(✰) message posté Ven 3 Avr 2015 - 23:30 par Invité
Lundi, 10h18. La traditionnelle table ronde du lundi matin au boulot où l’on faisait le point sur la semaine passée et la semaine à venir, les nouveaux contrats, tout ça, tout ça. Du dernier étage où étaient les bureaux de la filiale Londonienne de l’agence Emilie Harris Fashion Design pour laquelle je bossais, je profitais des quelques rayons du soleil qui osaient chasser les nuages. Les réunions n’avaient jamais été mon truc. Le blabla ? Très peu pour moi. Si j’avais voulu être styliste c’était pour avoir un crayon dans les mains, une aiguille, des tissus tous aussi nobles les uns que les autres… pas pour blablater des dernières tendances – même si je les suivais à la lettre -, ni de la dernière mannequin en date que nous allions devoir fringuer… elles ressemblaient toutes à des brindilles de toute façon, ça en devenait lassant. Cela expliquait surement pourquoi j’étais dans les nuages, perdue quelque part dans ma bulle, quand la boss – un grand haricot sec de quarante balais tiré à quatre épingles – m’interpella. « Howard ? Vous êtes d’accord, Howard ? » Je clignais plusieurs fois des yeux pour reprendre mes esprits. « Pardon ? » Ou comment se faire remarquer dès la troisième semaine de boulot. Elle soupira. « Le contrat avec Made In Chelsea, la robe de mariée pour la jeune Abbott-Hyland. » Ah oui, maintenant qu’elle le disait ça me rappelait vaguement quelque chose… il me semble que le sujet avait déjà été abordé lundi dernier. « Madame Harris en personne souhaite que vous vous en chargiez. » qu-quoi ? QUOIIII ? « Par-pardon ? » J’avais les yeux grands ouverts sous l’effet de la surprise. Je comprenais bien ce qu’il était en train de se passer ? Emilie Harris, aka la big boss, la prêtresse de la mode, voulait que MOI, petite Mackenzie Janett Howard, soit responsable de la robe de mariée, aka la robe la plus importante dans la vie d’une femme, d’une starlette de la télé réalité Anglaise ? OH. MON. DIEU. « Vous avez dû la marquer durant votre stage à New-York pour qu’elle vous confie ce contrat… » Je sentis les regards meurtrier de deux stylistes avec beaucoup plus d’années d’expériences que moi me jeter des regards assassins. « C’est bon pour vous ? » Non mais quelle question, sérieusement ! « Et comment ! » J’étais déjà à moitié levée de ma chaise pour faire une petite danse de la joie dans la salle de réunion mais me ravisais de peur qu’une de mes collègues m’égorge et me jette ensuite dans la Tamise. « Parfait. Madame Abbott-Hyland sera là mercredi à 14h tapante. Ne nous décevez pas. » Oh woooow. Le reste de la réunion me parut bien fade et sans saveur face à cette nouvelle des plus grandioses. Moi, Mackenzie, j’avais une robe de mariée dans les mains. Une robe qui allait passer à la télévision, être publiée dans les magazines… juste wow.
Mercredi, 13h39. Je faisais déjà les cent pas dans mon bureau. Je ne sais pas si c’était le stress ou l’excitation mais j’avais une putain de poussée d’adrénaline depuis ce matin, d’ailleurs je n’avais pas dormi de la nuit. Inconsciemment, je crois que j’avais trop peur de me réveiller et de me rendre compte que tout cela n’était qu’un rêve, que non la Harris en personne ne m’avait pas confié une si grande responsabilité… mais si. Elle l’avait fait. Les idées germaient déjà par centaine dans ma tête bien que je savais que je devais prendre en compte les désirs de la mariée elle-même… mais quand-même… si je m’autorisais à lui confier quelques une de mes idées ? Peut-être qu’elle les aimerait ? Peut-être que je pouvais lui présenter une robe 100% made in Howard et qu’elle en tomberait folle amoureuse et voudrait la porter ? Peut-être que l’on verrait ma création comme MA création à part entière et non juste une création faite sur les idées de la jeune mariée… Mon dieu, c’était si excitant tout ça ! Vite, je prenais place à mon bureau avec un crayon en main et laissais mes premières idées jaillir sur le papier. J’étais tellement absorbée par mon travail que je n’entendis pas les premiers coups toqués à ma porte jusqu’à ce qu’elle s’ouvre en laissant apparaitre le visage familier de la secrétaire de la boite « Miss Howard ? Madame Abbott-Hyland est là » merde, je n’avais pas vu le temps passé ! Bondissant de ma chaise, je remis rapidement en place ma jupe d’un revers de main et allais accueillir mon invité à la porte. « Je vous remercie Cheryl » je congédiais la secrétaire d’un sourire et tendis ma main vers la jolie brunette qui me faisait à présent face « Bienvenue chez Emilie Harris Fashion Design ! Je suis si contente de pouvoir enfin vous rencontrer, je suis Mackenzie Howard, c’est moi qui vais être en charge de votre robe, mais appelez-moi Mackenzie ça sera plus simple. Entrez, je vous en prie. » D’un geste du bras je lui désignais l’intérieur de mon bureau dont l’énorme baie vitrée donnait sur Oxford Street. Lui faisant ensuite signe de s’asseoir, je traitais mon hôte comme il se devait « Je vous sers quelque chose à boire ? Un café ? Un thé peut-être ? » Enfin, Cheryl le ferait, je n’aurais qu’à l’appeler pour que nos désirs soient des ordres. Je retournais prendre moi-même place derrière mon bureau et joignis mes mains sur celui-ci. « Nous ne vous remercierons jamais assez de nous faire confiance pour le plus beau jour de votre vie ! Je suis sûre que notre collaboration sera à la hauteur de vos espérances. » Je lui adressais un sourire bienveillant avant de poursuivre. « Je n’ai eu aucune direction de la production concernant la robe, je pense donc que nous devrions commencer au plus vite à réunir nos idées afin que je puisse vous présenter des esquisses le plus rapidement possible. D’ailleurs, la production ne nous a pas donné de date non plus, quand aura lieu le mariage exactement ? » J’avais déjà mon stylo et mon agenda en main prête à en prendre bonne note. Une chose était sure : j’allais avoir du pain sur la planche.
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(✰) message posté Sam 4 Avr 2015 - 13:14 par Invité
don't rain on my parade
Mackenzie Howard & Mila Hyland
✻✻✻ mardi 24 mars« Mila, on est désolé d'insister mais la production attend une réponse. » Oui et bien moi aussi j'en attendais une. Caleb n'était pas très chaud à l'idée de rendre notre cérémonie publique - il s'était bien assez souvent moqué de moi pour avoir fait cette télé-réalité - et ne me donnait donc jamais de réponse claire. En somme j'avais droit à du fais ce que tu veux, qui traduisait clairement son manque d'enthousiasme. Son père, en revanche, était de mon côté pour ce coup là - on e renonçait pas à une petite publicité gratuite pour le label après tout... « D'accord. Mais en mes termes : je m'occupe de toute l'organisation, du choix de la salle en passant par la couleur des serviettes. Si j'ai besoin d'aide, je le ferai savoir. »Caleb allait me tuer. Ronald baissait les yeux sur le contrat qu'il tenait à la main et me faisait signe de patienter un petit instant pendant qu'il passait un appel. S'il était désigné pour me faire signer le contrat en question, il n'avait pas de droit de veto sur le contenu de celui-ci et devait, plus que probablement, être au téléphone avec le big boss. Nerveusement, je tapotais avec mes ongles sur la table, espérant au fond de mois qu'ils rejettent ma proposition, ce qui m'éviterait une crise à la maison. « Ils n'y voient aucun inconvénient et n'ont qu'une condition : ils choisissent l'agence qui s'occupera de ta robe de mariée. Elle sera faites selon tes envies mais ils ont une promesse de contrat à respecter eux aussi. » Pas de Vera Wang? vraiment? Je n'avais jamais eut à me soucier du choix de ma garde robe pendant les tournages puisque Made In Chelsea était en charge. Sponsorisé par de grands créateurs à devenir, ils obtenaient pour la plupart du temps le tout en cadeau en échange d'une promotion. Win-win, tout comme pour nous puisque nous repartions avec nos tenues. J'avais donc eut pas mal d'espoir sur le choix du créateur de la robe la plus importante de ma vie... Mais autant ne pas partir défaitiste dans avoir rencontré la personne. J'étais pour le fait de laisser une chance à tout le monde, tant que le résultat me plaisait. Le contrat signé, je repartais en traînant les pieds des bureaux situés à quelques minutes de chez-moi. En vrai, j'avais envie de sauter de joie à l'idée que tout se mette enfin en place et que je retrouve ma place dans le show... Je ne contenais celle-ci que pour tempéré la colère de Caleb. Après tout, il m'avait dit de faire ce que je voulais.
mercredi 1er avril J'enfilais un pantalon slim noir, un chemisier un peu évasé et des talons - ça m'affinait la silhouette! -, quelque peu frustrée par mon début de journée. Pour la centième fois, Caleb avait refusé un petit câlin de peur de faire du mal aux bébés... Je me demandais parfois s'il avait assisté ou non à ses cours de biologie. Le bonheur de maman on y pensait? Pas vraiment! Je n'avais pourtant pas insisté - ça marchait parfois, avec beaucoup d'imagination - puisque j'avais un rendez-vous qui m'attendait. L'idée même que cette journée soit placée sous le signe de la farce ne me plaisait pas plus que ça, j'avais l'impression de prendre le tout pour une vaste blague... Mais personne ne m'avait demandé mon avis pour la date du rendez-vous. Puis soyons réaliste : ce n'était pas un jour férié, le monde continuait de tourner. Installée dans une salle d'attente, je prenais celle-ci en photo et l'envoyait à tous mes contacts snapchat. Moi, accro? Jamais. Je passais le temps, c'était différent. Je me levais quand la personne que je devais rencontré arrivait à moi et lui tendait la main avec un sourire poli. « Bienvenue chez Emilie Harris Fashion Design ! Je suis si contente de pouvoir enfin vous rencontrer, je suis Mackenzie Howard, c’est moi qui vais être en charge de votre robe, mais appelez-moi Mackenzie ça sera plus simple. Entrez, je vous en prie. » D'un signe de tête positif, je suivais ses pas pour entrer dans le bureau ou j'étais invité à m'asseoir. « Je vous sers quelque chose à boire ? Un café ? Un thé peut-être ? » Dieu que je regrettais le temps ou une coupe de champagne m'était offerte peu importe ou j'allais - du moins quand nous étions suivi par la production. « Mila Abbott, enchantée. Et juste un verre d'eau ça ira, merci. »Abbott-Hyland. Je songeais, un peu déçue de ma propre erreur. Pour ma défense, tout avait été si vite que je n'avais pas vraiment eut le temps de m'y habituer... Si j'avais pris l'habitude de me présenter sous le nom de famille de mon mari maintenant - les deux c'était beaucoup trop long! - j'avais eut un moment d'absence pour le coup. L'habitude lorsqu'il s'agissait de rendez-vous professionnel, puisque j'étais " connue " sous mon nom de jeune fille, tout simplement. « Je n’ai eu aucune direction de la production concernant la robe, je pense donc que nous devrions commencer au plus vite à réunir nos idées afin que je puisse vous présenter des esquisses le plus rapidement possible. D’ailleurs, la production ne nous a pas donné de date non plus, quand aura lieu le mariage exactement ? » Waouh. Ça existait quelqu'un de plus bavard que moi? Je me demandais presque laquelle de nous préparait actuellement le " plus beau jour de sa vie " tant elle était surexcitée. Une chose était certaine, ça lui tenait à cœur, ce qui en soit était positif. « On a pas énormément de temps en réalité, la cérémonie aura lieu le 20 juin. Mais je suis sure que c'est dans vos cordes! » Deux mois et demi pour faire une robe de mariée? C'était plus que jouable, du moins je l’espérais et essayais de la rassurer avant qu'elle ne panique. En vrai, je n'avais aucune idée du temps que ça prenait, ne m'étant jamais intéressée au stylisme : je portais ce qu'on me donnait, point. « C'est plus une cérémonie pour célébrer notre union avec la famille et les amis que le mariage en lui-même en réalité. On s'est mariés le 25 décembre et ce n'était pas du tout prévu. J'avais une robe blanche simple, qui ne faisait pas spécialement mariée, mais c'est tout ce que j'ai pu trouver sur le coup... puis c'était pas le plus important sur le moment. Mais bon, j'ai rêvé de ma robe de mariée depuis que je suis en âge de chercher le prince charmant et j'y tiens énormément donc tous mes espoirs reposent sur vous! » Zéro pression. Autant la cérémonie était attendue par nos familles respectives et nos amis - bien que ceux-ci continuaient sans doute de parier contre nous - pour célébrer ce moment avec nous, autant je la voulais avant tout pour ma robe. Pour le reste aussi, mais c'était ce qui m'emballait le plus... Avant d'apprendre que je ressemblerais à une baleine dedans, bien évidemment. Je me levais de ma chaise pour me mettre perpendiculaire à elle et tirait légèrement sur mon chemisier pour qu'il devienne moulant et laisse apparaître clairement ma grossesse. « C'est à ce niveau là qu'on risque de galérer. J'en suis à 4 mois et demi... Et si j'ai l'air d'en être à 6, voir 7, c'est parce qu'ils sont deux. Je vous laisse imaginer le tout dans deux mois et demi. » J'annonçais presque désespérée avant de me rasseoir. J'étais à présent heureuse de ma grossesse, bien que toujours un peu prise de court, mais cela ne m'empêchait pas d'avoir envie de pleurer quand je pensais au désastre que mon corps allait devoir subir. Je ne quittais d'ailleurs plus la salle de sport depuis que je le savais, histoire de limiter au maximum ma prise de poids, mais ils faillaient bien les mettre quelques part.
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(✰) message posté Sam 4 Avr 2015 - 18:39 par Invité
Premier avril ou pas, ce rendez-vous n’avait pas intérêt à tourner en une grosse farce, j’y tenais moi. Sam n’entendait parler que de ça depuis lundi après-midi, il n’en pouvait plus, d’ailleurs j’étais presque persuadée qu’il avait dormi avec des boules quies la nuit dernière tellement je blablatais. Je lui avais exposé mes idées les plus folles sans même lui laisser le temps d’en place une… bien que je doute qu’il en avait envie. J’avais donc parlé dans le vide, mais peu importe, ça me motivait et me mettait en confiance pour mon fameux rendez-vous de l’après-midi. J’allais gérer, oui, j’allais tout défoncer… i got this !
Malgré le stress qui me rongeait jusqu’à l’os, je ne perdis pas la face lorsque Cheryl, la petite anglaise par excellence, m’annonça que la future mariée était arrivée. J’avais plus que hâte de la rencontrer en fait, de voir le corps que j’allais devoir vêtir pour l’occasion, celui qui devrait faire résonner des « woooooow » dans la nef de l’église. J’espérais juste que de la demoiselle n’était pas une brindille supplémentaire… ça en devenait presque barbant les tailles zéros pour anorexiques affamées. Mais par chance mes premières appréhensions s’envolèrent en voyant la Abbott-Hyland. A première vue, elle était bien loin des clichés des starlettes obsédées par leur tour de taille. Parfait. Je lui souris alors que je l’invitais à entrer dans mon bureau et me présentais. « De même » la gratifiais-je à nouveau d’un sourire avant d’appuyer sur l’interphone de mon poste fixe « Cheryl, pouvez-vous nous apporter deux verres d’eau s’il vous plait ? Merci »
Je rentrais bien vite dans le vif du sujet. Nous n’étions pas là pour blablater de nos vies et co, si je voulais connaitre la sienne j’étais prête à parier que je n’aurai qu’à taper son nom sur wikipédia pour en connaitre les moindres détails. Anyway. Cheryl entra silencieusement et déposa un verre devant chacune de nous. Un sourire plus tard et elle était déjà de retour visée à sa chaise à l’entrée de la boite, qu’elle brave demoiselle ! Bref. Je fis part à la dénommée Mila des maigres informations ou plutôt du manque total d’information que sa boite de production m’avait fourni. Je ne m’en plaignais pas, bien au contraire, j’étais plutôt ravie de ne pas avoir certaines contraintes imposées dès le début comme le prix de la robe, les tissus à utiliser, et j’en passe. Cela me semblait beaucoup mieux de directement traiter avec l’intéressée. Mais dans un premier temps, il était plus qu’essentiel de connaitre la date buttoir du mariage. « On a pas énormément de temps en réalité, la cérémonie aura lieu le 20 juin. Mais je suis sure que c'est dans vos cordes! » Je retins un léger éclat de rire mais ma conscience ne se gêna pas. Deux mois et demi ce n’était pas énormément de temps ? Eh beh, on avait une notion bien différente des choses, mais une fois de plus je n’allais pas m’en plaindre… j’avais de la marge. Largement. « Absolument ! Ne vous faites pas de soucis là-dessus, elle sera largement prête à temps » m’exclamais-je en tournant frénétiquement les pages jusqu’à la page du 20 juin où j’inscrivis ‘mariage Abbott-Hyland’. « Parfait ! » ajoutais-je plus pour moi-même qu’autre chose avant de refermer le petit carnet et de le pousser dans un coin du bureau.
« C'est plus une cérémonie pour célébrer notre union avec la famille et les amis que le mariage en lui-même en réalité. On s'est mariés le 25 décembre et ce n'était pas du tout prévu. J'avais une robe blanche simple, qui ne faisait pas spécialement mariée, mais c'est tout ce que j'ai pu trouver sur le coup... puis c'était pas le plus important sur le moment. Mais bon, j'ai rêvé de ma robe de mariée depuis que je suis en âge de chercher le prince charmant et j'y tiens énormément donc tous mes espoirs reposent sur vous! » Wooow, slow down. Elle voulait dire par là que techniquement ma robe de mariée ne serait pas pour le ‘vrai’ mariage ? Putain. Voilà que j’avais l’impression de juste m’occuper d’une robe de seconde main. M’enfin… c’était toujours ça. Je cachais malgré tout ma petite déception en lançant un joyeux « et bien je crois que toutes mes félicitations sont de rigueurs ! » Dis-je tout sourire face à l’annonce de son « premier » mariage, enfin, le vrai quoi. En revanche je la rejoignais totalement sur l’image de la petite fille qui déjà haute comme trois pommes rêvait de sa robe de mariée des plus parfaites, nous l’avions toutes fait… et même encore aujourd’hui mais peut-être plus secrètement plutôt que de nous enrouler dans les rideaux du salon pour nous en faire une traine. Apparemment ce « second » mariage était malgré tout des plus important pour elle… ça me remettait un peu de baume au cœur. « Et je vous promets de faire de mon mieux pour ne pas vous décevoir et pour vous confectionner la robe de princesse dont vous avez toujours rêvée. » Bon. En soit c’était possible, totalement possible, j’étais douée, genre vachement douée. Mais c’était quand même une putain de responsabilité que j’avais sur mes frêles petites épaules… imaginez que la robe ne plaise pas ? Que dirons les médias ? Mon nom sera salis avant même qu’il soit fait. Pfiou. Souffle Mack, zen zen zen. Ça va aller, you got this !
Enfin ça… c’était sans compter LA surprise dont personne ne s’était donné la peine de mentionner… Je crus tomber de ma chaise quand la starlette se mis debout et tira sur son chemisier. Et merde. En cloque. Putain. La tâche se compliquait vraiment. Jamais encore je n’avais dessiné ni même réalisé de vêtement pour femme enceinte, alors une robe de mariée… Chère Emilie Harris, bien que je vous serais éternellement reconnaissante pour cette incroyable opportunité… je vous déteste profondément pour l’improbabilité de la chose justement.« C'est à ce niveau-là qu'on risque de galérer. J'en suis à 4 mois et demi... Et si j'ai l'air d'en être à 6, voir 7, c'est parce qu'ils sont deux. Je vous laisse imaginer le tout dans deux mois et demi. » Je ravalais ma salive et bu mon verre d’eau cul sec. « Ah… » aka un petit bruit qui voulait en dire long. Voilà que je commençais à paniquer… l’excitation laissait place à la panique. « Encore une fois toutes mes félicitations je suppose… même si c’est… des plus problématique sans rien vouloir vous cacher… sans vouloir vous offensez bien sûr… » Cheryyyyyyyyyl rapportez moi une bouteille de vodka et viiiiiite ! « Mmmmh, oui, bon… voyons voir… » J’ouvris les deux premiers tiroirs de mon bureau à la recherche de mon carnet de croquis avant de me rendre compte qu’il était en réalité déjà sur mon bureau. Je pris une profonde inspiration ainsi que mon crayon en main. « Pour commencer, je voudrais que vous me fassiez part de toutes vos envies, vos idées, tout ce qui peut vous passer par la tête pour votre robe. Je tiens à ce qu’elle soit à votre image, même si tout ne sera peut-être pas réalisable étant donné l’heureux événement » je baissais les yeux vers son ventre rond. « D’ailleurs, je ne sais pas quelle forme vous aviez en tête mais une robe empire sera sans aucun doute la plus adaptée à votre morphologie d’ici là… » Ou genre elle ne pouvait pas accoucher prématurément ? Ça me simplifierait la tâche. Merci d’entendre mes prières les jumeaux. Amen.
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(✰) message posté Mar 14 Avr 2015 - 20:06 par Invité
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Mackenzie Howard & Mila Hyland
✻✻✻ Sa secrétaire s'empresse d'aller nous chercher des rafraîchissements et l'espace d'une seconde je m'imagine avec une grande carrière. Dans quoi, je n'en sais rien, mais à la tête d'une entreprise où tout le monde m’obéis au doigt et à l’œil. Je me le suis tellement imaginer petite... J'envisageais même la politique - merci papa - c'est pour dire ! Puis le tennis a pris possession de tout mon temps, suivi de made in chelsea - ça prend du temps d'être belle et sourire à la caméra! - et... Caleb. Mes études en droit étaient superficielles tout comme mon poste au cabinet de maman, c'était histoire de faire quelque chose mais autant dire que je m'en contre fichais. Du coup, ne me reste qu'à trouver un domaine qui m'inspire pour plus tard... à moins de me contenter de finir femme au foyer. Avec des jumeaux, je ne suis pas sure d'avoir une minute pour me maquiller alors rêve d'une carrière à présent est une douce utopie. Ils m'auront à l’usure, je serai la brave femme qui cuisine et attend avec impatience que papa rentre pour aller faire une sieste et profiter un peu de lui s'il lui reste de l'énergie. Ew, la perspective de mon avenir est... Magique? Je reviens à moi quand le verre m'arrive sous le nez et que la pauvre secrétaire se fait dégager d'un signe de main. Damn it, vous recrutez? moi aussi je veux mener le monde à la baguette. « Parfait ! » Si elle le dit... Je lui fais confiance! Moi j'ai envie de pleurer quand je pense aux délais qu'il me reste pour organiser la cérémonie parfaite mais je dois penser à tous les détails... Miss Howard va devoir se contenter de ma robe, ça aide je suppose.
Je me contente de sourire quand elle me félicite, même si j'ai presque envie de la serrer dans mes bras. Elle n'a pas l'air d'avoir envie de faire des bonds de joie mais ça change de toutes les personne sà qui on l'a annoncé et qui se sont pratiquement décomposées sous nos yeux. A commencer par nos parents. Il m'en faut peu pour être satisfaite, mes attentes sont revues à la baisse. « Et je vous promets de faire de mon mieux pour ne pas vous décevoir et pour vous confectionner la robe de princesse dont vous avez toujours rêvée. » En vrai, j'aimais tellement les robes de mariée que je n'en avais jamais eut une de bien précise en tête, c'est limite si je n'avais pas envie de me la jouer " mariage marocains " 7 robes, olé ! Et encore pas sure d'avoir toute celle que j'aimais que avec si peu de robes... Mais il allait bien falloir trouver le modèle parfait, celui qui conviendrait parfaitement à ma silhouette - courage - et mon caractère. J'en viens vite aux faits histoire qu'elle n'ai pas le temps de s'emballer sur les idées et modèles en tête car nous allons avoir un petit soucis d'ajustement pour les deux mois à venir (plus pour moi, malheureusement). « Ah… »« Oui c'était aussi ma première réaction. » Je souris amusée. En vrai même si je frôle l'hystérie et le comble du bonheur certains jours, je suis au bord des larmes et toujours aussi inquiète la plupart du temps : ce n'était pas mon plan. Ni pour cette année, ni pour les sept à venir, minimum. « Encore une fois toutes mes félicitations je suppose… même si c’est… des plus problématique sans rien vouloir vous cacher… sans vouloir vous offensez bien sûr… » Je lève les épaules : il va bien falloir faire avec, je ne peux rien y changer, enjoy. « Non allez-y, je me suis faite à l'idée qu'on crie "Sauvez Willy" quand on me verra d'ici quelques mois. On va donc évitez toute touche de noir avec la robe, même pour les bijoux. » Autant évitez de rappeler l'orque en question et aider leurs méninges à en arriver là. « Mmmmh, oui, bon… voyons voir… » Je lâche mon chemiser et croise les bras sur ma poitrine pendant qu'elle réfléchi, ignorant si j'ai oui ou non l'autorisation de me rasseoir ou si elle compte prendre mes mensurations en long et en large. « Pour commencer, je voudrais que vous me fassiez part de toutes vos envies, vos idées, tout ce qui peut vous passer par la tête pour votre robe. Je tiens à ce qu’elle soit à votre image, même si tout ne sera peut-être pas réalisable étant donné l’heureux événement. D’ailleurs, je ne sais pas quelle forme vous aviez en tête mais une robe empire sera sans aucun doute la plus adaptée à votre morphologie d’ici là… »« J'ai le droit de m'asseoir? » Je demande sans attendre de réponse pour procéder. Ils ne sont pas encore bien lourd mais tenir debout en stand-by sur 15 centimètres de talons, ça tue. « Je n'y connais pas grand chose à la mode, on a des stylistes H24 pour tourner l’émission. C'est quoi une robe empire? Ça fait un peu "en / pire" ça ne donne pas envie. » Mila la chieuse, bonjour. Je prends une inspiration et croise les jambes en posant mes coudes sur les accoudoirs pour joindre mes mains sous mes yeux. « Mais c'est vous la styliste, on s'en fou un peu du nom. J'ai toujours voulu une robe bustier... mais là c'est mort... » Je fais la moue et essaye de réfléchir à d'autres idées. Le fait est que chacune des robes que j'ai imaginés sculptaient parfaitement mon corps... parfait. Je ne suis pas du genre narcissique mais j'ai assez travaillé pour en arriver à ce résultat. « J'aime la dentelle. Pas trop mais comme la robe de Kim Kardashian par exemple. Troisième mariage, le dernier quoi... Le bas de la robe n'était pas super mais la dentelle au niveau de ses hanches et dans son dos, sur ses bras... c'était magnifique. » Accro à la télé-réalité? Mais non. Qu'elle le soit ou pas, tout le monde a du avoir un aperçu de cette robe, elle a fait la une des tabloïds comme chaque mouvement de madame West. « Enfin avant de m'emballer, dites moi ce qui est réalisable ! Je pense, ou plutôt j'espère, ne grossir que du ventre : yoga, course, danse tout va y passer pour garder la ligne ailleurs. » Elle n'a pas droit à une grosse vache qui compte bien s’empiffrer toute sa grossesse - et c'est pas l'envie qui manque! -,c'est déjà pas mal. Je lui fais un cadeau.
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(✰) message posté Mer 15 Avr 2015 - 21:31 par Invité
Cette place j’en avais rêvée… qu’elle soit à Londres ou à New-York peu importe. Je rêvais juste d’avoir ce statut, celui de styliste après tant de temps à être considérée comme la pauvre petite stagiaire, le second avis, le dérisoire, celui qu’on ne prenait que rarement en compte… maintenant je l’avais. J’avais même mon propre bureau qui, je l’avoue, ressemblait encore à une salle d’attente d’hôpital aseptisée car je n’avais pas encore eu le temps d’y faire la déco, d’accrocher deux trois photos, des couvertures de magazines et j’en passe. Etre en charge d’un projet de A à Z, moi, moi toute seule… ça aussi j’en avais rêvé. Et bam ça arrivait. Comme quoi il est vrai que les rêves deviennent réalité quand on travaille pour. Conclusion : je ne devais pas me reposer sur mes lauriers et continuer à bosser comme une dingue. Bref. Et cela commençait aujourd’hui en traitant ma première « cliente » comme une princesse. Qu’on se le dise : je ne connaissais pas son show Made In Chelsea, je supposais que c’était assez populaire pour que la production ait les moyens de se payer nos services… parce que madame Emilie Harris ne fait pas dans le prêt à porter.
Une robe de mariée ? Rien de plus simple. Enfin ça, c’est ce que j’aurai dit en général car sans vouloir me vanter j’étais douée dans ce que je faisais. Pour moi c’était un jeu d’enfant et les idées fusaient déjà dans ma caboche. Mais ça… c’était avant. Avant que la dite Madame Abbott-Hyland me lâche une bombe en pleine gueule. Son bide. Y’en avait deux là-dedans. Bordel. Le problème avec les femmes enceintes, non attendez… LES problèmeS avec les femmes enceintes c’est qu’elles sont chiantes, qu’elles ont des lubies pendant deux secondes et ensuite une seconde et surtout, le cauchemar pour les stylistes, elles grossissent à vue d’œil et il est tout bonnement impossible de deviner leur tour de taille dans trois semaines pour leur concocter une robe sur mesure. J’étais sur le cul, et accessoirement j’étais dans une merde noire… je n’aurai peut-être pas dû lui promettre que sa robe serait prête pour le 20 juin étant donné que je n’affèrerai encore certainement dessus la veille du mariage. Bon après c’était plutôt chouette pour elle d’attendre ce si joli événement, les félicitations étaient donc de rigueur, mais je me devais d’être honnête avec elle que cet amas de joie allait nous emmerder plus qu’autre chose – et encore ne lui parlons pas de l’enfer des couches, des biberons en pleine nuit, que quand l’un pleure il réveillera l’autre, ect… elle le découvrirait bien assez vite.
« Non allez-y, je me suis faite à l'idée qu'on crie "Sauvez Willy" quand on me verra d'ici quelques mois. On va donc évitez toute touche de noir avec la robe, même pour les bijoux. » Je la regardais de haut en bas pendant deux secondes. Non ce n’était pas la remarque sur Willy qui me choquait, mais plutôt cette histoire de couleur… pas de noir sur une robe de mariée cela allait de soi, elle n’allait pas à un enterrement même si elle disait adieu à sa vie de célibataire, c’est juste que… oui une robe de mariée se devait d’être blanche si l’on suit la coutume… mais allez voir l’ironie d’une mariée enceinte jusqu’aux yeux remonter l’aller dans une robe blanche immaculée… comme si toute l’assemblée allait encore la croire encore pure et chaste ! « Ça ne m’avait même pas traversé l’esprit » conclus-je sur la question de l’orque. Donc pas de noir, c’est noté. Voyons voir pour la suite maintenant. Je partis à la recherche de mon carnet qui en réalité était juste sous mon nez avant de commencer mon monologue. A mes yeux il est essentiel que la robe réponde aux attentes de la mariée, je voulais donc qu’elle me fasse part de toutes ses envies même les plus saugrenues – oui, n’oublions pas qu’elle est enceinte – mais je me devais de la prévenir que tout ne serait pas possible et qu’à moins de parier sur une robe style empire, ça serait bien compliqué pour qu’elle ne ressemble pas à ce cher Willy justement. « J'ai le droit de m'asseoir? » Hein ? Merde, je n’avais même pas tilté qu’elle était toujours debout, elle attendait que je lui donne des directives comme à Cheryl ? Mon dieu, aurais-je ce genre d’emprise sur les gens ? « Oui, oui » dis-je vaguement alors qu’elle s’était déjà exécutée.
« Je n'y connais pas grand chose à la mode, on a des stylistes H24 pour tourner l’émission. C'est quoi une robe empire? Ça fait un peu "en / pire" ça ne donne pas envie. » Okay. On avait du pain sur la planche. Je me retins de lever les yeux au ciel suite à son jeu de mot sur « empire » et au contraire lâcha un petit rire – un peu forcé, je l’avoue. « Je vous assure que ça peut être très joli. C’est simple, c’est une robe avec une taille très haute, juste en dessous de la poitrine et qui ensuite part légèrement en évasé dans des matières fluides ce qui serait idéal pour en partie cacher votre ventre. » Oui en partie, parce que je doute que la robe puisse faire des miracles ! J’acquiesce d’un signe de tête et d’une petite moue que le bustier n’est absolument pas envisageable. La référence à Kim Kardashian. Mh, oui, d’accord, je tentais de me visualiser la demoiselle et écrivais les envies de la brunette dans mon carnet. « Je vois. Vous préférez des manches courtes ou longues ? Certes ce sera en juin mais si l’on joue sur la transparence des manches longues peuvent être très classe. De même pour le dos au niveau de la transparence comme l’avait fait Madame West ? Bien que ça dépendra de la forme de la robe, ça ne sera pas des plus évident avec une empire par exemple. » Oui je remettais ça avec ma robe empire parce qu’à mes yeux c’était vraiment l’idéal pour sa morphologie de femme enceinte. « Enfin avant de m'emballer, dites moi ce qui est réalisable ! Je pense, ou plutôt j'espère, ne grossir que du ventre : yoga, course, danse tout va y passer pour garder la ligne ailleurs. » Je me retins de lui dire que c’était plutôt mission impossible. Tout y passe quand on est en cloque non ? « Tout est possible, tout est réalisable » dis-je fièrement avant de continuer « mais tout ce qui est réalisable n’est pas forcément adapté pour vous, là est le problème. Personnellement je pencherai pour une robe fluide, empire et au décolleté carré, tout en transparence en jouant avec de la dentelle. On peut utiliser la dentelle de Calais qui est des plus travaillées et raffinées qui ferait une traine magnifique… » Je réfléchis quelques secondes. « Avec ou sans voile ? Qu’est-ce que vous préférez ? » Rhalala, finalement ça n’allait pas être une mince affaire cette robe, vraiment pas. « Ecoutez, voilà ce que je peux vous proposer : je vous fais une première esquisse de la robe et ensuite on peut travailler dessus comme base. Peut-être que ça sera plus facile pour vous en la visualisant sur papier. » J’avais déjà mon crayon en main prête à faire un premier brouillon avec nos idées réunies. Peut-être que comme ça j’arriverai à la convaincre qu’une robe empire n’est pas une robe en – pire… ah les starlettes, je vous jure.
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(✰) message posté Dim 10 Mai 2015 - 12:58 par Invité
don't rain on my parade
Mackenzie Howard & Mila Hyland
✻✻✻ De toute l'organisation, c'est sans aucun doute cette robe de mariée qui allait le plus lui prendre la tête. Premièrement, parce qu'elle a tout intérêt à être parfaite, deuxièmement parce qu'elle grossis à vue d’œil, ce qui n’empiéte pas sur le reste de l'organisation. Un quart de seconde, dans un moment de désespoir extrême, Mila a même envisagé de porter un deux pièces, une jupe et un haut vaste mais il en est hors de question. La future maman finis par s'installer et écoute les suggestions de la styliste sans parvenir à se les imaginer. « Je vous assure que ça peut être très joli. C’est simple, c’est une robe avec une taille très haute, juste en dessous de la poitrine et qui ensuite part légèrement en évasé dans des matières fluides ce qui serait idéal pour en partie cacher votre ventre. » L'idée qu'elle s'en fait ne la fait clairement pas rêvé... Sans doute parce que Mila a toujours porté des vêtements collant - du moins la plupart du temps - et qu'elle trouve que ce modèle à tendance à grossir les femmes... Sauf que dans son cas, c'est assez difficile de l'imaginer plus grosse qu'elle ne l'est en réalité dû à un tissu. Au mieux il camoufle un peu, au pire il reflète la vérité. « Je vois. Vous préférez des manches courtes ou longues ? Certes ce sera en juin mais si l’on joue sur la transparence des manches longues peuvent être très classe. De même pour le dos au niveau de la transparence comme l’avait fait Madame West ? Bien que ça dépendra de la forme de la robe, ça ne sera pas des plus évident avec une empire par exemple. » Cette robe va définitivement la rendre folle. Elle qui rêvait de donner des indications précis et qu'on lui sorte la robe de ses rêves tout droit sortie de son imagination va devoir faire concession sur concession pour parvenir à y faire rentrer son bidou. Skye fini d'ailleurs par décrocher un peu de la conversation - il faut dire qu'il faut s'accrocher pour suivre le débit de parole de mademoiselle Howard! « Avec ou sans voile ? Qu’est-ce que vous préférez ? » Ah... tient... On lui demande son avis. Et elle n'en sais rien. C'est bête mais c'est encore la seule chose que sa grossesse n'est pas susceptible de gâcher... Résultat elle ne s'est même pas posé la question. « Sans. J'aurais plutôt vu une tiare ou des perles dans les cheveux. Quelque chose de simple ! Je m'occupe de ce détail avec ma coiffeuse, oubliez. Pas de voile. Une préoccupation en moins pour vous ! » Et plus de temps pour la robe. Les longs voiles font un peu trop princesses à son gout et bien qu'elle s’est toujours imaginée comme telle, elle n'aime pas ça. Pas avec le modèle de robe qu'on lui propose. « Ecoutez, voilà ce que je peux vous proposer : je vous fais une première esquisse de la robe et ensuite on peut travailler dessus comme base. Peut-être que ça sera plus facile pour vous en la visualisant sur papier. » En voilà une bonne idée ! Tant que celle-ci est faite dans les temps, tout lui convient. « Pour le décolleté j'aurai plutôt vu quelque chose en V... avec l'ouverture qui descend jusque sous la poitrine ou la robe est cintrée par exemple. Mais avec beaucoup de tissus, ou du moins qui cache parfaitement tout, pas quelque chose qui laisse zéro place à l'imagination... Enfin vous voyez le principe. » Hyland n'a pas la moindre idée quant à savoir si son idée est oui ou non réalisable, mais elle expose tout ce qui lui passe par la tête, ce qui aidera sans doute la jeune femme en face d'elle à percevoir un peu ses goûts et ce qu'elle attend comme résultat. « Peut-être bien avec de la dentelle au milieu? Pour remplir le col? Et sans manche. » Parce que le modèle qu'elle se dessine en tête serait tout bonnement hideux avec. « Enfin, ce ne sont que des indications, je ne sais pas à quel point c'est réalisable mais ça vous laisse un petit aperçu de ce que j'aime. Votre plan me convient parfaitement! On se revoit dans combien de temps? » Encore une fois, elle ignore s'il faut une semaine, deux ou quatre pour dessiner une robe, Abbott s'est toujours contentée de porter de belles créations mais ne s'est jamais intéressée au processus de réalisation. « Je vous laisse ma carte, dans le cas ou vous avez une question spécifique dans la réalisation de votre croquis. » Debout, elle serre poliment la main de sa créatrice et s'extirpe du bureau septique mais un brin satisfaite. Elle n'est pas bête et a bien vu la tête de celle-ci changer quand elle a découvert son "état", mais elle ne l'a pas découragée au point de lui dire que c'était impossible, ce qui suffit à lui donner le sourire. Il n'y a plus qu'à voir le résultat maintenant...
* * *
Une semaine plus tard, Skye se trouve dans la même situation au même endroit mais surexcitée à l'idée de découvrir sa possible future robe. Partagée entre l'envie de la voir et la peur que ça ne lui plaise pas, elle se tortille les doigts et fini par sortir son téléphone pour faire un tour général des réseaux sociaux, en attendant que mademoiselle Howard soit disponible pour la recevoir. La patience n'est définitivement pas sa meilleure amie... et ne le sera jamais.
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(✰) message posté Ven 5 Juin 2015 - 22:29 par Invité
Je n'avais jamais côtoyé le monde des strass et des paillettes, ou du moins indirectement grâce à mon job ou quand j'étais encore stagiaire, mais il ne m'était jamais arrivé de directement traiter avec mes modèles. En tant que stagiaire j’avais parfois la chance d'assister aux réunions où se trouvaient des clients importants mais c'était tout. Aujourd'hui, le cas de la jeune mariée était presque inespérée, même si je ne pouvais m'empêcher de la voir comme un cadeau empoisonné à cause de sa grossesse. Peut-être que la big boss voulait me mettre à l'épreuve, voir si elle avait vraiment fait le bon choix en m'offrant cette promotion à l'autre bout du monde... Je ne sais pas. Enfin si. Je savais une seule chose : sa robe allait être parfaite, peu importe les difficultés à surmonter.
Finalement les futurs jumeaux Abbott-Hyland n'étaient pas forcément le plus gros barrage à ma créativité... mais plutôt leur future maman. Apparemment mes quelques indications ne semblaient pas tellement plaire à la demoiselle, crap. Je ne voulais pas faire une robe à mon image, non, non, non, je voulais quelque chose qui lui ressemblait mais étant donné l'heureux événement tout ne serait pas réalisable. Le plus dur était donc de mettre nos idées en commun et de trouver un terrain d'entente. Certaines choses étaient claires, et heureusement, comme par exemple le fait que la future mariée se chargeait elle-même de sa coiffure, ce qui signifiait que je n'avais pas à m'embêter avec un voile, un plus ! Bien qu'honnêtement dessiner un voile n'était pas la tâche la plus compliquée dans la conception de la robe. « Parfait ! » déclarais-je en barrant le mot 'voile' de ma liste où je l'avais inscrit auparavant. Je pensais avoir assez d'éléments pour produire un travail digne de ce nom, je proposais donc à la starlette de nous revoir bientôt une fois que j'aurai peaufiné le dessin de la robe de sa vie. Cependant la demoiselle avait encore quelques petits détails à me faire savoir, j'étais donc toute ouïe en prenant bonne note de chaque indication. « Pour le décolleté j'aurai plutôt vu quelque chose en V... avec l'ouverture qui descend jusque sous la poitrine ou la robe est cintrée par exemple. Mais avec beaucoup de tissus, ou du moins qui cache parfaitement tout, pas quelque chose qui laisse zéro place à l'imagination... Enfin vous voyez le principe. Peut-être bien avec de la dentelle au milieu? Pour remplir le col? Et sans manche. » J'avoue être un peu sceptique sur le décolleté en V souhaité... parce que bon, on sait très bien ce qu'amène les joies de la grossesse... dont la taille de bonnet au-dessus. Je restais néanmoins silencieuse à ce sujet, j'aviserai en temps et en heure. « Oui, oui, je vois très bien. Je vais faire de mon mieux pour respecter vos attentes, vous pouvez compter sur moi » Parole d'Howard ! Bien que je gardais cela pour moi, nous n'étions pas intime avec la demoiselle pour que lui sorte des choses comme ça. Anyway. Posant mon crayon, je me levais en même temps que ma cliente et acceptais sa carte avec plaisir avant de lui serrer la main. « Entendu. Disons la semaine prochaine, même endroit, même heure ? » Il ne m'en fallait pas moins pour que mon génie s'exprime sur le papier. Le rendez-vous étant pris, je lui lâchais un « A bientôt ! » guilleret alors que la dénommée Mila passait la porte de mon bureau.
Me rasseyant derrière mon bureau, je procédais de façon méthodique : relire mes notes sur les désirs de la jeune mariée, affûter mes crayons et préparer plusieurs feuilles de papier. Un quart d'heure plus tard je m'afferai déjà à mes premiers jets.
(…)
Une semaine était passée depuis ma première rencontre avec la vedette de Made In Chelsea. Une semaine que je bossais sans relâche sur les croquis de la robe du plus beau jour de sa vie. Je ne vais pas mentir : celle-ci m'avait donné du fil à retordre car je devais toujours garder dans un coin de ma tête que sa carrure serait totalement différent d'ici juin. Un véritable casse-tête chinois cette histoire ! Mais finalement, j'avais fini par être satisfaite par certains de mes croquis en espérant que la demoiselle le serait tout autant. Celle-ci avait été plutôt aimable jusque là, enfin par aimable je veux dire qu'elle ne m'avait fait aucun caprice digne de ces célébrités qui ont pris le melon voire la pastèque. Cette première bonne impression expliquait sûrement pourquoi je n'appréhendais pas vraiment ce second rendez-vous, après tout un croquis est toujours modifiable si mes idées ne lui conviennent pas. Bref. J'allais la chercher à 10h tapante. « Miss Abbott-Hyland ? » Je l'accueillis à l'entrée de mon bureau par une poignée de main plutôt chaleureuse « Bonjour, comment allez-vous ? » la questionnais-je poliment avec un sourire. Je l'invitais ensuite à s'asseoir d'un signe de main et pris ensuite place derrière mon bureau. « J'ai donc travaillé sur votre robe comme convenu » je marquais une pause le temps de sortir mes feuilles d'un tiroir de mon bureau histoire d'entrer directement dans le vif du sujet. « Et je dois dire que je suis plutôt contente du résultat provisoire » Je glissais devant elle la planche dont j'étais la plus fière et qui, comme je l'espérais, répondait le mieux à ces attentes. Je retenais un 'tadaaa' triomphant. « … que voici ! » finis-je fièrement en observant ses premières réactions face au croquis. Le croquis présentait un modèle de face et de dos portant une robe de type empire -oui, j'y tenais- aux matières fluides. J'avais respecté le décolleté en forme de V que j'avais recouvert de dentelle formant un col rond à la limite du ras du coup, j'avais gardé des bretelles larges -des bretelles fines n'étaient pas adéquates vu la situation-, qui laissait place à un dos nu également recouvert de dentelle de Calais. Le fameux décolleté V rejoignait une large bande de tissu, que j'imaginais dans une matière noble comme de la soie, cintrée juste en dessous de la poitrine. Sans oublier, bien sûr, une longue traine toujours dans des matières fluides. Je laissais le temps à la Abbott d'analyser mes traits avant de déclarer « C'est vraiment le mieux que je puisse faire pour respecter vos envies tout en les adaptant à votre morphologie. Je reste néanmoins un peu sceptique sur le décolleté en V étant donné que nous ne pouvons pas savoir votre évolution d'ici le mois de juin... Alors j'ai pris la liberté de dessiner la même robe mais avec un décolleté carré. » Je glissais le nouveau croquis à côté de l'ancien et la regardais en attendant son verdict.