[HOT] Stop the rock can't stop the rock /w Damian

Je prends le temps ce matin, je me suis pris une bonne et longue douche. J’ai bien dormi pour une fois. Pas de mauvais rêve. Pas de soucis. Enfin, moins de soucis. On a enfin trouvé un appartement pour ma mère hier. On a signé les papiers, enfin, elle a signé les papiers. Ce n’est pas très loin de chez moi, je peux même aller jusqu’à chez elle à pied, ça c’est bien. Pratique. Je ne vais pas pour autant passer tout mon temps chez ma mère, mais au moins qu’il vente, qu’il neige, qu’il y ait la grève des transports ou peut importe, je pourrais toujours me rendre chez elle à pieds. Quelques pâtés de maison c’est le pied. Je me prends une longue douche et malgré moi je retombe dans mes pensées. Ces pensées que j’essaie de me sortir de la tête, mais je sais que ça ne va pas se faire du jour au lendemain. Plutôt une histoire de mois en fait. Je ne peux pas virer quelqu’un de si important de ma mémoire en un claquement de doigts, et pourtant ce serait tellement beau si c’était possible. Un interrupteur pour mettre sur « off » certaines de nos pensées.

Ca fait bientôt un mois qu’il m’a largué, et je ne réalise pas encore. Je n’ai pas rêvé de lui pour une fois cette nuit, mais maintenant que je suis bien, au calme, sous cette bonne douche bien chaude, mes pensées retournent vers lui. Ce qui m’énerve le plus dans cette histoire c’est qu’il m’a largué pour être exclusif avec une fille, alors qu’il m’avait bien fait comprendre qu’il ne voulait pas mettre de label sur ses relations. Et avec une fille… Il est gay, il est plus gay que moi, il se voile la face. C’est vrai qu’avec sa notoriété ça doit être plus facile de se montrer avec une fille. J’en sais rien. J’y pense trop. J’y réfléchis trop. Peut être que je devrais lui téléphoner pour parler de tout ça, même si je sais que ça changera rien. Ou bien je prends l’avion je file pour New York. Il compte beaucoup pour moi, il le sait. Me voir débarquer pourrait peut être lui faire changer d’avis. Même si je ne compte pas ramper à ses pieds pour qu’il revienne vers moi. C’est la vie. Un nouveau chapitre commence.

Je m’habille, je regarde l’heure. J’ai encore toute la journée devant moi. Je vais aller sur la rue marchande voir un peu quelques fringues. J’ai besoin de nouvelles chaussures de sport aussi. Je vais profiter de cette journée ensoleillée pour marcher dehors, prendre un bol d’air frais.

Je mets ma veste en cuire sur le dos, parce qu’il fait beau mais il ne fait pas chaud pour autant. J’ouvre la porte de mon appartement quand je tombe nez à nez avec un type, à moitié à poil.

« Wow ! Qu’est-ce que… »

Je comprends pas grand chose. Sa serviette tombe. Tiens. Jolie vue. Oui je n’ai pas pu m’empêcher de regarder et de rire aussi un peu. Il s’excuse, il est pivoine, il m’explique pourquoi il est à poil dans le couloir.

« La journée démarre pas au mieux pour toi on dirait. »

Il me vouvoyait, mais je le tutoie naturellement. Je m’efface pour qu’il puisse entrer chez moi et utiliser le téléphone. Il n’y a pas beaucoup de passage mais quand même, si j’étais à sa place j’aurai pas aimé être trop longtemps dans le couloir à demi nu. Je referme la porte derrière moi et je vais jusqu’au téléphone sur un meuble de mon salon et je lui tends l’appareil pour qu’il passe son coup de fil.

« Ca me fait penser que si je suis en galère un jour je connais aucun numéro de téléphone par coeur. »

Il a de la chance que je n’ai rien d’urgent à faire, ça m’aurait dérangé sinon cette situation. J’aime pas être en retard quand j’ai un rendez vous prévu. Je ne compte pas le laisser tout seul chez moi pendant qu’il passe son coup de fil. Je reste là. Je sors mon portable pour pas qu’il pense que j’écoute toute sa conversation même si ouais je vais tout entendre vu que je suis juste à côté.

J’avais déjà croisé mon voisin quelques fois, je savais qu’il était plutôt pas mal, je ne pensais pas qu’un jour je le verrai en serviette dans mon appartement. Il est complètement rouge de honte et je me retiens de trop rire, ce n’est pas correct, même si je pense avoir tous les droits de l’univers de rire de cette situation. Quand j’allais raconter ça à mes potes, ça allait être quelque chose. Une bonne anecdote à sortir pour les jours à venir. Je le laisse entrer, je lui file mon téléphone fixe. Je parle de numéro de téléphone, il me dit d’aller le voir si je suis en galère. C’est pas bête, je devrais même lui filer un double de mes clés. Enfin, non, je le connais pas vraiment. On sait jamais. Mais je vais filer un double à ma mère par contre, et apprendre son numéro de téléphone par coeur. Je pense qu’elle est la meilleure personne pour arrêter tout ce qu’elle fait et venir à mon secours en cas de problème un jour. Je suis quand même bien content qu’elle soit là maintenant.

J’écoute la conversation de Lewis alors que je traine sur facebook via mon iPhone. Son pote ne pourra pas venir avant 14h. Je regarde ma montre, c’est dans à peu près trois heures. Je ne sais pas ce qu’on va faire pendant tout ce temps.

« Hmmm… Tu sais que tu viens de ruiner tout mes plans là ? »

Je ris légèrement en le regardant. C’est la vérité, il vient de me ruiner tous mes plans. Je réfléchis en même temps que je parle. Je ne sais pas si j’ai envie de lui prêter des fringues. Je suis du genre possessif avec mes affaires, et puis on est en intérieur.

« T’as pas un autre pote que tu peux appeler ? Ca fait assez long d’attendre jusqu’à 14 heures. »

J’abuse peut être un peu, mais c’est vrai, j’avais mes plans prévu, et je ne le connais pas vraiment. Je suis gentil de lui avoir laisser passer un coup de fil, mais maintenant il peut attendre dans le couloir jusqu’à ce que son pote arrive non ? Non ça serait vraiment pas poli, ni sympa. S’il m’arrive la même chose un jour, enfin, pas la même chose, mais si je me retrouve coincé hors de mon appartement je serai content de pouvoir lui demander de l’aide.

« Je vais te filer de quoi te couvrir si tu veux. »

Je range mon téléphone dans ma poche et je mate mon voisin de haut en bas.

« Ou pas. »

Il est vraiment très agréable à regarder. S’il n’a pas compris que je suis gay, il serait très stupide. Et s’il est homophobe, il sera sur le départ sous peu de lui même, de peur que je l’agresse sexuellement comme tous les pervers que nous sommes, nous, les homo. Enfin, selon les homophobes bien sûr.

« Pourquoi t’es sorti de chez toi en serviette ? »

Je le regarde et j’ai encore envie de rire, c’est plus fort que moi. Cette situation est trop ridicule pour être vraie. Je m’enlève ma veste en cuire parce qu’il commence à faire chaud et je vais m’appuyer contre la table du salon, regardant toujours mon voisin.

Il me remercie une fois de plus pour le coup de fil. Je comprends qu’il se répète, il me doit une fière chandelle pour le coup. J’essaie de me retenir de rire, mais le voir pivoine comme ça c’est vraiment trop drôle. Je ne suis pas du genre à me moquer des gens ouvertement, mais là c’est vraiment extraordinaire comme situation. J’en ai vu pas mal de choses dans ma vie, des trucs complètement fou, mais celle là, c’est la première fois. Et dieu sait que je suis vieux (non pas que je crois spécialement en dieu, mais ma mère si, je lui pique un peu ses expressions des fois).

Je suis franc et je demande direct à mon voisin s’il peut pas appeler quelqu’un d’autre, il me dit que non. Dommage. Ou pas. Il a de la chance que mes plans n’étaient rien d’important. Je lui propose des fringues pour qu’il ait quelque chose sur lui et finalement je me dis que peut être pas. Je le mate ouvertement de haut en bas, essayant de voir s’il était du genre gay, bi, ou homophobe qui va prendre ses jambes à son cou. L’un ou l’autre, ça m’allait. Il fallait juste qu’il soit du genre célibataire, ou bien en relation non exclusive, parce qu’avoir un canon pareil dans son salon à moitié à poil, ça réveille certaines faim. Même s’il est bientôt midi, ce n’est pas de manger une raclette que j’ai envie là. J’essaie de ne pas me faire trop d’idées, après tout, c’est pas dans l’éventualité qu’il soit gay/bi et célibataire que ça veut dire que quoi que ce soit va se passer. Y’a des gens qui sont contre les coups d’un soir, je comprends pas ces gens là. Faut profiter de la vie. Je change le sujet et lui demande comment il s’est retrouvé dans cette situation. J’enlève ma veste tout en l’écoutant. Oui son histoire tient debout, mais c’est vraiment trop bon.

« J’allais faire du shopping. Me faut quelques fringues, des chaussures. »

Je ris un peu après avoir dit ça, je regarde mon voisin.

« Un peu comme toi là. »

C’est plus fort que moi, je n’ai pas pu me retenir de sortir cette boutade. J’essaie de reprendre mon sérieux. Je secoue la tête comme pour me sortir ces pensées impurs de ma tête.

« Je voulais surtout sortir, me changer les idées, mais je dois dire que tout ça… » Je fais un geste de la main vers lui, indiquant sa tenue. « … me change bien les idées. »

Au moins je suis honnête. Toujours. L’honnêteté c’est le plus important dans la vie. Enfin, presque tout le temps. Le mensonge c’est mal, mais omettre la vérité c’est pas si grave.

« Tu veux des fringues ? Parce que sinon moi j’aime bien la vue que j’ai. »

Il n’était pas parti un peu plus tôt après mon coup d’oeil évidant sur son corps, j’en conclus qu’il n’est pas homophobe. Il fait peut être parti de ces gens qui aiment se sentir désiré et je comprends parce que je suis aussi comme ça. Qui ne l’est pas en même temps ? Ca fait toujours plaisir de voir qu’on plaît aux gens, même si rien ne va se passer avec eux. Je pense surtout à toutes ces femmes qui lorgnent régulièrement sur moi. Je suis trop beau, je n’y peux rien. J’y travaille aussi. Si vous m’aviez vu à mes 15 ans, rien à voir.

Je penche un peu ma tête sur le côté pour le regarder.

Ma vanne sur le shopping le fait rire, je souris légèrement en coin. J’aime quand j’arrive à faire rire les gens sans vraiment le vouloir. Je ne suis pas doué pour la drague, d’habitude je n’ai rien à faire, tous les mecs me tombe dans les bras comme un rien. Les femmes aussi d’ailleurs ce qui est un peu gênant parfois puisque je n’ai aucune attirance envers elle. Mais là j’ai l’impression qu’il y a possibilité avec mon voisin, et je n’ai pas envie de manquer ça. Il m’a ruiner mes plans, mais je ne suis pas dérangé d’en avoir de nouveaux.

Il veut bien des fringues mais je ne sais toujours pas si j’ai vraiment envie de lui en filer. Je reste comme ça à le regarder, je ne me lasse pas de cette belle vue. Je lui dis qu’il me change bien les idées avec ses frasques il se lève et viens vers moi me disant que je lui fais le même effet. Bingo. C’est bon c’est gagné. Un mec ne me dirait pas que je lui fais de l’effet et je suis habillé en plus. Je lui demande quand même s’il veut des fringues pour voir s’il va se défiler et accepter. Le sourire que j’avais sur les lèvres devient encore plus large si c’est possible quand il refuse les fringues. Parfait. Je le visu déjà dans mon lit, ou sur le canapé, ou encore sur le sol ici là, à quatre pattes. Mon imagination va loin et je commence à avoir chaud moi aussi.

« Ouais carrément chaud… »

Je me mords la lèvre et j’enlève mon t-shirt sans perdre une seconde de plus. Je sens que je vais prendre mon pied. J’aime les trucs qui sont imprévus comme ça, c’est toujours les meilleurs moments qui resteront longtemps dans notre mémoire. Il me mate de haut en bas et ça me plaît de le voir faire. Il a envie de me goûter. Ca tombe bien, de même pour moi. Il fixe son regard au mien, pose sa main sur mon torse, je n’attends pas plus longtemps pour aller passer une main dans son dos pour le rapprocher encore plus de moi. Il annonce que les prochaines heures vont être palpitantes. Heures ? Il a de l’endurance, c’est bien.

« Plusieurs heures ? Il ne faut pas que tu me déçoives maintenant que tu t’es avancé. »

Je ne sais toujours pas son prénom et ça met juste un peu plus de piment dans tout ça. Quelques petits centimètres nous séparent et je les comble enfin. Allant poser mes lèvres sur les siennes. J’entame un baiser, fermant les yeux. Il est le premier que j’embrasse depuis que je me suis fait largué et ça me fait un bien fou. J’aurai pas du attendre aussi longtemps avant de me chercher un mec pour m’amuser. Mais c’est pas plus mal que ça tombe comme ça, sans que ce soit prémédité dans ma tête. Je ne pense pas du tout à mon ex, je pense qu’au corps de mon voisin. Je devrais quand même lui demander son prénom à un moment donné. Après sûrement. Je vais lui défaire sa serviette de ma main libre et je vais ensuite la poser sur sa joue pour approfondir encore plus le baiser. Je ne sais pas s’il est top ou bottom, je suppose que ce sera la surprise, on verra plus tard, pour l’instant on en est là où on en est et ça me plaît comme ça. Ca me change carrément et très bien les idées. Je me détache juste un peu pour reprendre ma respiration et je retourne prendre ses lèvres sans attendre un moment. Les lèvres d’un homme, sa peau, ses mains, ses caresses… Ca m’avait manqué. Je ne dis pas non pour que ça dure des heures, qu’on prenne le temps, tout le temps. Je me moque des fringues que je voulais acheter.

Une fois que je me trouve torse nu c'était parti, les festivités allait commencer. Il pose sa main sur mon torse et je vois sur son visage qu'il est déjà en train de prendre son pied. Il s'avance en disant qu'il peut tenir des heures, j'espère qu'il ne ment pas. Je ne dis pas non pour quelques heures de sexe avec lui. Il me dit que j'ai qu'à vérifier ses propos. Et bien avec plaisir. Il me fait des compliments sur mon corps et je souris un peu plus en l'entendant.

« Je peux te retourner le compliment. »

Je vais poser ma main sur son torse à mon tour et ça y est. Nos lèvres se rencontrent et je sens que ça va être du très bon sexe. Toujours une partie de moi qui espère qu'il soit bottom, on verra bien en temps et en heure. Il pose une main sur ma nuque pour amplifier les sensations et je mets un peu plus d'ardeur dans le baiser. Au milieu de notre étreinte il me dit son prénom. Je n'avais pas pensé à lui demander, je trouve ça a un côté encore plus excitant de faire ça avec quelqu'un dont on ignore le prénom.

« Hmm... Damian... »

Je lui réponds en parlant contre ses lèvres, je n'ai pas envie de me détâcher. Mes mains commencent à se balader sur son corps et mon cœur bat beaucoup plus vite. J'ai envie d'aller à l'étape supérieur mais je sais qu'il ne faut pas être trop gourmand, que c'est encore meilleur quand on prend le temps. Sauf que là ça fait plusieurs semaines que je n'ai rien fait, je ne sais pas si je vais réussir à être patient. Je sens qu'il va s'en prendre à mes fesses et je me colle bien à lui pour pouvoir sentir son entrejambe contre moi. Oh putain... Rien que ça, je ressens un bon frisson qui me parcours tout le dos. Il passe ses mains devant moi pour me défaire mon pantalon, je me décale un peu, pour lui facilité la tâche. J'ai aussi très hâte de me retrouver en tenue d'Adam face à lui. Je suis complètement chaud dans mon boxer et il prend le temps de nous installer sur le canapé. Je le laisse faire je vois qu'il a les choses en main. Je m'assois et je vois qu'il se met à genoux. Il m'embrasse de part est autre avant d'arriver à mon boxer et à le baisser... Je me mords la lèvre d'avance. Je sais ce qui arrive et je lâche un gros gémissement quand ses lèvres entrent en contact avec cette partie très sensible de mon anatomie. Je vais passer ma main dans ses cheveux, sans pour autant mettre de pression dessus, je ne suis pas un gros bourrin, non, j'aime quand les choses sont faites délicatement. Il s'y prend comme un dieu, et je dois avouer que je fais beaucoup d'effort pour ne pas lâcher toute la sauce rapidement. Après quelques instants de pur bonheur, je vais poser ma main sur son menton pour qu'il revienne plus près de moi et je prends ses lèvres avec une envie énorme. Je me lève du canapé pour à mon tour lui infliger ce même plaisir en retour.

Quelques heures plus tard, on l'a fait trois fois, sur le canapé, par terre, sur la table du salon, je crois qu'on a bien investi les lieux. Ca fait du bien. Vraiment. J'ai un sourire con sur les lèvres. On est allongé sur le canapé, un peu en vrac.

« Je sais pas combien de temps ça fait, mais peut être que ton pote est en train de t'attendre là. »

Je ris un peu, parce que je ne sais pas pourquoi c'est la première chose qui me vient en tête.

« S'il est gay est mignon on peut lui dire de venir se joindre à nous. »

Je divague complètement et je ne sais pas si je pourrais tenir pour une 4e fois là maintenant tout de suite. Mais je ne dis pas non pour faire un test et voir si j'y parviens ou pas. Je me fais vieux maintenant, je ne suis plus aussi endurant qu'avant. Ou pas. Pour dire la vérité ça fait longtemps que je n'ai pas eu un partenaire avec qui je l'ai fait autant de fois à la suite. Avant il n'y avait eu que mon ex.

« Même s'il est pas gay d'ailleurs, ça me va moi. »