On boit le thé pour oublier le bruit du monde- April Dawkins

Oui, j’étais une gamine pourrie gâtée, vous savez celle qui hurle dans les magasins pour avoir le dernier jouet à la mode jusqu’à ce que ses parents cèdent. Voilà j’étais ce genre de gamine, une vraie princesse, à l’image de mon père. J’avais bien sûr changée depuis le temps et ce, grâce à une seule personne. Avalyn. Elle avait fait de moi celle que j’étais aujourd’hui. Grande gueule et un peu chiante, sans oubliée maladroite. Mais bon ça la pauvre n’y est pour rien. Je remue le sucre qui est tombé au fond de ma tasse en observant mon ami. Comment ça je suppose ? C’est tout ce à quoi j’ai le droit ? Ah non hein ! Cane va pas se passer comme ça. Et puis connaissant Gabriel, il avait déjà du faire le tour des jolies filles présente dans cette société. « Je suppose ? Tu crois que je vais avaler ça ? Aller Gabychou, raconte tout à tatie April. » me moquais-je gentiment. Si mes souvenirs sont bons il me semble qu’il déteste ce surnom, et c’est bien pour ça que je mets un point d’honneur à l’utiliser. Le faire chier étant l’une de mes activités favorites depuis que nous nous connaissons. Bon, bien sûr je ne le faisais qu’en petit comité, c'est-à-dire lorsque nous étions tout les deux. Je n’allais pas non plus l’afficher n’importe où. Même si ça faisait maintenant bien longtemps que l’on n’avait pas été un de ces galas que nos parents nous forçaient à aller étant gosses. Enfin moi en tout cas, je ne sais pas pour lui. Je sais que mes sœurs avaient rencontrés leur prétendant dans ce genre d’endroit, mais très peu pour moi. Je suis sûre que la prochaine qui va tomber à Londres mon père va demander à ma mère de me contacter pour que j’y sois et me présenter à tout ce beau monde. Il ne viendra pas me le demander de lui-même puisque ça fait trois ans qu’il ne m’a pas adresser la parole. Pour ça il faudrait que je retourne à Dublin et que je m’excuse, pour avoir quitté le nid familial pour un mec. Il peut se mettre le doigt dans l’œil, et bien profond en plus. Je sais que ma première réponse sera non, mais ma mère va surement réussir à me faire changer d’avis, après tout ça fait trois ans qu’elle ne m’a pas vu, du moins en face à face, puisque nous discutons via téléphone, ou skype. Donc je sais très bien que s’ils viennent ici, je serais obligée de finir dans cette soirée. Bon, je demanderais à Gabriel de m’accompagner même si il devra sûrement y aller de base sans moi, mais on pourra entrer au bras l’un de l’autre. Ça dissuadera peut-être les autres de m’approcher.  Car si ce n’est que de l’amitié qui nous lie, tout le monde n’est pas obligé d’être au courant.  

Je lui fais un énorme sourire alors qu’il me toise suite à mon super surnom débile. Genre j’uis toute à fait innocente dans ce truc. Une stagiaire ou deux… Je soupire. Il est vraiment difficile en affaire hein. Il ne va pas me sortir de nom comme ça lui. Bizarrement j’avais eu plus de facilité avec Poppy. Bon en même temps je ne cherchais pas vraiment à ce qu’elle me donne le nom de mon ami puisque je n’étais pas au courant du tout qu’ils se connaissaient. Fallait bien que ça se sache un jour où l’autre certes, heureusement que je l’ai su avant lui, sinon j’uis sûre qu’il ne m’en aurait même pas parlé… Petit con que tu es Brythe. « C’est tout ? » demandais-je déçue mine de rien. Mais bon, après tout pourquoi pas ? Elle ne lui a peut-être pas tapé dans l’œil comme je l’avais pensé. Pourtant mon amie m’as bien dit qu’ils passaient du temps ensemble, mais peut-être qu’il ne veut pas m’en parler ? Pff. J’viens de lui raconter ma vie, il pourrait faire de même !! Il a peut-être peur que je me foute de lui ? Comme si c’était mon genre !! Hum. Ouais, c’est tout à fait mon genre en fait. Je me mordille la lèvre en réfléchissant, qu’est ce qui pourrait le retenir de me parler d’elle ? Franchement je ne vois pas. Sauf le fait d’être chiante avec lui ensuite, mais ça ne l’avait jamais arrêté avant. Il me connait, il sait comment je suis. Il sait aussi m’arrêter quand il en a marre, parce que j’arrive à faire la différence entre le « April, stop » qui rigole et celui qui rigole pas. Surtout ceux de Gabriel. Je crois que les années y jouent mais mon ami sait très clairement se faire comprendre là-dessus. Et puis je bug. Qu’est ce qu’il a dit ?! Pousser  à la démission les distractions ? What. J’espère que Poppy ne se la joue pas distraction putain. Mon amie ne mérite pas de perdre son boulot, surtout à cause de lui. Bon, personne certes mais la puisque c’est mon amie, encore moins. « Qui est Richard ? Ton chef ? Je pensais que c’est toi le boss des boss ?  » Oui, je suis le genre de fille a rien comprendre dans ce genre d’entreprise. Au grand dam de mon père d’ailleurs. Lui qui aurait aimé que je reprenne tout ce qu’il a crée, c’est un peu mort. Déjà parce qu’il ne m’adresse plus la parole. Et ensuite parce que je suis amoureuse de l’art, je ne pourrais quitter cette voix pour rien au monde. Même si je ne vends pas mes toiles je continuerais, juste pour le plaisir, en tant que prof je ne sais pas. Mas je resterais dans l’art c’est obligé. Bon, et ma sœur est bien partie pour prendre la suite de mon père donc tout va bien, pour moi. D’ailleurs je suis étonnée qu’elle aime ça, elle qui aime tant se la jouer princesse. Mais bon après tout dans les bureaux, sa tenue et ses ongles ne risquent trop rien j’imagine.