"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (flashback - scarlet) what doesn't destroy you leaves you broken instead 2979874845 (flashback - scarlet) what doesn't destroy you leaves you broken instead 1973890357
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(flashback - scarlet) what doesn't destroy you leaves you broken instead

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() message posté Lun 12 Oct 2015 - 20:14 par Invité
J’inspirais profondément. L’air me brûlait les poumons, je peinais à respirer convenablement. J’avais l’impression que l’on s’amusait à me faire souffrir. Et peut-être était-ce le cas. Je détestais le lycée mais je haïssais bien plus encore les élèves qui s’y trouvaient. Je m’étais habituée à la solitude mais le rejet était quelque qui continuait de me faire souffrir, malgré les années passées à encaisser silencieusement les remarques acides de mes camarades. J’étais malade, c’était vrai, je ne pouvais plus le nier. Pourtant, je continuais de me voiler le face, agissant comme si tout allait bien. Comme si ma vie était parfaite. Mais elle ne l’était pas, elle ne l’avait jamais vraiment été. Depuis mes deux ans, j’encaissais. Je supportais la douleur et les traitements tant bien que mal. Mais depuis mon entrée au lycée, les choses étaient différentes. J’essayais de changer, j’essayais de m’intégrer mais le moule dans lequel je voulais désespérément rentrer n’était pas assez grand pour la mucoviscidose et moi. Alors, j’avais décidé d’éliminer cette dernière de ma vie, l’occultant totalement. Pourtant, malgré mes efforts, je continuais d’être rejetée. Encore et encore. Comme si le mal dont je souffrais était contagieux et qu’il suffisait que j’éternue pour qu’il se répande comme une trainée de poudre.
J’étais fatiguée des faux-semblants. Fatiguée de la douleur permanente que me faisait ressentir chaque bouffée d’air frais. Une sensation de brûlure et peu importe ce que je faisais, ce n’était jamais suffisant. J’avais cessé de prendre mes médicaments, comme pour me rebeller contre un système que je ne comprenais pas. Pas de médicaments, pas de maladie. Pas de maladie, pas de rejet. Pas de rejet, pas de solitude. Je pouvais continuer ainsi encore longtemps. Mais le temps me manquait, j’en avais conscience. Et l’idée de pouvoir mourir du jour au lendemain fleurissait doucement dans mon esprit noirci par les années. Par la souffrance. Je n’aimais pas me plaindre alors je préférais ne rien dire. Je taisais ma douleur, continuant de courir sur le terrain comme si de rien n’était. Je pouvais sentir le regard du professeur se poser sur moi à chaque que j’osais reprendre mon souffle, haletant difficilement. J’essayais d’être normale, ne me rendant pas compte que je ne faisais qu’empirer les choses. L’air me brûlait les poumons, j’avais l’impression de suffoquer. J’avais la tête qui tournait, j’étais incapable de me ressaisir. Pourtant, je m’acharnais. Je voulais continuer, pour prouver ce que je valais. Mais la vérité était que je ne valais rien du tout et je n’avais jamais eu beaucoup de valeur.
« Ainsworth, viens ici. » La voix du professeur me fit sursauter. J’étais appuyée contre le mur depuis deux bonnes minutes et je ne m’en étais pas rendue compte. Il finit par s’approcher, voyant que je ne venais pas à lui. « Pas la peine de forcer, va prendre l’air, va t’assoir mais ne reste pas là. Tu gênes les autres et ils n’ont pas besoin de te voir ainsi. »
Je ne savais pas s’il faisait ça pour moi ou pour les autres élèves. Et je n’étais pas certaine de vouloir savoir. Je plongeais mon regard dans le sien, le suppliant presque de me laisser continuer. Il hésita avant de finalement soupirer.
« Lancaster, » Lâcha-t-il à une élève qui passait à côté de nous. « Accompagne la pour qu’elle puisse aller prendre l’air et se reposer quelques minutes. »
Je manquais de m’étouffer. Pas elle, surtout pas elle. Elle me détestait, elle me haïssait probablement plus que tous les autres élèves réunis. Je ne savais pas pourquoi. Il y avait quelque chose dans son regard, cette étincelle, cette lueur emplit de haine dont je n’avais jamais réussi à saisir le sens. J’avais dû faire quelque chose mais j’étais incapable de me souvenir. Je ne lui avais jamais rien fait de mal. A vrai dire, je ne lui avais jamais adressé la parole. Sauf peut-être une fois, dans les vestiaires alors que nous nous changions et qu’elle me regardait de travers. Je n’avais pas pu m’empêcher de la provoquer mais, n’avait-elle pas commencé ? Mes pensées étaient confuses. Je voulais juste sortir d’ici et je me fichais bien qu’elle m’accompagne ou non. De toute façon, elle allait probablement m’enfoncer un peu plus. Je me dirigeais vers la sortie du gymnase, laissant la porte se refermer sur Scarlet. Je n’avais pas envie de lui parler, ni même de l’avoir à mes côtés. Elle n’avait rien de réconfortant, bien au contraire. J’étais persuadée qu’elle allait se faire un malin plaisir de m’enfoncer un peu plus et de me tourmenter jusqu’à ce que je me mette à pleurer. Heureusement, j’étais bien plus forte que cela. Je n’aimais pas pleurer en public, encore moins montrer mes sentiments. Alors je me contentais d’être indifférente même si j’en souffrais énormément. Je tremblais et, finalement, incapable de faire un pas de plus, je me laissais glisser contre un mur, tentant vainement de reprendre mon souffle. Je fus prise d’une quinte de toux, tentant de dissimuler cette dernière avec ma main. Je crachais du sang. J’avais l’habitude. C’était presque devenu une habitude. Mes yeux se posèrent un instant sur ma camarade et je me mordis la lèvre inférieure. Peut-être que c’était le moment.
« Tu sais, la mucoviscidose, ça ne s’attrape pas comme une gastro ou comme un rhume. » Lâché-je un peu froidement. « Je ne vais pas te la refiler, si c’est ça qui te fait peur. »
Je savais parfaitement que c’était idiot comme raisonnement mais j’étais persuadée que certains d’entre eux étaient convaincus que j’étais contagieuse. Ils agissaient comme si j’avais la peste. Scarlet était la pire d’entre eux. Et pourtant, elle était la seule dont j’essayais de comprendre le raisonnement. Elle avait cette lueur étrange au fond des yeux. Cette lueur que je ne comprenais pas. Elle m’intriguait.
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