"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici She's not so lovely # Austin & Poppy 2979874845 She's not so lovely # Austin & Poppy 1973890357
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She's not so lovely # Austin & Poppy

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() message posté Jeu 2 Juil 2015 - 21:27 par Invité
Austin ∞ Poppy
She's not so lovely
Pendant des années, j’avais su rester calme. Eviter les drogues les plus dures aidait grandement. D’adolescente consommatrice, j’étais devenue médiatrice, empêchant Jules de cogner les autres et de se faire casser la figure. Alors je pensais avoir changé totalement. Imaginant que mes plus bas instincts avaient finis par disparaitre. Néanmoins, on ne peut jamais être totalement noir ou blanc. Subsiste toujours en nous cette part de gris, indélébile, montrant nos limites. J’avais atteint mes limites en écoutant le récit d’April, je devais être honnête. Depuis, rien ne pouvait me calmer. J’avais même songé à fumer pour me détendre tant j’étais bloquée sur toute cette histoire. Déjà stressée à cause de mon patron qui se mettait subitement à me manquer depuis qu’il avait disparu des réunions hebdomadaires. Mes crayons à papiers n’avaient pas su résister à une journée complète de travail. Arthur – mon supérieur lui aussi – m’avait fait quitter la boite plus tôt aujourd’hui, me trouvant trop tendue pour être productive. Cela avait terminé de me contrarier. A vrai dire, sortir plus tôt m’avait également aidé. Parce que j’avais un plan. April n’était pas au courant de mes intentions, elle m’aurait totalement interdit de faire ce que je m’apprêtais à faire. Alors j’avais pris le gauche, son mot de passe de portable était ridiculeusement facile à découvrir, d’ailleurs. Qui met encore le nom de son animal de compagnie comme code ? J’avais trouvé un nom de famille et un numéro de téléphone portable. Et ça avait été suffisant. Un moment, j’avais pensé à inclure Gabriel dans mon entreprise solitaire, car il connaissait April depuis l’enfance et qu’il était très bon combattant. Fixant la batte de baseball de Jules un moment je soupirais en levant les yeux au ciel. Le con d’Austin – le mec qui avait mis April enceinte – m’avait fait redevenir l’adolescente perturbée que j’étais toujours au fond. Dès que j’étais sortie de chez mon amie, j’avais lutté avec l’envie violente de l’attendre en bas de chez lui pour le passer à tabac. Puis, je m’étais dit que la violence n’était pas une solution. Et j’avais fini par allez chez mon frère, puis la batte de Jules c’était retrouvée devant moi, alors je l’avais prise. Mon jumeau avait été plutôt inquiet que je m’en aille en lui disant simplement que j’en avais besoin, en témoignaient ses appels récurrents au cours de la journée auxquels je n’avais pas donné suite. Si j’ouvrais la bouche, il refuserait que je confronte Austin. Pas seule. Et si le bougre avait le malheur d’avoir un mot plus haut que l’autre, Jules risquait de vraiment le passer à tabac. Contrôler mes envies malsaines était bien suffisant pour que j’aie à dompter mon rebelle de frangin ce soir.

Assise dans l’entrée de mon appartement mes chaussures à la main, je m’observais dans le miroir déçue et résignée. J’avais revêtus un sweat noir allant de pair avec mon slim de la même teinte. Je ressemblais à un malfrat. Il était étrange que je me sente autant moi-même en ayant l’air d’une totale inconnue. Fixant la batte encore une fois, je soupirais. Je n’étais plus un voyou. J’étais diplômée d’Oxford, travaillais dans une grande maison d’édition. Rapidement, je jetais le sweat dans la panière de linge sale et trouvais mon perfecto avant de chausser mes bottines. Récupérant mes clés de bagnole, je soupirais en laissant la batte derrière moi. Je n’avais pas à être l’une ou l’autre des deux personnages que tout le monde connaissait. Aujourd’hui, Poppy l’optimiste ne pouvait être au rendez-vous, et celle qui aurait pu braquer n’importe qui pour une dose était morte à présent. Il me fallait apprendre à lutter avec d’autres armes que mes poings lorsqu’un problème surgissait. Arrivant devant l’adresse que j’avais eue à l’aide d’internet, j’observais un moment les lieux avant de sortir de ma voiture serrant tout de même les poings. Repensant à mon dernier entrainement, je scrutais les jointures de ma main droite qui restaient légèrement traumatiques. Le bleu s’en allait doucement, mais ce n’était plus douloureux. Arrivant devant le panneau d’interphone, je me demandais ce que j’allais bien pouvoir lui dire lorsqu’il demanderait de qui il s’agissait. Une dame d’un certain âge m’ôta cette préoccupation de l’esprit en ouvrant la porte. Rapidement, je me plaçais dans son sillage et regardais sur les boites aux lettres pour trouver où est-ce qu’il vivait plus précisément. Le rapide trajet jusqu’à son domicile ne me permit pas de me poser plus de question que ça. Une fois devant, j’appuyais inutilement longtemps sur la sonnette. Je comptais bien être pénible avec lui, autant que la couleur lui soit annoncée, n’est-ce pas ? La porte s’ouvrit, et je gardais une expression neutre tentant de masquer ma surprise. C’était… qu’il n’était définitivement pas désagréable à regarder l’idiot. Je pouvais comprendre comment April avait pu se faire avoir. Il était du genre à avoir des fossettes en souriant en plus. Et les fossettes on sait toutes que ça finit bien souvent très mal pour nous. Me souvenant que j’étais en colère contre « joli cœur », je croisais les bras tandis qu’il semblait interrogateur. Puis, ne le laissant même pas entamer la conversation, je lançais tranquillement un « Bonjour Austin. » marquant ma troublante connaissance de sa personne alors qu’il devait ignorer jusqu’à mon existence. Tant mieux, le déstabiliser un peu pour commencer ne serait pas si mal.

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() message posté Dim 5 Juil 2015 - 16:58 par Invité
She's not so lovely # Austin & Poppy Tumblr_nqzuhtg1WP1s2jpaso6_500Après la débâcle de mes retrouvailles avec April, je m’étais enfermé pendant plusieurs jours chez moi, avec pour seuls visiteurs les différents livreurs qui me permettaient de ne pas mourir de faim. J’avais appelé mon patron pour lui dire que je ne me sentais pas bien et qu’après mon escapade en Californie j’avais surtout besoin de repos, c’est pourquoi je bossais également de la maison, évitant à nouveau tout contact humain. Le boulot me permettait d’oublier un peu toute cette histoire de grossesse qui me donnait des envies de suicide chaque fois qu’elle me passait par la tête. Je n’arrivais pas à croire qu’elle ne soit pas venue me dire en face, ou même appelé pour me prévenir de la nouvelle. C'est vrai quoi, après elle ne peut pas s’étonner que je sois perplexe face à la possibilité que ce soit vraiment le mien. La réaction normale à avoir aurait été de me prévenir immédiatement, bien sûr j’aurais été sous le choc, mais je serai revenu à toute vitesse pour qu’on puisse décider de quoi faire avec le bébé, le garder, avorter, le faire adopter ou que sais-je. Toujours au lit, en jogging et torse nu, j’étais occupé à rédiger un discours pour la remise de prix d’un de mes clients qui allait être nommé meilleur acteur dans la catégorie thriller au prochain grand festival londonien du film. Il me donnait du fil à retordre car il fallait vanter ses mérites sauf que j’avais eu très peu de temps pour m’intéresser au cinéma ces derniers temps, je ne savais donc presque pas quoi écrire si ce n’est recopier les critiques qui l’encensaient sur le net. Un travail de fourmi, de recherche qui me rappelait presque ces nuits interminables à écrire des papiers pour la fac à rendre le lendemain sans faute sous peine de devoir retaper la matière aux rattrapages pendant l’été. Un cauchemar qui recommençait sans cesse, sauf que cette fois, c’était ma réputation et mon poste qui était en jeu, les responsabilités augmentaient avec l’âge, et il ne s’agissait plus de procrastiner mais d’avancer.

Tandis que j’arrivais vers la fin de l’envolée lyrique que je venais d’écrire, j’entendis la sonnette retentir. Je jetais rapidement un coup d’œil à l’heure sur mon iphone, je n’avais pourtant rien commandé depuis un moment… qui pouvait bien venir me déranger ? Je posais mon ordinateur rapidement à côté de moi, enfilant le premier t-shirt qui me passait sous la main et qui était sans doute tout sauf propre, mis un peu de déo au cas où il s’agirait de quelqu’un du boulot qui venait s’enquérir de ma situation, et me dirigeait enfin vers la porte. Une fois que j’ouvris, je me retrouvais devant une petite brune, mignonne, bien foutue, qu’est-ce que j’avais pu faire pour que le bon Dieu soit aussi généreux avec moi. Euh… désolé, si vous êtes là pour vendre quelque chose je ne suis pas intéressé. Dis-je simplement pour éviter de me retrouver à acheter des boites en plastiques simplement pour les beaux yeux de mademoiselle. Puis vint le moment où elle m’appela par mon prénom, la panique s’empara de moi presque immédiatement. Elle n’est pas venue me dire aussi que je l’ai mise enceinte ? Après tout quand j’ai bu parfois je peux faire des choses complètement idiotes et ne plus me rappeler de rien le lendemain. En tout cas son visage ne me disait rien. Euh… j’aimerais pouvoir vous saluer aussi, le problème c’est qu’il me semble qu’on ne s’est jamais rencontré, si ? Je pense que je n’aurais pas pu oublier un visage comme le vôtre. Dis-je avec un petit sourire pour détendre l’atmosphère tant je trouvais la situation drôle. J’espérais qu’elle allait vite décliner son identité que je puisse respirer normalement à nouveau. J’avais eu assez de surprise pour les prochains 10 ans à venir.

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() message posté Mar 7 Juil 2015 - 3:19 par Invité
Austin ∞ Poppy
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Impulsivité. Trait de caractère inhérent à tous les membres de la famille Abberline. Il me fallait le reconnaitre. Sans cela, je ne serais pas devant la porte d’un homme qui m’était totalement inconnu. La majeure partie du temps, j’étais plus que fière de ce que je considérais d’ailleurs comme une qualité. En effet, il est difficile d’être hypocrite lorsque l’on réagit au quart de tour. Alors, allant de pair avec la franchise, un adjectif est pour moi de droit une qualité. Enfin, comme je le disais, la plupart du temps. Lorsqu’il ouvrit la porte, je me retrouvais devant le fameux Austin. Son visage angélique me fit l’effet qu’il devait faire à toutes les femmes, c’était physiologique. Le type était charmant, voilà pourquoi ma pauvre April n’avait su lui refuser ses faveurs. Sa réplique en m’ouvrant la porte m’avait fait être encore plus piquante que je n’aurais pu l’être. J’avais souhaité le déstabiliser. Le fantôme qui passa dans son regard un instant me fit le regretter un moment. Tandis qu’il était probablement en train de se demander où il avait pu me rencontrer, je l’observais avec plus de précision. Il était beau, bien sûr. Mais il paraissait fatigué, ses traits étaient un peu tirés. Peut-être ce genre de détails seraient-ils passés inaperçus aux yeux de nombreuses personnes. Néanmoins, en tant qu’illustratrice, l’observation était quelque chose de crucial pour moi. Les détails étaient la marque de fabrique de mes dessins, il était normal qu’avec l’habitude je les remarque même chez les gens. Je m’interrogeais sur la cause de ses inquiétudes. Peut-être n’était-il pas totalement débile ? Toute la situation dans laquelle il se trouvait avec April l’effrayait sans doute, je ne pouvais pas juger. Le peu de fois où je m’étais pensée enceinte le monde avait carrément cessé de tourner tant j’avais paniqué. D’un autre côté, un connard sans âme ne s’en serait pas soucié à en perdre de nombreuses heures de sommeil, non ?

Pendant quelques secondes, il me fit regretter ma soit disant qualité. Peut-être avais-je été trop impulsive ? Peut-être qu’il était juste perdu et avait besoin de temps ? En proie à un véritable dilemme intérieur, il reprit la parole et stoppa net le cours de mes pensées les plus empathiques. Immédiatement, toute l’irritation que la situation m’avait fait éprouver revint en bloc. Il avait besoin de temps ? Il n’en avait plus, ou presque. L’heure était grave, et je devais me souvenir que j’étais là pour April afin de ne pas regretter d’avoir abandonné la batte devant son sourire de Dom Juan. « Mais c’est pas possible ! » m’insurgeais-je totalement outrée avant de prendre une grande inspiration. « Non, on ne se connait pas Casanova. » lançais-je rétablissant la vérité et le rassurant probablement dans le même mouvement. Me pinçant l’arête du nez, je m’efforçais de ne pas m’imaginer le secouant comme un prunier. « Je suis là pour te parler d’April. Je suis une amie à elle. » expliquais-je plus calmement que je ne m’en pensais capable, pourtant définitivement pas gouvernée par l’empathie et la compassion que j’avais pu ressentir à son égard quelques secondes auparavant. Il ouvrit la bouche et je décidais de l’arrêter immédiatement. Le plus désespérant étant probablement que je pouvais imaginer ce qu’il pouvait penser : qu’April m’avait envoyée jouer les messagers. C’était du moins ce à quoi j’aurais directement songé. « Elle ne sait pas que je suis là. Et j’espère bien qu’elle n’aura jamais à le savoir. Il me semblait juste nécessaire que quelqu’un t’expliques à quel point tu as su être un parfait connard avec elle. » je déclarais en m’apprêtant à retenir sa porte d’entrée. Avec une entame pareille, j’avais de grandes chances qu’il souhaite terminer la conversation d’ici quelques secondes, or il était hors de question que je lui laisse cette chance.


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() message posté Mer 8 Juil 2015 - 11:22 par Invité
She's not so lovely # Austin & Poppy Tumblr_nqzuhtg1WP1s2jpaso6_500 « Non, on ne se connait pas Casanova. Je suis là pour te parler d’April. Je suis une amie à elle. » Mes yeux d'un coup s'écarquillèrent lorsque je l'entendis me parler d'April. Le sujet de conversation que je redoutais le plus venait d'être mis sur la table. Pour qui est ce qu'elle se prenait sérieusement pour se mêler de nos histoires ? Elle n'avait rien à voir là-dedans et elle se permettait de se présenter sur le seuil de ma porte pour venir m'engueuler je supposais. « Elle ne sait pas que je suis là. Et j’espère bien qu’elle n’aura jamais à le savoir. Il me semblait juste nécessaire que quelqu’un t’expliques à quel point tu as su être un parfait connard avec elle. » Je m'écartais de la porte en souriant en coin pour la laisser passer. Après tout si elle voulait défendre sa pote c'était son droit, néanmoins je n'en restais pas moins convaincu qu'elle était complètement timbrée. Si elle pensait sérieusement pouvoir m'expliquer à quel point j'avais été un connard, qu'elle le fasse. C'est pas moi qui ais caché le fait que j'allais avoir un bébé à la personne concernée pendant un moment. Non mais c'est vrai, Elias, Roméo et je ne sais qui étaient tous au courant, et moi par le plus malheureux des hasards j'avais eu le droit à me prendre la nouvelle en pleine face alors qu'à la base je cherchais seulement à arrondir les angles avec April. Personne ne voyait ce côté-là du miroir, tout le monde partait du principe qu'April était la pauvre victime de mon égoïsme. Je t'en prie vas-y entre, j'avais pas encore été insulté ces dernières semaines, ça m'avait presque manqué. D'ailleurs c'est inutile de venir plaider la cause d'April, je suis sûre qu'elle a su très bien se faire plaindre toute seule. dis-je un peu agacé. Toute cette folie prenait des proportions que je n'aurais jamais imaginé et je me retrouvais pris entre deux feux sans pouvoir même réfléchir à ce que je voulais vraiment faire. Je m'étais enfin fait à l'idée que ce bébé existait et qu'il était bien de moi, il fallait maintenant que j'évalue les différentes possibilités qui s'offraient à nous avant de confronter April à nouveau. Je ne voulais pas qu'on parte dans un débat stérile qui ne mènerait à aucune solution viable, non ce que je voulais c'était vraiment arrêter de tout analyser et me décider définitivement. Même si j'ai mis du temps à avaler le fait qu'April m'ait caché sa grossesse pendant tout ce temps c'est bon maintenant, je suis passé au-dessus… malgré tout la vérité c'est qu'elle me manque, enfin je pense qu'on aurait du se laisser une chance avant de tout bousiller comme ça. J'attrapais une bouteille de lait sur le comptoir, et bu directement une gorgée au litre. Une habitude américaine qui me collait à la peau, je buvais tout ce que je trouvais à la bouteille pour éviter d'avoir à nettoyer un verre, oui la flemme peut être parfois très tenace. Je gardais mon regard tout de même concentré sur Poppy qui semblait prête à exploser à la première réplique que j'oserais sortir. Au fait tu connais mon nom mais toi tu t'appelles ? dis-je sur le ton de la conversation pour lui faire oublier que j'avais peut-être envisagé d'aller me faire pardonner auprès d'April et de lui dire que je voulais ce bébé, que je la voulais elle. A vrai dire plus j'y pensais et plus je me disais que c'était certainement la mère et la copine parfaite, elle n'était pas le genre de garce qui passe son temps à se la péter mais avait beaucoup de caractère. Le genre de fille qui vous fait tourner la tête en somme.


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() message posté Jeu 9 Juil 2015 - 20:01 par Invité
Austin ∞ Poppy
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Alors que je m’étais mentalement préparée à lutter contre lui afin qu’il ne referme pas la porte et m’écoute, Austin ouvre m’invitant ainsi à entrer. Surprise, j’arque un sourcil mais ne me fais pas prier non plus. Hors de question de lui laisser le temps de changer d’avis. S’il souhaite que je mette les voiles avant que je n’aie terminé mon laïus il devra me passer sur le corps. Je grimaçais cependant qu’il s’éloignait en pensant qu’il pourrait tout simplement me porter hors de chez lui. Certains jours, ma stature m’agaçait plus que d’autres, aujourd’hui en faisait partie. Sa répartie manqua de me faire rire, aussi je ne pus réprimer un léger sourire en coin. Son côté désabusé et prêt à en prendre plein la tronche était plutôt intéressant. La suite de sa phrase me donna une fois de plus envie de le violenter. Comment quelqu’un peut-il vous provoquer des émotions si contradictoires si rapidement. Pire qu’un psychotique quoi ! Les bras croisés, je le toisais un instant avant de finalement me lancer « April n’est pas du genre à se faire plaindre. Et ce n’est pas sa cause que je viens plaider, mais ton comportement d’idiot. » répliquais-je bien décidée à défendre mon amie. Sans doute ne la connaissait-il pas assez. Il y avait tant de force, mais aussi de résilience chez April. Lorsque j’avais appris tout ça, je n’avais pas eu pitié d’elle, non. Bien sûr, j’avais éprouvé de la compassion. Parce qu’elle était tellement perdue, et tellement prête à faire quelque chose qu’elle savait pouvoir regretter. Mais, pas de pitié. Jamais. April Dawkins n’était pas le genre de fille à vouloir attirer la pitié des autres. Elle se débrouille toujours toute seule, sans jamais demander d’aide à personne. C’était pour ça que j’étais là. Si elle était telle qu’il l’a décrivait, ma visite n’aurait plus eu de sens.

Ce qu’il dit ensuite me détendit légèrement. Au fond, ce qui était caché par son comportement débile, c’était qu’il n’était définitivement pas un mauvais bougre. Je pouvais bien le voir, même en quelques minutes. Il semblait emmerdé, et était prêt à se faire souffler dans les bronches. Quoi qu’il ait pu se passer entre eux, je ne pouvais que constater que cela indiquait qu’il appréciait beaucoup mon amie. « Pendant tout ce temps… Tu sais, généralement, lorsque l’on ne s’y attends pas c’est normal que ce soit long à apprendre. Et tu pensais quoi sérieusement, qu’elle allait te téléphoner à l’autre bout du monde pour t’en informer ? T’as quitté le pays après avoir conclu avec elle mec ! Et en plus, tu as clairement sous-entendu qu’elle se tapait n’importe qui, juste après qu'elle t'en ait parlé.  Elle a été brutale dans l’annonce, mais n’aie pas l’audace de te prétendre maltraité. » arguais-je avec le moins d’agressivité possible. Son point de vue m’était accessible, néanmoins il fallait être réaliste. Coucher avec une fille et annoncer son départ pour un pays étranger juste après c’était se moquer de la tronche du monde tout de même ! Puis se plaindre qu’elle ne lui ait pas couru après par la suite, c’était gonflé quand même. J’étais certaine de ne pas exagérer.
Sa question à propos de mon prénom me coupe dans mon laïus et je me dis que je n’ai pas vraiment été polie. Prenant une expression plus avenante, je me présente comme il se doit « Poppy Abberline, je ne m’étendrais pas en formules de politesses car tu dois être tout sauf enchanté de me rencontrer. » répondis-je à sa question. Un instant, je repensais à ce qu’il m’avait dit sur le fait qu’elle lui manquait. C’était comme si il ne pouvait presque pas s’empêcher de revenir vers elle à chaque fois. Il m’agaçait à être aussi paradoxal dans son comportement. « Je pense qu’elle t’écouterait encore. Mais si c’est pour lui lancer des trucs horribles à la tronche, t’as sans doute fait assez de dégâts comme ça. » concluais-je. Voilà que nous étions proches de la raison de ma venue ici. Bien sûr, j’avais voulu le faire souffrir physiquement comme il avait fait souffrir mon amie. C’était ainsi que nous répondions dans ma famille, je n’avais jamais connu autre chose. Même si je savais que ce n’était pas correct ou saint, c’était comme ça, point. Toutefois, son comportement quelque peut désarmant avait assez désamorcé ma colère, la laissant se transformer en exaspération à certains moments. Au final, j’étais ici pour April. Pour qu’elle puisse faire un choix véritablement réfléchi. Non pas guidé par des amis qui pensent savoir mieux qu’elle se qu’elle doit faire. Ou par la colère et la tristesse qu’elle a pu éprouver suite à sa dernière entrevue avec Austin. Même si elle fait le bon choix, si elle le fait ainsi elle finira par regretter quelque chose. Et je ne pouvais pas l’accepter. Alors il allait falloir que je lâche la bombe. Quelque chose me disait que le brun face à moi allait se mettre dans tous ses états.



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() message posté Mar 21 Juil 2015 - 16:33 par Invité
She's not so lovely # Austin & Poppy Tumblr_nqzuhtg1WP1s2jpaso6_500 « April n’est pas du genre à se faire plaindre. Et ce n’est pas sa cause que je viens plaider, mais ton comportement d’idiot. Je levais un sourcil ne comprenant pas trop où elle voulait en venir. Déjà de quoi elle se mêlait, c’est vrai je savais que j’avais fait le con mais je n’avais pas besoin qu’une inconnue vienne me le dire jusque chez moi. Après lui avoir brièvement expliqué mon ressenti sur la situation elle se lança bien évidemment dans une diatribe purement et simplement destinée à défendre sa chère amie April. Elle pouvait très bien me démontrer par A + B qu’elle n’était pas complètement égoïste, elle ne me retirerait pas de la tête le fait qu’elle aurait du au moins me prévenir de une qu’elle était enceinte et de deux qu’elle cherchait déjà à prendre une décision quant à l’avenir de NOTRE enfant. « Pendant tout ce temps… Tu sais, généralement, lorsque l’on ne s’y attends pas c’est normal que ce soit long à apprendre. Et tu pensais quoi sérieusement, qu’elle allait te téléphoner à l’autre bout du monde pour t’en informer ? T’as quitté le pays après avoir conclu avec elle mec ! Et en plus, tu as clairement sous-entendu qu’elle se tapait n’importe qui, juste après qu'elle t'en ait parlé. Elle a été brutale dans l’annonce, mais n’aie pas l’audace de te prétendre maltraité. » Je la laissais parler tandis qu’elle insistait sur les points sur lesquels je n’étais pas très fier. Bien évidemment que j’avais dit des choses qui avaient dépassé ma pensée, comment voulait-elle que je réagisse autrement alors que moi tout ce que j’avais en tête c’était recommencer une relation avec elle, pas me lier à elle pour les 18 prochaines années. Je ne demandais pas grand-chose, je voulais seulement être tenu au courant avant la moitié de Londres, ce n’est pas parce que j’étais loin qu’elle ne pouvait pas me prévenir… je serais revenu immédiatement si j’avais su, et il n’y aurait pas eu un malaise quand je suis venu la voir la bouche en cœur pour m’excuser de notre rendez-vous raté et demander une deuxième chance ! Je ne tenais pas à faire des discours et des discours pour m’expliquer mais je tenais tout de même à remettre les choses dans leur contexte pour éviter de passer pour un débile aux yeux de tout le monde qui n’assume pas son statut de futur père. A vrai dire je m’y étais fait plutôt vite après y avoir réfléchi, quand on commence à se demander à quoi il va ressembler et quel prénom on pourrait lui donner les choses deviennent trop vraies pour les nier. Je me posais dos à mon plan de travail, me servant une bouteille d’eau que je vidais presque de moitié d’une traite. J’étais nerveux à l’idée qu’elle vienne me dire qu’April avait décidé de partir ou même pire de me refuser le droit de voir mon propre gosse. « Poppy Abberline, je ne m’étendrais pas en formules de politesses car tu dois être tout sauf enchanté de me rencontrer. Elle me fit rire à moitié car à vrai dire je trouvais cette rencontre plutôt cocasse. C’était tout sauf commun de voir une des meilleures amies de votre ex que vous avez mis en cloque débarquer chez vous pour vous gueuler dessus. « Je pense qu’elle t’écouterait encore. Mais si c’est pour lui lancer des trucs horribles à la tronche, t’as sans doute fait assez de dégâts comme ça. » J’acquiesçais sachant très bien que je ne pouvais plus me permettre de faire un pas de travers vis-à-vis d’April. Elle devait déjà assez souffrir de la situation actuelle pour ne pas en remettre une couche. Il faut vraiment que j’aille mettre les choses au clair avec elle mais j’ai peur qu’elle me jette directement après ce que je lui ai dit. J’ai pas envie qu’on se dispute une fois de plus, j’ai envie qu’on avance et qu’on se décide enfin sur ce qu’on va faire. J’avoue que je m’attendais pas à être père à mon âge mais on ne choisis pas… c’est le destin dirons-nous ! dis-je presque résigné. Je préssentais qu’elle n’était pas seulement venue pour me dire ça et m’engueuler, elle devait avoir encore des infos sur April, j’espérais qu’elle allait me raconter le gros de la chose car en ayant été coupé de Londres aussi longtemps, j’avais complètement perdu le fil.
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() message posté Sam 25 Juil 2015 - 18:32 par Invité
Austin ∞ Poppy
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Plus je passais de temps dans cet appartement, plus une chose s’imposait à moi : je n’étais pas si différente de mon interlocuteur. Tout ce qu’il avait fait, j’aurais potentiellement été en mesure de le faire. Jusqu’à avoir une réaction totalement folle face à une annonce de grossesse. C’était comme si la citation « Que celui qui n’a jamais péché me jettes la première pierre » me faisait un pied de nez gargantuesque. Néanmoins, je ne pouvais entièrement me radoucir. Parce qu’il avait mis April dans un état pas possible. Et je n’avais pas mentis, April n’était pas le genre de personne qui se plaignait facilement. Tournant le dos à sa famille il y a quelques années, elle avait depuis fait preuve de courage et de résilience ne cessant jamais de lutter pour éviter de toucher à l’argent que ses parents continuaient de lui envoyer chaque mois. Même si ses intentions semblaient louables, mon amie avait souffert et souffrait encore. Et je n’aimais pas ça. Je me devais de tenter quelque chose pour stopper ça. C’était probablement un peu déplacer de se mêler ainsi des affaires des autres, mais je n’étais pas à ça près. L’implication qui filtra d’Austin lorsqu’il parla de prendre une décision me fit grimacer. Il allait être en colère, et à juste titre cette fois. Je n’avais pas été satisfaite non plus. Soupirant, je dévoilais la raison plus précise de ma venue. « Si tu veux avoir quoi que ce soit à décider à propos de cet enfant il va falloir que tu agisses rapidement. » déclarais-je tout d’abord ne souhaitant pas tout lâcher comme une bombe.

Si April n’avait pas mérité qu’il use de telles manières avec elle, il ne méritait pas d’être autant dérouté non plus. Je me demandais même si dans tout ce manège quelqu’un avait pensé à lui et ce qu’il pouvait ressentir. Je m’identifiais à présent bien trop à ses ressentis et à son mode de vie basal pour pouvoir être indifférente. « April a été bouleversée après votre entrevue. Elle va faire en sorte qu’il n’y ait plus de problème… » avouais-je n’osant m’exprimer clairement. Je ne le pouvais tout simplement pas. Pas maintenant que ça risquait d’être si réel. Je n’avais jamais aimé le fait d’avorter. Car même si l’être en gestation n’était qu’un amas de cellules, c’était renier son possible libre arbitre futur en quelques sortes. Les rares fois où j’avais abordé le sujet avec des amis, ils m’avaient dit que j’avais une pensée bien artistique quant à ce sujet. Tout le monde s’arrêtait à des choses scientifiques ou religieuses, ce n’était pas à mon avis le plus judicieux. Il fallait faire quelque chose qui nous ressemblait avant tout. Cela ne peut jamais être une décision prise sur un coup de tête. En effet, ça fait partie des choses qui vous changent totalement. Et April ne pensait pas clairement, j’en étais persuadée. « Tu es le seul qui a son mot à dire. Le seul qu’elle écoutera vraiment. Je me fiche du choix final que vous pourrez bien faire. C’est votre vie après tout. C’est juste que… si elle fait ça maintenant, à cause de tout ce qu’elle ressent, elle le regrettera. Je le sais. Et ça finira probablement par lui ruiner la vie. » je concluais me donnant l’impression d’être dramatique au possible.

Mais au fond, la situation ne l’était-elle pas ? Ils attendaient un enfant ensemble, alors qu’ils n’avaient eus qu’un rencard et avaient « rompus » après avoir couché ensemble. Il revenait pour faire amende honorable et elle lui avouait être enceinte. Tout cela alors que ni l’un, ni l’autre n’était prédisposé de base à une relation durable et stable pour une raison ou une autre. « Et… je comprends ton point de vue. J’imagine bien que c’est pas facile non plus pour toi. Mais là, la balle est dans ton camp. » déclarais-je finalement ayant enfin délivré mon message important.




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