(Wesley) un combat de regard

Une nouvelle fois, nous nous retrouvions dans mon bureau. Tous les deux. Je ne pouvais m'empêcher de la regarder. Elle semblait fragile, elle était belle même avec son sale caractère. Je ne pouvais lui montrer autant que je l'aurai voulu voilà pourquoi mon regard se devait être froid et assez sombre bien que je ne pouvais pas non plus dissimuler tout ce que j'avais au fond de ce regard. De la vie. Des sentiments. J'étais en colère, je l'étais toujours envers elle et pourtant... J'étais déçu, mais surtout en colère finalement car elle n'en faisait toujours qu'à sa tête et qu'elle ne m'écoutait jamais. Elle n'était pas possible mais je ne pouvais pas la menotter à ma vie pour qu'elle essaie de changer son comportement. Ce n'était tout bonnement pas possible. Je ne savais parfois même plus comment me comporter avec elle. Comme son mentor simplement ? Un frère ? Un ami ? Elle arrivait complètement à me dérouter à des moments que je pouvais m'y perdre moi-même. Mais aujourd'hui, tout cela avait disparu et je lui en voulait. C'était une chieuse, craquante mais une réelle chieuse qui n'en faisait toujours qu'à sa tête alors que j'étais toujours là prêt à l'aider si elle en ressentait le besoin. Je n'étais pas là pour l'emmerder, bien au contraire et si je pouvais faire plus que de l'aider dans son stage, alors je le ferais mais elle ne m'aidait absolument pas et parfois j'avais bien envie de la secouer un petit peu afin de la réveiller. Mais je ne la lâcherais pas, çà, c'était mal me connaître si on pouvait croire que j'allais la laissé tomber et même si elle n'aimait pas que je sois toujours sur son dos, tant pis pour elle. J'étais là et elle allait devoir faire avec. Je sais, de toute manière, que je lui manquerais bien trop si je n'étais plus là et qu'elle essaierait de venir, malgré sa fierté de jeune femme, me retrouver si jamais elle avait besoin.

Ne la quittant pas du regard, je sentais qu'elle bouillonnait au fond d'elle et qu'elle allait finir par m'asséner de paroles. J'étais là et je ne partirais pas. Qu'elle fasse avec et si réellement, elle en avait marre, elle n'avait qu'à partir mais elle ne le faisait pas, c'est que d'un côté elle semblait vouloir que je sois là pour elle. Je ne voulais absolument pas contrôler sa vie, je voulais simplement l'aider, être là pour elle et je n'en pouvais plus de voir qu'elle s'en fichait et qu'elle pensait que j'avais envie de la contrôler. Les femmes... Impossible ! Voilà ! Elle se réveillait.  « Penses-tu que je ne sois là que pour ça ? Mais quoi ? En plus tu oses me demander mais quoi ? Et bien déjà si l'on parlait du fait que tu es une jeune femme têtue, qui ne sait pas reconnaître que de l'aide serait bienvenue. Que peut-être son mentor n'était pas là pour l'emmerder mais bel et bien pour l'aider ? A quoi penses-tu ? Si ce n'est aux fringues et à tes petites copines ? » répondis-je, un brin excédé. Je n'étais pas le genre d'homme à m'énerver aussi facilement mais elle faisait fort et ce qu'elle pouvait me taper sur le système quand elle s'y mettait. J'avais une petite sœur et si elle agissait ne serait-ce qu'un tiers comme la jeune femme, je pense que je l'enfermerai à clé pendant quelques jours. Mais ça ne tiendrait même pas de moi... Elle était sur la défense et moi j'essayais de rester calme mais avec elle, je perdais souvent patience. Que voulez-vous, elle était insupportable mais en même temps... si j'étais toujours là c'est que j'y tenais, n'est-ce pas ? Si elle pensait que j'allais rester les bras croiser à la voir foutre sa vie en l'air, elle se fichait le doigt dans l’œil. J'aurai rapidement lâché l'affaire si elle n'était pas elle. Si belle, malgré son sale caractère. Une belle jeune femme qui ne connaît même pas le potentiel qu'elle peut avoir d'un point intellectuel. Je ne voulais pas qu'elle voit que j'étais attiré par elle, je ne voulais pas qu'elle voit que je pouvais franchir lorsqu'on en venait à la mettre en avant... J'étais plus âgé, j'étais son mentor, je n'étais pas pour elle.  « Alors que fais tu ici si tu ne souhaites pas être là ? Si ça t'emmerdes, tu connais le chemin, la porte n'est pas fermée à clé ! Je t'en prie pars... N'oublie pas les chaussures qui iront avec ta nouvelle tenue ! » répondis-je d'un ton assez las. Je ne comptait pas la retenir, mais elle serait déjà partie si elle en avait eu envie...

Je n'allais pas la laisser toute seule, je ne pouvais pas la laisser tomber. C'était plus fort que moi, je ne pouvais pas m'éloigner d'elle. Il me semblait déjà horrible de devoir la quitter après quelques heures passées avec elle. Je commençais même un peu à me faire peur mais tant pis, quoiqu'il arrive, je serais toujours à ses côtes. Même si elle continue à me rejeter comme elle sait si bien le faire. Nous étions dans une petite pièce et pourtant, j'avais l'impression d'être complètement loin d'elle. Mes yeux ne la quittaient pas, je voulais lui montrer que je n'étais pas content, qu'elle commençait réellement à me gonfler et qu'elle allait devoir changer d'attitude même si je savais que venait d'elle, ça n'arriverait pas. Je ne voulais pas lui montrer que je tenais à elle, ce n'était pas conforme à mes opinions, à mon mode de vie et pourtant, elle était là, dans ma tête, tout le temps. Il m'arrivait parfois d'oublier ce que je faisais là mais une fois que je voyais son visage, tout redevenait assez clair. Et pourtant... il était dur de toujours l'apprécier à sa juste valeur. Je perdais patience mais j'essayais de gagner du temps pour ne pas lui laisser entrevoir une quelconque faille dans mon petit manège. Je lui fis tout de même un petit sourire. Mais pas un sourire chaleureux, un sourire qui se voulait tout simplement respectueux voilà tout. Je ne voulais pas qu'elle pense que tout lui était dû et qu'elle avait tout gagné. « À quoi je pense? Certainement aux études, comme tu peux le constater! Je ne sais même pas si j'aime cela le droit! De toute façon, qu'est-ce que ça peut bien te faire? » avait-elle rétorqué. Je m'étais complètement adossé à ma chaise. Soupirant, je ne sais pas si je devais lui faire manger cette feuille ou bien si je devais essayer de lui montrer l'amour que je pouvais avoir pour cette matière. Tout le monde savait que j'étais un passionné, que je ne partais jamais sans avoir boucler complètement une affaire et que j'étais toujours à mon bureau pour aider le plus de monde possible. J'arrivais tout de même à avoir une vie, fort heureusement.

 « Je pense surtout que tu es une jeune femme têtue comme une mule Juliett. Je suis là pour t'aider avec cette matière que tu l'aimes ou non. Elle est dans ton programme, essaie au moins de faire un effort... » avais-je fini par lui souffler. Ma patience avait bel et bien des limites comme je pouvais le constater à cet instant.  « Et je ne pense pas juste à mes fringues et mes copines... Je suis bien plus que cela » si elle le disait, c'est ce que cela devait être vrai mais qu'elle me le prouve dans ce cas, car je ne voyais que son amour pour la mode et ses petites copines.  « Très franchement, je n'arrive plus vraiment à te suivre Juliett. J'ai l'impression de perdre mon temps avec toi, alors qu'au fond de toi, tu as du potentiel... mais tu ne veux pas me le montrer » j'essayais de lui montrer que je m'intéressais à elle, que je n'étais pas là juste pour passer le temps. J'avais plein de choses à faire donc si j'étais là c'était bien parce que je le voulais. J'essayais de la pousser dans ses retranchements pour voir jusqu'où elle pouvait aller, mais ce n'était pas encore gagné. Je la trouvais tellement intriguante, tellement mystérieuse par moment que je ne pouvais pas la laisser partir. « Non, je ne partirai pas. Je ne voudrais pas te donner satisfaction! De toute façon, si je n'ai pas cela, qu'est-ce que j'aurai? »  Je souris, assez fier de moi puisque finalement elle venait bel et bien de me prouver qu'elle n'avait pas envie de partir. Je savais qu'elle aimait les défis et qu'elle aurait bien pu partir comme ça, en claquant simplement la porte mais elle n'en avait justement pas le courage.  « Si tu n'as pas cela ? Je ne sais pas... à toi de me le dire Juliett... J'essaie de t'aider mais à force de repousser l'aide que tu peux avoir... tu risques d'avoir plus mal que tu ne le penses... » répondis-je avec une certaine froideur cette fois-ci. Je voulais qu'elle comprenne que je n'étais pas là pour mon bien. Mais pour le sien. « Mais dis moi, Wesley, pourquoi t'acharnes tu à me garder ici, si visiblement, mon comportement t'énerve tant que cela? » Pourquoi ? Je ne sais pas, j'avoue que c'était une très bonne question... mais que pourrais-je bien lui répondre ? Que je la trouvais attirante ? Qu'elle m'intriguait ? Que j'avais envie d'en savoir plus, de la protéger ? Allons bon, elle me rirait au nez, et puis tout cela est impossible. Essayant de ne pas trop réfléchir, j'avais finalement replonger mon regard dans celui de la jeune femme afin de lui répondre clairement quelque chose qui, j'espère, allait passer  « Je te l'ai dis Juliett... je suis là pour t'aider, mais je ne vais pas mettre un terme à nos entrevues pour te faire plaisir, si tu souhaites tout lâcher pour aller faire les magasins ou je ne sais quoi, alors c'est à toi de mettre un terme à tout ça. Si ce n'est qu'un jeu pour toi, à toi de dire stop » finis-je par lui dire avant de ne plus être très loin d'elle.  « Mais ça, tu ne le veux pas... » avais-je ajouté avant de me remettre correctement sur ma chaise.

J'essayais tant bien que mal de rester tout de même un petit peu distant mais ce n'était pas facile. J'avais parfois affaire à des montages russes avec la jolie brunette mais j'essayais toujours de garder mon calme et d'essayer de lui montrer que j'étais toujours là pour elle. En temps normal, ce n'était mon rôle de vouloir prendre soin d'elle mais je ne pouvais me contenir. C'était trop facile de vouloir l'aider et j'oubliais, la plupart du temps, que je n'étais qu'un simple mentor pour elle. Rien d'autre. Nous ne nous connaissions qu'au travers de ces séances et quand bien même, j'avais réussi à entrevoir quelque chose en elle qui valait la peine de se battre pour. Malheureusement, ce n'était pas facile à faire, ce n'était même pas dans mon état d'esprit d'ordinaire mais Juliett... Pour elle, je pouvais faire des choses que je ne faisais pas en temps normal. Elle avait cet espèce d'effet sur moi que je ne comprenais pas du tout. Elle était assez déconcertante par moment mais je ne sais pas pourquoi j'avais une telle fascination pour elle. Si, on pouvait bien appeler cela comme ça. Je gardais en moi les sentiments que je pouvais avoir, je me disais toujours que ce n'étais pas bien, que je ne méritais pas d'aimer une personne comme elle, que je ne pouvais pas aimer une fille de son âge, que je ne pouvais pas développer ce genre de sentiment alors que j'étais son mentor... tant d'excuses pour essayer de refouler les sentiments que je pouvais avoir. Cela ne fonctionnait pas vraiment... « C'est plus facile à dire qu'à faire. Bref. » J'eus un petit sourire. J'arrivais donc à la déstabiliser un petit peu. J'étais content.  « Je le sais » soufflais-je à la jeune femme qui, subitement, semblait avoir perdu son assurance légendaire. « Mais au moins, tu me connais bien... » Il ne voulait pas répondre à cette affirmation.

La connaître bien était peut-être un bien grand mot lorsque j'essayais toujours de lui prouver que je n'étais pas là pour lui faire de mal mais simplement pour lui venir en aide. Oui, ça, je savais qu'elle détestait, qu'elle n'aimait pas lorsque je pouvais jouer les pseudos protecteurs mais si elle en avait bel et bien marre, elle n'avait qu'un mot à dire. Que je m'en aille de sa vie. Mais elle rouspétait sans cesse, sans me le dire concrètement alors, bien évidemment, je restais auprès d'elle, parfois silencieux, parfois un tant soit peu rouspéteur à mon tour. Mais toujours là, avec les sentiments que je pouvais avoir. « Tu vois vraiment en moi du potentiel?  » J'haussais alors les épaules. Venait-elle réellement de me poser cette question ? Soupirant, je plongeaisson regard dans celui de la jeune femme et posais difficilement ma main sur le bras de la jeune femme pour qu'elle comprenne une bonne fois pour toute que je voyais bien plus en elle qu'elle ne pouvait bien le penser.  « Tu penses que je serais ici si jamais je ne voyais pas en toi du potentiel Juliett ? Je ne perd pas mon temps avec des personnes qui n'en valent pas la peine, je te l'ai déjà dis... » répondis-je avant d'enlever ma main de son bras. Cette proximité était tout de même étrange. Nous ne nous connaissions pas vraiment finalement, nous passions beaucoup de temps ensembles, dans cette pièce, surtout à se lancer des piques à longueur de temps mais nous n'avions jamais réellement pris le temps de parler de tout ce qui pouvait nous passer par la tête. Aujourd'hui, Juliett avait semblé baisser un petit peu la garde et j'en profitais alors pour essayer de voir un peu plus loin. « Je n'ai besoin de l'aide de personne... » voilà que finalement sa belle mentalité était revenue au galop. Je ne savais pas ce que j'allais faire d'elle tant elle passait toujours du coq à l'âne.  « Et bien si tu n'as pas besoin d'aide, tu ne devrais pas rester là... » m'exclamais-je tout en haussant les épaules. Je perdais patience et j'avais répondu de manière excédée. Je ne savais plus quoi faire. Pourquoi rester là ? J'avais l'impression d'avoir besoin d'elle dans ma vie... J'avais 27 ans et j'avais cette impression étrange qui flottait autour de moi.

« Non, je ne lâcherai pas. Je viendrai à bout de mon stage ici.. » Je souris. J'étais satisfait de sa réponse. Elle me mettait même de très bonne humeur pour le coup. Avec elle je passais de l'exaspération à la joie. Elle me rendait complètement fou. Dans tous les sens du terme.  « Sage décision » répondis-je en essayant d'avoir le ton le plus lointain possible. Je ne voulais pas qu'elle pense que j'étais très content même si je l'étais et que ce petit sourire ne voulait pas partir de mon visage. « Qu'as-tu  à me faire faire aujourd'hui? As-tu un cas intéressant  à me présenter? On va manger un morceau? » Trop de questions d'un coup. C'était tout elle. J'avais fini par plisser les yeux. Je voulais qu'elle bosse un petit peu sur un cas intéressant, un arrêt rendu par la cour de justice Londonienne il y'a quelques années mais elle semblait vouloir partir de ce bureau. Me mordant la lèvre, je répondis  « Un cas intéressant pour moi en tout cas... Pour toi je n'en sais rien. Tu as toujours eu le don de vouloir partir de ce bureau en trouvant toutes les excuses possibles... » Je me levais alors et enfila une petite veste  « Suis moi » avais-je fini par lui dire afin de l'emmener au coin de la rue dans un petit café qui servait de très bonnes pâtisseries.

Je n'étais pas le genre à prendre la main d'une personne. Ou bien du genre à être tactile mais j'avais posé ma main sur le bras de la jeune femme comme ça. Sans trop penser aux conséquences et tout le reste. Je l'avais surtout pour lui prouver que j'étais sincère avec elle et que j'avais réellement envie de l'aider. Mais après tout, si elle ne me croyait pas, je n'allais pas pouvoir continuer sans cesse à essayer de lui prouver le contraire. Elle était têtue, elle était chiante mais cela faisait parti de son charme et je ne la voyais pas autrement que comme ça. Elle me fatiguait parfois mais j'essayais de faire avec parce que j'étais attaché à elle tout en faisant semblant de ne pas l'être pour ne pas attirer l'attention. Je ne voulais pas continuellement la regarder dans les yeux, elle pouvait me déstabiliser à un moins que je ne pensais pas possible. Malgré que j'avais rompu le contact, j'avais tout de même aperçu un petit sourire sur son visage ce qui m'avait rassuré un tant soit peu. Relevant la tête pour reprendre son regard dans le mien, je vis qu'elle voulu me répondre mais qu'elle ne le fit pas oralement. Je ne fis aucune remarque, je savais qu'elle allait finir par craquer et par enfin me montrer une part d'elle qui était enfouie bien trop profondément. Elle ne voulait rien laisser paraître et pourtant je mettais tout ce que je pouvais pour lui prouver qu'elle pouvait me faire confiance mais lorsque nous avions une carapace depuis longtemps, il était parfois difficile de s'en détacher.

Je voulais lui en apprendre toujours plus, lui transmettre ma passion pour le droit, mon envie d'aider les autres, mais elle semblait ne pas s'y intéresser. Nous étions tellement différent que je me surprenais tout de même à avoir des sentiments pour la jolie brunette. Elle ne me répondait plus, elle semblait avoir perdu l'usage de la parole. Je ne sais pas ce que j'avais fais, ce n'était peut-être pas moi après tout, mais je trouvais tout de même cela étrange qu'elle ne me fasse aucune remarque déplacée, ou bien désobligeante... Elle avait très rapidement changé de sujet, me demandant ce que j'avais à lui faire travailler et si nous pouvions aller manger. Elle semblait avoir faim et je n'avais envie de lui priver de nourriture. Heureusement, je connaissais un petit endroit non loin du bâtiment où nous étions qui était des plus agréables.  « Je n'aime pas être enfermée entre quatre murs... » m'avait-elle répondu. Je pouvais bien le comprendre mais parfois il fallait simplement faire un petit effort. Je pris mon mal en patience, encore une fois  « Parfois il faut tout de même faire un effort Juliett.. » avais-je eu envie de répondre à la jeune femme avant de lui demander de me suivre pour que nous allions au coin de la rue.  « Tu ne vas pas essayer de t'enfuir maintenant que tu n'es plus dans mon bureau j'espère... » lui avais-je demandé alors que nous étions en chemin. Je connaissais son problème, je savais qu'elle avait un trouble alimentaire mais elle ne savait pas réellement que j'étais au courant. Je ne fis donc aucun commentaire sur la nourriture après lui avoir dis qu'il y'avait de très bonnes pâtisseries.  « C'est joli ici ! » s'était exclamée la jeune femme avec un sourire.  « Effectivement. J'aime venir finir des dossiers ici... c'est assez tranquille » j'aimais l'endroit. Effectivement c'était assez tranquille et les serveurs me connaissaient tous pour la plupart. Il y'avait aussi cette serveuse, Mandy, qui essayait toujours d'avoir un rendez-vous avec moi. Et je lui disais toujours que je n'étais pas disponible... Pourquoi ? Je ne le savais guère puisque j'étais célibataire et qu'elle était très mignonne... Il y'avait beaucoup de fleurs, beaucoup de décoration bien travaillée dans ce petit café et chaque table avait le droit à sa petite touche personnelle. De quoi vous mettre à l'aise.  « Alors ? Tu me parles de ce fameux cas ? » finit-elle par me dire en me sortant de mes pensées.

Une fois installés, je sortis alors de ma pochette le fameux arrêt en question  « Tiens. C'est un arrêt rendu par la cour de justice de Londres, le cas aurait pu faire partie de la jurisprudence mais le juge à trouver de quoi faire... c'est assez intéressant. Je voudrais que tu le lises et que tu me dises ce que tu en penses.. » Je souris à la jeune femme. Chose que je ne faisais que très rarement d'ordinaire. Elle semblait intéressée, ce qui était une première.  « Je reviens, et n'en profite pas pour jouer avec ton téléphone ou bien partir comme une voleuse ! » m'exclamais-je avant de partir quelques instants. Lorsque je revins au bout de quelques minutes, la jeune femme était toujours présente, téléphone à la main. Je le lui pris des mains  « Tu peux toujours partir faire ton shopping ou bien profiter de cet instant avec moi et faire marcher un petit peu le potentiel que tu caches au fond de toi Juliett... » me voilà de nouveau excédé par la situation. J'avais commandé du café pour nous deux, mais avais demandé à un serveur de venir prendre commande en ce qui concernait la nourriture car je ne savais pas trop ce que voulait Juliett [color:7e3d==slateblue] « J'ai commandé le café, pour le reste, je te laisse choisir ce que tu veux. Il y'a l'embarras du choix ! » lui avais-je dis avant de moi aussi me mettre dans la lecture de cet arrêt.

« L'idée m'a traversé l'esprit... Qui sait? Peut-être vais-je changer d'avis... ou pas...Cela dépend de l'affaire dont tu vas me parler tout à l'heure... » m'avait répondu la jeune femme alors que je venais de lui demander si elle n'allait pas partir maintenant que nous n'étions plus dans l'immeuble. Bien évidemment, elle me répondis comme à son habitude, sur le ton qu'était le sien.  « Fidèle à toi même... » soufflais-je à la jeune femme. Une fois installés, j'espérais réellement qu'elle resterait, d'une parce que je voulais qu'elle prenne conscience que je croyais en elle, de deux, parce que j'aimais sa présence, et de trois, parce que je voulais qu'elle prenne connaissance de cet arrêt. Nous ne nous avions jamais vu en dehors du cabinet, cela ne m'étais jamais venu à l'esprit de toute manière bien que j'avais d'autres choses en tête mais j'avoue que cela pouvait être tout de même assez plaisant. « Toujours et encore le boulot! Y'as des moments où tu y penses pas? » Je me mis alors à hausser les épaules. Elle avait bien remarqué que je travaillais tout le temps et c'était le cas. Non, je travaillais tout le temps, elle avait raison, mais j'avais aussi une vie en dehors du travail, une vie qu'elle ne connaissait pas. Ma vie. Elle n'était pas trop monotone, je vivais tranquillement, je sortais, je ne restais pas enfermé.  « Toujours le boulot oui ! Il m'arrive d'avoir une vie en dehors du travail mademoiselle ! » lui répondis-je avec un sourire. Je ne lu en dis pas plus. Elle n'avait pas besoin de s'encombrer avec ma vie aussi.

« Alors ? Tu me parles de ce fameux cas ? » Je pouvais parfois être dans mes pensées, j'étais comme ça, parfois un peu à l'ouest, mais toujours à fond dans ce que je faisais. Je me donnais toujours à fond dans ce je faisais, je prenais toujours plaisir à aider les gens, à faire ce que je faisais et je ne me forçais jamais car quand je ne voulais pas faire quelque chose, je ne le faisais pas. Je n'étais pas le genre de personne à me forcer à faire quelque chose, au contraire, et cela se voyait toujours. « Tu me connais si mal.... » je levais alors les yeux au ciel et avant de partir lança une petite réplique  « Justement je te connais si bien... » et j'étais parti, allant commander de quoi boire pour nous deux. Après lui avoir tendu le document, je voulais qu'elle le lise attentivement afin qu'elle puisse prendre connaissance de tous les détails. Je voulais qu'elle se concentre sur le document que je venais de lui donner. Je la savais capable de le comprendre et d'en tirer les informations nécessaires. Je lui avais déjà expliquer les bases d'un arrêt et comment faire pour le comprendre. J'étais fier de voir qu'elle essayait, de voir qu'elle se mettait au travail, je voulais qu'elle réussisse et je ferais tout pour ça.

« Hey oh! Ça faisait 20 secondes top chrono que je l'avais dans les mains ce téléphone! Regarde dedans et tu verras que j'ai même pas ouvert mon dernier message... » Je lève alors les yeux au ciel. Je ne voulais absolument pas regarder dans son téléphone. Ce n'était pas mon genre mais je voulus tout de même le garder  « D'une, je m'en fiche que cela ne fasse que 20 secondes, de deux, je ne regarderais pas dans ton téléphone car je ne suis pas comme ça. Et de trois, je compte tout de même le garder un petit peu histoire de hein ! » je lui fis un petit sourire avant de récupérer ma feuille pour moi aussi lire le document. Nous étions tous les deux dans le même état, ce qui n'était pas une très bonne chose pour nous. Voilà qu'elle était de mauvais poil, certainement vexée, comme moi. Le reste de notre entrevue allait être géniale.  « Bon écoute, je garde ton téléphone, mais on essaie d'avancer, arrêter de bouder s'il te plait, j'aime pas quand tu fais ta tête de mule. » avais-je lancé avant de reprendre ma lecture. Finalement je ne pouvais pas rester silencieux trop longtemps.  « Tu te souviens comment faire ? On regarde la date, les faits, on voit d'où ça provient, quelles sont les parties, le défendeur et le demandeur... » avais-je repris, toujours aussi passionné par le métier que je faisais et parce que je voulais lui faire comprendre. Elle avait beaucoup de potentiel et je voulais qu'elle l'exploite au maximum.