"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici underclass hero (isaac) 2979874845 underclass hero (isaac) 1973890357
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() message posté Mar 11 Aoû 2015 - 0:18 par Invité
❝ now it's us against them, we're here to represent and spit right in the face of the establishment. ❞ Voir ce que c'est la vraie. C'est ce qu'il m'a dit. Ce qu'il m'a ordonné de faire. En gros, il se débarrassait de moi quelques jours. Je n'avais plus le droit de mettre les pieds au salon de tatouage temps que je ne comprendrais pas ce que c'est que de travailler dur. Je trouve quand même que de travailler de midi à dix-neuf heures, c'est pas mal. Enfin midi, quand j'arrive à l'heure et avec quelques pauses d'une ou deux heures entre-temps. J'ai donc dû aller travailler au McDo. Oui ! AU MCDO ! Non seulement, je sentais la friture, mais en plus, le patron est un véritable crétin. J'ai envie de le tuer à chaque fois que je le vois. Il a de la chance que le meurtre soit puni par la loi. « Delsin ! » « Quoi ... ENCORE ! » « Sur un autre ton, insolent ! » « C'est toi le thon ... » « J'ai entendu ! » Je ne l'aime pas, pigé ? C'est bien clair dans votre tête ? Il ne m'a jamais donné aucune raison de l'aimer. D'après ce que je sais, il n'a jamais donné à un seul employé aucune raison de l'aimer. Autant vous dire que ce soir-là quand je suis enfin sorti de ce fichu fast food, le dos en compote et les vêtements qui sente la frite, j'avais qu'une envie, dormir. Il n'était que vingt-deux heures et je voulais dormir. Cela devait faire au moins cinq ans que je ne m'étais pas senti aussi fatigué à une heure telle que celle-ci. Une clope au bec, je rentre chez moi en trainant les pieds. Je me sentais drôlement seul et paumé ces jours-ci. Donc c'est ça la vraie vie ? Parce que si c'est le cas ça craint. J'entre dans mon appartement et attrape un pauvre pot de compote qui traine dans mon frigo. Sauf qu'au moment de prendre une cuillère, je me plante le bout d'un couteau dans le doigt et en plus, il y a plus de cuillères propres ! Je déteste la vraie vie. Je veux retourner dans mon monde et rapidement. J'attrape une boite de pansement avant d'entourer un des pansements, maladroitement, autour de mon doigt. Je n'avais plus qu'une idée, me pendre ou alors m’immoler par le feu, c'est plus spectaculaire. J'avais réellement besoin de voir quelqu'un et pas un psychologue, enfin, j'en aurais peut-être besoin, mais pour ce soir, je me contenterais de quelqu'un d'autre. Isaac. Il est le seul que j'ai envie de voir à cet instant. En fait, il avait toujours été une figure paternel pour moi. Par contre, il est hors de question que je lui dise. Non, j'ai encore un peu de dignité. Puis ça serait la honte. Après tout c'est pas mon père et c'est pas non plus quelqu'un venant de ma famille. Donc ça serait drôlement gênant. Sans y réfléchir une seconde fois, je me dirige chez lui à chinatown. J'essaye de trouver une excuse à lui sortir cette fois. Il y a une semaine, j'avais déjà utilisé l'excuse de la fuite d'eau et la semaine d'avant celle de la coupure d'électricité. Une fois rendu devant sa porte, je n'ai toujours pas trouvé d'excuse. Il va falloir que j'improvise. En espérant qu'il ne me foute pas dehors, vu l'heure qu'il est. Je frappe à la porte sans y réfléchir par deux fois. « Isaac ! C'est moi Delsin ! J'ai eu un problème ... chez moi ... » Merde, je trouve rien à dire. « ... UN CAMBRIOLAGE ! » J'étais tellement fier de ma trouvaille que je gueule mon excuse et réveille sans doute la moitié du voisinage. « On m'a volé mon lit et ... ma télé. » Classique. Cependant, il faut que j'en rajoute, comme toujours. « Ils ont même embarqué mes petites cuillères ! » Ou comment s'enfoncer encore plus. « Du coup si je pouvais dormir chez toi ... parce que j'ai plus de lit ... » Même si je n'avais pas sonné avec le boucan que j'ai fait, il ne pouvait pas faire semblant de ne pas m'avoir entendu.
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() message posté Jeu 3 Sep 2015 - 15:50 par Invité
“Great heroes need great sorrows and burdens, or half their greatness goes unnoticed. It is all part of the fairy tale.”   Mon bras me faisait mal. Je crispai mes doigts tremblants contre la porte de la salle de bain. J'avais glissé dans la précipitation. Il me semblait avoir entendu un bruit de pas, je m'étais retourné et j'avais glissé. C'était la meilleure version. Je ne voulais pas m'avouer que je m'étais redressé trop brusquement et que j'avais donné un coup contre le mur. Je baissai les yeux vers le carrelage. Les traces de sang entachaient les rebords de la baignoire. Je ne m'étais pas rendu compte de la violence de mon poing. En réalité, la guerre n'avait jamais cessé. Je menais toujours les mêmes combats intérieurs. A dix-neuf ans, j'avais déjà fait mes preuves devant mon père. Ma carrière au sein de l'armée de terre avait prit toute sa légitimité. Je soupirai en sentant mon cœur s'affoler dans ma poitrine. Je revivais constamment le même cauchemar. Mes séances de thérapies étaient sans intérêt. Plus j'en parlais et plus je me souvenais des détails de ma captivité. Je voyais des silhouettes de soldats, des pointes de mitrailleuses et des dunes de sables partout autour de moi. Mon souffle se coupait au fur et à mesure que je m'avançais dans le couloir. Olivia ne comprenait pas. Elle était présente. Elle me soutenait dans ma chute, mais elle ne pouvait pas m'empêcher d'être rongé par la peur. Celle de vivre. C'était un sentiment terrifiant. Parfois, j'entendais les hurlements de douleur et les vrombissements des chars. Il m'arrivait encore d'articuler quelques mots en arabe ou en dialecte local pendant mon sommeil. Je détestais l'Afghanistan. Je méprisais mes anciennes valeurs, et pourtant toutes ces choses faisaient partie de mon histoire. En tant que sniper. En tant que miraculé. La victoire sans équivoque n'existait pas, et seuls les morts connaissaient la fin de la guerre. Je m'éloignai des murs, laissant mes pensées vagabonder dans l'espace bourgeois de l'appartement. C'était grand. Trop grand. Ma femme avait tenu à aménager un espace sobre, propre et étriqué. Les décorations me renvoyaient vers ses goûts outrageusement raffinés. Un parquet en porcelaine, des vases en cristal et des tableaux de peintres connus. Il y avait une baie vitrée qui offrait une vue imprenable sur le quartier. Mais tous ces artifices me semblait dérisoires. Mon corps était une cage pour mon esprit. Je soupirai en prenant une cigarette. Les volutes de fumée enlaçaient ma gorge douloureuse avant de s'évanouir allègrement dans ma poitrine. Je ne parvenais pas à dormir. Je refusais tout simplement de m'allonger, alors je gardais les yeux rivés sur l'agitation de la ville. Du haut de mon perchoir, la vie ressemblait à un rêve lointain. Je grinçai des dents en posant mon front contre la vitre. A défaut de mieux, je m'étais résolu à retrouver la santé aussi vite que possible. Je ne pouvais plus rester comme ça, faible, maigre et vulnérable. La fonte musculaire de mes bras était un spectacle presque affligeant. Je ressentais un semblant de fierté, mêlé à mon habituelle colère contre le monde. Je m'étais inscrit dans une salle de sport. Je voulais me lancer dans les exercices physiques qui avaient toujours occupé une partie de mes journées - même sans fusil de précision, sans lunettes monoculaires et sans gilet par balles. Un sac de frappe me suffisait. La boxe avait toujours fait partie de mes passions. J'y trouvais une certaine liberté, une énergie nouvelle. Et même si mes muscles n'avaient pas encore retrouvé leur volume d'antan, ils se tonifiaient un peu. J'inspirai profondément une latte de nicotine. Je me perdais dans ma solitude lorsqu'on frappa à la porte. Je fronçai les sourcils. Olivia était de garde. Ses frères et sœurs avaient tous désertés, et même, ils avaient tous des clés à leur disposition. Le gardien m'aurait probablement averti s'il s'agissait d'une personne inconnue de mon entourage. Je me retournai lentement. J'avais déjà une idée. « Isaac ! C'est moi Delsin ! J'ai eu un problème ... chez moi ... » Bingo. Je levai les yeux au ciel. Il était tellement prévisible. J'écrasai mon mégot dans un cendrier. « ... UN CAMBRIOLAGE ! » S'exclama-t-il dans la précipitation. Je souris Mes yeux accrochèrent la poignée de la porte. C'était encore un prétexte, mais il faisait partie des rares personnes dont la proximité m'était supportable. J'avais toujours rêvé d'avoir un frère. J'adorais mes petites sœurs mais j'avais longtemps espéré avoir un compagnon de jeu à mon image. Un garçon qu'on aurait conditionné à devenir soldat lui aussi. Un garçon qui m'aurait tenu la main pendant les longues sessions d’entraînements. Certes, Delsin ne correspondait en rien à cette vision mais il dégageait cette insouciance charmante et enfantine qui faisait de lui un candidat parfait . « On m'a volé mon lit et ... ma télé. » Je plissai les yeux en tendant l'oreille. Je l'écoutais en hochant la tête. « Ils ont même embarqué mes petites cuillères ! Du coup si je pouvais dormir chez toi ... parce que j'ai plus de lit ... » Je soupirai avant de lui ouvrir. J'observais son air décontenancé en silence, puis je m'écartai afin de l'inviter à entrer. Je secouai gentiment son épaule avant de remarquer le pansement sur son doigt. « Laisse-moi deviner. Tu t'es blessé en sauvant le frigidaire ? » Je le taquinai avant de m'avancer vers l'entrée. Bien sûr qu'il pouvait dormir chez moi. C'était le frère de Chase et par extension, le mien aussi. « J'espère que tu n'as pas faim. Il n'y a plus de restes et je ne cuisinerais certainement pas pour toi. » Je me dirigeai vers le canapé. L'odeur du tabac flottait tout autour de la pièce alors je me penchai pour allumer le diffuseur d'intérieur. « Tu n'as pas beaucoup de chance ces temps-ci. Je devrais peut-être songer à t'adopter. » Je m'assis en croisant les bras. Ce n'était pas si stupide que ça. Delsin Von Ziegler. Ça sonnait bien.
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() message posté Ven 25 Sep 2015 - 1:50 par Invité

ISAAC & DELSIN
❝ Won't be caught living in a dead-end job, while praying to my government, guns and God. Now it's us against them, we're here to represent and spit right in the face of the establishment. ❞

Qu'elle journée de merde. J'en avais connu des journées pourries, mais celle-ci s'était sans doute la pire. Sans exagérer, c'est pas mon genre, après tout. Je pourrais relativiser et me dire que des petits enfants meurent de faim en Afrique, mais non, je suis le mec le plus malheureux du monde que ça plaise ou pas aux petits Africains. Mon doigt était soigneusement emballé dans un petit pansement suite à une bagarre des plus intenses avec des petites cuillères. J'avais honte de moi. Il est hors de question que je raconte à qui que ce soit cette histoire. Je pourrais en mourir de honte et on se foutrait de ma gueule jusqu'à la fin de mes jours. Je n'oserais même pas en parler à Isaac. Je n'avais pas envie qu'il me prenne pour un abruti, même si je dois bien avouer en être un. Du moins aujourd'hui, je me trouvais drôlement con. Sauf que j'aimais faire le grand devant Isaac. C'était quelqu'un que j'adulais alors j’essayais d'être à la hauteur. Un peu comme un fan devant sa rockstar préféré. D'accords, j'étais en complète admiration devant lui. Je suis même sûr qu'un jour, je me suis mis à baver en le voyant. Rien de pervers. C'est juste un modèle pour moi. Pas dans le sens où j'aimerais être lui, mais dans le sens où j'aimerais avoir eu quelqu'un comme lui auprès de moi pour m'encourager dans la vie. Ma famille était là pour moi, mais c'était pas pareil. Surtout qu'eux, ils me font facilement la gueule. Isaac est quand même vachement plus patient avec moi. C'est pour ça que je me pointe devant chez lui en racontant les plus gros mensonges que je puisse trouver. Honnêtement, je suis pas crédible, mais ça ne m'empêche pas d'essayer. Puis je me voyais mal lui dire que j'avais juste envie de dormir chez lui parce que ma vie est pourrie. Enfin, aujourd'hui, elle l'est. Au bout d'un moment Isaac pointe le bout de son nez et me laisse entrer chez lui. J'étais soulagé. J'ai cru qu'il allait me laisser dehors. Mon égo en aurait pris un coup. Il me secoue gentiment par l'épaule avant de remarquer le pansement trônant sur le bout de mon doigt. « Laisse-moi deviner. Tu t'es blessé en sauvant le frigidaire ? » Je me contente de hausser les épaules avant de répondre. « J'ai dû leur arracher des mains, c'était pas une mince affaire. » Et je m'enfonce un peu plus dans ma connerie. Enfin, sur ce coup-là, il m'avait légèrement encouragé. « J'espère que tu n'as pas faim. Il n'y a plus de restes et je ne cuisinerais certainement pas pour toi. » Roooh. Pas cool. J'avais faim. C'est pas grave, je vais mourir de faim si c'est comme ça. « Ouais, je sais que t'es pas un super cuisinier de toute façon. » Ma déception est grande et je ne le cache pas. Je cache jamais rien de toute façon. Pas que je sois un mauvais menteur, du moins la plupart du temps. Je continue de suivre Isaac à travers la pièce avant de le regarder s’asseoir sur le canapé. « Tu n'as pas beaucoup de chance ces temps-ci. Je devrais peut-être songer à t'adopter. » Mon rêve. « Mais carrément ! » M'exclamais-je tout content de l'entendre dire ça. « On pourrait aller chercher les papiers demain matin, je suis sûr que Chase et le reste de la famille comprendront. » Maintenant qu'il avait proposé, il allait devoir, assumer et m'adopter. Pas le choix. Pas de retour en arrière. En attendant, j'ai quand même faim et vu qu'Isaac ne veut pas me faire à manger alors j'allais devoir me débrouiller. Ce qui veut dire que je vais commander des pizzas. Ni une ni deux, je compose le numéro afin de prendre commande. Heureusement pour moi, ils livraient super tard. « Alors je voudrais une quatre fromage, une chèvre miel, une cannibale, une à l’ananas et je pense que ça sera tout. » Je ne prends pas la peine de demander à Isaac s'il en voulait. Après tout, il n'a pas voulu me faire à mangé. « Tu pourras en prendre une part, t’inquiète. » Dis-je à Isaac en faisant mon bon samaritain. Une demi-heure à attendre avant que les pizzas n'arrivent. Je m'installe sur le canapé ou plutôt je me jette dessus comme une crêpe. « On est que tous les deux, ce soir ? » Je sais qu'il est en couple et qu'il ne se retrouve pas toujours seul dans cette grande maison qui doit faire le triple de la mienne. « Tu dois quand même être vachement soulagé que je te tienne compagnie. » La modestie, ce n'est pas trop mon truc, mais il est au courant, je pense. J'attrape la télécommande avant de poser mes pieds sur la table basse. J'étais sans gêne, ça aussi, il devait le savoir depuis le temps. J'allume la télé en cherchant un programme avec un tant, soit peu d'intérêt. Sauf qu'il n'y a pas grand chose à cette heure-là. Je me demande quel genre de programme Isaac aime regarder. On n'avait jamais vraiment regardé la télé ensemble. Mise à part quelques matchs.
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() message posté Jeu 22 Oct 2015 - 17:56 par Invité
“Great heroes need great sorrows and burdens, or half their greatness goes unnoticed. It is all part of the fairy tale.”   Je le trouvais amusant. Delsin était un jeune homme à la personnalité atypique. Et j'appréciais chaque versant de son humour décalé. Ce n'était pas la première fois qu'il débarquait chez moi en pleine nuit. Il essayait toujours de se trouver des raisons et j’acquiesçais avec entendement – sans réfléchir, acceptant sa présence dans le vestibule comme s'il s'agissait d'une évidence. Je posai ma main sur son épaule en levant les yeux au ciel. « J'ai dû leur arracher des mains, c'était pas une mince affaire. » Déclara-t-il avec une forte conviction. Il mettait vraiment du cœur à l'ouvrage. Je souris en hochant la tête. Je pouvais imaginer sa lutte acharnée contre plusieurs hommes en cagoules. Il avait combattu vaillamment. Tout du moins il en avait presque l'air. Je m'avançai dans le couloir en balançant les jambes. Mon poing était toujours engourdi, suite à ma chute, mais je me retins de faire l'analogie avec sa blessure. En réalité, j'espérais qu'il ne remarquerait pas l'éclat empourpré de mes phalanges. Je ne voulais pas le décevoir, lui aussi. Il me voyait comme un héros mais je n'étais en vérité qu'un soldat brisé par des années de captivités et de torture. J'avais abandonné la partie en soupirant, mais je m'étais aussi relevé après chaque défaite. Il n'y avait pas de moyen de venir à bout du cauchemar. Je haussai les épaules en crispant les doigts sur les pans de ma veste. «  Ouais, je sais que t'es pas un super cuisinier de toute façon. » Je me tournai vers lui, dès que je perçus la déception dans sa voix. Je n'étais même pas sûr d'être mauvais en cuisine. Je n'avais jamais eu l'occasion de m'initier. Olivia s'occupait de ce genre de choses. Elle était parfaite pour gérer le logis et il m'était presque difficile de me greffer dans sa routine bien ordonnée. Je penchai la tête en l'observant avec application. « Je peux te donner des complément vitaminiques pour me faire pardonner. Il paraît que ça cale. » M'amusai-je en me laissant tomber sur le canapé. Mes muscles se détendirent au contact des coussins. Je grognai en allongeant les bras, puis je me tournai vers lui. « Mais carrément ! On pourrait aller chercher les papiers demain matin, je suis sûr que Chase et le reste de la famille comprendront. » Je plissai les yeux en me redressant. Je savais qu'il me prendrait au mot. C'était prévisible. « Delsin Von Ziegler, c'est assez classe j'avoue. Mais tu réalises que je ne suis pas aussi vieux que ça ? » La différence d'âge entre nous n'était pas exubérante. Mais il dégageait une aura insouciante et enfantine qui prêtait à confusion. Je peinais à le voir comme un ami ou comme un égal. Delsin m'inspirait un instinct protecteur et paternel. J'avais grandi trop vite. Je n'avais même pas profité de ma jeunesse. Je m'étais marié, j'étais parti en Afghanistan puis j'avais été capturé par l'ennemi. Le temps en cellule d'isolement semblait durer une éternité. Et je me tenais aujourd'hui devant lui, en arborant l'expression vieille et grisâtre d'un ancien combattant. Il sorti son téléphone et composa un numéro. «  Alors je voudrais une quatre fromage, une chèvre miel, une cannibale, une à l’ananas et je pense que ça sera tout.  » Je le laissai commander ses pizza. Il ne prit pas la peine de me demander ce que je voulais mais je ne lui en tenais pas rigueur. C'était sa petite vengeance mesquine et j'acceptais ma sentence sans rechigner. « Tu pourras en prendre une part, t’inquiète.  » Je ris en hochant la tête. Je ne m'attendais pas à un tel geste de clémence de sa part. De toute façon, j'avais déjà dîné. Mon appétit était modéré depuis mon retour. Olivia essayait de me gaver afin que je reprenne des forces, mais je me contentais de mes traitements et d'une ration raisonnable de protéines pour mes entraînements. En réalité, je n'avais pas mangé de Pizza depuis un million d'années. Je n'en avais pas eu l'occasion. La commande mit exactement trente minutes à arriver. Delsin se jeta sur les cartons comme un affamé. Je souris au coin, arborant une expression satisfaite sur le visage. Cela faisait plaisir de voir son engouement. « On est que tous les deux, ce soir ? » Demanda-t-il alors que je m'apprêtais à lui indiquer le mini bar, pour qu'il puisse au moins se désaltérer. « Tu dois quand même être vachement soulagé que je te tienne compagnie.  » Il était impossible. Il posa les jambes vers la table basse et se mit à changer les chaînes sur la télévision. « Je ne sais pas, ça dépend. J'aime bien la solitude aussi. » Mon regard glissa sur l'écran. Je ne reconnaissais aucun programme. A part quelques matchs de football ou de rugby, je ne m'étais pas réellement intéressé aux nouveautés multimédia. Je regardais les informations de temps en temps afin de suivre l'actualité, notamment en ce qui concernait les politiques américaines et les perturbations en Orient. Mais je ne m'appliquais pas vraiment. « J'ai cherché des épisodes de ta télé-réalité sur le net. Mais je n'ai rien trouvé. Je ne suis pas très doué pour surfer sur le web. » Déclarai-je en prenant un accent désinvolte. « Tu as pas l'air super adroit, tu es sûr que tu as gagné ? » M'enquis-je en m'approchant de lui.
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