What would I do without you ? (remy)

What would I do without you ?

Remy & Linaëlle

I got all I need when I got you and I. I look around me, and see sweet life. I'm stuck in the dark but you're my flashlight. You're gettin’ me through the night. ✻✻✻ Cela fait bien longtemps, que je ne me suis pas sentie aussi inspirée pour peindre. Des semaines, que je n'ai pas touché mes pinceaux, n'arrivant pas à me lancer dans quelques choses de nouveaux. Ce matin, je me suis levée inspirée et ne voulant pas perdre de temps, je me suis enfermée pour peindre, me déconnectant du monde extérieur. C'est un jour comme aujourd'hui, que je suis heureuse que Charlie travail. En temps normal, je ne sais pas quoi faire de mes journées. Ces derniers temps, j'ai une tendance à errer sans cesse dans l'appartement. Je ne sais pas quoi faire de mes journées, ne trouvant pas de travail. J'ai abandonné mon idée de déménager pour le moment. Ce n'est pas si mal de pouvoir être avec Charlie tout le temps, même si j'en encore du mal à me sentir chez moi, d'autant plus quand sa fille est avec nous. Mais ma priorité est de trouver un emploi, pour ne plus tourner en rond la journée. Excepté aujourd'hui. J'ai commencé une nouvelle toile, espérant pouvoir la finir rapidement, ce qui ne devrait pas être trop difficile, vu ma concentration. Je m'étire de temps en temps pour ne pas me faire mal, mais hormis cela, je suis des plus concentré. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, à peindre, je n'ai pas mon téléphone à porter de main pour regarder l'heure. Le monde aurait très bien s'arrêter de tourner, que je ne serais pas au courant. J'aurais envie de continuer, mais mon estomac commence à me faire comprendre, qu'il est temps que je le nourrisse. Légèrement à contre cœur, je pose mon pinceau, avant de m'étirer de nouveau. Ma main me fait un peu mal, sans doute car je n'ai plus l'habitude de passer des heures à peindre. Je rejoins la chambre, où j'ai laissé mon téléphone pour m'apercevoir qu'il est déjà plus de treize heures passées. J'ai passé les quatre dernières heures à peindre, ce qui me réjouie. Je ne sais pas combien de temps va durer cette vague d'inspiration, mais j'ai envie d'en profiter au maximum. Je décide néanmoins d'aller manger quelque-chose rapidement, avant de recommencer ma toile. Je n'ai rien mangé depuis que je suis debout et ce n'est pas la meilleure chose pour être pleinement concentrée. J'ai prévu de me faire un sandwich rapidement, cela est dans mes cordes. Je fais cependant attention, vu ma maladresse légendaire. La dernière fois que j'ai cuisiné ici, je me suis brûlée la main, alors que je posais la poêle. Je sors de quoi me préparer quelque-chose rapidement, tout en étant contente de moi. J'en profite pour envoyer un message à Charlie pour lui dire, avant de retourner à la préparation de mon repas gastronomique. Je reçois une réponse rapidement, que je ne peux pas m'empêcher de regarder, malheureusement, je ne fais pas assez attention et fini par me couper le doigt. « MERDE ! » Immédiatement, le sang commence à couler et quelques goûtes tombent par terre et sur mon tee-shirt, qui est déjà couvert de peinture. J'ai le réflexe d'aller passer ma main sous l'eau, mais l'eau me pique et cela saigne toujours autant. Je devrais vraiment arrêter d'essayer de me nourrir toute seule.
J'ai vraiment mal et je suis seule. J'essaierais bien de mettre un pansement, mais je ne sais pas si c'est une bonne idée. La blessure semble large et même pour moi, qui suis une habituée des blessures, elle me semble importante. J'hésite un instant à appeler Charlie, mais il est au travail et je ne veux pas l’inquiéter. Surtout, qu'au final ce n'est peut-être rien. Ma main est toujours sous l'eau, mais le sang ne semble pas vouloir s'arrêter. Paniquée, je ne sais pas quoi faire. Aller à l'hôpital pour si peu, me semble un peu exagérée, mais toute seule ici, je ne sais pas vraiment quoi faire. Et puis, je ne saurais pas comment m'y rendre, les taxis coûtent une fortune, mais je ne peux pas m'y rendre à pied ou en métro. J'enlève ma main de sous l'eau pour voir, mais la blessure continue de saigner, ne me laissant pas le temps de voir réellement ce qu'il en est. Bien évidemment entre le sang et le fait que je n'ai rien avalé de la journée, j'ai la tête qui tourne légèrement. Je ne peux pas en plus perdre connaissance sur le sol de la cuisine. Non, il semblerait que l'option la plus raisonnable soit de me rendre à l'hôpital. Tant pis, si ce n'est qu'une petite blessure au final, il vaut mieux cela que de m'évanouir dans la cuisine et de faire peur à Charlie quand il rentrera. Je tends ma main valide, pour attraper mon téléphone, afin de commander un taxi, tant pis pour mes économies. Heureusement, avec l'application que Charlie m'a forcé à installer, je peux faire cela rapidement et on me confirme qu'un taxi m'attendra en bas dans cinq minutes. J'espère seulement qu'on ne me laissera pas sur le bord de la route, à cause du sang. D'ailleurs, je prends un torchon propre pour mettre mon doigt dedans. Cela saigne toujours autant et j'ai dû mal à me concentrer sur la marche à suivre. Je prends mon téléphone que je fourre dans mon sac sans ménagement, avant de quitter l'appartement. Je n'ai pas le temps de me changer, tant pis, mon tee-shirt et mon short sont couverts de peinture. Je peine à fermer à clé, mais fini par rejoindre l'extérieur en un seul morceau, ou du moins, dans le même état qu'en quittant l'appartement. Je parviens à me rendre à l'hôpital en moins de temps que ce que je pensais, le chauffeur a tenu à m'accompagner jusqu'à l'accueil. Après avoir examiné mon cas, on me demande d'attendre dans le couloir, jugeant sans doute mon cas comme moindre. Maintenant que je suis ici toute seule, j'aurais aimé que Charlie soit avec moi, ou mieux j'aurais aimé ne pas me blesser. Malheureusement, ce n'est pas le cas et je n'ai plus qu'à patienter.

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