(✰) message posté Mar 14 Juil 2015 - 23:28 par Invité
SOMETIMES IT'S HARD TO FIND MY PLACE TO FACE THE FEARS THAT I MUST FACE. BUT I KEEP ON HOLDING ON I WONT LET THIS TAKE ME DOWN. ✉ « Tu crois que je peux mettre du liquide vaisselle dans le lave-vaisselle ? » « Delsin ... Il est cinq heures du matin ... » « Et alors ? » « Laisse moi dormir ! » Je ne comprends pas les filles, elles veulent toujours qu'on les appelle et quand on le fait, elles ne sont pas contentes. Pas grave. Je vais mettre le liquide vaisselle et on verra bien. Normalement, il ne devrait pas y avoir de problème. Je pars me coucher, mais dix minutes plus tard, je me réveille en voyant ce que ma décision avait provoqué. Je m'empresse d'attraper mon portable et d’appeler Tomas, mon frère jumeau. « Tomas ?! Ça mousse ! » J'essaye d'attraper mon tee-shirt avant qu'il soit engloutit par toute cette mousse qui s'échappe du lave-vaisselle. « Il y a de la mousse PARTOUT ! » Criais-je en enfilant mon tee-shirt que j'avais sauvé de la noyade. Au bout d'une quinzaine de minutes, je parvins à éteindre le lave-vaisselle, mais mon appartement est devenu un champ de bataille. « Je crois qu'on va pouvoir faire une soirée mousse. » Dis-je à Tomas avant de rigoler et de finir par raccrocher. On peut dire que c'est un moyen rapide de laver l'appartement. Je devrais sans doute ranger l'appartement, mais il est à peine six heures du matin et j'avais drôlement sommeil. Je repose ma tête sur mon petit oreiller, qui est certes un peu humide, mais non moins confortable. C'est à ce moment là que je pense pouvoir dormir, Morphée commence déjà à m'appeler, mais il faut croire que je n'allais pas pouvoir dormir ce soir. Je reçois un message d'un de mes meilleures amies. Il a vu Zoey en ville. C'est certainement une blague. C'est une blague hein ? Non à l'entendre ça n'en est pas une. La poisse. Pourquoi il fallait qu'elle vienne à Londres ? J'avais bien assez de soucis comme ça. Un de plus c'était beaucoup trop. Il fallait que je trouve une solution et rapidement. Il fallait que je parte loin pendant au moins une semaine. Le temps qu'elle abandonne et retourne aux states. Parce que je dois d'abords faire face à ma famille et ça va déjà me demander beaucoup de courage. Je me creuse la tête pour trouver une solution. Rapidement. C'est alors que j'ai une idée de génie. Je pourrais partir aider les rhinocéros noirs en Afrique. J'avais vu qu'ils recherchaient des bénévoles. Au fond, ça ne m'enchante pas vraiment de m'engager dans cette histoire, mais c'est toujours moins désagréable que de faire face à une ancienne petite amie. Quelques heures plus tard, j'ai mon billet en poche et mes valises faites. C'est sans doute l'idée la plus stupide que je n'ai jamais eu. Surtout que j'allais encore partir sans rien dire et donc je m'enfonce encore plus dans ma connerie avec cette décision. Sauf que je ne vais quand même pas faire marche arrière. Donc direction l'aéroport pour une semaine de bénévolat en Afrique. Ils ont intérêt d'être reconnaissants ces fichus rhinocéros. L'avion décolle et finit par atterrir quelques heures plus tard. Je rejoins la terre ferme en remerciant le bon dieu que l'avion ne se soit pas crashé quelque part. J'aime bien être vivant, c'est mieux que d'être mort. Je pose ma valise dans le dortoir du centre et c'est là que j'aperçois au loin une silhouette que je connais bien. Non, c'est un rêve, je vais me réveiller. Zoey. Elle est ici ? Comment est ce possible ? Le destin joue vraiment avec mes nerfs. Non seulement, je vais devoir lui faire face, mais en plus, je vais devoir m'occuper de ces foutus animaux. Je suis dans un véritable cauchemar. Il manquerait plus qu'elle soit ma colocataire. Bon sang. Je la vois se diriger vers le dortoir et elle s'approche dangereusement de MA chambre. Il faut que je trouve une solution pour qu'elle ne me voie pas. Je laisse ma valise en plan et pars me cacher sous le lit. Pourvu que ça marche, je croise les doigts. J'ai sans doute l'air d'un gamin, mais je n'aime pas devoir affronter mes responsabilités. D'ailleurs, je n'aime pas les responsabilités. J'aurais bien besoin d'un verre, là tout de suite, ou d'une corde.
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(✰) message posté Mer 15 Juil 2015 - 20:31 par Invité
Zoey - Delsin
“ iris of the storm ”
« Rhinonocéros, nan, rhinonocéros, merde, rhinocécéros. Bordel ! » J'suis maudite. Il me reste plus qu'à creuser une tombe, à m'enterrer vivante dedans et à dormir, en mangeant des bonbons. Il me faut une pelle d'abord, une assez grande pelle, le genre avec laquelle on peut s'assommer. J'aime pas creuser, au pire, je pourrais demander à un des gamins surexcités du quartier en échange d'un bonbon. Les gosses ça aiment jouer dans la terre et la poussière, non ? Il faut que je tombe malade. J'pourrais peut-être aller chez le médecin et faire des câlins à tous les patients, avec l'espoir de choper leurs microbes... Ils vont me prendre pour une tarée et je vais finir à l'asile. Oh et si je rendais visite à la vieille tante Greg à sa maison de retraite ? La dernière fois alors que j'étais noyée sous ses baragouinages j'ai crû comprendre que la nourriture était infect chez les vioc'. C'est simple ; il suffit de m'empoisonner intentionnellement. La pelle c'est génial en fait, c'est radical, c'est net. Ça fait bobo mais pas grave tant que j'évite la honte destructrice qui risque de m'étouffer, de m'assommer, de me réduire en charpie... « HEY, ON A UNE PELLE, LA BLONDE ? » je hurle, en partant à la recherche du dentifrice. La blonde c'est ma coloc', je me rappelle jamais son prénom, du coup c'est la blonde. D'ailleurs elle débarque, les deux sourcils froncés. « Est-ce que ça un rapport avec le fait que tu parles au miroir depuis... » elle jette un coup d'oeil à sa montre « une demie heure ? » elle demande. Ah, voilà le dentifrice ! « Absolument. » je bafouille, la brosse à dent dans la bouche et le dentifrice au coin des lèvres. Elle attend apparemment que je lui en dise plus, je ne manquerai pour rien au monde un moyen d'ouvrir ma grande gueule mais je suis pressée. Elle semble comprendre parce qu'elle file, se demandant sans doute par quels coups tordus du destin elle avait bien pu atterrir avec moi en collocation. Pas que ça me gène, cet appart' est génial, c'est elle la pauvre qui est à plaindre de me supporter. Mais c'est chiant pour moi aussi hein, elle est ennuyante à mourir. Les rhinonocéros m'attendent ! Bouges ton gros joli p'tit cul, Zoey. Surtout joli, en fait. Je m'empresse de me débarbouiller le visage et je cours, je vole, sur le parquet jusqu'à ma chambre où une autre affaire m'attend, j'ai l'impression de faire les douze travaux d'Hercule, sérieux. Et moi j'ai pas des biceps de la taille d'une pastèque, j'ai des petits bras tout frêles qui n'en jamais portés plus d'un kilo. J'vous explique le problème ? Les valises, nom d'un Shtroumpf, les valises qui ne veulent pas se fermer ! Je suis tentée d'appeler la blonde mais c'est pire que ma mère, elle va me faire une leçon de morale puis elle va aller réviser je-ne-sais-quel-truc-à-dormir-debout. Tee-shirts, paquet de bonbons, pulls, robes, chaussures, escarpins, baskets, sous-vêtement s'entassent dedans et parce que je suis la réincarnation d'Einstein, je comprend que je peux pas tout prendre. Je hausse les épaules, retrousse mes manches et j'allège radicalement les deux valises. Comment ne pas se casser la tête ? Ne pas se soucier de quoi prendre et de ce qu'on ne prend pas ! C'était la leçon de vie du jour de Zoey Wood, merci de votre attention. Troisième problème ? Mes pauvres et frêles et petits bras ne peuvent pas porter deux valises et un sac. « EN FAIT, LA BLONDE, LE PROBLÈME C'EST QUE J'AIME VRAIMENT LES RHINONOCHEROS NOIRS, J'VEUX VRAIMENT LES AIDER, LES PAUVRES, QUOI. SAUF QUE JE VEUX PAS ME CHOPER LA HONTE PARCE QUE JE SAIS PLUS PARLER, TU VOIS ? ET EN PLUS, J'AI FAIM. », je braille sans me soucier des voisins, c'est la seule manière efficace de communiquer chez moi, 'toute manière. Au moins, j'ai enfin expliquer mon dilemme à la blonde et deux minutes après, je constate qu'elle m'ignore, comme quand je lui propose d'aller boire un verre, à cette coincée. Du coup, j'm'en fiche un peu, à pars si une auréole lui pousse sur la terre (ou deux cornes sait-on jamais), elle ne m'est d'aucune utilité. C'est toute une affaire pour que l'on arrive à l'aéroport sans dommages irréversibles, moi et ma valise. Et un miracle que l'on arrive entières en Afrique -d'ailleurs, ça m'a l'air sympa ici. J'ai passée les heures de vol à perfectionner le mot « rhinocéros », résultat ? c'est définitivement pire qu'avant. Je prends tout un tas de photos, ça m'éclate d'essayer mon tout nouvel appareil. Je discute un moment avec le responsable du Centre et puis je tire ma valise jusqu'à la chambre qu'on m'a assignée. C'est petit, pas très confortable mais ça fera l'affaire, j'imagine. Je balance mes chaussures et je décide avant tout de ranger mes affaires. Quand j'ai dis que j'suis maudite vous m'avez prise à la légère ? Grossière erreur. Parce que dans ma valise il y n'a que des shorts, des sous-vêtements, deux paires de chaussures et une tonne de paquets de bonbons. Mais pas un seul tee-shirt. Ma manière de trier est quelque peu foireuse. Alerte, je balaye la chambre du regard. J'pourrais peut-être me faire un haut avec les rideaux ? Mauvaise idée, je vais me charcuter si j'essaye. Et là, comme le Saint Graal, qu'est ce qui semble m'attendre ? Une valise, qui n'est visiblement pas à moi. Personne à l'horizon. Je me précipite dessus, l'ouvre et comme la poisse me colle au postérieur, c'est les affaires d'un mec. Tant pis, j'prends deux tee-shirt et je les jettes dans ma valise. Ni vue, ni connue, je les lui rendrai... un jour. « Dragibus ou nounours au chocolat et à la guimauve ? Nounours ! » je marmonne. J'aime bien parler toute seule, ça vous pose problème peut-être ? Je m'écroule sur le lit façon sac à patate et je fourre dans ma bouche un nounours. Je suis crevée, un somme ça me dit bien. Et soudain là qu'est ce qui trouble mes projets et mon rencard avec Morphée ? Un éternuement phénoménal, un horrible éternuement. En provenance de sous le lit. Je tire sur la couette, l'étonnement, la surprise laisse bientôt place à l'hilarité et j'éclate de rire quand je vois qui ce cachait sous ce lit. J'en ai les larmes aux yeux et je me tors de rire ; j'arrive pas à y croire. Delsin Sullivan, un vrai gamin. Ou un sacré lâche. « Bouges surtout pas ! » je m'écris. J'attrape mon appareil et je le prend en photo, prenant un malin plaisir à activer le flash. Il a une tête de poisson asphyxié, c'est presque 'gnon. Presque. Sur mon visage toute trace d'amusement s'efface bientôt. « Qu'est ce que tu fous là ? T'as de la poussière sur les ch'veux. » Ma main me démange mais ça serait pas très diplomate. Du coup je lui tend la main et je l'aide à sortir de sous le lit, avec un sourire artificiel et faux plaqué au visage. J'en profite pour ébouriffer ses cheveux, la poussière ça me stresse horriblement pire que... que... un dessin-animé sans saladier de bonbons à proximité, voilà. C'est de sa faute si j'ai un machin chouette qui grandit dans mon bide, quoi ! Je me jette sur mon lit et j'enfonce mon visage dans mon oreiller. L'excuse ? J'suis crevée. La vérité ? Je le boude. Gamin ? Je sais.
(✰) message posté Ven 17 Juil 2015 - 1:04 par Invité
SOMETIMES IT'S HARD TO FIND MY PLACE TO FACE THE FEARS THAT I MUST FACE. BUT I KEEP ON HOLDING ON I WONT LET THIS TAKE ME DOWN. ✉ Il n'est seulement que seize heures, mais je suis tellement fatigué que je pourrais dormir pendant au moins trois jours de suite. Il faut croire que les voyages ne me réussissent pas. J'avais eu le même problème durant mon voyage jusqu'au États-Unis. Déjà que je n'étais pas rassuré d'être dans un avion. Rendu à New-York, j'avais dormi durant deux jours avant de partir m'inscrire à ce concours de tatouage. Parfois, je me dis que j'aurais mieux fait de rester à Londres. J'avais moins de problèmes avant de partir. En fait, j'avais une petite vie paisible comme tous les jeunes de mon âge. Je me rapproche de la trentaine, mais il faut croire que j'ai encore assez de fougue et de jeunesse en moi pour faire la fête jusqu'au bout de la nuit. La seule chose que le concours m'ait apportée, c'est un peu de reconnaissance et un gros chèque. En y réfléchissant bien ce n'était pas si mal. Si seulement j'avais pu laisser ma fougue et ma jeunesse à Londres. J'aurais dû me montrer plus mature. Maintenant, je le regrette, mais on ne revient pas en arrière. Puis même si je revenais en arrière, je suis sûr que je referais les mêmes choix. Il faut dire qu'à l'époque, cela me paraissait judicieux. Au final, on apprend de nos erreurs. Du moins, la plupart du temps. Parce que me rendre en Afrique pour échapper à mes responsabilités, ce n'est ni mature, ni très intelligent. Je commence même à le comprendre à cet instant. L'instant où je me cache sous le lit priant le bon dieu pour ne pas être découvert par Zoey. Elle ne pouvait pas rester à New-York ? Ou qu'importe du moment que c'est loin de moi. Il fallait toujours que je tombe sur les folles furieuses. Pourquoi moi ? Pourquoi Dieu, Bouddha ou que sais-je me punis ainsi ? Triste vie. « Dragibus ou nounours au chocolat et à la guimauve ? Nounours ! » Elle a régressé depuis que je suis parti ou quoi ? Qui mange des bonbons à cet âge-là ? C'est ridicule. J'ai jamais aimé les bonbons de toute façon.J'espère juste qu'elle va partir et très vite parce que visiblement, ils ne font pas la poussière dans ce dortoir. C'est encore plus sale que mon appartement. Appartement qui me manquait plus que je ne l'imaginais. La civilisation, le confort, les soirées. Qu'est-ce que j'étais venu faire ici ? Il faut vraiment que j'apprenne à réfléchir avant de prendre une décision aussi importante. Pendant que je me plains mentalement de ma vie, la poussière me chatouille le nez au point où je finis par éternuer. J'étais mort. Elle allait forcément découvrir ma cachette. « Bouges surtout pas ! » L'entendis-je dire alors qu'elle venait de soulever les draps. Visiblement, ça la fait beaucoup rire, moi pas vraiment. J'avais plutôt envie de me pendre. La voilà qui prends son appareil photo pour immortaliser le moment. Je lève les yeux au ciel avant de les froncer. « Arrête ça de suite. » Je ne sais pas ce qui m’irrite le plus, sa présence ou le fait qu'elle ai découvert ma super cachette. Parce que je la trouvais bien ma cachette, du coup, je suis déçu, c'est normal. « Qu'est ce que tu fous là ? T'as de la poussière sur les ch'veux. » Elle me tend la main pour m'aider à sortir de sous le lit. Comme-ci je ne pouvais pas le faire tout seul. Je ne suis pas un gamin, j'ai presque la trentaine. Trop d'irritation en moi. Elle me touche les cheveux, les ébouriffant avant de partir coller sa tête sur un pauvre oreiller. Je soupire et tente de garder mon calme. C'est alors que j'aperçois ma valise qui visiblement a été fouillé. Mon sang ne fait qu'un tour. J'attrape son fichu appareil photo qui passe par la fenêtre en allant s'écraser sur la terre sèche d'Afrique. Pendant qu'elle est occupée à parler à son oreiller, j'en profite pour reprendre ce qui m'appartient dans sa valise. « Si tu comptes voler quelqu'un, ne laisse pas d'indices aussi flagrants ou essaye de cacher ce que tu as volé. » Dis-je en ravalant ma colère. Je ne sais même pas pourquoi je suis énervé. C'est la chaleur, ça me rend dingue. Point positif, je ne suis plus fatigué. Je pourrais même courir un marathon. Alors je prends mes affaires et ma valise et je pars à la réception taper un scandale. « Je veux changer de chambre. » « C'est pas un hôtel ici jeune homme ! » Je râle, je m'énerve, mais rien n'y change. Alors je repars avec ma mine de déterrer dans cette fichue chambre. Zoey est toujours là. Bien, ce n'était visiblement pas un rêve. Dommage. Je pose ma valise sur mon lit. « Je vais aller faire ce pour quoi je suis ici alors d'ici là ne touche pas à mes affaires. » Sinon je porte plainte. Il doit bien y avoir un commissariat dans le coin. Je tourne les talons pour rejoindre le petit groupe visiblement en forme pour aller aider les rhinocéros noirs d'Afrique. « On part dans cinq minutes, une fois sur place, vous serez mis par groupes de deux afin de retrouver les rhinocéros qui sont partis de l'enclos, faites le avant que les braconniers les retrouvent, c'est mieux. » Parfait, j'allais maintenant risquer ma vie dans cinq minutes. La journée ne pouvait pas plus mal tourner.