir discuté avec la plupart des parents, Margaret eut tout le loisir de retrouver le bon fonctionnement de son appareil auditif bien qu’un mal de crane persistant lui vrillait le cerveau. Elle se dépêcha de ranger la salle qui lui permettait de donner son cours de violon et sortit en vitesse. La fin de la journée se profilait et le soleil commençait à doucement décliner. Mais plutôt que de se dépêcher de rentrer, Margaret préféra marcher dans les rues de Londres. Les températures printanières étaient des plus agréables alors autant en profiter. Et comme à son habitude, elle se dirigea vers St James Park. Elle marcha dans les allées, entourée des arbres et des  écureuils. Amoureuse des animaux, c’était sûrement pour ça que Margaret aimait dans ce parc. Sa mère l’emmenait souvent pour donner à manger à ces petits rongeurs ou alors aux hérons près du lac. Et elle avait beau avoir aujourd’hui vingt cinq ans, elle aimait toujours autant passer par ce parc avant de rentrer chez elle. Enfin chez elle, c’était un bien grand mot. Elle vivait dans un quartier dont elle n’aurait jamais les moyens de payer même le quart du loyer. Alors qu’Eira pouvait s’acheter sans problème une telle maison, juste parce que les murs de son ancienne n’étaient pas droits. Il faudrait une vie de crédit pour à la jeune femme de se payer ce genre de maison. Il faut bien avouer que Margaret enviait un peu la vie de princesse qu’avait eu Eira. Mais elle aimait la sienne, savoir profiter des petites choses sans se dire que de tout façon, l’argent permettrait de tout résoudre.

Mais en attendant, Margaret rentra dans son semblant de chez soi. Elle était encore seule à cette heure ci. Eira finissait plus tôt qu’elle mais elle avait été en charge des courses de leur soirée spéciale fille. Elle retira ses bottines style biker et accrocha sa veste au porte-manteau. Elle se dirigea alors dans sa chambre, la seule vraie pièce qui lui correspondait. La seule qu’elle avait plus ou moins décoré selon ses goûts. Le reste de la maison c’était Eira qui avait choisi, avec un mélange habile d’ancien et de neuf, certes. Mais cela restait que ce n’était pas chez elle. Elle alluma son ordinateur et se mit de la musique. Sa playlist deezer en mode aléatoire lui faisait passé du classique au rock en passant par du jazz et de la techno. Une hétérogénéité musicale totale. Elle s’installa sur son lit avec son calepin et son crayon. Un livre sur apprendre à dessiner était ouvert. Se concentrant sur les bases de la ligne de fuite et de la perspective en deux points. Margaret suivit les instructions à la lettre et commença à dessiner sur son calepin. Ca lui faisait du bien de changer d’art pendant quelques instants. Elle passait sa journée à parler de musique, la chose qu’elle préférait le plus au monde, mais parfois se concentrer sur tout autre chose lui faisait du bien. Elle pouvait se vider la tête en apprenant un nouvel art. Tellement concentrer sur les points de fuite et sur la dimension du canapé qu’elle était entrains de dessiner qu’elle n’entendit pas Eira rentrer. Cette dernière dût frapper à sa porte pour le lui dire. A travers la porte, Margaret lui répondit « J’arrive. » Elle posa immédiatement le calepin sur son lit et mit sa musique en pause. Elle descendit dans le salon pour aller chercher des DVD. Que serait une soirée fille sans DVD ? Margaret regarda dans la pile inimaginable qu’elles avaient emmagasinée depuis qu’elles vivaient à deux. Elle en attrapa par ci, par là et se rendit dans la cuisine pour retrouver Eira. Elle lui annonça en arrivant « Tiens j’ai pris ça. Phantom of the Opera, Titanic, Neverland, Schindler's List ou Der Name der Rose. Et si on a pas envie de pleurer, y a toujours Nothing Hill ou When Harry met Sally ou même Dracula. Tu veux quoi ? » Dracula… Ce film là, elle était obligée de lui citer. Comme Eira était fan du Phantom of the Opera pour Margaret, Dracula de Francis Ford Coppola était un film magique, celui qui respectait le mieux le livre génialissime de Bram Stoker. Elle avait déjà du le voir des centaines de fois, ça ne ferait qu’une fois de plus. Margaret posa les DVD et aida sa colocataire. Les popcorns gonflants dans le micro onde, la jeune Anglaise sortit deux saladiers. On ne mélange pas le popcorn sucré, du popcorn salé ! D’ailleurs c’était quoi cette idée de salé son popcorn, franchement ?! Eira avait réellement des goûts étranges. Le froid de l’Ecosse peut être… Quand le popcorn était prêt, Margaret le répartit dans les saladiers, s’assurant de retenir lequel était où. Et lorsqu’elle vit les pots de glace à la vanille, elle regarda sa meilleure amie avec des étoiles dans les yeux. Les cinq fruits et légumes ? C’était pour les faibles ça ! Popcorn, glace, y a que ça de vrai ! Elle continua de fixer sa meilleure amie et lui souffla avec un large sourire « Tu sais que je t’aime toi… »

girls & others problems.

Lente sont les heures, et lentement le temps passe... vulnerant omnes... ultima necat... blessée, meurtrie de partout et son air de madone enflammé... le feu dansait sur sa tête et la rage grondait en un torrent de larmes dans son âmes. Personne ne savait... la si implacable Eira... cette femme de fer et de volonté, pieuse amazone en armure.
Chez elle, après quelque course, elle avait toqué à la porte de sa meilleure amie, sa consolation au quotidien, sa dose de joie de vivre en plus de son cousin. Elle en avait si peu, des personnes sur qui compté. Dans les temps sombres de crise une seule chose perdure : la famille, celle de sang et celle de cœur. Elle ne le lui montre sans doute pas assez, sans doute pas aussi explicitement que son cœur gelée le permet, mais elle aime Margaret, elle l'aime tendrement comme une sœur, comme un bout de son âme.
Femme puzzle, à sa naissance son âme c'était brisée et des morceaux c'étaient nichés en d'autre personnes qu'elle, ils s’appelaient Ewan, Lewis et Margaret, et bien que le second tend à la perdre d'avantage qu'elle ne l'est, elle se sens si proche des deux autres qu'elle les perçois comme ses fondations, une chose si invisible, mais sans laquelle toute maison serait voué à la destruction. Elle aurait pu baisser les bras, ne jamais se relever des assaut de sa mélancolie onirique qui s'empare d'elle si souvent... mais ils étaient là, fier phare aux regard éblouissant fixé sur la tempête et jamais ébranlé.
Elle voulais partir, changer de vie... mais pour faire quoi ? Elle est une avocate, une femme de loi et de pouvoir... où irait-elle ? Elle avait une maîtrise de l'organe vocal, des instruments à son actif... intégrer un orchestre philharmonique ? Devenir une artiste ? Se mettre à la danse ? Non... elle devait restait dans le droit chemin... son imaginaire l'égarait de plus en plus souvent, elle en devenait détaché du monde, elle devait garder cette ancre et demeurer dans une part de raison.
Elle avait quitté ses habits impérieux pour se fondre dans un pyjama couleur bleu pastel, redescendant dans la cuisine terminer les préparatif pour leur soirée de fille. Margaret arriva avec la sélection demandé.
Elle sourit en la regardant, elle l'adorait cette jolie tête brune, elle l'adorait tellement qu'elle ne savait pas comment le lui dire, elle se sentait plus apaisée quand elle était là... un peu comme avec Ewan... elle se sentait plus complète... pas autant qu'avec son cousin, mais elle a un lien tellement fusionnel avec que c'est complexe à qualifier.
Elle fait mine de réfléchir un instant, sortant de son monde de rêverie.

« Nous pourrions commencer avec Dracula et achever notre soiré avec l’adaptation du phantom of th opera de 1990 avec Charles Dance ? Toute deux ne travaillons pas demain autant en profiter. » dit-elle en souriant.

Elle savait l'amour que la jeune femme vouait à Dracula, adaptation ô combien sublime et romanesque, c'est là le genre de film qui exalte nos émotions et leur donne toute leur dimension, une drogue saine en somme.
Quand elle lui déclara son amour la vu des glace, Eira ne pu s'empêcher d'éclater de rire, un rire franc et joyeux.

« Moi aussi Maggy, même sans glace je t'aime. » lacha-t-elle entre deux rire.

C'était la première fois qu'elle le lui disait ouvertement, simplement, sans emphase, d'une façon si épuré que ça tranche avec son univers, et pour autant, c'est là une partie d'elle.
Elle s'approche de son amie et la prend dans ses bras, posant sa tête sur son épaule, ça la rassure, elle se sens bien. Il faut montrer l'amour qu'on a pour les autre tant qu'ils sont là, tant qu'elle est là... quand lun des deux part il est trop tard, elle n veux pas perdre de temps, elle veux sentir la vie crépiter en elle, elle veut se raccrocher à son essence vital, à ses bouts d'âme.

« Bon... erm... prend les pop corn j'apporte les glaces ! » dit-elle promptement.

Elle s'était détaché en quatrième vitesse, malhabile en amour elle avait peur de tomber sans filer de sécurité, funambule qu'elle était.
Elle attendi cinq minutes, la tête plein de songe obscure et lumineux, enfin elle prit les glaces et les apporte dans sa mini salle de cinéma, souriant à Margaret, elle s’installe à cotée d'elle tout contre elle en faite, comme des sœur, elle avait levé les accoudoir des fauteuils rouge... après un instant de silence elle dit, regardant l'écran.

« C'est d'accord pour ton chien. »

Pas un mot de plus... elle ne regardait pas son amie... connaissant déjà à l'avance sa réaction.