Si cet amour existe dans mes rêves, ne me réveille pas. | PV Chloé (1)

My love, it lies so deep ever dream of me

Habituellement, tu aimes qu'on te fasse des surprises, parce que la plupart du temps, tu arrives à deviner ce que c'est avant même qu'on te le dise - mais cette fois, tu dois bien dire que tu sèches - ne sachant absolument pas où ton mari t’emmène. Il ne t'a pas donné plus de détails - te faisant juste monter dans ce somptueux avion privé, qu'il a pris soin de réservé rien que pour vous deux. Confortablement installée, tu regardais de temps en temps à travers ton hublot - la vue était splendide, rien à voir avec les trajets en train. Le champagne coulait à flot. Tu bois rarement de l'alcool, mais tu fais une exception lorsqu'il s'agit du crémant de qualité. Tu aimes tellement sentir les fines bulles éclater sur tes papilles gustatives et les saveurs boisés que dégagent ce breuvage divin. Un sourire à l'encontre de l'homme que tu as épousé, apporte la flûte à tes lèvres et boit une longue gorgée de mousseux. Puis, l'avion s'arrête, tu n'as pas le temps de regarder une nouvelle fois à travers le hublot, qu'Alexander te prend par la main pour t'emmener vers la sortie, afin que tu découvres votre destination. Tes yeux scintillent de milliers d'étoiles. Tu es tout simplement émerveillé par le spectacle qui s'offre à toi. Paris. De retour aux sources, alors qu'un sourire ravie écorche la commissure des lèvres. Tu acquiesces à ses dires. Oui, c'est une magnifique surprise, tu n’aurais pu rêver mieux comme cadeau - la capitale parisienne est une excellente destination - tant de bons souvenirs durant votre première lune de miel - que par moment, tu songes à y déménager. « Une agréable surprise. » affirmes-tu en tu lui rendant son sourire. « C'est la mienne également. Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir, chéri. » conclus-tu tout sourire en agrippant son bras pour descendre les marches de l'avion. En bas, une limousine vous attend. Le chauffeur t'ouvre la porte, tu le remercies et monte à l’intérieur de la cabine. A nouveau, tu t'installes confortablement et tu peux sentir le regard amoureux de ton mari sur toi. Tu rougis. Il bien longtemps qu'il ne t'avait pas regardé comme ça et ça ne te déplaît pas. Bien au contraire, tu es ravie de voir que ton corps lui fait autant d'effet - toi qui pensait qu'après vingt années de mariage et deux enfants, il ne le trouvait plus à son goût - mais son regard envieux te prouve le contraire et ça te ravie. Puis, au moment où tu allais prendre la parole pour connaître votre prochaine destination au sein de la capitale - il te prend de cours en te disant qu'il a pris une réservation dans votre restaurant préféré. Si c'est celui auquel tu penses, il a dû prendre sa réservation plusieurs mois à l'avance. C'est une folie, mais le geste te touche tellement, que tu ne dis rien - tu souris tout simplement, ravie de dîner à nouveau en ce lieu en sa compagnie. « Rien que d'y penser, j'en ai l'eau à la bouche. » un rire léger s'échappe de tes lèvres, alors que tu prends la flûte de champagne qu'il te tend, avant de lui rendre son sourire. Il te gâte beaucoup trop et tu te sens mal - parce que tu ne mérites pas toutes ces intentions. Tu n'as pas toujours été une épouse parfaite et tu demandes pourquoi est-ce qu'il fait tout ça, alors que tu ne le mérites absolument pas ?! Certes, tu es une bonne mère, ça ne rachète pas toujours tes erreurs passées. Toutefois, tu apprécies toutes ses attentions et compte les lui rendre durant ce séjour. « Ne t'en fais pas pour ça Alexander, j'ai conscience que cette nouvelle campagne puisse représenter beaucoup à tes yeux. Après tout, c'est grâce à elle que tu peux nous offrir aux enfants et à moi, une vie de rêve. » Tu ne fais jamais de reproche au sujet qu'il ne soit jamais à la maison ou qu'il passe peu de temps en ta compagnie et celle de vos enfants - d'une part, parce que tu ne travailles pas, alors tu n'as aucun droit de lui faire des reproches et d'une part parce que sans ce job qu'il a mérité à la sueur de son front, vous n'auriez pas le double de la vie que vous avez aujourd'hui. Vous êtes chacun de votre côté une fortune familiale conséquente, mais ça ne dure pas éternellement et il faut en laisser de côté pour vos enfants, le jour où vous ne serez plus là. Puis à nouveau, son regard te parcours de toute part, tu baisses les yeux, les joues rougissantes. Il te complimente sur ta robe et sur la façon dont elle s’harmonise avec la couleur tes yeux. Puis doucement, il vient dégager du bout de ses doigts une mèche de tes cheveux pour la replacer derrière ton oreille. Et un léger frisson te parcours l'échine lorsque ses doigts effleurent ton épaule et ton bras. Parce que malgré toutes ces années à te persuader que tu n'avais aucun sentiment pour lui, une pointe de désir persiste dans ton cœur. Il te désire, tu le vois dans ses yeux et tu es prête à accéder à sa demande - c'est ton mari après tout. Puis, il t'avoue être à toi durant votre séjour comme durant votre première lune de miel. Tu souris en coin et t'approche plus près de lui, caresse sa joue hérissée - plonge ton regard dans le sien avant de déposer tes lèvres contre les siennes. Le baiser est doux comme une caresse et tu t'écartes de lui pour prendre la parole : « Et je suis également à toi pour toute la durée de ce voyage. » souffles-tu contre ses lèvres que tu embrasses à nouveau du bout des tiennes. Soudain, la limousine s'arrête. Le chauffeur vient vous offrir les portes - en gentleman, ton mari te laisse passer la première, puis tu t'agrippes à son bras avant de rentrer dans le restaurant. Attablée, un sourire radieux illumine ton visage. Rien n'a changé depuis la dernière fois où vous y avez mangé et tu es ravie de voir que l'établissement marche toujours autant, après toutes ces années et la concurrence montante. « Rien n'a changé depuis notre dernière fois ici. À croire que nous sommes revenus vingt-deux ans en arrière. Ça ne nous rajeunis pas tout ça. » ris-tu en posant ta main sur celle de ton mari, que tu caresses du bout des doigts. Et c'est peu de la dire.