"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I just meet you and this is crazy- Sage  2979874845 I just meet you and this is crazy- Sage  1973890357
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I just meet you and this is crazy- Sage

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Jeu 16 Juil 2015 - 15:51 par Invité
Il fait beau aujourd'hui, c'est une bonne raison pour aller prendre des photos. En réalité je n'ai pas besoin d'avoir de raisons. Qu'il pleut ou qu'il fasse beau, c'est toujours une excuse. Je fais des photos par tous les temps. J'adore voir la ville sous toutes ses formes, en été, en hiver, au printemps et en automne. Je ne pourrais jamais me passer de la photo. Cette passion fait partie de moi comme toutes mes autres passions. Je n'arrive jamais à m'arrêter de toute manière, entre le sport, mes études, mes petits boulots, j'ai besoin de me sentir vivant. Ma mère n'a jamais connu ça, elle a toujours fait la même chose et je n'ai pas envie de faire pareil. La seule chose qui me manque c'est de n'avoir personne dans ma vie, du moins pas de petit ami. J'aimerais tellement être à la place de ces couples qui s'embrassent à chaque fois qu'ils le peuvent. D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais connu ça. Je suis tombé amoureux tellement de fois, mais je n'ai jamais eu une relation longue durée. C'était la plupart des coups d'un soir comme on dit, mais à vrai dire j'ai toujours espéré que se soit plus que ça et ça n'a jamais été le cas. Il semblerait que se soit la vie tout ça et finalement je me dis que ce n'est pas trop mal. J'aurais pu me retrouver entraîné dans le même réseaux que ma mère et je n'en avais pas du tout envie. C'est bien pour ça que je me suis échapper de cet endroit quand j'ai pu et que j'essaie de faire toutes les choses que j'aime à la fois et la photo en fait partie.

Je me retrouve donc à La City devant le London Eye avec mon appareil à la main cherchant à photographier la tamise qui est toujours incroyablement belle sous le soleil. J'adore cet endroit de Londres, situé en plein cœur du quartier des affaires, les gens que l'on croise aussi, autant de touristes que de personnes habitant ici et comme j'aimerais habiter là. Se serait tellement plus sympa que mon petit appartement de vingt-mètres carrés, mais je n'ai pas tellement les moyens pour ça pour l'instant. J'ai beau tout faire pour joindre les deux bouts les fins de mois sont toujours un peu compliqués, mais je sais que je m'en sortirais tôt ou tard. Je ne fais pas tout ces efforts pour rien.
J'ai aperçus une demoiselle que je connais de vue pour l'avoir déjà photographier une fois. Sa chevelure rousse et son regard m'avaient tapés dans l’œil la première fois et je n'ai aucun doute que c'est elle. Je reconnais assez facilement les gens, même en les ayant vu qu'une seule fois. J’enclenche donc l'appareil et commence à la photographier en espérant qu'elle ne remarque rien, certaines personnes n'apprécient pas d'apparaître sur des photos d'inconnus. Certaines personnes aiment leur vie privés, alors j'essaie d'être discret, mais ce n'est pas toujours évident. Parfois quand je sens que ça ne dérange pas je vais même voir les personnes pour qu'elles posent pour moi. Elle est vraiment très photogénique. Je me fais bousculer par quelqu'un qui ne sait visiblement pas dire pardon. J'ai vu mon appareil tomber et se fracasser au sol. J'ai relevé la tête et j'ai interpellé l'homme visiblement sans gêne. « Hey! Vous ne pouvez pas faire attention! Il est foutu maintenant et c'est sans doute pas vous qui allez me le repayer!» Il me regarde de haut en bas, je suis plus petit que lui, mais sans doute plus impressionnant, parce que je suis beaucoup plus excentrique que lui et que je n'ai pas l'air comme ça, mais je n'aime pas me faire marcher sur les pieds. Il me dit alors : « Ce n'est pas mon problème, ça vous évitera de prendre la première fille venue, la vie privée vous connaissez?» Il marque un point là. Et en prime la demoiselle à l'air de me reconnaître aussi. Je ne sais pas comment leur expliquer que ce n'est pas pour être malhonnête que je prends des photos des gens, et puis elles n'ont rien de malsaines ces photos. Je récupère mon appareil et vais m’asseoir sur un banc dont la vue donne sur la tamise, me demande ce que je fais encore là. Je sens que l'on m'observe et me tourne pour voir que la jolie rousse est encore là. Je me sens assez mal à l'aise et peut-être qu'il faut que j'aille lui la rassurer et lui faire comprendre que je ne suis pas un mauvais garçon. Je soupire et me lève jusqu'à elle et lui dis:

« Salut, je suis désolé pour la petite scène. Je suis photographe à mes heures perdues. J'aurais du vous demander si vous étiez d'accord pour poser. Généralement ça ne dérange personne. Je … Je m'appelle Phil.»

Je lui tends la main. Tout ça doit lui sembler bizarre. Je dois lui sembler bizarre, rien que mon allure devrait la faire fuir, mais je ne suis pas quelqu'un de méchant, bien au contraire. C'est toujours un peu compliqué de faire les premiers pas, quand on ne se connaît pas, j'essaie toujours de ne pas trop intimider les gens et je ne sais pas si ça marche vraiment, en tout cas, j'ai l'impression que cette demoiselle est aussi gentille qu'elle en à l'air. Je me trompe peut-être, mais je ne me pose pas trop de questions pour le moment.
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() message posté Ven 17 Juil 2015 - 17:42 par Invité
Je n'avais pas remarqué que l'on prenait des photos de moi avant qu'un homme le mentionne d'une façon étonnamment agressive. À vrai dire, je n'aurais probablement pas remarqué un avion qui se serait écrasé non loin de moi tellement j'étais distraite. Cela faisait à peine quelques jours que je me trouvais à Londres. Tout était nouveau pour moi. Je m'émerveillais devant tout, comme un enfant dans un magasin de bonbon. Ce n'était pas très difficile. Tout ce qui était différent de ce que j'avais connu me semblait magnifique. J'étais trop curieuse peut-être? On ne pouvait certainement pas dire le contraire. J'étais sortie de mon hôtel aux petites heures du matin et j'avais décidé de me promener dans Londres. Je n'avais aucune destination précise. Je faisais simplement flâner et dieu sait où j'allais me retrouver dans une heure ou deux... Sûrement perdue, mais bon, ça ne me faisait pas peur. Finalement, mes pas avait choisi de se diriger vers La City et plus précisément proche du London Eyes. Je m'étais arrêtée tout près et je m'étais assise sur un banc pour admirer ce qu'il y  avait autour de moi. Ce fut à ce moment que j'avais entendu l'altercation et quelque chose se briser sur le sol. Je m'étais retournée rapidement, me demandant bien ce qui se passait. Le plus jeune des deux hommes, celui qui tenait un appareil photo brisé dans ses mains, me disait quelque chose. L'avais-je déjà vu quelque part? Je ne savais pas. L'autre, mon pseudo sauveur, ne me disait rien. Mais je ne l'appréciais pas le moins du monde. De quoi se mêlait-il? Si on voulait prendre des photos de moi, qu'on le fasse! Je n'avais rien à cacher. Et ce n'était pas comme si elles étaient prises derrière un buisson, non? En tout cas, je ne voyais pas l'intérêt de briser un bien de quelqu'un pour une raison aussi futile. Mais le mal était fait. On ne pouvait pas revenir en arrière. J'entendis le photographe dire que son appareil était foutu et je me sentis triste pour lui. Lorsque l'homme fut enfin partie, je restai néanmoins là à observer l'inconnu qui me prenait en photo. Il remarqua mon manège et se dirigea vers moi, visiblement mal à l'aise. Il se présenta comme étant Phil, qu'il était photographe à ses heures perdues et qu'au final, il aurait du me demander avant de prendre des photos de moi.  Je lui fis un petit sourire. « Je m'appelle Sage.... Et je vous aurais donner la permission... Je ne comprends pas la réaction de cet homme... Il ne se mêle pas de ses affaires... » lui dis-je, fronçant les sourcils. Je n'avais pas besoin de chevalier en armure, loin de là. Nous étions dans un monde libre après tout. À moins que Londres ait changé en cours de route... Alors je n'aurais pas du venir...

Je serrai la main de Phil. Je ne savais pas pourquoi, mais quelque chose me disait que je pouvais lui faire confiance. Il y avait cette flamme sombre qui vibrait dans son regard, la même que la mienne. Je ne savais pas pourquoi, mais je repérais toujours les gens brisés comme moi.... On aurait dit que je les attirais.... Une sorte d'aura, j'imagine. De la façon dont j'étais habillée, on pouvait voir toutes les cicatrices que j'avais sur les bras. Je ne les cachais plus. Cela ne servait à rien. De toute façon, il était rare que l'on me pose des questions sur elles. Je les sentais venir lorsque je croisais des gens, mais elles ne franchissaient jamais leurs lèvres. « J'aurais aimé les voir ces photos... Dommage... Je suis désolée pour votre appareil... » lui dis-je avec un air triste. Ce n'était pas juste pour lui. Il avait du lui coûter cher.
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() message posté Ven 17 Juil 2015 - 19:41 par Invité
Je m'attendais presque à ce qu'elle s'en aille en courant. J'ai tellement l'habitude que les gens me regardent de travers ou me fuient et même que certains se moquent et c'est légitime. Il faut dire que mon look en étonne plus d'un. J'ai des tatouages partout, du moins sur tous le haut du corps, ceux qu'on voit le plus souvent ce sont ceux des bras et parfois les gens pensent que d'avoir autant de tatouages fait forcément de nous de mauvaise personne. Ce qui est totalement faux. Le tatouage est un art pour moi, c'est bien pour ça que je les aimes tellement. Je suis passionné par l'art depuis que je suis tout petit, sans doute parce que j'ai passé beaucoup de temps dans les musées quand j'étais gosse. Ma mère était trop occupée avec son «travail» alors je me baladait et j'allais dans les musées, au début, surtout l'été quand j'avais trop chaud, les musées étaient climatisés et puis je me suis surpris à contempler les œuvres et je passais des heures faire le tour du musée et puis j'adore mes cours à l'université, c'est vraiment pour ça que je suis fait, ça où la photographie. Pour l'heure il me faudra un autre appareil. J'ai mis longtemps à trouver l'argent pour me payer celui-là. Je suis donc un peu morose à l'idée de penser au prix qu'un nouveau pourrait me coûter. Sage … original. Si elle connaissait mon vrai prénom, peut-être qu'elle trouverait aussi que c'est original. Je ne m'appelle plus Murphy depuis une bonne dizaine d'années. Je ne supportais plus ce prénom, mes « nurses » continuent de m’appeler comme ça, elles sont les seules à le connaître. Phil était le surnom que ma mère me donnait de temps en temps et je préférais largement quand elle m'appelait comme ça. Elle me manque parfois, j'ai appris à vivre sans elle. Je lui en veux aussi parfois d'être partie aussi tôt et de m'avoir laisser seul. Je n'ai jamais connu mon père, je n'ai jamais eu d'autres famille que les femmes de la maison close alors ici, je me sens parfois un peu seul. Mais je ne pouvais pas rester à Soreditch. J'ai besoin de faire ma vie, je n'ai pas envie de devoir obéir à des ordres. Je ne voulais pas devenir comme elles. Je ne sais même plus pourquoi je repense à tout ça. Sage me sort de mes pensées, ce n'est pas la première fois que ce genre de situation se produit.

« Parce qu'ils pensent qu'ils ont toujours raison et que ce qu'on fait n'est pas un vrai métier. Ils n'ont pas tort parce que je fais ça par plaisir, même si quelques unes de mes photos sont parfois acheter par des magazine, ça ne m'apporte pas vraiment assez d'argent pour survivre, mais c'est une de mes passions et je me suis toujours peu préoccupé de ce qu'on pouvais en penser. Pour moi la photographie est un art, eux ne voient là qu'une atteinte à la vie privée. Peut-être parce qu'ils se trouvent trop ordinaire, ou quelques chose dans ce genre là.»

Il faudrait vraiment que j'arrête de parler parfois, quand je commence j'ai du mal à m'arrêter. Je lève la tête vers elle, mes yeux croisent les siens, quand elle me dit qu'elle aurait aimé voir ces photos. Je souris parce que j'aime bien quand les gens me disent ça. Je me passe une main derrière la tête un peu gêné par ce que je vais encore lui avouer:

« Eh bien … à vrai dire j'en ai déjà pris de toi, l'autre jour tu étais là aussi et je n'ai pas pu m'empêcher. Je n'ai pas eu le temps de les développer encore, mais …»

Je passe vraiment pour un dérangé. Je n'ose pas pas imaginer ce qu'elle peut penser, c'est toujours ça qui me fait le plus peur quand je ne connais pas encore les gens, même si dans le fond je suis toujours préparé à tout et que je ne me suis jamais formalisé pour autant, mais j'aimerais parfois que se soit plus simple, ne pas être aussi ouvert et parfois si impertinent. Quand à l'appareil, je trouverais bien un moyen de m'en repayer un, en attendant j'en ai un vieux de secours qui me servira.

« Ne t'en fais pas pour l'appareil, j'en ai un deuxième chez moi, enfin, il est beaucoup plus vieux et je vais sans doute râler quand je l'utiliserais, mais ça sera provisoire.»

Un photographe n'a pas qu'un seul appareil, il en a toujours un de secours, même si je ne l'ai pas sous la main. Je sais très bien que ces technologies sont parfois capricieuses, alors il faut un plan B à tout.
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() message posté Sam 18 Juil 2015 - 1:04 par Invité
La photographie était en effet un art. Ils étaient plusieurs à ne pas le comprendre, mais Phil, oui, visiblement. Je lui fis un petit sourire triste. Je trouvais injuste ce qui lui était arrivé. Mais peut-être que l'homme avait été simplement jaloux... Fâché de ne pas avoir été pris en photo à ma place. Le tatoué disait de ce genre de personne qu'ils étaient trop ordinaires. Je fronçai les sourcils. « Je ne suis donc pas ordinaire? » demandais-je, pensive. Je ne savais pas ce que j'avais de plus que les autres. Pourquoi m'avait-il prise en photo moi plus que quelqu'un d'autre? Je ne savais pas. Je me pensais invisible aux yeux de tous. Sage, la petite rouquine, au passé plus que sombre. Je n'étais pas grand chose dans la masse de gens. Je passais inaperçu, mais pas pour lui. J'étais bien curieuse de savoir pourquoi. Je ne savais pas si j'aurais la réponse un jour. En attendant, j'aurais bien aimé voir les photos qu'il avait prises de moi, mais visiblement, ce ne serait pas pour aujourd'hui. Je ne m'empêchai pas cependant de lui signifier ma déception.  Il me sembla alors mal à l'aise un court instant. Je le devinais à sa main passée derrière sa tête. J'étais si peu douée à comprendre les gens, mais lui, c'était différent. J'avais l'impression de me retrouver un peu en lui, dans la profondeur de son regard. C'était difficile à expliquer. Il me confia alors qu'il avait déjà pris des photos de moi dans les derniers jours, mais qu'il n'avait pas encore eu la chance de les faire développer. Je le regardai quelques instants sans rien dire. Oh! Mais c'était de là que je le « connaissais ». Ce n'était pas exactement ici, mais tout près. Il fallait croire que j'étais attirée par cet endroit malgré moi. « Oh... » dis-je simplement. Mais j'étais tout de même curieuse de les voir. Étais-je sa muse? Je me gardai de lui poser la question, mais elle me brûlait tout de même les lèvres. « Ne t'en fais pas... Cela ne me dérange pas. Je suis plutôt flattée... du moins, je pense... » dis-je en mordillant la lèvre inférieure en guise de signe de confusion. « Je n'avais pas réalisé que j'étais déjà venue près d'ici... Je suis fraîchement débarquée de New-York. Je ne connais pas grand chose de Londres. Une fille m'a montré les endroits principaux à mon arrivée, mais je découvre encore la ville et je m'y perds quelque peu.... » lui avouais-je, changeant quelque peu le sens de la conversation.

Le jeune homme me rassura alors sur le sort de son appareil. « ça ne doit pas être donné... » lui dis-je. Si j'avais été riche, je lui en aurais certainement payé un nouveau pour me faire pardonner, mais ce n'était pas le cas malheureusement. « Tu me montreras alors ces photos un jour... J'espère en tout cas les voir... Après tout, j'en suis le sujet... » lui dis-je avec un petit clin d’œil amusé.  
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() message posté Dim 19 Juil 2015 - 17:23 par Invité
Elle a l'air surprise de savoir que je l'ai déjà vue avant et je me demande si elle ne va pas prendre la fuite maintenant qu'elle sait ça, mais non. Il semblerait qu'elle soit plus intriguée qu'autre chose et ça me convient tout à fait. J’apprends ainsi qu'elle vient d'arriver sur Londres. Elle est donc Américaine, je ne l'aurais pas deviné si elle ne me l'avait pas dit. Je ne suis pas très doué pour les devinettes. Je ne suis en même temps jamais sortie de Londres. Je suis né à Soreditch et j'y ai vécu toute ma vie, jusqu'à mes dix-huit ans. Depuis j'habite à Camden Town, mais je ne suis jamais sorti de Londres. Je ne suis jamais parti en vacances. Je ne sais même pas si j'ai envie de partir d'ici, j'aime tellement cette ville … et puis où-est-ce que j'irais? Mais il est vrai que l'Amérique m'a souvent fait rêver. New York, ça doit sans doute être aussi bien que Londres, peut-être mieux qui sait.

« L' Amérique … Je me demande comment c'est. Je n'ai jamais quitté Londres.»

Je songe tout haut, me demandant si j'oserais quitter cette ville qui me tient tant à cœur, pour des vacances sans doute que oui, mais peut-être pas pour aller vivre ailleurs. Je ne saurais même pas où aller. Je me sentirais sans doute trop perdu dans un endroit que je ne connais pas.

« C'est normal de se perdre et il y a tellement de choses à voir ici. Je peux te servir de guide, du moins, pour le reste de la journée, t'aider à te repérer si tu as besoin. »

Je sais une fois de plus qu'elle pourrait presque prendre peur ou me prendre pour un fou, mais je lui propose juste de l'aide. Et puis j'ai toujours été comme ça, ce n'est pas parce que je ne la connais pas que je vais changer mes habitudes. Je n'ai pas envie que les gens aient peur de moi. Je veux juste qu'ils puissent me faire confiance et pourquoi pas devenir des amis, c'est impossible de l'être avec tout le monde, mais elle a quelque chose de particulier et je n'arrive pas à dire quoi. Rien que le fait qu'elle s'inquiète pour mon appareil, je trouve ça adorable.

« Disons que la moitié de mon salaire va y passer, mais bon, quand on est passionné on trouve toujours le moyen d'obtenir ce que l'on veut.»

Je hausse les épaules, je n'ai jamais eu beaucoup d'argents et je m'en suis toujours tiré sans devoir tomber dans des affaires louche, quitte à me priver un peu par moment.

« Dites … qu'est-ce qui vous amène à Londres ? »

Je suis tout à coup curieux de savoir pourquoi une Américaine débarque en Angleterre, pour le travail ou la famille. Ce ne me regarde pas au fond, mais j'ai envie d'en savoir un peu plus sur elle. Elle m'intrigue vraiment.
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() message posté Ven 24 Juil 2015 - 2:08 par Invité
Je révélais facilement ma vie aux autres. Je n'avais rien à cacher, mais c'était surtout parce que je n'avais jamais appris à me montrer discrète de ce côté-là. Il fallait croire que j'avais encore beaucoup à apprendre sur la normalité. À présent, je n'avais plus Aksel ou Maxence pour le faire. Il n'y avait que moi contre le monde entier... Pas facile, mais j'avais choisi de partir. Il me fallait assumer mes choix, aussi difficiles soient-ils. Je révélai donc à Phil que je venais de New-York sans aucune hésitation, que je ne connaissais pas grand chose à Londres et je n'y connaissais encore moins les gens qui y habitaient. Je me perdais souvent, ça, il fallait le dire, même quand je connaissais les lieux où je me trouvais.  Le jeune homme me révéla alors qu'il n'avait jamais quitté Londres et qu'il se demandait comment c'était l'Amérique... « Oh! Je ne suis pas la meilleure pour te le dire. J'ai vécu à New-York durant plusieurs années, mais j'en avais encore beaucoup à découvrir... Je connais mieux l'Australie. C'est là que je suis née... » lui dis-je, lui faisant un petit sourire triste. Je ne m'ennuyais pas de cette vie-là. Je l'avais mise derrière moi. Ça faisait d'ailleurs un moment que je n'y avais pas pensé. Ça faisait déjà plusieurs mois que je ne parlais plus à mon frère, voir même une année entière... J'avais perdu le fil. Il restait le seul vestige de cette vie passée. Je secouai la tête, chassant ces pensées mesquines. J'allais demander au jeune homme s'il pouvait me servir de guide. Après tout, pourquoi pas? Mais il me prit de vitesse. Un immense sourire éclaira alors mon visage. « Oh mais j'en serais ravie! Tu dois tout connaître de la ville! J'aime surtout en apprendre plus sur les endroits un peu moins touristique, tu vois? » lui demandais-je, excitée à l'idée de découvrir la ville. « J'aime connaître un endroit sous un autre angle, pas celui que tout le monde connaît. Tu penses que tu pourrais faire ça? Si tu as du temps, bien entendu! » lui demandais-je. J'espérais ne pas en demander trop. Des fois, je be prenais pas en compte les limites des gens.

Le sujet revint vers son appareil. « Disons que la moitié de mon salaire va y passer, mais bon, quand on est passionné on trouve toujours le moyen d'obtenir ce que l'on veut.» me révéla-t-il. Si mon argent ne passait pas tout dans l'hôtel, je l'aurais aidé à s'en payer un autre. Dans un sens, c'était de ma faute si tout cela s'était passé. « Dis moi, tu connais pas un endroit qui embauche? » lui demandais-je. « J'aurais besoin d'un peu d'argent. Je suis partie un peu sur un coup de tête de New York et mes économies sont en train de passer dans mon hôtel... » lui dis-je avec un petit sourire triste. Le jeune homme me demanda alors qu'est-ce qui m'amenait à Londres. Je passai la main dans mes cheveux en guise de signe de nervosité. « En fait, j'ai choisi Londres sur un coup de tête.... J'ai pris presque cette destination au hasard... Il fallait que je parte.... Et ce, au plus vite... » lui révélais-je. Je savais que d'autres questions allaient suivre. Mais pourquoi avoir fait ça? Qu'est-ce que je fuyais? Etc. Je choisis de répondre tout de suite pour lui épargner l'embarras de les poser éventuellement. « J'étais fiancée.... J'ai réalisé que j'aimais mon meilleur ami.... Il fallait vraiment que je parte... Je sais... La meilleure solution n'aurait pas été de fuir, mais je ne pouvais pas faire autrement.... » concluais-je, me mettant la tête  entre les mains. Rien qu'y penser, ça me mettait un stress immense sur les épaules.


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() message posté Ven 31 Juil 2015 - 14:43 par Invité
Je suis étonné qu'elle soit en fait Australienne. Je ne m'étais pas du tout attendu à ça, elle fait assez Américaine à vrai dire et je suis surtout impressionné par le fait qu'elle ait voyagé si loin. Je ne ferais jamais sans doute le quart de ce qu'elle a fait. Je ne suis jamais allé ailleurs que Londres, c'est ma ville, c'est là où j'ai grandi, là ou je me sens en sécurité, enfin pas toujours mais souvent, alors oui je suis vraiment impressionné et je crois que ça se voit.

« Et vous vous êtes plu à New-York? Je veux dire c'était aussi bien que l'Australie?»

New-York doit paraître bien plus grand que Londres et ça doit sans doute être dépaysant surtout si elle vient des grands espaces Australien, ça doit être génial là-bas surtout la mer. J'imagine très bien la beauté que ça doit être, il faudrait peut-être que je sorte un jour de ma ville, mais je ne sais pas si j'en aurais la force. Je me sens bien ici après tout. Je souris quand elle me dit que je dois connaître tout Londres, à vrai dire il y a encore des tas de choses que je n'ai pas vu. Londres est très grande alors j'ai encore l'occasion d'être surpris parfois.

« Eh bien, je connais beaucoup d'endroit sympa c'est vrai, mais pas tout, la ville est grande, je n'ai pas encore eu l'occasion de tout y voir, mais ça me dérangerais pas de faire le tour de ce que je connais, des grands classiques et des endroits moins connus aussi, bien sur que ça ne me dérange pas, je ne te l'aurais pas proposé sinon. Je travail pendant les vacances, mais je peux faire ça pendant mon temps libre. Tu n'as qu'à me dire ce qui t'arrange le mieux.»

Je lui souris ravi de pouvoir aider une nouvelle venue. Je me sens utile et c'est toujours agréable pour moi d'aider les autres. Je suis encore une fois étonné parce qu'elle m'avoue être partie sur un coup de tête. Généralement on prévois son départ, surtout pour un voyage comme celui-là, ce n'est pas rien de traverser l'Atlantique, même par avion.

« J'ai passé un entretien dans un hôtel il n'y a pas longtemps, ils cherchent encore des serveuses je pense et le patron est vraiment sympa. Je peux te passer l'adresse si ça t'intéresse.»

Ça serait encore mieux si on pouvait travailler ensemble au moins je pourrais lui faire visiter Londres sans problème comme ça, mais c'est peut-être un peu tôt pour y penser. Elle m'avoua sans trop de mal ce qui l'a poussé à venir en Angleterre et je ne m'attendais pas à ça, à vrai dire je ne savais pas trop à quoi m'attendre.

« On a tous des manières de réagir face à nos problèmes, j'aurais sans doute fait pareil. J'ai fais à peu près la même chose pour tout t'avouer, même si c'était différent et que ce n'était pas parce que j'étais amoureux, c'était une affaire … familiale si on veut.»

J'ai fuis aussi quoi qu'on puisse en dire.
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() message posté Ven 7 Aoû 2015 - 20:24 par Invité
La question de Phil me surprit. Si je m'étais plu à New-York? Oui. Mais c'était compliqué. C'était plus qu'un « oui » ou un « non » surtout après ce qui s'était passé dans les dernières semaines. Et ce qui s'était passé avec mon frère... « Oui, j'ai aimé New-York, mais ma vie est compliquée. C'est difficile à expliquer comme ça.... Et vraiment long... Je te raconterai peut-être un jour si ça t'intéresse.... » lui dis-je en haussant les épaules. Ça ne me dérangeait pas de raconter ma vie à un inconnu. Mais je ne voulais embêter personne avec  cette dernière. Je ne désirais pas non plus attirer de pitié. J'allais bien. J'avais survécu à tous les sévices qui m'avaient été infligé. J'étais bien en vie. Je n'avais que des cicatrices. Émotionnellement parlant, j'étais stable. Peut-être pas normale, mais au moins, je n'étais pas dans la drogue ou l'alcool, loin de là. « Ce sont deux villes bien différentes. Et je considère avoir vécu deux vies totalement différentes dans chacune d'entre elles. Mais New-York est plus vivante. On ne s'ennuie pas du tout là-bas. À Melbourne, je vivais en banlieue. Ce n'était pas pareil. » ajoutais-je, tentant un peu d'expliquer les choses. Visiblement, le jeune photographe n'avait visité aucune des deux. Peut-être le voulait-il un jour? Si j'avais plus d'argent, je voyagerais partout dans le monde. Je n'avais pas mis de côté cette idée. Je désirais plus que tout voir autre chose. Jusqu'à présent, je ne m'en sortais pas mal. J'avais vécu dans trois villes différentes. C'était déjà mieux que la moyenne des gens. Mais je voulais toujours plus; France, Nouvelle-Zélande, Japon et j'en passais! Il ne fallait pas perdre espoir.

Phil m'expliqua alors qu'il connaissait beaucoup d'endroit sympa ici à Londres. Je lui fis un petit sourire. J'étais heureuse. « Merci. » lui dis-je, tout simplement. « J 'ai hâte de découvrir tout ça avec toi! » ajoutais-je, sincère. J'étais convaincue qu'il serait un excellent guide. « Tu travailles beaucoup? Tu fais quoi? » lui demandais-je. Mais il me répondit à moitié. « Un hôtel? Sympa. Tu y fais quoi? » demandais-je. Et je fus bien surprise qu'il me propose de me filer l'adresse pour un boulot. « J'en serais plus que ravie! » lui dis-je. Je n'avais jamais travaillé dans un hôtel, mais je pouvais très bien me débrouiller. Tout dépendait des tâches qu'on me confierait. « J'irai y jeter un coup d’œil! Ce serait sympa si je connaissais quelqu'un au boulot. » dis-je. Le sujet de conversation continua sur ma personne.  « On a tous des manières de réagir face à nos problèmes, j'aurais sans doute fait pareil. J'ai fais à peu près la même chose pour tout t'avouer, même si c'était différent et que ce n'était pas parce que j'étais amoureux, c'était une affaire … familiale si on veut.» m'avoua-t-il. Je me demandais bien de quoi il pouvait bien parler. « Ah la famille! » soupirais-je. « J'aurais fui mon père s'il n'était pas mort.... C'est ma mère qui l'a tué... En légitime défense, bien sur.... Il nous battait mon frère, elle et moi.... » lâchais-je subitement en haussant les épaules. Je réalisai alors que ce n'était pas une bonne idée de lâcher ça de manière aussi sèche. Qu'allait-il bien penser de moi? « Désolée, mon passé n'est pas très reluisant.... J'ai grandi dans une famille assez dysfonctionnelle... Et je n'en suis pas très fière.... Mais je suis équilibrée! Du moins, je le pense! » lui dis-je en me mordillant la lèvre inférieure. Je ne savais pas pourquoi cependant... J'étais convaincue qu'il allait comprendre.

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() message posté Ven 14 Aoû 2015 - 21:27 par Invité
Je suis curieux de connaître sa vie, il ne me faut pas grand chose pour m'intéresser aux gens. Ici c'est le fait qu'elle m'avoue que sa vie est compliquée qui me convainc. Je sais que la vie peut l'être c'est sans doute pour ça que d'entendre les autres ne me dérange pas. Je lui souris et acquiesce, espérant qu'on sera un jour assez proche pour commencer à se confier. On ne sait jamais comment évoluera la vie, surtout lorsqu'on fait de nouvelles rencontre. Elles peuvent être bonne comme mauvaise, mais je le pressentiment que c'est une bonne rencontre ici.

« Il faudra qu'on se revoit alors pour que tu me raconte tout ça.»

Je lui souris, je sais déjà qu'on se reverra, je ne lui ai pas proposé de lui servir de guide pour rien. Je ne sais pas si elle a le même sentiment que moi, mais je sens qu'on va bien s'entendre et qu'on pourrait devenir ami tous les deux. C'est ce qu'il me manque, des amis … je suis beaucoup trop seul en ce moment. J'en ai évidement, mais je n'ai pas de réels proches. Je me confie rarement, alors que j'ai des tas de choses à dire. Je déteste garder tout pour moi. J'ai besoin qu'on sache qui je suis. C'est bien pour ça que je n'ai aucune honte à raconter mon histoire.

« Ça devait être plus impressionnant qu'ici.»

J'adore ma ville et mon Pays, mais je crois qu'il y a beaucoup d'autres endroits plus impressionnant que l'Angleterre et que Londres. Londres est une belle ville, mais il doit y avoir tellement plus ailleurs, tellement de choses à découvrir. Elle a l'air contente d'avoir trouvé un guide et j'en suis ravi.

« Je vais te donner mon numéro, comme ça tu saura ou me trouver.»

Je sors mon carnet dans lequel je dessine et prend arrache un bout de papier afin de lui écrire mon numéro. Se sera plus simple de rester en contact de cette façon. Je me demande comment ils faisaient à l'époque ou les téléphones et les ordinateurs n'existaient pas. Je hausse les épaules quand elle me demande si je travail beaucoup. Je ne me tue pas à la tâche, mais j'essaie d'avoir de quoi vivre. Ce n'est pas évident de payer ses études quand on est tout seul.

« Je viens d'être embauché à l'hôtel Hilton. Je travail les week-end et pendant les vacances. Je suis en dernière année à l'université, il faut bien que je me débrouille. Ma mère est morte quand j'avais douze ans et je n'ai jamais connu mon père. Il n'y a que moi.»

Je me demande si je serais là aujourd'hui si ma mère n'était pas morte et si j'avais connu mon père. Je me demande ce qu'aurait été ma vie. Je ne regrette pas tout ce que j'ai, non, je suis juste trop curieux.

« Je suis barman maintenant, il m'arrive de faire quelques photos aussi, mais ça ne rapporte pas beaucoup. On fait avec les moyens du bord.»

Je fini par en savoir un peu plus sur elle. Je ne m'attendais pas à ça. Je suis certain que si je lui raconte que ma mère était une prostituée elle serait surprise aussi. Cela me fait sourire quand elle me dit qu'elle est née dans une famille dysfonctionnelle, c'est drôle mais ça me fait penser à moi.

« Ce n'est pas parce que c'est dysfonctionnelle que tu dois en avoir honte. J'ai grandi dans une maison close, ma mère était prostituée et ce n'est pas pour autant que j'en ai honte. C'est différent évidemment, mais personne n'est pareil, chaque être humain est différent.»

Je lui raconte tout ça plutôt que prévu finalement. La différence ne m'a jamais fait peur. On est comme on est.
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Anonymous
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() message posté Mer 19 Aoû 2015 - 17:10 par Invité
Phil désirait me revoir pour que je puisse lui relater mon histoire. Voilà ce qu'il m'avait répondu en souriant lorsque je lui avais dit  que ma vie était complexe et qu'un jour, peut-être, j'allais lui la raconter. Je lui avais souris à mon tour, touchée de savoir que quelqu'un voulait en savoir un peu plus sur moi. « Oui... » dis-je tout simplement. Peut-être ne voudrait-il pas en savoir davantage lorsque je commencerai tout à lui raconter? Mais je n'osais pas y penser pour le moment. On y reviendrait en temps et en lieux. Pour l'instant, je préférais parler d’événements plus heureux et surtout plus glorieux que mon passé. « Ça devait être plus impressionnant qu'ici.» me dit-il lorsque je lui parlai des deux grandes villes dans lesquelles j'avais grandi. « Chaque ville possède son charme, tu sais? Ça fait longtemps que tu y habites, mais je suis certaine que tu y découvres encore quelques secrets. » lui dis-je avec un sourire en coin. « Chaque ville raconte quelque chose d'unique, de différents. C'est ça qui font tout leur charme. J'aimerais tant en découvrir plus. Mais pas juste ici. J'ai toujours rêvé de voyager partout dans le monde et en connaître davantage sur les autres cultures... » dis-je en haussant les épaules. J'étais convaincue que ça allait finir par se produire. Déjà trois pays en vingt-cinq années... Pas mal quand même, il fallait l'avouer. Phil décida alors de me donner son numéro de téléphone pour que je puisse le rejoindre. Je pris avec plaisir le bout de papier entre mes doigts et je le rangeai précieusement dans mon sac. Il fallait vraiment que je m'occupe de mon forfait de cellulaire...

Le jeune tatoué me parla ensuite un peu de lui et je  l'écoutai avec grande attention. Cela eut pour raison de me convaincre une nouvelle fois qu' il était semblable à moi. Je l'avais su dès que j'avais posé mon regard sur lui et ses dires ne faisaient que continuer à le confirmer. « Tu étudies en quoi? En art, j'imagine? » lui demandais-je alors, toujours aussi curieuse. Je n'osais pas lui poser des questions sur ses parents, même si ces dernières me brûlaient les lèvres. « Au moins, tu fais des choses que tu aimes, non? » lui demandais-je. C'était ça l'important au final je pense. Et puis, comme à mon habitude, je décidai de gâcher notre début de relation en lui parlant de ma mère et du fait qu'elle ait tué mon père. Il sembla un peu surpris et je sus que lui dire ça n'avait pas été une très bonne idée. Je m'excusai rapidement de mon passé peu reluisant, en espérant rattraper le coup. Mais j'aurais du avoir plus confiance vu qu'il était semblable à moi. Il comprenait ce que je vivais, ce que j'avais vécu et ce que je ressentais par rapport à tout ça. Alors j'appris que sa mère avait été une prostituée et qu'il avait grandi dans une maison close. Évidemment, cela ne faisait pas de lui une mauvaise personne comme moi avec mon propre passé. « Je suis heureuse de t'avoir rencontré Phil... Ça fait bizarre de rencontrer quelqu'un de semblable à soit... Mais aussi, réconfortant. » lui dis-je. Je savais que je n'étais pas la seule personne au monde dans mon cas et lui non plus, mais rencontrer des gens qui avaient bien tourné après toutes ces épreuves avaient quelque chose... je ne sais pas... de libérateur?  « Ma mère venait d'Ukraine.... Elle a été forcé de se marier à mon père qui vivait en Australie. Elle ne le connaissait même pas... Elle a été vendu à lui en fait.... Et il était un alcoolique, qui a battu mon frère dès sa naissance et ensuite moi, plusieurs années plus tard.... Elle ne voulait même pas de nous... parce qu'elle rêvait de voyager partout dans le monde. Sa vie rêvée, c'était la liberté. » commençais-je à lui raconter. Le reste était un peu moins drôle, puisqu'il me concernait directement. « T'es sur que tu veux savoir mon histoire? Parce que  ça ne me dérange pas de la raconter... C'est juste que …. Elle est dure... » lui dis-je, me mordillant la lèvre inférieure.

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