(M) AU CHOIX, le droit, c'est défendre les lois, et non pas craquer pour la prévenue.

coup de cœur en prison Dex, c'est quelqu'un de simple. Mais qui a de grandes capacités, et qui ne se laisse pas influencer. Il a du courage, et de la personnalité, bien qu'il soit assez discret. C'est pour toutes ces qualités qu'il a réussi à décrocher une des cinq places offertes par son professeur de droit pénal - Warrens - avocate de la défense, qui cherchait quelques étudiants pour lui venir en aide sur certaines affaires de son cabinet. Dex se donne corps et âme à ses études et à son nouveau travail, plus rien n'autre ne compte. Et pourtant. Durant  sa seconde affaire, il l'a rencontrée, elle. Luzia. Accusée de faire partie de la mafia italienne (en réalité, son seul tort a été de porter le nom "calabria", puisque c'est son père qui est à la tête d'un réseau de la mafia italienne, et c'est pas la première fois qu'elle en paie les pots cassés). Dossier très compliqué, notamment à cause de l'absence de preuves, et son extranéité. Mais ce qui est encore plus complexe, c'est ce qu'il a ressenti en la voyant pour la première fois. Cette demoiselle qui devait avoir son âge, ses longs cheveux bruns, ses yeux en amandes, son teint hâlé, et sa voix fatiguée. En salle d'interrogatoire depuis pas moins de dix-huit heures. Pour lui, c'était évident. Elle était innocente, et il comptait bien se donner dans cette affaire comme jamais il ne l'avait fait, quitte à se mettre à dos Warrens et les quatre autres étudiants.
Warrens était son avocate, mais aussi professionnelle soit-elle, elle ne parvient pas à réserver autant d'énergie à cette affaire que Dex peut le faire. Et pour cause : outre le fait qu'il soit réellement convaincue de son innocence, Dex est attirée par cette prévenue. Elle l'intrigue, elle l'obsède. Il la trouve attachante, derrière sa carapace, malgré son mauvais caractère et sa façon d'envoyer balader tout le monde, sa manière de faire comprendre qu'elle n'a confiance en personne et qu'elle n'a pas besoin d'aide. Il a été le seul du groupe à parvenir à établir un contact avec elle. Petit à petit, elle est moins sur la défensive avec lui. Un lien s'est créé entre eux, au-delà du domaine professionnel. Quand ils sont ensemble, rien ne peut interférer. Aussi puérile que cela puisse être, ils sont "dans leur bulle". Mais Dex fait attention, car il commence à la connaître, et sait qu'au moindre faux pas, elle se renfermera aussitôt. Désormais, pour lui, c'est une affaire personnelle. Quant à Luzia, elle trouve Dex vraiment craquant, et commence à lui faire confiance malgré elle, elle laisse tomber ses armes, même si son caractère revient au galop, la plupart du temps. En tout cas, durant cette enquête, elle ne veut parler qu'à lui. Les autres étudiants finissent par trouver ça étrange, mais qu'importe.

Extrait explicatif.

« mais tu comprends le deal, ou c'est juste que tu veux pas écouter ? Tu nous donnes seulement deux noms de tes petits copains, et on te sort en deux secondes de ce trou à rat. » George commençait à perdre patience. Du haut de ses vingt-quatre ans, il était le major de promo à la faculté de droit la plus réputée de toute l'Angleterre. Brillant fils de magistrat, il savait, en général, être persuasif, mais il était tombé sur plus fort que lui. Luzia Calabria, une italienne de vingt-deux ans, suspectée de trafics dans un réseau de la mafia italienne. Elle était méfiante, presque récalcitrante, et assurément, elle ne faisait pas confiance au système. Assise sur sa chaise en salle d'interrogatoire, la petite brune, entêtée, releva un regard glacial vers l'étudiant pimpant et répliqua d'une voix sèche en reprenant les mêmes termes que son interlocuteur : « tu comprends ce que je te dis, ou c'est juste que t'es abruti ? Je ne parlerai QU'A Dex. » sur ce, elle croisa les bras. Lâchant l'affaire, George se leva de sa chaise, et quitta la salle pour rejoindre celle où se trouvait les quatre étudiants et l'avocate en chef. « la tête de mule ne veut parler qu'à toi. » avoua t-il, dégoutté, au brésilien du groupe. Il aimait être le meilleur, et voir qu'il ne parvenait pas à désamorcer cette bombe italienne, alors que Dex le pouvait, l'agaçait. Dex, lui, s'en fichait d'être le premier. D'être le plus persuasif, manipulateur. Il était sincère avec Luzia, parce qu'elle seule comptait. Il leva le regard vers l'avocate, attendant le signal. La quadragénaire hocha doucement la tête, signe qu'il pouvait prendre le relais. Il se leva de son fauteuil et se dirigea vers la salle d'interrogatoire lorsqu'une voix s'éleva : « On dirait bien qu'un soit-disant défenseur de la justice veut se taper l'italienne criminelle. » c'était Jason O'connell qui venait de prendre la parole. Américain du groupe, sûr de son charme, et particulièrement sarcastique. Fier de sa petite remarque, il arbora un sourire amusé, un sourire de vainqueur. Rien de méchant, les étudiants se taclaient sans arrêt entre eux, Dex le premier. Et il comprenait que le lien qu'il entretenait avec cette prévenue pouvait paraître étrange. Mais Luzia était un sujet sensible. Il répliqua de manière plus sèche que d'habitude : « D'abord, je ne me "tape" personne. Ensuite, attends au moins le jugement avant de la définir comme étant une criminelle. » et sur ce, il fit son entré dans la salle d'interrogatoire. Dex afficha un sourire rassurant, tandis que Luz laissa tomber son masque. Pas totalement, cela dit. Disons à 50%. L'homme de couleur s'installa sur la chaise, face à elle, et instinctivement, doucement, il posa ses mains sur les siennes : « ça va, Luz ? »