"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Je crois que je m'en bats les couilles ~ eleanor 2979874845 Je crois que je m'en bats les couilles ~ eleanor 1973890357
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Je crois que je m'en bats les couilles ~ eleanor

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() message posté Mer 10 Juin 2015 - 19:37 par Invité
Je crois que je m'en bats les couilles.
ELEANOR & MAXYM

I'm so sorry but it's stronger than me ✻✻✻ Encore une fois, tu risques encore ta vie, tu passes ta vie à ça Max, arrête, un jour tu vas y passer, tu n’as que vingt ans arrête de faire la conne. Qu’est-ce que Lennie et Issac vont penser s’ils le découvrent. Et Simon ? Tu penses à lui des fois, tu veux qu’il se retrouve sans toi, il a besoin de toi, allez, arrête tes conneries. Eleanor va te tuer si tu l’appelles une nouvelle fois, elle a vécu trop de merdes avec son père pour s’occuper de toi et elle te l’a dit des millions de fois d’arrêter et toi tu continues. Tu ne tiens pas à tes amis ça veut dire, c’est ça. Mes pupilles sont toutes contractées, et ça doit faire dix minutes que je vomis à répétitions. Je suis au Brixton Academy au Sud de Londres, j’y suis venue avec des potes drogués comme moi, parce que l’un de leur groupe préféré y passait ce soir. Le concert se passe dehors et donc l’alcool et les cigarettes y sont acceptés. J’ai voulu m’amuser, j’ai voulu oublié ma journée de merde, je n’ai pas eu de nouvelles de Simon de la journée, je ne sais pas pourquoi, et donc voilà je me trouve à ce concert avec deux potes à moi, bourrés comme des trous. Et moi j’ai encore abusé sur l’héroïne, j’ai foutu une trop grosse dose de Brown Sugar dans ma roulé. Au début je la sentais pas du coup j’en ai rajouté et voilà comment je me retrouve. Je suis prête à m’évanouir, je vois tout flou, la musique résonne trop fort dans ma tête, mes pupilles sont contractées, j’ai du mal à respirer, j’ai une envie de faire pipi horrible, et je transpire tellement qu’on dirait que j’ai couru toute la soirée. Je ne me sens vraiment pas bien. Les potes venus avec moi sont morts de rire, ils ont l’air de s’amuser comme des fous et ce n’est malheureusement plus mon cas. Je décide donc de prendre mon téléphone portable, j’ai 3 appels manqués de Simon, il s’est enfin réveillée maintenant que je suis dans le pire état de ma vie. Je passe mon pouce sur l’icône du répertoire, je ne sais vraiment pas qui appeler. Je fais défiler ma liste de contacts, Lennie, Isaac, Joey, Simon, Edgar, peut-être Edgar, je sais qu’il viendrait à mon secours mais je n’ai pas envie qu’il me voit dans un tel état. Eleanor, c’est la seule clairement au courant de ma situation qui ferait n’importe quoi pour moi dans de telles circonstances. J’appuie sur son nom. Mon cœur bat à cent milles à l’heure. Le bip retentit, une fois, deux fois, trois fois. Mon cœur bat de plus en plus vite, il est déjà minuit et demi, elle est surement encore au cinéma ou alors elle dort si demain elle a cours. J’ai peur, peur qu’elle me réponde parce qu’elle sera trop en colère, mais peur qu’elle ne réponde pas parce que je ne sais pas comment je vais m’en sortir. « Max ? » Elle a répondu, ma respiration est de plus en plus lente. Je m’écarte un peu du concert, je vais tout au fond vers la sortie pour qu’Elea puisse m’entendre. Ma voix est faible, et cassée en même temps d’avoir trop fumé et trop crier. « Elea, je suis au Brixton Academy, j’suis en train de faire une overdose, faut que tu viennes me chercher, je sais pas comment fai … » Pas le temps de finir ma phrase, qu’une remontée surgit dans ma gorge, je vomis à nouveau. Je m’essuie le front, ma sueur est incontrôlable. Je reprends mon téléphone à mon oreille. « T’es là ? Elea, faut que tu viennes je t’en supplie » Les larmes coulent le long de mes joues à cause du fait que je n’ai plus de force et que vomir demande beaucoup d’énergie. Je m’assois parterre contre un mur en attendant un avis de mon amie. J’ai tellement besoin d’elle. Ma Eleanor je suis tellement désolée de te faire subir ça.

✻✻✻
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() message posté Jeu 11 Juin 2015 - 19:11 par Invité
maxym, eleanor. you need to start believing that you deserve happiness, because you do. you're a good person. ✻✻✻ Mes pieds sont douloureux à force de piétiner entre ma caisse, les popcorns et la machine à boissons. Généralement, lorsque ce symptôme arrive, c’est que ma fin de journée n’est plus très loin. Cependant, aujourd’hui ce n’est pas tout à fait vrai puisque j’ai accepté de remplacer mon collègue qui était chargé de la fermeture. Mon patron n’est pas bête, il connait ma situation financière et par conséquent, il sait que je ne refuse jamais d’effectuer un remplacement. En réalité, j’ai répondu par le négatif une seule fois. C’est assez récent d’ailleurs parce que c’était durant ma période d’examens et donc, j’évitais de veiller trop tard. Si je veux être d’attaque pour un examen de quatre heures, il vaut mieux que j’ai un minimum d’heures de sommeil à mon actif. Bref, ce remplacement va pousser la fin de ma journée jusqu’à minuit et demi environ. La dernière séance se termine à minuit pile, je devrais alors attendre que les clients les plus gourmands viennent acheter une dernière confiserie pour fermer la boutique et faire le ménage. Heureusement, la fermeture s’effectue toujours à deux ce qui explique que cela soit finalement assez rapide.
J’encaisse le dernier achat de la journée et aussitôt, je fais les comptes. Je vérifie qu’il n’y a aucun écart entre les rentrées et les sorties d’argent. Etant donné que je suis très pointilleuse à ce sujet, ce n’est pas le cas. Je peux alors attraper un chiffon et un produit nettoyant pour donner un coup sur le comptoir. Pendant ce temps-là, mon collègue répondant au nom de Kurtis passe le balai. Le cinéma est tout vide et c’est toujours une sensation étrange de se retrouver quasiment seule dans un lieu si vivant aux heures de pointes. Cependant, je savoure le calme. J’échange quand même quelques mots avec Kurtis, collègue avec lequel j’ai rapidement sympathisé à mon arrivée. Rapidement, la conversation se tourne vers la finale des playoffs de NBA, il s’avère qu’on est en désaccord. Le jeune homme supporte l’équipe de Cleveland tandis que je penche pour les Warriors de Golden State. Pour le moment, il a l’avantage puisque son équipe mène deux victoires à zéro contre la mienne. C’est agréable de trouver quelqu’un à qui parler de sports en dehors de mon frère et encore, je suis parfois plus callée qu’il ne l’est.
La journée s’achève officiellement lorsque nous sortons de l’établissement. Je sors mon smartphone de ma veste pour consulter l’heure, il est minuit trente-quatre très exactement. J’avoue être exténuée et vouloir rentrer rapidement. Kurtis me raccompagne jusqu’à mon vélo. « Tu es certaine que tu ne veux pas que je te dépose ? J’aurai à peine un détour à faire. » Je souris à mon collègue. J’ai déjà refusé sa proposition. Même si je suis fatiguée, j’aime finir la journée par une balade nocturne en vélo. C’est apaisant. Je n’ai pas le temps de lui répondre que mon téléphone portable sonne, annonçant un appel. Je m’excuse d’un signe de main auprès de Kurtis. C’est Maxym, je réponds. « Max ? » J’entends un bruit assourdissant derrière elle. Facile de comprendre qu’elle est une nouvelle fois de sortie. « Elea, je suis au Brixton Academy, j’suis en train de faire une overdose, faut que tu viennes me chercher, je sais pas comment fai … » Aussitôt, mes sourcils se froncent et l’inquiétude me prend. Elle ne finit pas sa phrase et pour cause, je l’entends vomir au bout du fil. Je soupire. « T’es là ? Elea, faut que tu viennes je t’en supplie » Evidemment que je vais y aller, je ne vais pas la laisser seule. Si c’est la drogue qui la tuera, je m’en chargerais personnellement. « J’arrive de suite, laisse-moi juste le temps d’arriver. Tu raccroches pas et si tu peux, tu te mets dans un endroit où je pourrais facilement te trouver. » J’en ai marre de tout ça, marre qu’elle bousille sa vie de la sorte mais pourtant, je ne peux pas la rayer la mienne. Impossible. « Finalement, je vais avoir besoin de ta voiture. Ça t’ennuie de me déposer au Brixton Academy ? J’ai une amie mal en point qu’il faut que j’aille récupérer. » Evidemment, Kurtis ne refuse pas. Je laisse mon vélo attaché et nous montons en voiture. Pendant tout le trajet, je continue de parler avec Maxy afin qu’elle reste éveillée.
Kurtis se gare et il me propose d’attendre dans la voiture si jamais on a encore besoin d’un chauffeur. Je le remercie parce qu’en effet, ça peut s’avérer utile. « Je suis là, Maxy. Où est-ce que t’es ? » Je marche sur le trottoir, le téléphone à l’oreille lorsque je l’aperçois. Elle est assise à même le sol, adossée contre un poteau. Je raccroche et accoure vers elle. Je m’accroupis pour lui faire face. Elle est dans un sale état, ses cheveux sont trempés de sueur, elle a la peau reluisante, ses yeux font peur à la voir. Je pose une main sur sa joue. Je ne compte pas lui faire la leçon, pas maintenant. Dans son état, ça ne servirait à rien. Même lorsqu’elle est clean, ça ne sert à rien. « Comment tu te sens ? Tu peux marcher ? » Je la regarde et mon regard trahie mon inquiétude et ma colère. « Mon collègue m’a amené en voiture. Il attend plus loin, il peut nous ramener chez moi. » Je ne juge pas nécessaire de l’emmener à l’hôpital. Elle est consciente. Elle va seulement passer une sale nuit et donc, moi aussi par la même occasion.
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() message posté Mar 16 Juin 2015 - 18:29 par Invité
Je crois que je m'en bats les couilles.
ELEANOR & MAXYM

I'm so sorry but it's stronger than me ✻✻✻ Je suis au plus mal, comment j’ai pu en arriver là ? Putain mais je suis tellement conne. Je sais que je fais du mal à tout le monde autour de moi. Elea, Simon … Ils doivent avoir une sale image de moi et je continue, je me mets dans de sales états à chaque fois. Heureusement que Lennie et Isaac ne le savent pas. Qu’est-ce qu’ils me diraient ? Isaac se sentirait surement coupable et pourtant il n’a rien fait, c’est l’armée qui est coupable de tout ça, ces connards qui ont tué ce mec et que tout le monde pensait que c’était Isaac. Pourquoi ils ne peuvent pas être sûrs d’eux avant de balancer des informations qui ont une telle ampleur ? Ils ont gâché ma vie, je suis devenue une détraquée totalement indépendante à l’héroïne, incapable de m’en passer.  Je tremble, je suis dans un état abominable et je me demande d’ailleurs comment je fais mon tenir encore tenir debout et pour réussir à aligner des mots pour faire une phrase compréhensible. Elea est géniale et je m’en veux de lui faire subir tout ça. Comment peut-elle être toujours aussi compatissante après toutes ces fois. Elle m’en veut, mais ça ne se sent pas, elle sort du boulot et moi je la fais chier, alors qu’elle, elle fait des études, elle bosse, elle a besoin de se reposer et moi non, je ne pense qu’à moi, je suis une pauvre dégueulasse incapable de me prendre en main. J’ai honte, mais tellement honte. Je lui ai fait des dizaines de promesses que je n’ai jamais tenu. « Je te jure que je vais arrêter Elea, je vais aller en cure de désintoxication, je te jure que je vais y arriver »  mais à chaque fois ça repartait de plus belle et cette fois c’est bel et bien la pire. J’écoute Eleanor attentivement, j’ai intérêt de faire ce qu’elle me dit sinon ça risque de barder pour moi, et puis de toute façon je n’ai pas le choix. « D’accord, je vais … sortir … Je je, t’attends dehors devant. » Ma respiration est très lente, je commence à grelotter et pourtant je transpire énormément. Cette sensation est horrible. Au début, la réaction est bien, mieux qu’un orgasme mais après vive les effets secondaires. J’ai l’impression que je vais mourir, je suis séchée. Je sors alors des cloisons qui entourent la partie du concert et marche le long jusqu’à trouver un poteau luminaire près de l’entrée du parking. Je m’appuie à lui tout en gardant le téléphone contre mon oreille. Epuisée, je m’avachie à terre contre ce même poteau. Je n’en peux plus. Je transpire, je n’ai plus aucune force, mes pupilles sont contractées, je vois tout flou c’est insoutenable. Le long du trajet Eleanor me parle, elle me pose des questions pour que je reste éveillée, je réponds par des « hum » ou des « ouais », je n’ai pas envie de faire de longues phrases même si je sais que je vais devoir me forcer lorsqu’elle arrivera pour venir me chercher. Elea est en train d’arriver et elle me demande où je me situe. Je regarde autour de moi pour voir si je ne la vois pas. « Euh, je sais pas, j’suis à l’entrée d’un parking, contre un poteau, parterre, je vois presque plus rien. » Je la vois finalement au loin, elle accoure vers moi. Je raccroche alors mon téléphone et le range dans mon sac. J’ai si honte que j’en pleure. Je passe une main sur mon front et dans mes cheveux pour essayer d’absorber la sueur qui coule mais rien n’y fait. « Je me sens pas bien du tout, mais … Oui je vais essayer de marcher. » Elle me dit ensuite qu’un de ses collègues peut nous ramener chez elle, je fais oui de la tête puis j’avale ma salive. J’essaye ensuite de me lever en m’accoudant à elle. Ma tête tourne violement, j’ai très mal. Je manque de tomber et reste accrochée à Elea. « Je suis tellement désolée » Ta gueule Max, c’est pas le moment. Nous marchons un peu plus loin jusqu’à la voiture de son collègue. Elle m’ouvre la porte à l’arrière et nous entrons. « Salut.. » dis-je totalement gênée à son collègue. Il me fait un signe de la main totalement paniquée par mon état. Puis il roule en direction de chez Elea. « Si tu veux je peux rentrer chez moi, je crois que Lennie a un concert, ou un truc comme ça … Elle me verra pas et je te dérangerais plus. » Je ne sais pas quoi dire, je n’ai pas envie de bousiller sa vie comme je bousille la mienne, elle n’a pas à être impliquer dans mes foutus problèmes.

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() message posté Mar 30 Juin 2015 - 18:58 par Invité
maxym, eleanor. you need to start believing that you deserve happiness, because you do. you're a good person. ✻✻✻ Lorsque je découvre Maxym, elle est comme je l’imaginais c’est-à-dire totalement défoncée et à bout de forces. J’ai le cul assis entre deux chaises : la colère et la tristesse. Je suis en colère qu’elle se soit une nouvelle fois défoncée au point de ne plus pouvoir tenir debout et je suis triste pour la même raison. J’ai connu la Maxym heureuse et pleine de vie. Malheureusement, la grande blonde qui est assise à mes pieds n’a plus rien à voir avec cette Maxym-là. Elle n’est plus qu’une larve. C’est triste à dire mais c’est bel et bien le cas. Du moins, lorsqu’elle se défonce de la sorte, ça en est une. A plusieurs reprises, je me suis demandée pourquoi je restais. Après tout, ses problèmes ne sont pas censés devenir les miens cependant, lorsqu’elle m’appelle à la rescousse, c’est le cas. J’ai une vie à construire et beaucoup me diront de m’entourer uniquement de bonnes personnes. Ils ont raison et au final, c’est pour ça que je reste. Je reste parce que malgré la drogue, Maxym est une bonne personne. Je reste parce qu’elle est mon amie, l’une des meilleures et que ses problèmes sont justement les miens. Je reste parce que je tiens à elle. Je reste parce que je n’ai pas perdu l’espoir qu’un jour, elle se sorte de toutes ces merdes. Je reste parce que je l’aime.
« Je me sens pas bien du tout, mais … Oui je vais essayer de marcher. » Je hoche la tête. Elle fait de même pour me dire qu’elle voulait bien que mon collègue nous dépose chez moi. De toute façon, elle n’a pas le choix, ce n’est pas comme si je lui laisse. Difficilement et avec mon aide, elle parvient à se mettre sur ses jambes qui la tiennent à peine. Dans la manœuvre, on a évité la chute de peu. Heureusement que j’ai de bons reflex et que j’ai pu nous rattraper en cramponnant le poteau. « Je suis tellement désolée » Je garde le silence, je ne lui adresse même pas un sourire. C’est trop facile de s’excuser. Elle s’excuse toujours mais ça ne l’empêche pas de recommencer, encore et encore. Un peu moins de paroles et plus d’actes, ça serait pas mal. A cause de son état, on met plusieurs minutes à rejoindre la voiture. Kurtis n’a pas bougé, il attend sur son siège. J’ouvre la portière arrière et aide Maxym à s’installer. Je l’attache même. Si ce n’est pas la drogue qui la tue, je refuse que ce soit à cause d’un oubli stupide. « Salut.. » Je tourne la tête vers Kurtis un instant. Je n’ai pas pensé au fait que cette situation pouvait l’affoler. J’ai l’habitude de ces choses-là. Pas lui apparemment. « Elle ira bien. » Jusqu’à quand ? Personne ne le sait. Je m’installe à côté de mon amie, m’attache à mon tour et ferme la portière. Kurtis n’attend pas plus longtemps avant de démarrer. « Si tu veux je peux rentrer chez moi, je crois que Lennie a un concert, ou un truc comme ça … Elle me verra pas et je te dérangerais plus. » Cette fois-ci, la colère me devance et prend la parole à ma place. « Tais-toi ! » Je la foudroie du regard, lui montrant que ce n’est pas le moment de la ramener et surtout pas pour dire des choses aussi stupides. Comme si j’allais la laisser seule alors qu’elle est à l’article de la mort ? N’importe quoi. Je tourne le regard vers la vitre et il ne la quittera quasiment pas de toute la route. Je jette simplement des brefs coups d’œil à Maxym afin de m’assurer qu’elle reste éveillée.
Kurtis s’arrête devant mon immeuble. Il propose son aide mais je décline gentiment. Le pauvre a assez aidé pour ce soir. On sort de la voiture. Maxym passe son bras sur mes épaules et je la tiens par la taille. Avec la différence de taille, la tâche n’est pas facile mais on parvient tout de même devant ma porte d’entrée. L’appartement semble silencieux. « Edwin et Emmy doivent dormir, ne fais pas de bruit. » Ma voix a repris son ton normal mais je suis toujours énervée. Ce n’est simplement pas le moment pour une scène. J’ouvre la porte, la referme derrière nous et l’installe sur le canapé. « Je vais te faire couler un bain, ça te fera du bien. » Je pose veste, sac et chaussures dans le salon. Je file ensuite dans la salle de bain et commence à faire couler l’eau. Je sors une serviette et un gant propres. Je reviens dans le salon une fois que tout est prêt. « Tu dois être assoiffée. » En effet, elle a vomi et c’est connu pour dessécher. Je lui sers un grand verre d’eau fraiche et lui apporte. Je m’assois à ses côtés en lui tendant le verre.
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() message posté Mar 30 Juin 2015 - 22:46 par Invité
Je crois que je m'en bats les couilles.
ELEANOR & MAXYM

I'm so sorry but it's stronger than me ✻✻✻ Max putain comment t'as pu faire ça une nouvelle fois ? L'héroïne est en train de te niquer la vie. Tu vas tout perdre ! C'est ça que tu veux ? Tout perdre une nouvelle fois ? Cette fois ça sera pas ton frère mais plutôt tous les gens qui t'entourent qui t'aime et qui sont là pour toi comme Simon et Eleanor. Tu vas le regretter et ta vie sera encore plus pourrie que ce qu'elle l'est maintenant. Parce que franchement, t'es quoi sans Eleanor ? Sans elle, je ne suis rien. Elle est ma moitié, celle qui je sais, sera toujours là pour moi, depuis que nous sommes petites nous n'avons jamais perdu le contact et notre amitié a toujours persisté même dans les mauvais moments. Elle a été témoin indirectement de ma chute et je sais qu'au fond elle s'en veut de n'avoir rien pu faire et de mon côté je m'en veux de ne pas l'avoir écouté. Mais ma tristesse était plus forte que tout. C'est encore elle qui est venue me chercher ce soir, qui s'est sacrifiée, qui va gâcher sa nuit pour moi et j'en ai honte. Mais c'était ma seule issue, sinon je serais morte sur cette herbe du Brixton.

Elea est là, elle m'aide à me trimbaler jusqu'à la voiture de son collègue qui a eu la gentillesse de le conduire jusqu'ici. Il faudra que je le remercie lui aussi. Mes jambes sont molles et je ne les sens quasiment plus. Heureusement que mon petit poids permet de ne pas trop écraser mon amie, sinon nous n'y serions pas arrivée à deux. Par la suite, je m'excuse et elle ne me répond pas. Je la connais et je sais qu'à ce moment précis elle est énervée à un tel point qu'elle pourrait limite me laisser crever ici et elle aurait raison, je ne mérité vraiment pas toute son intention. Je suis faible et l'envie de vomir me reprend, cependant rien ne s'échappe pour le moment de ma bouche. La sueur persiste toujours, mes fringues sont trempés et mon visage également. Je me demande encore comment je fais pour rester consciente. Après quelques minutes nous arrivons enfin à la voiture. J'entre avec beaucoup de mal et je salue tout de même le collègue d'Elea qui a fait l'effort de la conduire jusqu'ici et qui va également nous ramener chez mon amie. Cette dernière signale à son collègue que je vais bien, il a l'air tellement choqué qu'il faut qu'elle le rassure car j'en suis incapable. Pour le moment je me sens tellement mal que je ne peux absolument pas dire si mon état va s'arranger ou non. Le collègue d'Elea démarre et je me laisse tomber sur la banquette arrière, la tête dans le coin vers la portière. J'ouvre également ma fenêtre avec faiblesse pour laisser rentrer un peu d'air. Je me sens étouffée et j'ai chaud. Par la suite, je dis à Elea que je peux rentrer chez moi seule, que je vais me débrouiller mais apparemment cette idée ne lui plaît pas du tout puisqu'elle me lance un tais-toi. Je sursaute un peu, tourne ma tête vers elle et fronce légèrement les sourcils. Je comprends qu'elle soit énervée mais à vrai dire, ce n'est pas trop le moment pour gueuler. Je ne rétorque rien et retourne ma tête du côté de la vitre. Durant le trajet, je ferme les yeux et me concentre pour essayer de faire passer la douleur mais rien n'y fait.

Quelques minutes après nous sommes enfin arrivés. Kurtis nous dépose pile devant chez Elea. Je me redresse avec maladresse et détache ma ceinture puis j'ouvre la portière, mon amie m'attend, je m'accroche à elle en passant mon bras sur ses épaules. Je ne dis toujours rien jusqu'à l'entrée de son appartement. C'est vrai qu'elle vit avec son frère et sa soeur, j'espère qu'aucun d'eux ne va se réveiller et me voir dans un tel état pour ensuite le dire à Lennie ou Isaac. « D'accord. » dis-je en chuchotant. Nous entrons enfin dans son appartement et elle me dépose sur le canapé. Elle s'en va ensuite en direction de la salle de bains pour me faire couler un bain. Je la remercie avec un sourire qu'elle ne me rend pas. Avachie sur le canapé, je ferme les yeux et respire à forte sonorité, je suis épuisée, je me sens tellement mal. Elea revient quelques minutes après en me disant que je dois mourir de soif et en effet elle a totalement raison, après avoir vomi plus de dix fois je commence à être deséchée et ma salive est hyper pâteuse à cause de la clope et de l'héroïne. « Ouais grave, je veux bien un verre d'eau ... frais, si t'as. S'il te plaît. » Elea revient avec un verre d'eau que je bois d'une traite. Je le pose à côté de moi et regarde Elea. « ça me fait chier d'être toujours dans des états comme ça, mais j'arrive pas à me détacher de la drogue. C'est la seule chose qui me fait oublier les choses qui me font mal, j'ai tout essayé, tu le sais, mais y'a que ça ... Je sais pas comment m'en tirer et je veux pas aller en désintoxication, j'ai trop peur de ce que Lennie et Isaac vont penser de moi. » Je soupire, je sais que je n'ai aucune excuse et que si je veux sombrer dans mon malheur je n'ai le droit d'y embarquer personne. Certainement pas Eleanor qui a un magnifique avenir à se construire.

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() message posté Mar 30 Juin 2015 - 23:56 par Invité
maxym, eleanor. you need to start believing that you deserve happiness, because you do. you're a good person. ✻✻✻ Je sais que la vie n’a pas épargné Maxym. A vrai dire, elle n’a pas vécu des tas d’évènements dramatiques, un seul a suffi à la démolir. La mort de son frère a été dévastatrice. Du moins, l’annonce de sa mort puisqu’au final, rien de tout ça n’était vrai. Le frère aîné de Maxym n’est jamais mort au combat. L’armée a fait une erreur : annoncer le décès d’Isaac alors que c’est l’un de ses frères d’armes qui est décédé. Encore aujourd’hui, notamment lorsque je vois les états dans lesquels se met Maxym, je me demande comment c’est possible de faire une telle erreur. La fausse annonce du décès d’Isaac a littéralement foutu sa vie en l’air. A partir du moment où elle a cru devoir se passer de son frère pour le reste de sa vie, elle a déraillé. Je me souviens de l’adolescente pleine de vie qu’elle était. Elle avait un bel avenir devant elle et un but dans la vie : devenir infirmière. A présent, elle ressemble à un fantôme qui vagabonde sans destination précise. Elle n’est plus que l’ombre d’elle-même qui se raccroche à son histoire d’amour ou à ce qu’il lui reste de famille. Cependant, il faut reconnaître que ce n’est pas suffisant. Peut-être que ça l’a été à une époque, je n’en sais rien mais une chose est sûre, ça ne l’est plus. Maxym a perdu quasiment tous ses repères en pensant perdre son frère et bien que celui-ci fasse bel et bien partie de sa vie, elle plonge un peu plus chaque jour.
La drogue, voilà dans quoi elle plonge et il n’est pas utile d’être Albert Einstein pour savoir que c’est grave. Maxym n’est pas simplement une petite consommatrice, elle est devenue une véritable dépendante à toutes ces merdes qu’elle ingurgite. D’un naturel déjà pas très épais, j’ai presque peur qu’elle tombe dans l’anorexie. C’est sa santé qu’elle met en péril. A croire qu’elle a perdu tout bon sens. C’est triste à dire mais aujourd’hui, mon amie n’est plus qu’une droguée parmi tant d’autres, incapable de dire non à une dose. Pire, elle y va de bon cœur. Pourtant, je ne compte plus le nombre de promesses qu’elle m’a fait. Elle m’a promis des milliers de fois d’arrêter et malgré ça, je suis une nouvelle fois obligée de lui venir en aide. Je pense être une bonne amie, le genre sur qui on peut compter cependant, Maxym, elle se met dans la m*rde toute seule et c’est devenu lassant d’être la personne sur qui elle se repose continuellement. Elle ne peut pas appeler Simon car ça serait une dispute de plus assurée. Elle ne peut pas appeler son frère ou sa sœur car ils ne sont pas au courant de sa dépendance. D’ailleurs, je me demande comment c’est possible. Alors, c’est moi qu’elle appelle et j’accoure. L’espoir qu’elle s’en sorte, qu’elle ait la volonté de s’en sortir me pousse à rester à ses côtés malgré les déceptions qui s’enchaînent.
Je ne dis pas un mot durant le trajet en voiture jusqu’à mon appartement. D’ailleurs, personne ne parle. Kurtis est mal à l’aise et Maxym n’est pas en état de mener une conversation. Ce silence me permet de calmer mes nerfs. Je ne peux pas faire autrement que d’être en colère mais je sais qu’exprimer cette colère avec des mots que je pourrais regretter ne servirait à rien. Arrivée chez moi, je pose Maxym sur le canapé. J’espère qu’on ne réveillera pas mon frère ou ma nièce. Edwin poserait forcément des questions auxquelles je n’aurai pas la patience de répondre. « Ouais grave, je veux bien un verre d'eau ... frais, si t'as. S'il te plaît. » Je hoche la tête. Je viens de proposer à boire à Maxym et elle accepte. Je lui ramène donc un verre d’eau fraiche qu’elle avale d’une traite. « Ça me fait chier d'être toujours dans des états comme ça, mais j'arrive pas à me détacher de la drogue. C'est la seule chose qui me fait oublier les choses qui me font mal, j'ai tout essayé, tu le sais, mais y'a que ça ... Je sais pas comment m'en tirer et je veux pas aller en désintoxication, j'ai trop peur de ce que Lennie et Isaac vont penser de moi. » Je l’accompagne dans son soupir avant de m’assoir devant elle, sur la table basse. J’essaie de trouver mes mots. « Tu me dis toujours la même chose, Maxy. » Je soupire à nouveau, fatiguée. « Ce que je vois moi, c’est une jeune femme qui gâche sa vie alors qu’elle pourrait avoir bien mieux. » Parce qu’en réalité, Maxym a tout pour être heureuse : une sœur aimante, un frère malgré tout présent et un copain qu’elle aime et qui semble l’aimer en retour.
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