"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici we are the children of the great empire | romelias 2979874845 we are the children of the great empire | romelias 1973890357
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() message posté Mer 14 Mai 2014 - 23:15 par Invité
Mon badge claque sur la table, je l'attrape automatiquement sans l'analyser pour le plonger dans ma poche et relever les yeux vers mon supérieur. Je suis prêt à me mettre au travail, il est temps. Je suis comme en manque. L'histoire avec Shalimar a prouvé une nouvelle fois que je m'investissait trop, que je n'étais pas capable de séparer ma vie privée des affaires. C'est du moins ce que ma mère pensait... Je n'ai pas hésité à tout plaquer pour lui prouver qu'elle avait tord. Comme si me retrouver sans travail était l'idée du siècle avec un bébé à ma charge. Elle a trouvé la solution, comme toujours, et après de nombreux tests - psychologique, physique, logique, de personnalité -, j'y suis. Prêt. « C'est parti. » Son air supérieur et moqueur m’agace mais je me contente de sourire, me lever et le suivre. C'est tout à fait normal. J'ai mes preuves à faire, personne ne va s'agenouiller devant moi et me faire confiance sans que je n'ai gagné ce respect t je suis prêt à le faire. Pistonné, ex agent du FBI, je suis un peu la bête noire et ils vont tout faire pour prouver que je n'ai pas ma place ici, c'est ce à quoi maman m'a préparé. J'essaye de ne pas répondre à leur regard avec la même arrogance, je longe les couloirs et parvient enfin dans une pièce faite d'un bureau et de 16 écrans. Un distributeur d'eau et le néant. En dehors de la personne qui observe ses écrans comme si sa vie en dépendait. « Je veux vos yeux braqués sur ses caméras à chaque seconde, un rapport complet du moindre mouvement. » J'ai bien envie de demander la raison de cette surveillance mais je sens que je n'ai pas droit aux questions. « Un agent va vous rejoindre d'ici une dizaine minute. C'est le temps que vous avez pour mémoriser chaque nom, chaque tête. Higgins est là pour vous aider. » Je fais un signe positif de la tête. La journée va être cool. je suis habituée à enquêter de mon côté ou avec mon partenaire, de gérer mes propres affaires voir de les choisir. Je sais ce que c'est de rester en veille, les yeux à l’affût du moindre détail mais généralement j'ai un intérêt à le faire. Une affaire à résoudre. Je pose ma mallette sur la table et Higgins - je présume - se met à parler machinalement, quittant les écrans des yeux. Je meurs d'envie de lui préciser que ce n'est pas très prudent mais je mors sur ma chique. Elias, ferme la. Il étale des photos les unes après les autres, me donnant nom et rôle de la personne dans le gang. Pas le temps de prendre la moindre note, je m'accroche à chacun de ses mots comme si ma vie en dépendait. J'en sais un peu plus sur ma "mission", ce qui me rassure bien que ça ne la rend pas plus intéressante. Un groupe terroriste anti-sémite dont l'attaque précédente à échouer et en liberté faute de preuve. Des enfants qui jouent avec des bombes mais il faut bien commencer en bas de l'échelle. Ça ne m'enchante pas, je devrais être heureux d'avoir retrouvé une place aussi prestigieuse si rapidement, m'estimer chanceux... Mais je n'y arrive pas. Au moins, tu es avec les tiens. C'est ce que je me répète inlassablement pour ne pas monter dans le premier avion retrouver ma vie. Il se lève, me salue et disparaît. Je regrette presque de ne pas avoir ma DS avec moi, 8 heures ici, y'a de quoi monter de quelques niveau. Et me faire renvoyer, accessoirement. Perplexe, je pousse un soupire de soulagement en voyant que la présence d'Higgings est remplacée par celle de Romeo. C'est la bénédiction du jour, peut-être qu'ils ne cherchent pas à me détruire en fin de compte. On peut rêver. « J'ai jamais été aussi heureux de te voir. » Je ne m'attarde pas sur lui malgré le bonheur d'avoir un ami à mes côtés, et reporte mon attention sur les caméras. Mon côté paranoïaque me porte à croire que nous allons surveiller un faux gang, mis en place par le MI5 pour nous tester. Surveiller notre travail. Je vais surement trop loin dans mes théories mais les méthodes de recrutement et les tests ne sont jamais finis dans ce genre de carrière, je reste sur mes gardes. « Un gang anti-sémite, possiblement terroriste. » Je n'entre pas dans les détails, j'ai plusieurs heures pour lui les livrer. «  T'as fait quelque chose de mal pour te retrouver en sale de torture avec moi ? » Au moins, pour ma part, je sais d'ou ça vient. J’imaginais Romeo comme le fils prodige, celui que tout le monde chouchoute par respect pour son père qui était un de leur meilleur agent. A moins qu'il ne soit là pour me distraire? Non quand même pas. Peut-être.  
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() message posté Mer 21 Mai 2014 - 23:04 par Invité
Je me suis toujours moqué des filles qui passent leur temps à se regarder. Que ce soit grâce au miroir de leur salle de bain ou grâce aux vitres teintées de leurs téléphones. Je trouve ça assez immature et surtout dérangeant. A croire qu’elles n’aiment qu’elles. Pourtant, ça fait bien deux heures que je me regarde. Droit comme un bâton, j’inspecte chaque centimètre carré de ma personne à la recherche des quelques imperfections qui se cachent ici et là. « J’ai l’air d’un clown… » Je soupire en tirant un peu plus sur ma veste. Ce truc est cintré, beaucoup trop cintré. Autant je n’étais pas fan de mon uniforme militaire, autant je suis loin d’apprécié celui-ci. Qui, qui accepte d’aller bosser en étant fringué de la sorte ? Bon les banquiers, les croquemorts ok, je comprends… mais pourquoi nous ? Pourquoi continuer de faire prospérer ce bon vieux mythe de l’agent secret bien zappé. Sérieusement, ce bon vieux treillis me manque… « Davenport ? Vous êtes prêt ? » Mon regard passe de mon reflet à mon supérieur. Ce type est un vrai fantôme, je ne l’ai même pas vue venir. Mais ça, je vais le garder pour moi. Voir les gens venir de loin, c’est censé être le boulot des agents du MI5… J’ai tellement à apprendre de ces mecs. Limite si, à côté d’eux, je ne passe pas pour le bouffon de service. « Affirmatif. » Merde. Vieilles habitudes. «  Je veux dire oui. » Mon supérieur, aimable comme une porte de prison, ne semble pas amusé par ma maladresse. Faut dire que le gars a toujours été contre mon intégration. Si Oncle Billy n’avait pas forcé le MI5 à m’engager je serais toujours à la rue. Surtout si je devais compter sur la compassion de ce genre de type. « On va récapituler, juste pour être sûr… » Oui bien sûr, au cas où je serais le dernier des imbéciles… crétin !

Ma mission, au final, est assez simple : faire foirer celle d’Elias. Je n’aime pas trop ça. D’abord parce qu’Elias est le seul ami que j’ai ici et ensuite parce que j’ai limite l’impression de le mettre à la porte. Pourtant, le supérieur affirme à plusieurs reprises que ça ne sera pas le cas. Mais je ne suis pas bête. S’il y a une personne qui est moins appréciée que moi ici c’est bien Elias. Faut dire que les Yankees ne sont pas très appréciés par chez nous. En tant que soldat je ne m’en suis jamais rendu compte. Les forces alliées (Européennes et Américaines) sont plutôt proches et soudées sur le terrain… mais faut croire que c’est tout autre chose une fois de retour au pays. « Bien entendu, soyez subtile… » Oh mon dieu, moi ? Subtile ? Ca relève du miracle ça. « … il ne faut pas que votre coéquipier se doute de quoi que ce soit. S’il se doute de quoi que ce soit, c’est vous qui serait tenu responsable. » Donc pour être clair, soit Elias échoue, soit c’est moi qui échoue. Super ! De quoi mettre ma loyauté à rude épreuve. Malheureusement pour Elias, je tiens à ce boulot. Mais heureusement pour lui, je tiens aussi à lui. Du coup, je commence à cogiter. Il doit surement y avoir un moyen pour qu’aucun d’entre nous ne soit mis en cause. Loin de moi l’envie de vivre sous un pont, loin de moi l’envie de faire virer Elias. « Très bien. »

Tout en me dirigeant vers la salle d’observation, je cogite. Je réfléchis à un moyen de nous sortir de ce pétrin. On sera sans doute filmé, donc rien de voyant. On sera sur écoute, donc rien de bruyant… Bon bah il me reste plus qu’à faire mes prières. Il est hors de question que je fasse virer Elias. Le gars a besoin de ce boulot plus que moi. Personnellement, je n’ai pas de gamin à charge – dieu merci. J’ai beau aimé les gamins, je ne suis pas prêt à en avoir un. Comment pourrais-je avoir un gosse alors que je ne sais même pas qui je suis réellement ni d’où je viens. Et ce n’est pas en m’envoyant sur des missions de sabotage que j’arriverai à trouver des infos sur mes parents biologiques ! « Donne tout ce que t’as gamin. » Je relève la tête. Face à moi, l’agent Higgins. J’ai beau ne pas le connaitre personnellement, je sais qu’il connaissait mon père. D’abord parce que son visage ne m’est pas inconnu et ensuite parce que les seuls à m’appeler « gamin » sont les amis de mon père. J’ai beau avoir l’air jeune et j’ai beau être la nouvelle cible du supérieur, on me respect un minimum pour pas m’appeler « gamin ». Sauf si on m’a connu gamin… ce qui est le cas pour beaucoup d’agents. Ma réponse : un sourire. J’ai aucune envie de « donner tout ce que j’ai »… pas d’un point de vue professionnel du moins. Puisque j’y pense, il faut vraiment que je me trouve une copine.

« J'ai jamais été aussi heureux de te voir. » Je souris à Elias. Un sourire franc mais aussi compatissant. « Content de savoir que je te fais tant d’effet… » Le pauvre gars est loin de se douter de ce qui se trame derrière son dos. Ou peut-être s’en doute-t-il ? Elias n’est pas du genre débile et il fait ce boulot depuis plus longtemps que moi… tout ça doit lui être familier. Tant mieux si c’est le cas. Ça sera plus facile pour moi de lui faire comprendre qu’il est sur le point de jouer sa toute nouvelle carrière. « Un gang anti-sémite, possiblement terroriste. » correction : des mecs fringués comme des délinquants qui s’amusent à jouer les caïds devant une caméra dont ils n’ignorent pas la présence. Autrement dit, ce soir c’est homemade cinema avec en acteurs principaux : nos amis les agents du MI6. Mal à l’aise, je tire une nouvelle fois sur le pan de ma veste. Fâché, je finis par la retirer et la poser sur une des chaises. «  T'as fait quelque chose de mal pour te retrouver en sale de torture avec moi ? » Je ris en prenant place à côté d’Elias. «  Oh je ne sais pas… être pistonné, être un ancien militaire... tu sais, le truc du : on est des agents, on est intelligents. T’es un militaire, t’es con comme un balai… ce genre de trucs quoi… » Je souris à nouveau. Je ne suis pas du genre à m’enflammer pour quelques critiques. Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, je sais ce que je vaux. « Et comment va mon Yankee préféré ? » pitié garde les yeux sur l’écran. Quoi qu’il arrive garde les yeux sur l’écran. Personnellement, je sais quand des indices vont apparaitre à l’écran, mon but étant de papoter avec Elias au moment où les choses se produisent histoire de lui faire rater un maximum d’information.
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() message posté Dim 1 Juin 2014 - 22:01 par Invité
Qu'est ce qui m'a poussé à suivre tout le monde? L'amour, c'est évident. Parfois je me maudis d'être aussi sentimental, aussi familial. Ce serait bien plus simple si mon ambition dépassait mon besoin d'être avec eux. Je serais toujours au FBI, avec une place en or, un appartement de rêve en plein Manhattan et l'espoir que, peut-être, Charlie passe la porte un jour. Quoi que, j'ai fini par admettre que ça n'arriverait pas mais le fait d'être ici sans qu'elle ne le sache réduit mes chances d'offrir un mère à Noam à zéro. Mais j'ai Kate, Lyla, mes parents, bref une famille autour de lui, pur l'élever et l'aimer quand je manque de temps. Je refuse qu'il soit élevé par une baby-sitter et honnêtement si mes sœurs n'étaient pas là, c'est ce qu'il aurait. J'essaye de me consacrer à mon fils le plus possible mais faire carrière a toujours été l'objectif principal dans ma vie, je ne peux pas juste tout lâcher. Une chance que personne ne me demande de le faire. Je dois juste repartir à zéro et faire mes preuves comme un débutant en tentant de ne pas laisser paraître ma lassitude face à cette situation.

« Content de savoir que je te fais tant d’effet… » Je roule des yeux avant de reporter mon attention sur les écrans. « Toujours. » Je souris même s'il ne me voit déjà plus. Je n'aime pas l'idée de lui tourner le dos, j'ai l'impression de parler à un mur mais ce n'est pas le moment de faire une erreur après cinq minutes en fonction. Je réalise que ma question était déplacée au moment ou je la pose, nous sommes surement sur écoute. Je passe pour le mec qui se plaint avant même de commencer, magnifique. «  Oh je ne sais pas… être pistonné, être un ancien militaire... tu sais, le truc du : on est des agents, on est intelligents. T’es un militaire, t’es con comme un balai… ce genre de trucs quoi… » Je regrette qu'il aie pris le temps de me répondre, la dernière chose que je désire est d'enfoncer Romeo, surtout qu'il a visiblement autant à prouver que moi. Ou presque. On est pas dans la merde. « Vu comme ça... » Je ne termine pas ma phrase, j'aurai bien une occasion d'en parler avec lui en privé. Par exemple autour d'une bière après cette journée tels deux idiots devants les écrans, ça ne nous fera pas de mal. Quoi que Lyla est à l'académie aujourd'hui et Kate a cours de danse, j'ai tout intérêt à me bouger pour rentrer. « Et comment va mon Yankee préféré ? » Je réfléchi à la question, on ne peut pas dire que je vais mal, c'est juste assez floue en ce moment, je n'irais pas jusqu'à dire que je nage en plein bonheur et pourtant, tout va bien. Je me redresse sur ma chaise pour observer un écran de plus près et fini par me laisser retomber dans celui-ci. Fausse alerte. « Ça va! Je m'habitue doucement à vivre ici, c'est pas vraiment pareil que quand j'y passais juste quelques jours... J'ai enfin mon chez moi, ou presque, reste plus qu'à les convaincre de mon talent naturel en tant qu'agent. » Je tourne furtivement la tête pour lui sourire et reporte mon attention sur les écrans. Même sur écoute on a le droit a un peu d'humour, non? « Et toi? » On a pas vraiment eut l'occasion de parler depuis mon retour, au final je n'ai aucune de ce à quoi ressemble sa vie aujourd'hui en dehors de sa carrière. « Si tu veux mon avis, ces mecs n'ont rien de terroristes. Plutôt des petits trafiquants, et encore. » Je désigne les écrans de la pointe de mon bic avant de porter celui-ci entre mes dents. Sale habitude.
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() message posté Sam 7 Juin 2014 - 14:51 par Invité
Assis sur ma chaise de bureau, je m’amuse à la faire tourner. A chaque mouvement, la chaise grince un peu plus et je dois bien avouer que ça a tendance à me calmer les nerfs. Car contrairement aux autres, j’ai besoin de me sentir en mouvement, j’ai besoin de sentir que les choses s’activent tout autour de moi. Le calme et l’ennuie, très peu pour moi. Et si certains aiment être au calme et travailler en silence, il faut savoir que moi, c’est tout le contraire. Les dures lois de l’hyperactivité. « Ça va! Je m'habitue doucement à vivre ici, c'est pas vraiment pareil que quand j'y passais juste quelques jours... J'ai enfin mon chez moi, ou presque, reste plus qu'à les convaincre de mon talent naturel en tant qu'agent. » Je regarde Elias et je ne peux m’empêcher de sourire. Ce mec est décidemment un héros. Pas dans le sens où il est super fort et n’a peur de rien… dans le sens où il représente ce que tout homme devrait être : la perfection. Je sais, c’est assez exagérer mais vous en connaissez beaucoup vous des gars prêts à tout abandonner pour leur famille ? Et père célibataire de surplus ! Sérieusement, j’aurais aimé avoir le quart du courage qu’il lui a fallu pour quitter la côte est américaine. Bon après, niveau courage je ne suis pas en reste. J’ai quand même fait l’Afghanistan, me suis pris une balle dans la jambe mais ce n’est pas comparable… pas que je sache. Après, je vais tout de suite faire taire les Lyla en puissance qui s’amusent à dire que je bave sur Elias. Je suis bisexuel, pas frustré de la vie. Je sais quand j’ai une chance et quand je n’en ai pas et dire qu’Elias est parfait ça relève plus de l’admiration que du fantasme.

« Et toi ? » moi ? Par où commencer ? Peut-être avec «  ma vie est merdique, je me fais chier à la maison et je sors quand il me tombe un œil. Ma mère me flic comme si j’avais dix ans et pas un jour ne passe sans que je mange quelqu’un du regard. Je suis en manque d’attention… » Je souris et finit par répondre : « Rien de spécial, métro, boulot, dodo… la routine... » Voilà qui est plus convenable comme conversation. D’abord parce qu’on est sur écoute et je n’ai aucune envie de parler de ma vie personnelle à toute l’agence – même si je suis sûr qu’ils savent déjà tout sur tout. Et puis de toute façon je ne suis pas du genre à parler de ma vie personnelle voire sexuelle. Je suis plutôt discret comme garçon et j’aime entretenir le mystère – même si là, tout de suite, il n’y a rien de bien croustillant à raconter. Non, vaut mieux se concentrer sur sa vie à lui. Bien plus calme, bien plus posée. Et puis pour être tout à fait franc, ça fait longtemps que je n’ai pas vu son mini-lui.

« Si tu veux mon avis, ces mecs n'ont rien de terroristes. Plutôt des petits trafiquants, et encore. » Une fois de plus je fais grincer ma chaise en me retournant vers les écrans. Sans réel motivation, je fais semblant de m’y intéresser. Et puis c’est bientôt le moment… cela fait à peine deux minutes que nous sommes là et la première information va pas tarder à faire son apparition sur l’écran central. « Ce mec là… » D’un signe du menton je désigne l’écran le plus à gauche. Aider Elias à trouver sa place au sein des agents anglais, ok, mais me faire virer : non merci. Avec un peu de chance monsieur perfection ratera suffisamment d’infos pour ne pas me faire virer mais en captera assez pour être engagé… « Il me dit quelque chose… je suis presque sûr de l’avoir déjà vu. » Qu’est-ce qu’un mensonge dans toute une vie ? Histoire d’être crédible, je fais mine de réfléchir. Merci mes jeunes année aux ateliers théâtre, je m’en sors plutôt bien. Reste à savoir si Elias s’est suffisamment laissé distraire pour rater ce qui s’est passé sur l’écran principal. « Oui, non, au temps pour moi… »  Je m’en veux tellement… m’enfin, j’aurai l’occasion de me faire pardonner plus tard. Bière, sorti ou même soirée jeux-vidéo… ce n’est pas les occasions qui manquent. « Et comment va ton p’tit-bout ? La dernière fois j’ai vu une photo de Kate et lui, il est de plus en plus canon. Faut dire qu’il tient ça de son père… ou alors c’est me côtoyer qui le rend aussi mignon, j’ai souvent cet effet là sur les gens… » Je ris en me retournant finalement vers Elias. Je n’ai jamais été du genre vaniteux… j’essaie juste de blaguer histoire de le dérider un peu… j’voudrais pas qu’il devienne chiant à mourir.
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() message posté Mer 11 Juin 2014 - 11:56 par Invité
J'ai beau apprécié la présence de Romeo, sa chaise qui grince inlassablement me donne envie de lui sauter dessus pour l’immobiliser. Ce n'est pas que j'ai spécialement besoin de calme pour travailler, juste que ce bruit est excessivement énervant quand on en est pas l'auteur. Je dois me retenir de faire cliquer mon bic encore et encore, bien qu'en l'agaçant moi aussi, ça le pousserait peut-être à arrêter. « Rien de spécial, métro, boulot, dodo… la routine... » Je hoche a tête d'un air entendu. Passionnant. Ma vie me semble parfois d'un ennuie total niveau rebondissements mais pour le coup, la sienne semble encore pire relatée de cette façon. Je ne suis pas contre le calme ceci-dit, j'ai eut mon compte de situations improbables l'année dernière qui me permettent maintenant d'apprécier le train-train quotidien.

« Ce mec là… » Je me tourne pour l'observer vite fait et voir de quel mec il parle, portant mon attention sur ce dernier ensuite. Je plisse les yeux pour me concentrer sur cet écran sans pour autant délaisser les autres totalement. « Il me dit quelque chose… je suis presque sûr de l’avoir déjà vu. » Je grimace et réfléchi. Je rêve de lui faire part de mon hypothèse selon laquelle ils sont peut-être agents comme nous pour nous tester, ce qui expliquerait de manière très simple que la tête de ce gars lui parle. Si ça tombe, il l'a croisé quelques fois dans ces mêmes couloirs. Je me ravise néanmoins. Nous sommes sur écoute et je ne suis pas certain que le fait de comprendre si vite - ou de me planter totalement en mettant la confiance du MI5 en doute - me soit bénéfique. « Oui, non, au temps pour moi… » Je fronce les sourcils et griffonne sur un bloc note en observant les déplacement sur l'écran central. Je garde mes théories pour moi, n'étant pas en total confiance avec Romeo. Il a beau être un ami, si sa carrière est aussi importante qu'elle ne l'est pour moi, il n'hésitera pas à me mettre en défaut et mon côté parano n'a fait que se raviver face à ses informations complètement inutiles. « Et comment va ton p’tit-bout ? La dernière fois j’ai vu une photo de Kate et lui, il est de plus en plus canon. Faut dire qu’il tient ça de son père… ou alors c’est me côtoyer qui le rend aussi mignon, j’ai souvent cet effet là sur les gens… » Je continue de prendre mes notes et ne réponds pas directement, même si le fait qu'il parle de Noam me fait sourire. C'est automatique chez moi, ça a beau ne pas être facile tous les jours, j'en suis fier de ce petit bout. « Pas sur que le fait de côtoyer quelqu'un de mignon t'aide à le devenir... ça se saurait! Non, non il tient ça de moi, c'est évident. » Et j'ai beau la maudire, de sa mère. « Il va bien, si ce n'est qu'il fait ses dents et qu'on est par définition privés de sommeil en ce moment! Mais les filles ont emménagé avec moi donc c'est beaucoup plus pratique, y'a toujours quelqu'un pour lui. » N'entrons pas dans les détails, la vie d'un bébé d'un an n'a rien de passionnant de toute façon, surtout pas pour nos patrons qui nous écoutent.

Romeo fini par se lever et appuie ses bras sur mon siège, penché vers les écrans, dieu merci le grincement de sa chaise s'arrêtent. Je ne quitte pas les yeux des écrans, encore moins lorsque je réalise son souffle chaud dans mon cou. Je me pince les lèvres et tente de ne pas paraître déstabilisé, ce qui est assez facile de dos et les yeux rivés sur ces chers terroristes. Je n'ai pas oublié les putin de doutes que j'ai eut y'a trois ans et j'ai des crampes à l'estomac à l'idée qu'ils puissent revenir. « Cette voiture, c'est la même que celle qui est entrée dans l'enceinte y'a pas dix minutes. » Je la pointe et en profite pour me lever, je me sens étouffé entre ses bras, incapable d'avoir les idées claires sur ma mission. Sans lâcher les écrans, j'appuie sur un bouton - complètement inutile puisqu'on nous écoute même quand on ne le demande pas - et appel mon supérieur. « F424 JMY. Faites la suivre, Audi A3 de couleur blanche, peinture encore fraîche. Quatres personnes à bords, 7 sont encore sur place, c'est le moment d'envoyer quelqu'un sur place. » Autrement dit, sortez moi d'ici et laissez moi me rendre sur place! L'enquête faisait partie de mon poste avant mais je ne me suis jamais retrouvé bloqué entre 4 murs quand une intervention physique était nécessaire. Je n'ai d'autres preuve que mon instinct pour l'instant mais je sais que quelque chose va arrivé sous peu et qu'il faut des agents sur place. J'arrête la pression exercée sur le bouton et me tourne vers mon collègue. « Tu crois qu'on va mettre combien de temps à monter sur le terrain? » Ouvrons les paris, olé!
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