"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici What are friends for ? with Poppy. 2979874845 What are friends for ? with Poppy. 1973890357
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() message posté Mer 1 Juil 2015 - 16:30 par Invité

Poppril.
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Bam. La porte vient de claquer, bon j’avoue je l’ai fait exprès. Tant pis pour les voisins, faut que j’extériorise quelque part. Mes larmes m’empêche de voir ce qui passe correctement, mais comme je connais mon appartement par cœur, je n’en ais que faire, je me laisse tomber dans le canapé comme une grosse perdue. La tête enfoncée dans mes bras je laisse couler mes larmes sans vraiment chercher à les arrêter, ou même les essuyer en fait. Je m’en fous que le peu de maquillage que j’avais sur le visage finisse sur mon coussin. Je m’inquièterais de ça plus tard, beaucoup plus tard. Genre quand je serais morte desséchée par mes larmes. Voilà bonne idée. Je soupire dans mon coussin. Et maintenant qu’est ce que je fais ? C’est encore pire comme situation que quand il ne savait pas. Je crois même que je préférais me prendre la tête toute seule. Je n’arrive pas à croire qu’il pense vraiment que je suis allée m’envoyer en l’air avec d’autres. Il est parti un mois pas quinze ans. Franchement, je pensais qu’il me connaissait assez pour savoir que je n’étais pas ce genre de fille. Même si je l’ai eu mauvaise qu’il se barre juste après. Je me relève pour m’asseoir comme il faut, j’essuie mes larmes rageusement. Te voilà dans la merde April. J’aurais pas dit mieux. Bon et qu’est ce que je fais maintenant. Je vois mon téléphone s’allumer sur ma table. Ah ? Je l’avais oublié ici ? Je regarde ce que c’est… Une notification facebook. Super. Bon ça ne me dit pas ce que je dois faire tout ça. Je fixe mon téléphone, je n’ai qu’une envie appeler Poppy, je prends l’appareil dans la main et fais défiler mes contacts, est-ce que j’peux tester vu l’heure ? Elle doit surement dormir, elle bosse demain. Je repose le téléphone sans l’avoir appelé finalement, de peux de la réveiller. Est-ce que je pouvais réellement me permettre de l’appeler juste parce que j’étais en pleurs ? Bon certes, elle m’avait dit de l’appeler quand je le voulais mais c’était juste de la politesse non ? Je ne vois pas pourquoi je pourrais me permettre de la réveiller pour mes petits malheurs. Je me lève, me dirige vers la cuisine pour me servir un verre, je soupire une fois arrivé a destination me rappelant que je ne pouvais plus désormais me faire plaisir avec un verre de rosé devant la télé, ou a déprimer comme j’allais le faire avec de la musique. Okay, tant pis j’essaie de l’appeler. Je retourne au salon et attrape mon téléphone, je fais glisser à nouveau tout les noms jusqu’au sien et clique sur appeler. Trois sonneries retentissent dans mon oreille avant qu’elle ne décroche d’une voix ensommeillée. Merde, j’en étais sûre. Je me mordille la lèvre alors qu’elle réitère son « allô ? » Je me reprends. « Oui, excuse moi. » je soupire. « Je suis désolée de te réveillée… Mais je… Laisse tomber ce n’est pas grave. » je baisse les yeux et joue avec un stylo en gribouillant n’importe quoi, comme à mon habitude lorsque je suis au téléphone. Je l’écoute me dire de ne pas raccrocher et de me dire ce que je veux. Un nouveau soupire, je me mordille la lèvre, retiens tes larmes, pas besoin de l’alarmer avant qu’elle n’arrive. « Est-ce que… Est-ce que tu peux venir s’il te plaît ? » Finalement mes larmes coulent, comme si je n’avais plus aucun contrôle sur mon corps, elle le remarque et me dit qu’elle arrive de suite. Je repose le téléphone et me roule en boule dans mon canapé pour me remettre à pleurer. La porte est ouverte alors je sais qu’elle pourra rentrer, tant mieux je ne veux plus bouger. En fait je veux mourir comme ça, allongée dans ce putain de canapé en mode fœtus. J’ai trop de sentiments qui se bousculent, de la honte, de la peur, du stress et ce je ne sais quoi bizarre..

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() message posté Mer 1 Juil 2015 - 20:44 par Invité
April ∞ Poppy
What are friends for ?
Depuis quelques jours, mes journées de travail n’étaient plus si attrayantes. Gabriel n’avait pas menti. Il avait tout ce dont il avait besoin pour monitorer la société en ayant pas à y être physiquement. Arthur était souvent en communication avec lui, et plusieurs modifications avaient déjà été faites. Le fait était qu’il me manquait. J’en avais été la première surprise, n’avait pas voulu me l’avouer, jusqu’au moment où sur le ton de la plaisanterie mon patron l’avait sous-entendu « Si je ne vous connaissais pas si bien, je dirais qu’il vous manque, Mr Brythe. » avait-il déclaré un petit sourire sur le visage tandis que je me plaignais du travail de Gabriel pour la forme. Car les réformes qu’il avait engagées étaient logiques, il fallait l’avouer. Notre rendement était déjà plus compétitif. Toutefois, râler sur ce qu’il faisait c’était un peu comme me disputer avec lui. J’avais fini par me rendre à l’évidence. Aussi inconventionnel que pénible, il avait rendu mes journées plus intéressantes et piquantes. Sans lui, la maison d’édition était redevenue d’une routine qui m’usait soudainement. Plusieurs fois, j’avais pensé à demander à Arthur son mail au moins. Avant de me résigner. Ça aurait été lui montrer qu’il m’intéressait. Et son égo aurait explosé. Puis, il ne pouvait pas m’intéresser. Jamais. Nous étions différent, et… ça non. Je ne pouvais pas m’impliquer, par réellement. D’ailleurs il ne le voulait pas non plus. Sursautant en sortant de mes pensées, je cassais pour la troisième fois la mine de mon crayon ce soir. Baillant, je décidais qu’il était l’heure pour moi d’aller me coucher. L’heure commençait à se faire assez tardive. J’avais dîné avec Jules et nous avions encore parlé de son projet de salon de tatouage. Il était intéressant d’aborder des choses positives et le fait d’être entrepreneur ne lui allait pas si mal que ça au fond. Une fois que j’eus pris ma douche, je me glissais rapidement dans mes draps. La rue était bruyante, ce qui me fit soupirer longuement. Je n’aimais pas le bruit que l’on subissait constamment dans ce quartier. Lorsque je m’en étais plainte au boulot, une fille travaillant aux ressources humaines m’avait répondu avec dédain qu’avec ce que je me faisais je pouvais aisément vivre autre part sans soucis. La pauvre, que pouvait-elle y comprendre ?

Finalement, je m’endormais en dépit des nuisances sonores intermittentes et gagnais un sommeil sans rêve et réparateur. Quelque chose fini par me déranger alors que j’avais l’impression que je venais de m’endormir. Le bruit se fit plus fort encore, et je sursautais en reconnaissant ma sonnerie de téléphone. Je ne le coupais jamais, Jules pouvait avoir besoin de moi à tout moment. Décrochant sans regarder de qui il s’agissait présumant que c’était mon jumeau je lançais rapidement la formule de politesse « Allô ! » d’une façon neutre car j’étais trop peu éveillée pour m’inquiéter plus rapidement. Constatant qu’on ne me répondait pas, je regardais mon portable et ouvrait grand les yeux en reconnaissant la personne sur la photo. Ce n’était pas Jules. Pas du tout. Aussitôt, je réitérais la politesse me demandant si elle ne m’avait pas appelée sans y prêter attention. Toutefois, j’allumais ma lampe de chevet et me retrouvait immédiatement assise sur mon lit, bien réveillée. Je réitérais mon « Allô ! » plus inquiète cette fois, et elle me répondit enfin « Oui, excuse-moi. » la voix d’April me rassura. « C’est rien. » lançais-je par automatisme. Un quart de seconde seulement, son ton était bien différent de celui qu’elle arborait habituellement. Définitivement piquée, je l’écoutais avec attention. « Je suis désolée de te réveillée… Mais je… Laisse tomber ce n’est pas grave. » Cette fois-ci, je sors de mon lit sachant parfaitement ce que je vais faire. « April, raccroche pas. Raconte. Dis-moi ce dont tu as besoin ! » répliquais-je plutôt invective. A force d’habitude, réagir au milieu de la nuit était devenu une seconde nature. Avoir autant de frères et sœurs augmentait les chances d’aborder ce genre de situation. Avoir un jumeau tel que le mien les décuplait. « Est-ce que… Est-ce que tu peux venir s’il te plaît ? » Je souris alors que j’avais déjà enfilé un jeans et que je cherchais mes baskets avant de lui répondre « Je serais là dix minutes ma belle. » puis je raccrochais, récupérant un soutien-gorge, passant un t-shirt et prenant un gilet au passage. Fourrant mon portable dans ma poche, je prenais ma clé et sortait gagnant les sombres rues londoniennes songeant de nouveau à la fille des ressources humaines. Voilà pourquoi je ne quittais pas le quartier. Je me fichais de me faire un salaire qui me permettait beaucoup mieux, je me fichais au fond d’avoir du mal à m’endormir le soir. Ce qui comptait était que je pouvais être en dix minutes auprès des personnes que j’aimais dès lors qu’elles en avaient besoin.
L’immeuble d’April m’apparut rapidement, et je réprimais un bâillement priant pour qu’elle ait du café chez elle. Il n’était pas loin de 3 heures du matin et j’étais certaine que j’irais au boulot sans avoir pu me recoucher. Même si elle était un peu plus jeune que moi, mon amie n’était pas une pleurnicharde. Si elle me téléphonait aussi tard, quelque chose de grave pour elle était arrivé et elle ne pensait pas pouvoir le gérer seule. Gravissant les escaliers rapidement, j’étais un peu essoufflée lorsque je testais la porte et que je la trouvais ouverte. « C’est moi. » lançais-je histoire qu’elle ne craigne pas d’être cambriolée. Je fermais à clé après moi, on ne savait jamais. Abandonnant mes chaussures, je la retrouvais dans le salon. Ses yeux bouffis et ses larmes me firent cesser d’avancer un instant. Puis j’accélérais et me retrouvais à ses côtés en trois secondes. Plus rien d’autre n’avait d’importance. Je la serrais contre moi, me fichant du pourquoi, me fichant même de comprendre. La serrant contre moi, je caressais ses cheveux blonds en déclarant quelque chose dont j’étais certaine « Tout va bien se passer April, je suis là. » je ne mentais pas. Beaucoup disent qu’il ne faut garantir que ce dont on est sûrs. J’en étais sûre. Je ferais en sorte que tout aille bien pour elle.

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() message posté Jeu 2 Juil 2015 - 10:37 par Invité

Poppril.
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Cette soirée était de pire en pire,  déjà j’avais travaillée alors qu’on m’avait proposé une soirée à la place. J’avais évidemment dû dire non, du coup j’avais été au boulot à reculons. Ensuite il y a eu ce client un peu trop bourré qui m’a renversé son verre en plein milieu de mon service. Du coup, quel joie, je puais le cocktail, et je collais à cause du jus d’orange. Bien sûr j’avais dû sourire en répétant à cet homme que ce n’était pas grave et j’avais dû lui resservir un verre tout en continuant de sourire. Mais le best de ma soirée ? C’était la réapparition d’Austin. Mon dieu oui. Il avait attendu je ne sais combien de temps que je quitte le bar pour pouvoir discuter. Personnellement je n’avais pas vraiment envie de discuter, mais la pluie s’en était mêlée et je me suis retrouvée sous un arrêt de bus avec sa veste sur le dos à l’écouter sans vraiment le vouloir.  Et du coup comme une débile je n’avais pas pu m’empêcher de lui envoyer dans la tronche que j’étais enceinte. Et non pas pour rire. Bien sûr lui aussi n’y avais pas cru, il avait en plus osé se demander si ce bébé n’était pas d’un autre. En plus de me dire que c’était une blague hein. J’avais eu mon lot de reproche pour la soirée du coup j’étais partie assez rapidement. J’avais tenu tout le chemin –bon je n’habitais pas loin du bar, c’est vrai- mais j’avais craqué une fois arrivée dans le couloir, en voyant la porte de mon appartement. C’est vrai que c’est triste en soit, une porte s’entend. Pas la débilité d’Austin. Quoique… Bref, je raconte n’importe quoi, mes larmes ont desséchés mon cerveau. J’avais finalement appelé Poppy, malheureusement pour elle je ne me sentais pas d’aller me coucher là. Et puis j’avais besoin de lui parler, qu’elle me conseil, oui malgré l’heure qu’il est. Et ce qui est formidable avec mon amie, c’est qu’elle l’a compris directement, pas besoin de me lancer dans mes explications sans aucuns sens au téléphone. Non, elle arrive dans dix minutes. Cette fille est ange tombé du ciel, le mien, ouais j’uis du genre possessive, je ne partage pas les bonnes choses. Je me suis relevée de ma position fœtus histoire de ne pas trop la faire flipper, j’étais avachie dans le canapé, fixant un point dans le vide au loin. En clair, comme ça ou allongée je devais faire peur, les yeux rouges et bouffis, bouffer par le maquillage. Yep, bonjour panda et au revoir sexy attitude. Je l’entends arriver, bon elle s’annonce aussi donc fastoche. Bref, elle ne met pas trois milles ans à me rejoindre en me voyant en mode zombie sur mon canapé. Ses bras m’entourent et elle vient caresser mes cheveux derechef, en me rassurant. Alors je ne sais pas si elle est magicienne ou quoi, mais ça fonctionne pas mal comme technique, je me sens un peu mieux en l’entendant. Si elle le dit, c’est que ça doit être vrai c’est tout. « Vrai ? Même si je grossis comme une baleine durant les neufs prochains mois ? » Whaaat. C’est comme ça que tu annonces que t’es enceinte toi ? On aura vraiment tout vu.

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() message posté Jeu 2 Juil 2015 - 23:41 par Invité
April ∞ Poppy
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Ce n’est qu’auprès de Curtis – mon frère cadet – et d’April que je me sens une grande sœur. Savannah, la plus jeune de la famille ne m’a jamais fait cet effet. Cette peste avait toujours été trop occupée à me voler mes petits amis. Reléguant cette pensée au second plan, je me concentrais sur April, mon rôle contenant, maternant. Elle avait besoin de moi, alors j’étais là. C’était aussi simple que ça, au fond. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle s’ouvre aussi rapidement. Il me fallut un moment pour comprendre sa phrase. Enfin, c’était surtout que j’avais faillis demander si c’était vrai. Si tel n’avait pas été le cas, je ne serais probablement pas là, à l’enlacer sur son canapé au plein milieu de la nuit. Alors je taisais ma répartie induite par la surprise et m’éloignait à peine d’elle. Histoire qu’elle puisse bien me voir sans loucher non plus. Un sourire rassurant prit naturellement place sur mon visage tandis que j’essuyais ses joues avec mes pouces. « Vrai April. » répondis-je simplement tout d’abord avant de la serrer de nouveau contre moi un instant. Mon expérience en matière de grossesse était limitée à mes crises de paniques répétitives lorsque je me rendais compte que j’avais oublié ma pilule lorsque je fréquentais quelqu’un. Le fait était, que je ne me pensais pas génétiquement bien disposée à l’éducation d’un autre être. April n’était toutefois pas comme moi. Elle avait eu des parents aimants, bien que différents de ce qu’elle pouvait avoir comme valeurs personnelles. Elle avait été aimée, chérie, pourrie à souhait. Si elle le souhaitait, elle pourrait faire une maman géniale, je n’eus besoin qu’un quart de minute pour m’en rendre compte. Aussi, je m’éloignais une fois de plus, ayant réfléchis à la question. « Tu es bien trop jolie pour ressembler à une baleine, même en prenant quelques kilos. » répondis-je tout d’abord. Je la connaissais assez pour savoir qu’elle pouvait se fixer sur des points tels que le poids, ou son âge et avoir un gosse si tôt. Elle était comme ça, mais au final elle finissait toujours par prendre de la perspective. Cette maturité était une de ses forces, même si la plupart du temps elle ne s’en rendait pas vraiment compte. « Et plus sérieusement, oui, si c’est là tout le problème ça ira April. Tu ne seras jamais seule. T’as vu combien ces jambes sont rapides ! » répliquais-je en terminant par montrer ma pauvre paire de jambe. J’étais bien petite, et elles souffraient elles aussi de ma petite taille. Mais au fond, ce n’était pas le plus important. Elles me portaient rapidement là où il le fallait.

Le visage de mon amie s’assombrit et je sus que j’avais visé juste. La grossesse – bien que surprenante et inattendue – ne semblait pas être le nœud du problème. Je me retenais de demander si c’était à cause de l’autre débile dont elle m’avait parlé quelques semaines auparavant. Cela ne pouvait être que lui. Depuis que son fiancé avait brisé sa foi en l’amour et sa confiance en les hommes, elle n’était pas du genre à accumuler les histoires sans lendemain. Prenant sa main, je réprimais un bâillement. « Ma belle, je vais me faire couler du café, te récupérer des mouchoirs et quelque chose de bien sucré. » débutais-je en me levant, puis je fis quelques pas avant de m’arrêter entre les deux pièces « Et tu vas tout me raconter. Parce que peu importe ce qui se passe, tu vas m’avoir sur le dos pour un petit moment à présent. » concluais-je avec un semblant de grimace qui se termina par un sourire. Rapidement, je me préparais un café, fouillant pour lui trouver quelque chose qui la réconforterait. Finalement, je mis la main sur le pot de nutella et lui sortais une grande cuiller que je rapportais avec mon mug de café que j’avais réchauffé lorsque j’avais constaté qu’il lui en restait un peu. Lui posant le pot sur les genoux à côté d’une boite de mouchoir, je bus une gorgée avant de soupirer d’aise et de la regarder de nouveau. « Je te dirais bien ‘accouches’ mais la blague serait probablement malvenue… » déclarais-je en souriant, histoire de l’inviter à débuter ses confessions.


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() message posté Jeu 9 Juil 2015 - 12:05 par Invité

Poppril.
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Je sais pourquoi Poppy est comme une sœur pour moi, je n’ai pas besoin de tout lui expliquer elle me comprend à demi-mot et ce sans me prendre la tête. Mieux que mes sœurs quoi. Je n’ai toujours pas solution à mon problème –quoique ça se montre de plus en plus comme une évidence la- mais au moins mon amie était là, et le resterait. Et puis elle reste adorable « quelques kilos » mouais, j’esquisse une grimace. Tout ça pour ne pas me faire flipper, elle était comme une maman poule avec moi elle faisait attention à tout ce qu’elle faisait. Et puis faut dire qu’elle me connaissait sur les bouts des doigts, elle savait déjà mes réactions. Elle était bien plus forte que moi à ce jeu là, elle ferrait une bien meilleure maman que moi. « Jamais seule » Mmh. Pourtant ce n’est pas ce que j’ai compris tout à l’heure quand je discutais avec Austin. Enfin, je ne dis pas que je serais seule dans le sens où tout le monde me tournerait le dos à cette nouvelle. Non, mais personne ne viendra m’aider pour l’élever cet enfant puisque même le père ne me croit pas, c’est pour ça que finalement je n’ai plus besoin de me prendre la tête sur savoir quoi faire non ? Je ne veux pas être mère célibataire, peut-être que je m’en sortirais très bien mais aussi peut-être que non. Et puis Roméo avait raison, j’ai le temps pour ça, pour faire ça comme il faut, dans l’ordre quoi. Je hoche la tête quand elle m’explique ce qu’elle s’apprête à faire, et je la laisse faire elle est chez elle ici après tout pas besoin de moi pour trouver ce dont elle a besoin. Je relève les yeux vers elle alors qu’elle s’arrête en plein de chemin entre le salon et la cuisine. Je fais la moue, mais bon si je ne suis pas contente il ne fallait pas que je l’appelle finalement non ? Elle revient avec mon pot de nutella, une cuillère et une boite de mouchoir pour moi, ce qui m’arrache un sourire, ouais elle me connait réellement par cœur. Je prends un mouchoir et essuie le maquillage qui coule à l’aveugle, juste histoire de dire qu’elle ne flippe pas. Je soupire après sa « vanne » elle est bête cette fille en fait, mais je ne peux pas empêcher un petit sourire de se dessiner sur mes lèvres.. « T’as toujours eu un humour de merde de toute façon alors. » Je ne savais pas par où commencer. Peut-être par le début, débile ? Ah ouais, bonne idée. « Eh bien, la semaine dernière j’ai fait un test de grossesse, qui s’est avéré positif, du coup je suis allée faire une prise de sang pour être sûre qu’il n’était pas faussé, mais non. Après tout, dans le feu de l’action on a complètement oubliée de mettre une capote du coup voilà voilà. Je crois qu’on nous le répète pas assez de se protéger !! » Ouais je rage contre moi et ?! « Du coup ça fait une semaine que je me prend la tête nuit et jour, pour savoir quoi faire. Je ne voulais pas en parler parce je ne savais pas si j’allais le garder, et puis parler de ça alors que je vais me faire avorter ça sert strictement à rien. Je voulais être sûre quoi, ou garder ça pour moi. Il n’y avait qu’un couple d’amis qui était au courant, l’un d’entre eux était avec moi pour faire mon test, c’est même lui qui m’a poussé à le faire parce que je ne voulais pas savoir au départ. » Je respire. Mon dieu je ne sais pas si elle va tout comprendre, je lui balance tout dans la tronche et hop tu te démerdes. Mais il faut que je me vide, je garde tout pour moi depuis que je suis au courant, j’ai besoin d’en parler. « Et là ce soir il est revenu. Je veux dire Austin, il est rentré d’Amérique. Il m’a attendu à la fin de mon service pour pouvoir s’excuser. » je lui montre l’état de mes cheveux, encore humide, je n’ai pas pris le temps de les sécher, parce que un je m’en fous et deux… Je m’en fous aussi. « Il ne voulait que s’excuser, ce que j’attendais au final depuis qu’il est parti. Et moi je lui ais balancer que j’étais enceinte. Pour me venger j’imagine ? Je n’en sais rien. J’en avais juste marre de porter ça toute seule, sauf que bien sûr il ne m’a pas cru. Il m’a dit qu’il était d’un autre si jamais j’étais réellement enceinte, qu’il n’était pas prêt à foutre sa vie en l’air quoi. Et puis… Voilà. » j’ai à nouveau la gorge nouée d’ailleurs ma voix se casse à la fin de ma phrase. Les larmes remontent, mais merde. Comment je peux avoir encore un stock de larmes, c’est inépuisable chez moi ou quoi ?

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() message posté Lun 13 Juil 2015 - 23:10 par Invité
April ∞ Poppy
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Même avec mon empathie au maximum, je ne pouvais pas envier la situation d’April. Elle avait toujours été quelqu’un d’équilibré. Bien sûr, mon amie avait eu son lot de difficultés dans la vie. Toutefois, bien qu’ils ne la comprennent pas et soient issus d’une classe sociale bien plus haute que la mienne, ses parents restaient toujours des parents. Ils n’avaient jamais arrêté de lui mettre de l’argent sur un compte. Au cas où elle pourrait en avoir besoin. Ils n’étaient pas parfaits, mais ils restaient des parents. Je n’avais pas eu cette chance. La parentalité m’effrayait tout simplement à cause de ma situation familiale peu ordinaire. J’avais adoré prendre soin de Curtis que j’aimais sincèrement, et il avait été plaisant de jouer un rôle dans son éducation. Néanmoins, devenir mère était quelque chose que je n’envisageais pas. Qu’il n’y ait pas de méprise. Ce n’était pas que je ne l’envisageais pas pour le moment, mais plutôt jamais. L’idée même me causait des cauchemars. C’était en quelques sortes une phobie. Pourtant, j’adorais les enfants. Pour preuve, mon gagne-pain consistait à leur faire les dessins les plus somptueux pour leurs histoires préférées. Mais il y avait quelque chose en moi, génétiquement, qui n’était probablement pas destiné à cela. Je ne pouvais pas être un bon parent étant donné que les miens avaient chié dans la colle. N’importe qui aurait pu me mettre l’exemple de Saphyr – l’aînée Abberline – en exergue. Ce que peu savent, c’est que Saphyr était un enfant désiré et chéri. Nous autres, les suivants, beaucoup moins. Jules et moi étions carrément la goutte d’eau faisant déborder le vase. Notre mère n’avait jamais eu l’affection normale que l’on doit avoir à l’égard de ses enfants, et à fortiori de ses jumeaux. Parlant de jumeaux, si un jour je tombais sur la tête et changeais d’avis je considérerais la chose deux fois. Oui. Deux fois. Car étant issue d’une grossesse gémellaire les chances que Jules et moi ayons des jumeaux seront encore plus haute que celles des autres membres de notre famille.  

En définitive, être enceinte, avoir un enfant : très peu pour moi. Malgré tout, je savais que j’accompagnerais April de n’importe quelle façon. Qu’elle ne souhaite pas le garder, ou qu’elle ait besoin d’aide ponctuelle ou régulière pour l’aider, je serais là. En effet, April Dawkins était devenue une proche. Et lorsque l’on est proche d’un Abberline, les autres ont tendance à graviter. Ainsi, Jules et elle avaient établis une relation étrange mais durable, et Curtis avait beaucoup de respect et de sympathie à son égard. Jo l’avait croisée à plusieurs reprises, et Saphyr m’écoutait souvent l’aborder lors de nos conversations. Donc cela ne me coûterait aucunement de l’aider d’une quelconque façon. C’est pourquoi je lui demandais de me raconter toute l’histoire. Histoire de pouvoir être présente, la rassurer comme je le pouvais. Il me semblait que c’était bien là tout ce dont elle pouvait avoir besoin actuellement. Tout d’abord, elle commenta ma blague pourrie. Cela me fit sourire, mais je ne commentais pas. Elle était toujours elle, c’était déjà un élément rassurant je devais l’avouer. Rapidement, je constatais que cette grossesse rimait pour elle avec dilemme. Et je comprenais. Lorsque l’on ne désire pas particulièrement un enfant, parfois le meilleur choix est d’en finir rapidement. Néanmoins, cela a toujours été le genre de décision à changer une personne. Et je connaissais April plutôt correctement à présent. Alors je la regardais avec compassion et écoutait la suite de ce qu’elle avait à me dire. La mention de l’abruti qui avait fini par la mettre enceinte me fit hausser les sourcils. Il était de retour en ville. Après le sale coup qu’il lui avait fait. Et il avait voulu s’excuser. Il n’aurait pas pu appeler juste après ? Histoire de faire amende honorable même s’il devait passer le restant de ses jours sur la lune ? Ce n’est pas possible d’être si… Rageant. Ce type me fait rager depuis le premier jour où j’ai entendu mon amie parler de lui. Quand mon amie reprit, je retins une grimace. Elle n’attendait que ça, qu’il s’excuse. Elle le souhaitait, parce qu’elle l’appréciait plus qu’elle n’aurait dû se laisser le faire. Sans doute prise d’un élan narcissique, l’image de Gabriel s’imposa à moi. Je fis mon possible pour l’éloigner, mais ma conscience sonna un couperet clair et net « Tu l’aimes plus que tu n’aurais dû te laisser le faire. ». Sur cette vérité, je m’éloignais de mes problèmes émotionnels qui faisaient pâle figure face à ceux d’April ce soir. La fin de sa tirade me laissa un instant sans voix. Puis, je serrais les poings à m’en faire blanchir les jointures. « Quel con, mais quel con ! » m’indignais-je en me levant sans même m’en rendre compte. Posant ma tasse sur la nappe je me mis immédiatement à tourner en rond. « Ce type est un abruti April. Je… Tu… tu ne peux décemment pas laisser sa connerie t’influencer. La sienne ou celle de n’importe qui d’autre ! » la prévenais-je totalement sérieuse. Dans ce genre de configuration, c’est-à-dire quand on se retrouvait seule face à l’éventualité d’avoir un enfant dans neuf mois, il fallait se mettre en retrait et décider seule. Le bon choix ne serait fait qu’ainsi. Pas entouré de personnes aux considérations éthiques et sociales totalement différentes prêtes à mettre leur grain de sel alors que ça ne les regardes pas. M’intimant au calme, je retournais m’assoir prenant mes mains dans les siennes. « April, ma belle, je suis désolée que ça arrive comme ça. On dit toujours que ça n’arrive pas qu’aux autres… Ce soir je trouve que ce dicton craint tout particulièrement. » expliquais-je avec un petit sourire, ne cessant de tenter de lui remonter le moral au détour de petits extraits de ma personnalité optimiste et un peu rebelle. Après un soupir, je repensais à toute cette histoire. «  Tu as bien fait de me téléphoner. Tu aurais pu le faire dès que tu as su. Je ne veux pas t’aider à prendre ta décision April. Personne, sauf l’autre abruti n’a quelque chose à dire sur la grossesse. Même si on est proche de toi, c’est ton souci. Alors on ne pourra jamais vraiment comprendre. Après, tu n’es pas seule. On peut en parler, parler de tout. Des lois de bioéthique, des grenouillères, ou de pourquoi je choisis toujours du pastel pour illustrer les bébés dans les bouquins sur lesquels je bosse. » déclarais-je en lui lançant un sourire compatissant. « C’est sans doute cliché, mais les réponses sont en nous, sans qu’on le sache bien souvent. » avouais-je, mon regard se voilant un instant en me rendant compte que je savais depuis bien longtemps que j’appréciais Gabriel beaucoup plus qu’il ne l’était permis. « Puis, quoi qu’il se passe, je suis là. C’est peut-être pas grand-chose pour te rassurer, mais avoir quelqu’un à appeler à n’importe quelle heure, quelqu’un pour t’accompagner chez le médecin peu importe la nature de ton rendez-vous, il me semble que ça a de l’intérêt. » concluais-je, sincère et vraiment convaincue de ce que j’avançais là.



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() message posté Mar 4 Aoû 2015 - 12:23 par Invité

Poppril.
What are friends for ?
Poppy est ce genre d'amie toujours la pour moi, que je peux appeler à n'importe quelle heure, de toute façon elle sera là. Elle n'aura pas forcément la solution à chacun de mes problèmes mais elle aura l'oreille attentive que j'attends. Elle n'essaiera jamais de tourner la conversation sur elle si elle sait que j'ai besoin de parler, bien sûr je fais pareil lorsqu'elle a besoin de parler. Mais là ce soir, j'en ais vraiment besoin et ça fait tellement de bien que quelqu'un soit là pour m'écouter. Ce n'est pas la seule de mon répertoire qui le ferrait, mais c'est la seule que j'avais envie d'appeler ce soir. Je n'avais pas vraiment envie d'en parler à n'importe qui et les autres a qui j'avais envie d'en parler habitaient un peu trop loin pour être la en cinq minutes. Oh et ils étaient déjà au courant donc, ça n'aurais pas changé grand chose a part les mettre dans l'embarras en entendant mon appel en pleure. Elle réagit de suite lorsque je finis mon histoire, elle se lève d'un coup et je la regarde surprise alors qu'elle se met à insulter Austin de con. C'est vrai qu'à chaque fois que je parlais de lui, je ne faisais pas vraiment un beau tableau de lui, pourtant il a tout ces bons côtés pour lesquelles j'ai craqué. Bon, je ne suis pas sûre que ce soit vraiment le bons moments de lui en parler, même d'y penser d'ailleurs. Ca me radoucit direct alors que je suis censée être énervée contre lui. Ouais, elle a raison je ne dois écouter que moi, ce n'est pas le genre de décision ou l'on peut demander l'avis des autres. Puisqu'après quoique l'on décide c'est nous qui allons vivre avec. Ouais, ça craint vraiment. Vraiment, vraiment beaucoup. Mais non ça n'arrive pas qu'aux autres malheureusement, j'aurais préféré en fait. Mais non c'était moi qui avait lu ce putain de plus sur ce test à la con. C'est moi qui portait ce bébé alors que je n'avais couché avec le père qu'une seule fois. Et maintenant c'était à moi de prendre cette décision, qui changerait ma vie. Peut importe ce que je choisis de toute façon, je serais marqué par cet épisode de ma vie. L'adoption était celle dont j'avais le plus peur finalement, car porter cet enfant et finalement le faire élever par des inconnus me paraissait clairement impossible. Je sais que si je décidais de le porter j'allais garder cet enfant, je ne pourrais pas vivre en cherchant un enfant qui a mes yeux où mon nez dans la rue chaque jour qui suit. Donc, soit j'avortais et avec la réaction d'Austin ce soir cette solution était la plus raisonnable, puisque sinon je finissais obligatoirement mère célibataire. Mes pensées partent dans tout les sens, c'est vraiment n'importe quoi. Je reporte mon attention sur Poppy, au moins elle réfléchis correctement elle. «Je ne voulais pas mettre plein de monde au courant, ça rendait la chose encore plus réel. Et puis j'imagine que je ne voulais pas te montrer que j'avais échouer. » Echouer n'est surement pas le mot adéquat mais je ne voulais pas lui montrer que j'étais une pauvre fille. Enfin j'imagine. Je ne sais pas. Je hoche la tête, prendre en compte aucune remarque de quiconque. Juste les miennes ou celles d'Austin. Je soupire, plus besoin de réfléchir bien longtemps alors finalement. Je souris doucement en l'entendant, une autre raison de mon amour pour Poppy, elle reste la même quelque soit le problème et essaie toujours de me remonter le moral. Parler des lois bioéthique sérieusement ? C'est comme si elle me demandait de parler philo ou métaphysique ou tout autre connerie de genre. Je préfère en effet partir sur le pourquoi du comment a son choix de pastel pour ses bouquins. Les réponses sont en nous sans qu'on le sache ? Ouais elle veut vraiment qu'on deviennent philosophe en fait...  Je prend une inspiration et ferme les yeux pour chercher une réponse en moi. Oui, parce que ça m'arrive de l'écouter aussi. Je continue de l'écouter, multi fonction je suis. Lorsque j'ouvre les yeux, je la regarde et souris doucement, même si au final la seule décision qui me vient ne devrait pas me faire sourire. Bon, c'est pas ça qui me fait sourire c'est mon amie...  « C'est gentil. Tu es adorable avec moi Poppy, même un peu trop je pense. » avouais-je souriant, sourire que je perds quelques secondes après au vu de ce que je dois lui avouer. « Mais je ne pense pas que tu ais besoin d'accompagner qui que ce soit chez le médecin ou n'importe où. » Elle est adorable avec moi et ça me touche qu'elle me le propose sans connaître ma décision. « Je ne pense pas être prête pour tout ça, encore moins seule. Du coup, la solution est toute vu n'est ce pas ? »

good vibes.
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Anonymous
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() message posté Ven 14 Aoû 2015 - 20:42 par Invité
April ∞ Poppy
What are friends for ?
De nombreux auteurs et philosophent ont parlé de l’amitié. Toutefois, il me semble qu’il s’agit de quelque chose de très personnel. Pour moi, un ami est quelqu’un que l’on aidera peut-importe ce que l’on peut penser, ce que l’on peut espérer de sa part, ou ce que l’on peut désirer. Il s’agit d’être avant tout là pour l’autre. Penser à soi, surtout lorsque la personne que l’on considère comme telle est dans le besoin est tout sauf être un ami. Je n’aborde même pas là le fait d’être un bon ou un mauvais ami. Juste d’être un ami. Il faut savoir s’oublier pour donner à l’autre l’importance nécessaire.
Tandis que j’écoutais les confessions d’April, j’eus l’impression que personne n’avait eu ce comportement à son égard depuis qu’elle avait appris la nouvelle. Ce n’était peut-être que mon ressenti, ou bien quelque chose c’était vraiment passé. Elle se confierait si elle en ressentait le besoin, je le savais. Suite à sa confession, je fronçais les sourcils. « Je comprends. Il est vrai que de dire les choses à voix haute, ça fait tout de suite plus concret. » déclarais-je en me disant que cela valait pour tout. Mais plus encore dans ce genre de situation. Lorsqu’il s’agit de quelque chose que l’on a pas planifié, ou désiré à cet instant t. D’autant plus quand on rencontre des difficultés associées. Les choses ne peuvent être facilement réalisables dans un climat pareil. Un instant, j’hésitais à revenir sur la fin de sa phrase. Mais je ne parvins pas à m’en empêcher. « Par contre, je ne comprends pas pourquoi tu parles d’échec. Ce n’est pas un échec. Ça fait partie des choses de la vie. Pour échouer il faut essayer quelque chose et ne pas réussir. C’est pas du tout ton cas dans cette histoire ma belle. » tentais-je de la rassurer en étant honnête. Je ne préférais pas enrober les choses. Pas ce soir, elle avait besoin de la vérité toute nue. Parce qu’au fond, elle n’était pas si terrible. J’étais persuadée qu’elle le savait au fond, et qu’elle n’avait juste besoin d’une chose : être rassurée.

Finalement, elle m’avouait me trouver trop gentille avec elle. Je levais les yeux au ciel ne pouvant faire autrement. « Ne dis pas n’importe quoi April. » la reprenais-je doucement, parce que c’était la vérité. On ne pourrait pas être trop gentil avec elle, même si on le voulait. April est profondément une bonne personne. Toujours de bonne humeur, toujours positive, avec une propension à la joie qui lui est propre. J’avais toujours aimé cette part d’elle, et souhaitais la retrouver aussi vite que possible. Je me demandais quand est-ce que ça finirait par revenir avec toute cette histoire. Le ton qu’elle prit par la suite et les expressions de son visage furent rapidement explicites. Elle voulait avorter. Du moins, ce soir, triste, esseulée, perdue, elle pensait le vouloir. Une chose était certaine, je la connaissais. Sans me vanter, je pensais pouvoir affirmer la connaitre plutôt bien tout de même. Et si elle avortait sans que cela soit issue d’une conviction totale et venant uniquement d’elle, elle ne pourrait se regarder dans un miroir. Cela détruirait toute sa vie future. Ne souhaitant pas l’influencer, je haussais les épaules. « Tu as un peu de temps pour y penser. Mais au final je sais que tu prendras la bonne décision. Quelle qu’elle soit. » répliquais-je doucement. Je n’étais pas certaine qu’elle n’en veuille pas de ce bébé. Elle était trop aimante pour ne pas avoir d’affects envers le petit être qui se formait en elle. J’étais déjà persuadé que son côté maternant tentait de se manifester. Cela l’effrayait sans doute un peu, et en plus de tout le reste cela la poussait peut-être à en finir au plus vite. Un instant, j’ouvrais la bouche prête à lui expliquer tout ce que je pensais, puis je me contentais de sourire « Tout ira bien. Et quoi qu’il se passe tu seras toujours la blonde la plus canon de nous deux ! » plaisantais-je finalement noyant le poisson.
April ne pourrait pas être raisonnée, ou totalement sensible à des arguments logiques. Elle était trop dans l’émotion pour ça. Alors il faudrait une situation émotionnelle pour qu’elle puisse comprendre totalement. Elle avait besoin qu’on tente de la persuader d’une chose afin de découvrir ce qu’elle voulait vraiment. Aussitôt, je pensais à un plan que j’élaborais en quelques secondes. Il y avait une personne qu’elle écouterait. J’en étais certaine. Car, peu importe le mal qu’il avait pu lui faire, elle avait toujours ce quelque chose pour lui. Austin. Je devrais aller le voir. J’avais beau penser qu’il était le roi des cons, mais si il pouvait faire en sorte qu’April ne regrette pas son choix le reste de sa vie, je réviserais probablement mon jugement.




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