"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici bébé t´as besoin d´amour,  de mes bisous dans ton cou + robelle 2979874845 bébé t´as besoin d´amour,  de mes bisous dans ton cou + robelle 1973890357
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bébé t´as besoin d´amour, de mes bisous dans ton cou + robelle

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() message posté Mar 4 Aoû 2015 - 23:06 par Invité
bébé t´as besoin d´amour,  de mes bisous dans ton cou
ROBIN LAWFORD & ANNABELLE CHESHIRE

“Car tu incarnes l´amour, tu es ma renaissance, mon bébé d´amour à ma vie tu as donné un sens, la pomme d´amour dans laquelle j´ai osé croquer, depuis mon cœur n´a de cesse de t´aimer.: ” ✻✻✻ Les parents d'Annabelle l'avait bien solennellement conviée à un repas de famille auquel elle ne s'été pas du tout attendue. Il y avait un moment qu'elle n'était pas venue les voir à vrai dire. Vu l'état émotionnel et sentimental dans lequel elle était, elle n'avait aucune envie de passer du temps en leur compagnie. Leur mentir au quotidien n'était pas une partie de plaisir, malgré le fait qu'elle s'y été habituée, mais dans cet état-là, c'était encore pire. Elle les avait donc soigneusement évités, préférant passer tout son temps avec Samaël, à traîner, et à faire des choses qu'elle n'avait encore jamais faites -et pas forcément de jolies choses-. Mais visiblement, elle ne pouvait pas échapper à ce repas. Elle avait donc accepté, avant de savoir que Matteo serait invité également. Evidemment, ils étaient invités en tant que couple, ça paraissait logique. Mais ça compliquait encore plus les choses étant donné que Matteo et Annabelle ne se parlait plus tant que ça depuis un petit moment maintenant. C’était gênant de le revoir après tous les évènements, et compliqués de ne pas se faire découvrir par les parents. Elle avait tout de même fait les plus gros efforts possibles et était donc venue.
Et elle ne regretta pas une seule seconde, malgré la gêne palpable. Ses parents leur avait même demandé si quelque chose clochait, s’ils pouvaient les aider d’une manière ou d’une autre, commençant même à leur donner des conseils sur le concubinage. Et Annabelle se voyait mal leur dire : je suis tombé amoureuse d’un autre homme, qui n’a pas supporté le fait que j’étais déjà mariée, mais avec un homme dont je ne suis pas amoureuse. Puis j’ai découvert que j’étais enceinte, mais je ne savais pas lequel des deux pouvait être le père. Finalement j’ai failli coucher avec un troisième homme, qui a tellement été sauvage que j’ai fait une fausse couche. Sinon ça va ! C’était impossible, elle le savait et Matteo le savait. Ils avaient donc fait semblant que tout allait bien.  Jusqu’au moment où les parents Cheshire leur offraient des tickets pour une croisière autour de la Grèce. Abasourdi, le couple ne sut que dire, et il les remercièrent, prenant les tickets avec plaisir !

Annabelle était donc ravie de pouvoir partir ainsi, loin de Londres, pour pouvoir se ressourcer. Elle fut déçue quelques instants de ne pas pouvoir partir avec Samaël, mais elle se rendit vite compte que du temps un peu seule ne lui ferait pas de mal. Elle apprit tout de même que deux ou trois de ses amies participaient à la même croisière, cela lui permettant de ne pas se retrouver non plus totalement seule.
Elle se retrouvait donc sur ce merveilleux bateau de croisière, couverte de cadeaux de bienvenue. Après avoir visité sa cabine et déposé ses affaires en sécurité, elle décida de faire un tour sur le pont, pour découvrir un peu toutes les possibilités, mais aussi pour voir si elle ne croisait pas quelques-unes de ses copines.
Elle finit bien par croiser le regard de quelqu’un de connu, mais c’était la dernière personne à laquelle elle s’attendait.
Choquée, un verre de mojito à la main, elle resta plantée là, à 2 mètres de Robin, ne sachant que faire. Il avait catégoriquement refusé de lui parler, et elle ne savait pas si il en avait encore envie.

✻✻✻
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Robin T. Lawford
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() message posté Mer 5 Aoû 2015 - 17:37 par Robin T. Lawford

La Grèce, la Méditerranée, le soleil, les cocktails, c’était presque qu’inespéré. Lorsque j’avais réussi à avoir quelques semaines de vacances je n’avais pas songé un seul instant à partir quelque part. Peut-être passer quelques jours sur la côte, mais jamais je n’avais imaginé embarquer à bord d’un immense paquebot qui m’emmènerait tout droit vers les îles grecques, non ça je le devais à l’ingéniosité de Matt, un collègue de travail qui comme à son habitude avait le don pour dénicher les meilleures offres de dernières minutes. Il avait ainsi acheté trois billet sans se préoccuper de savoir si Dylan et moi avions déjà prévu quelque chose. Pour une fois qu’on arrive à avoir nos vacances en même temps autant en profiter, avait-il dit lorsqu’il s’était pointé dans le vestiaire des internes quelques jours avant le grand départ. Je n’avais pas été difficile à convaincre, je n’avais jamais quitté le Royaume-Unis et il fallait bien avouer qu’une occasion comme celle-là ne se refusait pas. C’était donc comme ça que je m’étais retrouvé quelques jours plus tard accompagné de mes deux collègues à bord du bateau de croisière qui m’emmènerait vers la chaleur de la Grèce. L’embarcation se passa sans encombre, Matt avait réservé une cabine pouvant nous accueillir tous les trois. Après avoir déballé quelques affaires et nous être installé on avait rejoins l’un des bars se trouvant sur le pont supérieur où nous avions siroté plusieurs cocktails avant de s’adonner à une partie de billard. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas touché une queue de billard et ça se voyait, autant dire que mon incapacité à toucher une boule les fit bien rire. « Dis donc Robin tu vas toutes les faire fuir si c’est comme ça que tu “tape” dedans ! » me lança Dylan en m’adressant un regard plein de sous-entendu. « T’en fais pas pour moi, la mienne de queue vise mieux, elle ne loupe jamais le trou. » répondis-je du tac-au-tac en laissant échapper un rire et en manquant encore une fois la boule sur la table de billard. Sans surprise je fini le dernier de notre partie de billard. Alors que mes deux coéquipiers se lancèrent dans une nouvelle partie, je déclina l’offre de les accompagner et les abandonna lâchement  pour faire un tour sur le pont supérieur du bateau. Ce n’était encore que le début, mais je ne doutais pas que cette croisière serait parfaite ; ici au beau milieu de la mer je pouvais me laisser aller et ne penser à rien. Doucement je m’approcha du bord et m’appuya dessus, je fis un geste pour faire glisser mes lunettes de soleil sur mes yeux et contempla la mer à perte de vue songeant à ce que nous pourrions bien faire lors de notre première soirée à bord. Il y avait tellement d’activités qui étaient proposé que je n’étais même pas sûr que nous arrivions à en faire ne serait-ce que la moitié. Regardant autour de moi mon regard capta celui d’une jeune femme semblant me fixer. Je me redressa en reconnaissant les traits fins du visage d’Annabelle. Nous restons plusieurs secondes à nous dévisager jusqu’à ce que je rompe le contact visuel, revenant plonger mon regard dans le bleu de l’eau devant moi. Je me mordis la lèvre inférieure. Sans blague, on arrivait à s’éviter à Londres, mais il fallait qu’on tombe l’un sur l’autre à l’autre bout du monde ? Il n’y avait pas plus cliché. Il ne manquait plus que le bateau coule et qu’on se retrouve à devoir partager la même planche pour survivre pour qu’on retombe dans les bras l’un de l’autre. Je levai les yeux au ciel avant de tourner la tête vers elle. La dernière fois que nous nous étions vu elle venait de se faire tirer dessus et je n’avais pas été d’un très grand secours pour elle. Après la fusillade je m’étais assuré qu’elle allait bien et j’avais de nouveau coupé les ponts avec elle, je n’étais toujours pas prêt à lui parler, à tourner la page, mais peut-être qu’à présent il était temps qu’on ait cette discussion que j’avais volontairement évité depuis plusieurs mois. Le temps était passé et la peine avait diminuée, mais elle demeurait toujours présente et croiser son regard semblait me rappeler à quel point ne plus l’avoir près de moi me manquais, mais j’étais trop rancunier ou peut-être trop fière pour le lui avouer. Doucement je fis quelques pas en sa direction jusqu’à arriver à sa hauteur. « Tu devrais boire ton mojito, avec la chaleur qu’il fait ici c’est de la soupe que tu vas boire si tu reste planté là ! » Oui après plusieurs moi de silence radio c’était tout ce que j’avais trouvé pour entamer la conversation, j’aurais pu commencer par un banal “salut, comment ça va ?”, mais honnêtement si on devait enfin mettre les choses à plat je n’avais aucunement l’intention de m’attarder dans d’inutiles banalités.

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() message posté Dim 13 Déc 2015 - 17:15 par Invité
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“Car tu incarnes l´amour, tu es ma renaissance, mon bébé d´amour à ma vie tu as donné un sens, la pomme d´amour dans laquelle j´ai osé croquer, depuis mon cœur n´a de cesse de t´aimer.: ” ✻✻✻ Ces vacances au bout du monde avait été une véritable chance pour Anna. C'était une porte de sortie à laquelle elle ne s'attendait pas. Une porte de sortie de cette vie à laquelle elle ne trouvait plus aucun goût. Elle avait passé les pires mois de sa vie, elle en était presque certaine maintenant. Et pourtant, ça n'avait pas été la première fois qu'elle se trouvait face à une situation peu agréable. Mais là, le problème était qu'il lui manquait une personne. Matteo. Pendant toutes ces années, à chaque fois que a n'allait pas, il était là pour l'aider. La soutenir. Mais cette fois-ci, c'était impossible. Elle ne pouvait tout simplement pas venir le voir pour sa plaindre et pleurer sur son épaule. Elle ne pouvait pas compter sur lui parce qu'elle 'avait fait souffrir. Et puis elle ne pouvait pas compter sur Robin non, le deuxième pilier qu'elle été parvenir à faire entrer dans sa vie, parce que c'était lui qui souffrait le plus dans cette histoire, et que c'était à cause de lui qu'elle souffrait également.
Alors le soleil, les bateaux de croisière, les magnifiques paysages de la Grèce; c'était tout ce dont elle pouvait rêver.

Mais c'est quand elle se retrouva face à Robin qu'elle se retrouva face à tout ses problèmes. Ceux qu'elle était venu oublier, et ceux qu'elle avait réussi à mettre de côté, rien que le temps d'une soirée, lors de son arriver sur la croisière. Ses yeux étaient fixés dans ceux de Robin, et ils restèrent ainsi, quelques secondes. C'est alors que Robin détourna le regard et se retourna pour continuer son admiration du paysage. Le cœur d'Anna se brisa alors à nouveau. Il ne voulait toujours pas lui parler alors. Les larmes commençaient à lui monter aux yeux tandis qu'elle se raccrochait à son verre de mojito, tentant de ne pas le faire s'écraser au sol.
Alors que les premières larmes commençaient à perler le long de ses joues, Belle vit Robin se retourner et faire quelques pas en sa direction. « Tu devrais boire ton mojito, avec la chaleur qu’il fait ici c’est de la soupe que tu vas boire si tu reste planté là ! » Il venait de lui adresser la parole. Les yeux de Robin étaient plongés dans ceux d’Annabelle, et ses lèvres venaient de s’animer pour prononcer des mots adressés à elle. Quiconque ne s’identifiant pas à Annabelle et à leur histoire croirait qu’elle était complètement folle. Oui, il était en train de lui parler, et c’était fou. Il y avait longtemps qu’elle avait arrêté d’y croire, et elle se demandait si c’était réel.

Préférant ne pas voir ce moment s’envoler en fumée, Annabelle essuya ses larmes d’un revers de main, se précipitant vers Robin. « Robin, je suis si contente… je… » Elle s’arrêta à quelques centimètre de lui. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras, le serrer si fort qu’ils ne pourraient jamais se séparer. Mais elle sentait cette distance qu’il avait conservée. Elle ne pouvait pas. C’était en quelque sorte le respect qu’elle lui devait.
Elle recula alors un petit peu, un sourire timide aux lèvres. « Comment tu vas ? Enfin… » Que pouvait-elle dire après tout ? Tout ce qu’elle lui demanderait sonnerait faux. S’il n’allait pas bien, c’était de sa faute. Et s’il allait mieux, c’était parce qu’il l’avait oubliée. Elle était coincée de toutes façons.
« Je t’offre un verre ? »

✻✻✻
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() message posté Lun 11 Jan 2016 - 1:03 par Robin T. Lawford

Il fallait croire que le destin avait un sens de l’humour assez particulier. J’avais passé des mois à tenter d’oublier Annabelle, je l’avais rejeté après avoir appris pour son mariage et je m’étais assuré de ne plus croiser son chemin. Et ça avait fonctionné plutôt bien jusqu’à présent, mais visiblement je ne pouvais pas l’éviter éternellement. Il y avait des centaines d’endroits où se rendre en vacances et il avait fallu que l’on se retrouve tous les deux à bords du même bateau de croisières en direction pour les îles grecques. Je savais qu’il fallait qu’on parle tous les deux, qu’il était temps que je lui laisse la chance de se défendre, de m’expliquer ses choix, mais je n’étais pas sûr d’être encore prêts à l’écouter. Quoi qu’il en soit, il y avait de fortes chances que l’on se croise à plusieurs reprises maintenant que nous étions à bords du même bateau. Si ces derniers mois j’avais laissé la colère m’envahir et ma rancune prendre le dessus vis-à-vis de la situation, il était peut-être temps à présent que l’on ait une vraie discussion. Jusqu’alors m’éloigner m’avait semblé être la meilleure solution pour l’oublier et tourner la page, mais même si je n’étais plus aussi dévasté qu’avant j’avais toujours ce poids sur l’estomac comme si toute cette histoire n’était pas réellement achevée. Peut-être qu’en fin de compte j’avais besoin d’avoir cette discussion avec Annabelle pour aller de l’avant. Je n’étais pas sûr d’être prêts à lui pardonner, j’étais encore en colère contre elle, mais je pouvais au moins essayer de la comprendre. Mon regard se posa sur elle et je fis quelques pas dans sa direction. Je lui adressai la parole pour la première fois depuis plusieurs mois, mais le ton de ma voix restait presque aussi froid que si je venais d’apprendre la nouvelle. Ce ne fut qu’une fois assez proche d’elle que je remarquai les larmes qui coulaient le long de ses joues creuses. Je sentis mon cœur se serrait dans ma poitrine, même si je le voulais je ne pouvais pas rester indifférents face à ses larmes. « Robin, je suis si contente… je… » J’eus un mouvement de recul, presque par réflexe, en la voyant s’approcher de moi. Elle sembla l’avoir remarqué puisqu’elle recula également de quelques pas. « Comment tu vas ? Enfin… » Je la scrutais comme si j’attendais qu’elle poursuive, mais elle resta silencieuse. Mon regard vint se perdre sur l’horizon à côté de nous. « Ben c’est l’été, je suis sur un bateau de croisière avec des amis, tout va bien… et toi ? » demandai-je sur un ton quelque peu sarcastique en reportant mon attention sur elle. « Je t’offre un verre ? » Je remontai mes lunettes sur ma tête et secoua la tête de gauche à droite. « C’est gentil, mais je sors tout juste d'un bar alors… » Je haussai les épaules de façon nonchalante. J’avais conscience que ce n’était pas en agissant ainsi que nous réglerions nos problèmes et qu’il allait falloir que je fasse des efforts si je voulais pouvoir enfin tourner la page de cette histoire. « Tu veux aller faire un tour ? J’ai pas encore eu le temps de tout visiter. » Proposai-je avant de poursuivre. « Et puis si on doit encore se disputer je préférerais qu’on ne reste pas sur le pont… au cas où l’un de nous deux aurait envie de jeter l’autre par-dessus bords. » lançai-je en affichant un léger sourire.  

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() message posté Dim 31 Jan 2016 - 14:45 par Invité
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“Car tu incarnes l´amour, tu es ma renaissance, mon bébé d´amour à ma vie tu as donné un sens, la pomme d´amour dans laquelle j´ai osé croquer, depuis mon cœur n´a de cesse de t´aimer.: ” ✻✻✻ Sa voix était si froide, son ton si faussement détaché. Annabelle ne reconnaissait pas l'homme de qui elle était tombée follement amoureuse. Elle avait 'impression d'être à des années lumière de l'époque où elle et lui formaient le couple parfait, se comprenant en un battement de cils, et ne pouvant s'empêcher de garder un contact, qu'il soit visuel ou physique l'un avec l'autre. Elle ne le reconnaissait pas, mais au final, elle aussi avait changé. Tellement de choses s'été passé depuis ce temps-là. Cela avait été comme une autre vie que la jeune femme avait vécu en parallèle, certainement pour oublier ce qu'elle avait fait de la première. Comme un départ à zéro. malheureusement, cela ne lui avait pas réussi. Mais en voyant Robin, posté devant elle, elle avait vécu un véritable flashback. Il était là, comme avant. Il ne s'adressait pas à elle de la même façon, mais elle le reconnaissait dans les traits de son visage, la couleur de ses iris, les plieurs sur ses lèvres. Il avait changé vis-à-vis d'elle, mais peut être pas dans l'absolu.
Les larmes avaient coulé malgré elle sur ses joues, et elle se détestait un peu de ne pas avoir su les retenir au final. La jeune femme tentait donc de pratiquait des inspirations assez profondes pour ne plus rien faire transparaître, mais ça n'était pas gagné.
Alors qu'elle aurait aimé lui sauter dans les bras et l'embrasser comme jamais, elle ne parvenait qu'à tenir une petite distance entre. Robin contribuait même à l'agrandir. Mais elle ne pouvait pas trop en demander si tôt.
Il répondait de façon sarcastique, presque désagréable à sa question, et Annabelle senti son cœur se serrer. Il lui en voulait toujours énormément, cela se voyait, et elle ne pouvait que le comprendre. C'était seulement qu'elle aurait aimé que tout s'arrange d'un coup pour revenir à la normal. Mais ce scénario était impossible. « C'est vrai que c'est agréable cette petite croisière ! Je suis là également avec des amies, et je ne les remercierai jamais assez de m'avoir invitée ! » En réalité, ce qu'elle avait envie de dire c'était "ma journée s'est illuminée depuis que je te vois. Je t'aime." Mais elle été parvenue à ne rien faire transparaître.

Refusant le verre qu’elle lui proposait, Robin lui demanda si elle souhaitait faire un tour. Elle ne pouvait pas être plus ravie qu’à ce moment-là. Il ne la rejetait pas totalement ! Même si son ton était toujours assez froid, et encore plus quand il fit allusion à une éventuelle dispute. Un léger sourire vint illuminer le visage d’Annabelle lorsqu’elle l’entendit faire une blague. En soit, elle était absolument horrible, mais sentir la pointe d’humour dans cette voix si sèche, c’était parfait.
La jeune femme porta son verre à ses lèvres, buvant une légère gorgée avant de suivre Robin sur le côté du pont.
La vue était absolument magnifique, et Annabelle n’avait aucune envie de gâcher ce moment. Et pourtant, ils devaient avoir une discussion, c’était inévitable. Et sur le champ. « J’imagine qu’il faut qu’on parle de ce qu’il s’est passé, mais j’ai d’abord envie de savoir comment tu vas depuis. Que s’est-il passé dans ta vie ? » La question était complètement détachée. Elle n’avait pas vraiment envie de se disputer avec lui, mais il lui manquait tellement qu’elle avait envie de l’entendre raconter sa vie.

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() message posté Mer 10 Fév 2016 - 0:53 par Robin T. Lawford

Je répondais froidement à ses questions, je tentai de ne pas laisser paraître mes sentiments, ni mes émotions, mais c’était dur de rester planter face à elle et de faire semblant. Semblant qu’il ne s’tait rien passé, semblant que toute cette histoire n’avait aucune importance. Parce qu’elle en avait. Annabelle m’avait fait souffrir comme je n’avais jamais souffert avant, en me cachant la vérité sur son mariage. J’avais dû affronter le regard brisé de la femme que j’aimais lorsque je lui avais demandé si cette histoire de mariage était la vérité et j’avais senti mon cœur se briser en plusieurs petits morceaux lorsqu’elle avait affirmée que c’était bien le cas. J’avais mis un terme à notre relation sans réellement réfléchir. Parce que j’étais persuadé que l’on ne pouvait rien construire sans confiance et cette confiance elle l’avait brisée. Aujourd’hui c’était le même regard que je retrouvais dans les yeux d’Annabelle. Ma froideur et mon manque de tact la blessait. Je pouvais le voir à travers ses yeux embrumaient par ses larmes. Je restai froid et implacable depuis des mois, parce que je n’arrivais pas à lui pardonner. Je ne parvenais pas à tourner la page et j’étais persuadé que seul l’éloignement pouvait me guérir. Mais j’avais tord. Fuir mes problèmes ne réglerait rien. La fuite n’avait jamais été une solution durable. Tôt ou tard, tout finissait par resurgir. « C'est vrai que c'est agréable cette petite croisière ! Je suis là également avec des amies, et je ne les remercierai jamais assez de m'avoir invitée ! » Je hochai la tête en silence. Elle me proposa de m’offrir un verre et ma première réaction fut de refuser. Refuser, parce que c’était ce que j’avais pris l’habitude de faire. Refuser ses appels, refuser de la voir, refuser de lui accorder une chance de s’expliquer. Mon regard vint se perdre sur l’horizon et j’inspirai une bouffée d’air frais avant de reporter mon attention sur la femme que j’avais aimé. Je ne pouvais pas continuer de la repousser ainsi, car si elle avait acceptée de me laisser le temps de prendre du recul sur notre relation, le destin semblait en décider autrement. Je lui proposai d’aller marcher un peu. J’étais prêt à faire des efforts et à écouter ce qu’elle avait à dire. Elle accepta et un sourire vint se dessiner sur ses lèvres, dévoilant ses fossettes que j’avais tant aimées. Je commençai à avancer sur le pont et elle m'emboîta le pas.  « J’imagine qu’il faut qu’on parle de ce qu’il s’est passé, mais j’ai d’abord envie de savoir comment tu vas depuis. Que s’est-il passé dans ta vie ? »  Mon regard vint de nouveau croiser de sien avant d’aller se perdre dans le vide. Oui il allait falloir que l’on parle ce qu’il s’était passé. J’hésitai un moment à répondre à sa question. Elle était pourtant simple, banale, mais c’était ce qui la rendait si compliquée. Plus rien n’était simple entre nous. C’était la première fois depuis des mois que j’acceptais de le lui parler calmement. « Ça va… » Soufflai-je, doucement. Que s’était-il passé dans ma vie ? Je repensai à cette année qui avait été particulièrement douloureuse sur plusieurs points. Notre rupture, la prise d’otage à l’hôpital, la mort d’Ewan et le départ de Delilah. Je secouai la tête pour chasser ses souvenirs de mon esprit. Si j’étais prêt à lui parler, je n’étais pas encore prêt à me confier à elle. « Disons que l’année n’a pas été facile. » répondis-je simplement avant de me tourner vers elle, un sourire aux lèvres. « J’ai rencontré ton mari au fait. Je veux dire, officiellement. » Matteo s’était pointé chez moi il y a quelques semaines. J’avais été étonné de le voir débarquer ainsi. « C’est un gars charmant ! » lançai-je sur un ton moqueur. Mais en réalité je ne me moquais qu’à moitié. Je n’avais peut-être pas apprécié son incursion dans mon nouvel appartement, et dans des histoires qui au fond ne le regardaient pas, il n’en restait pas moins un mec sympa.

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