(✰) message posté Jeu 1 Oct 2015 - 9:14 par Invité
Le temps avait défilé avec une incroyable vitesse. Quand Seth était arrivé à la galerie ce soir là, il ne s’était pas rendu compte de l’heure de son arrivée ni combien de temps il avait erré ici à regarder les tableaux. Pendant un long moment, il avait fixé les œuvres sans même les inspecter, comme il le faisait d’habitude. Non, là il était préoccupé par plein de chose, notamment du meurtre qui avait été résolu il y avait peu. A chaque fois, il éprouvait ce besoin de se vider l’esprit dans un endroit pareil, même si au final, c’était juste pour regarder. Là, posé sur son banc, il s’était déconnecté du reste du monde. Il regardait les couleurs et les formes des tableaux mais ne saurait même pas dire ce qu’il y avait de représenté. Il finit par se lever et s’approcher du mur pour pouvoir mieux regarder. Mais là aussi, sa tête n’était pas coopérative pour y entrevoir quoique ce soit de très concret. Non, il ne voyait que de la couleur, c’était tout.
Ce qui lui sembla être un long moment après, la lumière s’éteignit. Il sursauta, sortant de sa torpeur. Il pensa premièrement à une panne de courant, jusqu’à ce qu’il entende une serrure se fermer définitivement. A partir de ce moment là, son cœur se mit à battre à un rythme plus rapide et il rejoignit la sortie qu’il trouva… verrouillée.
Il avait beau frapper à la porte, il n’eut aucune réponse. Il faisait sombre, très sombre, au point qu’il ne put pas encore apercevoir les interrupteurs électriques qui permettaient de mettre la lumière. Il se retourna à la recherche d’un échappatoire, mais soit il faisait assez noir pour ne pas assez voir clairement, soir il n’y en avait pas. Après tout, ça n’était pas une très grande galerie, juste quelques salles pour pouvoir exposer ses œuvres ainsi qu’un bureau et puis voilà. Seth sortit de sa poche son téléphone. Manque de chance, la batterie était au plus faible et n’allait pas tarder à le lâcher. Non, sérieusement, il allait passer la nuit ici ? Il finit par frapper le mur avec son pied, se maudissant d’avoir été aussi distrait. Si encore il avait fait attention à ce qui se passait autour de lui ! Il allait même jusqu’à dire qu’il était en faute professionnelle. Mais avant de céder complètement à la panique, il décida de faire un tour dans le bureau que la personne qui s’occupait de la surveillance tenait en plein jour. Ca n’était pas une grande salle, mais il y avait peut être un double de clé de posé. Mais, et si c’était le cas, qu’est ce que ça ferait ? Il garderait les clés de l’établissement jusqu’au petit matin où il leur remettrait ? Il avait le droit de faire ça ? Il entra alors dans la pièce à priori vide, enfin, c’est ce qu’il pensait. En faisant rapidement le tour, il entra en contact avec quelque chose qui manque de le faire chuter au sol. Il se demanda ce que ça pouvait bien être. Un chien ? Il était persuadé que c’était un corps chaud mais peut être se trompait-il. Finalement, la « chose » en question bougea et il put entrevoir une silhouette humaine. Il était donc pas seul ?
« … Hello ? »
C’était comme s’il était en train de rêver. D’ailleurs, c’était peut être le cas mais dans ce cas, ce serait autant mieux s’il pouvait se réveiller.
Invité
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(✰) message posté Jeu 22 Oct 2015 - 13:30 par Invité
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"Night at the museum"
Lennie & Seth
J’étais arrivée en retard. Le tournage me prenait tout mon temps, mais j’avais tenu à garder mon boulot à la galerie, alors évidemment, c’était devenu compliqué de respecter les horaires. J’étais arrivée en courant, et déjà fatiguée de ma matinée de tournage, et quand je parle de matinée, je parle d’un début à 4h et donc de m’être levée à 2h pour être à 3h dans le trailer de maquillage. Je faisais des doubles journées mais étrangement, je ne m’en lassais pas. Certes, j’étais épuisée, mais cela me convenait parfaitement. L’excitation de toucher enfin à mon rêve était suffisante pour me faire tenir la distance. Et puis, une fois le film bouclé, il allait bien falloir que je trouve du boulot, alors autant garder mon poste à la galerie. Je tenais le guichet, comme d’habitude, avec une vue imprenable sur une des plus belles œuvre de l’exposition. Je m’étais installée et avait sorti mon script pour travailler mes lignes avant le tournage du lendemain. La nuit avait commencé à tomber et épuisée, je m’étais endormie derrière le comptoir.
Je fus réveillée par quelqu’un qui me bouscula, et ouvrais les yeux en sursautant. Il faisait noir, plus de lumières, plus de bruit, à part ma respiration et celle de l’individu qui m’avait bousculé. « … Hello ? » Dit une voix dans le noir. J’attrapais mon portable dans ma poche et m’écartais, prête à me défendre. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce que vous faites là ? Si c’est un braquage, je sais me défendre, alors vous feriez mieux de fuir ! » Répondais-je prête à en découdre. J’allumais la lampe torche de mon téléphone et visait l’individu dans le visage pour l’aveugler. « C’est vous qui avez coupé la lumière ? » je faisais quelques pas en arrière pour m’écarter de l’homme. Il n’avait pas l’air spécialement costaud et je me disais qu’avec le peu de choses que je savais en self-defense, j’allais pouvoir le mettre à terre. J’avais eu des « cours » avec Isaac, il m’avait appris deux-trois trucs de l’armée, avant de partir pour le front. Il avait voulu que je se sache me défendre lorsqu’il ne serait pas là. Ça m’avait été utile une fois, en sortie de boite, un gars avait eu les mains un peu trop baladeuses et avait refusé de me lâcher, alors je lui avais tordu le bras. Oops ? Et aujourd’hui, j’étais prête à le refaire. Je tenais l’homme à distance avec la lumière de mon téléphone quand mes yeux se posèrent sur l’écran et je vus enfin l’heure. La galerie avait dû être fermée. Je m’étais endormie et l’agent de la sécurité avait tout fermé sans faire attention à moi. Ou à l’homme qui se tenait en face de moi. Je baissais mon téléphone vers le sol pour dévier la lumière. « Oh mon dieu. Je suis désolée. J’avais pas vu l’heure ! Vous voulez pas braquer la galerie, hein ? Parce que si oui, je vais vous assommer, et si non, je vais nous sortir d’ici. » lui dis-je en essayant de rester calme.