you have no intention of abandoning the idea, not true ? - nevaxis.

we stick together, we can see it through, because you've got a friend in me. some other folks might be a little bit smarter than i am, bigger and stronger too. maybe. but none of them will ever love you the way i do. it's me and you boy. ✻ ✻ Je relisais la brochure en ligne, encore et encore. Mémorisant les derniers détails et le chemin pour y aller. Je tentai désespérément de me convaincre que c’était une bonne idée et qu’elle n’allait pas me revenir en plein visage. Je jouais quitte ou double. Sois Jordan apprécier l’attention et me remercier soit il se braquait et irait se terrer dans son appartement en ruminant contre le reste du monde. Depuis le décès de son frère et son retour il y a six mois, Jordan n’était pas vraiment lui-même. Même si j’avais peu d’espoir de le revoir l’homme qu’il était avant les guerres, j’avais envie qu’il en parle. Et pas seulement à moi qui n’avait pas vécu ça mais à des personnes qui pourraient être capable de le comprendre. Et surtout de le conseiller sur la manière de sortir la tête de l’eau. Alexis était un de mes meilleurs amis, mon confident, je chérissais son amitié et j’avais peine de le voir si mal en point depuis son retour à Londres. Il ne disait rien, il ne m’en parlait pas si à qui que soit d’ailleurs. On parlait quand même, on riait et je l’emmenais un peu partout dans mon Londres à moi pour lui changer les idées mais le cœur n’y était plus. Alors je me suis renseignée un peu partout sur Internet et ça avait porté ces fruits. J’avais trouvé une groupe de soutien pour les familles des militaires ayant perdu un membre de leur famille au front. C’était parfait pour Alexis. Selon le site, des militaires ayant perdu des collègues étaient aussi présents, ce qui n’était pas le cas des autres groupes de parole que j’avais vu cherché. A en croire leur groupe Facebook, ils se voyaient tous les mercredi après-midi dans la salle des fêtes du quartier Notting Hill. Encore mieux, c’était juste à côté de mon appartement. Je n’avais plus qu’à trainer Alexis jusqu’à chez moi et l’emmener prétextant n’importe quelle autre activité. Depuis son retour, on passait la plupart de notre temps ensemble et j’adorai ça, parfois je me disais qu’il y avait plus entre nous qu’une simple amitié. Mon esprit vagabondait parfois à ce que nous pourrions être, mais le plus souvent je chassai ses idées de ma tête, il venait de perdre son frère, ta tête et son cœur étaient surement encore en bouillie. Je ne voulais pas le brusquer outre-mesure, si tenté que j’étais capable de mettre des mots sur ce que je ressentais.  

Mon téléphone vibra dans ma main alors que j’étais sur le point d’appeler Alexis pour savoir s’il était loin. Cet homme avait toujours une longueur d’avance sur moi. Du moins, avant aujourd’hui. J’étais certaine qu’il ne se doutait de rien, j’avais pris soin de ne rien et pour une fois de tenir ma langue. Une part de moi avait aussi peur qu’il se vexe, se braque et refuse d’y aller Je devais quand même tenter le coup, en tant qu’amie, je refusai qu’il reste à se morfondre chez lui, prétendant que tout aller mieux dans le meilleur des monde. Je répondis rapidement à son message « je descends dans deux minutes. see ya » J'enfilai ma veste en jean blanche, même le soleil était au rendez-vous, il n’était pas sur que ça se gâte en cours de journée. Londres était imprévisible, une des nombreuses choses que j’avais appris en venant à Londres. Ma grand-père était de nouveau hospitalisée alors il n’y avait que moi dans notre petit studio. Et ça se voyait, mes affaires trainaient partout et je n’avais eu le temps de rien faire, ni lessive, ni vaisselle. Seulement un cafetière remplie à ras bord de café. J’attrapai deux thermos dans le placard et les remplis avec du café, du sucre et un peu de crème pour adoucir le goût amère du café. Cette boisson c’était ma drogue, je ne carburais qu’à ça depuis que j’avais quinze ans.. Je dévalai les escaliers, les deux cafés en main et mon sac à main sur l’épaule. Alexis m’attendait sur le muret en face de chez moi. Certaines habitudes ne changeaient définitivement pas. Combien de soirées avions nous passée sur ce muret, à discuter, à refaire le monde. On avait même passé plusieurs nuits lors de ses permissions à discuter de tout ce qu’on ferions une foi que Jordan et lui serez rentrés..  Aujourd’hui ces idées me paraissaient lointaines, comme le souvenir d’une autre vie. Tout était différent maintenant. Je gratifiai mon ami d’un sourire plus qu’éclatant alors qu’il descendait du petit muret. Je lui tendis un des deux thermos. « Tiens, j’ai pensé que tu en voudrais. Noisette, crème et sucre. » dis-je, me rappelant des ingrédients que j’avais mis dans son café. Je pris une gorgée du bien, sentant le liquide bouillant descendre le long de ma gorge. Je reprenais des forces et de la confiance à mesure que la caféine remplissait mon système.

Je me hissai sur la pointe des pieds, lui faisant un bisou sur la joue rapidement. « Comment tu vas aujourd’hui ? » demandai-je avec douceur. Je repris une gorgée de café. Ca faisait du bien, le premier café de la journée était toujours le meilleur. Et c’était surtout le premier d’une longue série. « J’espère que t’es prêt, parce que tu vas te souvenir de cette journée » Cette journée pourrait à la fois mauvaise ou très bonne, en fonction de comment Alexis allait réagir. Je tentai quand même d’être optimiste.