(✰) message posté Sam 13 Juin 2015 - 16:49 par Invité
THERE'S SOMETHING ABOUT YOU
RAPHAEL & FLORA
Ça faisait une semaine que Raphael avait toqué à sa porte. Une très longue semaine où Flora a tout fait pour l’éviter. Elle vérifiait toujours par le judas à sa porte avant de sortir, ne passait pas trop de temps devant sa boîte aux lettres, ne prenait que l’escalier. On pourrait croire qu’elle fuit un harceleur ou un psychopathe. A moins qu’il ait changé, le Raphael dont elle se souvient était loin d’être un psychopathe. Néanmoins, elle ne se sentait pas prête à lui parler. Et si il était parti à cause d’elle ? Et si ses sentiments n’avaient jamais été vrais ? Certes, il y a prescription, mais entendre ce genre de choses ne fait jamais du bien. Donc oui, elle l’évitait comme si il avait la peste et elle n’en était pas fière. Il avait essayé de rentrer en contact avec elle, glissant un mot sous la porte de son appartement. Elle avait été surprise de trouver un mot sous sa porte. Elle avait l’impression d’avoir dix sept ans à nouveau, quand sa mère lui interdisait de sortir pour voir Raphael et que ce dernier donnait toujours un mot à son père pour qu’il le glisse sous la porte de sa chambre. Voir la feuille de papier poser sur le sol l’avait fait sourire brièvement avant qu’elle se rappelle de qui elle provenait. Il faut qu’on parle, Flora. STP. C’est ce qu’il avait écrit. Flora avait considéré sa demande. Elle avait presque été toquer en face. Mais à la dernière minute, ne sachant pas trop pourquoi, elle avait changé d’avis. Elle était consciente que retarder la confrontation ne servait à rien. Ils habitaient dans le même immeuble. Elle était toutefois soulagée qu’il ne la pousse pas. Il aurait pu toquer sans arrêt à sa porte, ou bien attendre qu’elle rentre. Il aurait pu plus forcer pour lui parler. Mais il était comme ça, Raphael. Il avait toujours été respectueux et attentif à ses besoins. Il était généreux dans ce sens, altruiste. C’est une des raisons pour laquelle elle était tombée amoureuse de lui. Les autres garçons, à l’époque, étaient dans cette phase où ils se donnaient un genre, où il faisaient semblant d’être ce qu’ils n’étaient pas trois mois avant. Ils jouaient les rebels et la plupart des filles tombaient pour ça. La plupart des filles étaient attirés par ça. Mais pas Flora. Elle voulait quelqu’un de simple, gentil, généreux, sensible, attentif et c’est ce qu’elle avait trouvé en Raphael. Il n’y a pas un moment où elle a regretté sa décision, d’accepter d’aller au cinéma avec lui.
Aujourd’hui, elle était sortie de chez elle, les pas légers, sachant que personne n’était en face.
Elle avait rendez-vous pour déjeuner avec sa mère, dans le centre de Londres. Elle avait été déçue d’apprendre que son père ne pourrait pas les rejoindre, qu’il avait trop de boulot mais qu’il l’appellerait dans la semaine pour programmer un autre déjeuner rien que lui et elle. La seule chose, la seule personne qui lui permettait de tenir ces occasionnels lunchs était son père. Il brisait toujours la tension entre Flora et sa mère, il avait toujours le mot pour la faire sourire, la défendait de temps en temps contre sa mère. Mais quand il n’était pas là, Flora se sentait vulnérable. Elle avait l’impression d’être un tout petit animal tombé victime des griffes d’un aigle. Aujourd’hui, rien n’avait été différent. Vera avait critiqué tenue vestimentaire de Flora – une robe simple accompagnée d’un blazer – qui n’était visiblement pas à son goût, son célibat, son travail etc. Flora avait l’habitude. Elle ne répondait plus à sa mère, la laissant parler et critiquer, hochant la tête de temps en temps, acquiesçant avec un petit hmm. Flora ne pouvait pas être plus contente de quitter le restaurant, après presque deux heures et demie de déjeuner. Elle décida de faire un peu de shopping avant de rentrer. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas fait flamber sa carte de crédit. Peut-être qu’elle achèterait un sac, ou une nouvelle paire de chaussures. Son placard était déjà rempli à craquer mais elle ne pouvait s’en empêcher. Elle était une vraie fille à ce niveau. Elle pouvait se plaindre pendant des heures qu’elle n’avait rien à se mettre, alors qu’en réalité, elle avait suffisamment à se mettre. Elle avait grandi en pouvant s’acheter ce qu’elle voulait et sa situation actuelle lui permettait de toujours faire pareil. Alors elle ne s’en privait pas. Flora leva les yeux, remarquant que quelques nuages s’étaient formés depuis qu’elle avait quitté le restaurant. Alors que le ciel était ensoleillé et bleu ce matin, il était blanc et nuageux à présent. Flora soupira. Elle n’était pas habillée pour un temps pareil. Le magasin où elle voulait aller était juste au coin de la rue. Si elle se dépêchait, elle arriverait peut-être à rentrer chez elle avant qu’il ne pleuve. Elle avança plus rapidement, décidant en même temps de chercher dans son sac pour voir si elle avait pensé à prendre un parapluie. Flora était une fille avec un sens pratique des choses. Arrivée au bout de la rue, elle tourna, la tête toujours plongée dans son sac. Elle ne vit l’homme, dans la direction opposée, qui tourna en même temps qu’elle que quand elle le percuta. L’homme perdit quelques bouquins qu’il avait en main. Flora s’excusa, ne sachant plus où se mettre. « Je suis vraiment désolée. Je suis tellement maladroite ! Je ne regardais pas où j’allais. » Elle leva finalement la tête, croisant pour la première fois le regard de l’homme et son souffle se coupa. « Raphael… »
(✰) message posté Dim 21 Juin 2015 - 14:53 par Invité
Revenir en ville lui faisait vraiment très bizarre après tellement de temps passé ailleurs, en France. Peu a peu il avait appris à se faire à la vie à la Française, bien qu'en dehors du boulot et de ses longues semaines de repos après ou avant les opérations dans son appartement à Paris il n'avait pas franchement fait de tourisme. Revenir ici, à Londres.. C'était vraiment un électrochoc pour lui. Il n'éspérait bien sur pas quelque chose de magique et de parfait mais la réaction de Flora quand enfin il l'avait retrouvé avait été plutot surprenante. De la haine, peut être qu'il l'aurait compris, c'était ce qu'il avait cherché pour ne pas qu'elle souffre..Mais à la place il n'avait que de l'ignorance, ni plus ni moins. Tout était bien différent, et il n'avait même pas encore pu revoir sa meilleure..ou plutot ancienne meilleure amie, il ne s'attendait pas non plus à être accueilli avec grande joie..Par personne d'ailleurs. Le temps était passé si vite, ou pour eux sans doute. De son côté, chaque jour avait été une véritable punition. Loin de ceux qu'il aimait.. La peur de mourir au ventre. La peur de ne pas se réveiller, le lendemain matin quand enfin il allait se coucher. C'était assez délicat comme situation, sa vie avait été compliquée et encore maintenant il peinait à croire que tout ça était bien derrière lui. Cette cicatrice sous ses cheveux permettait de rendre ça plus concret en tout cas chaque fois qu'il passait sa main sous ses cheveux pour y toucher. Maintenant, il pourrait vivre une vie normale et en soit c'était rassurant. Il avait juste envie qu'on lui donne une chance. Une chance de s'expliquer maintenant, et de recommencer à Zéro si c'était possible. Ou au moins, de ne pas l'ignorer comme Flora le faisait. C'était vraiment douloureux, de se sentir invisible aux yeux de quelqu'un. Surtout pour quelqu'un qui avait tellement compté, quelqu'un qu'il avait aimé plus que tout pendant trois longues années. Avec elle tout avait été magique, et il l'avait fait croire en l'amour. Le véritable amour, comme on pouvait le voir à la télé, celui que même en rêve on ne peux pas éspérer vivre. Et pourtant quand il l'avait rencontré, sa belle blondinette tout avait été absolument évident. Son coeur s'était emballé, il avait ressenti cette chaleur agréable dans son ventre qu'on compare parfois à des papillons. Ca avait tout simplement été..Merveilleux. Personne ne pouvait seulement imaginer à quel point elle pouvait lui avoir manqué. Loin des yeux, mais dans son coeur pendant tout ce temps, chaque jour sans exception. Alors oui, l'indifférence de la part d'une personne qu'on aime tant, c'est douloureux. Avoir peur qu'on soit totalement oublié, qu'on ne soit plus personne.
Toute sa vie était à refaire désormais ici, par chance il avait déjà retrouvé un boulot ce qui était plutôt rassurant afin d'avoir de quoi vivre et une situation stable à défaut d'avoir du soutien à côté au moins. Reprendre contact avec tous les gens qu'il connaissait était dans ses projets mais pour cela il devait trouver une façon de le faire, une façon de leur expliquer les raisons de son départ et pouvoir les rassurer sur le fait que maintenant il ne comptait plus disparaitre du jour au lendemain sans prévenir. Aujourd'hui, il s'ennuyait et pas qu'un peu. Se sentant seul dans cet appartement qui semblait si vide. Personne avec qui parler, avec qui rire, avec qui partager quoi que ce soit. Plus que jamais, il aurait aimé qu'Elle soit la. En soupirant longuement il avait fini par se préparer, enfilant des fringues correctes avant de se passer un peu d'eau sur le visage, regardant un instant son reflet dans le miroir avant de détourner le regard, arrangeant son polo avant de sortir dans la rue. Cette bien connue rue de Londres qu'il avait arpenté de gauche à droite tout le long de son enfance, et dans sa jeunesse également. Tout avait tellement changé! Des boutiques, ou des bons coins ou manger qui avaient été transformés. Des nouvelles personnes la ou il avait dans le temps l'habitude de retrouver ses amis. C'était plutot perturbant. Non, vraiment, même dehors rien ne l'inspirait vraiment. Son repertoire était pleins de quelques noms, et pourtant jamais il n'osait passer le pas et presser cette foutue touche verte pour composer un numéro, demander à voir quelqu'un. C'était tout simplement..Au dessus de ses forces. La peur du rejetet peut être, allez savoir. En tous les cas il avait préféré passer à la bibliothèque, prendre quelques bouquins. Peut être que la littérature serait d'assez bonne compagnie pour lui faire oublier un peu sa solitude le temps d'une soirée! C'est finalement chargé de bien 5 ou 6 livres qu'il était ressorti du bâtiment ou il avait déjà l'habitude de trainer pour étudier, il y a bien longtemps de ça avant de reprendre le chemin de son appartement. S'apprêtant à tourner pour biffurquer dans le bon sens, il se heurta assez fort à quelqu'un, ouvrant par réflexe les bras pour essayer de retenir la personne en cas de chute plutot que de protéger les livres, uniquement fais de papiers. Raph relacha cependant bien vite la personne, ayant reconnu au son de sa voix la personne qui se trouvait en face de lui, et qui n'était autre que Flora qui au moins de cette façon lui adressait enfin la parole. Un progrès en soi. " Salut Flora.. " Il sourit légèrement en se baissant pour ramasser les livres au sol, les empilant correctement de manière à les transporter sans risquer de leur imposer un nouveau vol plané. " Tout va bien, tu ne t'es pas ..Fait mal? Désolé, je suppose que j'aurais du regarder moi aussi mais..Enfin bon. "
De toutes les personnes habitant et fréquentant les rues de Londres, la seule dans laquelle Flora avait du percuter était Raphael. Bien sûr. Le destin était, décidément, contre elle. Enfin, peut-être que c’était un peu exagéré. La jeune femme était bien consciente qu’elle ne pouvait pas l’éviter indéfiniment non plus. Néanmoins, elle ne s’attendait pas à tomber sur lui au bout milieu de la rue. Ou plutôt, à le heurter au bout milieu de la rue. Elle s’imaginait toquer chez lui, un soir, après avoir avalé un pot entier d’Häagen-Dazs pour se donner du courage, répétant mentalement ce qu’elle lui dirait, ce qu’elle demanderait. Ou peut-être qu’elle lui aurait laissé un mot pour qu’il vienne toquer chez elle quand il pouvait, pour qu’ils discutent. Au moins, ça aurait été plus tranquille qu’une rue de Londres, où des milliers de gens passaient et des voitures circulaient. En gros, dans un endroit plus…intime. Flora avait vaguement fait attention à une pile de livres qui échappèrent à Raphael et qui avaient fini sur le sol. Elle était comme figée. Elle ne réagit que quand le jeune homme la salua et lui offrit un léger sourire. Un sourire qu’elle avait toujours aimé et qui avait fait craquer plusieurs filles au lycée mais qui avait toujours été que pour elle. Replaçant une mèche de cheveux derrière ses oreilles, Flora ne put s’empêcher de lui rendre son sourire. Elle se baissa ensuite pour l’aider à ramasser ses livres. « Tout va bien, tu ne t'es pas fait mal? Désolé, je suppose que j'aurais du regarder moi aussi mais…enfin bon. » Le regard de Flora croisa celui de Raphael. Il avait l’air inquiet alors qu’elle était responsable pour la collision. Après tout, elle était celle qui avait le nez fourré dans son sac. Elle hocha la tête négativement. « Non, non, tout va bien. C’est de ma faute, vraiment. J’avais la tête plongée dans mon sac, donc vraiment, c’est de ma faute. » Elle lui offrit un autre sourire avant d’attraper aveuglement un livre qui traînait encore sur le sol, sauf que sa main attrapa celle de Raphael qui tenait déjà l’objet. Son regard se posa sur leurs mains. La sienne paraissait minuscule à côté de celle de son premier amour. Flora était plutôt du genre tactile, toujours à caresser les cheveux, les mains, les bras. Voir leurs mains comme ça lui rappela des moments où ils passaient des heures à discuter sans jamais cesser de se toucher ou à déambuler dans la même rue où ils se trouvent main dans la main. Elle se racla la gorge puis murmura une excuse et se releva. Tous les livres étaient désormais ramassés, il n’y avait plus besoin de rester accroupi. Raphael se releva ensuite et Flora ne put s’empêcher de l’observer. La dernière fois qu’elle l’avait vu, il avait encore l’insouciance qui accompagne la fin de l’adolescence et son visage portait encore les traits d’un ado rêvant de devenir adulte. Il était toujours souriant ou la tête dans les nuages. C’était un grand rêveur, Raphael. Il était toujours aussi beau. Il avait ce charme, cette masculinité qui attirait beaucoup Flora. Néanmoins, aujourd’hui, il avait l’air plus renfermé, moins heureux. Comme si tout le poids du monde lui était tombé sur les épaules. Flora se demanda –pour la énième fois- ce qu’il a fait, ce qu’il est devenu. Peut-être qu’il n’aurait pas envie de lui confier sa vie. Après tout, il était parti sans donner aucune explication. Flora se souvient avoir pensé que le problème venait d’elle. Les premières heures qui ont suivi la découverte d’un appartement vide et d’un téléphone déconnecté ont été celles que la jeune femme a passé à se demander ce qu’elle avait bien pu faire pour qu’il fuie comme ça. Elle s’était même demandée si sa mère ne s’était pas arrangée pour qu’il parte, justement. Elle en aurait été capable, vu qu’elle ne le portait pas dans son cœur. Cependant, cette théorie a vite été oubliée. Sa mère était une femme odieuse, mais elle n’aurait jamais fait ça.
La tension entre eux deux était palpable. On aurait pu la couper au couteau, ce qui était limite inconfortable. Flora n’aimait pas ça. Elle ne s’était jamais sentie mal à l’aise auparavant en sa présence. Tout avait toujours été simple entre eux. Ils s’entendaient à merveille, ils se comprenaient, il arrivait toujours à la faire rire et sourire. Mais son départ a laissé un froid. Et ne pas savoir pourquoi il était parti commençait à rendre Flora folle. Elle était consciente que c’était en partie de sa faute, pour avoir fuie toute conversation. Bien sûr qu’elle se sentait coupable. Elle ne se sentait pas plus prête à avoir cette conversation maintenant qu’elle l’était avant de sortir chez elle, mais elle prit rapidement une décision. Jetant un rapide coup d’œil au ciel, la jeune femme constata que les nuages devenaient de plus en plus présents. Il allait sûrement pleuvoir dans pas longtemps. « Je pense qu’il faut qu’on discute. » C’était plus une affirmation qu’une question, elle en était consciente. Elle se donnait du courage, s’empêchant de fuir encore une fois. « Tu veux qu’on aille se poser quelque part ? Histoire d’être plus tranquilles ? » Offrit-elle finalement.
(✰) message posté Mer 15 Juil 2015 - 13:25 par Invité
Qu'elle était belle, sa Flora. Enfin bon il n'en avait jamais douté, que les années ne feraient d'elle qu'une femme encore plus magnifique que quand il était parti quelques années déjà auparavant alors qu'elle avait encore les traits doux et fins de l'adolescence. Il n'avait pas pu décrocher ses yeux sombres de sur elle chaque fois qu'il l'avait vu et cette fois ci ne faisait pas exception à la règle du tout. Ces retrouvailles la avaient tout d'un parfait cliché, mais en même temps c'était assez..Romantique! La vie faisait vraiment bien les choses par moment, leurs routes avaient été amenées à se croiser ainsi et c'était loin de lui déplaire. Pas de blessure, c'est tout ce qui comptait et des livres ça ne comptait pas franchement. Discuter était indispensable dans leur cas, après tout ce temps biensur qu'elle méritait des explications c'est juste qu'il ne tenait pas à ce que ça se fasse la au milieu de la rue, ou dans des cris alors qu'il devrait lui expliquer de manière précipitée devant chez eux. Ils méritaient mieux que ça, l'un comme l'autre, surtout après ce qu'ils avaient vécu ensembles. Une belle histoire. Beaucoup d'amour, un véritable amour, pas une connerie d'adolescence. Si il était resté, il lui aurait peut être déjà mis la bague au doigt et plus d'une fois il s'était demandé ce qu'il avait fait pour mériter ça. Est ce que la vie avait décidé qu'il avait trop de choses? Une meilleure amie géniale, des études qui réussissaient, un véritable amour et ça y est la maladie lui tombait dessus, comme une manière de lui rappeler que la roue pouvait tourner, dans le bon ou le mauvais sens. Avoir un sourire de sa part était comme une grande bouffée d'oxygène. Elle lui avait sourit, et ça faisait un bien fou. Ne plus être ignoré était un soulagement, il ne voulait pas être juste une part de son passé mais avoir une chance de la retrouver. Son amour n'avait jamais disparu, pour elle c'était surement différent mais il avait cru comprendre qu'elle était encore célibatire car oui il avait mené sa petite enquête. Donc..C'était une chance pour lui. L'espoir fait vivre il parait, et s'accrocher à la vie il savait mieux que bien des gens ce que c'était, l'obstination il connaissait Sa main sur la sienne, il n'avait pu s'empêcher de doucement caresser sa peau de son pouce avec un sourire fin. Aucun mot n'aurait été assez fort pour lui expliquer à quel point elle avait pu lui manquer et toutes ces fois ou il aurait aimé revenir pour le simple plaisir de l'avoir dans ses bras une fois de plus, pouvoir l'embrasser une dernière fois. Son départ avait été terriblement dur c'était une vraie torture d'être dans un autre pays, sans personne à nos côtés, et finalement pas si loin de chez soi. La tentation de rentrer avait été grande plusieurs fois mais il s'était refusé d'être égoïste, de venir auprès des personnes qu'il aimait alors que son état s'aggravait. Ses opérations avaient été très lourdes, et incertaines. Endurer ça pour lui était déjà une énorme source de stress qu'il ne voulait pas imposer a qui que ce soit d'autre. Plus d'une fois il avait pensé au fait de lui écrire une longue lettre, afin de lui expliquer tout ça mais cette façon de faire était loin d'être idéale puis elle aurait pu essayer de le chercher à ce moment la. Qu'on le déteste en revanche aurait rendu les choses plus faciles afin qu'elle refasse sa vie. Elle le méritait biensur et vouloir la voir célibataire était en soi quelque chose de vraiment égoïste. C'est juste qu'il avait du mal à laisser les choses disparaitre et beaucoup de mal à l'imaginer avec un autre homme. A ses yeux c'était certain, personne ne pourrait jamais l'aimer comme lui l'avait un jour fait, et le faisait encore chaque seconde de sa vie.
Il s'était finalement redressé en se reculant un peu, prenant le sac qu'il avait sur le dos pour y mettre les livres. Il était pati tellement chargé de la bibliothèque qu'il avait complètement zappé qu'il avait emmené de quoi transporter tout ça. Plus que jamais en se retrouvant face à elle, il restait sans voix. C'était délicat de trouver les mots quand il n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait bien penser de lui et de ce qu'elle souhaitait. Qu'il disparaisse? Que plus jamais il ne lui adresse la parole? C'était bien dur à savoir ! A une époque, il suffisait qu'ils se regardent pour savoir ce que l'autre voulait dire mais maintenant les choses avaient bien changées. « Oui c'est ce que je pense aussi..il faut que tu m'écoutes..Je suis content que Louie ai gardé le secret après tout ce temps, c'est à moi de te parler de tout ça. » Murmura doucement le jeune homme en se passant une main dans les cheveux, ravi d'en avoir de nouveau d'ailleurs après sa dernière opération. La météo n'était pas tellement au beau fixe en ce moment même et ils avaient tout intérêt à bouger.. Mais ou? « Oui, ça serait bien d'avoir un peu de tranquillité, genre pas un café plein de monde... Ca t'embêterais qu'on soit un peu seuls? T'as tous les droits de savoir et cette situation de silence peut pas durer. C'est bon de te revoir.. » Il lui sourit doucement, penchant un peu la tête sur le côté, ses yeux dans les siens.
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(✰) message posté Mer 29 Juil 2015 - 16:25 par Invité
THERE'S SOMETHING ABOUT YOU
RAPHAEL & FLORA
Faire le premier pas et lui proposer d’aller discuter était la bonne chose à faire, décida Flora. Ça ne servait à rien de repousser l’inévitable, après tout. Une part d’elle était curieuse, malgré tout, de connaître la vérité. Même si ce qu’il lui dirait lui ferait mal, Flora se devait de l’écouter et se devait à elle-même de découvrir enfin la vérité. Elle a eu le temps de faire le deuil de leur relation en six ans, elle était même sur le point de se marier. Mais de le revoir, toujours aussi beau et charmant, a fait ressurgir des sentiments qu’elle croyait enfouie. Cependant, ce n’était pas le moment de s’attarder sur ces sentiments. Il fallait d’abord qu’ils discutent, qu’elle l’écoute et que la tension se dissipe. Elle avait toujours cette sensation de déconfort. Elle n’aimait pas ça. C’est comme si ils étaient devenus deux étrangers alors qu’ils se comprenaient si bien. Elle le regarda ranger ses livres méthodiquement dans le sac à dos qu’il avait et qu’elle n’avait pas remarqué. « Oui c'est ce que je pense aussi…il faut que tu m'écoutes. Je suis content que Louie ait gardé le secret après tout ce temps, c'est à moi de te parler de tout ça. » Il enchaîna et acquiesça ensuite à sa demande de discuter dans une endroit tranquille. « C’est bon de te revoir. » Ajouta-t-il, un sourire aux lèvres en penchant sa tête. Mais Flora n’arrivait plus à penser, plus à bouger. Ce qu’il venait de dire sur Louie était inimaginable. C’est comme si un seau d’eau glacée venait de lui tomber dessus. Flora fronça les sourcils et croisa les bras au dessus de sa poitrine. Elle fixa longuement Raphael et pinça ses lèvres. « Comment ça Louie a gardé ton secret ? » Son ton était quelque peu menaçant, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Apprendre qu’une de ses plus proches amies l’a trahie ne fait pas du bien. Et pourquoi il lui a dit à elle et pas à Flora ? Il avait si peu confiance en elle ? Sa vision se trouble légèrement à cause des larmes qu’elle sent monter. Elle cligne rapidement des yeux, refusant que ces dernières s’échappent. « Tu lui as dit pourquoi t’es partie. Tu lui as dit à elle mais pas à moi. Je croyais qu’on partageait tout Raphael ! » Sa voix craqua sur les derniers mots. Elle se sentait tellement…blessée. Elle avait l’impression d’avoir 20 ans encore. Elle détestait ce sentiment d’impuissance face à une telle situation. Toutes ses années où elle a parlé de Raphael à Louie, où elle lui a confié qu’elle ne comprenait toujours pas, même des années après, pourquoi il était parti. Pendant toutes ses années, Louie connaissait la vérité et elle n’a jamais rien dit. Flora sentait la colère monter petit à petit. Si sa mère la voyait, elle la réprimanderait sûrement de faire une scène en publique. Mais Flora s’en fichait royalement.
Un grondement dans le ciel lui rappela qu’il fallait qu’ils se mettent à l’abris rapidement ou ils finiraient tremper. Flora décroisa les bras et lâcha un soupire. Son regard croisa celui de Raphael et elle était sûre qu’il pouvait voir à quel point elle était blessée. Elle avait toujours eu un regard assez expressif et Raphael avait su la lire comme un livre ouvert dès le début. C’était ridicule. Toute cette situation était ridicule. Après tout, c’était il y a six ans. Elle n’avait pas encore toute la version des faits. Le pauvre garçon n’avait même pas encore le temps de s’expliquer. Alors Flora prit une grande inspiration et secoua la tête. Il fallait qu’elle se calme. « T’avais des ennuis ? » Demanda-t-elle doucement. Elle résista à l’envie de prendre son visage entre ses deux mains et de murmurer qu’il pouvait tout lui dire. Parce que non, apparemment, il ne pouvait pas. Sinon il lui aurait dit ce qu’il se passait il y a six ans. Et pourquoi il devait partir. Un autre grondement pouvait se faire entendre et un éclair déchira le ciel. Flora leva les yeux au ciel. Une dizaine de nuages avaient fait leur apparition en quelques minutes. Une goutte atterrit sur sa joue, suivit d’une autre, puis d’une troisième, une quatrième. Elle reporte son regard sur Raphael et sans vraiment réfléchir, elle lui attrape la main et commence à marcher rapidement. Il n’y avait vraiment pas d’autre choix, de toute façon. Il commençait à pleuvoir de plus en plus, et Flora pouvait sentir l’eau traversait ses vêtements et couler le long de ses jambes. « Mon bureau se trouve pas loin d’ici. Normalement, il y a personne aujourd’hui. On sera tranquilles là-bas. » Elle n’avait aucune idée de si il l’avait entendu. Le bruit des gouttes sur le sol était assez fort, rendant sa voix moins claire.
(✰) message posté Jeu 6 Aoû 2015 - 11:52 par Invité
Bon sang ce que ça pouvait faire bizarre de se retrouver comme ça tout près d'elle. Tellement de souvenirs lui revenaient en tête, ils avaient passé de merveilleuses années ensembles quand même et chacun de ces moments était plein d'amour, plein de tendresse. Ces après midi posés près de la piscine en été avec sa chérie dans les bras. Ce bonheur troublé par rien. Jamais il n'aurait pu imaginer que la vie lui prendrait tout quand à la suite d'un scanner on avait décelé son cancer. La fin du monde, tout s'était écroulé pour lui. Le spécialiste avait été très pessimiste et lui avait conseillé de profiter de la vie. Il n'y a que les gens en santé pour dire ça, comment profiter quand les jours sont comptés, que la douleur vous cloue au lit. Comment profiter quand au bout on va finir par faire souffrir ceux qu'on aime. Ses pensées quotidiennes étaient pour Flora, tous les jours, sans exception et encore plus pendant les fêtes. Il s'était dit plus d'une fois que si il était resté à Londres il lui aurait surement déjà passé la bague au doigt. Ils auraient pu vivre ensemble, en s'aimant comme jamais. Mais ce genre de pensées ne le mettait que plus en colère , la vie lui avait pris tout ça alors qu'il ne le méritait aucunement. Il avait toujours bien agi, été quelqu'un de bon avec les autres quit à oublier parfois de prendre un peu de temps pour lui. Il était ambitieux, et rêveur. Désireux de construire un bel avenir. Mais tout s'était envolé. Ses yeux sombres posés sur elle il ne pouvait que voir comme elle bouillonnait interieurement, il la connaissait bien sa Flora et il soupira doucement en se passant une main dans les cheveux. « Flora... Attends.. T'énerve pas.» Le but n'avait jamais été de la mettre à part par rapport à Louie qui d'ailleurs n'avait pas eu plus de nouvelles de lui que Flora. Il avait juste eu besoin de se confier avant de partir et à ce moment la il était avec sa meilleure amie. Ça avait été bien compliqué et avant de partir plus rien n'était logique à ses yeux de toute façon. Voyant Flora se retenir de pleurer il posa une main douce sur son épaule. « Pleure pas.. S'il te plait.. Biensur qu'on partageait tout mais..J'ai pas réussi à te le dire et.. Elle a pas eu de nouvelles de moi depuis mon départ tu sais.» Il soupira doucement en secouant la tête, elle seule pouvait le faire se sentir comme ça.. Totalement paumé, coupable, il se sentait affreusement mal en ce moment même. Comment lui expliquer tout ça alors qu'elle était tellement en colère? Il avait peur d'ouvrir la bouche et de se prendre une sacrée raclée si elle s'énervait encore plus. Tout le dépassait de toute façon et parfois il regrettait même d'être revenu, rester en France et jouer le mort aurait peut être été plus simple finalement.
Ne pouvant pas la lacher des yeux il avait doucement posé le bout de son doigt sur la joue de la jeune femme, se retenant de la serrer avec force dans ses bras pour la réconforter dans ses bras comme il savait si bien le faire quand ils étaient ensembles. Mais non, tout avait changé et il n'avait plus ce droit. Il avait perdu le droit de l'aimer quand il était parti et il s'en rendait compte et pourtant il n'arrivait pas à l'accepter et à tourner la page. C'était trop difficile pour lui. A sa question il ne sut quoi répondre et se pinca doucement les lèvres entre elles, c'était compliqué de répondre à ça. Des ennuis oui mais pas avec des gens, avec une maladie. « D'une certaine façon, oui.» Souffla finalement le brun épuisé en ce moment même tant moralement que physiquement. Il n'avait pas encore repris l'habitude de sortir longtemps et se sentait encore rapidement fatigué, un contre coup de ses lourds traitements contre lequel il ne pouvait rien faire à part attendre que ça passe. Grimaçant un peu il leva la tête vers le ciel, ne tenant pas vraiment à être foudroyé maintenant qu'il avait fini par vaincre la maladie. La pluie le faisait frissonner, ce n'était pas franchement agréable comme sensation mais il se gardait bien de se plaindre pour le moment. « Peu importe je veux juste me mettre au sec tout de suite! Allez, cours! » Il retira sa veste légère pour s'en servir de parapluie pour la jeune femme, lui passant sur le haut de la tête avant de se mettre à courir en l'attirant avec lui jusqu'à enfin atteindre le bâtiment en question, poussant la porte dès qu'il en eut l'occasion avant de secouer la tête en s'ébouriffant les cheveux, regardant son t-shirt trempé. « T'as rien pour se sécher? On va tomber malade dans cet état. Tu m'excuseras hein. » Il retira son t-shirt suite à ses paroles, le mettant sur un bureau pour que ça sèche un peu et se laissa lourdement tomber sur une chaise. « Bon ben.. Parlons maintenant. »
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(✰) message posté Dim 16 Aoû 2015 - 20:16 par Invité
THERE'S SOMETHING ABOUT YOU
RAPHAEL & FLORA
Le temps avait l’air de s’accorder parfaitement avec l’humeur de Flora. Il faisait beau quand elle s’est réveillée, au moment où elle était de bonne humeur. Maintenant qu’elle était énervée et au bord des larmes, les nuages avaient fait leur apparition et le tonnerre grondait. Parfaitement en synchronisation. Ce qui était ridicule. Elle préférerait être énervée sous le soleil, que sous la pluie. Malgré le fait qu’elle soit née et ait grandi à Londres, elle est persuadée qu’elle ne s’habituera pas à la pluie. Tous ces étés passés en Italie, à se pavaner sur la plage, à manger des spécialités locales, à simplement profiter du beau temps et du paysage y étaient sûrement pour beaucoup. Qu’est-ce qu’elle aimait l’Italie. Elle savait pertinemment que toute discussion avec Raphael n’irait pas dans le bon sens, mais elle était loin de se douter que ce serait à cause d’une trahison. D’une trahison de sa part et de la part d’une personne qu’elle considérait comme son amie. Elle se demandait si elle devrait confronter Louie à propos de ça. Lui faire savoir qu’elle était au courant, lui faire comprendre qu’elle était blessée. « Flora... Attends. T’énerves pas. » Flora leva les yeux au ciel et secoua la tête. Trop tard pour ça. Elle ne voulait pas être énervée. Elle n’aimait pas être énervée. D’un naturel assez optimiste, elle essayait toujours de trouver du positif dans chaque situation. Néanmoins, là, elle n’y arrivait pas. Le départ de Raphael avait été une trahison en lui-même, mais apprendre qu’il s’est confié à quelqu’un d’autre était douloureux. Quand il posa sa main sur son épaule, Flora ne put s’empêcher d’hausser cette dernière pour y retirer la main du jeune homme. Elle ne voulait pas être touchée, ni être réconfortée. Elle voulait rentrer chez elle et manger un pot de glace entier devant un de ses films préférés. Mais ce n’était pas possible. Parce qu’il fallait qu’ils parlent. « Pleure pas. S'il te plait. Bien sûr qu'on partageait tout mais…j'ai pas réussi à te le dire et…elle a pas eu de nouvelles de moi depuis mon départ tu sais. » Un petit rire incrédule s’échappa d’entre les lèvres de Flora. Comme si ça changeait quelque chose. Comme si le fait qu’il ait fait le mort pour tout le monde y compris Louie changeait quelque chose. « Mais au moins elle sait pourquoi t’es partie et ne s’est pas demandée pendant des mois et des mois si elle était la cause de ton départ. » Une larme s’échappa finalement et Flora l’essuya furieusement d’un revers de la main. Elle avait assez pleuré pour Raphael, elle avait séché assez de larmes pour lui donc il était hors de question qu’elle pleure maintenant.
Après avoir repris ses esprits, avoir pris une grande inspiration, c’était plus simple de l’écouter, d’écouter ce qu’il avait à dire. C’est comme si son moment de colère était passé. Elle n’avait plus ce besoin de fuir. Elle voulait des réponses. Alors quand il lui avoua qu’il avait eu des ennuies, d’une certaine façon, ses yeux s’écarquillèrent. Une part d’elle était rassurée. Rassurée parce que ça veut dire qu’il pourrait être parti à contre cœur. Mais une autre part d’elle paniquait légèrement. Avait-il était blessé ? Est-ce qu’il était en danger ? Elle ne peut, cependant, pas lui poser toutes les questions qu’elle avait sur le bout de la langue. Il se mit à pleuvoir si fort et d’un coup qu’il fallait qu’ils trouvent rapidement un endroit ou s’abriter. Flora pensa immédiatement à son bureau qui se trouvait à côté de là où ils étaient. Raphael l’attira contre lui pour la protéger de la pluie avec sa veste et Flora trouva la situation quelque peu romantique. Une fois à l’intérieur, Flora retira son blazer maintenant trempé et le déposa sur le dossier d’une chaise pour le faire sécher. Ses jambes étaient complètement mouillées mais en dehors de ça, elle était plus ou moins sèche grâce à la veste de Raphael. Dos à ce dernier, elle cherchait une boite de mouchoir, dans un placard, histoire de pouvoir s’essuyer. « T'as rien pour se sécher? On va tomber malade dans cet état. Tu m'excuseras hein. » Elle hocha la tête négativement, ne trouvant pas ce qu’elle cherchait puis se tourner pour finalement lui faire face. « Non, je trouve pas les mo- » Elle ne s’attendait pas à trouver un Raphael torse nu assis sur une chaise. « Bon ben…parlons maintenant. » Sa bouche s’ouvrit et se ferma à plusieurs reprises, impossible de trouver les mots. Elle l’avait, bien sûr, déjà vu torse nu. Ce n’était pas la première fois. Mais ça faisait tellement longtemps. Et les quelques gouttes qui glissaient le long de son torse étaient distrayantes. Elle se racla la gorge et croisa son regard. Parler. Elle se focalisa sur ça. Elle s’assit sur une chaise en face de lui et se prépara mentalement à une discussion qu’elle n’allait pas aimer. « Je veux que tu me dises pourquoi t’es parti. Je veux la vérité, je veux tout savoir. »
(✰) message posté Dim 23 Aoû 2015 - 14:17 par Invité
Il avait souvent regretté de s'être confié à Louie, il l'avait fait sur un coup de tête ni plus ni moins alors que la situation l'avait totalement dépassé. Il aimait bien trop Flora pour vouloir lui mettre ce poids sur les épaules, lui dire qu'il allait mourir il le refusait tout simplement, pour ne pas qu'elle vive en se demandant si ça y est maintenant c'était fini pour lui. C'était bien trop difficile, ce qu'il voulait c'était tout sauf la pitié ou l'empathie, il voulait juste qu'elle le pense loin.. Pour une raison ou une autre. Mais maintenant il voulait qu'elle le sache, elle méritait de comprendre. Il espérait de tout coeur qu'elle ne pensait pas être la cause de son départ, bien au contraire elle avait failli être cette fameuse chose qui l'aurait retenu ici malgré ce qu'il souhaitait. Il avait eu toutes les peines du monde à faire ses valises, prendre ces foutus billets d'avion en direction de Paris en se disant que maintenant il ne la verrait peut être plus jamais. Et pourtant c'était pour sa belle Flora qu'il s'était battu même quand plus rien n'allait, en s'accrochant de toutes ses forces aux souvenirs qu'il avait. Ces moments en amoureux, pleins d'amour. De tendres baisers, des longues étreintes, des mots doux murmurés au creux de l'oreille. C'était tout ça, Raphael et Flora. Et encore tellement d'autres choses. Que c'était bon pour le jeune homme d'être de retour auprès d'elle, et ce malgré le comportement plutôt froid. Il avait voulu la réconforter comme il pouvait, ce qui n'était pas une mince affaire. « Crois moi, c'était bien mieux de ne pas savoir ce n'est pas un cadeau que je lui ai fais et je n'aurais jamais du lui dire d'ailleurs. T'es pas la cause de mon départ, en aucun cas. T'as toujours été ce qui compte le plus à mes yeux. T'es ce que je préfère dans cette ville.. Et dans le monde entier. Partir ça a été la plus difficile décision de toute ma vie.. Je l'ai fais pour ton bien, j'ai pas eu le choix. Tu comprendras tout je te le promets. » Personne ne pourrait jamais aimer Flora comme Raphael le faisait, c'était impossible. Dans la sincérité, la fidélité, il lui avait offert son coeur à part entière et ce sans restriction. Et toutes ces années, son coeur était resté auprès de cette femme, en sa possession. Jamais il n'avait cessé de l'aimer, pas une seule seconde. Elle était son âme soeur, sa moitié, et il l'avait su dès le premier regard. Ca avait été une vraie évidence quand il l'avait rencontré, et depuis ce jour la plus jamais il ne l'avait oublié, elle était dans sa tête à chaque instant.
Complètement trempé il reprenait son souffle après cette petite course pour se mettre à l'abri et échapper à la pluie comme ils pouvaient. Ses cheveux gouttaient, l'eau perlant sur son torse à présent nu comme il avait mit son t-shirt à sécher, frottant de ses mains son pantalon. Non, il avait beau ne pas être vraiment pudique il n'allait pas totalement se déshabiller quand même et ce malgré la désagréable sensation du jean qui lui collait à la peau. Bwark.. Comment est ce que les gens pouvaient porter des slim ? Il s'était donc installé sur une des chaises de bureau, étirant longuement son dos avant de secouer sa tête pour faire tomber les gouttes qui lui tombaient sur la peau. « T'en fais pas, c'est pas grave. Il fait bien chaud, on va sécher assez vite. Avoir un abri c'est déjà pas mal, le temps que la pluie se calme.» Il avait baissé les yeux sur son torse, assez fier tout de même du corps qu'il s'était sculpté et ce malgré la maladie. Malgré le poids qu'il avait perdu à un moment il avait su reprendre, et se remettre au sport. Ses cicatrices le tiraillaient encore un peu, surtout la plus récente. Voila les seules marques visibles qui restaient de ses cancers qui avaient récidivé en attaquant encore un peu plus sa vitalité, sa force. Il s'était senti mort plus d'une fois et pourtant pour une raison ou une autre il avait tenu. Plus d'échappatoire maintenant, il devait parler. Serrant et desserrant les doigts nerveusement il prit une profonde inspiration. La vérité. Rien que la vérité. Elle avait du l'attendre, et elle le méritait il le savait très bien. Il se permit de lui tenir la main un instant avant de doucement la relâcher, bien conscient que désormais il n'était plus en droit d'agir ainsi avec elle. « Je vais tout te dire. Ne me juge pas s'il te plait.» Lui murmura doucement Raphael, ses yeux plongés dans les siens. Il se redressa ensuite, se passant une main dans les cheveux avant de s'y mettre. « J'avais souvent des migraines, tu te souviens? J'ai été faire des examens, mon médecin avait tout essayé. on a découvert que j'avais une tumeur cancéreuse au cerveau. Un stade avancé, pas pris à temps. J'avais très peu de chance de m'en sortir, et les meilleurs spécialistes étaient à Paris. J'ai voulu tenter, ces quelques pourcentages. Mais les spécialistes n'étaient pas positifs, ils m'ont dit de prévenir mon entourage, que ça pouvait aller très vite. Et je savais que tout irait de plus en plus mal. J'ai pas voulu que tu me vois malade.. Pas voulu que tu me vois mourir. Je me suis dis que la colère serait toujours mieux que la peine de m'avoir perdu. Je suis parti.. J'ai été opéré, après de longues séances de chimio.. Et ils pensaient avoir tout enlevé, j'allais rentrer, mais c'est revenu. Encore pire. J'ai passé un long moment à l'hopital, parce que mon corps ne tenait plus le coup, pas une deuxième fois. On a du retarder un maximum pour recommencer un traitement, et réopérer une fois que ça serait assez gros, et que mon corps serait mieux préparé à supporter une opération lourde, suivie d'un traitement préventif tout aussi écrasant si ça marchait. Rien n'était gagné bien au contraire j'étais un vrai zombie, à bout de forces, qui ne demandait qu'à lacher prise par moment. Je sais que tu ne me pardonneras jamais. Mais maintenant tu sais. C'était peut être la mauvaise décision, mais j'ai juste voulu te protéger, pour ne pas que tu ai à vivre ça. Je suis désolé.. »
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(✰) message posté Dim 30 Aoû 2015 - 16:35 par Invité
THERE'S SOMETHING ABOUT YOU
RAPHAEL & FLORA
Entendre qu’elle n’était pas la cause de son départ était, en soi, un soulagement pour Flora. Elle aurait aimé le savoir plus tôt, elle aurait aimé avoir au moins une lettre, une explication sept ans auparavant. Quelque chose, n’importe quoi pour se rassurer. Ça n’avait pas été évident de passer à autre chose, de l’oublier, sans explication concrète. Quoiqu’elle ne l’avait pas oublié. Elle n’aurait jamais pu l’oublier. Il avait été une part bien trop importante de sa vie. On n’oublie jamais son premier amour. Et ça s’était avéré être vrai. Les premiers mois avaient été les plus difficiles. Voir tous ces couples, tous ces gens heureux avec leur moitié avait beaucoup fait souffrir Flora. Elle en avait même été jalouse, parfois. Ces gens avaient l’air si heureux, si bien de pouvoir partager tout à deux. Flora était comme qui dirait amoureuse de l’amour. C’était une grande romantique. Elle adorait tout ce qui était cliché. Alors oui, elle avait été jalouse de ces couples, jalouse parce que quelque mois plus tôt, elle était comme eux. Mais Raphael lui avait pris tout ça. Puis elle avait rencontré Matthew. Lui aussi, avait fini par disparaître mais beaucoup plus tragiquement que Raphael. Flora s’était beaucoup demandée après cette tragédie si elle n’était pas maudite, destinée à finir ses jours seule, sans un partenaire pour l’accompagner dans ce voyage. Ses amis et sa famille lui avaient assuré que non, qu’elle trouverait cette personne. Revoir Raphael avait fait ressurgir en elle des sentiments qu’elle pensait enfouis. Elle pensait le détester, lui en vouloir, ne jamais lui reparler mais elle s’était trompée. Elle avait comme cette envie d’apprendre à le redécouvrir, de passer des moments avec lui, d’être bien. Il était l’une des rares personnes avec qui Flora pouvait être qui elle voulait. Peut-être que ce ne serait plus le cas aujourd’hui, elle l’ignorait. Bien sûr, elle était toujours nerveuse à l’idée de savoir pourquoi il était parti mais entendre qu’elle était ce qui comptait le plus à ses yeux et ce qu’il préférait dans cette ville lui mettait du baume au cœur. Malheureusement, cela n’effaçait pas ce qu’il avait fait, comment il l’avait en quelque sorte trahie. Flora respectait totalement la relation qu’il entretenait avec Louie. Le problème n’était pas là. « Même si c’est pas un cadeau comme tu dis, j’aurais voulu savoir. » Murmura-t-elle. Ils s’étaient tellement aimés qu’elle se disait que, elle aussi, elle aurait mérité de savoir. Mais ce qui était fait était fait et cela ne servait à rien de s’attarder sur ça. Il allait tout lui avouer, de toute façon.
« T'en fais pas, c'est pas grave. Il fait bien chaud, on va sécher assez vite. Avoir un abri c'est déjà pas mal, le temps que la pluie se calme.» Flora acquiesça, hochant la tête positivement. « On aurait pu aller dans un café ou un restaurant mais…je savais que le bureau serait vide et je me suis dis que ce serait mieux pour parler. » Dit-elle assez rapidement. Mais dans un café ou un restaurant, elle n’aurait pas eu la chance de pouvoir apprécier le corps du jeune homme comme ça. Bien qu’il n’avait jamais été pudique, Flora ne put cacher sa surprise. Elle se demanda pendant un moment si il avait fait du sport. Son corps était beaucoup plus musclé qu’il ne l’était il y a sept ans. Elle nota dans un coin de sa tête qu’il fallait qu’elle lui pose la question plus tard. Tout de suite n’était pas le bon moment. S’asseyant sur une chaise en face de lui, Flora lui demanda de tout lui dire, de tout avouer. La nervosité qu’elle ressentait à l’idée d’avoir cette conversation avait refait surface. L’anxiété d’enfin découvrir la vérité lui donnait mal au ventre. Au fond, elle était sûre de ne pas être prête. Elle résista à l’envie de se ronger les ongles. Une mauvaise habitude qu’elle avait pris quand elle était enfant, une habitude que sa mère détestait et cette dernière la beaucoup réprimandé. Si au fur et à mesure du temps la jeune femme a perdu cette habitude, aujourd’hui elle ne semble pas y résister. Elle avait l’impression d’être dans un film américain où l’intrigue allait être – enfin – découverte. Raphael avait l’air aussi nerveux qu’elle, serrant et desserrant ses poings. « Je vais tout te dire. Ne me juge pas s'il te plait.» Ses sourcils se froncèrent. Pourquoi ferait-elle ça ? L'inquiétude grandit en elle et elle n’aimait pas ça. Finalement, elle croisa son regard et ce dernier se mit à tout lui expliquer. A la fin de son monologue, le sang de Flora ne fit qu’un tour. De tous les scénarios qu’elle s’était imaginée (et elle s’était même imaginée qu’il avait rejoint la mafia irlandaise ou autre), une maladie aussi grave, une tumeur cancéreuse au cerveau, n’était pas dans la liste. Elle ne savait pas quoi lui dire, quoi faire. D’un côté, elle voulait le prendre dans ses bras, lui dire que ce n’était pas grave, que tout irait bien. Mais d’un autre côté, elle était furieuse. Furieuse qu’il ait pris la décision de ne rien lui dire à sa place. Le silence commençait à se faire pesant et Flora décida qu’il était temps de le briser. Elle plongea dans son regard dans le sien et attrapa une de ses mains dans la sienne. « Et t’es guéri maintenant ? » Elle se doutait de la réponse mais elle voulait l’entendre, elle voulait être sûre. Il était de retour dans sa vie, elle ne voulait pas le perdre une nouvelle fois. Elle venait d’en prendre conscience. Néanmoins, elle continua, le regard toujours plongé dans le sien. « Raph, je suis tellement désolée…tu méritais pas ça. Et tu méritais pas de vivre ça tout seul. J’aurais été là pour toi, j’aurais tout subit, tout accepté pour toi… » Les larmes commencèrent à remplir ses yeux. « Même si ça voulait dire te voir dans cet état, même si ça voulait dire que je pouvais te perdre. Tu te rends compte tout le temps qu’on a perdu ? T’avais pas le droit de prendre cette décision à ma place. C’était ma décision. Tu comprends ? » Finit-elle doucement. Elle avait parlé calmement. Ça ne servait à rien de s’énerver. Une larme coula le long de sa joue que Flora essuya d’un revers de la main.
(✰) message posté Dim 6 Sep 2015 - 18:45 par Invité
Il s'en voulait de se dire que pendant toutes ces années elle avait pu plusieurs fois penser qu'elle était la cause de son départ. Cela l'affectait plus que tout le reste, et lui faisait vraiment énormément de peine. Par dessus tout, Raphael voulait qu'elle ne doute jamais de l'étendue de son amour pour elle. De cette force avec laquelle il l'avait aimé plus que tout au monde, et qu'il n'avait jamais pu effacer. Il l'avait aimé chaque jour d'avantage malgré l'absence. Son coeur était resté ici, auprès d'elle tout ce temps et jamais il n'avait tenté quoi que ce soit d'autre avec une autre femme. Se remettre en couple ne lui avait pas traversé l'esprit. Pas plus que l'envie de se faire des amis dans le temps. Ne pas rencontrer plus de monde, ne pas faire souffrir des gens. Du coup, ces dernières années avaient été.. Terriblement vides. Et il s'était senti tellement seul souvent. Rien qu'en y repensant, son moral tombait au plus bas la plupart du temps. Et encore maintenant, de retour en ville son cercle d'amis était fait rapidement. Pas de quoi impressionner qui que ce soit. On dit qu'on compte ses vrais amis sur les doigts de la main.. Pour sa part les phalanges d'un seul doigt étaient suffisantes amplement. Il aurait tellement aimé pouvoir la garder à ses côtés, sa belle Flora. Il aurait aimé pouvoir rester l'homme qu'elle connaissait, et ne pas avoir à subir tout ça ces dernieres années. Ne pas devenir un menteur qui faisait souffrir les gens qu'il aimait. Du coup l'idée de lui dire la vérité, malgré le stress que cela lui causait, allait le libérer d'un sacré poids mine de rien. Biensur qu'elle aurait aimé savoir, tout le monde dit ce genre de choses, que c'est mieux de savoir mais il ne voulait pas lui infliger ce genre de choses. Il ne voulait pas qu'elle l'imagine mort ou qu'elle le voit malade, il ne voulait pas qu'elle soit en deuil tout simplement. Du coup partir comme ça était pour lui la meilleure solution possible, surtout pour elle. Parce que lui.. Il souffrait de toute façon. Et avait du endurer cette solitude sans jamais savoir comment ces gens qu'il aimait tant allaient, ni ce qu'ils devenaient chacun de leur côté. Bon sang ce que c'était dur d'accepter ça par moment.. Et les appeler aurait été une torture supplémentaire, et une totale incompréhension pour ses proches surtout.
« Te fais pas de soucis du genre pour l'endroit, on est très bien ici.. Au moins le temps qu'on discute mon t-shirt aura le temps de sécher, c'est pas négligeable, je tiens pas à avoir une grosse grippe à peine de retour à Londres.» Il sourit légèrement en regardant autour de lui. De plus craignant sa réaction un lieu ou ils ne seraient que tous les deux serait préférable afin de pouvoir calmer les choses au cas ou, et surtout ne pas avoir besoin de parler à voix basse comme si ils cachaient un autre secret. Se passant une main sur la nuque il soupira une nouvelle fois, secouant un peu sa tête pour chasser les gouttes d'eau qui perlaient sur ses cheveux. Les mots étaient sortis tous seuls, telle une cascade qui semblait ne pas vouloir s'assurer. Il prit d'ailleurs une grande inspiration en terminant, tant pour essayer d'enlever cette angoisse que pour faire sortir ce poids qui lui pesait sur les épaules depuis tant de temps. Ca y est.. Maintenant elle savait tout. Absolument tout il n'avait rien caché, rien changé à la pure réalité. Et il avait posé des yeux désolés sur elle à la fin de ce long discours plus ou moins justificatif qui n'avait pas été simple pour lui. Malgré lui il avait serré ses ongles sur la peau de son bras, laissant des marques profondes ou perlait le sang. Ca avait été plus fort que lui sur le coup, et ses yeux s'étaient plusieurs fois sur le sol de cet endroit dont il ne connaissait rien du tout et ou ils s'étaient retrouvés pour partager la cause de tant d'années de silence. Il se sentait honteux pour une raison qui lui échappait à lui même. Et il se sentait vraiment très mal vis à vis d'elle. Maintenant non plus il ne voulait pas inspirer la pitié, pas plus que des années auparavant. Avec une petite grimace il se passa une main dans les cheveux, triturant les cicatrices dont il connaissait l'emplacement totalement par coeur maintenant à force d'avoir senti les fils tirer après les deux opérations. Tellement plongé dans ce qu'il faisait, il sursauta presque quand sa main se retrouva dans celle de Flora qu'il serra désespérément dans la sienne, les yeux humides. « Je le suis... Ils ont réussi à tout enlever cette fois ci.. La première fois non, et malgré les rayons.. C'est revenu encore plus fort qu'avant mais la.. C'est parti.. Je suis un traitement préventif maintenant, et qui m'aide à.. Retrouver mes forces aussi. Ca m'épuisait.. Ca me donnait des gros maux de tête.. » Murmura le jeune homme en fermant les yeux quelques instants, nouant ses doigts aux siens comme ils avaient l'habitude de le faire à l'époque. « Mais je m'en fichais de moi.. C'est toi qui ne méritait pas ce genre de vie la.. Tu méritais pas à ton âge de devoir prendre soin d'un gars qui malgré son amour pour toi n'avait pas grand chose à t'offrir dans sa maladie, ça allait de pire en pire et les médecins n'étaient pas optimistes.. La seule issue que je voyais, c'était la mort.. Je voulais pas que tu vives ça.. Je sais que j'ai peut être eu tort et que j'aurais du te laisser le choix mais sur le coup j'ai juste.. Pensé que c'était la bonne chose à faire. Je suis désolé d'accord..? Je peux pas revenir en arrière.. Je peux pas effacer tout ça.. Je pensais te protéger.. Je voulais juste te protéger.. Ne pas te faire tant de peine.. Ne pas t'imposer ça.. Ne pas faire pitié, ou être un boulet pour toi.. Excuse moi de t'avoir pris ce choix.. Pas un seul jour je n'ai pas pensé à toi.. C'était toi ma force..Mon espoir.. Toi qui me donnais envie de tenir.. Toi et Louie, que j'avais laissé derrière moi. Je m'en irais plus.. Sache le.. Plus jamais. Pleure pas.. » Tirant doucement sur sa main il la rapprocha de lui jusqu'à la prendre dans ses bras avec précaution, sa main sur son dos.