(✰) message posté Mer 15 Juil 2015 - 10:45 par Nathanael E. Keynes
What you (don't) know
ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Mardi 09.06.2015 • West London • Hammersmith • Tyler's
Je suis pas étonné qu'il se souvienne pas plus que ça de la Garden Party, je suis pas trop surpris non plus de pas avoir de réaction très expansive de sa part - à vrai dire, je sais pas trop ce que j'en attendais. Il avait le droit de savoir, mais ça fait un moment que j'aurais dû le faire, j'ai juste jamais trop su comment, ni quand... Au début, ça le concernait juste pas. Quand je suis tombé amoureux de lui, ça rendait les choses juste un peu plus pathétiques encore vu qu'on savait tous les deux que c'était à sens unique, et ensuite... Ensuite j'ai jamais trop su, donc, comment aborder ce sujet. Et puis c'était pas le truc le plus primordial pour moi, manifestement. Ca aurait sans doute dû avoir plus d'importance, j'admets, mais... Je peux pas revenir en arrière, n'est-ce pas ? Maintenant il sait, et j'ai tenté vainement de tourner tout ça en dérision, mais... manqué, une fois encore.
« Avec qui tu passes tes nuits, ça m’importe peu. Par contre, je suis tout de même curieux de savoir ce que tu comptais faire pour éviter ce mariage parce que ça fait près d’un an que t’es au courant pour tes fiançailles, mais t’as toujours rien fait pour l’en empêcher. Tu croyais quoi ? Que ça allait s’arranger tout seul ? »
Ok, j'avais pas vraiment dans l'idée qu'il allait me faire la morale quant à ma passivité notoire sur ce coup-là, je me prends sa remarque dans la gueule et serre les dents. Je sais bien que c'est la vérité, et non, je ne croyais pas que ça allait s'arranger tout seul, mais...
« Enfin, d’un côté, ça s’est effectivement arrangé tout seul, mais si tes parents insistent pour que tu te maries toujours avec elle, tu fais quoi ? - Je déclenche la troisième guerre mondiale... »
Je lui réponds sur un ton las, limite blasé. J'ai l'habitude que ça parte en live avec mes parents - avec mon père surtout - mais dans l'histoire je suis pas tout seul.
« Le truc, c'est qu'il y a Primrose aussi, et même si c'est... un peu un faux problème aussi, il y avait une part de 'je veux être sûr qu'elle aura pas trop d'ennui ensuite'. Il y a surtout eu que j'étais pas titulaire au j'étais pas encore titularisé au journal et que l'appart' où je vis... »
Enfin je squatte beaucoup ici, mais c'est pas chez moi quoi...
« ... appartient à ma mère à la base. Même si j'ai effectivement laissé traîner les choses, l'idée, c'était d'être complètement indépendant matériellement parlant avant que ça explose. Mais ça aussi, c'est sans doute un faux problème je supp... - En fait, je sais pas pourquoi je te pose toutes ces questions parce que je m’en contrefous… Tout ce qui m’importe maintenant, c’est quand est-ce que tu fais à bouffer ? T’as bien dit que tu t’en occupais, non ? »
Vous me rappelez pourquoi je me justifie depuis cinq minutes, là ? Je sais pas trop pour la peine, et à vrai dire, mes réflexions à voix haute ont sans doute pas beaucoup d'intérêt, j'admets, mais... C'est sans doute un peu lâche - encore - mais la tournure actuelle de cette conversation me plaisait pas beaucoup, alors qu'il la détourne de lui-même, ça m'arrange. Les mains sur les genoux, je me suis relevé d'un coup - un peu trop heureux d'abandonner là ce sujet, j'avoue.
« T'as une envie particulière ou je me démerde avec ce que je trouve dans ta cuisine à mon gré ? »
Je me suis dirigé vers ladite cuisine, en sachant que porte ouverte, j'entendrais sa réponse, même si je suis dans l'autre pièce. Cela dit... Cela dit, tout ça me laisse quand même pas vraiment indifférent, et je cogite dans mon coin. Je finis par prendre mon téléphone, et envoyer un texto à Maman, pour lui dire que je passerai sans doute un de ces dimanches. Je sais pas encore que ça se passera plus mal encore que ce que je peux avoir en tête.
Je me suis affairé un moment en cuisine, et lui ai ramené de quoi se nourrir au salon, donc - version non carnivore pour moi à côté cependant - puis deux verres et la bouteille de vin ouverte dès que j'ai intégré la cuisine, histoire qu'il s'aère un peu. Je suis pas revenu sur le sujet, j'ai même bien fermé ma gueule, en fait, le laissant dîner en paix. Dans ma tête, c'est un peu le chaos, et au milieu de tout ce dont on a parlé peu avant, il y a un autre point qui reste en suspens, et si je sais pas trop non plus comment l'aborder, je sens bien qu'il va falloir que je lui pose ouvertement la question, à un moment, parce que ça va me perturber indéfiniment sinon... Je le laisse juste finir de manger tranquillement, je l'ai sans doute déjà bien assez emmerdé pour l'heure, mais pour ma part, le repas reste assez... frugal - et ça a rien à voir avec les qualités nutritives citées plus avant dans cette soirée.
« Hum... Y a une question qu'il faut que je te pose par contre... »
J'ai avalé une gorgée de vin, parce que bon, c'est quand même pas complètement un sujet anodin, avant de reposer mon verre.
« ... avant que je commence à devenir complètement parano. On va dire que je me suis un peu laissé emporter tout à l'heure... Et je sais bien qu'on s'est toujours protégés tous les deux, mais quoi qu'il en soit... Ca représentait un risque pour moi ou... ? »
Ou tu peux me rassurer tout de suite, que j'arrête de flipper tout seul dans mon coin ?
Invité
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(✰) message posté Jeu 23 Juil 2015 - 23:19 par Invité
- Je déclenche la troisième guerre mondiale... réagit-il immédiatement. Mais à la place du ton déterminé qui était généralement employé avec ce genre de phrases, Nate utilisa au contraire un ton plutôt las, comme s’il était fatigué par avance du combat qu’il devrait mener contre ses parents si ces derniers maintenaient tout de même ses fiançailles avec la fille Lewis malgré le récent tapage médiatique qui avait ébranlé cette famille. Le truc, c'est qu'il y a Primrose aussi, et même si c'est... un peu un faux problème aussi, il y avait une part de 'je veux être sûr qu'elle aura pas trop d'ennui ensuite'. Il y a surtout eu que j'étais pas titulaire au j'étais pas encore titularisé au journal et que l'appart' où je vis...
Il continua alors de jacasser sur ses problèmes de fiançailles forcés et autres ennuis personnels, sans même se rendre compte que cela faisait déjà un moment que je ne l’écoutais plus. Et il ne s’arrêta vraiment de parler, coupé dans son élan, que lorsque je lui fis remarquer que je me contrefoutais de toute cette histoire de mariage et de scandale financier, préférant me préoccuper du repas de ce soir qu’il s’était proposé de préparer. J’attendais donc patiemment qu’il se décide enfin à me nourrir comme il venait de me le promettre, au lieu de s’éterniser sur des choses aussi insignifiantes qu’un mariage forcé…
- T'as une envie particulière ou je me démerde avec ce que je trouve dans ta cuisine à mon gré ? me demanda-t-il ensuite, après s’être enfin décidé à passer en cuisine.
- A ton avis ? lui répondis-je simplement. Après tout, il savait parfaitement qu’elle était ma réponse à cette question, je ne voyais donc pas pourquoi je devais l’énoncer à voix haute.
Il se dirigea alors vers ma cuisine et en ressortit une petite demi-heure plus tard avec deux assiettes remplies de nourriture fraîchement préparées qu’il déposa sur la table basse avant d’aller chercher de quoi accompagner ce repas, c’est-à-dire une bouteille de vin très certainement sortie de sa cave personnelle… Et nous commençâmes à manger en silence lorsqu’il décida finalement de le briser au bout de quelques minutes.
- Hum... Y a une question qu'il faut que je te pose par contre... Mon regard se posa alors sur lui afin de lui montrer que j’étais toute ouïe et j’attendis patiemment qu’il veuille bien continuer sur sa lancée. ... avant que je commence à devenir complètement parano. On va dire que je me suis un peu laissé emporter tout à l'heure... Et je sais bien qu'on s'est toujours protégés tous les deux, mais quoi qu'il en soit... Ça représentait un risque pour moi ou... ? finit-il par me demander presque timidement, comme s’il avait un peu honte de me poser ce genre de questions.
- C’est maintenant que tu t’en inquiètes ? lui fis-je remarquer son manque de discernement. T’aurais fait quoi si je t’avais dit que j’étais malade ? Et pour moi ? lui retournai-je ensuite la question après quelques petites secondes de silence. Ça représente un risque ? Et, une fois que j’eus confirmation qu’il n’était pas non plus porteur du VIH, je continuai en annonçant tout à coup : Tant mieux parce que j’ai plus de capotes. J’ai oublié d’en acheter… Ce qui était assez rare surtout venant de moi, mais j’avais eu d’autres choses en tête ces derniers temps.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Ven 24 Juil 2015 - 13:54 par Nathanael E. Keynes
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Mardi 09.06.2015 • West London • Hammersmith • Tyler's
Fatigué d'avance, oui on peut dire ça... c'est que j'ai franchement le sentiment d'avoir passé ma vie à lutter contre mon père, il y a un moment où ça lasse un peu... Un peu comme mon babillage intensif donc... Je me suis levé prêt à passer en cuisine donc, histoire de clore définitivement ce sujet, lui laissant tout de même l'opportunité de me préciser s'il voulait quelque chose en particulier pour le dîner mais guère surpris qu'il me renvoie la balle. Et je me retrouve finalement à relancer un sujet pour le moins sensible, pas très certain de la façon dont je dois aborder la chose, mais certain que sa réponse ne me laissera absolument pas indifférent, quelle qu'elle soit.
« C’est maintenant que tu t’en inquiètes ? »
Je serre un peu les dents, tout à fait conscient de la prise de risque en question. Je me suis laissé emporter, je sais, merci. Je peux pas revenir en arrière, cependant, alors tu veux bien répondre à ma question ?
« T’aurais fait quoi si je t’avais dit que j’étais malade ? - Ce que j'aurais pu. Et balisé à vie. J'aurais pas pu revenir en arrière, mais j'aurais été abonné au Great Osmond, enchaîné les dépistages et les suivis médicaux... - Et pour moi ? Ça représente un risque ? - A ton avis ? »
Je suis en stress depuis une grosse demi-heure, t'imagines bien que je serais pas dans cet état si j'avais déjà chopé une saloperie, non ?...
« Je sais que je peux avoir l'air très crétin et je-m'en-foutiste mais je suis pas si inconscient que ça, quand même. J'ai jamais fait ça sans protection jusque-là en fait, mais t'es évidemment pas obligé de me croire sur parole... 'fin les preuves sont un peu loin par contre... »
Parce que je te sortirais bien la jolie pochette rouge qui doit contenir quelque chose comme 20 ou 30 résultats d'analyses - non j'ai pas été jusqu'à en tenir un compte précis, faut pas déconner - mais Shoreditch, c'est pas vraiment la porte à côté... Et est-ce que je me rends compte que si je lui indique qu'il est pas obligé de me croire sur parole, moi c'est ce que je suis en train de faire ? Pas complètement. Je note en revanche qu'il répond qu'à moitié à ma question, mais ça veut tout dire malgré tout, non ?
« Tant mieux parce que j’ai plus de capotes. J’ai oublié d’en acheter… »
Oui, ça veut tout dire. Et quelque part dans un petit coin reculé de mon cerveau, il y a le fait qu'il me fait assez confiance sur ce point pour avoir foi en ce que je viens de dire à l'instant. Réflexe dû à l'habitude sans doute, pourtant, j'ai sorti mon portefeuille, histoire de vérifier mais c'est bien ce qu'il me semblait : la petite pochette dans laquelle j'en avais toujours avant de connaître Tyler est vide... en même temps, c'est pas comme si j'avais eu beaucoup à me soucier de la remplir depuis la dernière fois que j'en ai extirpé le préservatif qu'elle contenait, vu qu'on est plutôt équipés par ici... Un petit sourire en coin étire mes lèvres et je finis par rajouter, après avoir rangé mon portefeuille dans ma poche et tendu la main vers mon verre.
« C'est con ça... on va être obligés de faire sans... »
Sauf si la petite gâterie de tout à l'heure t'a suffi évidemment mais je dois avouer que je serais sans doute un peu déçu... Puis... Il paraît que les sensations sont pas les mêmes mais j'ai jamais eu l'occasion de m'en rendre compte personnellement, alors bizarrement, je suis assez motivé là vois-tu... Une gorgée de vin et je suis reparti à l'assaut de mon assiette, comme si tout ça était parfaitement anodin - bien que je sois tout à fait conscient que ça ne l'est pas le moins du monde...
De là où j’étais assis, il m’était parfaitement possible de percevoir l’angoisse totalement palpable de Nate qui attendait une réponse à la question qu’il venait d’oser me poser concernant mon état de santé général – et il ne s’inquiétait bien évidemment pas de savoir si j’avais un simple rhume, mais plutôt, si j’étais porteur d’une quelconque MST… Bien entendu, je pouvais tout à fait comprendre son appréhension quant à la réponse à cette question vitale – et j’exagérais à peine – lorsque l’on connaissait mes mœurs. Mais c’était justement parce que j’avais l’habitude de changer de partenaires sexuelles aussi souvent que je changeais de chemises que j’étais aussi intransigeant sur le port du préservatif – et que j’allais même me faire dépister tous les trois mois comme il était recommandé aux personnes de ma réputation. Par contre, le fait qu’il ne s’en inquiète seulement une fois que le mal avait été fait m’interpella beaucoup plus que sa question en elle-même, à vrai dire…
- Ce que j'aurais pu, m’expliqua-t-il alors en guise de réponse à la question que je venais de lui poser concernant ce qu’il aurait fait si j’avais réellement été malade – parce qu’il était évident que je ne l’étais pas… Et balisé à vie. J'aurais pas pu revenir en arrière, mais j'aurais été abonné au Great Osmond, enchaîné les dépistages et les suivis médicaux... Ou bien, il aurait attendu comme tout le monde les trois mois nécessaires au dépistage de la maladie qui aurait d’ailleurs pu être négatif puisque ce n’était pas parce que l’on couchait avec une personne contaminée sans protection que l’on était forcément infecté par le virus – même s’il y avait de fortes chances pour que cela soit le cas. En tout cas, je profitai que l’on ait abordé ce sujet de conversation quelque peu pour lui demander moi aussi ce qu’il en était de son côté. Cependant, contrairement à lui, ce n’était nullement par peur d’être contaminé, mais j’avais un but bien particulier en tête… A ton avis ? Je sais que je peux avoir l'air très crétin et je-m'en-foutiste mais je suis pas si inconscient que ça, quand même, sembla-t-il se vexer, alors qu’il m’avait pourtant posé la même question. J'ai jamais fait ça sans protection jusque-là en fait, mais t'es évidemment pas obligé de me croire sur parole... 'fin les preuves sont un peu loin par contre... se sentit-il obligé de me justifier, ce qui n’avait à vrai dire aucun intérêt. Et après s’être mutuellement jurés ne pas être porteur d’une quelconque MST – lui peut-être plus que moi –, ce fut le moment que je choisis pour annoncer à Nate que j’étais en rupture de stock de préservatifs. C'est con ça... on va être obligés de faire sans... déclara-t-il finalement avec un petit sourire en coin, comme si – maintenant qu’il savait que l’on pouvait le faire sans risque – l’idée l’enchantait particulièrement. Mais il reprit tout à coup le cours de son repas, me laissant légèrement perplexe quant à savoir s’il était réellement partant ou pas.
- Très con… ajoutai-je à son commentaire, avant d’allumer la cigarette que je venais de sortir du paquet. J’observai alors quelques secondes Nate en train de finir tranquillement son assiette tout en tirant quelques bouffées de nicotine. Puis, après l’avoir vu ingurgiter une énième bouchée de son repas, je l’interrompis soudainement, le forçant à tourner la tête vers moi, et j’expirai la fumée de cigarette que je venais d’aspirer dans sa bouche à présent vide. T’es sûr que tu vas pas le regretter ? m’enquis-je ensuite, ne souhaitant pas qu’il ait des remords après ce que l’on s’apprêtait à faire. Par contre, préviens-moi dès que ta future femme et toi essayerez d’avoir un môme que je recommence à en acheter, finis-je par me moquer gentiment de lui, tout en rigolant à ma propre plaisanterie.
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Lun 27 Juil 2015 - 20:27 par Nathanael E. Keynes
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Mardi 09.06.2015 • West London • Hammersmith • Tyler's
Je crois que j'aurais même pas été rassuré au premier dépistage, en fait. Je crois qu'il y en aurait eu plusieurs d'affilée - sans doute jusqu'à ce qu'on m'explique "gentiment" que "Mr Keynes, ça suffit là, si vous deviez avoir eu quelque chose, on le saurait déjà" - avant que j'arrive à redevenir serein à ce niveau-là. Et je suppose que ma nervosité redescend pas d'un coup non plus, j'aurais peut-être pas réagi de la même manière à la question qu'il me pose en retour - somme toute de façon assez légitime. Et à un moment, ouais, j'arrêterai de me justifier, promis.
La pression est retombée, finalement, sans doute pas mal aidée par sa remarque sur l'absence de moyen de protection ici ce soir, et le sous-entendu qui va avec. Je fais genre, mais non, clairement, ça ne me laisse pas vraiment indifférent, j'ai juste pas envie de me montrer trop empressé non plus... Ca va qu'il y a de quoi occuper mes mains et ma bouche sous mon nez, cela dit, sinon j'aurais difficilement pu focaliser mon attention sur autre chose que ça, j'avoue.
« Très con… »
C'est tout ce qu'il a dit, en s'allumant une clope tandis que je finissais mon repas - ou en tout cas était-ce mon idée initiale, parce que ses mains se sont posées sur moi, et que je me suis retrouvé face à lui, la fumée de sa clope au visage générant un sourire sur mes lèvres. Le message est assez clair, il faut avouer, et je m'en plains pas une seconde.
« T’es sûr que tu vas pas le regretter ? - Pourquoi je le regretterais ? On vient bien de confirmer que ça représentait pas de risque particulier, n'est-ce pas ? »
J'ai pas eu le temps de relâcher ma fourchette jusque-là, mais c'est chose faite, de toute façon c'est plus tout à fait de ça dont j'ai faim là...
« Alors oui, je suis sûr. »
Je suis venu chercher un baiser, comblant le peu de distance qu'il restait entre nos deux corps, prêt à le faire basculer un peu plus en arrière quand il a repris la parole.
« Par contre, préviens-moi dès que ta future femme et toi essayerez d’avoir un môme que je recommence à en acheter... »
Du Tyler tout craché et... ça me fait rire, oui. C'est pas comme si j'avais jamais été client de ses blagues parfois assez vaseuses, après tout. Je sais bien que tout le monde le comprendrait pas, n'empêche que ça marche avec moi. On est au moins deux à avoir cet humour un peu déviant, il faut croire... Si bien qu'un grand sourire sur les lèvres, mais dans le fond assez sérieux malgré tout, j'ai répliqué à mon tour :
« Not gonna happen. Elle est mignonne, Prim', mais j'ai bien mieux ici. Puis je suis franchement pas pressé d'être papa, et certainement pas si je suis pas amoureux de la personne en question... »
J'ai pas vraiment l'intention de continuer ce débat-là, cela dit. J'ai pas vraiment l'intention de continuer à parler non plus, d'ailleurs, si bien que mes lèvres se plaquent à nouveau sur les siennes, et que mes mains repartent à l'assaut de son corps. De toute façon, il n'y a que de lui que j'ai envie, je risque pas de coucher avec qui que ce soit d'autre.