"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Ohana... (Jolivia). 2979874845 Ohana... (Jolivia). 1973890357
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Ohana... (Jolivia).

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Will T. Stark
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() message posté Ven 10 Juil 2015 - 19:04 par Will T. Stark
Ohana...
Olivia & Joey.

Ohana means family. Family means nobody gets left behind or forgotten. ✻✻✻ Métro, boulot, dodo. De temps en temps une sortie, mais rien de plus. Voilà à quoi se résume mes journées ces derniers temps. Depuis maintenant presque dix mois que j'ai élue domicile à Londres, je commence vraiment à ressentir la routine. Travailler, dormir, rentrer à l'appartement, repartir, travailler, sortir, dormir, travailler et ainsi de suite, toutes les semaines. Je n'arrive même plus à me souvenir de quand date la dernière fois que j'ai fait quelque-chose qui m'a vraiment emballé. Le travail me permet quand même de voir de nouvelles têtes, de rencontrer de nouvelles personnes, même s'il y a pas mal d'habitués aussi. Mais hormis cela, j'ai la sensation de toujours faire les mêmes choses. Encore et toujours. Tout le temps. Je ne sais pas pourquoi soudainement je ressens cela, comme si ma vie est redevenue aussi vide qu'avant. Avant que je ne voyage. Avant, quand j'avais encore mes parents et ma sœur continuellement sur le dos. Dix mois à Londres, je pense que c'est un des effets majeurs à tout cela. Je n'aurais jamais pensé m'installer aussi longtemps quelque part, après avoir voyagé pendant deux ans. Il m'est arrivée de rester plusieurs mois à différents endroits, mais j'avais toujours ma prochaine destination en tête. Aujourd'hui rien. Je n'ai pas forcément envie de bouger, de quitter Londres pour le moment. J'ai des amis, un bon boulot, mal payé, et de la famille. Oui, aussi étrange que cela puisse paraître, savoir que non loin de moi se trouve mes cousins et cousines, c'est un peu réconfortant. Je ne les ai que très peu vu en dix mois, mais au moins je sais qu'ils sont ici.
D'ailleurs depuis quelques jours, je songe à passer voir ma cousine Olivia. Je ne l'ai pas appelé par envie de pouvoir changer d'avis. Je ne sais même pas pourquoi j'ai envie de la voir exactement. Pour discuter ? Je ne suis pas du genre à parler avec ma famille. Ma sœur m'a pourri complètement toutes mes relations familiales. Miss parfaite. Je tire une grosse taffe sur ma cigarette, rien qu'en pensant à elle. Je n'ai pas envie de penser à elle. Même à des milliers de kilomètres, elle arrive encore à m'énerver. Je viens de terminer le travail et je me trouve encore devant le barfly à terminer ma cigarette d'après boulot, complètement méritée. Je n'ai rien de prévu pour ce soir, comme souvent en ce moment. Il va falloir que je remédie à cela. Je n'ai pas envie de rentrer tout de suite non plus. Tous les jours, les même choses et je commence à en avoir marre. La routine du quotidien est vraiment quelque-chose que je n'arrive pas à gérer. J'ai la bougeotte moi, mais je ne veux pas quitter Londres pour le moment. Situation complètement paradoxale, j'en ai pleinement conscience. À pleine terminé ma cigarette, j'en allume une autre. Je ne sais pas quoi faire et l'après-midi touche à peine à sa fin. Quand un collègue me fait signe à l'intérieur, je décide qu'il est temps de bouger d'ici. Je ne suis pas d'humeur à traîner au boulot et il est trop tôt pour pouvoir profiter des verres gratuits, même pour moi. Tout en marchant, je me dis que je peux toujours passer chez ma cousine. J'espère quelque part que vu l'heure, elle ne sera pas chez elle. De cette façon, je me dis que j'aurais essayé.

C'est marrant, nous habitons dans le même quartier et pourtant, je ne passe jamais la voir. Enfin les voir. Aux dernières nouvelles, ils étaient nombreux à habituer chez elle. J'espère que je n'aurais pas le droit à la tribu au complet, sinon je vais vite regretter mon choix. Marchant rapidement, je garde pourtant le cap. J'ai l'impression d'être seule ces derniers temps et je dois avouer que dans ces moments-là, je suis contente de savoir qu'ils ne sont pas loin. Je ne l'avouerais jamais devant eux, bien évidemment. Je songe un moment à passer chez moi pour me changer ou me rendre un peu plus présentable, mais ce n'est pas une bonne idée. Si je rentre maintenant je ne ressortirais jamais et puis je n'ai pas besoin d'être tirée à quatre épingles non plus. Mes cheveux sont attachés, je ne porte pas le tee-shirt du travail et mon maquillage doit peut-être avoir un peu coulé, mais rien de dramatique. Tant pis, elle m'a déjà vu dans des états pires que cela. Avant de prendre complètement conscience de ce que je suis en train de faire, je suis déjà devant sa porte, à frapper. Je prie à moitié pour qu'elle ne soit pas là et complètement pour qu'elle soit seule. Je ne sais pas exactement pourquoi c'est vers elle que je me tourne, mais c'est trop tard pour changer d'avis. Enfin, non, je pourrais toujours m'enfuir rapidement, mais j'ai passé l'âge pour cela. Et puis avec tout ce que je fume, j'ai surtout peur de perdre un poumon en route.
Je frappe de nouveau quand je n'ai pas de réponses, histoire de me donner bonne conscience. À croire que je suis un peu tarée sur les bords. C'était l'occasion de repartir et de me dire tant pis. Mais non, il a fallu que je fasse une deuxième tentative. Cependant, je n'entends pas de bruit et en conclu qu'il ne doit y avoir personne. Je fais demi tour, quelque part soulagée, quand j'aperçois ma cousine qui arrive pour rentrer chez elle. Merde. Je peux difficilement me cacher et encore moins faire comme si je ne la reconnaissais pas. J'ai l'impression d'être coincée, alors que je venais pour la voir du départ. Peut-être que je peux faire comme si j'étais dans le coin par hasard ou que je rentrais chez moi. Oui, c'est une bonne idée, inutile de lui dire que je viens de frapper chez elle et attendu plus de cinq minutes. Je n'ai rien contre Olivia, mais je déteste monter que j'ai besoin de quelqu'un. Pour le moment, elle n'a pas vu, mais cela n'est qu'une question de seconde avant que ce ne soit le cas. Automatiquement, je regarde ailleurs. Je suis pathétique quand même, c'est ma cousine. Mais c'est une habitude, je préfère pouvoir dire que je me débrouille très bien toute seule, même quand ce n'est pas le cas.

✻✻✻
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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 13:12 par Invité

Joey & olivia — while we may not choose our family, that bond can be our greatest strength, or our deepest regret. ✻ ✻ ✻   « Olivia. » Mon prénom résonna au fond de mon esprit, mais j’étais bien trop absorbée par le nettoyage des scalpels pour réellement y faire attention. C’était comme à chaque fois. Je m’enfermais dans ma bulle. J’oubliais le monde. Je me focalisais sur ce que je faisais en refusant de laisser des pensées parasites me ronger l’esprit, envahir mes pensées, m’incendier le crâne. Cela avait été ma façon de garder pied, de ne pas lâcher prise. Et, récemment, cela était d’autant plus le cas. J’avais repris le travail après des semaines d’arrêt suite aux braquages de Londres, le coeur lourd, le corps brisé, mon infertilité hantant mes anciens rêves de maternité qui ne se réaliseront jamais. Absolument jamais. Alors, oui. J’avais trouvé un certain calme à me détacher du reste du monde. J’avais eu un certain réconfort à me déconnecter, littéralement, pour me focaliser sur mon travail. « Olivia ! » Interpelée par le ton de la voix, je finis par relever la tête pour observer un chirurgien qui me faisait place. Il y avait une heure à peine, ses deux mains avaient été plongées dans le torse d’un patient, et j’avais été à ses côtés, à l’assister, toujours dans ma bulle, toujours dans mon monde, toujours aussi loin de tout le reste qui pouvait me blesser. Je me redressai pour retrouver une certaine posture, avant d’esquisser un sourire. « Oui, Harvey ? »  demandai-je comme si tout, absolument tout, était normal. Autour de nous, le reste de l’équipe de l’opération avait laissé place à d’autres membres du personnel venu stériliser de nouveau la salle pour le prochain patient. « Depuis combien de temps tu es ici, exactement ? »  Je savais qu’il s’agissait d’une question piège. Qu’il connaissait déjà la réponse, qu’il me le faisait simplement remarquer pour m’inviter à rentrer chez moi. Ce n’était pas la première fois, depuis que j’avais repris le travail, que j’enchaînais les gardes en ne respectant pas les pauses obligatoires. « Beaucoup trop longtemps, je le sais, »  finis-je par répondre en haussant les épaules. « Je termine juste ce que je suis en train de faire et j’y vais. »  Il secoua la tête en entendant mes paroles. Il me prit des mains ce que je pouvais bien tenir entre mes doigts, avant de me montrer la porte. « Non, tu rentres tout de suite, »  déclara-t-il d’une voix dure, sans appel. J’accusai le coup en ne laissant absolument aucune émotion transparaître sur mon visage. Je ne voulais pas lui donner raison. Je ne voulais pas qu’il voie que j’étais réellement fatiguée, qu’il fallait que je rentre.
Parce que je ne le voulais pas. Je ne voulais pas rentrer. Simplement parce que cela signifiait que j’aurais à affronter mes pensées, mes états d’âme. Simplement parce que cela voulait dire que je n’aurais rien, plus rien, pour distraire mon esprit malade. « Mais… »  commençai-je, sans avoir l’occasion de continuer. « Quinze heures et vingt minutes que tu es là, Olivia. Rentre. Ne m’oblige pas à te dénoncer. »  J’aurais presque pu pleurer, oui. J’étais si fatiguée, si lessivée, si épuisée, que j’aurais pu fondre en larmes juste devant lui. Je tournai les talons avant de n’y céder ; d’un pas pressé, je sortis de la salle d’opération, poussant violemment la porte et remontant le couloir à grandes enjambées. Il me fallut cinq minutes pour retourner à mon casier, sept de plus pour passer la porte de l’hôpital. Mon visage était fermé, mes gestes d’un automatisme presque affolant ; je ne repris possession de mes moyens qu’une fois à l’angle de ma rue, absolument incapable de me souvenir de mon trajet, de me rappeler comment j’avais bien pu faire pour arriver jusque là.
J’avais marché, marché en rejetant le monde, marché en rejetant la société. Marché en m’excluant moi-même.
Je me réfugiais dans mon travail. Je refusais de penser à toutes ces choses qui me faisaient trop mal. Je mettais de côté ma vie personnelle tout simplement parce qu’elle me paraissait beaucoup trop pesante pour continuer de l’accepter. Je me sentais bien, à l’hôpital, à enchaîner les tours de garde et à m’occuper des autres ; je mettais ma propre existence en pause pour me consacrer à celles des patients qui n’avaient plus que les gens comme moi pour aller mieux. J’évitais la maternité à tout prix. Je préférais assister les chirurgiens lors des longues et lourdes opérations. Parfois, même, j’acceptais qu’Isaac me rejoigne pour que nous puissions déjeuner ou dîner ensemble. Puis, le reste du temps, j’arrêtais de vivre pour n’être qu’une infirmière.
Je saluai le concierge de mon immeuble d’un geste de la tête, avant d’emprunter les escaliers pour monter jusqu’au penthouse. Je montai les premières volées d’escalier avec facilité, avant que ma hanche douloureuse ne commence à se faire sentir ; arrivée à l’avant-dernier étage, je fis une pause, regrettant presque de ne pas avoir pris l’escalier privé de mon immeuble. Puis, finalement, je repris mon courage à deux mains pour atteindre mon palier, la main crispée sur la rampe d’escaliers pour m’assurer que je ne tomberai pas à la renverse.
Je repris mon souffle une fois tout en haut, fermant les paupières, m’incitant à me convaincre que la douleur n’était pas réelle. Je relevai la tête sur une silhouette que je mis plusieurs instants avant de reconnaître. « Joey ? »  demandai-je avec surprise. C’était presque irréel que ma cousine se trouve là, juste sous mes yeux, à trois pas de la porte de mon appartement. Je me redressai avec une certaine difficulté avant de l’observer avec attention. « Qu’est-ce que tu fais là ? »  Je ne me rendis compte qu’après coup que ma question pouvait sans doute lui faire croire que sa présence n’était pas la bienvenue. Alors, afin d’ôter le moindre doute qui puisse germer dans son esprit, je m’avançais vers la porte avec mon trousseau de clefs. « Ne reste pas là, entre. »  Je lui ouvris la porte, ignorant les douleurs qui remontaient jusqu’à ma hanche encore fragile, un sourire sur mes lèvres. C’était une surprise, oui. Une surprise qu’elle soit venue jusque là. Une surprise parce que c’était bien la première fois qu’elle semblait se souvenir que nous étions presque voisines et que j'étais là, juste là, si jamais elle avait besoin de moi.
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() message posté Dim 2 Aoû 2015 - 17:02 par Will T. Stark
Ohana...
Olivia & Joey.

Ohana means family. Family means nobody gets left behind or forgotten. ✻✻✻ Jamais de ma vie je n'ai ressentie la routine et maintenant, je ne vois que cela. Faire tous les jours, ou presque, la même chose, encore et encore, et encore. Travailler tout le temps, être dans la même ville, ne pas voyager... Je crois que c'est cela qui me manque le plus au fond, voyager. Je pourrais repartir sans problème, recommencer à visiter le monde, mais j'aime assez avoir un point d'attache au final. D'accord, je n'ai pas grand-chose aussi, techniquement. Un petit appartement, un travail, rien de plus, pas de quoi hésiter quinze ans avant de tout laisser. Pourtant, il y a aussi ma famille dans le coin. Ma famille, dont je ne suis même pas proche est une de raison qui me donne envie de rester à Londres. Vraiment, quelque-chose ne tourne pas rond en ce moment. J'ai passé toute ma vie, à fuir ma famille, surtout ma peste de sœur et voilà que je suis en chemin pour aller voir Olivia. Bon, elle n'est pas ma sœur. À vrai dire, je ne trouve pas qu'elles se ressemblent. Je ne ressemble en rien à mon aînée non plus. Miss parfaite. C'est vraiment loin d'être mon cas. Je sais que la vie elle est belle pour elle, d'après les derniers dires de ma mère. Cela remonte à plus d'un mois, mais je doute que la chance ai tournée pour elle. Ma sœur. Le bonheur de mes parents, mon cauchemar personnel. Je n'ai pas le souvenir de l'avoir aimé ou que nous ayons passé un bon moment ensemble. Je n'ai jamais essayé non plus de toute façon. Elle est bien trop insupportable pour cela. Rien que de penser à elle et à sa petite vie parfaite, je commence à m'énerver. Je ne l'ai pas vu depuis que j'ai quitté la maison et je n'ai pas l'intention que cela change. Si j'ai quitté la Nouvelle-Zélande, ce n'est pas pour la retrouver ici. Tout, mais pas ça. Je doute, qu'elle plaque tout pour un autre pays de toute façon, ce qui me sauve. Tout le contraire de moi, qui me retrouve à Londres, après des années à voyager. J'ai des envies de recommencer, comme j'ai envie de rester ici. En gros, c'est le bordel total dans ma tête et je ne sais pas quoi faire. J'ai le vague espoir, qu'Olivia pourrait peut-être m'aider à y voir plus clair. Encore faudrait-il que j'ai le courage de lui dire que je viens parce que j'ai besoin d'aide. Ce n'est pas dans mon caractère d'admettre que j'ai besoin de parler à quelqu'un. Pourtant, je suis bien devant chez elle. Enfin, était, il n'y a personne ce qui me soulage à moitié. Je suis toute en contradiction ces derniers temps, ce qui commence à me taper sur le système. Je ne sais jamais quoi faire. Voilà pourquoi je suis ici. Je ne sais pas exactement à quoi m'attendre, mais je doute qu'Olivia refuserait de me voir. Pourtant, je suis loin d'être une cousine exemplaire. Nous habitons quasiment à côté et je ne passe jamais les voir. Eux non plus, mais je pense que cela est normal, étant donné que je suis loin d'être la personne la plus amicale du monde.
Je suis à la fois soulagée et déçue de n'avoir trouvé personne chez elle. Je suis en train de repartir, quand je vois ma cousine arriver. Et merde, me voilà coincée. C'est presque logique, de la trouver ici, puisque nous sommes quasiment devant chez elle et pourtant, cela m'ennuie qu'elle me trouve ici. Je peux toujours dire que j'étais dans le coin pour voir une amie, elle n'ira sans doute pas vérifier. Encore une fois, je ne sais pas quoi faire. Je viens pour la voir et me retrouve gênée de la trouver ici. « Tient, salut. » Comme ça, comme si de rien n'était. Comme si tout était normal. Dans un monde parfait, cela le serait sans doute. Si j'étais comme ma soeur, je passerais plus souvent les voir et Olivia ne semblerait pas si surprise de me trouver ici. Malheureusement, la dernière fois que nous nous sommes parlées remonte déjà à quelque temps. « J'étais dans le coin et je me suis dit que je pouvais passer vous voir, te voir, histoire de... » Histoire de quoi , je ne sais pas par contre. Je hausse les épaules pour souligner, que cela est banal que je passe dans le coin pour les voir. Elle m'invite ensuite à entrer et intérieurement je lui en suis reconnaissante, dans les faits, je me contente de lui sourire et de la suivre. « Si jamais je dérange, je peux repasser... » Quelque part, j'espère qu'elle va me dire que c'est le cas, mais après m'avoir fait rentrer avec elle, cela serait un peu bizarre. Cela me fait drôle de me retrouver ici. Je ne suis venue qu'une fois ou deux, pas plus. Maintenant que je suis avec elle, je me sens mal à l'aise. Nous sommes seules, ce qui n'est pas arrivées depuis... Je ne sais même pas depuis quand, tellement cela remonte à longtemps. « Tu as vendu tous les autres ? » Si ma mémoire est bonne, bon nombre de mes cousins habitent ici aussi. Mais pour le moment, c'est le silence presque total, ce qui ne fait qu'accentuer la gêne. Je ne sais pas comment aborder le pourquoi du comment je suis ici, mais il vaudrait mieux ne pas trop tarder la chose, qui sait pendant combien de temps nous ne serons que toutes les deux. Seulement, à la place, je ne dis rien, me contentant d'observer l'appartement. Il est bien plus chaleureux que le mien.

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() message posté Mer 11 Nov 2015 - 20:45 par Invité

Joey & olivia — while we may not choose our family, that bond can be our greatest strength, or our deepest regret. ✻ ✻ ✻ J’étais quelqu’un de maternelle, d’aimante, d’attentionnée. Trop, sans doute. Je m’occupais sans cesse des autres, veillant à leur bonne santé, veillant à leur bien-être, veillant à chaque détails de leur existence s’ils m’en donnaient l’occasion et la permission. C’était ma façon de vivre, quelque part. Je me permettais d’exister à travers les autres. J’avais dédié mon existence toute entière aux soins de corps brisés, mais je m’occupais également des esprits perdus et des âmes blessées. C’était un tout, une vocation, une idéologie, presque. Je mettais à l’écart mes propres états d’âme pour me concentrer sur autre chose, comme s’il fallait bien que quelqu’un ne le fasse sur cette Terre, comme si ma propre personne était bien moins importante que les autres. Je maternais chacun de mes frères, chacune de mes soeurs. Je maternais chacun de mes cousins, chacune de mes cousines. Tous, sauf Joey, sans doute. Parce qu’elle ne m’avait jamais donné l’occasion de le faire.
J’avais respecté cette distance qu’elle avait instauré entre elle et le reste de notre famille, sachant au plus profond de mon être qu’elle avait ses propres raisons d’agir de la sorte. Je ne lui avais jamais demandé d’explication, je ne l’avais jamais forcé à supporter ma présence ; nous nous étions croisées quelques fois au cours de ces dernières années et j’avais tenté de lui faire comprendre, à chaque fois, que ma porte lui restait ouverte si l’envie lui prenait, un jour, de renouer le contact ou de simplement me rendre visite. Que j’étais là même si elle ne s’en rendait pas réellement compte. Que, malgré ses façons de rejeter sa famille, rejeter les Marshall, je ne lui en tenais pas rigueur et qu’il n’était jamais trop tard.
Je ne la blâmais pas de vouloir être différente. Je ne la blâmais pas de vouloir suivre son propre chemin, de se détacher de nous, de se détacher du reste. J’espérais simplement qu’elle s’en sortait. Qu’elle s’en sortait et qu’elle ne se sentait pas seule.
Que sa vie n’était pas pleine de regrets comme pouvait l’être la mienne. « Tiens, salut, » me lança-t-elle comme si elle s’était retrouvée sur mon palier par hasard, comme si elle ne s’était même pas attendue à me croiser devant ma porte. J’esquissai un vague sourire sans chercher à comprendre, ne relevant pas ses mots, ne relevant pas ses paroles. Je n’avais jamais été quelqu’un à m’attarder sur ce genre de choses, après tout. « J'étais dans le coin et je me suis dit que je pouvais passer vous voir, te voir, histoire de... » Sa phrase resta en suspens et j’haussai les épaules en même temps qu'elle, comme pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas besoin de se justifier. Au lieu de quoi, je l’invitais à entrer et elle me suivit à l’intérieur.
Cela m’étonna presque et je me rendis compte que c’était bien triste que cela me surprenne ; cela prouvait à quel point nous pouvions bien être des inconnues l’une envers l’autre. A quel point je ne la connaissais pas. A quel point j’étais incapable de deviner ses réactions. « Si jamais je dérange, je peux repasser... » glissa-t-elle et je secouai la tête. « Tu ne me déranges pas du tout, ne t’inquiète pas. Au contraire, je suis très contente de te voir, ça faisait longtemps, »  lui répondis-je avec douceur. Il n’y avait pas de reproche dans ma voix, simplement une constatation ; il s’agissait de simples faits, après tout. Joey savait autant que moi que le temps avait eu le temps de passer depuis notre dernière conversation.
Je fis quelques pas à l’intérieur pour poser mes clefs dans le vide-poche de l’entrée ;  je me tournai vers ma cousine pour me rendre compte qu’elle semblait mal à l’aise, ainsi postée dans l’entrée, n’osant pas faire un pas en avant ou un pas en arrière. « Tu as vendu tous les autres ? » Je ris en entendant sa remarque et je secouai la tête. « Non, je les ai tué et j’ai caché leur corps dans les placards, »  répondis-je, presque conspiratrice. L’appartement était étrangement calme depuis quelques semaines, cependant, et je comprenais pourquoi elle disait cela ; si sa branche des Marshall était beaucoup moins nombreuse, elle avait eu l’occasion de constater, au fil des années, à quel point notre côté pouvait être bruyant. « Blake est en convalescence chez granny, mais elle va mieux ne t’inquiète pas. Je n’ai pas vu Clarence depuis un petit bout de temps et Bleizian doit être en train de tourner une vidéo quelque part, »  finis-je par dire en jetant un coup d’oeil du côté du canapé. Je ne mentionnais pas Andrew que je n’avais pas vu depuis un moment non plus, ni même mon mari, sans doute chez son psychiatre ou à une réunion de son groupe de soutien. « Fais comme chez toi, »  ajoutai-je en désignant le canapé à ma cousine. « Tu veux boire quelque chose ? »  Je lui adressai un sourire. Je ne savais pas réellement comment la mettre en confiance ou tout simplement agir, avec elle ; je ne voulais pas qu’elle se sente comme une étrangère, comme une inconnue, et ce même si nous ne nous ne connaissions pas réellement. Après tout, elle était ma cousine. Après tout, nous étions de la même famille, nous avions le même sang.
Pourtant, je n’avais jamais eu l’occasion d’être là pour elle. Je n’avais jamais eu le droit.
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() message posté Ven 22 Jan 2016 - 18:41 par Will T. Stark
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Ohana means family. Family means nobody gets left behind or forgotten. ✻✻✻ Je ne sais pas précisément pourquoi je suis ici. Je ne sais pas pourquoi j'ai eu envie de passer. Je passe mon temps à fuir ma famille, à faire ma vie toute seule, sans m'occuper des autres. Je donne des nouvelles à mes parents que dans l'absolu nécessaire ou si j'ai vraiment besoin d'argent, pas plus. Je pense qu'ils se sont habitués avec le temps, même si ma mère ne peut s'empêcher de me faire la remarque que je pourrais appeler plus souvent. Pourtant, quand j'ai besoin, ils ne me posent pas de questions, même si je sais qu'ils aimeraient. Je n'aime pas devoir leur expliquer ce que je fais, ce que je deviens, je suis partie précieusement pour cela. Pour ne plus avoir à rendre de compte à personne. J'aime à penser que malgré tout je ne m'en sors pas trop mal. J'ai un toit, un travail et des amis, ce qui est déjà pas mal. Il m'arrive pourtant parfois, comme aujourd'hui, de me dire que j'ai besoin de plus. Mais quoi ? Déménager, voyager de nouveau ? Peut-être. Je sais que je n'ai pas terminé ma découverte du monde, mais cela attendra encore un peu. Non, je réalise parfois, que j'ai besoin de plus de contact avec des personnes qui me connaissent réellement. Comme Olivia par exemple. Nous n'avons jamais été proche, je me suis toujours refusée de passer un temps infini avec mes cousins, encore moins avec miss parfaite qu'est ma sœur. Mais elle est de ma famille et même si la famille reste pour moi, une notion vague, un concept lointain, parfois, cela me manque. Je ne l'avouerais jamais à mes parents, de peur qu'ils soient dans l'avion à peine quelques heures plus tard. Dans les faits, je n'ai pas besoin d'eux. Ni de personnes. Malheureusement, il m'arrive d'avoir la sensation d'être seule ici. Artémis est repartie. Elle qui était la personne dont j'ai été la plus proche depuis des années, me laissant seule ici. C'est sans aucun doute un mélange de tout cela, plus une journée pénible au travail, qui m'a poussé à venir ici. Mais encore une fois, je lui dirais pas. Il est bien plus facile de dire que je passais dans le coin, comme si de rien n'était. Et même si je ne suis pas la cousine de l'année, Olivia n'a rien dit. Aucun reproche, aucune remarque. J'espère quand même que je dérange, qu'elle n'ait pas le temps pour me voir, où qu'elle n'en ai pas envie, parce que c'est plus facile. C'est toujours plus facile de fuir, que d'admettre qu'elle me manque un peu, qu'ils me manquent tous un peu. J'ai toujours tout fait, pour que ce ne soit pas le cas.
Je l'ai suivi à l'intérieur, mais je reste dans l'entrée n'osant pas entrer plus. Sa réponse concernant les autres Marshall, me fait rire, brisant un peu le silence. « Tu dois avoir un bon nombre de placard alors. » Je n'en doute pas, vu la taille de l'appartement. Cela dit, n'importe quel appartement, me paraît immense, comparait au mieux, qui doit ressembler au placard d'Harry Potter. J'écoute ses explications, sur les autres membres de la tribu en hochant la tête. Chacun fait sa vie, mais elle est au courant. Tout le contraire de moi, qui ne donne jamais de nouvelle. Je ne sais pas non plus ce que devient ma sœur, mais cela ne me dérange pas, ne pas l'avoir dans ma vie, est un bonheur dont je ne pourrais plus me passer. Ma mère essaie pourtant, de me parler d'elle, de me tenir au courant, mais je n'écoute jamais, où fini par raccrocher. Je n'ai pas besoin du rappel de sa vie parfaite, comparé à la mienne. J'hésite un instant, à bouger. J'ai l'impression que si j'entre dans son salon, si je fais un pas en avant, je ne pourrais plus faire demi-tour. C'est ridicule, je sais très bien que je peux partir quand je veux, mais sa gentillesse, me donne l'impression d'être la pire des cousines en comparaison. Un sentiment, bien trop familier, j'ai toujours été la plus nulle de la famille. Je vais pourtant, poser mes fesses sur son canapé, qui est bien plus confortable que le mien. « Je ne dis pas non. N'importe quoi, du moment que ce soit frais. » Avec le temps dehors, difficile de boire autre chose. J'ai envie d'allumer une cigarette, pour m'occuper les mains, mais aussi pour faire quelque-chose. « Est-ce que je peux fumer ? Sinon, je peux aller à la fenêtre sans problème. » Beaucoup n'apprécie pas la fumée, alors sortir pour fumer est devenu une habitude, même en hiver. Je préfère mourir de froid, que d'un manque de nicotine. En attendant sa réponse, je réalise que je sais chez qui je peux fumer ou non, mais je ne sais pas chez ma cousine. J'ai vraiment réussi à me mettre de côté. Je sais que la faute est entièrement mienne. Je refuse presque machinalement les invitations, je ne donne pas de nouvelles et ceux même depuis que je suis aussi à Londres. Au moins, pour une fois dans ma vie j'ai eu ce que je voulais, être coupée du reste des Marshall. Il est vrai, que j'ai toujours été jalouse de voir qu'ils étaient si proches comme frères et sœur, alors que moi, j'avais la sœur la plus ennuyeuse du monde. Je n'ai pas un seul souvenir d'enfance, où elle ne m'a pas donné l'impression d'être la plus stupide des filles. Comment vouloir passer du temps avec sa famille en ayant grandi avec ça ? « Qu'est-ce que tu deviens ? » J'essaie de combler le vide. Le silence dérangeant qu'il peut y avoir entre nous. Déjà cinq minutes que je suis ici, ce qui tient du miracle.

✻✻✻
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() message posté Dim 6 Mar 2016 - 19:31 par Invité

Joey & olivia — while we may not choose our family, that bond can be our greatest strength, or our deepest regret. ✻ ✻ ✻ Cela me paraissait presque étrange de ne pas connaître un membre de ma famille. Une personne qui avait le même statut que Jake et dont je ne connaissais même pas la couleur préférée, pourtant. C’était aussi idiot que cela mais cela me travaillait énormément, surtout maintenant qu’elle se trouvait dans mon appartement, presque méfiante ; je n’avais jamais réellement compris pourquoi Joey s’était toujours appliquée à se tenir éloignée de notre famille, pourquoi elle avait tant voulu se différencier des autres. Je ne la blâmais pas, en aucun cas ; chacun possédait sa propre personnalité, chacun réagissait différemment. Si j’étais extrêmement altruiste et attentive, Elea était une éternelle romantique, tandis que William demeurait un brin impulsif et grognon sur les bords. Clarence et Caecilia avaient beau être jumeaux ils étaient comme la nuit et le jour, la Lune et le Soleil. Bleizian, quant à lui, paraissait vivre sur une autre planète et malgré cela nous l’affectionnons tout autant quand même. Alors, je partais du même principe avec Joey ; si elle avait une personnalité qui préférait s’éloigner plutôt que se rapprocher de sa famille, je l’acceptais, même si cela me paraissait dommage, si dommage que cela m’affectait sans doute un peu trop.
Ce n’était pas de ma faute, après tout. Je ne lui montrais pas mais j’avais réellement envie de l’inclure dans mon quotidien, de savoir quoi lui offrir à Noël, de trouver les bons mots lorsqu’elle se sentait affligée ou triste. Mais, la vérité, c’était que je ne savais même pas quand est-ce qu’elle n’était pas heureuse ; elle ne donnait pas de nouvelle et, avec le temps, j’avais appris à en faire de même.
Elle faisait comme si elle s’en fichait, comme si cela lui importait peu, comme si elle n’avait pas grand chose avoir avec les Marshall. Elle faisait comme si, oui, mais au fond, j’étais persuadée qu’elle pensait à nous de temps en temps et qu’elle espérait que les choses soient différentes. J’étais si portée vers la famille que je ne parvenais pas à imaginer autre chose ; j’étais si portée vers la famille que mon esprit refusait une autre possibilité. Peut-être ne regrettait-elle pas ses actions mais j’étais persuadée que sa famille lui manquait.
Nous étions peut-être pas ceux qui lui fallait mais sa famille lui manquait quand même, à sa propre manière, à sa propre façon. « Tu dois avoir un bon nombre de placards alors, » commenta-t-elle et je souris. J’aimais sa répartie, j’aimais le fait qu’elle semblait ne pas avoir tout à fait envie de fuir en courant. Elle avait passé le seuil de ma porte et rien que cette image me paraissait presque inouïe, improbable ; je m’abstins de tout commentaire, cependant, souriant pour moi-même. « Je suis juste très douée pour le rangement, »  ajoutai-je alors qu’elle s’asseyait sur le canapé.
Elle n’était pas à l’aise, cela se voyait sur son visage. Elle n’était pas à l’aise et je ne pouvais pas lui en vouloir parce que je ne l’étais pas non plus ; avec douceur, je lui demandai si elle désirait boire quelque chose mais cela me fit constater que je n’avais absolument aucune idée de ce qu’elle pouvait bien aimer boire. Je ne savais pas si elle préférait le café au thé ; et, si elle aimait le café, si elle le buvait noir ou agrémenté de quelques fantaisie, comme le caramel, comme je pouvais bien le faire au grand damn de Jake. « Je ne dis pas non. N'importe quoi, du moment que ce soit frais, » me répondit-elle, conciliante. Je souriais, presque rassurée. « Est-ce que je peux fumer ? Sinon, je peux aller à la fenêtre sans problème. » Je me souvenais vaguement qu’elle avait commencé très tôt et cela avait fait beaucoup de bruit dans la famille, au point où mes parents nous avait fait la leçon, à mes frères et soeurs et moi, à propos des ravages du tabac. « Oh, tu peux, fais comme chez toi. Je vais juste ouvrir la fenêtre pour que l’odeur ne reste pas très longtemps, »  répondis-je en exécutant mes propos. J’entrouvris la fenêtre. Au fond, je demandai toujours à mes frères et soeurs d’aller fumer sur la terrasse mais je ne le fis pas avec Joey, tentant de faire en sorte qu’elle se sente réellement chez elle ici. Qu’elle se sente bienvenue. « Qu'est-ce que tu deviens ? » me demanda-t-elle alors que je me dirigeai vers ma cuisine américaine. « Toujours au Great Osmond Hospital Center au service pédiatrie. J’en reviens tout juste, d’ailleurs, »  lui répondis-je. Je sentais la fatigue dans mes muscles, dans mon crâne, partout dans mon corps mais je me gardais bien de lui préciser; Je ne voulais pas qu’elle profite d’une telle excuse pour m’échapper. Je ne voulais pas qu’elle tourne les talons aussi facilement, surtout pas après être venue jusqu’ici. « Et toi ? Tu es toujours dans la restauration, c’est ça ? »  lui demandai-je. Elle était serveuse cependant je ne voulais pas qu’elle me pense désobligeante en la qualifiant ainsi ; je m’étais rendue compte que Joey, malgré son assurance, malgré son attitude, vivait avec beaucoup de complexes et je me refusais de la rabaisser de quelques manières que ce soit. Ce n’était pas mon intention et je voulais absolument éviter qu’elle l’interprète de cette manière. « J’ai des bières, des sodas ou du jus d’organe. Ah et des… Boissons énergisantes, »  finis-je par dire. J’observai mon réfrigérateur, les sourcils fermés. Avec le monde à la maison, j’étais toujours étonnée par ce que je pouvais bien trouver à l’intérieur, lorsque l’envie de faire des courses prenait quelqu’un.
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Will T. Stark
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() message posté Lun 7 Mar 2016 - 19:16 par Will T. Stark
Ohana...
Olivia & Joey.

Ohana means family. Family means nobody gets left behind or forgotten. ✻✻✻ Pour le peu de fois que je suis venue chez Olivia, je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu son appartement si silencieux. Je pense que c’est d’ailleurs la première fois depuis très longtemps, que je me retrouve seule avec elle. J’essaie encore de comprendre pourquoi je suis venue. Dans le fond, je sais qu’ils sont ma seule famille ici, la seule à qui je pourrais tenir en réalité. Ce n’est pas ma sœur avec qui j’aurais envie de discuter, ni mes parents. Je n’ai rien de particulier à dire non plus, seulement même si cela me tuerait de l’avouer, c’est assez rassurant de me trouver ici, chez elle. Avec l’arrivé de l’été, la chaleur et les journées plus que longue au bar, j’ai tendance à avoir envie de bouger de nouveau, de repartir. Seulement, je ne peux pas vraiment me le permettre d’un point de vue financier. Venir chez Olivia, c’est comme essayer de me persuader, que je peux rester ici. C’est totalement incompréhensible, dans la mesure, où en dix mois ici, je ne suis presque jamais venue les voir. J’ai très peu donné de nouvelles, parce que cela aurait été ridicule. Des années à fuir, ma famille, pour finalement devenir proches d’eux ici. Non. Ce n’est pas pour moi. Je n’ai pas envie de cela. Je suis pourtant ici, et je ne cesse de me demander pourquoi. Parce qu’ils me manquent au fond. Parce qu’ils sont les seuls qui me connaissent depuis toujours, si tenté qu’ils puissent me connaitre vraiment. La seule qui pourrait le prétendre, c’est Caecilia. Pourtant, c’est Olivia que je vois comme celle à qui je pourrais le plus parler. Elle m’a toujours donné cette impression d’être la plus maternelle de tous. « C’est mieux, pour empiler tout le monde. »  Je souris, alors qu’elle parle d’avoir tué tous les autres. Si seulement, elle pouvait faire cela avec ma sœur. Malgré les années, malgré la distance, elle ne cesse de me pourrir la vie. Je ne sais pas comment elle fait, un don sans doute. Miss parfaite. Tout le monde, l’a toujours préféré à moi. Toute ma vie, j’ai été dans son ombre et même ici, où elle n’est jamais venue j’ai encore l’impression que c’est le cas. Ma sœur a réussi sa vie, elle n’est pas serveuse, elle. Elle a un mari, un enfant à venir. La vie parfaite d’une Américaine. Mon dieu ce que je peux la détester. Peut-être que les choses auraient été différentes, si elle n’avait pas été là. Peut-être.
J’observe un instant Olivia, elle est si jolie. Je n’arrive pas à savoir si elle est heureuse de me voir, ou si elle m’accueil seulement par politesse. Je ne suppose que je ne saurais jamais. Je ne la connais pas assez pour le deviner. Dans tous les cas, elle m’autorise à fumer dans le salon, ce qui me convient parfaitement. « Merci. » J’aurais fait l’effort d’aller à la fenêtre pour ne pas la déranger plus, mais je préfère largement pouvoir rester assise. Aussitôt dit, je sors mon paquet de mon sac, avant de prendre une cigarette pour l’allumer. Je pose mon paquet et mon briquet sur la table basse. L’odeur familière du tabac, me rassure. « Tu aurais un cendrier ? » Je ne voudrais pas jeter mes cendres par terre, ce qui serait vraiment dégueulasse. Je ne suis peut-être pas parfaite, mais je ne suis pas non plus du genre à laisser mes cendres partout. En attendant, je fume comme si ma vie en dépendait. Comme si c’était ma première cigarette depuis des mois, alors que j’en ai fumé une juste avant d’arriver chez elle. Je tente de combler le vide avant que le silence ne s’installe en prenant des nouvelles de sa vie. Je hoche la tête, même si elle ne me voit pas, quand elle me répond. J’ai un vague souvenir d’avoir su ce qu’elle faisait, je ne suis décidément pas la cousine de l’année. Je m’en veux un instant de la déranger alors qu’elle rentre du travail, mais je suppose que je ne dois pas la déranger plus cela. Ou alors, elle est vraiment heureuse de me voir après tout ce temps. Je viens moi-même de terminer ma journée et la fatigue commence à se faire sentir. « Je travaille dans un bar en réalité. » Serveuse dans un bar. Sûrement pas le job de rêve. Sûrement pas le travail que mes parents auraient voulu pour moi. Il est vrai que ce n’est pas si bien payé pour le travail que je fais, que certains clients sont horribles et que les horaires sont souvent crevantes, mais je ne suis pas à plaindre. J’ai au moins un travail et il y a quelques avantages, à travailler au Barfly. « Ce n’est pas le meilleur travail du monde, mais ça paye les factures. » Après tous les petits boulots que j’ai faits, celui-là n’est pas si mal. « Une bière ça me semble pas mal. » Il n’est pas tard et je ne sais pas si c’est le mieux, mais avec la chaleur et vu la situation, c’est peut-être e mieux. De toute façon, elle doit déjà avoir une piètre opinion de moi, comme tout le monde, alors ce n’est pas cela qui va changer grand-chose. « Et sinon. Hum, comment ça va avec ton mari ? » J’ai du mal à suivre toutes leurs histoires, mais ce n’est pas pour autant que je m’en moque. Malgré tout, j’ai toujours plus ou moins suivit. Ce n’est pas évident sans demander directement, mais j’ai faits au mieux. Peut-être qu’après tout, je ne suis pas un cas perdu. Il m’arrive de me soucier de certaines choses la concernant. Les concernant.

✻✻✻
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