"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici J'ai rien fait (a) ~ Ryder 2979874845 J'ai rien fait (a) ~ Ryder 1973890357
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J'ai rien fait (a) ~ Ryder

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() message posté Lun 6 Juil 2015 - 20:27 par Invité
Rien était plus plaisant que de passer du temps la nuit, lorsqu'il faisait froid, au dehors. Reese adorait le skatepark à ce moment-là, il n'y avait pas beaucoup de lumières, mais pas beaucoup de monde non plus. Il traînait avec un groupe qu'il avait rencontré en arrivant en ville, pas forcément des gens très fréquentables, mais Reese n'était pas du genre à se laisser mener. Au contraire, c'était souvent lui le leader. Mais pour le coup, il les appréciait et avait envie de faire partie de leur bande, alors il n'allait pas refusé le joint qu'on lui offrait. La journée, il l'avait aussi passé à l'extérieur, n'étant allé qu'au premier cours de la journée. Ce ne serait pas ainsi qu'il se remettrait à niveau pour la rentrée , mais il ne s'en souciait absolument pas. Après tout, il y avait Ryder pour s'inquiéter. Les heures passaient et la nuit était à présent bien installé. Reese était fier de lui, il s'était sacrément amélioré en freestyle. Mais ses yeux se fermaient tout seul, et après une partie de déconnage, un autre joint et avoir emmerdé gentiment une passante, sans doute une serveuse qui rentrait de son travail, le voilà qui rejoignait à son tour l'appartement où il logeait. Il n'appelait pas cet endroit chez lui car il ne désirait pas y vivre. Mais il n'avait pas le choix, et c'était mieux que sous un pont. En plus, il avit beau dire, mais c'était pratique d'avoir un cousin qui s'occupe de la baraque.
Ce fut tout doucement qu'il ouvrit la porte de l'appartement, bougeant la clef dans la serrure avec beaucoup de précision. Sur la pointe des pieds et sursautant au grincement de la porte lors de sa fermeture, il s'aventura dans l'entrée et marcha en produisant le moins de bruit possible. Ce qui était tout un art. Furtivement, il s'apprêtait à rejoindre sa chambre, son skate dans les bras, son casque encore le crâne. Pas de protections sur les poignets et les genoux, il les mettait rarement, pourtant c'était ce qui pourrait lui sauver la vie en cas de chute ou de collision. Tel un félin malicieux, il était sur le point de pénétrer dans son antre -complètement bordélique au passage- lorsque la lumière s'alluma subitement. Sursautant, il se tourna d'un coup pour faire face à la personne qui venait de le prendre la main dans le sac: Ryder. Et merde, lui qui était crevé et voulait juste se glisser sous ses draps en vitesse, c'était râté. Encore une fois, il aurait droit à la morale et à un interrogatoire digne de celui qu'effectuerait un inspecteur de police.
"Oh salut cousin." déclara-t-il avec un large sourire, avant de faire un pas en arrière, pensant ainsi entrer dans sa chambre et fermer tout bonnement la porte à clef pour ne pas avoir à écouter son interlocuteur et encore moins à lui répondre. Mais il fut malheureusement pris de vitesse. Et ce ne serait pas ses yeux doux qui le sauverait.
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() message posté Mer 15 Juil 2015 - 0:23 par Invité
Il était déjà un peu plus de trois heures du matin passé lorsque j’entendis la porte d’entrée de ma petite maison londonienne située dans le quartier populaire et mondialement connu grâce au film du même nom de Notting Hill se refermer dans un silence presque parfait. D’habitude, j’étais déjà profondément endormi à cette heure avancée de la nuit – surtout lorsque je devais travailler le lendemain comme c’était justement le cas aujourd’hui, les vacances n’étant pas encore avant deux longues semaines –, mais je ne dormais plus que d’un œil depuis que j’avais aveuglement accepté d’héberger et de m’occuper d’un de mes cousins venus spécialement d’Australie il y avait quelques jours de cela. Ce dernier était ce que l’on pouvait appeler dans le jargon parental un adolescent à problème et, si je préférais continuer d’entretenir avec lui une relation proche de celle d’un ami plutôt que de celle d’un parent – bien que j’avais potentiellement l’âge d’être son père (un père jeune, mais un père quand même) –, son comportement immature et faussement rebelle m’obligeait malheureusement à user de mon autorité beaucoup plus souvent que je ne l’aurais souhaité.

Je l’entendis monter marche par marche sur la pointe des pieds les escaliers qui séparaient l’entrée de la chambre que j’avais aménagé spécialement pour lui et l’attention qu’il sembla porter au fait de ne pas me réveiller aurait presque pu me faire plaisir si je ne savais pas parfaitement qu’il faisait cela uniquement dans le but de ne pas se faire prendre et être ainsi puni pour ne pas avoir respecté le couvre-feu que j’avais fixé à une heure du matin – ce qui me semblait déjà bien suffisant ! Puis, une fois qu’il eût posé le pied sur le palier du premier étage, j’allumai les lumières du couloir qui menait aux chambres.

- On tente de rentrer en douce ? demandai-je de manière rhétorique juste après avoir éclairé le couloir du premier étage, tout en croisant les bras sur ma poitrine comme si je souhaitais montrer mon mécontentement – ce qui n’était pas vraiment le cas puisque c’était plutôt pour accompagner la posture que je venais de prendre.

- Oh, salut cousin, s’exclama-t-il alors en jouant les parfaits innocents. Le pire était qu’il en avait le visage, mais pas l’attitude…

- C’est tout ce que t’as à me dire, répliquai-je sur un ton sévère que j’utilisais tellement rarement avec mes élèves que je m’étonnais de devoir l’utiliser aussi souvent envers un membre de ma propre famille. On t’a jamais appris à lire l’heure ? Il me semblait pourtant t’avoir laissé jusqu’à une heure du matin… Et il est déjà presque trois heures et demie. T’as une explication valable à me donner ? lui posai-je alors la question, attendant cette fois-ci une réponse à laquelle je n’attendais pas de vérité.
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() message posté Mer 15 Juil 2015 - 21:46 par Invité
Reese avait vraiment cru un moment pouvoir échapper à son cousin. Ce qu'il lui faisait subir était parfois injuste, car Ryder s'occupait très bien de lui et le traitait en ami, mais notre lycéen n'était pas capable de s'en rendre compte. Lorsque la lumière s'alluma dans le couloir de l'étage, Reese comprit qu'il n'avait plus aucune chance d'échapper à la questionnette. Pourtant, il avait fait son possible pour rester discret et pour ne pas réveiller son cousin. Cela voulait dire que celui-ci l'attendait de pied ferme depuis un certain temps... En même temps, Reese avait fait fort pour dépasser l'heure pourtant bien avancée de une heure du matin. Donnez-lui la main, il prendra le bras, comme on dit. Le jeune homme afficha un large sourire nerveux à l'approche de son cousin, ouvrant la porte de sa chambre pour s'y faufilait. Il ne pourrait pas lui échapper mais autant se mettre à l'aise. A peine entrer, il posa son skate près du lit avant de se jeter dans ses draps dos à son interlocuteur. "Je me suis perdu en rentrant." répondit-il simplement. Evidemment, c'était loin d'être la vérité. Mais en même temps: à question stupide, réponse stupide! Comme si Reese pouvait lui donner une réponse et une excuses valables. Mais cela avait été très sympathique de lui donner une chance de se rattraper, bien qu'il n'allait pas la saisir. Trop fatigué pour raconter des mensonges. Il n'avait même pas ôté ses chaussures et tenait ses pieds dans les draps. Aucun respect pour lui-même ni pour les draps propres que lui avait donné Ryder à son arrivée quelques semaines plus tôt.
"Tu ferais mieux de dormir, tu bosses demain, non?" lui demanda-t-il simplement. Bien sûr, il était clairement en train de se foutre de lui et de trouver n'importe quelle façon de le faire quitter la pièce sans avoir à subir un interrogatoire poussé. Il regrettait sa mère des fois car celle-ci était tellement épuisé du comportement de son fils aîné qu'elle avait laissé tomber et ne lui posait plus aucune question. "En plus, si tu me laisses pas dormir maintenant, je vais pouvoir appeler les services de protection de l'enfance. Tu sais un adolescent a besoin de sommeil pour se forger." déclara-t-il toujours dos à Ryder. L'hôpital qui se moque de la charité. Décidément, il ne manquait rien pour se prendre la fessée du siècle. Au fond de lui, si Reese réagissait ainsi, c'était parce qu'il voulait, non pas qu'on lui foute la paix, mais justement qu'on l'engueule, qu'on porte son attention sur lui. Ses parents ne le faisaient plus depuis la naissance de son petit-frère. Et il savait que son cousin le ferait, qu'il lui portait de l'attention, même si c'était inconscient et qu'à première vue, il désirait simplement se débarrasser de cette figure de l'autorité pour dormir tout son sou. Inconsciemment, il voulait que son cousin ne le laisse pas tranquille.
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() message posté Ven 31 Juil 2015 - 19:49 par Invité
J’étais resté éveillé jusqu’à plus de trois heures du matin – alors que je m’endormais d’habitude aux alentours de minuit – dans le seul but de m’assurer que Reese était bien rentré dans cette maison qui était à présent un peu la sienne. Parce que, j’avais beau me sentir quelque peu agacé par son comportement sans le moindre doute désinvolte maintenant que je le voyais sain et sauf devant moi, je n’avais tout de même pas pu m’empêcher de m’inquiéter pour lui au point que j’avais même été prêt à appeler les flics pour signaler sa disparition – d’un peu plus de deux heures seulement …

- Je me suis perdu en rentrant, répondit-il à la question que je venais de lui poser concernant la raison de son retard de près de deux heures et demi, tout en rentrant dans la chambre que j’avais aménagée rien que pour lui, me forçant alors à le suivre à l’intérieur. Et je me demandais franchement s’il se foutait ouvertement de ma gueule ou s’il pensait sincèrement que j’allais croire à ce mensonge aussi énorme que le London Eye.

- Tu mens très mal, fis-je simplement remarquer, avant qu’il ne reprenne finalement la parole.

- Tu ferais mieux de dormir, tu bosses demain, non ? tenta-t-il alors d’échapper aux réprimandes auxquelles il savait qu’il allait forcément avoir droit de manière plutôt intelligente, je devais bien le reconnaître. Malheureusement pour lui, il avait beau être près de trois heures et demi du matin et la fatigue avait beau me gagner, j’étais encore assez lucide pour me rendre compte lorsqu’on me menait en bateau… En plus, si tu me laisses pas dormir maintenant, je vais pouvoir appeler les services de protection de l'enfance. Tu sais un adolescent a besoin de sommeil pour se forger.

- Eh bien, vas-y ! Appelle-les ! l’incitai-je tout à coup à aller jusqu’au bout de ses pensées, ne craignant absolument pas qu’il puisse réellement mettre ses paroles à exécution. Je me demande ce qu’ils diront quand ils sentiront l’odeur d’alcool et de cannabis que tu dégages, fis-je en lui offrant un faux petit sourire qui était en réalité assez menaçant. Ce sale gamin était en train de jouer avec mes nerfs, mais il ne savait vraiment pas à qui il avait à faire… J’avais déjà réussi à mater des adolescents bien plus coriaces que lui, je ne me faisais donc aucun soucis le concernant : il allait bientôt me manger dans la main. En tout cas, puisque tu ne sembles pas savoir lire l’heure, je me ferai à présent un plaisir de t’accompagner à chacune de tes sorties pour te la rappeler ! Tu dois être content ! Tu pourras frimer devant les filles aux bras de ton beau gosse de cousin, si c’est pas de la chance ! me moquai-je intentionnellement de lui en prenant une pose digne de Mister Univers. Oh, et je te confisque ça, rajoutai-je rapidement, tout en prenant son skateboard dans les mains. Tu n’en auras plus besoin maintenant.
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() message posté Sam 1 Aoû 2015 - 20:41 par Invité
Reese haussa les épaules en entendant la remarque de son cousin. De toute façon, il n'avait aucunement l'intention de lui donner une explication correcte et il avait été cynique. Bien évidemment que Ryder n'aurait pas cru à cette histoire de s'être perdu en rentrant. Notre adolescent était entré dans sa chambre et ne donnait même pas un regard à son cousin et à présent tuteur. D'ailleurs, cela lui faisait bizarre de vivre en Angleterre avec Ryder et de ne plus passer son temps à torturer son frère en Australie. Son pays et ses proches lui manquaient. Parfois, il regrettait d'avoir agi comme il l'avait fait, se demandant si se morfondre en excuses ne permettrait pas son retour dans son pays natal. Mais ces pensées étaient très vite remplacées par l'orgueil et la rancune envers ce petit-frère trop présent. Il l'avait écrasé et il avait dû en payer le prix. Même si au fond, c'était plutôt pour faire souffrir ses parents qu'il agissait d'une telle façon.

Ryder réagit aussitôt. En même temps, le pourcentage de chance qu'il le laisse tranquille était très faible, vue la façon dont Reese venait de le provoquer.
Ce qu'ils diront en sentant son odeur? Il en put s'empêcher de se redresser sur son lit pour enfin faire face à son cousin, debout à côté de la porte. "Bah je sais pas, peut-être qu'ils diront que j'ai un soucis psychologique, que je suis un monstre et qu'ils m'enverront voir un psy avant de décider de me renvoyer vivre à l'autre bout du monde, chez un autre cousin!" Et voilà, on y était. Toute la rancœur sans arrêt réfrénée. Il en voulait terriblement à sa mère de l'avoir abandonné dès la naissance de son frère, il en avait fait une obsession. A présent, elle s'était débarrassée de lui... C'était ainsi qu'il voyait les choses et cela le rendait dingue de se dire qu'il n'était pas indispensable à ses parents. Ils l'avaient remplacé par son petit-frère, voilà. Cela faisait des années que cette pensée le hantait. Et au fond, Reese n'avait qu'une envie, tout déverser sur quelqu'un. Et qui était présent? Ryder. "Maintenant, fous-moi la paix." Mais le professeur d'Histoire n'allait pas lui foutre la paix. Au contraire, la punition venait de tomber. L'accompagner à ses sorties? "Tu oseras pas, t'as trop de boulot pour ça! T'es trop vieux pour suivre en plus! " s'exclama Reese en se levant subitement, son interlocuteur s'étant emparé de toute son attention. Mais lorsqu'il s'empara du skate du garçon, celui-ci pâlit, avant de se jeter littéralement sur Ryder, attrapant le skate, le tirant vers lui pour que l'autre le lâche. "T'as pas intérêt!" s'exclama-t-il en continuant au jeu de force avec Ryder, qui était visiblement plus fort que lui. Mais son skate, il ne le laisserait jamais à personne... Il pouvait faire n'importe quoi pour que son cousin le lui rende, même du chantage affectif. "Rends-le moi!" s'exclama-t-il, il balança même un coup de pied en direction de son interlocuteur, se montrant violent physiquement, ce qu'il était bien rarement.
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