"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici it ain't no sin, to take off your skin and dance around in your bones. (middy) 2979874845 it ain't no sin, to take off your skin and dance around in your bones. (middy) 1973890357
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() message posté Dim 2 Aoû 2015 - 11:25 par Invité
Elle tire la grosse couverture sur ses épaules sans quitter l’écran des yeux. Si elle culpabilise déjà à l’idée d’être en retard pour ce « verre », ce n’est pas pour autant qu’elle s’active pour se traîner hors du lit. Douillet. Chaud. C’est bien trop difficile. Elle y a passé la journée, littéralement. En pyjama, pas douchée. Loin d’être présentable, encore moins opérationnelle pour une sortie en public. Les quelques fois où elle en est sortie, c’était pour ses besoins naturels ou du café. Les quelques fois où elle a eu un contact humain jusqu’à maintenant, c’était lors des passages d’Andy, voleur de pop corn en guise de seconde occupation. Et puis, la jeune femme a dû se faire violence pour quitter son confort et ouvrir la porte. « Hey monsieur j’ai de trop beaux cheveux, vas y entre. » Elle lui laisse une place pour qu’il se glisse dans son appartement. « Je t’épargne les présentations avec Andy, monsieur est mal luné aujourd’hui. » Sans plus d’explication sur qui est Andy et ses fonctions, Teddy traîne son invité jusqu’à sa chambre. Sans lui laisser le temps de protester, ni forcément de comprendre. Il n’a rien à craindre : pour une fois, les lieux sont rangés et puis de toute façon, ce n’est pas du tout son style de sauter sur le premier venu. « Tu veux quelque chose à boire, manger ? Au pire, fais toi plaisir. J’en ai pas pour longtemps. » Elle désigne un plateau qui traine sur le bout du lit. Promis, elle ne va pas rester une heure dans la salle de bain. Contrairement à ses habitudes, Teddy prend le soin de se déshabiller une fois dans la salle de bain juste à côté et non entre les deux pièces. Et malgré la porte qui les sépare, elle ne cesse pas la conversation pour autant. « Je sais pas trop ce que tu voulais pour ton autographe, alors j’ai trouvé un vieux truc. Regarde sur la table de nuit et dis moi si ça te va, d’accord ? » Son premier album. Tout droit arrivé de chez ses parents par livraison express. Elle a presque remué ciel et terre pour que ses proches mettent la main sur cet objet en particulier, faisant en sorte que ce cadeau reste unique avec une maquette de couverture jamais dévoilée au grand public. « T’as de la chance que ma famille et mon manager conservent tout. Sinon, je sais pas trop ce que j’aurai pu te filer. » Londres étant un passage temporaire le temps de retrouver l’inspiration et d’enregistrer un nouvel album, elle n’a rien traîné de tel dans ses bagages. Au pire, la jeune femme aurait bien trouvé un tee shirt à sacrifier pour la « bonne cause ». Après, il n’y a plus que ses sous vêtements et ils sont loin de partager ce genre de choses (oui Teddy serait bien capable de caser sa signature sur l’étiquette de ses sous vêtements pour faire plaisir à ses amis). Puis les bonnes vieilles habitudes reviennent et elle se met à chanter, sous l'eau. C'est pas grand chose. Du neuf, pour une fois. « We don't have to be lonely tonight. I don't wanna be right, I don't wanna be strong. I just wanna hold you 'til the heartbreak's gone. When the sun comes up, we can both move on. » Ou du pseudo neuf, parce qu'il y a quelques paroles à ce jour, même pas une chanson entière. « Si tu veux un petit mot personnalisé, ça devrait aussi pouvoir se négocier. » Déjà sortie de sa douche, sa tête dépasse de la porte et elle lui décoche ce sourire lourd de sens. Négocier comme ne pas avoir à attendre qu’il ait trop bu pour pouvoir jouer les apprenties esthéticiennes. Bien qu’elle ne connaisse absolument pas Milan, elle doute avoir l’occasion de jouer ce rôle. L’alcool et elle ne font pas bon ménage. Il ne lui en faut pas beaucoup pour se mettre à danser, pousser la chansonnette, sortir son horrible rire pas discret, si ce n’est faire pire.
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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 19:01 par Invité
Cette journée n'est pas comme toutes les autres pour Milan, certes il a passé la journée dans l'ambulance comme tous les jours, mais ce soir il va boire un verre avec Teddy Brooks. Il a même son adresse pour passer la chercher, il ne s'en remet vraiment pas. Lorsqu'il avait parlé avec elle par textos, il avait passé du temps à fixer son téléphone comme un débile, se demandant s'il n'était pas en train de rêver. En sortant de l'hôpital, il se rend à la petite supérette du coin pour s'acheter sa dose de redbull quotidienne. Il est en grande hésitation en plein milieu du rayon, entre une grande et une petite canette, lorsqu'une vieille avec son cadis le pousse pour passer, alors qu'elle avait largement la place. Résultat Milan se retrouve projeter sur l'étalage et une canette qui se trouvait au bord s'explose au sol avant qu'il n'ait le temps de faire quoi que ce soit. De la redbull plein les pieds, il regarde à droite et à gauche, complètement paniqué comme s'il venait juste de commettre un horrible crime. Finalement, ne voyant personne arrivait en courant, il se saisit d'une cannette et file en caisse avant que qu'on ne vienne lui demander des comptes. Même lorsqu'il sort du magasin, il continue à regarder derrière lui de peur d'être pourchassé, jamais il n'avait pédalé aussi vite sur son vélo. Heureusement pour lui, Teddy habite également dans chinatown et il ne fait pas un trop long détour pour passer chez lui poser son vélo, changer de chaussures et enfiler une chemise propre. Une fois devant la porte de l'artiste, il hésite quelques secondes, passant un peu la main dans ses cheveux pour les arranger. « Hey monsieur j'ai de trop beaux cheveux, vas y entre. ». On ne peut pas dire la même chose d'elle, avec ses cheveux en vrac et son aspect négligé et Milan commence sérieusement à se demander s'il ne s'est pas planté de jour. « Salut... ». Il n'ose pas formuler son interrogation de peur de la blesser et se contente de l'écouter mentionner un ou une Andy, se demandant de qui il pouvait bien s'agir. Milan la suit docilement à travers le loft et ses yeux s'écarquillent quand elle l'emmène jusqu'à sa chambre. Définitivement pas ce à quoi il s'attendait. « Tu veux quelque chose à boire, manger ? Au pire, fais toi plaisir. J'en ai pas pour longtemps. ». Milan secoue négativement la tête. « Prend ton temps. ». Il se sent un peu mal à l'aise de se retrouver tout seul dans sa chambre de cette manière, il est immobile debout, toujours au même endroit que lorsqu'elle avait disparu de la pièce. Il avait l'impression de violer son intimité s'il se mettait à fouiner ou à regarder partout. « Je sais pas trop ce que tu voulais pour ton autographe, alors j'ai trouvé un vieux truc. Regarde sur la table de nuit et dis moi si ça te va, d'accord ? ». Il sursaute presque en entendant la voix, ne s'attendant pas à l'entendre aussi vite. « Je vais voir ! ». Il répond en parlant fort, sans même savoir si elle pourra l'entendre, en tout cas il obéit et se dirige vers la table de nuit. Sa surprise est grande en découvrant l'album qu'il ne reconnait pas, il s'en saisit avec délicatesse, le considérant déjà comme l'objet le plus précieux au monde. « T'as de la chance que ma famille et mon manager conservent tout. Sinon, je sais pas trop ce que j'aurai pu te filer. ». Il n'écoute déjà plus ce qu'elle dit, trop obnubilé par l'objet qu'il a entre les mains et qu'il retourne dans tous les sens pour en observer les moindres détails. Tous les fans de Teddy Brooks rêverait de posséder un objet pareil. C'est presque trop, il n'a aucune idée de comment il va pouvoir la remercier. Lorsqu'il l'entend chanter, il n'ose pas aller se coller à la porte pour écouter de quelle chanson il s'agit, de peur de se faire prendre en flag par quelqu'un. « Si tu veux un petit mot personnalisé, ça devrait aussi pouvoir se négocier. ». Cette fois la voix est plus forte et audible, Milan se tourne vers la porte pour voir la tête de la jeune femme dépassée de la porte. Aucun doute que le reste du corps est derrière la porte, nu et Milan ne peut s'empêcher d'y penser, il déglutit difficilement et montre le CD qu'il tient dans l'autre main. « C'est déjà plus que suffisant, je te remercie vraiment. ». Il ne voulait pas abuser de sa générosité, en lui demandant d'écrire "pour Milan l'ambulancier qui a sauvé ma vie" ou ce genre de connerie. Il était le plus heureux des fans, avoir la chance de la connaître et de passer du temps en sa compagnie était déjà bien plus que ce qu'il avait pu rêver. Peut-être bien qu'il lui demanderait l'autorisation pour un selfie, au cas où personne ne le croit. La jeune femme redisparait dans sa salle de bain et il prend son mal en patience, jusqu'à ce qu'elle finisse par ressortir complètement habiller. Il doit se rappeler de fermer la bouche et de ne pas baver. « T'est très jolie, ça valait le coup d'attendre. ». Les mots montent à son cerveau et il est s'empresse de se reprendre pour pas qu'elle prenne ses mots de la mauvaise manière. « Je voulais pas dire que t'étais pas jolie au naturel, c'est jolie différent quoi. ». Il lui adresse un petit sourire gêné, en se passant une main dans les cheveux. Il ne sait pas trop quoi dire, il aimerait emmener la conversation sur un terrain plus amusant, mais il ne pense à rien sur le coup, alors il revient sur le sujet de l'album. « Je te promets que je le vendrai pas sur ebay. ». Parfois l'être humain fonctionne de manière étonnante, mais en disant ça, des idées stupides lui viennent en tête et il commence à parler sans avoir le temps de tourner sa langue dans sa bouche. « Tu sais que chez nous, on boit un verre avant d'inviter quelqu'un dans sa chambre et après les américains osent dire que les européens sont dévergondés... ». C'est avant tout une plaisanterie et absolument pas une attaque détournée contre les américains. Il espère qu'elle ne le prendra pas trop mal et regrette de ne pas avoir juste proposé de sortir.
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() message posté Mer 5 Aoû 2015 - 14:14 par Invité
Teddy se félicite d’avoir pensé à prendre ses affaires dans la salle de bain. Avec ses petites tendances à se balader en petite tenue dans sa chambre, voire dans tout le reste de l’appartement, elle aurait vite fait d’oublier qu’elle n’est pas seule, ou du moins pas avec un habitué, et de mettre son invité dans tous ses états. « C’est déjà plus que suffisant, je te remercie vraiment. » Tant mieux si le souvenir lui convient. La demande de Milan n’était pas extravagante – elle a eu, de loin, pire comme fan – et lui pas très compliqué en apparence, c’est la moindre des choses qu’elle pouvait lui faire. La jeune femme finit par sortir de la salle de bain dans une tenue déjà plus correcte. « T’est très jolie, ça valait le coup d’attendre. » Son sourire s’estompe aussitôt pour laisser place à une (fausse) mine boudeuse. « Je voulais pas dire que t’étais pas jolie au naturel, c’est jolie différent quoi. » Elle rit, presque convaincue qu’elle lui fait de l’effet, sans pour autant mettre sa main à couper si c’est à cause de son statut de chanteuse qu’il apprécie ou autre chose. C’est que monsieur serait presque mignon avec ses petites bourdes qu’il tente de corriger le plus vite possible. Il en faut certainement plus pour la vexer. « Je te promets que je le vendrai pas sur ebay. » Teddy lève les yeux au ciel. Il manquerait presque qu’il essaye de le vendre ; elle lui ferait la peau (ou pas). « Je sais déjà où tu bosses et ça ne doit pas être bien compliqué de savoir où tu vis… » Elle prend soudainement son air sérieux, puis attrape quelques affaires qu’elle glisse dans un sac. Menace en l’air. Ce n’est pas du tout dans ses habitudes de s’en prendre à qui que ce soit. Après quoi, elle retrouve une posture plus naturelle et détendue, et lui tapote gentiment l’épaule. C’est bon relaxe, je me moque de toi. « Tu sais que chez nous, on boit un verre avant d’inviter quelqu’un dans sa chambre et après les américains osent dire que les européens sont dévergondés… » Elle lui lance ce regard ahuri. Ce n’est pas comme si elle lui avait sauté dessus non plus. Là-dessus, elle lève de nouveau les yeux au ciel. À son avis, les européens (et surtout les anglais) sont nettement plus dévergondés que les américains, dont la jeune génération prend exemple. « Conclusion : on a plus qu’aller boire ce verre pour régler le problème. Ce sera pas forcément dans le bon ordre, mais tu devrais être moins perturbé après. » Elle pose ses mains sur ses hanches avant de reprendre. « Tant qu’on y est, il faut pas en être à un certain stade pour un baiser ? Sauf si les deux personnes ont bu quelques verres… Même si c’était pas réciproque, ça ne semblait pas te déranger l’autre jour. » Et elle tourne les talons en direction de la porte d’entrée. « Je suppose qu’on reste dans le quartier, pas très loin, vu que cette histoire de paparazzi te préoccupe. » Elle lui lance sa remarque alors qu’elle est sur le point de sortir. « Tu sais, je suis pas très intéressante pour eux. J’ai peut-être eu besoin de faire une pause, mais j’ai pas sombré dans la drogue, ni dans l’alcool et je ne suis pas une abonnée des frasques en tout genre, comme me raser le crâne ou me marier à Vegas sur un coup de tête. » Au pire, la presse à ragots pourrait déjà s'enthousiasmer de la voir aux côtés d'un homme, chose qui n'est pas arrivé depuis un bout de temps (Andy ne pouvant compter dans la catégorie des prétendants). Les apparences sont parfois trompeuses. Bien qu’il n’ait pas l’air de cette catégorie, la jeune femme aborde le sujet pour le tester. S’il tient à être pris en photo à ses côtés juste par fierté de côtoyer une célébrité, c’est raté. Sur le chemin, elle ne dit plus rien et se contente de lever les yeux de temps à autre pour chercher l’endroit parfait où ils pourraient se poser. Les bars ne sont pas ce qui manquent dans cette ville et, à défaut d’avoir une adresse coup de cœur, elle opte pour un au hasard, tant qu’il paraît propre. « Terrasse ou intérieur monsieur ? » Teddy n’est pas idiote. L’autre soir, elle a senti l’odeur de tabac et elle comprend s’il tient à fumer. Américaine, mais pas trop chiante sur la question. Promis, elle ne l’embêtera pas avec une quelconque morale à la con.
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() message posté Jeu 6 Aoû 2015 - 19:35 par Invité
Sa petite blague sur les américains n'a pas eu l'effet escompté et il se demande s'il ne l'a pas vexé en la voyant hausser les yeux. Ce n'était pas rare d'entendre des blagues et des remarques sur les américains et peut-être qu'elle en avait marre d'être confronté à ce genre de propos. Milan fait une note intérieure de ne plus faire référence à son pays d'origine s'il le peut.  « Conclusion : on a plus qu'aller boire ce verre pour régler le problème. Ce sera pas forcément dans le bon ordre, mais tu devrais être moins perturbé après. ». Il hoche la tête, même s'il a vraiment du mal à cerner si elle lui en veut ou pas avec le son de sa voix. « Tant qu'on y est, il faut pas en être à un certain stade pour un baiser ? Sauf si les deux personnes ont bu quelques verres… Même si c'était pas réciproque, ça ne semblait pas te déranger l'autre jour. ». Il s'empourpre aussitôt, fuyant le regard de la jeune femme. Il n'aurait pas osé faire référence à ce baiser de façon aussi directe, de peur qu'elle regrette quelque chose ou que ce soit une chose habituelle chez elle d'embrasser des hommes qu'elle connait à peine. Sa blague se retournait contre lui et il commençait à regretter d'avoir parlé, il aurait dû l'admirer en silence. « Je suppose qu'on reste dans le quartier, pas très loin, vu que cette histoire de paparazzi te préoccupe. ». C'est à lui de hausser les yeux au ciel quand elle lui rabâche cette histoire de paparazzi, il s'en foutait un peu, c'était plutôt pour son confort à elle qu'il avait évoqué ça. Ils habitaient tous les deux chinatown, alors autant boire un verre dans le coin, surtout qu'il n'avait pas pris son vélo pour rentrer plus tard. Malgré ce qu'elle semblait penser, il ne s'était jamais imaginé qu'il avait une chance de finir dans son lit dès le premier soir. Ce n'était pas son style du tout, il avait même du mal à initier un baiser après un premier rendez-vous réussi. « Tu sais, je suis pas très intéressante pour eux. J'ai peut-être eu besoin de faire une pause, mais j'ai pas sombré dans la drogue, ni dans l'alcool et je ne suis pas une abonnée des frasques en tout genre, comme me raser le crâne ou me marier à Vegas sur un coup de tête. ». Milan ricane des exemples qu'elle a choisis, il ne l'avait pas vraiment imaginé comme une fan de Britney Spears. Il aimerait lui dire qu'elle est largement assez intéressante pour lui, mais il n'ose pas sortir sa remarque, parce qu'il a l'impression que Teddy n'est pas une fan des hommes romantiques comme lui. « Oh, je suppose qui faut que je jette ma demande en mariage, j'avais des arguments en béton pourtant, mes supers gênes capillaires par exemple... Vegas ça faisait un peu loin de toute façon, puis ma mère m'aurait décapité à mon retour à Londres... ». Il essaye de détendre un peu l'atmosphère tout en la suivant à l'extérieur de l'appartement. Le trajet est silencieux et Milan ne sait pas trop comment réagir, depuis qu'il l'avait rencontré elle avait toujours été un véritable moulin à parole et il n'avait pas forcément eu l'occasion de mener la conversation. Et à vrai dire, il n'avait aucune idée de comment faire, toutes ses tentatives précédentes s'étaient soldées par lui s'affichant. Finalement, elle semble se décider pour un bar sans qu'ils n'aient besoin de marcher des heures. « Terrasse ou intérieur monsieur ? ». Il hésite une seconde avant de répondre du tac au tac. « Intérieur madame. ». Il pourrait toujours sortir quelques minutes si jamais son envie de fumer devenait trop pressante, mais mine de rien, il pensait toujours à cette histoire de paparazzis. Ils auraient moins de chance de se faire repérer à l'intérieur de l'établissement selon lui. « Tu comprends, mes cheveux sont assez sensibles au vent. ». Il n'a aucune idée de pourquoi il tente de se justifier avec une excuse bidon alors, que rien ne le nécessite réellement. Il tient la porte pour elle et la suit jusqu'à la table de son choix. Après s'être assit, il observe autour de lui pour voir le style d'établissement dans lequel il est. Il est soulagé de voir qu'ils ne sont pas dans un pub sordide typiquement anglais où des gens bourrés traînent toute la journée. Après avoir gardé le silence tout le trajet, il se sent un peu obligé de lancer la conversation cette fois. « J'ai retenu la leçon, je vais pas te demander si t'es la raison du divorce de Blake et sa femme, mais le timing était plutôt bizarre ! ». Il lui sourit timidement. C'est vrai qu'il avait beaucoup rigolé en découvrant le divorce de l'ancien coach de Teddy seulement quelques jours après qu'elle lui ait affirmé qu'il était marié et dans une relation solide. Comme quoi les apparences ne sont pas toujours ce qu'on pense. Puis Teddy semblait assez proche du couple de ce qu'elle avait dit et avait peut-être assez mal pris la nouvelle, alors il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie non plus. « Tu le dis si j'abuse, mais je vais te demander autre chose. ». Il passe une main dans ses cheveux qui même sans le concours du vent partent dans tous les sens. « Tu connais la chanson let it go ? Tu crois que tu pourrais me la chanter ? ». Non, il n'était pas un fan inconditionnel de la reine des neiges, même s'il l'avait vu plus que la plupart des autres adultes. Les enfants qui avaient la malchance de séjourner à l'hôpital avaient une obsession avec ce dessin animé et il l'avait souvent subi lorsqu'il passait du temps avec eux. Même si ce n'était pas dans ses prérogatives de brancardier, il avait pris l'habitude de passer du temps avec les enfants malades pour les distraire, en se déguisant en père noël à la période des fêtes ou tout simplement en jouant avec eux. Il continuait à se rendre au service pédiatrique en dehors de ses heures de travail, même maintenant qu'il bossait comme ambulancier. Il ne reculait devant rien pour mettre un sourire sur le visage de ces enfants et il voulait demander à Teddy si elle accepterait de venir chanter pour les enfants, mais il ne savait pas encore trop bien comment aborder la question.
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() message posté Ven 7 Aoû 2015 - 13:48 par Invité
« Oh, je suppose qui faut que je jette ma demande en mariage, j’avais des arguments en béton pourtant, mes supers gênes capillaires par exemple… Vegas ça faisait un peu loin de toute façon, puis ma mère m’aurait décapité à mon retour à Londres… » La jeune femme n’a pas répondu, mais elle n’a pas pu s’empêcher de cligner plusieurs fois des yeux. Réflexe de curiosité. De toute façon, ce n’est pas son genre à agir sur un coup de tête. Elle ne se voit pas comme une « mariée à Vegas ». Elle n’est pas forcément une grande romantique, en tout cas elle ne l’a pas été jusque là, mais elle ne voit pas d’un bon œil ces mariages et n’y croit tout simplement pas. « Intérieur madame. » Elle lui aura laissé le choix au moins. « Tu comprends, mes cheveux sont assez sensibles au vent. » À force d’en parler de la sorte, Milan va finir par lui donner l’envie de l’embêter et d’y plonger ses doigts sans le prévenir. Au moins, il n’a pas besoin de faire beaucoup d’effort pour décrocher un sourire chez la jeune femme. Elle glisse cette mine de pitié qu’elle a envers lui, par la même occasion. Pauvre petit chat et ses pauvres petits cheveux. « J’ai retenu la leçon, je vais pas te demander si t’es la raison du divorce de Blake et sa femme, mais le timing était plutôt bizarre ! » Une fois installés, elle est étonnée qu’il ne perde pas de temps pour reprendre la conversation en attendant qu’on s’occupe d’eux. Mais vu la nature de cette nouvelle discussion, le sourire de Teddy se tort aussitôt et la jeune femme baisse les yeux. À des milliers de kilomètres du couple, elle a comme l’impression d’avoir porté la poisse à son mentor. D’un autre côté, elle se doutait bien que ça finirait par arriver tôt ou tard… « C’est juste que… je préfère embrasser des inconnus que d’exposer la vie personnelle d’un ami. J’ai eu la chance de connaître Blake avant et après ce mariage… C’était pas le même type. Cette femme est particulière, elle avait le don pour plomber une ambiance à table, t’as pas idée. Et puis c’est vrai que si nous avions une liaison, avec la distance tout ça, on aurait pu y croire. » Et si Teddy ne l’a jamais vu frapper Blake comme le rapporte la presse, cela ne l’étonnerait pas des masses que ce soit vrai. « Tu le dis si j’abuse, mais je vais te demander autre chose. » Elle fronce les sourcils, toutefois bien contente qu’il semble changer de sujet, et soupire. Entre les demandes sérieuses et les blagues, elle se demande ce qu’il peut bien lui vouloir maintenant. « Tu connais la chanson let it go ? Tu crois que tu pourrais me la chanter ? » Son visage s’est décomposé dès que le titre de la chanson a été prononcé. Certainement la chanson la plus détestée des parents ces derniers mois. Et elle a ri, sans rien ajouter. Quelques secondes lui sont nécessaire pour se reprendre. « J’avais pas vraiment pas penser que ce serait une soirée karaoké sans karaoké, mais pourquoi pas. Oh et si je la chante, je veux entendre tes super arguments mariage après. Deal ? » Elle boit une gorgée de sa bière qu’on vient de déposer sous leur nez, puis se racle doucement la gorge pour pouvoir se lancer de façon distincte, mais pas trop tout de même. Elle ne tient pas à attirer l’attention des autres clients. « De toute façon, j’ai même pas besoin de connaître ta mère pour savoir qu’elle oserait pas te décapiter. Tu dois être son fils chéri et je suis sûre que je peux être super dans le rôle de la belle fille. » Ça c’est tout de suite moins sûr. Teddy est américaine et chez les anglais les plus puristes – une communauté non négligeable sur ces terres – sa nationalité ne joue pas en sa faveur. Elle n’a pas un métier des plus stables, même si elle gagne encore bien sa vie grâce aux différents droits qu’elle touche, elle n’est ni plus ni moins que chanteuse. Elle n’a pas eu l’occasion d’étudier après le lycée, sa carrière s’étant engrangée très vite une fois son diplôme obtenu. Elle est certainement incapable de cuisiner ou de devenir un tant soit peu organisée. Bref, en réalité, Teddy est persuadée de ne pas posséder beaucoup d’atouts entre ses mains pour être la belle fille parfaite. En attendant, elle s’exécute pour cette mini prestation privée. Un couplet et ce cher refrain qui va lui rester en tête quelques jours, quelques jours où elle risque également de le détester tout au fond d’elle-même. « À la hauteur de vos espérances monsieur ? » Teddy lui fait même une petite révérence de fin de prestation. Quelle actrice, ou clown, au choix. « On peut jouer à un petit jeu ? Genre action ou vérité, et t’auras le droit de poser toutes les questions que tu veux. Pas de censure. Ça peut être une façon de faire connaissance, comme ce que Google ne dit pas déjà à mon sujet ou même te connaître tout court, tiens. » Par contre, elle aurait mieux fait de lui préciser qu’elle ne tient pas du tout l’alcool, qu’elle pourrait être encore plus bavarde que le reste du temps et qu’il lui en faut peu pour se mettre à danser sur une table.
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() message posté Jeu 13 Aoû 2015 - 16:56 par Invité
Probablement pas la demande de chanson à laquelle elle s'était attendue, au moins cela là, il n'avait jamais entendu Teddy Brooks la chanter, pas comme la plupart des chansons de la jeune femme qu'il connaissait déjà par cœur. « J'avais pas vraiment penser que ce serait une soirée karaoké sans karaoké, mais pourquoi pas. Oh et si je la chante, je veux entendre tes super arguments mariage après. Deal ? ». Milan regarde autour de lui, se demandant s'il pouvait s'agir d'un de ces établissements qui se transforment en karaoké après une certaine heure et que les gens ont consommé assez d'alcool. Aucune chance qu'il se prenne pour un apprenti chanteur et décide de participer à un karaoké, quel que soit le nombre de verres qu'il a bu. Il se saisit de sa vodka red-bull nerveusement, commençant à chercher activement ce qu'il pourrait bien lui raconter sur cette demande en mariage complètement bidon. « De toute façon, j'ai même pas besoin de connaître ta mère pour savoir qu'elle oserait pas te décapiter. Tu dois être son fils chéri et je suis sûre que je peux être super dans le rôle de la belle fille. ». Sa relation avec sa mère semblait être limpide pour tout le monde, sa mère était prête à tout pour lui c'était indéniable. Une vraie mère poule. Mama Kovacic avait un cœur énorme, toutefois elle avait toujours quelques réserves concernant les femmes faisant partie de la vie de son fils. Elle passait son temps à vouloir caser son fils, mais cela ne l'empêchait pas de toujours trouver des défauts aux copines de Milan. Si on l'écoutait, aucune femme n'était assez bien pour son fils. Même si Milan trouvait Teddy parfaite, il n'est pas certain que sa mère aurait le même avis. Il n'a même pas le temps de réfléchir à cette histoire d'arguments pour le mariage qu'elle se met à chanter ce qu'il avait demandé. Complètement captivé, il met quelques secondes à comprendre quand elle a fini de chanter et applaudi calmement dans ses mains sans faire trop de bruit. « À la hauteur de vos espérances monsieur ? ». Il hoche vivement la tête, trop sur son petit nuage d'avoir eu l'occasion de l'entendre chanter. Il avait été complètement frustré de ne pas pouvoir l'entendre quand elle avait poussé la chansonnette sous la douche. « Parfait. ». Il reprend une petite gorgée de son verre, lorsqu'elle se remet à parler. « On peut jouer à un petit jeu ? Genre action ou vérité, et t'auras le droit de poser toutes les questions que tu veux. Pas de censure. Ça peut être une façon de faire connaissance, comme ce que Google ne dit pas déjà à mon sujet ou même te connaître tout court, tiens. ». Ce jeu le ramenait plusieurs années en arrière, par expérience ce jeu ne finissait jamais bien surtout quand de l'alcool était impliqué. Toutefois, ils n'étaient que deux, ce qui réduisait fortement les chances qu'on lui attribue des gages bizarres à réaliser avec d'autres joueurs. Il n'était pas rassuré pour autant, mais il ne pouvait pas se dérober maintenant, surtout si ça lui permettait d'oublier cette histoire de mariage. « Faut que tu m'excuses par avance, si je finis par trop boire et que je te demande ta taille de soutifs ou des trucs trop perso. ». En temps normal, il n'oserait jamais poser ce style de questions, mais avec un peu d'alcool dans le sang et sa tendance à parler avant de réfléchir, tout était possible. Milan lui adresse un sourire, pour lui montrer qu'il est en train de rigoler. Il n'avait pas envie qu'elle parte en courant, simplement parce qu'elle l'avait pris pour un gros obsédé. Surtout qu'il avait des idées de questions à lui poser. Même s'il était fan de sa musique, il n'était pas du genre à lire sa page wikipédia de fond en comble et chercher tous les sites contenant des informations sur elle. « Je suis partant, mais je refuse de faire des actions pour le moment. ». Il était bien trop sobre pour ça, puis la jeune femme semblait avoir une imagination tout aussi débordante que la sienne, il ne voulait pas prendre le risque de se retrouver à faire des choses farfelues tout de suite. Il s'affichait déjà assez suffisamment, sans avoir besoin de faire des actions débiles. « Bon aller je commence. ». Il ferme un œil faisant semblant de réfléchir intensément à sa première question, alors qu'il doit seulement se décider entre toutes celles qu'il a déjà en tête et envie de poser. « Pourquoi avoir choisi Londres ? ». Certes c'était plus facile au niveau de la langue, mais il y avait des tas d'autres pays qui parlaient anglais et des beaucoup plus attirant dans l'esprit de Milan.
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() message posté Dim 16 Aoû 2015 - 19:32 par Invité
Vodka & redbull ? La jeune femme louche presque devant le verre de Milan. Est-ce la boisson énergisante a vraiment un effet sur l’alcool ? Elle ne préfère pas essayer pour le savoir dans l’immédiat. Elle l’admet sans aucune honte : ce n’est pas de son niveau, elle a comme besoin d’échauffement pour ne pas se retrouver à faire quoi que ce soit de stupide trop tôt. « Faut que tu m’excuses par avance, si je finis par trop boire et que je te demande ta taille de soutifs ou des trucs trop perso. » Teddy pourrait rougir, embarrassée, mais ce n’est pas le style de la maison. En réalité, elle fait même l’effort pour ne pas mettre Milan dans tous ses états. Tant qu’il ne lui demande pas la date de ses dernières règles ou si elle racontait la vérité pour l’absence de flirt avec Blake… Elle se contente de hausser les épaules plutôt de lui avouer, par exemple, qu’elle ne porte pas de soutif. « Au moins, on sera deux avec des questions dérangeantes. » Et s’il n’y a que les questions dérangeantes… Passer un cap, Teddy est également capable de réaliser et lancer des actions débiles. Elle s’en moque bien du ridicule. Du moins, dans la théorie où personne n’a l’idée perverse et désobligeante de prendre des photos souvenirs et de les envoyer à la presse ou de les répandre sur internet. « Je suis partant, mais je refuse de faire des actions pour le moment. » Elle se dit qu’au moins ce n’est que partie remise. De toute façon, même si elle ne dit rien contre une once d’humour, elle a choisi ce jeu pour le connaître vraiment. Sans question taboue ou tout autre non dit. Et puis, ils seront peut-être toujours plus inspirés que maintenant. « Bon aller je commence. » Teddy le scrute. Elle guette une réaction, un détail dans son regard, un micromouvement autour de ses lèvres qui pourrait la mettre sur la voix : connerie ou sujet sérieux ? « Pourquoi avoir choisi Londres ? » Sujet sérieux, donc. L’arrivée de Teddy à Londres est une longue histoire. Pas forcément barbante, mais longue. Surtout quand la jeune femme ne sait pas exactement ce qu’il a pu entendre sur la « pause » nécessaire dans sa carrière. De toute façon, c’est elle qui a eu l’idée de ce jeu, elle ne peut que se plier aux règles de la franchise. « On m’a pas vraiment laissé le choix, en fait. Il y avait pas mal de pression autour de moi il y a deux ans de ça. Finir une tournée et déjà enchaîner avec la composition d’un nouvel album, tout ça. Une grosse machine, je sais pas si tu peux imaginer le concept. » Elle suppose que c’est un peu comme enchaîner d’énormes journées de travail. Sans pause, sans vacances. Sans trop de repère. Et les décalages horaires, en prime. Avec du recul, elle sourit en repensant à cette histoire. Elle fait un peu cliché du clip pour une chanson triste. Pourtant, tout était réel. C’était la fatigue sous tous ses angles, aussi bien psychologique que physique. « Option numéro une, je retournais chez mes parents ou la ferme familiale. Option numéro deux, mon manager m’expédiais dans une de ces espèces de retraites spirituelles à Los Angeles. » Elle se gratte la tête et grimace. Elle dans une retraite spirituelle, toute de blanc vêtue ? Ça aurait été bien drôle à voir, n’empêche. Si la couleur lui sied pas trop mal, elle vivrait mal des journées entières de silence, méditation, yoga, sans parler des repas végétariens et ultra équilibrés. Teddy noie ces bonnes pensées dans les dernières gorgées de sa bière. Déjà. Si elle continue à ce rythme, la jeune femme va faire des conneries plus tôt qu’elle le souhaiterait. Avant de reprendre son histoire, elle demande la même chose. Elle préfère nettement passer tout son temps entre deux questions aux toilettes plutôt que de ne plus être en état de poser des questions pertinentes à Milan. « Et puis j’ai une amie qui s’est pointée un matin à la porte de mon appartement, un peu sans prévenir, avec deux billets d’avion pour Londres. J’avais genre une trentaine de minutes pour me réveiller, faire mes bagages, essayer d’être présentable et la suivre. C’était toujours mieux que la secte californienne ou la campagne, non ? » Elle marque une pause. Pour reprendre son souffle, réfléchir à une question et se désaltérer. « Ton secret capillaire ? Il faut absolument que tu partages ! Tu peux pas me laisser comme ça. » Elle tente également de l’implorer du regard. S’il n’avait pas fait son difficile avec ses histoires d’actions plus tard uniquement, l’américaine aurait été capable de demander si elle pouvait toucher. Blague à part. Depuis son passage aux urgences, elle est intriguée. Aussi loin que ses souvenirs remontent, elle n’a jamais eu un tel résultat sans un petit coup de main par photoshop pour un magazine ou toute autre photo commerciale. Et puis, elle rit soudainement et lui attrape la main. « Non, promis j’arrête de t’embêter avec tes cheveux. Les secrets ne se partagent pas, je comprends. Est-ce que monsieur cuisine ? » Question qui peut passer pour banale, elle l’admet. Sauf que pour l’estomac sur pattes qu’elle est, savoir assurer dans une cuisine est essentiel, si ce n’est vital, à ses yeux. Certainement parce qu’elle est incapable de ne pas tourner constamment ses essais culinaires au désastre aussi… Pour une autre fille ou juste par pure curiosité, Teddy se doit donc de mesurer le potentiel marital de Milan.
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() message posté Jeu 20 Aoû 2015 - 19:40 par Invité
La pause de Teddy avait été plus que commenter dans la presse, tous les tabloïds y allant de leur petite théorie, mais Milan n'y avait jamais vraiment cru au fond. Il doutait que la chanteuse dont il était fan soit tombé dans la drogue ou cache une grossesse, sans doute parce que le fan en lui ne voulait pas y croire. Surtout que maintenant qu'il l'avait rencontré, elle semblait plutôt équilibré, à part cet épisode dans l'ambulance et à l'hôpital qui l'avait un peu déstabilisé. «  On m'a pas vraiment laissé le choix, en fait. Il y avait pas mal de pression autour de moi il y a deux ans de ça. Finir une tournée et déjà enchaîner avec la composition d'un nouvel album, tout ça. Une grosse machine, je sais pas si tu peux imaginer le concept. ». La pression, il ne connaissait pas vraiment. Il découvrait seulement le concept avec son nouveau boulot d'ambulancier et encore là, il doutait que ce soit comparable. Lorsque la situation était tendue, il avait toujours ses collègues sur lesquels s'appuyer. Il imaginait bien que cette célébrité soudaine avait dû être difficile à gérer pour elle, surtout aussi jeune. « Option numéro une, je retournais chez mes parents ou la ferme familiale. Option numéro deux, mon manager m'expédiais dans une de ces espèces de retraites spirituelles à Los Angeles. ». Il ne peut s'empêcher de glousser quand elle évoque la ferme, imaginant Teddy en petite tenue de fermière, il avait dû mal à l'imaginer à la vie à la ferme. Pas plus que dans une retraite spirituelle à Los Angeles. Les Américains avaient vraiment le goût des extrêmes. Milan la regarde se noyer dans son verre et se demande s'il n'a pas posé une question qui la mette trop mal à l'aise. « Et puis j'ai une amie qui s'est pointée un matin à la porte de mon appartement, un peu sans prévenir, avec deux billets d'avion pour Londres. J'avais genre une trentaine de minutes pour me réveiller, faire mes bagages, essayer d'être présentable et la suivre. C'était toujours mieux que la secte californienne ou la campagne, non ? ». Milan hoche la tête en rigolant, présenté comme ça Londres avait tout d'une destination de rêve. Par contre, il n'avait aucun mal à imaginer le genre d'ami qui pouvait se pointer sans prévenir avec un plan pareil, c'était le genre de trucs dont Elsa et Remy étaient tout à fait capables. « Ton secret capillaire ? Il faut absolument que tu partages ! Tu peux pas me laisser comme ça. ». Milan était tranquillement en train de jouer avec son verre, essayant de ne pas boire trop vite sa boisson, il ne s'était pas attendu à ce qu'elle change aussi vite de sujet pour lui poser sa question. Celle de la jeune femme était beaucoup moins sérieuse. « Euh je... c'est... ». Il commençait sérieusement à s'embrouiller dans ses explications quand elle se met à rire et lui saisir sa main. « Non, promis j'arrête de t'embêter avec tes cheveux. Les secrets ne se partagent pas, je comprends. Est-ce que monsieur cuisine ? ». Il est content de ne pas avoir à expliquer que sa mère lui achète un shampoing spécial, mais que sinon il laisse ses cheveux faire un peu ce qu'ils veulent à longueur de temps. Bien loin du grand secret qu'elle semble s'imaginer. La réponse à sa seconde question risque d'être tout aussi compromettante pour lui malheureusement. « T'as le don pour trouver les questions qui fâchent. ». Il tente de lui adresser un regard mi-amusé mi-énervé, mais sans grand succès, alors il prend une rapide gorgée de sa boisson avant de se lancer dans son explication. « Je suis bon à rien dans une cuisine, à part pour faire chauffer les pizzas et me servir du micro-onde. Je mangerai probablement que ça si ma mère me préparait pas des plats dans des tupperwares toutes les semaines. ». Voilà comment s'afficher devant une femme après seulement une question, simplement en avouant que sa maman occupe encore une grande place dans sa vie même à vingt-six ans. À quoi bon mentir, elle découvrirait bien assez tôt que le croate était un véritable fils à maman. « Si tu veux tout savoir, je mange chez elle tous les mercredis soirs et c'est la meilleure cuisinière du monde. ». Il était un fils gâté, sa mère lui préparait toujours ses plats préférés quand il venait dîner, parfois même des spécialités croates qui lui rappelait son enfance. Si ça ne tenait qu'à lui, il continuerait à manger la bouffe de sa maman pour le restant de sa vie, sauf qu'elle s'était mise dans la tête de faire changer les habitudes de son fils. « Elle m'a offert des cours de cuisine à mon anniversaire, je dois commencer en septembre donc mes compétences devraient s'améliorer dans le futur. ». Il essaye de se donner un genre assuré, comme si avoué qu'il avait besoin de cours de cuisine faisait de lui quelqu'un de cool. L'alcool n'est vraiment pas suffisant pour calmer ses nerfs, surtout quand il se met à débiter plus d'informations que nécessaires sur sa vie. En farfouillant dans ses poches, il réussit à trouver un stylo et s'en empare. Sans trop savoir pourquoi, il se met à dessiner sur le sous-verre de manière un peu absente, simplement pour occuper ses mains. Tandis que son esprit tente de trouver une nouvelle question à poser à Teddy. « T'aimes quoi dans la vie ? Je veux dire à part la musique et la chanson. ». Il avait l'occasion d'apprendre à connaître la personne derrière la chanteuse et il comptait bien en tirer avantage du mieux que possible. C'était impossible qu'elle ne vive uniquement que pour la musique.
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() message posté Ven 21 Aoû 2015 - 14:13 par Invité
Teddy est loin d’être la personne qui pose des questions fâcheuses juste pour le plaisir. C’est juste qu’elle est trop curieuse, trop bavarde. Elle ne filtre pas toujours ses pensées et ne se rend pas toujours compte que ça dérange parfois. Et puis, cette question est essentielle à ses yeux. Trop gourmande aussi. Déception de vivre en Angleterre, elle se montre encore plus difficile qu’auparavant. « T’as le don pour trouver les questions qui fâchent. » Teddy se pincent les lèvres. Tête de gamine qui vient de se faire réprimander. Désolée de l’embêter de la sorte. Mais pas si désolée que cela. Elle n’est pas si mauvaise que cela quand elle le veut. Et puis elle en hausse les épaules. C’est l’jeu ma pauv' Lucette. En plus, il ne s’agit que du début de ce jeu-interrogatoire. Elle finira par lui poser des questions encore plus dérangeantes. Si monsieur commence à s’en plaindre maintenant, ils n’en sont pas sortis. « Je suis bon à rien dans une cuisine, à part pour faire chauffer les pizzas et me servir du micro-onde. Je mangerai probablement que ça si ma mère me préparait pas des plats dans des tupperwares toutes les semaines. » Au moins, il fait l’effort de jouer la carte de l’honnêteté. D’ailleurs, elle se retrouve un peu dans la réponse de Milan. Elle aurait même pu lui tendre la main et dire avec ce grand sourire : Bienvenue au club. Mais elle ne lui fera pas se plaisir d’avouer qu’elle doit certainement aussi nulle que lui et qu’elle compte sur ses colocataires ou les petits restaurants du coin, à défaut d’avoir sa mère à proximité. Sauf pour le brunch. Elle est la reine du brunch. Américain, pas anglais, elle comprend pas comment ils font pour manger des saucisses et des haricots, surtout des haricots, au petit déjeuner dans ce pays) : œufs brouillés, pancake, french toasts... Elle se contente du sourire et d’un signe d’acquiescement. « Si tu veux tout savoir, je mange chez elle tous les mercredis soirs et c’est la meilleure cuisinière du monde. » Elle tente d’étouffer un rire, mais c’est un peu foireux. Elle ne peut pas nier ce statut. Les mères sont toujours les meilleures cuisinières du monde. La jeune femme dirait la même chose au sujet de la sienne. Tout d’un coup, ça lui fout un peu le cafard. Ça fait longtemps qu’elle n’a pas eu l’occasion de passer du temps avec sa mère ou de profiter de ses petits plats. Elle s’imagine mal lui demander d’expédier des tupperwares toutes les semaines. Pas dit qu’ils arrivent très frais ou en bon état. Pas dit non plus qu’ils arrivent tout court avec ces histoires de douanes et tout. « Mais vous des origines italiennes dans ta famille ou quoi ? » La question franchit les lèvres de Teddy avant de passer par la case cerveau. Maintenant qu’elle l’imagine comme une « Mama » par excellence, la mère de Milan paraît soudainement moins sympathique aux yeux de la jeune femme. Redoutable. Omniprésente. Surprotectrice, presque étouffante. « Elle m’a offert des cours de cuisine à mon anniversaire, je dois commencer en septembre donc mes compétences devraient s’améliorer dans le futur. » Sa mère lui a fait un bien beau cadeau, peut-être avec l’idée derrière la tête d’améliorer le fameux potentiel marital de son fils. Milan ne doit pas être bien plus vieux, ou jeune qui sait, qu’elle. Il serait temps de commencer à couper un peu le cordon. « T’aimes quoi dans la vie ? Je veux dire à part la musique et la chanson. » Il a bien fait de préciser à part la musique et la chanson. Quand votre métier est une passion, répondre à ce genre de question est tout de suite plus difficile, surtout qu’elle a commencé jeune. Elle prend le temps de réfléchir, verre aux lèvres. « Mh… J’aime manger, voyager, le ranch familial, celui où je devais aller. Découvrir de nouvelles choses aussi, un rien me fascine. D’ailleurs, je pense profiter de mon séjour à Londres pour faire le tour de l’Europe, avant de devoir retourner vraiment au travail. » Teddy ne se perd pas dans les détails. Cette question lui a déjà été posée il y a quelques jours de ça seulement. Un rien nouveau la fascine, littéralement. Il en faut également peu pour l’impressionner. Le ranch, la campagne, les chevaux et même les poils. Tous les weekends passés là-bas. Une tonne de bons souvenirs, mais également ce cauchemar qui la hante sans cesse, presque toutes les nuits à vrai dire. Cette vie aussi lui manque avec du recul. Il faut croire qu’elle s’est habituée au fait de prendre régulièrement l’avion et d’être de passage dans plusieurs villes, de retourner chez sa famille à l’occasion. « Et t’as un passe-temps après avoir sauver les demoiselles en détresse ? » La jeune femme pose enfin une question un tant soit peu sérieuse. Demoiselles en détresse, ou les vieux fripés qui font un arrêt cardiaque en slip chez eux. Milan doit bien faire quelque chose après le travail. Bien qu’il frise le statut de vieux garçon, il reste trop jeune pour faire parti de ceux qui ne font rien en dehors de fréquenter les pubs et leur mère. Ambulancier le jour et Batman la nuit ? Teddy n’a pas spécialement d’attente sur la réponse qu’il peut lui donner. Sauf probablement d’être surprise.
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() message posté Jeu 27 Aoû 2015 - 17:06 par Invité
Ce qu'il a commencé à griffonner de façon distraite commence à prendre forme et il a presque envie de se mettre des claques à lui-même en comprenant qu'il est en train de dessiner la jeune femme assise en face de lui, dans une tenue de fermière, chapeau de paille sur la tête et salopette. Ce qu'elle lui avait raconté avait eu une sacrée influence sur son imagination. Heureusement qu'il dessinait avec un stylo sur une surface restreinte, ce qui rendait le dessin difficile à déchiffrer pour qui que ce soit d'autre. « Mh… J'aime manger, voyager, le ranch familial, celui où je devais aller. Découvrir de nouvelles choses aussi, un rien me fascine. D'ailleurs, je pense profiter de mon séjour à Londres pour faire le tour de l'Europe, avant de devoir retourner vraiment au travail. ». Milan ne peut qu'approuver son choix de faire le tour de l'Europe, c'était ce qu'il avait fait après le lycée, bon il avait dû bosser pour mettre de l'argent de côté avant, mais il ne regrettait absolument pas cette expérience. Le fan en lui est ravi d'apprendre que Teddy compte reprendre sa carrière activement, il a hâte de pouvoir entendre de nouvelles chansons, mais il se doute aussi que cela implique qu'elle quitte Londres. Si elle repartait de l'autre côté de l'Atlantique, ses chances de la revoir par la suite allaient être quasiment nulles et cette pensée l'ennuyait un peu. « Et t'as un passe-temps après avoir sauver les demoiselles en détresse ? ». Les ambulanciers étaient loin d'être considérés comme des sauveurs, ils avaient un statut beaucoup moins glamours que les pompiers par exemple. La question est plutôt simple et la réponse lui semble évidente, pourtant il ne peut pas s'empêcher de chercher une connerie à répondre. Il repense à sa réponse à elle, comment elle avait inclue se nourrir dans ce qu'elle aimait dans la vie. « Manger, du chocolat plus précisément. ». Il était incapable de résister à tout ce qui contenait du chocolat et passait beaucoup de temps à en manger. Lorsqu'il travaillait comme brancardier, il passait son temps à se prendre des bars chocolatés dès qu'il passait devant un distributeur de sucreries. Il rigole un peu en buvant une gorgée de son verre qui se fait un peu plus corsé vers le fond. Même s'il aime effectivement beaucoup manger, il est loin de considérer ça comme un passe-temps sinon sa vie serait bien triste. « Plus sérieusement, je suis passionné de street art depuis l'adolescence, mon truc c'est de faire des graffitis. ». Milan est toujours un peu sur la défensive lorsqu'il évoque sa passion, sans doute parce qu'il a toujours un peu peur de la réaction qu'il va obtenir. Il avait déjà obtenu des réactions extrêmement négative, comme sa mère par exemple. Elle considérait que ce qu'il faisait était tout simplement du vandalisme et que son fils perdait son temps et son argent pour réaliser des œuvres qui ne duraient jamais. Elle n'était pas la seule à partager ce point de vue, raison pour laquelle il se montrait toujours un peu méfiant. « Donc je passe pas mal de mon temps à laisser ma trace un peu partout, trainer dans les rues de Londres pour trouver un spot intéressant... C'est rare que je me déplace sans quelques bombes de peintures dans mon sac à dos lorsque je suis pas au boulot. ». En racontant ce qu'il faisait de ses journées, il se rendait compte à quel point cela devait paraître futile à Teddy, après tout elle vivait à Los Angeles et avait connu une carrière de chanteuse florissante. Le train train de Milan devait être bien ennuyeux à ses yeux. Le monde de la jet set et des gens riches n'était pas pour lui, il détestait les soirées interminables en boîte de nuit par exemple, il préférait de loin boire un verre tranquillement dans un bar ou chez des amis. Un peu gêné par la tournure de la conversation, il finit d'une traite son verre et tente d'attirer l'attention d'un serveur ou d'une serveuse pour en obtenir un autre. « Ta plus longue relation amoureuse a duré combien de temps ? ». S'il y avait bien un sujet dont Teddy n'avait pas parlé dans les médias, c'était sa vie amoureuse et c'était l'occasion pour Milan d'en découvrir davantage. Certes, parfois quelques rumeurs surgissaient sans raison, mais Teddy ne semblait pas avoir entretenu de relation suivie depuis le début de sa carrière. Du moins c'est ce que Milan en avait déduit ou alors elle était très douée pour cacher ses relations. Dans d'autres circonstances, il aurait pu être gêne de poser une question comme ça de manière aussi directe, mais elle avait dit qu'il pouvait demander tout ce qu'il voulait.
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